city:bastille

  • Planning de la Manifestation des Gilets jaunes à Paris le Samedi 8 décembre 2018
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15342-planning-de-la-manifestation-des-gilets-jaunes-a-paris-le-samedi-8-

    Ah l’histoire...

    Manifestation du front populaire à la Bastille

    « Acte 4 »

    https://paris.demosphere.net/rv/65961

    Attention : ce rv est susceptible de changer. De nombreux appels circulent sur Facebook pour le 8 décembre. Ils donnent en général rv à Bastille ou dans le secteur des Champs Élysées. Les horaires sont très variables (5h-14h).

    Le principal événement Facebook, avec plus de 14 000 participants, indiquait Bastille 8/12 10h, avant de disparaître.

    Nous mettons à jour régulièrement cette page, sur Démosphère.

    Événements Facebook :

    Bastille : [page disparue], 2, 3, 4 Champs Élysées (et alentours) : 1, 2, [page disparue], [page disparue], 5, 6, 7 Denfert-Rochereau à 8h : 1 Tour Eiffel à 8h : 1 Autres : 1, 2, 3, 4

    Rendez-vous particuliers :

    9h30 Bastille : Blouses blanches / Hôpitaux (voir ci-dessous) (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Paris, hier.
    https://www.mediapart.fr/journal/france/011218/les-gilets-jaunes-debordent-dans-les-rues-de-paris

    « La mobilisation parisienne a tourné en manifestation sauvage, se mêlant parfois au défilé syndical de la CGT, mais elle fut surtout rejointe par des militants de tous horizons, pour finir dans un nuage de lacrymogènes au centre de la capitale.

    Cette fois, c’était promis, les choses se passeraient dans le calme. Ce samedi 1er décembre à Paris, le dispositif policier serait à la hauteur, et la capitale ne connaîtrait pas les scènes d’émeutes qui ont marqué les Champs-Élysées samedi 24 novembre. Le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, avait évoqué des points d’entrée rigoureusement contrôlés par les policiers, qui devaient fouiller les sacs et ne laisser passer que des manifestants pacifiques, pour garantir sérénité et sécurité aux « gilets jaunes », appelés à manifester sur les Champs-Élysées pour le troisième samedi consécutif, à 14 heures.

    Rien de tout cela ne s’est produit. La situation a dégénéré dès 10 h 30, quand les forces de l’ordre utilisaient déjà à plein gaz lacrymogènes et canons à eau, dans des situations guère éloignées de la guérilla urbaines (lire notre reportage près de la place de l’Étoile). Vers 11 heures du matin, Christophe Castaner en était déjà réduit à donner le chiffre ubuesque de « 200 manifestants pacifiques et 1 500 perturbateurs », alors que les personnes qui s’en prenaient au même instant aux forces de l’ordre ne pouvaient pas, loin de là, êtres rangées dans la classique catégorie des casseurs, qu’ils soient issus des Blacks blocs ou de l’extrême droite (même si certaines de ses figures étaient présentes).

    À 18 heures, le gouvernement annonçait 75 000 manifestants dans toute la France, mais aucun dispositif cohérent n’aura été en mesure de compter le nombre de « gilets jaunes » ou de syndicalistes parcourant Paris. Au fil des heures, des milliers de manifestants se sont retrouvés en de nombreux points de la capitale, un peu partout dans une bonne moitié de la rive droite. La préfecture de police de Paris dénombrait en fin de journée une centaine de blessés, dont 14 parmi les forces de l’ordre, un fusil d’assaut volé dans une voiture de police et 263 interpellations.

    En conséquence des sérieux affrontements qui ont opposé manifestants et forces de l’ordre du début de la matinée à la fin de l’après-midi sur les Champs-Élysées, des centaines et des centaines de « gilets jaunes » ont été refoulés lorsqu’ils ont voulu rejoindre le point de rendez-vous prévu. L’après-midi qui a suivi a donné lieu à de très inhabituelles séances de déambulations collectives dans les rues de Paris, traversées de brusques accès de tension, de scènes de panique, de débordements divers, mais aussi de quelques rencontres improvisées avec les manifestants plus aguerris qui avaient prévu de mener leurs cortèges dans l’après-midi, soit avec, soit à côté des « gilets jaunes ».

    À 13 heures, devant le parvis de la gare Saint-Lazare, un soutien est déjà en train de taguer « Justice pour Adama » sur des bâches de plastique jaunes. Autour de lui, des membres du désormais célèbre collectif contre les violences policières, des syndicalistes, des « gilets jaunes » de la région parisienne ou des militants de la première heure du mouvement social, qui se sont donné rendez-vous là en début de semaine, mais sont déjà un peu perdus.

    « Les “Nuit debout”, ils sont où ? interroge une vieille dame. C’était dur de choisir où aller ce matin… » « De toute façon, c’est le bordel partout, lui répond son compagnon. Sur les Champs-Élysées, ils sont au régime “canons à eaux” depuis trois heures… » Janos, un Franco-Hongrois, peste contre la scission du mouvement anti-raciste entre Nation (où défile le mouvement Rosa Parks) et Saint-Lazare. Julien peste lui contre la scission du mouvement social entre la CGT à Bastille et les « gilets jaunes » partout ailleurs. « Il y a une fenêtre qui s’ouvre là, faut y aller ! »

    Comme cela a été régulièrement constaté ces trois semaines dans cette mobilisation, des primo-manifestantes sont également présentes, hôtesses d’accueil, aides-soignantes, profs… « Je peux pas faire grève. J’élève seule mes trois enfants. Mon travail, c’est tout ce qu’il me reste, explique Rahma. Venir le samedi, c’est la seule manière pour moi de montrer ma colère. » Les banderoles des unes et des autres se déploient, celles des étudiants de Tolbiac, celle rose potache du CLAQ (Comité de libération et d’autonomie queer) et bien sûr celle du comité Adama. Le plan jusque-là est toujours de se diriger le plus possible vers les Champs-Élysées, pour rejoindre le gros des « gilets jaunes ».

    De fait, rien ne se passera comme prévu. Car ce sont les « gilets jaunes » qui viennent chercher Saint-Lazare. Des centaines d’entre eux déboulent du boulevard Haussman au son de « Macron démission ». L’objectif, saisi à la volée, semble être le Louvre, mais le cortège se forme et se reforme, au fil des rues commerçantes du centre de Paris. « On va se faire un petit “Black Friday” » lance en criant un participant, pour rire, en passant tout près des grands magasins tout illuminés.

    « On s’est fait gazer ce matin, et depuis, on suit le mouvement, expliquent des amis « gilets jaunes » venus de Dordogne. Aucun ne connaît Paris et ils marchent presque en touristes. « Il paraît même qu’on peut visiter », dit l’un d’entre eux, en arrivant devant l’Opéra. L’avenue est noire de monde jusqu’au Louvre. Il est 14 heures et la mobilisation des « gilets jaunes » à Paris s’est déjà transformée en une grande manifestation sauvage dans les rues de la capitale. « Les flics doivent être débordés, on en voit pas un seul… Personne ne nous arrête ! » s’étonne un cheminot de la CGT. Les clients du très chic Café de la paix sont sidérés, alors que les voitures s’arrêtent, pour laisser passer la foule.

    Des rues s’échappent des « grève générale ! », des « anti, anti-capitalistes ! » et autres « tous ensemble ! », slogans connus des cortèges de tête syndicaux de ces dernières années. Sauf que les « gilets jaunes » sont partout et font la masse. Comme cet ingénieur automobile, « très, très en colère », de la région parisienne, qui défile seul, ayant perdu ses compagnons en route. « Le diesel, ça fait 20 ans que l’on sait que c’est dangereux. Qui nous a poussés à en bouffer à toutes les sauces ? On crache du CO2, mais on coupe les arbres à tour de bras, de qui se moque-t-on ? Moi je veux aller à l’Élysée, pour lui dire, droit dans les yeux, à Macron, que ce n’est plus possible de continuer comme ça. »

    Sauf que la déambulation dans les rues de Paris se complique, une partie des forces de l’ordre désertant manifestement les Champs-Élysées pour tenter de remettre de l’ordre dans le centre de Paris. Car les manifestants marchent au milieu des cars de touristes, des passants des paquets plein les mains, des familles, qui regardent (et filment) le cortège, certains derrière les grilles du marché de Noël, installé dans le jardin des Tuileries.

    Les « gilets jaunes », souvent non familiers de la capitale, virent des bords, ne sachant guère ou aller, et la plupart des accès pour sortir du quartier sont désormais bloqués par les gendarmes mobiles. « Faut pas partir à Bastille, il n’y a personne là-bas ! » crie un jeune homme, très équipé, avec masque à gaz, sweat-shirt noir et gilet jaune. Il essaie de dévier le flux vers la cour du Louvre, sans grand succès. Une partie des manifestants décide néanmoins de tenter de rejoindre l’autre mouvement du jour, le défilé CGT.

    Le syndicat avait en effet annoncé sa traditionnelle manifestation des précaires et des privés d’emploi depuis des semaines, entre la place de la République et celle de la Bastille, et a finalement attiré bien au-delà des militants qui participent classiquement à ce défilé. Dans le métro arrivant place de la République, des dizaines de « gilets jaunes » peuplent les rames qui arrivent régulièrement. Certains sortent à l’air libre, vers un espace libéré des gaz lacrymos, d’autres repartent, direction les Champs-Élysées, tous chantent « Macron, démission ! » Au départ du cortège, on trouve aux côtés des gilets rouges syndicalistes, de très nombreux gilets jaunes, pas seulement frappés du logo CGT.

    « Ici, c’est les pas-contents organisés, on se fera moins casser la gueule ! » rigole Franck, qui a entamé la conversation avec Marité, René et Magali, qui ne se connaissaient pas dix minutes plus tôt, mais qui ont vécu la même séquence d’événements et font les mêmes récits que leurs homologues ayant fui vers les grands boulevards.

    « On est venus ce matin aux Champs-Élysées et, lorsqu’on a voulu approcher des points d’entrée, on a immédiatement été inondés de lacrymogènes, déjà 300 mètres avant les checkpoints », raconte Franck, venu de Seine-et-Marne. La colère à peine contenue, il lâche que « Macron, il laisse gazer son peuple, comme Bachar el-Assad ! »

    Marité, retraitée venue de Rosny-sous-Bois, répète encore et encore : « Je demande pardon d’avoir voté Macron, je me dénonce devant la CGT ! » Elle a travaillé 42 ans, son mari 44, ils touchent à deux 2 900 euros de retraite et ne décolèrent pas. Elle détaille la pancarte qu’elle porte sur le dos : « En 2018, la hausse de la CSG nous a fait perdre 460 euros, et l’abattement de 30 % de la taxe d’habitation nous a rapporté 410 euros, c’est une perte nette de 50 euros ! »

    Longtemps après que les manifestants de la CGT, accompagnés de cortèges de Sud et de la FSU, ont quitté la place, des « gilets jaunes » arrivent à République, y restent quelque temps, puis repartent. Stéphane, Morgane et Marion viennent eux aussi de Seine-et-Marne. « On est venus, mais on ne savait pas où se poser. Aujourd’hui, c’est un peu partout dans Paris », glisse Stéphane. « On voulait être présents, mais sans être assimilés aux casseurs des Champs-Élysées », indique Morgane.

    En quelques minutes de conversation, les trois amis dénoncent les travaux pour la piscine au fort de Brégançon, la rénovation de la salle des fêtes de l’Élysée, la taxe carbone, « qui ne sert presque pas à la transition écologique », « les efforts qu’on demande toujours aux mêmes, aux petits », et dénoncent même les allocations obsèques offertes aux députés, « alors que toi, tu dois prendre un crédit pour payer le cercueil de ta grand-mère ». Les dents serrées, Morgane lance une phrase dont on entend des déclinaisons depuis le début du mouvement, un peu partout en France : « Marie-Antoinette s’est gavée elle aussi juste avant la Révolution. Et on lui a coupé la tête. »

    Dans le cortège de la manifestation CGT, on retrouve les marqueurs habituels de ce type de défilé. La sono envoie du Bernard Lavilliers, les slogans dénoncent la réforme de l’ISF et appellent à « éradiquer la pauvreté, [car] il n’y a pas de fatalité ! » Mais le speaker au micro du petit carré de la CGT Seine-et Marne répète aussi, dans un français fautif mais terriblement explicite, « Convergeons la colère ! »

    Pour converger, au milieu des militants syndicaux, Laurent, salarié d’Air France, a décidé de poser un jour de grève. « Je suis pour que les luttes se mettent ensemble et pour une fois, on voit que pas mal de gens, de colères, s’agrègent, s’enthousiasme-t-il. Alors, je me suis dit que suivre la CGT était pas mal, elle qui connaît bien la lutte sociale. »

    À ses côtés, une jeune femme décidée et tout de noir vêtu ne veut pas donner son prénom mais se revendique « anonyme parmi les anonymes » : « Je suis salariée d’un grand groupe français, je rejoins le mouvement de ceux qui en ont marre de tout, je veux qu’on me respecte, qu’on m’écoute. Avec le même salaire, il y a dix ans, je vivais beaucoup mieux, aujourd’hui, je m’en sors tout juste. »

    Au hasard des rues, entre République et Nation, des « gilets jaunes » auront aussi pu croiser le cortège du collectif Rosa Parks, qui avait choisi de longue date ce samedi pour manifester contre « le racisme et le néolibéralisme ». Fort de seulement quelques dizaines de personnes à Nation à 14 heures, le défilé a atteint un millier de participants une heure plus tard en arrivant place Léon Blum, devant la mairie du XXIe arrondissement. On y trouve quelques figures connues, l’organisateur Omar Slaouti, la militante antiraciste Sihame Assbague, la figure des Indigènes de la République Houria Bouteldja, l’historienne Ludivine Bantigny.

    Les slogans, explicites, dessinent les combats de ces hérauts de l’antiracisme opposés à « l’universalisme » défendu par de nombreux intellectuels français : « La loi contre le voile, contre la burqa, on n’en veut pas ! Les “Je suis Charlie”, on n’en veut pas ! Les Badinter, les Fourest, les Finkielkraut, on n’en veut pas ! L’islamophobie, ça suffit ! »

    Une belle place est faite à l’association Droit au logement, aux adversaires de la Françafrique, à la coordination des sans-papiers, dont les slogans sont acclamés. Éric Beynel, le co-porte parole du syndicat Solidaires, est dans les rangs pour démarrer son après-midi, avant de se rendre ailleurs dans les rues de Paris. « On sent une vraie révolte, constate-t-il. Et l’absence de réponses concrètes du gouvernement et du président ne peut qu’entretenir cette révolte. »

    Retour vers Concorde, où des médias télé se font huer. « Usurpateurs », crient les manifestants, furieux d’être assimilés, selon eux, à des casseurs, alors que les premiers chiffres circulent sur la mobilisation du jour à Paris. « On voulait aller calmement manifester. Je suis venu en train, j’avais ma carte d’identité dans la poche. On s’est pris tellement de lacrymos qu’on a détalé comme des lapins », raconte un « gilet jaune » d’une cinquantaine d’années. Il sort une cartouche en caoutchouc de sa poche : « Voilà ce qu’on s’est pris, des tirs de Flash-Ball ! C’est qui les casseurs ? » Deux femmes, qui cherchent encore dans quel sens aller, opinent du chef.

    Et alors que le ciel au-dessus de la grande roue se noircit de la fumée des voitures incendiées, au point de friction entre les plus remontés et les forces de l’ordre, et que l’air sature à force de gaz lacrymogènes, certains poursuivent leurs discussions, imperturbables : « Si on lance un processus de destitution, ça peut faire avoir un effet », assure l’un, quand une autre se lamente : « Notre problème, c’est que nous ne sommes manifestement pas d’accord sur tout. Je ne vous connais pas mais j’imagine qu’on n’a pas voté pareil… Mais ce qui nous rassemble, c’est quand même que tous ici on trouve anormal de ne pas pouvoir vivre correctement avec un Smic, non ? » Un homme et sa belle-sœur, venus de l’Oise par le train de l’après-midi, laissent filtrer leur amertume et leurs idées politiques : « Il n’y a pas beaucoup de migrants avec nous ici, pourtant, avec tout l’argent qu’ils touchent ! »

    La réponse des forces de l’ordre finit par porter ses fruits et les « gilets jaunes » côté Concorde se dispersent à nouveau dans les rues adjacentes, vers 17 heures. Les gens courent dans tous les sens. Une passante demande, innocemment, rue Caumartin, qu’on lui indique où se trouve l’hôtel du Ritz, des paquets dans les mains. « Alors là, madame, pour le Ritz, ça va être compliqué… », répond le seul non-« gilet jaune » du trottoir. Sur Haussmann, que l’on avait quitté deux heures plus tôt, la situation s’est considérablement tendue. Des camions de CRS barrent le boulevard et les consignes sont donnés par mégaphone : « Dispersez-vous. Les personnes repérées en train de jeter des projectiles s’exposent à des tirs de gaz lacrymogènes. »

    Vers 16 h 30, alors que le crépuscule arrive déjà, l’ambiance devient à contrario étrangement calme place de la Bastille. Les bataillons syndicaux du cortège CGT ont disparu depuis une bonne heure. Mais des grappes de « gilets jaunes », une petite centaine peut-être, sont répartis sur toute la place, avec un attroupement prononcé au milieu du rond-point, sous la colonne de Juillet. Pas un policier en vue pendant de longues minutes, alors qu’au croisement avec le boulevard Henri IV, certains manifestants ont profité d’une rue en travaux pour monter une barricade très étendue.

    Soudainement, plusieurs cars de police arrivent et la tension monte d’un cran. À peine débarqués et sans ménagement, les policiers chassent les « gilets jaunes » de leur position sous la colonne, dans un grand nuage de lacrymos. Ils se tournent ensuite vers ceux qui tiennent la barricade. L’incompréhension est totale de la part des manifestants qui observent la scène : « Nous, on est pacifiques, et ils viennent pour nous dégager… Comme ça, ça fait des images pour BFM, voilà », glisse l’un d’eux, avant de tourner les talons, à la recherche d’un autre lieu de rassemblement.

    Et la journée n’est pas finie : plusieurs magasins, dont les Galeries Lafayette et le Printemps, ont été évacués en fin d’après-midi. Selon Le Monde, des personnes s’en sont pris en début de soirée au palais Brongniart, qui accueillait autrefois la Bourse de Paris, dans le IIe arrondissement parisien. Selon les constatations de journalistes sur place, des vitrines sont brisées et des boutiques pillées rue de Rivoli. En début de soirée, les policiers semblaient reprendre le contrôle de la place de l’Étoile, où des centaines de manifestants étaient encore présents. Les barricades montées au nord de la place de la Concorde étaient en cours de démontage. La maire de Paris a fait part de sa « profonde indignation » face aux violences dans la capitale.

    Repoussée et bloquée sur toutes les avenues menant à l’Étoile, la foule des manifestants est redescendue vers Saint-Lazare par le boulevard Haussman, où les barricades ont été nombreuses. Aux abords de la gare, les forces de l’ordre ont chargé à cheval. « Ce sont des chevaux qui n’ont peur de rien, ils sont éduqués pour », témoigne une « gilet jaune » venue avec sa fille d’une vingtaine d’années. « Les femmes descendent dans la rue, et même toutes seules, ça devrait interpeller les gens non ? Un peuple heureux ne se soulève pas. » Vers 18 h 30, des groupes de deux à trois cents personnes continuaient de renverser des voitures et d’ériger des barricades à proximité des Champs-Élysées, poursuivis par la police.

    Sous terre, c’est à peine mieux. Les agents de la RATP égrènent la longue liste des stations de métro fermées au public, sur une large partie de la rive droite. Les gens vont et viennent dans les couloirs, de plus en plus fâchés. Sur la ligne 8, un « gilet jaune » brandit un bout de carton, sur lequel il a écrit « Initiative législative citoyenne », et tente de lancer la discussion avec les passagers. Une femme décline son offre : « Non, merci, mais si vous voulez bien me dire comment rentrer chez moi, je ne suis pas contre. » »

  • Plus de 100 000 manifestants à Paris pour la « Fête à Macron »
    https://www.humanite.fr/plus-de-100-000-manifestants-paris-pour-la-fete-macron-654882

    La manifestation « pot-au-feu », soutenue par les formations de gauche hors PS, des associations et des syndicalistes, a eu lieu ce samedi de la place de l’Opéra à Bastille dans une ambiance festive.

    Plus de 100 000 personnes, selon les organisateurs, se sont retrouvées dans les rues de Paris ce samedi pour « faire la fête à Macron », pour le (presque) anniversaire de son accession à l’Elysée. « Un an ça suffit », pouvait-on lire sur l’une des nombreuses pancartes du cortège représentant un gâteau à étage composé des différentes réformes du gouvernement (ISF, SNCF, code du travail…). Une pancarte à l’image de la manifestation « pot au feu » initiée, notamment par le député FI François Ruffin et des anciens de Nuit Debout, en avril à la bourse du travail de Paris et soutenue par tous les partis de gauche hors PS, comme par des associations et des syndicalistes. Partie à 14 heures de la place de l’Opéra, après un pique-nique-concerts, pour rejoindre Bastille, la marche s’est déroulée dans une ambiance festive animée notamment par les 4 chars à l’effigie d’un Macron « Jupiter », « Napoléon » ou encore « Dracula ».

    https://www.politis.fr/articles/2018/05/le-pari-reussi-de-la-fete-a-macron-38796

  • L’artiste russe Pavlenski arrêté à Paris pour avoir mis le feu à la Banque de France
    http://www.lemonde.fr/culture/article/2017/10/16/l-artiste-russe-pavlenski-arrete-a-paris-apres-avoir-mis-le-feu-a-la-banque-

    L’artiste performeur russe Piotr Pavlenski a été arrêté par la police, lundi 16 octobre à l’aube, pour avoir mis le feu à une antenne de la Banque de France place de la Bastille à Paris. Peu après 4 heures du matin, l’artiste a aspergé d’essence deux fenêtres encadrant l’entrée du bâtiment, puis y a mis le feu. La police est arrivée rapidement et a emmené M. Pavlenski et la femme qui l’accompagnait au commissariat voisin, vers 4 h 15. Tous deux ont été placés en garde à vue pour dégradations volontaires de biens par l’effet d’une substance incendiaire.

    Pavlenski, réfugié en France depuis le mois de janvier, a utilisé la même méthode que pour les actions qui l’ont rendu célèbre en Russie : convoquer, au dernier moment, des photographes et des caméras. « Nous étions quatre ou cinq, dont deux cartes de presse, relate le photographe Marc Chaumeil, de l’agence Divergence Images. Je ne le connaissais pas avant, et un contact m’a proposé hier de venir à Bastille dans la nuit. »

    Piotr Pavlenski a distribué aux journalistes présents un communiqué de quelques lignes, censé expliquer cette action baptisée Eclairage :

    « La Bastille a été détruite par le peuple révolté ; le peuple l’a détruite comme symbole du despotisme et du pouvoir. Sur ce même lieu, un nouveau foyer d’esclavage a été bâti. (…) La Banque de France a pris la place de la Bastille, les banquiers ont pris la place des monarques. (…) La renaissance de la France révolutionnaire déclenchera l’incendie mondial des révolutions. »

    Les photos prises sur les lieux rappellent fortement la dernière action d’envergure menée en Russie par l’artiste : l’incendie, en novembre 2015, de la porte principale de la Loubianka, le siège historique des services de sécurité russes. Cette action lui avait valu de passer sept mois en détention préventive, avant d’être finalement condamné à une simple amende. L’artiste, qui se revendique de « l’art politique », avait transformé son procès en performance en invitant des prostituées à y témoigner, pour moquer la soumission de la justice russe au pouvoir politique.

    #beaucommeunebanquequibrûle #art #capitalisme #révolution

  • Grève du 12 septembre : manifestation à 14h à Bastille !
    https://paris-luttes.info/home/chroot_ml/ml-paris/ml-paris/public_html/local/cache-gd2/4c/7facf06e8e71f46dd7d085ac4905cc.jpg?1504776205
    https://paris-luttes.info/greve-du-12-septembre-8543

    Macron a décidé de détruire encore un peu plus le code du travail. Les syndicats ont décidé de réagir en appelant à une manifestation et une grève interprofessionnelles le 12 septembre tout comme le Front social. A cette occasion, des blocages sont appelés dans les lycées, des départs collectifs ont lieu un peu partout pour rejoindre le cortège, un groupe féministe organise un Witch bloc et des AGs sont convoquées dans le facultés. Pour ce qui est de la loi, quelques textes d’analyse ici ou là.

    Le suivi va se passer ici @rezo

  • Les blousons noirs : Les rebelles sans cause sur France 3 - tous les replay sur france.tv
    https://www.france.tv/documentaires/societe/13937-les-blousons-noirs-les-rebelles-sans-cause.html
    /images/Place_Holder_Web_800X800.png

    Au cours des années 50 et 60, en France, un phénomène nouveau inquiète la population. Des hordes de jeunes, vêtus de vestes en cuir, amateurs de rock’n’roll et de grosses cylindrées, sèment le désordre et se révoltent contre l’ordre établi. Les faits divers de la presse relatent les actions de ces « blousons noirs » qui semblent avoir perdu tous leurs repères moraux, se moquent de tout et ne croient en rien. Patrick, Jean-Pierre et Gérard ont fait partie de ces jeunes voyous. Ils reviennent sur leur jeunesse, passée à flirter avec la délinquance juvénile et racontent pourquoi ils ont adopté cette attitude de révolte.

    dispo 4 jours. J’ose #masculinité même si je ne suis pas tout à fait sûr de mon coup, et plus sûrement #violence...

  • Mobilisation générale ! Tensions dans l’est parisien la nuit dernière
    https://paris-luttes.info/home/chroot_ml/ml-paris/ml-paris/public_html/local/cache-vignettes/L614xH461/c-h5jnfxsaas1yy-05cdc-48364.jpg?1493017889
    https://paris-luttes.info/mobilisation-generale-ce-soir-7943

    Hier, c’était le jour de la grande messe électorale. Suite à un appel à la nuit des barricades des cortèges ont sillonnés la capitale. De république à Belleville, de la Chapelle à Bastille, la nuit a été agitée dans les 10em et 11em arrondissements.

    https://paris-luttes.info/mobilisation-generale-ce-soir-7943
    @rezo

  • Arrivée à Bastille, derniers discours « Quel que soit le prochain candidat, il lui faudra faire avec la rue » #1erTourSocialpic.twitter.com/q7HppTzraa
    https://twitter.com/HugoBoursier/status/855800079399219200

    Arrivée à Bastille, derniers discours « Quel que soit le prochain candidat, il lui faudra faire avec la rue » #1erTourSocial pic.twitter.com/q7HppTzraa

  • Suivi de la manifestation du 23 juin contre la loi travail ! Défilons défilons !
    https://paris-luttes.info/suivi-de-la-manifestation-du-23-6240
    https://paris-luttes.info/home/chroot_ml/ml-paris/ml-paris/public_html/local/cache-gd2/fe/f4162059ec12314052c06698006e26.png?1466631312

    Suite à de multiples guignolades, le gouvernement et son préfet favori Monsieur Cadot a daigné nous laisser manifester, mais avec un parcours fantaisiste et ridicule, de Bastille à Bastille (!), en passant par le bassin de l’Arsenal, dans le IVe. Le suivi de cette grande farce dans cet article.

    23h30 : les comités d’action proposent de se retrouver à 13h au métro Richard Lenoir afin de constituer un cortège.

    @rezo @lundimatin @lahorde

  • CGT Police : « Encore une journée où les donneurs d’ordre ont laissé le champ libre aux casseurs, mettant en danger la vie de noscollègues et discréditant le mouvement social. »

    http://www.police.cgt.fr/IMG/pdf_29-04-2016_communique_CGT-Police_manifestation_du_28_avril_2016.pdf

    Enfin, la police nationale commence à ouvrir les yeux et constater qu’elle n’oeuvre pas pour le peuple mais pour les intérêts de la caste corrompue au gouvernement. Personnellement, je n’ai jamais vu de prise de position aussi tranchante à l’encontre de l’exécutif de la part de la police. Ils évoquent même le cas des policiers italiens qui ont rejoints les manifestants à Turin en 2013 comme "un exemple à suivre pour nous".

    Ce geste très fort n’était pas passé inaperçu à l’époque dans les médias citoyens mais cela n’avait malheureusement pas fait d’émules au sein de la police française. On dirait que le ras-le-bol de la police nationale fait évoluer les choses et on ne peut que s’en féliciter. Les voix dissidentes commencent à se faire entendre. En 2014 déjà, un CRS se confiait à l’agence Info Libre sur les ordres dictatoriaux qui ont du mal à passer. En janvier 2016, un autre évoquait les conditions infernales de travail à Calais. Ce mois-ci, un autre CRS évoque les ordres incompréhensibles de sa hiérarchie : en gros, il faut laisser faire les casseurs. Enfin, l’ancien CRS Laurent Cuenca a enjoint ses collègues à ne pas devenir la police privée de l’oligarchie. (Fawkes)

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    Manifestation du 9 avril à Paris vécue par des collègues de terrain

    Lors de la dernière manifestation parisienne du samedi 9 avril 2016 entre République et Nation, dès 14h00, toutes les forces employées ont été averties sur les ondes qu’en tête de cortège un point de rassemblement d’activistes violents était localisé boulevard du Temple avec une camionnette munie d’un drapeau « pirate ». Les autorités ont laissé partir la manif de Républi que malgré la présence de groupuscules violents anarchistes cagoulés. Aucune action n’a été menée pour empêcher la progression vers Bastille puis vers Nation de ce groupe de casseurs.

    À Bastille, un officier CRS a reçu un tir de mortier feu d’artifice tiré par ce groupe dans une jambe : plaies saignantes et profondes. Cet officier est transporté par les sapeurs pompiers. À Nation, les casseurs démontent la chaussée et le mobilier urbain pour les jeter sur des compagnies d’intervention et des gendarmes non protégés par des grilles…

    Où sont les moyens de la DOSTL ? Tels que des barres ponts et les lanceurs d’eau, qui auraient pu éviter aux malheureux collègues des compagnies d’intervention de se faire bombarder pendant plus d’une heure. Plusieurs blessés parmi les collègues des compagnies d’intervention, qui auraient pu être évités si des moyens de protections existants avaient été utilisés. Merci à la haute hiérarchie, bien au chaud dans des bureaux, de se soucier du sort des fonctionnaires de police sur le terrain…

    Ensuite, consigne est donnée de laisser partir les manifestants par petits groupes pour vider la place de la Nation puisqu’aucune action de maintien de l’ordre n’est ordonnée pour contenir, encercler et interpeler les casseurs. Ces derniers se fondent donc dans la foule des manifestants lambda pour quitter la place de la Nation par le boulevard Diderot, de bloquer celui-ci par de nombreuses barricades érigées avec des poubelles, barrières de chantiers et matériels de canalisation très volumineux, empêchant ainsi une progression rapide des véhicules de police….qui auraient pu éventuellement les poursuivre.

    Nouvelle consigne : se rendre à Bastille puisque les casseurs, qui ont quitté Nation au nez et à la barbe des collègues, s’y regroupent avant de disparaître après de multiples dégradations. Tout a été fait pour ne pas inquiéter ces casseurs du début jusqu’à la fin de la manifestation et ce ne sont pas les 140 grenades mp7 lancées place de la Nation qui ont eu le moindre effet pour les contrer efficacement et permettre à la manifestation de se dérouler sereinement.

    Toujours ce même samedi, plus tard dans la soirée dans le quartier République, une compagnie de CRS est stationnée boulevard Magenta. Vers 22h45, la station directrice parisienne l’avise qu’un groupe de 200 à 300 anarchistes arrivant de la gare du Nord justement par le boulevard Magenta pour rejoindre la place de la République.

    Ordre lui est donné de se déplacer à l’opposé de son emplacement et de stationner boulevard Voltaire…. Encore une fois la hiérarchie préfère éviter toutes confrontations.

    Ces individus ont rejoint sans encombre la place de la République et ont vu leurs rangs grossir avec des recrues supplémentaires récupérées parmi les plus virulents du rassemblement « nuit debout » déjà sur place.

    Cette « joyeuse bande » est ensuite tombée sur les collègues et n’a pu être repoussée qu’avec l’aide de quelques gendarmes mobiles. Enfin, au lieu de les pourchasser et de les interpeler, pour disperser ce groupuscule ultra violent, la compagnie de CRS a été libérée sur le champ et sommée de quitter les lieux…

    Ces individus ont ainsi pu quitter l’avenue de la République et l’avenue Parmentier pour rejoindre la rue Keller, lieu de résidence du premier ministre. Sur le chemin, ils ont au passage saccagé le commissariat du 11e et de nombreux commerces.

    Enfin, des mesures ont été prises pour défendre le domicile du premier ministre !

    La défense d’intérêts particuliers au détriment de l’avantage de tous ?

    La CGT-Police constate qu’une fois de plus les forces de l’ordre ont servi à protéger les intérêts particuliers de certains. En effet, les policiers n’ont pas été autorisés (et on ne leur a pas donné les moyens) à intervenir pour protéger les manifestants pacifiques, les commerçants, les collègues, des biens, un commissariat… Par contre, pour protéger le domicile du premier ministre, là, tout à été fait.

    La CGT-Police ne peut que rappeler la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, en son article XII :
    « La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée ».

    L’État responsable

    Article 223-7 du Code pénal :

    Quiconque s’abstient volontairement de prendre ou de provoquer les mesures permettant, sans risque pour lui ou pour les tiers, de combattre un sinistre de nature à créer un danger pour la sécurité des personnes est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.

    Article 322-3 du Code pénal :

    L’infraction définie au premier alinéa de l’article 322-1 (la destruction, la dégradation ou la détérioration d’un bien appartenant à autrui)est punie de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende, lorsqu’elle est commise par plusieurs personnes agissant en qualité d’auteur ou de complice.

    La CGT-Police ne peut que suggérer aux victimes de l’inaction de l’État à porter plainte.

    Pour quel bénéfice ?

    Les conséquences d’avoir laissé le champ libre aux casseurs :
    – Décrédibiliser les manifestations contre le projet de Loi EL KHOMRI et le mouvement « Nuit Debout » ;
    – Décrédibiliser les forces de police et creuser encore plus le fossé entre police/population ;
    – Faciliter des cas de « violences policières », en choisissant de rétablir l’ordre par la force, plutôt que d’écarter au plus vite les éléments perturbateurs ;
    – Laisser les personnes user de violences en toute impunité,

    La tactique semble claire « diviser pour mieux régner » et éviter le débat de fond sur les choix de société, en mettant en avant des « faits divers ».

    La police avec nous ! Plus qu’un slogan, une possibilité.

    Pour la CGT-Police, il est urgent que les personnels de la Police Nationale puissent exercer pour le bénéfice de toute la population. Nous sommes au service de la République malgré le Nouveau Code de Déontologie de le la Police Nationale, qui reprend des dispositions du Code de la Fonction Publique de 1942.
    " J’espère que nous pourrons garder tout cela sous contrôle après que la police aura découvert que nous volons leur retraites "
    Les attentats de 2015 ont rapproché la police de la population, ce qui semble intolérable pour le gouvernement en place.

    Le gouvernement a peut-être peur que l’on suive l’exemple des policiers italiens, qui ont retiré leur casque antiémeute, lundi 9 décembre 2015 à Turin, en signe de solidarité avec les « forconi » (« fourches »), ces manifestants venus de tous les horizons pour dénoncer la politique d’austérité.
    Nos collègues italiens ont été acclamés par la population, un exemple à suivre par nous, homologues du pays des Droits de l’Homme.

    Une base de revendications communes à tous les salariés

    Le mouvement social ne se gagnera pas pour nous policiers, en faisant des manifestations à quelques centaines dans notre coin. Non, il se fera avec les mouvements sociaux en cours. Nous sommes tous des salariés avec les mêmes revendications :
    – Augmentation des salaires ;
    – Des moyens pour effectuer correctement son travail ;
    – Un respect de la vie privée et familiale ;
    – Embaucher du personnel pour éviter les cadences infernales.

    La CGT-Police demande plus particulièrement pour notre institution :
    – Retrouver un sens humain à notre métier, à savoir protéger la population et non remplir des statistiques, qui ne traduisent que les besoins de communication politique du moment ;
    – Une exemplarité de la haute hiérarchie ;
    – Un respect des textes en vigueur (dignité humaine, discrimination, harcèlement…) ;
    – Une transparence et une objectivité pour les mutations et les avancements ;
    – La fin des sanctions disciplinaires arbitraires ;
    – La fin des enquêtes sur la police par la police afin de privilégier et garantir la neutral

    #NuitDebout #violence #police

  • BALLAST François Ruffin : « Camping est un bon film politique »
    http://www.revue-ballast.fr/francois-ruffin

    Déjà : est-ce que ce mouvement existe, de nos jours ? On régresse. Le Front de gauche était déjà constitué quand nous n’étions pas encore au cœur de la crise – contrairement à l’Espagne, l’Italie, le Portugal et la Grèce. On avait bâti une force politique qui pouvait être le réceptacle d’une colère populaire, malgré toutes ses imperfections (le Front de gauche n’était pas protectionniste, etc.). Mais on ne chipote pas quand on s’engage. Je n’ai jamais été membre d’une organisation du Front de gauche, mais j’ai toujours considéré que j’étais un de leurs compagnons de route. Or, en Grèce ou en Espagne, ça a mis des années pour lancer Syriza et Podemos – et dans des situations sociales beaucoup plus dramatiques que la nôtre ! En France, on avait un temps d’avance, mais aujourd’hui, on en est à espérer que naisse un mouvement « citoyenniste » à la manière des « Indignés », c’est-à-dire un mouvement pré-Podemos ! Politiquement, c’est un net recul. J’appartiens à cette gauche mais j’en ai honte. J’étais fier qu’on soit aussi nombreux dans les rues durant la campagne de 2012 (ce n’est pas la figure de Mélenchon en soi qui compte), qu’on soit ensemble, qu’on porte quelque chose et qu’on pèse dans le pays. Je me souviens de ce financier – Nicolas Doisy – que j’avais interrogé le lendemain de la manif’ à Bastille, où il y avait eu cent mille personnes. Il m’a répondu : « Le programme de Hollande, on va le balayer. » À la fin de l’entretien, je lui ai dit : « Mais avec Mélenchon qui est donné à 15 % dans les sondages, avec la manif d’hier... Déjà que ça pose problème quand la Grèce bouge, alors si c’est la France... » Ça faisait plaisir de pouvoir, même un peu, leur faire peur. On n’a plus rien, là, on est lamentables… On avait au moins un lieu où on pouvait potentiellement discuter, c’est-à-dire un lieu où on pouvait faire avancer les gens. Quand je faisais des débats sur le protectionnisme, l’ambiance n’était pas la même au début et à la fin. J’ai vu l’idée avancer dans la gauche, dans notre gauche. Prenons l’écosocialisme : est-ce que ça progresse dans la gauche ? Il n’y a même pas un lieu où ça pourrait avancer ! Fakir se situe toujours là : où peut-on peser et sur quelles organisations ? Je me souviens d’une image de Mélenchon, qui disait : « Nous, on n’est qu’un moustique, mais si quelqu’un conduit une bagnole et qu’un moustique vient le piquer, hop ! ça fait dévier le volant ! » On n’est peut-être qu’un moustique, mais il faut trouver un endroit où piquer. On ne l’a plus, en dehors de la CGT.

  • Rassemblement de soutien à Jacqueline Sauvage !
    https://effrontees.wordpress.com/2016/01/21/rassemblement-de-soutien-a-jacqueline-sauvage

    En décembre 2015, les effronté-e-s ont réalisé une vidéo de soutien à Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison ferme pour avoir tué son mari qui la frappait et la violait, elle et leurs filles qui toutes soutiennent leur mère et dénoncent les violences de leur père.

    Les effronté-e-s participeront aux rassemblements de soutien à Jacqueline Sauvage :
    le samedi 23 janvier
    à 10h30 place de la Bastille (Paris)
    à 14h place Kléber (Strasbourg)
    pour réclamer la grâce présidentielle !

    https://www.youtube.com/watch?v=dCJoSiZNubg

  • Les faucheurs de chaises « braquent » une banque à Bastille pour dénoncer l’évasion fiscale
    http://www.bastamag.net/Les-faucheurs-de-chaises-prennent-la-Bastille-pour-denoncer-l-evasion-fisc

    « Fermeture du siège de la BNP pour cause d’évasion fiscale ! ». Ce jeudi 3 décembre, les grilles du siège de la première banque de France située dans le 9e arrondissement de Paris, restent fermées. En cause, l’appel lancé quelques jours plus tôt par plusieurs organisations à prendre le siège de la BNP qui « refuse toujours de fermer les 7 filiales qu’elle détient aux Îles Caïmans, trou noir de l’économie mondiale ». L’évasion fiscale coûte en effet 1000 milliards euros par an aux budgets publics, et est (...)

    En bref

    / #Finance, #Altermondialisme, Que faire face à la crise financière ?, #Contrôler_la_finance

    #Que_faire_face_à_la_crise_financière_ ?
    http://www.bastamag.net/IMG/distant/html/147167568-6b6b72-b8d73b3.html

  • Contre les frontières, la misère et la guerre, il y a urgence à manifester- assemblée en solidarité avec les migrants:es et les convoqué.e.s par la police suite à la manifestation parisiennne du dimanche 22 novembre (mel reçu)

    Bonjour,

    comme vous le savez sans doute, la #préfecture de paris et le procureur ont décidé de poursuivre 58 personnes pour leur participation à la #manifestation de #solidarité avec les #migrants et migrantes du dimanche 22 novembre.

    Ce soir une centaine de personne se sont réunies au Cicp pour en discuter avec parmi elles une vingtaine de personnes convoquées par la #police (certains avec des convocs posées à midi pour l’après-midi même).
    Un bref texte commun est sorti de la réunion.
    Par ailleurs, nous n’oublions pas que les 1233 #perquisitions_administratives déjà réalisées visent large, et d’abord parmi les #pauvres, les gens de banlieue et les immigrés/es, bien au-delà de la lutte contre les fascistes de Daesh, et que de cela aussi il faudrait parler.

    le communiqué qui suit réaffirme la nécessité de ne pas baisser les bras. La lutte aux côtés des migrants reste notre priorité ? Nous avons aussi évoqué les mobilisations contre la Cop 21.

    On s’est donné RDV jeudi et devant les commissariats où ont lieu les convocs si il y a des mises en gardes à vue suite à cette manif.

    Contre les frontières, la misère et la guerre, il y a urgence à manifester

    Le dimanche 22 novembre, nous nous sommes rassemblé/es à Bastille en solidarité avec les migrants/es.

    Nous sommes partis/es en cortège jusqu’à la place de la République, encadrés/es par un dispositif policier censé nous empêcher de manifester.

    Dès lundi, la préfecture a annoncé avoir identifié 58 personnes. Mardi, plusieurs personnes ont reçu des convocations pour le jour même.

    Nous ne sommes pas dupes que tout cela n’a qu’un but : empêcher les mobilisations prévues dans le cadre de la COP21 et les manifestations de soutien avec les migrants et migrantes à qui tous les gouvernements européens livrent une guerre sans merci.

    Au-delà de savoir si les personnes convoquées répondront ou pas aux convocations, nous continuerons à exprimer notre solidarité avec celles et ceux qui chaque jour subissent la violence des flics, le racisme et la misère.

    Prochains RDV dans la rue :

    • Manifestations des lycéens et étudiants contre la COP21 : jeudi 26 novembre et vendredi 27 novembre à 11 heures, place de la Nation.

    • Rassemblement pour le droit à manifester : jeudi 26 novembre à 18 heures, place de la République.

    • Manifestation contre les frontières et pour la liberté de circulation : dimanche 6 décembre à 15 heures, place de la Bastille.

    L’assemblée en solidarité avec les migrants/es et les convoqués/es

  • Manifestation de solidarité avec les migrants ! Bravons l’état d’urgence !
    https://paris-luttes.info/manifestation-de-solidarite-avec-4183

    malgré l’interdiction de la manifestation, celle-ci est maintenue et plus de 46 organisations appellent à rejoindre les migrants sur le pavé parisien ce dimanche.

    #migrants #etat_durgence #attentats #VosGuerresNosMorts #Paris #securitaire

    • certaines organisations appellent à maintenir la manifestation, d’autres, sans appeler, assureront une présence place la Bastille, certaines enfin n’appellent plus à manifester et n’y seront pas présentes.

      la liste initiale des signataires

      ATMF, Attac, BAAM (Bureau d’accueil et d’accompagnement des migrants), CGA, CGT Educ’action 93, CISPM, CNDF, CSP 75, Collectif Avenir Educs, Collectif Austerlitz, Collectif 3 C, Collectif Sans-Voix Paris 18, Collectif 20 e solidaire avec les migrants, Collectif de solidarité aux réfugiés de Gennevilliers, DAL, Droits devant !!, Écologie sociale, EÉLV Paris, Ensemble !, EuroPalestine, Fasti, Fédération anarchiste, Femmes migrantes debout, Femmes égalité, Gisti, IJAN, LDH, 8 Mars Pour TouTEs, Mouvement Utopia, MRAP (fédération de Paris), NPA, PCF, PCOF, PG, RESF, SNPES-PJJ-FSU IDF, STRASS, SUD éducation, UD CGT Paris, UJFP, Union des syndicats CNT de la région parisienne, Union syndicale Solidaires...

    • [mel reçu] Comme vous le savez, il y a plusieurs semaines un collectif d’organisations qui avait déjà appelé à manifester en faveur des migrantEs le 4 octobre a décidé d’organiser une nouvelle manifestation le dimanche 22 novembre. Demain donc.

      Suite aux attentats, le gouvernement a décidé d’interdire les manifs en Ile de France jusqu’au 30 novembre.
      Malgré cela certaines organisations ont décidé de maintenir l’appel.

      Elles ont reçu un certain nombre de soutiens.

      Vous trouverez ci-dessous des textes encourageant à se rassembler à Bastille à 15h demain :

      – Le communiqué unitaire des organisateurs
      – un texte de Denis Godard
      – une Déclaration de Noël Mamère et de Sergio Coronado sur l’interdiction de la manifestation de solidarité avec les migrants le 22 novembre 2015
      – un texte de soutien de Pouria Amirshahi, député PS - destiné à être lu demain
      Bonne lecture

      Le communiqué unitaire

      L’ensemble des organisations signataires de l’appel à manifester, le 22 novembre, en solidarité avec les migrants condamne l’interdiction qui frappe cette manifestation.
      Après les terribles attentats qui ont endeuillé Paris, cette manifestation serait l’occasion de réaffirmer notre solidarité avec l’ensemble des victimes et participerait de la réponse aux attentats qui ont ensanglanté Paris..
      Qu’ils/elles soient nomméEs réfugiéEs, migrantEs ou sans-papiers ils/elles sont aussi des victimes des guerres, des violences et de la misère qui les ont contraintEs à quitter leurs pays.
      Parmi les organisations certaines appellent à maintenir la manifestation, d’autres, sans appeler, seront présentes place la Bastille, certaines enfin n’appellent plus à manifester.
      Toutes se retrouveront dans les plus brefs délais pour envisager les suites à donner à nos mobilisations en solidarité avec l’ensemble des migrantEs.

      Un texte de Denis Godard, membre de la Liste des Sans Voix

      Ils ne nous empêcherons pas de manifester !

      Il faut que nous soyons nombreux et nombreuses à manifester ce dimanche.

      Parce nous pleurons nos mortEs victimes de Daesh et que nous pleurons les victimes de la politique des frontières, les victimes des violences policières dans nos quartiers, les victimes des bombes françaises.

      Parce que plus de solidarité est la réponse. Parce que le pouvoir veut l’interdire.

      Parce que 10 mois après les tueries de janvier dernier, les réponses données alors par le pouvoir (accentuation des interventions militaires, renforcement de la police, lois sécuritaires) n’ont - au mieux - pas empêché les tueries de novembre.
      Parce que les mêmes logiques sont à l’oeuvre. En pire.

      Parce que l’hystérie sécuritaire et nationaliste de toutes les forces dominant ce pays ne fera qu’enfanter de nouveaux monstres et préparer les drames à venir. Parce que nous ne voulons pas pleurer de nouveaux morts.

      Parce que nous avons croisé dans les luttes de ces derniers mois aux côtés des migrantEs beaucoup plus d’hospitalité, de générosité, de détermination et de courage que chez les va-t-en-guerre qui dirigent ce pays. Parce que nous vomissons les fascistes et les racistes qui s’attaquent aux migrantEs et aux musulmanEs.

      Parce que s’il existait des frontières pour ces valeurs d’hospitalité, de générosité, de justice sociale et d’égalité il est évident qu’elles ne seraient ni géographiques ni religieuses.

      Parce que, dans une dizaine de jours, ceux qui appellent à la guerre se réuniront pour - soit-disant - traiter de l’avenir de la planète. En nous interdisant la rue.

      Parce que si nous ne résistons pas aujourd’hui, il sera plus difficile encore de résister demain.

      Parce que tous les arguments qui justifient de ne pas bouger aujourd’hui seront encore plus convaincants demain.

      Parce que les collectifs de sans-papiers et des migrants croisés sur les campements nous appellent à nous joindre à eux et elles ce dimanche.

      Parce que LA France n’existe pas. C’est une fiction que veulent construire à la fois Daesh et le gouvernement français, la droite et les fascistes. Parce qu’au nom de cette fiction des tueurs peuvent s’attaquer à n’importe qui EN France et qu’au nom de cette fiction le gouvernement s’attaque tous les jours à la majorité d’entre nous EN France et ailleurs.

      Parce que mettre la sécurité au dessus de la liberté serait le signe d’un peuple esclave, d’un peuple déjà mort.

      Parce que notre pays n’a pas de frontières. Il est syrien contre Bachar et Daesh. Il est palestinien contre l’Etat d’Israel. Il est kurde à Kobané en résistance, égyptien sur la place Tahrir en révolution, sénégalais et malien dans un foyer expulsé, soudanais et afghan sur un campement à Paris. Il est anglais à Calais. Il a des parents algériens, marocains, tunisiens quand il se fait harceler par la police. Il est syndicaliste à Air France et sans-abri pour imposer la réquisition des logements vides.

      Parce que notre pays s’appelle lutte pour la justice et l’égalité.

      Parce que ce pays est la seule alternative à ce monde qui sombre dans la folie guerrière et meurtrière.

      Il faut que nous soyons nombreux et nombreuses ce dimanche 22 novembre à 15H00 place de la Bastille.

      Parce que nous sommes debout. Ensemble. Parce que nous sommes vivantEs.

      Déclaration de Noël Mamère et de Sergio Coronado sur l’interdiction de la manifestation de solidarité avec les migrants le 22 novembre 2015

      L’Etat d’urgence pour qui ?

      La préfecture a décidé d’interdire la manifestation appelée en solidarité avec les réfugiés et les migrants le 22 novembre 2015. Elle autorise par contre l’ouverture des Centres commerciaux ce même dimanche. Quelle est la raison de ces décisions ? Comment supposer qu’une manifestation pacifique de solidarité est plus menacée par l’action des terroristes qu’un centre commercial ou un marché de Noël aux Champs Elysées.

      Nous dénonçons cette interdiction contre une manifestation de soutien à des êtres humains qui ont fui la violence et la guerre et qui ont connu parfois à une tout autre échelle vécu ce que nous avons subi le 13 novembre à Paris.

      Certaines organisations ont décidé de maintenir cet appel à manifester. La responsabilité des pouvoirs publics, et en particulier celles de la préfecture et du Ministère de l’Intérieur, se trouverait directement en cause en cas de troubles à l’ordre public. La limitation de la liberté d’expression fait le jeu des ennemis de la démocratie et de la liberté.

      Texte de soutien de Pouria Amirshahi, député PS, destiné à être lu demain lors du rassemblement.

      Mesdames, messieurs,

      Le monde est plein de promesses. Les sciences, les technologies, les médecines les connaissances donnent espoir. Mais le monde est traversé aussi de convulsions terribles, qui voient les désordres et les inégalités, les injustices et les guerres surgir. Les migrants, demandeurs d’asile ou pas, sont d’abord les migrants de ces calamités. Leur porter secours, les accueillir et veiller concrètement à tarir les causes de leurs exils forcés est de la responsabilité des démocraties. Nous sommes loin de cet esprit volontariste et généreux. Bien des dirigeants ont peur parce qu’ils ont décrété que les citoyens avaient peur. C’est d’ailleurs partiellement vrai. Mais qui leur fait peur ? Il faut oser dire la vérité : accueillir bien, c’est agir contre le désordre ; agir pour le développement c’est aussi construire un monde plus sûr.

      Pour beaucoup d’entre nous, il y a aussi une empathie devenue viscérale, une solidarité nécessaire à notre conscience. Certains nous le reprochent, croyant nous insulter en disant : « tiens, les droits-de-l’hommistes » ! Nous assumons. Je suis parce que nous sommes. Nous sommes des êtres humains.

      C’est pour ces raisons que nous sommes réunis. Par solidarité, mais pour réfléchir aussi aux désordres du monde, aux responsabilités qui les aggravent, aux solutions qu’ils exigent. Celles et ceux qui fuient ces derniers temps sont, pour beaucoup, issus de Syrie et d’Irak. Ils fuient le malheur, ils fuient aussi des assassins. Ces assassins, dont certains ont sévi sur notre sol en janvier et en novembre, mais aussi en Tunisie, au Liban et ailleurs.

      En réponse, l’état d’urgence a été voté ; il s’applique. Mais en quoi l’interdiction d’une telle manifestation de solidarité constitue-t-elle une menace ou un trouble à l’ordre public ? En rien. Au contraire, dans un moment de sidération, de surenchère sécuritaire, de vocabulaire toujours plus guerrier, nous savons que les citoyens ne peuvent s’en remettre aux seules autorités de l’Etat, surtout quand l’Etat adopte une législation, temporaire espérons-le, d’exception, exorbitante de droit commun. Notre meilleure arme face aux désordres du monde, qui a ses causes, ses responsables et ses conséquences, c’est nous-mêmes, citoyens d’une démocratie. Nous devons nous réunir, nous parler, nous rassembler et manifester nos opinions. Voilà ce que Daesh et d’autres veulent interdire. Voilà ce que nous voulons préserver.

      Le rassemblement d’aujourd’hui constitue aussi une façon de rendre hommage aux morts d’ici et de là-bas...et de soutenir ceux qui fuient les assassins. C’est cela, aussi, la solidarité avec les migrants.

      Pouria Amirshah

    • A Paris, une manifestation pro-migrants se transforme en défilé anti-état d’urgence (pas encore lu, rien que le titre est... expéditif, bien qu’il souligne une dimension réelle)
      http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/11/22/a-paris-une-manifestation-pro-migrants-se-transforme-en-defile-anti-etat-d-u

      ils disent :

      ce qui aurait dû être un rassemblement

      Parole de flic.

      La manifestation interdite a donc bien eu lieu, malgré l’opposition de la police !
      Ce qui fut scandé : « état d’urgence, état policier, vous n’en nous priverez pas du #droit_de_manifester », « so so solidarité avec les réfugiés », « so so solidarité avec les #sans-papiers ».
      Les manifestants ont du plusieurs fois forcer les barrages de gardes mobiles, courir pour éviter que la manif soit à nouveau bloquée, subir quelques coups de tonfa et utilisation de gazeuses lacrymos, mais, bien que certaines orgas (et de leurs militants trop disciplinés...) aient choisi de s’en tenir à un rassemblement statique devant l’opéra Bastille, la manif a eu lieu.
      De même, le convoi Notre Dame des Landes Paris a été bloqué aujourd’hui par la police avant de pouvoir avancer vers Paris, liberté de mouvement et d’expression assortie d’un avertissement policier selon lequel cette manifestation ne pourrait accéder à l’Ile de France.

      Caner sur le droit de manifestation ce serait piétiner les ouvriers morts de Fourmies (1891), les manifestants du 17 octobre 1961, de Charonne (1962) et de tant d’autres tués par la police, c’est aussi très précisément renoncer à ce que Daech attaque.

    • #résistance et #bravo merci pour la vidéo excellente, on y voit la preuve que formés à la politique, au militantisme, à la solidarité, la détermination pour rester ensemble, s’organiser et esquiver tout en souplesse les CRS armés sort gagnante du rapport de force inévitable. Pff, chapeau #éducation_politique

    • RT (Ruptly TV) a réalisé un long montage de la journée d’hier ; j’ai sauté rapidement, on entend surtout les slogans, et vers la fin un témoignage d’un sans papier (si j’ai compris).

      https://www.youtube.com/watch?v=rh9zyUEiH5E

      Streamed live on Nov 22, 2015

      A demonstration in support of refugees is set to take place in Paris on Sunday, November 22. The rally will take place at the place de la Bastille square despite the ban on gatherings enforced by French authorities. Participants include the french trade union, movement Utopia, MRAP (federation of Paris), EuroPalestine group and French Anarchists Federation

    • COP21 - Droit de manifester
      Actualités du convoi Notre-Dames-des-Landes - Paris

      > contact presse dédié au convoi : 07 68 17 95 78
      > adresse mail : mslcnddlpress@riseup.net
      > Notre blog : http://marchesurlacop.noblogs.org
      > Notre compte twitter : http://twitter.com/MSLC21
      > CAP sur la COP - The movie, vers la COP21 :
      > https://www.youtube.com/watch?v=OuN5Xa1MBv8


      >
      >
      > Après 2h de blocage de la nationale 23 et du convoi par la police,
      > celui-ci a été libéré. Les participants au convoi avait décidé d’un
      > commun accord de refuser de décliner leur identité et donc se laisser
      > ficher. Alors que les soutiens de la région commençaient à se rendre sur
      > place, le ministère de l’intérieur a finalement accepté de laisser
      > repartir librement le convoi, en se contentant d’une déclaration au
      > mégaphone. Un policier a affirmé dans le micro que le convoi serait
      > interdit d’accès à Saclay, l’étape avant paris et qu’un périmètre de
      > « sécurité » serait déployé autour de la ferme de l’agriculteur qui devait
      > nous accueillir. Il a aussi annoncé que toute tentative de passer à
      > Saclay ou en île de France serait sévèrement réprimé.
      >
      > Cette mesure nous apparaît comme un signe de plus de la volonté de
      > museler toute contestation sociale et environnementale lors de la cop
      > 21.
      >
      > Pourl’heure le convoi continue sa route et sera ce soir à Angers à la
      > salle daviais. Nous invitons les comités qui se sont mobilisé ce matin à
      > nous retrouver sur place et les remercions chaleureusement de leur
      > soutien.

    • Récit d’une manifestation sous état d’urgence

      https://paris-luttes.info/recit-d-une-manifestation-sous-4236?var_mode=calcul

      Depuis plusieurs mois, les migrants se battent au quotidien et manifestent pour leurs droits. Ce dimanche 22 novembre 2015, une nouvelle manifestation de soutien dont l’appel circule depuis plusieurs semaines est prévue de Bastille à République. Depuis la mise en place de l’état d’urgence toutes les manifs sont interdites. Récit à la première personne et photo-reportage d’une manifestation sous état d’urgence.

      @parpaing @colporteur @la_taupe

    • Etat d’urgence : la police dénonce au parquet 58 personnes ayant bravé l’interdiction de manifester
      http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/12771-attaquesparis-urgence-police-denonce-parquet-personnes.ht

      ...dimanche, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées sur la place de la Bastille et ont défilé jusqu’à la place de la République, mobilisant « un important dispositif de sécurisation » de la part des forces de l’ordre, ce qui les a « détournées de leur mission prioritaire de sécurisation générale », explique la préfecture de police.

      La police a procédé à « 58 #identifications de personnes n’ayant pas respecté l’#interdiction_de_manifester », qui ont été transmises au Procureur de la République de Paris « pour application des suites judiciaires prévues par la loi ». Les contrevenants « s’exposent à une peine pouvant aller jusqu’à six mois d’emprisonnement et à une amende de 7.500 euros », rappelle la #préfecture de police.

    • on espère que nombreux nous serons à répondre à cet appel :

      Dimanche 29 novembre, nous appelons à braver l’état d’urgence et à nous retrouver à 14h sur la place de la République
      http://www.liberation.fr/debats/2015/11/24/bravons-l-etat-d-urgence-manifestons-le-29-novembre_1415769

      sinon la manœuvre consistant à assigner à résidence, traquer, perquisitionner quelques militants pour que nous tous n’osions plus manifester ou très très calmement si ce n’est dans les formes autorisées, controlées, gérées par le gouvernement risque de réussir, au moins pour un temps (j’ai entendu Cazeneuve dire qu’après trois mois, il s’autoriserait peut-être bien à faire perdurer encore l’état d’urgence).

      A la veille de la COP21, perquisitions, assignations à résidence et appels à manifestations
      http://paris-luttes.info/a-la-veille-de-la-cop21-4281

      Et lorsque l’on perd du terrain, on a du mal à le regagner derrière, surtout quand l’état utilise l’outil de l’état d’exception couplé à l’outil antiterroriste...

      J’espère que nombreux nous serons ce dimanche, Place de la République, 14h.

  • COP21 : les marches prévues pendant la conférence interdites
    http://www.ouest-france.fr/environnement/cop21/cop21-les-marches-prevues-pendant-la-conference-interdites-3849726

    Le gouvernement français a décidé mercredi « de ne pas autoriser » les marches pour le climat prévues en France les 29 novembreet le 12 décembre.

    La COP21, le sommet de l’ONU sur le climat doit se dérouler du 30 novembre au 11 décembre au Bourget, près de Paris, et s’ouvrir par un sommet des chefs d’État et de gouvernement.

    Des organisations non gouvernementales souhaitaient organiser de telles marches à Paris et dans d’autres grandes villes de France le 29 novembre, veille de l’ouverture de la COP21, et le 12 décembre, au lendemain de sa conclusion.

    #dérive_sécuritaire

  • La marche pour la dignité et contre le racisme en images
    http://lahorde.samizdat.net/2015/11/02/la-marche-pour-la-dignite-et-contre-le-racisme-en-images

    La Marche pour la Dignité et contre le racisme a rassemblé samedi 31 octobre plusieurs milliers de personnes de Barbès à Bastille. Plus de vingt ans après la Marche pour l’égalité, 10 ans après la mort de Zyed et Bouna, un collectif initié par des femmes des quartiers populaires organisait une manifestation, de façon autonome, contre le [&hellip

    #Initiatives_antifas #Non_classé #racisme_d'État #violences_policières

  • Violences Policières, Riposte Populaire : manifestations pour Rémi samedi
    https://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/11/07/violences-policieres-riposte-populaire-manifestations-po

    Manifestations le 8 Novembre à Toulouse et Paris en réaction à l’assassinat de #rémi_fraisse par un gendarme mobile. Rendez-vous à 14 heure samedi à Bastille. Appel de l’assemblée pour Rémi.La #manifestation n’est pour l’instant pas autorisée. La préfecture continue … Continue reading →

    #ACAB #CAPITALISME #EVENEMENT #LUTTES #SOLIDARITE #flics #luttes #occupation_policière #répression #violence_policière

  • Violences Policières, Riposte Populaire : manifestations pour Rémi samedi
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/11/07/violences-policieres-riposte-populaire-manifestations-po

    Manifestations le 8 Novembre à Toulouse et Paris en réaction à l’assassinat de #rémi_fraisse par un gendarme mobile. Rendez-vous à 14 heure samedi à Bastille. Appel de l’assemblée pour Rémi.La #manifestation n’est pour l’instant pas autorisée. La préfecture continue … Continue reading →

    #ACAB #CAPITALISME #EVENEMENT #LUTTES #SOLIDARITE #flics #luttes #occupation_policière #répression #violence_policière

  • « Crimes policiers, crimes racistes, 30 ans après rien n’a changé »

    extrait de l’édito du bulletin Résistons Ensemble
    (numéro 125, décembre 2013) :

    Le samedi 30 novembre dernier, ils étaient quelques milliers entre République et Bastille. Appelés par la gôche et ses alliés pour dénoncer l’extrême droite, les attaques odieuses contre la ministre Taubira. Les petites mains jaunes de SOS/PS s’agitaient de nouveau… ils visaient à enterrer une deuxième fois la Marche.
    Sauf que de vrais héritiers de la marche ont gâché la fête en apparaissant derrière la banderole « Crimes policiers = crimes racistes, urgence, la police assassine », regroupés autour des quelques familles dont les membres sont morts entre les mains de la police. Ils ont pris la tête de la manifestation. Le service d’ordre hystérique n’a pas réussi à les déloger. Leur mot d’ordre : « Crimes policiers, crimes racistes, 30 ans après rien n’a changé ! » a trouvé un soutien grandissant parmi les manifestants. Partis à peine plus d’une dizaine, leur cortège a, peu à peu, pris de l’ampleur. La presse à l’ordre écrivait offusquée : « L’arrivée de la manifestation à Bastille a été perturbée par une poignée de militants antipolice, qui ont pris place sur l’estrade réservée aux organisateurs. »

    http://resistons.lautre.net/spip.php?article532

    • Le café librairie Michèle Firk est une librairie et un café. Il se trouve à Montreuil, près du métro Croix-de-Chavaux, dans la Parole errante, au 7 rue François Debergue.

      http://michelefirk.noblogs.org

      Samedi 25 janvier 2014 – 19h00

      Discussion avec Abdellali Hajjat, auteur de
      La marche pour l’égalité et contre le racisme (Amsterdam, 2013)

      Le trentième anniversaire de la Marche pour l’égalité et contre le racisme (15 octobre-3 décembre 1983) a fait l’objet de multiples commémorations publiques d’un événement fondateur de l’histoire de l’immigration en France. Mais que reste-t-il aujourd’hui du “Mai 68″ des jeunes immigrés, qui ont pris la parole quand on leur intimait de se taire ?

      Crimes et agressions racistes, ségrégation sociale, économique et spatiale, droits bafoués, islamophobie affichée : les problèmes auxquels devaient faire face les marcheurs de 1983 demeurent bien présents. Pour redonner corps à ces questions que SOS Racisme aura patiemment contribué à dépolitiser, un retour sur cette “mobilisation improbable” s’avère nécessaire.

  • “La mixité sociale à Paris est une notion hypocrite” | Les Inrocks
    http://www.lesinrocks.com/2013/09/12/actualite/mixite-sociale-notion-hypocrite-11425449

    Des appartements réhabilités à Bastille ou Belleville, des parcs, des terrasses et une flopée d’équipements culturels dans les quartiers populaires : la ville de Paris connaît depuis 20 ans une embellie urbaine, à l’instar de New York ou Londres. Mais alors qu’on vante les bienfaits économiques et écologiques de cette “gentrification”, on passe sous silence le nouveau rapport de force entre ceux qui ont les moyens d’acheter et ceux qui sont chassés des quartiers populaires de plus en plus chers. Dans son livre “Paris sans le peuple”, la géographe Anne Clerval revient sur les dessous de la gentrification. Rencontre.

    #gentrification #mixité #géographie #Paris