city:barbès

  • Chronique du racisme anti-Rrom
    http://lahorde.samizdat.net/2014/08/02/chronique-du-racisme-anti-rrom

    Extrait du Bulletin de Résistons ensemble de juillet-août, téléchargeable ici : Cette fois-ci ça commence à sentir mauvais Cette fois-ci ce ne sont pas des flics qui tapent et gazent. Pas directement. Un groupe de jeunes du quartier de Barbès à Paris, gazent copieusement d’autres jeunes, des harragas, des clandestins qui ont échappés aux naufrages [&hellip

  • L’interdiction de la manif de soutien à la Palestine met le feu au 18e ! - Paris-luttes.info
    http://paris-luttes.info/l-interdiction-de-la-manif-de

    Interdiction, tu parles ! Ce sont des milliers de personnes qui ont convergé vers Barbès en soutien au peuple palestinien, donnant lieu à l’un des pires échecs de maintien de l’ordre à Paris depuis presque 10 ans. Compte-rendu parcellaire par un participant.

  • ▶ La France, 1er pays à interdire une manifestation pro-palestinienne - YouTube
    http://www.youtube.com/watch?v=3OD-DBFcqeI

    Vendredi, en fin de matinée, se tenait une conférence de presse afin de revenir sur les évènements de la rue de la Roquette de dimanche dernier, concernant lesquels les pouvoirs publics avaient accusé les manifestants d’avoir attaqué une synagogue. Les organisateurs de la manifestation sont revenus sur le déroulement des faits, et ont expliqué qu’il ne s’agissait que d’une provocation de la milice sioniste révisionniste Ligue de Défense Juive, qui cherchait à causer des troubles à l’ordre public afin de diaboliser l’opposition légitime aux bombardements de la bande de Gaza. Cette opération semble avoir porté ses fruits car la manifestation prévue samedi 19 juillet à Barbès a été interdite par les pouvoirs publics, causant de vives réactions dans l’opinion publique, choquée de voir qu’une si grossière manipulation - pourtant débunkée par de nombreux articles et vidéos disponibles sur internet - ait pu déboucher sur une telle décision, unique dans le monde entier. Malgré l’interdiction de manifester, de nombreux citoyens semblent déterminés à montrer leur désaccord, et se rassembleront samedi 15h à Barbès en solidarité avec le peuple palestinien.

    #Gaza #Palestine #Roquette

    • Incidents rue de la Roquette
      http://www.itele.fr/france/video/incidents-rue-de-la-roquette-la-ldj-briefee-par-la-police-88717
      La synagogue rue de la Roquette a-t-elle vraiment été « assiégée » ?

      Le président de la synagogue de la rue de la Roquette est très clair, depuis le début, son objectif a été « de remettre les choses dans leur contexte et dans leur mesure ». Et ce qui suit est éloquent. « Pas un seul projectile lancé sur la synagogue ». « A aucun moment, nous n’avons été physiquement en danger », précise-t-il. Alors d’où vient cette rumeur ? Serge Benhaïm pense à une « confusion » entre les événements survenus près d’une synagogue à Aulnay-sous-Bois, et ceux de la synagogue de la rue de la Roquette.

  • #Perturbations trafic #ratp et #sncf #transilien le #27_juin #2013
    http://www.transports-en-commun.info/perturbations-trafic-ratp-et-sncf-transilien-le-27-juin-2013

    #metro 2 : Travaux d’été : rénovation des verrières à Barbès-Rochechouart ligne 2. Dans le cadre des travaux d’été, la RATP va procéder à la rénovation des verrières de la station Barbès-..Cet article Perturbations trafic RATP et SNCF Transilien le 27 juin 2013 est apparu en premier sur Point Info Transports.

    #Infos_Trafic #Infos_Trafic_IDF #banlieue #bus #lignes #RER #trains #Tramway

  • #Perturbations trafic #ratp et #sncf #transilien le #24_juin #2013
    http://www.transports-en-commun.info/perturbations-trafic-ratp-et-sncf-transilien-le-24-juin-2013

    #metro 2 : Travaux d’été Rénovation des verrières à Barbès-Rochechouart ligne 2. Dans le cadre des travaux d’été, la RATP va procéder à la rénovation des verrières de la station Barbès-...Cet article Perturbations trafic RATP et SNCF Transilien le 24 juin 2013 est apparu en premier sur Point Info Transports.

    #Infos_Trafic #Infos_Trafic_IDF #banlieue #bus #lignes #RER #trains #Tramway

  • #Perturbations trafic #ratp et #sncf #transilien le #19_juin #2013
    http://www.transports-en-commun.info/perturbations-trafic-ratp-et-sncf-transilien-le-19-juin-2013

    Prévision #metro 2 : Travaux d’été : rénovation des verrières à Barbès-Rochechouart ligne 2. Dans le cadre des travaux d’été, la RATP va procéder à la rénovation des verrières de la station Barbès-...Cet article Perturbations trafic RATP et SNCF Transilien le 19 juin 2013 est apparu en premier sur Point Info Transports.

    #Infos_Trafic #Infos_Trafic_IDF #banlieue #bus #lignes #RER #trains #Tramway

  • Rafle le jeudi 6 juin 2013.

    On n’a pas de problème avec les gens ici, on a un problème avec les flics.

    Jeudi dernier, une rafle géante de personnes sans papiers a eu lieu autour de Barbès. La Goutte d’or a été complètement bouclée et ratissée. Ambiance guerre d’Algérie. Voici le récit écrit d’une camarade (version non tronquée par Mediapart), suivi de deux témoignages téléphoniques d’hommes arrêtés puis enfermés au camp de rétention de Vincennes.

    Jeudi 6 juin 2013 après-midi, une rafle comme on n’en voyait plus depuis la guerre d’Algérie ou depuis les grandes vagues d’expulsions de squatts au début des années 80, a eu lieu à Barbès. Pendant presque 2 heures tout un quartier a été bouclé, les gens ne pouvant plus ni entrer ni sortir bloqués par des centaines de flics de toute sorte arrivés à bord de dizaines de véhicules quadrillant la zone jusqu ’à gare du nord, la chapelle, château rouge et Anvers. A l’intérieur du périmètre qui comprenait la rue de la goutte d’or, la rue des islettes et une autre rue parallèle à la rue des islettes, les flics se déploient. A l’extérieur du périmètre ils sont apparemment
    aussi extrêmement nombreux. Divers contrôles sont effectués : papiers et ventes à la sauvette, hygiène dans les établissements (d’après ce que disent certains commerçants mais ça je n’ai pas vu). Des gens commencent à s’entasser aux différents check points. Protestations molles entre résignation et agacement. Très vite, à l’intérieur du quartier bouclé, beaucoup moins de "vrais gens" que d’habitude et une multitude patrouilles de robocop qui interpellent au faciès. Comme souvent, délit d’extranéité et de classe sociale sont de mise, à savoir que les cibles principales du contrôle sont les Africains qui ressemblent à des mecs qui viennent d’arriver du bled. A chaque fois qu’ils en capturent les bleus appellent victorieusement leur central avec leur talkie pour annoncer combien ils en ont attrapé. Puis ils les ramènent vers des bus d’embarquements sur le boulevard barbès. Apparemment tout un staff technique et bureaucratique était installé dans les bus.

    Après, quelqu’un m’a raconté qu’à un moment, une vieille dame juive a attrapé un jeune sans papier qui était capturé et elle a dit que c’était son fils. Les flics voulaient quand même l’emmener car évidemment ils ne la croyaient pas mais elle criait et s’accrochait au jeune homme et ils ont finalement du le lâcher. Quand les flics bouclent un quartier ils sont plus ou moins obligés de
    relacher les barrages qui empêchent de sortir et entrer dans le quartier pour la sortie de l’école. Du coup ils ont ouvert les barrages à 16h25 Mais attention, info à faire circuler autour de vous, ouvrir les barrages et laisser les gens circuler dans le quartier ne signifie pas que les controles vont s’arrêter... Au contraire, et de fait plein de gens se sont fait attraper comme ça. Voyant que certains flics en uniforme partaient et que les camionettes de crs qui barraient les rues se poussaient, pas mal de personnes sans doute réfugiées dans des halls sont sorties de leurs cachettes... Mais c’était sans compter sur des groupes de civils qui par 4 ou 5 ou 6 sillonaient le quartier, pour certains avec des camouflages assez réussis (le rasta, le gars qui ressemble à un sans pap, la fille déguisée en jeune de quartier), et controlaient et arrêtaient les gens. Les personnes arrêtées étaient alors conduites menottées dans des bus stationnés à ce moment là sous le métro au carrefour barbès.

    Le dernier bus rempli est parti vers 16h30 je pense. En tout cas, même à 4 ou 5 ça vaut le coup de commencer à gueuler. Dans cette apathie déprimante où on a l’impression que les gens sont menés à l’abattoir dans la passivité la plus totale si ce n’est quelques ronchonnements individuels (mais on est prisonniers dans notre quartier) ou désabusés (Ah ici c’est comme ça ils cherchent les cigarettes, les sans papiers, pff) ça finit toujours par entrainer des personnes qui n’osaient pas se lancer pour protester et se transformer en petit rassemblement, ça permet de discuter de ce qu’il se passe. Ca met un rapport de solidarité minimal mais essentiel avec les gens arrêtés et les autres qui y ont échappé. A une époque où, de plus en plus, chacun/e pointe mutuellement l’ « Autre » comme responsable de ses petits tracas et des malheurs du monde (les Rroms, les vendeurs à l sauvette, les sans papiers, les jeunes...) ça permet de rappeler que la cible de l’Etat qu’il soit estampillé de droite ou socialiste c’est toujours les pauvres. Même seul/e, et bien pareil on peut toujours discuter (et donc de ne pas rester seul/e) et même parfois donner des petits coups de main à des gens pour essayer de leur éviter d’être controlés. Et puis ça permet toujours d’essayer d’analyser comment cela se passe et raconter.

    Plus tard, au rassemblement pour l’assassinat de Clément Méric nous avons appris qu’une partie des gens emmenés dans les bus avaient été conduits au commissariat de la rue de Clignancourt. Cela avait un vrai sens par rapport à l’assassinat de Clément Méric et à ses engagements de lier les 2 événements. C’est en tout cas ainsi que plusieurs d’entre nous l’ont ressenti. On ne peut pas laisser des Manuel Valls affirmer vouloir « éradiquer la violence d¹extrême droite » le matin et faire rafler 150 sans-papiers à Barbès l¹après-midi. On ne peut pas ignorer que les politiques de tous bords depuis des années instrumentalisent la montée de l’extrême droite pour leurs objectifs électoraux tout en faisant son terreau en favorisant le nationalisme et en désignant des bouc-émissaires (les « clandestins », les Rroms, les vendeurs à la sauvette...) à la misère sociale dont ils sont les gestionnaires. Cela a d’ailleurs été rappelé aux socialistes tels Anne Hidalgo qui sont venus au rassemblement mais qui ont du très vite le quitter sous les cris de « les fascistes assassinent à saint lazare ; le PS rafle à barbès »

    Un appel à se rendre au commissariat de la rue de Clignancourt pour 20h30 a donc circulé. La rue était bloquée à la circulation par plusieurs camionettes et un bus de la police qui sert à transporter les gens arrêtés dans les manifs. Les premières personnes arrivées ont
    constaté que dans ce bus posté juste devant le commissariat étaient parqués plusieurs sans-papiers. Quelques autres sortaient libres. Ils nous ont dit que dans le commissariat ils avaient été triés : certains comme eux pouvaient sortir et d’autres qui allaient être conduits au
    centre de rétention de Vincennes étaient montés dans le bus. Ils pensaient que les gens emmenés à Vincennes étaient ceux qui avaient déjà un « quitte » (oqtf). Cela faisait plusieurs heures que ces derniers étaient enfermés là sous une chaleur écrasante, sans pouvoir boire ; manger, aller aux toilettes. Sans attendre l’heure du rassemblement, des slogans ont commencé à fuser « Liberté », « solidarité avec les sans-papiers » auxquels les dizaines de personnes emprisonnées dans le bus ont répondu chaleureusement en criant eux aussi et en tapant sur les vitres. Très vite les flics ont violemment repoussé les quelques personnes présentes en bas de la rue à grand renfort de coups de tonfas, coups de pieds, insultes, Š Très vite, alors qu’en bas de la rue quelques autres personnes commençaient à arriver, le bus a commencé à partir, protégé par un grand renfort de flics dont certains étaient flashball à la main. Nous n’avons pu qu’unir nos slogans à ceux de ceux qui étaient enfermés à l’intérieur.

    Le lendemain nous avons su qu’une quarantaine de personnes étaient enfermés au centre de rétention de Vincennes. D’autres sont peut être dans d’autres centres de rétention. Les gens arrêtés devraient passer devant un JLD mardi ou mercredi si ils ne sont pas expulsés d’ici là.

    • dans le même temps :

      "PARIS, 10 juin 2013 (AFP) - Le gouvernement veut inscrire dans la loi le droit des journalistes d’accéder aux centres de rétention, où sont placés les sans-papiers avant leur expulsion, a annoncé lundi le ministère de l’Intérieur.

      « L’accès des journalistes aux centres de rétention sera dans le
      prochain projet de loi immigration », qui doit être présenté en
      Conseil des ministres à la rentrée, a indiqué à l’AFP l’entourage de Manuel Valls.

      Les modalités pratiques pour « permettre aux journalistes d’entrer sans empêcher les services de fonctionner » ne sont toutefois « pas encore arrêtées », a ajouté cette source.

      En France, la loi pénitentiaire de 2009 établit précisément sous
      quelles conditions un directeur de prison peut refuser à un journaliste d’entrer dans son établissement.

      Mais rien n’existe pour les centres de rétention administrative (CRA) ou les zones d’attente en aéroport. Dans ce vide juridique, l’administration refuse quasiment systématiquement les demandes de journalistes.

      Environ 25.000 personnes sont passées en 2011 par un CRA de métropole et autant en Outre-Mer, selon un rapport d’associations publié fin 2012.

      Depuis plus d’un an, les réseaux Migreurop et Alternatives européennes mènent une campagne baptisée « #Open_Access » pour faciliter l’accès aux structures de détention des étrangers sur l’ensemble du continent européen. Dans ce cadre, Reporters sans frontières (RSF) avait transmis en octobre un recours au ministère de l’Intérieur pour obtenir l’accès en #CRA." #détention #migration #prison #police #journalisme

      chp/caz/nm

      http://seenthis.net/messages/147421
      http://seenthis.net/messages/157608

    • J’ai entendu hier matin aux infos sur France culture, que selon cette nouvelle loi, les journalistes pourraient accéder aux centres de rétention dans la mesure où ils accompagneraient un élu en mission... C’est déjà beaucoup plus restrictif mais ça reste à vérifier.

    • Voici un reportage à lire ici :
      http://www.streetpress.com/sujet/94794-quand-la-police-met-barbes-en-etat-de-siege-pour-rafler-des-sans-

      Métro Barbès – 15 heures. Ce jeudi, Kamel* est posté comme chaque jour face aux tourniquets de sortie de la station. Il tente d’alpaguer le chaland -« cigarettes, cigarettes ! » – quand il voit « des dizaines de fourgons de police arriver par tous les côtés. » En un instant c’est la débandade. Les vendeurs à la sauvette courent dans tous les sens, semant derrière eux des paquets de clopes et quelques babioles. Le jeune Tunisien, comme bon nombre de ses amis, n’a pas de titre de séjour. La plupart se précipitent à l’intérieur du Tati situé de l’autre côté de la rue.

      Du premier étage du magasin, ils assistent au déploiement des CRS. « Ils ont mis en place des barrages », raconte Karim. Harnachés « comme Robocop », ils prennent position en travers de la rue, formant un mur d’uniformes. Impossible de passer. La même scène se répète dans les rues voisines : les forces de l’ordre établissent un périmètre. A l’intérieur : une partie de la rue de La Goutte d’Or, la rue des Islettes, la rue Capla, la rue Charbonnière et une partie du boulevard Barbès. En un instant, le quartier est bouclé.

  • Les étrangers attendent la gauche...
    numéro spécial de la revue Plein Droit

    Avec le retour de la gauche, les étrangers et leurs soutiens ont pu croire que le temps du changement était venu, qui allait mettre un terme à la politique particulièrement répressive du précédent quinquennat. À tort. Les premières mesures prises par ce gouvernement de « gauche » restent dans la « droite » ligne des précédents gouvernements, qui fait de la maîtrise des flux migratoires l’alpha et l’oméga de toute politique à l’égard des migrants. Si la rhétorique se veut plus empreinte d’« humanité », les pratiques n’évoluent guère. Et même pour les mesures relevant du symbole (le vote des étrangers aux élections municipales, il y a loin de la coupe aux lèvres.

    http://www.cairn.info/numero.php?ID_REVUE=PLD&ID_NUMPUBLIE=PLD_097&WT.rss_f=revue-PLD&WT.tsrc=RSS#

    #gauche #étrangers #politique #migration #france

    • VALLS ETRANGLE LES SANS-PAPIERS

      #Rafle historique à Barbés, dossiers bloqués arbitrairement en Préfecture, #violences_policières contre les manifestants à la Bastille

      Aujourd’hui 8 juin 2013, le 9ème collectif de sans-papiers a manifesté pour la treizième fois place de la Bastille, pour protester contre la #circulaire du 28 novembre 2012 fixant les conditions de #régularisation des sans=papiers.

      Depuis la première de ces #manifestations à proximité du domicile du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, tous les dossiers présentés en Préfecture par le 9ème collectif sont systématiquement bloqués, vraisemblablement sur instruction du ministre exécutée par le Préfet de police Bernard Boucaut.

      Des dossiers présentant toutes les conditions requises pour obtenir une régularisation, y compris suivant les règles particulièrement restrictives de la nouvelle circulaire, sont arbitrairement rejetés. Pire encore, la semaine dernière, un sans-papiers du 9ème collectif s’est vu signifier une Obligation à quitter le territoire [#OQTF] alors même qu’il réside en France depuis 23 ans.

      Face à ces scandaleuses mesures punitives, lors de la manifestation d’aujourd’hui, le 9ème collectif a demandé un rendez-vous au cabinet du Préfet, afin de pouvoir s’en expliquer, la situation de blocage des dossiers étant particulièrement intolérable.

      La réponse de la préfecture aura été un refus catégorique. Après plus de trois heures d’encerclement, empêchant comme chaque semaine la manifestation de se dérouler normalement bien qu’elle soit déclarée, la police aura procédé à notre expulsion forcée avec la plus grande brutalité.
      Matraquage, coups de pieds, étranglement, bras tordus, tabassage au sol, les violences physiques se sont multipliées contre les manifestants pacifiques qui ne faisaient que demander leurs droits.

      Ces violences ont provoqué des réactions des passants, scandalisés par ce spectacle de personnes manifestement inoffensives violentées par de très nombreux CRS particulièrement agressifs. Ces citoyens qui se solidarisaient ont été à leur tour repoussés brutalement, y compris les
      femmes se faisant malmener.

      Les brutalités policières, tout comme la violence administrative qui consiste à empêcher arbitrairement toute régularisation, constituent une persécution particulière contre des sans-papiers qui ne font que revendiquer leurs droits légitimes.

      Rappelons que jeudi dernier à Barbès, le lendemain de l’assassinat d’un jeune militant antifasciste, la police du ministre socialiste Manuel Valls a fait procéder à la plus grosse rafle de sans-papiers jamais vue aux temps de la politique extrêmement violente mise en œuvre sous Nicolas Sarkozy ces dernières années.

      9ème collectif des sans-papiers
      http://9emecollectif.net
      9eme_collectif [at] no-log.org

  • À Barbès, un rêve part en fumée par Mickael Correia
    http://cqfd-journal.org/A-Barbes-un-reve-part-en-fumee

    Ahmed et Medhi, clandestins tunisiens, racontent leur histoire de vendeurs de clopes à la sauvette. Entre envie de « faire son trou à Paris » et rêves brûlés se dessine l’impasse d’une vie faite de galères quotidiennes, sur fond de chasse aux pauvres… Bienvenue à Barbès !

    « Marlboro, Legend ! Marlboro, Legend ! », scandent sur un bout de trottoir Ahmed et Medhi. Sous la carcasse éventrée du magasin cheap Vano, ils sont quelques dizaines à s’agglutiner à l’angle des boulevards Barbès et de La Chapelle. Tous ont vingt, trente ans et viennent depuis peu qui de Tunisie, qui d’Algérie. Tous entonnent les marques de cigarettes de contrebande – au taux de goudron à te bitumer direct les éponges – lorsque la bouche du métro Barbès recrache ses passagers. Aucun d’eux n’a de papiers. Ahmed, lui, a toujours une vanne au coin des lèvres : « Tu vois, lui, avec ses dents grises, on l’appelle “El teffaya” [le cendrier], il fume tout le temps ! L’autre là-bas, c’est “El moulchi” [le proprio], il fait comme si la rue lui appartenait, mais dès qu’il voit une belle fille, il devient fou ! » Et d’enchaîner : « Ici, vous dites : “Une hirondelle ne fait pas le printemps”. Chez nous, même une révolution ne fait pas le printemps ! » Medhi se bidonne et reprend d’un ton plus sérieux : « On vient de l’ouest de la Tunisie, il n’y a rien à faire là-bas. On a profité, comme tout le monde, des évènements de l’an dernier pour venir. Ça fait un an qu’on galère ici, à tenir les murs. On dort chez un ami de mon oncle, à Saint-Denis. »

  • Droit de réponse | COPWATCH Nord - Ile de France

    Droit de réponse

    Copwatch : ce qui se dit, ce qu’on en pense !

    On a entendu parler de nous sur France Culture [1] où Jean-Marc Manach était interviewé sur la question du copwatch le 29 décembre. Entretemps on a pu lire un certain nombre de commentaires à notre Chronique du 7 janvier. Et du coup ça nous a donné envie de répondre à quelques remarques qu’on entend souvent concernant notre action et pour lesquelles on a envie de donner notre vision personnelle des choses.

    Sur la question du « bon flic » à dissocier du « mauvais flic »

    On entend souvent comme remarque : « je comprends ce que vous faites mais on ne peut pas mettre tous les flics dans le même panier, y’en a des corrects aussi, des sympas qui sont VRAIMENT au service de la population.

    A vrai dire, on a pas envie de rentrer dans ce débat-là, tous les flics ont un préfet au-dessus d’eux qui leur donne des ordres et auxquels ils obéissent, certains à reculons, d’autres à cœur joie, en y ajoutant leur touche personnelle. Ce qu’on montre avant tout c’est le résultat d’une politique sécuritaire qui pousse le flic à faire un sale boulot parce qu’il a des chiffres, des ordres, une hiérarchie, etc. Avec cette logique-là on sait où on va : en 61 ça a fini à la Seine avec des dizaines de corps d’algériens tabassés à mort et jetés à l’eau des ponts de Paris par les « gardiens de l’ordre ».

    Autres temps, autres mœurs ? Eh bien on aimerait y croire mais il ne se passe pas une semaine sans qu’on titre un mort, un coma, une bavure grave de la police, et ce sur tout le territoire, pas à un endroit unique, une zone, sous une seule préfecture. Le bon flic on l’a jamais vu tendre la main pour dire à son collègue de se calmer, on a surtout vu des flics s’émuler en groupe et s’exciter en connivence parfaite pour jouer de la matraque. A la limite il y en a un de la bande qui a l’air de se tortiller sur place et qui regarde un peu ailleurs, mais ce qu’on a chaque semaine depuis plusieurs mois dans notre champ de vision, c’est un joli défilé de têtes de flics qui s’en prennent aux pauvres à Barbès et Belleville sans jamais un geste d’hésitation, juste parfois un flottement face à la vanité de leur tâche, quand ça se déroule pas comme prévu.

    On a envie de dire que le « bon flic » c’est celui qui ne finit pas son école de police parce qu’il a compris qu’on lui enseignait à sévir, à être garant du pouvoir et non pas gardien de la paix comme c’était écrit noir sur azur dans la brochure de papier glacé qu’il a signée ; c’est celui qui démissionne quand il se rend compte qu’il passe ses journées à faire du chiffre, à traquer des sans-papiers, expulser des squats, réprimer des gens qui manifestent, dire aux gens de ne pas faire de bruit, de ne pas vivre trop fort, de pas faire ceci ou cela parce qu’il y a une loi liberticide qui sort chaque mois, ou simplement de passer des heures à auditionner des gens arrêtés pour tout et n’importe quoi par des collègues en manque d’action.

    Bref, sans caricaturer, on n’est pas loin de la réalité qui fait que pas mal de flics se tirent une balle ou se font radier quand ils disent que le STIC est un fichier abusif qui contrevient aux libertés (l’affaire du Commandant Philippe Pichon en 2008). Restent les mauvais flics, les frustrés qui se sont fait une raison, les nerveux qui ont une vision bourrée de préjugés sur ce que devrait être la société et qui insultent à gogo, les fachos qui cognent parce que ça évite les récidives, les pâlots qui suivent parce que les ordres c’est les ordres, qu’ils ne sont « pas payés pour réfléchir » (dixit un CRS au sommet de l’OTAN à Strasbourg quand on lui demande s’il ne trouve pas la situation absurde). Et on en passe : leurs photos sont sur les miroirs de Copwatch-nord-idf, vous les reconnaîtrez en les croisant …

    Le copwatch c’est « regarder sans agir »

    Déjà il n’y pas UN ou LE copwatch, il y a des copwatcheurs qui n’ont pas tous la même pratique, pas tous les mêmes idées, la même façon de communiquer. On va donc répondre pour ce qui nous concerne à Barbès et Belleville.

    Aux USA le copwatch est presque une institution à certains endroits, avec un code de conduite, des lignes de démarcation, des règles : « tu n’interfères pas, tu n’y vas pas seul, etc. »

    Eh bien nous on n’a pas tout ça : des principes de fonctionnement on en a toujours quand on veut rester discret et quand on risque la répression, ça oui. Mais on ne fait pas que regarder et on n’agit pas non plus systématiquement, question de pertinence, de contexte et de sentiments : on est pas des citoyennistes constitués en assoc., on est plusieurs individus avec des façons de ressentir et d’appréhender les choses différemment, et à ce titre certains d’entre nous vont s’interposer, crier, filmer, photographier, noter, observer, selon les moments, selon les effectifs présents, le ressenti. Mais un principe qu’on ne perd jamais de vue c’est celui de ne jamais agir dans un sens qui puisse faire du tort aux biffins, parce qu’on est là pour qu’ils ne soient plus les victimes invisibles d’un racket et d’un ratonnage hebdomadaire par la police.

    Faire du copwatch c’est déjà agir : ça fait hésiter les flics qui sont devenus beaucoup plus discrets, rapides, fugitifs et paranos depuis qu’ils savent qu’on a l’œil sur eux. On a vu apparaître les capuches, on voit les regards inquiets qui balaient le marché à la recherche de ceux qui les observent. On témoigne aussi d’une réalité qui n’existerait que pour les biffins si on ne la décrivait pas chaque semaine. Et puis surtout ça crée des liens avec ceux qui sont victimes des violences et qui nous rapportent de nombreux témoignages, par le bouche à oreille, jour après jour. On entrevoit quelque chose de bien plus vaste que des incidents isolés : on se rend compte que c’est généralisé, qu’il y a une politique à l’Intérieur qui veut ça, qui provoque ça (si on en doute, il suffit d’écouter Claude Guéant).

    « Vous êtes irresponsables, c’est une incitation à s’en prendre aux policiers »

    Qui s’en prend à qui, on se le demande ? Ça rappelle une petite anecdote bruxelloise où durant le campement autogéré No Border d’octobre 2010, les flics d’Anvers avaient arrêté frénétiquement les militant-e-s, préventivement, les avaient gardé-e-s 12h dans des cellules, tabassé-e-s, humilié-e-s, attaché-e-s à des radiateurs, mimé des viols sur les filles, insulté, provoqué [2] . Et quand certains avaient osé manifester ou faire mine de porter plainte, on a retrouvé 200 flics devant le tribunal de Bruxelles pour manifester contre les violences occasionnées aux flics. C’est l’hôpital qui se fiche de la charité ! Pour le moment la seule chose que les policiers aient eu à déplorer du copwatch c’est la cartouche que l’un d’entre eux à reçu dans une enveloppe (et qu’il a très bien pu déposer lui-même dans sa boîte aux lettres). [3]

    Par contre des victimes des violences policières on en compte pas mal chaque jour, là où personne s’en préoccupe ou n’est là pour le voir et en parler, dans les affaires classées sans suite par l’IGS, dans nos camescopes …

    Le journaliste de France Culture (vous remarquerez qu’il a visiblement déjà une vision préconçue des choses et une orientation très lénifiante, paternaliste, moralisatrice de ses questions) qui interroge J-M Manach lui demande à un moment s’il ne pense pas que notre action accentue encore la haine du policier.

    Une anecdote n’est pas de trop pour lui répondre : une amie enseignante nous a raconté comment une policière qui vient faire la sécurité routière avec son flingue (normal lui ont dit ses collègues : « ça fait partie de sa fonction ». no comment) demande aux élèves de collège ce qu’ils pensent de la police ; ils répondent à l’unanimité « elle nous fait peur ». Alors la question est « est-ce qu’on est responsables de la sale réputation des flics ou bien est-ce qu’ils devraient pas se remettre sérieusement en question sur leur métier et sur ce qu’on leur fait faire ? On a entendu un policier lors d’une interpellation dire « de toutes façons, quoi qu’on fasse on nous déteste toujours, alors comment vous voulez qu’on réagisse ? ». En poussant et en gueulant fut la réponse donnée quelques secondes plus tard …

    A Calais, lors de l’évacuation de la « Jungle », un tract du syndicat de police Alliance était sorti a posteriori pour protester contre les conditions dans lesquelles les flics avaient dû intervenir (35h de service d’affilée sans grand chose à grailler) [4]. Peut-être que finalement on est bien plus sympas en les traitant de tous les noms que leur hiérarchie qui les traite comme du bétail et les forme au lance-pierre (dans tous les sens de l’expression).

    On est pas là pour éduquer la police et on en a pas du tout, mais alors pas du tout du tout, envie. On dénonce ce qu’ils sont, ce qu’ils font, l’Etat qu’ils représentent et tout le dispositif policier (qui sert juste à maintenir un système de pouvoir et d’argent qui criminalise la pauvreté, les étrangers, les gens qui ne pensent et n’agissent pas dans les lignes de démarcation de la loi et de l’ordre, tel que pensé et institué par les mêmes qui en retirent les dividendes).

    La Police Nationale remplit de plus en plus la fonction de ces mercenaires qui en Irak veillent au grain des entreprises pétrolières : ils sont les exécutants de la politique du chiffre qui rapporte du vote et du chiffre, qui remplit les poches des industriels de la sécurité et de leurs copains politiques mafieux (Sarko, Bauer, Guéant &co) . Ils sont les fers de lance de la politique de gentrification des villes, les expérimentateurs du concept de prévention situationnelle vendu à qui mieux mieux par Alain Bauer, le monsieur sécurité de Sarkozy qui est l’auteur de tous les plans de videosurveillance, LOPPSI, prévention situationnelle, Livre blanc de la sécurité, bref tout ce qui fait vendre de la sécurité avec les deniers des collectivités locales et de l’État. [5]

    Mais enfin, on peut pas faire justice soi-même, sinon c’est l’anarchie

    Précisément ! C’est bien de l’anarchiSME, mais pas au sens où on l’entend communément ; au sens politique, au sens historique du terme. On fonctionne sur un mode horizontal, autogestionnaire sans structure ni manuel, sans étiquette ni couleur, juste la somme de toi, toi, toi et moi. Nous ... (et vous ?)

    On ne fait pas justice, on regarde, on réagit, on témoigne de ce qui nous révolte, ce qui nous remue, ce qui nous attriste et ce qui vous concerne, selon nous.

    Et puis si on veut jouer sur les mots, nous surveillons les surveillants, c’est un concept théorisé avec brio par les amis de M. Guéant, le principe du panoptique ou chaque citoyen devient le flic de son voisin pour un contrôle social fondé sur la délation, la parano, la défiance et la dissuasion (de vivre). Mais nous on surveille juste ceux qui surveillent et ils n’aiment pas ça, ils nous le disent, ils nous le crient à la figure et ils nous le font sentir. On inverse juste le rapport qui nous place sous les 60 000 yeux des caméras d’Alliot Marie, à portée de la moindre erreur de jugement ou du moindre dérapage nerveux de flic frustré et rongé de l’intérieur par mille complexes et rancoeurs additionnés avec le temps et les années de terrain.

    En tous cas on remercie M. Guéant pour sa haute conception de la justice, de là où le bras séculier doit sévir pour rétablir l’ordre juste des choses : grâce à son action de censure du site Copwatch-nord-idf, c’est un peu comme s’il avait mis un coup de pied dans une fourmillière, on entend parler d’autres régions de France où l’idée fait son chemin et on peut se prendre à rêver de copwatcheurs qui se multiplient comme aux États-Unis ou près de 80 groupes existent.

    En tous cas si on devait tomber, comptez sur nous pour nous faire justice, on tombera pas tout seul, ça c’est certain !

    [1] http://www.franceculture.fr/emissio...

    [2] http://paris.indymedia.org/spip.php...

    [3] http://www.paris.maville.com/actu/a...

    [4] http://probe.20minutes-blogs.fr/med...

    [5] lire Mathieu Rigouste "LesMarchands de Peur"

    http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:https://copwatchnord-idf.org/%3Fq%3Dnode/102&hl=fr&strip=1

  • Chasse aux pauvres à Barbès : de nouveaux braconniers s’invitent
    http://paris.indymedia.org/spip.php?article9658

    CHRONIQUE COPWATCH
    Samedi 7 janvier 2012

    Barbès nous a offert des surprises en cette nouvelle année. Pas de neige non, mais des nouveaux flics, tombés du ciel et parachutés sur le marché libre. On en aura vu passer des flics différents ces derniers mois, sans savoir vraiment lesquels viennent de la Goutte d’Or et lesquels de Clignancourt, sans savoir non plus leur grade et leur affectation. Encapuchonnés ou planqués derrière leurs écharpes, avec boucle d’oreille ou lunettes de soleil, en tee-shirt moulant ou en survêtement large, c’est dire combien les chasseurs de Barbès forment un ensemble bien hétérogène. Leurs matricules et leurs brassards orange, autant dire qu’on ne les a presque jamais vu. Mais leurs tronches de braconniers, on les a presque toutes enregistrées et quasiment aucun de leurs dérapages ne nous a échappé...

    [...]

    La seconde voiture, garée le long du trottoir côté marché, laisse échapper deux autres flics en uniformes accompagnés... d’un « patrouilleur » de la police roumaine (Politia).

    Depuis novembre, en vertu d’un accord bilatéral entre la France et la Roumanie, une quarantaine de flics roumains assistent les milices guéanistes dans leur chasse aux enfants rroms, soit disant constitués en « bandes organisées dirigées depuis la Roumanie par de véritables familles mafieuses » (citation du torchon Figaro). Guéant-le-Répugnant, dans sa mégalomanie raciste, a trouvé là un bon moyen d’augmenter la pression à l’encontre des rroms en bénéficiant de l’aide des autorités roumaines (bien connues pour leur bienveillance à l’égard des rroms).