Karl Marx à #Montpellier (enfin, tout près)
J’étais en train de chercher des infos sur ce tableau de Gustave Courbet visible au musée Fabre : Vue de la Tour de Farges
▻http://museefabre.montpellier3m.fr/COLLECTIONS/PARCOURS/GRANDS_PARCOURS/Parcours_moderne/La_modernite_de_1850_a_1914/37/(numPage)/1/(pageSize)/16/(num_oeuvre)/musee:MUS_BIEN:4436
La Tour de Farges, qui existe encore, se trouve à Lunel-Viel, un des villages en grande banlieue de Montpellier, sur la route de Nîmes à l’est, après Baillargues. C’est limitrophe de la Métropole de Montpellier.
Et donc :
▻http://latourdefarges.pagesperso-orange.fr/texte/francais/histoire%20texte1.htm
Un autre matin d’hiver, descendit du train, un homme de bonne taille, vigoureux et trapu. L’air frais le faisait tousser il avait apparemment de l’asthme. Ses yeux bruns immobiles et perçants, sa barbe et ses longs cheveux indiquaient un esprit tendu par l’effort permanent de la pensée. Il avait l’aspect calme et paisible d’un professeur de philosophie. Sortant un billet de son portefeuille, il le tendit avec politesse au chef de gare intrigué, et lui demanda, avec un fort accent allemand, s’il y avait loin jusqu’à la Tour de Farges. Mais déjà s’avançait le cocher et le chef de gare entendit un nom. Ce n’était, à vrai dire ni l’un de ces peintres connus, ni un acteur, ni un de ces écrivains qu’il avait coutume d’accueillir. Il avait simplement dit au cocher un nom, bien anonyme : « Pardon, mon ami, n’est-ce point moi que vous cherchez ? Je me nomme Karl Marx. » Celui qui, avec Engels venait de lancer au monde le manifeste du Parti Communiste (1848), portait sur lui son ouvrage célèbre Le Capital. Il venait passer quelques jours chez son ami Sabatier, lui confier ses malheurs, « sa révolution », lui demander aide et assistance suite aux arrêtés d’expulsion qui le poursuivaient depuis l’Allemagne, la Belgique jusqu’en France, avant de se poser à Londres. Cet évènement donnera sans doute à la Tour de Farges une célébrité quasi religieuse et constitue une preuve nouvelle qu’en Languedoc, on fait décidément des rencontres bien inattendues au fil des ans et des chemins.