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  • La CGT Transport appelle les conducteurs de matières dangereuses à se mobiliser au niveau national, à partir du 26 mai. Leur revendication : une revalorisation du taux horaire.

    La #CGT_Transport appelle les conducteurs de #matières_dangereuses à étendre au niveau national, à partir du 26 mai, la mobilisation amorcée en Île-de-France.
    Les grévistes revendiquent une meilleure prise en compte de leurs #conditions_de_travail. « Depuis quelques années, nous souhaitons la refonte des classifications, indique Jérôme Vérité, secrétaire général de la CGT Transport. Cette réforme n’aboutissant pas, nous visons au moins la reconnaissance de la spécificité de cette catégorie de conducteurs ».
    Portées par la CGT devant la commission mixte paritaire le 10 mai, les revendications, qui incluent notamment un taux horaire minimal de 14 € ou encore un treizième mois incompressible, ont été rejetées par les fédérations patronales.
    http://www.fntr.fr/lactualite/actualites/securisation-des-depots-de-vehicules-de-transport-de-matieres-dangereuses-la-fn

    Sécurisation des dépôts de véhicules de transport de matières dangereuses : la FNTR alerte les pouvoirs publics
    Suite aux accidents survenus à Bassens (03/04/16) et Jonquières (17/02/17), la Direction générale de la prévention des risques (DGPR) a été chargée de renforcer la réglementation relative à la sécurisation des dépôts de véhicules de transport routier de marchandises dangereuses, la FNTR appelle les pouvoirs publics à tenir compte des réalités opérationnelles et économiques du secteur.

    Des échanges avec la DGPR auxquels participent des membres de l’Association Française du Transport routier de Matières Dangereuses (ATMD) et de la FNTR, il ressort nettement que des mesures contraignantes et potentiellement très coûteuses sont envisagées (exemples : surveillance physique permanente ou #télésurveillance renforcée, exigences relevées sur la nature des clôtures, éloignement des véhicules entre eux et par rapport aux limites de l’enceinte, dispositifs de détection des départs d’incendie, suivi des quantités et nature des produits contenus dans les véhicules,….). Ces dispositions concerneraient non seulement les sites des transporteurs de matières dangereuses mais également les sites dits déportés chez des tiers et sur lesquels sont garés ces véhicules en petit nombre. De ce fait, les mesures concerneraient de très nombreux sites, y compris ceux de transporteurs non spécialisés dans les matières dangereuses. Des estimations évaluent le coût de mise en œuvre de ces mesures à plusieurs centaines de millions d’euros.

    La Direction générale de la prévention des risques envisage également le classement de ces installations en installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE). Cette décision occasionnerait des conséquences majeures dans l’organisation des entreprises concernées.

    Des travaux sont menés en parallèle pour tenter de remettre en place la possibilité qui existait jusqu’en 2008 de stocker les véhicules sur les sites des chargeurs concernés et déjà classés ICPE.

    L’objectif de la DGPR est d’adopter les modifications règlementaires d’ici la fin du premier semestre 2017.

    La FNTR appelle les pouvoirs publics à tenir compte des réalités opérationnelles et économiques du secteur, tout en soulignant les obligations de l’Etat en matière de protection des biens et des personnes.

    • La CGT annonce "la reprise" du travail.

      C’était le baptême du feu pour l’équipe d’Elisabeth Borne, la nouvelle ministre des transports, et il est en passe d’être réussi. Le syndicat CGT, à l’origine du mouvement de #grève des conducteurs de camions de matières dangereuses (essence, gaz…) qui dure depuis vendredi 26 mai, a estimé jeudi 1er juin que « la reprise » du travail dans les dépôts de carburant devrait être « effective » dans la journée de jeudi. Les assemblées générales dans les sites, qui ont le dernier mot en la matière, en débattaient encore ce même jour dans la matinée.

      La rencontre entre l’administration et l’ensemble des #syndicats représentatifs de la branche a porté ses fruits. Seule à appeler à la grève, la CGT avait indiqué, à l’issue de cette réunion, avoir « obtenu des avancées significatives ». Toujours selon cette organisation syndicale, le gouvernement s’est engagé à présenter le 16 juin une série de propositions permettant de répondre aux revendications des salariés. Le 19 juin, une rencontre avec les organisations patronales du secteur est programmée et un calendrier précis de réunion sur les aspects techniques du métier de chauffeur de #camion-citerne a été défini d’ici au 10 juillet.

      La discussion va donc pouvoir porter sur le fond des revendications des salariés chargés du transport de matières dangereuses qui rappellent leur proximité permanente avec des produits toxiques et le niveau de stress intense que l’on éprouve à véhiculer une « bombe roulante » de plus de 30 tonnes sur les routes de France et d’Europe.

      Les initiateurs du mouvement réclament une réduction de douze à dix heures du temps total de travail journalier, un repos hebdomadaire de quarante-cinq heures sans dérogation à vingt-quatre heures, et des visites médicales plus fréquentes qu’aujourd’hui (tous les six mois au lieu de tous les deux ou quatre ans). A quoi s’ajoutent des mesures salariales : un treizième mois et une hausse du salaire horaire brut à 14 euros.

      Le Monde 01.06.2017

      J’ai rencontré où plutôt assister à une discussion de ces forçats de la route. Ils n’étaient pas tous exploités de la même manière. Le moins chanceux bossait effectivement plus de 10 heures par jour. Il approvisionnait, dans un rayon de 50 km, les stations essences et le plus fatiguant dans son #turbin c’est la manipulation des tuyaux. Enrouler, dérouler, enrouler, dérouler ... « au bout du rouleau » en quelques sorte

  • L’abstention ou l’agonie démocratique
    http://www.revue-ballast.fr/labstention-ou

    Depuis plus de trente ans, nous assistons à une vive montée en puissance de l’abstention. Si la plupart des commentateurs (journalistes, personnel politique ou sociologues) s’accordent pour en faire l’un des problèmes majeurs des démocraties représentatives contemporaines, l‘abstention découle avant tout de l’exclusion d’une partie croissante de la population — celle-ci ne participe pas à la prise de décision. L’abstention, avance l’auteur, s’avère donc loin d’être un problème pour l’ordre établi : elle « permet au contraire de désarmer la critique du capitalisme contemporain ». ☰ Par Pierre-Louis Poyau...

    Trente ans d’exclusion économique, sociale et politique ont mené à une dépolitisation massive des quartiers populaires. Loin d’être un problème pour l’ordre établi, l’abstention permet au contraire de désarmer la critique du capitalisme contemporain et d’étouffer les velléités militantes des milieux populaires. L’exclusion politique n’a toutefois pas encore éradiqué tout effort de politisation. Ainsi de l’association Made in Bassens qui, dans les quartiers nord de Marseille, s’efforce de promouvoir les solidarités et d’encourager les mobilisations collectives. Ses efforts ont « percé des portes et des fenêtres dans les murs du ghetto. » Les causes invoquées pour expliquer l’abstention sont nombreuses. Certaines relèvent de la faiblesse théorique la plus insigne (la fameuse thèse du « désintérêt croissant pour la chose politique »), d’autres comportent une part de justesse (ainsi de celles qui blâment le rapprochement aussi spectaculaire que désespérant du PS et de la droite), mais toutes ne touchent que trop rarement à l’essentiel. L’abstention découle avant tout de l’exclusion d’une partie croissante de la population de la participation à la prise de décision.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/42556 via Ballast