city:beaumont-sur-oise

  • Pour l’emploi de l’armée en maintien de l’ordre, M. Macron va bientôt pouvoir disposer des futurs volontaires du SNU. Brassage social garanti…

    Qu’est-ce que le Service National Universel ? | Gouvernement.fr
    https://www.gouvernement.fr/qu-est-ce-que-le-service-national-universel

    Dans un second temps, chaque jeune sera encouragé, notamment par des mesures d’attractivité variées et ciblées, à poursuivre volontairement une période d’engagement d’une durée d’au moins trois mois, liée à la défense et la sécurité (engagement volontaire dans les armées, la police, la gendarmerie, les pompiers, la sécurité́ civile), à l’accompagnement des personnes, à la préservation du patrimoine ou de l’environnement ou encore au tutorat, sans que cette liste soit limitative. L’offre des différentes opportunités d’engagements, civils ou militaires, intégrera les volontariats existants et des propositions nouvelles, y compris celles qui émaneront des jeunes eux-mêmes. À titre d’exemple, l’actuel service civique sera l’un des moyens d’accomplir cette seconde phase du SNU.

    (initialement, c’était un commentaire à un billet éphémère de @zorba, d’où le triangle plein qui ne débouche que… sur une seule occurrence du lien)

  • http://www.liberation.fr/debats/2018/07/23/benalla-ou-la-persistance-d-une-archaique-police-d-etat_1668242

    L’affaire Benalla semble tourner à l’affaire d’État, trois hauts responsables de la Préfecture de Police sont suspendus, un autre est accusé d’avoir laissé faire, et la presse évoque jusqu’à l’hypothèse de la démission du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, qui aurait délibérément couvert le conseiller d’Emmanuel Macron. Néanmoins, il serait triste que ce buzz fasse passer à côté de l’essentiel : l’idée que les gouvernements français successifs et la haute hiérarchie policière se font du rôle et des missions de la police.
    « Quand l’Elysée demande, on exécute »

    Si cette affaire existe, c’est évidemment grâce à l’acharnement, qu’il faut saluer, d’une génération de journalistes qui a compris que la révérence envers le pouvoir, qui a longtemps caractérisé la presse française, mettait en péril la démocratie elle-même. Dans plusieurs médias, il est intéressant de remarquer que ce sont plus souvent des femmes, parfois jeunes journalistes, qui portent cette petite révolution, sur le sujet des migrants et de la crise de l’accueil, sur celui des minorités de genre ou raciales, ou encore sur les affaires concernant la police. Au-delà, s’il a été possible qu’Alexandre Benalla commette les gestes violents que chacun·e a pu voir ces jours-ci, c’est parce qu’au sein de l’ensemble du gouvernement, à l’Élysée, comme dans l’état-major de la préfecture de police, l’idée la plus commune est que le rôle de la police est de protéger l’Etat, c’est-à-dire le pouvoir et ses intérêts. Rien d’étonnant alors à ce que Jean-Paul Megret, secrétaire national du Syndicat indépendant des commissaires de police, interrogé par Le Monde (1) déclare sans façon : « Quand l’Elysée demande, on exécute. »

    Disons d’emblée qu’il ne s’agit ici ni de mettre en cause ni de dédouaner les policier·e·s de terrain, dont certains commettent des violences illégitimes et parfois très graves, notamment en banlieue. Simplement dans cette affaire, ils ne sont pas concerné·e·s, la « bavure » a eu lieu à un tout autre niveau. Mais les agent·e·s de terrain et leurs commandants locaux sont-ils vraiment concernés dans les autres cas, lorsqu’un·e adolescent·e des cités, généralement racisé·e, perd un œil ou même la vie ? Sont-ils et elles responsables de leurs missions, des doctrines d’emploi de leurs armes, des modalités de leurs interventions, de la faiblesse de leur formation, des cibles qui leur sont désignées (les jeunes de banlieues qui traînent, les migrant·e·s, les manifestant·e·s…), ou même de leur sous-effectif chronique ?

    Les policier·e·s et gendarmes sont des citoyen·ne·s qui ont le droit comme tous les autres d’avoir leurs opinions, et il n’y a rien de surprenant à ce qu’ils et elles préfèrent majoritairement des partis qui valorisent l’ordre et la discipline. Ce qui compte est à qui ils obéissent. Il y a des flics de gauche, femmes, homosexuel·les ou racisé·e·s, sans que ça ne change profondément la situation, quand bien même ce serait le ou la commissaire, car sa hiérarchie ne lui délègue pas le pouvoir ni les moyens de faire la police vraiment autrement, hormis mettre un peu l’accent sur la prévention ou l’amélioration des relations police-population. L’inquiétude en revanche est légitime, en l’état actuel, sur ce que feraient la police et la gendarmerie dans l’hypothèse de l’arrivée au pouvoir de l’extrême-droite.
    Travail inefficace

    Allons plus loin : policier·e·s, gendarmes et simples citoyen·ne·s sont ensemble victimes de la façon archaïque de faire police en France. Les jeunes agent·e·s s’engage pour défendre leurs concitoyen·ne·s, c’est à dire pour être la police de la nation, au service de la nation. Mais les voilà rapidement contraints de faire la police de l’État, contre la population en maintien de l’ordre, contre des personnes faibles mais jugées indésirables par l’État, migrants ou prostitué·e·s, contre une partie de la jeunesse populaire dans les cités. En retour de ces missions non choisies, ils et elles subissent l’hostilité de larges segments de la population, tandis que la majorité des Français·es les soutient.

    Car évidemment, les Français·es de tous âges, origines ou territoires, souhaitent une police qui les protège – sans pourtant les estimer –, jugeant leur travail largement inefficace, ce qui est juste en matière de lutte contre la délinquance du quotidien : qui croit une seconde que la police va retrouver le smartphone, la voiture ou les bijoux qu’on s’est fait voler, ou qu’elle va défendre efficacement une femme victime de violence domestiques ? Ces sujets qui devraient concerner au premier chef une police (au service) de la nation n’intéressent naturellement pas la hiérarchie policière française, dédiée au seul service du pouvoir, et pas plus les ministres de l’Intérieur qui se sont succédé depuis les années 1980 au moins. Au commissariat de Saint-Denis (93), il y a une cellule anti-cambriolage. Les enquêteurs qui l’animent savent bien qu’un cambriolage est extrêmement traumatisant, sans doute plus encore pour les victimes des classes populaires qui perdent le peu qu’elles avaient ; mais chacun d’eux a actuellement 300 dossiers. Trois cents !
    La préfecture de police, véritable Etat dans l’Etat

    Pour tirer quelque chose d’utile de ce que mettent en lumière les lamentables exactions du lamentable Alexandre Benalla, il faut donc orienter de façon radicalement différente la politique d’emploi de la police nationale et de la gendarmerie, et mettre au pas leurs hautes hiérarchies pour que leur action redevienne conforme aux attentes de la population comme des agent·e·s. Il y aura là de puissantes résistances à briser, n’en doutons pas, tant il y a de privilèges à défendre… Il est pourtant urgent de rendre les services de police au service de la nation, et non de l’État. Quelques mesures sont pour cela indispensables.

    Démanteler la préfecture de police, véritable Etat dans l’Etat, serait le tout premier pas. Au XXIe siècle, la police spéciale de la capitale, de tout temps pensée pour réprimer les insurrections parisiennes et désormais étendue à sa proche banlieue, n’a plus lieu d’être. Le pouvoir policier est plus sain lorsqu’il est partagé, entre le maire élu, le préfet, et l’administration. Mais l’essentiel est de remettre au tout premier plan la mission de police judiciaire : l’enquête, à rebours de la valorisation du seul flagrant-délit et de la police de rue, depuis Nicolas Sarkozy, ou des dénonciations aujourd’hui à la mode de la « paperasserie » que représenterait la procédure pénale en particulier. Les règles de la procédure pénale sont aussi importantes en démocratie que celles qui régissent les élections, car il y est question de libertés fondamentales. Pour redonner les honneurs à la police judiciaire, il faut briser le pouvoir exorbitant du ministère de l’Intérieur, qu’il s’agisse de la strate politique (le ministre et son cabinet) ou de la strate administrative (les directeurs généraux).
    Modèle britannique

    Une solution radicale, mais pourtant souhaitable, serait de la création d’une police judiciaire distincte, formellement rattachée au ministère de la justice comme l’est le FBI américain par exemple (tandis qu’au Royaume-Uni, le National Crime Agency est une autorité indépendante de tout ministère, les polices locales dépendant des police and crime commissioners, qui sont des élus locaux), et confier l’autorité sur cette police judiciaire à un procureur de la nation, nommé par le gouvernement pour un mandat unique et non révocable parmi les procureurs de la République, afin de garantir totalement son indépendance. Par délégation, les chefs des parquets dirigeraient dans les territoires cette police d’enquête. Elle devrait naturellement inclure les services de renseignement, dont l’objectif serait alors enfin clairement de prévenir les crimes et délits, notamment terroristes, et de les judiciariser, et non de défendre les secrets d’Etat. À côté subsisterait une police administrative, chargée notamment de la protection des institutions et du maintien de l’ordre. Devrait-elle relever d’un ministère, ou plutôt des Métropoles ou des régions ? La compétence sur cette police administrative pourrait sans doute utilement être partagée entre les pouvoirs centraux et décentralisés.

    Ceci nous rapprocherait du modèle britannique où, rappelons-le, les bobbies ne sont pas armés lors d’une simple patrouille, et permettrait aux élus locaux de négocier avec le gouvernement et sous le contrôle du pouvoir judiciaire une politique locale de sécurité, éventuellement fondée sur la prévention, le community policing ou police de proximité, la prévention situationnelle ou encore la désescalade, toutes stratégies qui ont fait leurs preuves ailleurs. Car l’un des éléments clefs d’une telle réforme, c’est que la police judiciaire enfin organiquement séparée de la police d’ordre public pourrait sérieusement enquêter sur les agissements qui pourraient être reprochés à cette dernière. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, puisqu’il n’y a qu’une police, depuis le rattachement de la gendarmerie au ministère de l’Intérieur à l’initiative de Nicolas Sarkozy, et cette police n’est pas au service de la Justice mais du gouvernement. Il s’agirait donc de garantir enfin l’indépendance de la Justice et du Parquet en particulier à l’égard… de la police autant que du politique !

    Bref, ce que l’affaire Benalla expose au grand jour, c’est qu’en matière de police, le problème c’est la privatisation des forces de police par l’Etat central, incarné dans l’alliance entre la haute hiérarchie policière et gendarmesque et les politiques. En démocratie, la police devrait plutôt obéir à des magistrats qu’au gouvernement ; les citoyen·ne·s quant à elles et eux sont légitimes à débattre de la politique d’emploi de la police et de ses méthodes, et tant que leurs actes ne constituent pas une menace sur la sécurité d’autrui, ils et elles n’ont pas à risquer une répression violente pour avoir refusé de lui obéir. Deux ans après le décès d’Adama Traoré dans la cour de la gendarmerie de Beaumont-sur-Oise, sa sœur Assa Traoré, sa famille, ses proches et des milliers de citoyens rassemblés samedi 21 juillet pour exiger que la justice progresse, une pancarte affichait : « l’Etat protège les Benalla, nous on veut sauver les Adama. »

    (1) https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/07/21/affaire-benalla-ce-ne-sont-pas-des-barbouzes-qui-doivent-assurer-la-securite
    Jérémy Robine Maître de conférences à l’Institut français de géopolitique (IFG), université Paris-VIII

  • Racisme, exploitation, répression : nos alliances contre-attaquent
    http://www.platenqmil.com/blog/2018/07/18/racisme-exploitation-repression--nos-alliances-contre-attaquent

    Appel de la Plateforme d’Enquêtes Militantes, à participer massivement à la manifestation du Comité Adama, le 21 juillet à Beaumont-sur-Oise, deux ans après la mort d’Adama Traoré, étouffé par la police lors d’un contrôle.
     
    Nous pensons qu’il est important de saisir ce moment pour établir et consolider des liens multiples avec toutes celles et ceux des quartiers populaires qui se battent contre le racisme d’Etat.

    #Adama_Traoré #violences_policières #luttes_sociales

  • Elsa Dorlin : La violence comme seul moyen de faire histoire
    http://cqfd-journal.org/Elsa-Dorlin-La-violence-comme-seul

    Tel est le paradoxe des démocraties libérales. Elles prétendent que les individus sont libres, tout en déployant une répression militaire face à la création de formes de vie se situant hors du cadre de la production capitaliste néo-libérale. L’actuelle brutalisation des mouvements sociaux est destinée à faire passer aux gens l’envie de résister – mais aussi de vivre. Je pense à la journée festive organisé à Beaumont-sur-Oise fin avril par le collectif Vérité pour Adama : kermesse, jeux gonflables, initiation à la boxe… Les familles, les enfants rassemblés ont vu débarquer des fourgons de CRS, qui ont quadrillé le quartier comme s’il s’agissait d’un dangereux rassemblement terroriste.

    C’est la vie qu’on tente d’abattre. Il s’agit de faire peur, de faire mal, de marquer les corps de ceux qui s’opposent. C’est flagrant depuis les mobilisations contre la loi Travail. Je pense à certains de mes étudiant.e.s, qui ont participé au mouvement et ont subi les charges policières. Ils ont été marqué dans leurs corps. C’est une expérience qu’ils et elles ne sont pas prêts d’oublier – la peur s’est inscrite en eux comme une expérience première du politique. Dans ces conditions, la politisation est d’abord et avant tout une conversion de cette expérience de la peur : pour moi, ça relève de l’autodéfense

    https://soundcloud.com/radiocampus/podcast-elsa-dorlin-se-defendre-une-philosophie-de-la-violence-radio-gre

    http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Se_d__fendre-9782355221101.html

    #démocratie_réelle #violence_d'Etat #répression #police #acab #Elsa_Dorlin,

  • Le 26 mai, « nous serons dans le cortège de tête avec le comité Vérité et justice pour Adama »

    Par Geoffroy de Lagasnerie (sociologue et philosophe)
    et Edouard Louis (écrivain)

    Dans une tribune publiée par « Le Monde », Edouard Louis et Geoffroy de Lagasnerie soutiennent la revendication du comité Vérité et justice pour Adama Traoré à défiler en tête du cortège, lors de la manifestation du 26 mai

    Il y a parfois dans l’histoire des moments clés, des situations à côté desquelles il ne faut pas passer et qu’il faut même encourager de toutes les façons possibles pour que quelque chose se passe, enfin.

    Le comité « Vérité et justice pour Adama » a publié il y a quelques jours un texte majeur appelant à le rejoindre dans le cortège de tête lors de la « marée populaire » du 26 mai, organisée par une cinquantaine d’associations, syndicats et partis. L’enjeu de cet appel est clair : le comité Vérité et justice pour Adama veut placer les luttes des quartiers populaires en tête du mouvement social.

    Enjeu crucial

    Nous voudrions que le texte que nous publions aujourd’hui soit tout aussi clair : nous serons avec eux dans le cortège de tête pour qu’ils prennent les devants de cette manifestation. Et nous appelons toutes celles et tous ceux qui veulent réinventer une gauche puissante et un mouvement social contemporain à venir avec eux et avec nous.

    Depuis la mort d’Adama Traoré, le 19 juillet 2016, dans l’Oise, asphyxié par le corps de trois gendarmes qui tentaient de l’immobiliser, sa sœur, Assa Traoré, et le comité Vérité et justice pour Adama constituent l’un des groupes les plus puissants et les plus novateurs de la politique actuelle.

    A partir de l’enjeu si crucial des violences de la police et de la gendarmerie, ils ne cessent d’intervenir pour interroger les points de vue à partir desquels s’énonce la politique. La radicalité de ce mouvement, c’est qu’il ne se limite pas à ajouter la question des violences policières et du racisme aux autres revendications dites générales. Il prend comme point de départ les violences policières et ce que vivent les habitants des quartiers populaires pour réinterroger profondément nos manières de penser l’Etat, la justice, les services publics et les territoires, les classes sociales, le genre, l’école et l’université… Il s’agit de reconfigurer le mouvement social, de reconstruire le vocabulaire de la gauche.

    Avec cet appel qu’ils ont publié il y a quelques jours, c’est toutes les structures traditionnelles du mouvement social qui sont remises en cause.

    Un moment de vérité

    En entendant imposer à celles et ceux qui défileront le 26 mai de défiler derrière eux, avec eux – eux qui sont habituellement absents, c’est-à-dire exclus de ce qui se présente comme « le mouvement social » –, le comité Vérité et justice pour Adama adresse une forme d’interpellation éthique : derrière qui êtes-vous prêts à manifester ? Au nom de quoi ? Pourquoi ? Qui n’est pas là quand vous êtes là ? Si cela vous gêne d’être derrière les quartiers populaires, qu’est-ce que cela dit de vous et de celles et ceux que vous reléguez quand vous construisez ce que vous appelez « le » mouvement social ? Quelle lutte vous semble « proche » et quelle autre vous semble « lointaine » ? Pour quelles vies vous battez-vous et quelles vies ne prenez-vous jamais en compte ?

    Il y a quelques jours, à Beaumont-sur-Oise [Val-d’Oise], le comité a organisé un événement familial en soutien aux prisonniers du quartier. Des militaires – avec des fusils de guerre – sont venus pour intimider les participants. Qui a protesté ? Quand un député reçoit du gaz lacrymogène devant la maison des examens, tout le monde s’indigne, à juste titre. Et Beaumont ? Qui a parlé ? Qui a fait de cet enjeu national un enjeu national ? Nous le répétons : des militaires avec des fusils de guerre ont entouré des enfants qui jouaient à la boxe. Imaginez-ça dans le quinzième arrondissement de Paris.

    Depuis la mort d’Adama Traoré, le 19 juillet 2016, sa sœur, Assa Traoré, et le comité Vérité et justice pour Adama constituent l’un des groupes les plus puissants et les plus novateurs de la politique actuelle

    L’appel du comité Vérité et justice pour Adama vise ainsi à constituer un moment de vérité qui met en lumière le localisme de classe, de race et de genre de la gauche traditionnelle, qui construit ses actions et ses mots d’ordre à partir d’un ancrage social aussi puissant et excluant que dénié – et qui se dissimule le plus souvent derrière un économisme grossier.

    Nous sommes persuadés que, si nous vivons dans un moment où la gauche est frappée d’une sorte d’impuissance politique et où le mouvement social stagne, si nous perdons autant de batailles, si des mouvements comme Nuit debout ou « la fête à Macron » ont échoué, c’est parce que les cadres à partir desquels les luttes sont déployées se trouvent en déconnexion totale avec les vies réelles. Il y a tant d’impensés dans le mouvement social, tant de personnes et de groupes qui ne se reconnaissent ni dans les appareils qui prétendent parler au nom de la gauche ni dans leurs rhétoriques, leurs slogans et les images qu’ils utilisent.

    Réinterroger le mouvement social en profondeur

    Parler des classes populaires sans parler du racisme, de la police, de l’espace public, mais aussi du genre, de la masculinité, de l’homophobie, c’est ne pas parler des classes populaires, c’est ne pas parler de l’exploitation économique, et donc ne pas construire un mouvement social. C’est construire une abstraction qui n’a aucun rapport avec les souffrances réelles et c’est se condamner à produire un mouvement sans énergie ni ancrage.

    Si le geste du comité Vérité et justice pour Adama est important et peut représenter un moment de basculement, c’est parce qu’il s’agit bien de réinterroger le mouvement social en profondeur. Que voudrait dire élaborer une interrogation générale sur le monde, sur les dominations, les identités et les souffrances, à partir d’Assa et Adama Traoré, de ce qu’ils incarnent, et à partir de ce que, depuis la mort de son frère, Assa Traoré dit ?

    Le cortège de tête, c’est la manifestation qui interroge la manifestation, c’est le mouvement social réflexif, qui essaie de déborder les cadres imposés par les organisations et les Etats

    Nous pensons que c’est l’une des exigences de la gauche aujourd’hui, qui se situe aussi bien en rupture avec la gauche traditionnelle qu’avec certaines fractions du mouvement dit « décolonial ».

    Au fond, un mouvement social fonctionne comme un musée. Ça a l’air ouvert, gratuit, accueillant mais en fait, ça construit des frontières implicites et inconscientes dans l’accès à la légitimité et au droit à l’expression. Ces institutions servent à marquer des démarcations entre ceux qui sont là et ceux qui ne sont pas là, entre ceux qui sont au centre et ceux qui sont à la marge.

    Bouffée de réel

    Le 26 mai sera un moment de confrontation physique et symbolique du mouvement social avec lui-même, avec ses impensés, avec ses dynamiques d’inclusion et d’exclusion. Ce sera le moment où « le mouvement social » devra faire face à ce qu’il exclut, à ce qu’il minorise, à ce qu’il repousse pour se constituer.

    Et c’est la raison pour laquelle le « devenir cortège de tête » du comité Vérité et justice pour Adama constitue une rupture dans le présent et même dans l’histoire politique. Le cortège de tête n’est pas un ensemble de personnes. C’est la manifestation qui interroge la manifestation, c’est le mouvement social réflexif, qui essaie de déborder les cadres imposés par les organisations et les Etats pour produire une lutte plus confrontationnelle.

    Pour toutes ces raisons, nous sommes convaincus que le 26 mai sera une date essentielle pour l’avenir de la contestation. En faisant irruption dans un espace qui leur est dénié, interdit, dont elles sont repoussées et reléguées, les luttes des quartiers populaire vont, grâce au comité La Vérité pour Adama et au cortège de tête, avec nous, prendre leur place, mettre en lumière les structures hiérarchisantes de la politique actuelle et ainsi, peut-être, ouvrir la voie à une transformation radicale du mouvement social et de son langage.

    Gilles Deleuze disait que Mai 68 n’avait pas du tout été un moment utopique comme on le répète trop souvent. C’était au contraire « une bouffée de réel à l’état pur » : l’apparition des gens tels qu’ils sont, dans leur réalité, contre les cadres censurant de l’expression et de l’apparition publiques… C’est de cette bouffée de réel dont la gauche a besoin aujourd’hui et c’est un moment de cette nature qui peut se produire le 26 mai. C’est pourquoi nous appelons le plus grand nombre à venir avec nous, ce jour-là, dans le cortège de tête derrière le comité Vérité et justice pour Adama…

    https://twitter.com/laveritepradama/status/997405121507098624

    #Marée_contre_Macron #Adama #cortège_de_tête #Edouard_Louis #Geoffroy_de_Lagasnerie #quartier

  • À Beaumont-sur-Oise, l’après-midi en soutien à la famille Traoré encadré par des militaires

    L’absence des soutiens des mouvements sociaux parisiens n’est pas la seule à se faire remarquer : il y a aussi la présence des voitures des forces de l’ordre en patrouille, ce samedi après-midi, rue de Boyenval. Trente minutes après le début de l’événement, ce sont deux jeeps militaires de l’opération Sentinelle – Vigipirate – suivie par une kangoo de la gendarmerie qui débarquent. Sept militaires, en tenue, descendent sur le terrain, tous armés. Cinq restent aux extrémités et deux s’approchent. Ils resteront environ quinze minutes avant de repartir.

    https://www.bondyblog.fr/reportages/cest-chaud/a-beaumont-sur-oise-lapres-midi-animations-en-soutien-a-la-famille-traore-

    Voilà, voilà... #France_2018

  • #Geoffroy_de_Lagasnerie, 23 janvier 2002, la mort de #Pierre_Bourdieu
    https://www.franceinter.fr/emissions/une-journee-particuliere/une-journee-particuliere-01-avril-2018

    Le jeune sociologue accompagne les luttes des dominés d’aujourd’hui « mais sans l’aspect critique que se donne habituellement la sociologie ». Des « luttes orphelines » selon lui, pour dénoncer un Etat de droit non respecté par l’Etat lui-même. Comme celle d’#Assa_Traoré, qui réclame justice pour son jeune frère, #Adama, mort au cours d’une interpellation musclée par des gendarmes en juillet 2016 à Beaumont-sur-Oise. Celles des AntiFas – ces militants antifascistes radicaux en lutte contre le FN et l’extrême droite radicale– ou des groupes de défense de la liberté animale aux méthodes très démonstratives.

    http://rf.proxycast.org/1418369760072048640/17869-01.04.2018-ITEMA_21634497-0.mp3

  • DNLC/Assa Traore : « Quand je vois ce portrait d’Adama sur Grigny conçu par Vince ça me touche... » - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=N_hsmlKxfNU

    Ce samedi 22 juillet 2017 à partir de 14h à Beaumont-sur-Oise aura lieu la première commémoration de la mort d’Adama Traoré JUSTICE POUR ADAMA TRAORE - 1 AN DÉJÀ organisé par le comité La vérité pour Adama. En attendant voici les témoignages d’Assa Assa Traore, de Denis Schiefelbein, d’Almamy Mam Kanouté et de Djigui Diarra à l’occasion de graffs réalisés par Denis Schiefelbein au Parc des Côteaux Vlaminck (Grigny). Le premier représentant le défunt Adama Traoré (conçu sur une banderolle) servira à la manifestation de vendred. Les autres peintures (accomplis sur un des blocs du parc) reflètent 4 personnalités : Ambroise Croizat (fondateur de la Sécurité sociale, la CAF...), Patrice Émery Lumumba ("Héros national" et figure de l’indépendance du Congo belge), Sampat Pal Devî (militante indienne qui se bat contre la pauvreté, la corruption et pour les droits des femmes) et Lalla Fatma N’Soumer (résistante algérienne Kabyle contre la colonisation française au 19ème siècle).

    Qui a dit que les quartiers populaires étaient un désert politique ?
    #quartiers_populaires #adama_traoré #violences_policières #police #beaumont_sur_oise #grigny

  • A Beaumont, dignité et émotion pour l’hommage à Adama Traoré mort il y a un an | Bondy Blog
    http://www.bondyblog.fr/201707231121/a-beaumont-dignite-et-emotion-pour-lhommage-a-adama-traore-mort-il-y-a-un-

    Un an après la mort d’Adama Traoré entre les mains des gendarmes, les rues de Beaumont-sur-Oise ont de nouveau vibré aux sons de “Justice pour Adama” dans une atmosphère de dignité et d’émotion. Reportage.

    #violences_policières #Adama_Traoré #Beaumont #quartiers_populaires #répression #racisme #banlieue

  • Assa Traoré : « La France a besoin d’une belle révolution »
    https://www.bastamag.net/Assa-Traore-La-France-a-besoin-d-une-belle-revolution

    Il y a un an, le 19 juillet 2016, Adama Traoré décédait lors de son interpellation par la gendarmerie. Depuis, sa famille, ses amis et leurs soutiens se mobilisent pour établir la vérité et obtenir #Justice, malgré la violence des attaques dont ils font l’objet. Leur combat rassemble bien au delà de Beaumont-sur-Oise (Val d’Oise), devenant un symbole de la lutte contre les violences policières et, au delà, contre un ordre social inégalitaire et oppressif. Rencontrée par Basta !, Assa Traoré, l’une des (...)

    #Résister

    / A la une, #Luttes_sociales, #Alternatives,_résistances_et_solidarités_en_Île-de-France, #Entretiens, #Discriminations, (...)

  • La mort par asphyxie d’Adama Traoré confirmée par une contre-expertise
    http://abonnes.lemonde.fr/police-justice/article/2017/07/04/le-deces-par-asphyxie-d-adama-traore-confirme-par-une-contre-experti

    Adama Traoré, jeune homme de 24 ans mort le 19 juillet 2016 à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise), lors de son interpellation par des gendarmes, a succombé à une asphyxie. C’est ce que montrent les résultats de la contre-expertise demandée par sa famille, révélés par Le Parisien et confirmés au Monde par une source proche du dossier.

    Ces éléments contredisent les explications de l’ancien procureur de Pontoise, Yves Jannier. Le 21 juillet, le magistrat avait ainsi déclaré qu’Adama Traoré « avait une infection très grave », « touchant plusieurs organes » ; il précisait en outre que son autopsie n’avait pas relevé de « trace de violence significative ».

    #Violences_policières #France

  • Une expertise confirme la thèse de la mort par asphyxie d’Adama Traoré - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/une-expertise-confirme-la-these-de-la-mort-par-asphyxie-d-adama-traore-04

    Le jeune homme était mort lors de son interpellation par les gendarmes le 19 juillet.

    Ce n’est pas une bonne nouvelle pour l’ancien procureur de Pontoise Yves Jannier, aujourd’hui avocat général près de la cour d’appel de Paris. Les résultats de la contre-expertise demandée par la famille d’Adama Traoré, 24 ans, décédé lors d’une interpellation par les gendarmes, le 19 juillet, à Beaumont-sur-Oise (Val d’Oise) contredisent les affirmations assénées par le magistrat lors de la mort du jeune homme.(...)

    #violences_policières

  • Bagui Traoré : Nouvelle figure du prisonnier politique
    https://loveliveminimal.tumblr.com/post/159670992495/bagui-traoré-nouvelle-figure-du-prisonnier

    – frère d’ADAMA TRAORÉ –<p>Le 17 novembre se tenait le conseil municipal de la ville de Beaumont-sur-Oise. Mme Nathalie Groux voulait alors inscrire à l’ordre du jour la prise en charge par la municipalité de ses frais judiciaires ainsi que de sa protection personnelle, car elle voulait porter plainte contre Assa Traoré pour diffamation. Les habitants de Boyenval et la famille Traoré ont voulu assister à ce conseil. À l’entrée de la mairie, ils sont accueillis par une cinquantaine de policiers …

    http://ift.tt/2psT6Wa

  • LE PARLEMENT VOTE LES PLEINS POUVOIRS À LA POLICE

    C’est dans un parlement vide à 90% que vient d’être votée une des lois les plus importantes du quinquennat. Alors qu’à Bobigny, Barbès, Nantes et ailleurs, la police réprime avec une extrême violence des manifestants révoltés par le viol de Théo, une trentaine de députés – sur 577 – ont adopté la « loi de sécurité publique ». Dans une indifférence quasi-générale.

    Cette loi offre à la police, la gendarmerie et même aux polices municipales une très large autorisation de tirer, modifiant considérablement la doctrine policière en France. Elle vient satisfaire les revendications des manifestations nocturnes, armées et autonomes de dizaines de policiers cagoulés à l’automne dernier, qui réclamaient le permis de tuer.

    En résumé, les policiers pourront ouvrir le feu :
    – Lorsqu’ils ne peuvent défendre autrement le terrain qu’ils occupent ;
    – Lorsqu’une personne cherche à échapper à leur garde, qu’ils ne peuvent l’arrêter autrement et qu’elle présente une menace ;
    – Lorsqu’ils ne peuvent arrêter autrement un véhicule présentant une menace ;
    – Dans le but d’empêcher un "périple meurtrier".

    Revenons sur le premier point : « lorsqu’ils ne peuvent défendre autrement le terrain qu’ils occupent ». La police française est donc autorisée à tirer à balle réelle autrement que pour se défendre, mais par exemple pour protéger une zone où elle se trouve. On imagine d’avance une permission de tirer sur des ZAD, dans des quartiers populaires, ou même en manifestation, lorsque des protestataires s’approcheraient de bâtiments officiels gardés par des policiers.
    Cette décomplexion progressive des tirs à balles réelles en direction de civils est mise en œuvre depuis 20 ans par la multiplication de tirs de balles en caoutchouc, puis par la dotation d’armes de guerre depuis l’instauration de l’état d’urgence. Armes utilisées cet été face à des émeutiers à Beaumont-sur-Oise après la mort d’Adama Traoré, ou tout récemment à Aulnay-sous-Bois pour « des tirs de sommations ».

    Cette loi prévoit également de durcir encore plus les peines pour « outrage », déjà utilisés massivement par les policiers à l’encontre de manifestants où dans les quartiers, lors de contrôles. La simple parole d’un agent assermenté pourra faire condamner à de lourdes peines de prison ferme tout ceux qui auront eu une apparence ou un comportement déviants.
Enfin, les agents de police et de gendarmerie auront désormais le droit d’anonymiser leurs actes de procédures, ce qui va forcément favoriser les faux témoignages et affaiblir la nécessaire contradiction judiciaire entre accusateurs et accusés, au détriment de ces derniers. Par exemple le témoignage anonyme du policier qui a envoyé en prison Antonin en mai dernier, accusé sans autre preuve que les seules déclarations d’un agent infiltré dans le cortège,après l’incendie d’un véhicule de police.

    Sur la trentaine de députés ayant approuvé le texte, 25 appartiennent au groupe socialiste. Avis aux masochistes qui s’apprêtent à continuer à voter pour le parti du 49.3, de l’état d’urgence et de la Loi Travail.

    Nous sommes en février 2017, le fascisme arrive en France, et vous êtes toujours sous un gouvernement de gauche.

    https://www.facebook.com/Nantes.Revoltee/photos/a.336512019718311.70910.294803323889181/1245590592143778

    • Pour produire du fascisme, on n’a rien inventé de mieux que la #démocratie.
      #apathie
      #représentation
      #citoenneté
      Il y a longtemps que l’on connaît le très bon slogan "Tout ce qui rampe vers l’urne mérite d’être gouverné par des coups" .

      Il est assez morbidement fascinant de le voir toujours plus explicitement et quotidiennement illustré - et de voir dans le même temps l’urne en question sempiternellement promue comme seule et unique défense concevable contre des coups qu’elle seule est à même de construire et légitimer.
      Mais il est à craindre que les mécanismes psychologiques et les appuis idéologiques qui ont jusqu’ici permis aux citoyens électeurs de vivre avec les plus navrantes de leurs contradictions ne résistent encore bien trop longtemps aux plus éloquents des faits. Aussi abominables puissent-elles être, les innombrables exactions qu’implique l’existence de forces de l’ordre et d’un état, comme tant d’autres manifestations sanglantes et brutales des effets immanquablement calamiteux qu’entraînent les hiérarchisations et rapports de domination de toute sortes donnent à penser qu’il ne soit pas de dissonance cognitive que ne puissent résoudre quelque rationalisation ad hoc.

    • @Aude

      J’avais envie de faire une réponse courte :
      « Pour peu qu’on accepte d’en exclure l’idée de Peuple, trop massive et discutable, et celle de Pouvoir, bien trop terrible, alors il est possible que je n’aie plus rien à redire contre la démocratie. »

      mais j’ai préféré te faire une réponse longue.

      Il me semble que ce slogan, certes provocateur est pourtant clair sur un point : les coups dont il est question, ce sont bien celleux qui gouvernent qui doivent les donner - ou, plus sûrement, les faire donner par d’autres, pour parvenir à leurs fins.
      Aspirer à gouverner ou à faire gouverner autrui, et ce y compris soi-même, en affectant d’ignorer la nécessité pour qui gouverne de disposer du pouvoir et de la force nécessaire pour le faire : voilà une attitude qui me semble depuis fort longtemps des plus discutable, pour le moins.

      Et comme je conviens volontiers que la provocation n’est pas souvent une façon pertinente de formuler une critique, j’ai justement pris la peine d’écrire ceci :

      Il est assez morbidement fascinant de le voir toujours plus explicitement et quotidiennement illustré - et de voir dans le même temps l’urne en question sempiternellement promue comme seule et unique défense concevable contre des coups qu’elle seule est à même de construire et légitimer.
      Aussi abominables puissent-elles être, les innombrables exactions qu’implique l’existence de forces de l’ordre et d’un état, comme tant d’autres manifestations sanglantes et brutales des effets immanquablement calamiteux qu’entraînent les hiérarchisations et rapports de domination de toute sortes donnent à penser qu’ il ne soit pas de #dissonance_cognitive que ne puissent résoudre quelque #rationalisation ad hoc .

      Si dire cela d’elleux est mépriser « les gens », alors je mérite certainement tes reproches. Mais il me semble que c’est au contraire banalement essayer de dire d’où nous vient à tou-te-s le plus lamentable de nos actes, et de nous fournir un début de moyen de chercher à nous en déprendre.
      C’est à dire exactement le contraire que de prendre qui que ce soit, aucun-e démocrate, et jusqu’aux flics et même les plus détestables de leurs donneurs d’ordre, « pour des merdes ».
      Si donc tu peux me dire ce qui te mène à m’attribuer pareille conception, cela m’intéresse.

      Pour ma part, je tiens le #mythe_démocratique, son calendrier et ses élections pour autant d’armes tournées contre chacun-e d’entre nous, - des armes redoutables justement parce que leur efficacité et leur production repose sur nos propres façons de vivre nos contradictions, de nous accommoder tant bien que mal du gouffre qu’il existe entre les valeurs dont nous nous réclamons, l’idée que nous nous faisons de nous mêmes, et notre vie quotidienne dans la société capitaliste, - ;
      je tiens les élections en particulier pour un moment particulièrement intense de la guerre que nous nous faisons nous mêmes, et ce démos, ce peuple dont je participe pour une idée pour le moins discutable.

      Aller voter pour légitimer le Pouvoir, c’est toujours, quoi qu’on s’en dise, aller au devant de coups que celui-ci doit toujours être en mesure de donner pour être - j’y ajouterai : être assez irresponsable ou arrogant pour y exposer aussi autrui contre son gré . Qu’on le fasse en rampant ou en bombant le torse, la tête haute et les mains propre, qu’on vote « contre » ou « pour », voilà qui n’a guère d’importance, puisque c’est aussi notre implication dans le processus qui est recherchée, pour ce qu’elle produit en chacun-e- de nous.

      Comme l’écrivit terriblement #Mathieu_Rigouste, il y a déjà trois ans, « L’état m’a tabassé, il a fait son travail ».
      http://iaata.info/L-etat-m-a-tabasse-il-a-fait-son-249

    • Tout le Monde Déteste la Justice.

      La gauche flippe, comme à son habitude quand elle doit gérer cet « électorat traditionnel »… qu’elle a perdu depuis longtemps. Elle claque des genoux d’un nouveau 2005, et plus encore de vraiment perdre ces #élections déjà perdues. Ben oui, à force d’être déjà « en état d’urgence permanent » depuis deux ans, elle peut même plus sortir cette #arme de dissuasion des masses – comme ses confrères de droite l’avaient fait en 2005. Alors Hollande tente un truc : il fait son Obama de dernière minute en posant pour la photo à l’hosto à côté de #Théo ; on n’avait pas vu ça pour les proches d’Adama… Le #FN, par le biais de son porte parole, voudrait quant à lui « interdire les troubles publics pour l’avenir »… Au delà du fait que cette phrase n’a aucun sens, c’est un très très gros mensonge. Il trépigne, le petit mari de Marine. Tout son parti fait des rêves humides de contagion brûlante. Il est déçu quand un expert quelconque – mesurant l’opinion qu’il fabrique – explique que « pour l’instant, c’est le thème de la lutte contre le terrorisme qui paraît le plus important quand on évoque les fonctions régaliennes auprès des français »… On en a tellement fait en deux ans sur le terrorisme qu’il faut y aller franco pour revenir au petit #quotidien_sécuritaire. Marine Le Pen – entre des larmes de crocodile sur la Prom’ pour les victimes de l’attentat de Nice et un Vendée Globe sauce PNL dans son clip de campagne –, revient à ses premières amours : la défense de la police qu’il « faut réarmer moralement et matériellement ». Vous noterez l’usage du ré, alors qu’on a vu des #flics_cagoulard et armés manifester tout l’hiver, pénétrant même le périmètre interdit du palais de l’Élysée… Et puis, pour la route, histoire que nos amis les bêtes n’aient pas l’impression de travailler pour rien, elle y va d’un « 40 000 places de prison supplémentaires ».

      #violence_de_la_police


      http://lenvolee.net/toutes-les-luttes-menent-a-boboch

    • Au-delà des situations inhérentes à son statut d’agent de la force publique et de militaire, le gendarme dispose de pouvoirs spécifiques conférés par la loi du 22 juillet 1943 modifiant l’article 231 de la loi du 28 germinal an VI (17 avril 1798) et par le décret du 22 juillet 1943 modifiant les articles 174 et 280 du décret du 20 mai 1903. Ces textes, promulgués par le gouvernement de Vichy, avaient pour objet d’étendre les conditions d’usage des armes des forces de l’ordre engagées dans les opérations de répression menées contre la Résistance. À la Libération, la gendarmerie n’en conserva pas moins ces pouvoirs exceptionnels, qui furent, par contre, retirés à la police (à la faveur de la guerre d’Algérie, ils furent restitués aux policiers par l’ordonnance du 23 décembre 1958, avant d’être supprimés définitivement par l’ordonnance du 12 juillet 1962).

      La gendarmerie, secrets d’un corps, François Dieu, éd. Complexe, 2002 p. 123
      (suit l’énumération d’un certain nombre de problèmes posés par cette autorisation de tir)
      https://books.google.fr/books?id=cje5G62KFUsC&lpg=PA123&ots=eyyWgBuq11&dq=d%C3%A9cret%20du%2022

      Le 22 juillet 1943 ? C’est aussi la date de la loi 428 de Vichy. Coïncidence…

    • La tristement célèbre « Division Charlemagne » :

      http://www.slate.fr/culture/86829/waffen-ss-francais-racines-droites-radicales

      L’idéologie des combattants volontaires des légions nazies contre le « judéo-bolchevisme » a alimenté les idées de l’extrême droite radicale d’après-guerre et lui a donné la capacité de se réorganiser.

      Cela me fait aussitôt penser à un article mis en ligne sur « Ballast » à propos d’un entretien avec Edgar Morin qui prétend qu’"il y a toujours eu deux France" :
      http://www.revue-ballast.fr/edgar-morin-y-a-toujours-deux-france

      Qu’est-ce qu’un intellectuel ? Ce n’est pas seulement un philosophe ou un écrivain ; c’est un auteur qui prend parti sur la place publique. Zola est romancier ; il devient intellectuel avec « J’accuse ». Dès l’affaire Dreyfus, nous avions des intellectuels
      des deux bords — souvenons-nous des Barrès et des Maurras. Il y avait un mouvement intellectuel de droite très fort, alors. Ce
      n’est qu’après la Libération que l’on a assisté à l’hégémonie dont vous parlez. Il y a toujours eu deux France : la France aristocratique, antisémite et monarchique a toujours existé, mais elle s’est, en grande partie, déconsidérée sous Vichy. On assiste aujourd’hui à un dépérissement de l’intellectualité de gauche ; pourquoi ? Parce que nous faisons face à un système de régression généralisée. Et ce dépérissement s’accompagne d’un vichysme rampant : c’est la deuxième France qui reprend du poil de la bête car la première n’est plus alimentée. Il est normal, dès lors, que l’hégémonie bascule et que surgissent ces porte-paroles — c’est un phénomène regrettable, mais compréhensible.

  • Agression de Théo : la violence sociale d’un système barbare | L#éditorial de #Lutte_Ouvrière
    http://journal.lutte-ouvriere.org/2017/02/15/agression-de-theo-la-violence-sociale-dun-systeme-barbare_77

    L’agression dont le jeune Théo a été victime à Aulnay-sous-Bois est révoltante. Ce passage à tabac par quatre policiers, ce viol avec une matraque, ces humiliations racistes sont insupportables.

    Et l’injustice continue : un viol ayant entraîné une déchirure de 10 centimètres est jugé « non-intentionnel » par l’IGPN ! Des jeunes accusés d’avoir jeté des pierres sont déjà condamnés par des tribunaux à de la prison ferme, tandis que les quatre policiers sont laissés en liberté. Au nom de la présomption d’innocence ? Mais de quelle présomption Théo a-t-il bénéficié ? Aux yeux de la police, les jeunes qui passent un moment en bas de leurs immeubles sont présumés coupables, voire sont des « bamboulas », comme l’a justifié un syndicaliste policier !

    Fillon a expliqué que « la police, la gendarmerie, les forces de sécurité […] n’ont rien à voir là-dedans » ! En prenant le parti des bourreaux contre leur victime, il est dans son rôle de défenseur de l’ordre social capitaliste. Et Le Pen aussi, qui a pris la défense des policiers, tandis qu’un responsable du FN traitait Théo de « racaille » !

    Théo a survécu et peut témoigner. Mais qu’a subi le jeune Adama Traoré, mort le 19 juillet dernier dans la gendarmerie de Beaumont-sur-Oise ? La bavure d’Aulnay n’est pas un cas isolé. Chaque année, des jeunes et des moins jeunes meurent à la suite de l’intervention de la police. Les interpellations qui tournent mal parce que certains policiers se comportent comme en territoire ennemi sont légion. C’est ce que dénonçaient samedi ceux qui ont manifesté à Bobigny, et qui ne se résument pas aux casseurs.

    Les policiers sont certes en première ligne face à bien des violences qu’engendre la désagrégation de notre société. Mais renforcer leurs pouvoirs ne fera qu’empirer les choses. Le PS est revenu sur la mesure symbolique qu’aurait été la délivrance d’un récépissé lors d’un contrôle d’identité. Il veut assouplir les règles d’utilisation des armes, reprenant ainsi, avec le soutien de la droite et du FN, les revendications policières. La société que cela nous prépare, c’est celle des États-Unis, où les policiers ont un permis de tuer.

    Il faut au contraire lutter contre les inégalités et contre ce chômage de masse qui gangrène la société et confisque toute perspective d’avenir aux jeunes des quartiers populaires.

    Théo a 22 ans et est au chômage, comme tant de jeunes des classes populaires. À 22 ans, Charles, le fils de François Fillon, étudiant en droit, avait un job d’étudiant : il était assistant de son père sénateur, et gagnait 4 846 euros par mois… pour un travail qui n’a laissé aucune trace. Tout comme sa sœur Marie, payée 3 806 euros mensuels ! Aujourd’hui, le fils Fillon est avocat d’affaires et peut gagner en une année ce que Théo ne gagnera pas en une vie.

    La voici, notre société : le racisme, l’exclusion et la répression pour la jeunesse des classes populaires ; les passe-droits et les privilèges pour les fils à papa !

    Cette injustice, entre la jeunesse brisée de Théo et celle, dorée, des enfants Fillon, n’est qu’un exemple criant de celle qui traverse toute la société, entre ceux qui tentent de vivre de leur travail, et ceux qui considèrent que tout leur est dû. Les grandes fortunes reçoivent chaque jour en dividendes ce qu’une famille ouvrière ne peut gagner en une année, voire en une vie. Liliane Bettencourt, une des grandes fortunes françaises, empoche chaque semaine plus d’un million d’euros de dividendes de L’Oréal et ne paie même pas l’impôt sur la fortune.

    Les affaires Fillon et Théo sont des leçons de choses : les riches ont tous les droits et les pauvres n’ont que des devoirs. La police et la justice, l’appareil de l’État sont au service des premiers contre les seconds. Cette expérience, bien des manifestants contre la loi travail l’avaient faite au printemps 2016, et des dizaines d’entre eux sont poursuivis. Ce que vivent les jeunes des quartiers, c’est un autre aspect de cet ordre social injuste.

    Alors, soyons nombreux, dans les semaines et dans les mois à venir, à exprimer notre colère contre l’ordre social de la bourgeoisie. Soyons nombreux à dire que nous ne voulons plus de ces inégalités, de l’exploitation, et du racisme qui va avec. Soyons nombreux à faire entendre le camp de ceux qui, quelles que soient leur nationalité, leur religion, la couleur de leur peau, combattent la domination des plus riches sur cette société et toutes les violences qu’elle charrie.

    Éditorial des bulletins d’entreprise du 13 février 2017

  • L’envolée---EMISSION DE L’ENVOLÉE DU 06 JANVIER 2017
    http://lenvolee.net/emission-de-lenvolee-du-06-janvier-2017

    http://www.lenvolee.net/wp-content/uploads/2017/01/lenvolee-17-01-06.mp3 Courriers : Damien (MA de Fleury-Mérogis), Kamel (poème) Invités : Les potes et frères d’Adama Traoré sont venus parler de leurs frères, des événements récents et de la mobilisation à Beaumont-sur-Oise O tel : Christine nous (...)

  • Cinq mois après la mort d’Adama Traoré, le « deuil n’est pas fait » à #Beaumont-sur-Oise
    https://www.mediapart.fr/journal/france/271216/cinq-mois-apres-la-mort-dadama-traore-le-deuil-nest-pas-fait-beaumont-sur-

    Adama Traoré © DR Des habitants de la petite commune de Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) continuent de se battre pour obtenir la vérité sur le décès, en juillet 2016, d’Adama Traoré à la gendarmerie de Persan dans des circonstances qui restent encore à éclaircir. Une mort qui aura marqué l’année 2017, comme celle de Rémi Fraisse avait marqué 2014.

    #France #Adama_Traoré #Assa_Traoré #Boyenval #gendarmes

  • « La police assassine, la justice s’acharne » - Soutien à la famille Traoré
    https://iaata.info/La-police-assassine-la-justice-s-acharne-Soutien-a-la-famille-Traore-1771.ht

    Mercredi 14 décembre était une journée de mobilisation partout en France en soutien aux proches d’Adama Traoré, tué par des gendarmes à Beaumont-sur-Oise. Ce jour-là, ses frères Youssouf et Bagui passaient en procès après trois semaines de détention pour faire payer à toute une famille leur combat pour (...) — http://fb.me/soutientraore31

  • Contre les crimes policiers, pour la famille Traoré : #Nantes solidaire
    https://nantes.indymedia.org/articles/36453

    Mercredi soir. Les frères d’Adama Traoré, mort étouffé dans le commissariat de Beaumont-sur-Oise cet été, comparaissent au tribunal pour des « outrages » et des violences imaginaires. Alors qu’aucun gendarme n’a été mis en examen dans cette affaire. En réalité, c’est une véritable vendetta d’État qui s’abat sur une famille endeuillé qui réclame la vérité depuis des mois. Autour de 18H, plus de 250 personnes s’apprêtent à partir en cortège de la Place du Bouffay, après des prises de parole.

    #Racisme #Répression #Resistances #quartiers #populaires #Racisme,Répression,Resistances,quartiers,populaires

  • Bagui Traoré condamné à huit mois ferme pour violences
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2016/12/15/un-des-freres-d-adama-traore-condamne-a-huit-mois-ferme-pour-violences_50490

    Bagui Traoré, le grand frère d’Adama mort lors de son interpellation par les gendarmes cet été, a été condamné, mercredi 14 décembre, à huit mois de prison ferme à Pontoise (Val-d’Oise) pour des violences commises contre des policiers municipaux.

    Dix mois de détention ferme avaient été requis contre le jeune homme de 25 ans, qui est en outre frappé d’une interdiction de séjour de deux ans dans la commune de Beaumont-sur-Oise.

    Le tribunal a avancé « le besoin de sérénité » pour justifier cette décision, alors que la ville de grande banlieue parisienne où vit une grande partie de la famille Traoré est le théâtre de troubles récurrents depuis le décès suspect d’Adama, le 19 juillet.

    Et si l’idée de faire appel puis cassation lui passe par l’esprit, vu que par decret la cour de cassation est sous la tutelle de l’executif c’est plié pour les Traoré.

    #la_gebe #justice_de_race #justice_de_classe #etat_policier #democrature #discrimination #acab
    #justice_aux_ordres

  • Assa Traoré : « Allions nos forces »
    http://www.revue-ballast.fr/assa-traore-allions-nos-forces

    Rencontre avec la sœur d’Adama Traoré, mort dans les locaux de la gendarmerie en juillet 2016.

    Avant, elle n’était pas militante, nous dira-t-elle. Avant que son petit frère, Adama Traoré, ne ressorte sans vie de son interpellation par la gendarmerie de Beaumont-sur-Oise, en juillet dernier. Le corps sera rendu inaccessible à sa famille durant plusieurs jours et aucune autorité d’État ne présentera de condoléances à la famille. Avant, Assa Traoré n’était pas consciente de la profondeur du racisme en France, nous dira-t-elle encore. Elle nous accueille à son domicile, en banlieue parisienne, nous offrant des gâteaux et du thé. Depuis le 19 juillet 2016, Assa Traoré, sa famille et de nombreux soutiens anonymes, militants et artistes, sont entrés en lutte pour, selon les mots de la première, « la justice et pour la vérité ». Deux autres de ses frères, Youssouf et Bagui, sont à l’heure qu’il est emprisonnés : leur jugement tombera dans quelques jours. Le regard d’Assa Traoré est ferme et la fatigue recouverte par une détermination marquante : celle de porter la voix de ces « bavures » qui, en France, ont tué 445 personnes depuis 50 ans.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/44946 via Ballast

  • L’envolée---EMISSION DE L’ENVOLÉE DU 25 NOVEMBRE 2016
    http://lenvolee.net/emission-de-lenvolee-du-25-novembre-2016

    http://www.lenvolee.net/wp-content/uploads/2016/11/lenvolee-16-11-25.mp3 Courrier : Gaëtan (Lannemezan) Coup de fil : Assa Traoré -soeur d’Adama Traoré tué par les gendarmes en juillet dernier- poursuivie pour diffamation par la maire de Beaumont-sur-Oise, Nathalie Groux. Coup de fil : Nawel et (...)

  • « Dans une affaire comme celle d’Adama, il faut vouloir s’affronter à l’appareil d’état / Entretien avec Lassana Traoré | « Quartiers libres
    https://quartierslibres.wordpress.com/2016/11/24/dans-une-affaire-comme-celle-dadama-il-faut-vouloir-saffr

    Il y a un contexte local à Beaumont qui n’est pas diffèrent de celui qui existe en France. La commune a élu une maire UDI qui a coïncidé avec l’arrivé de la gendarmerie à Beaumont. Les gendarmes prenant la place de la police dans le cadre de la réorganisation nationale des territoires police gendarmerie. La maire UDI avait fait de l’intervention des gendarmes et en particulier du PSIG (Peloton de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie) son cheval de bataille lors de son élection. On a eu le droit lors de sa campagne à tous les éléments de langage du sécuritaire « impunité zero », « zero tolerance », « reconquérir la tranquillité » … Elle faisait du PSIG la recette miracle pour régler tous les problèmes de petites délinquances sur la commune. C’est un élément à rappeler car je crois que la violence déployée par le PSIG dans toutes ses interventions en direction des jeunes ne vient pas de nul part. Elle correspond à une demande politique qui sur Beaumont a correspondu à l ‘offre politique de cette maire UDI. Lâcher la bride aux forces de l’ordre, c’était une promesse de campagne.

    Beaumont c’est un petit village donc toujours les mêmes gendarmes contrôlent toujours les mêmes jeunes. Tout le monde se connaît par son nom ou son prénom. Gendarmes et jeunes sont les acteurs connus de ce jeu dangereux. Il faudra bien un jour que l’Etat français s’explique sur la nécessité et l’efficacité de ces contrôles sur des gens que la Police et la gendarmerie connaissent déjà ?

    Adama a eu affaire quelques fois a la police et à la justice pour des histoires de bagarres, des histoires de mômes de quartier, pas très reluisant mais rien qui fait d’Adama quelqu’un qui méritait de mourir lors d’une arrestation. Dans sa vie de jeune homme Adama a été mis en cause dans une affaire instruite par les gendarmes de Beaumont. Avec notre avocat de l’époque, nous avons pu prouver qu’Adama n’avait rien à voir dans cette histoire qui s’est traduite par un non-lieu pour Adama. Pour nous et pour Adama, les gendarmes de Beaumont ont ce non lieu en travers de la gorge. Pour prouver l’innocence de mon frère, il y a eu une remise en cause de l’enquête et du travail des gendarmes. Pour nous à partir de ce non-lieu les gendarmes de Beaumont font d’Adama une affaire personnelle. Il est maintes fois contrôlé pour un oui pour un non. Bien plus souvent que nécessaire. C’est pour cela que nous parlons d’acharnement sur Adama et c’est cet acharnement qui conduit à la mort de mon frère.