city:bedous

  • Un très beau reportage photo sur la gare transfrontalière abandonnée de Canfranc dans les Pyrénées, lieu de rencontre entre la SNCF d’après-guerre et l’Espagne Franquiste...

    La gare fantôme de Canfranc - Lumières de l’ombre

    A Canfranc se trouve une immense gare désaffectée du côté français, devant desservir la ligne Pau Saragosse, mise en service en 1928 et abandonnée en 1970, à la suite du déraillement d’un train de marchandises ayant entraîné la destruction d’un pont.


    http://www.lumieresdelombre.com/archives/2013/10/22/28268512.html
    http://www.lumieresdelombre.com/archives/2013/10/26/28292178.html
    http://www.lumieresdelombre.com/archives/2013/10/28/28311109.html

    j’avais évoqué la fermeture de la ligne côté français ici http://seenthis.net/messages/154890
    La réouverture est étudiés par le conseil régional d’Aquitaine, qui veut réouvrir l’exploitation ferroviaire entre Pau et Bedous, mais pour ce qui est d’atteindre Canfranc, la concurrence du projet TGV atlantique semble fatale à ce qui était la ligne ferroviaire la plus pentue de France

    #archéologie_ferroviaire

  • En lien avec les discussions sur la catastrophe ferroviaire du Quebec,
    http://seenthis.net/messages/154421
    ce petit rappel historique pyrénéen, qui concerne la voix ferrée qui reliait Pau à l’Espagne, via le tunnel du Somport (vallée connue aussi car c’est la fameuse vallée de l’ours) :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ligne_de_Pau_%C3%A0_Canfranc_(fronti%C3%A8re)

    Le 27 mars 1970, le temps est au givre. Un convoi, tracté par deux locomotives électriques type BB 4200, rencontre des difficultés liées au temps (rails givrés) et aux chutes de tension endémiques (900 volts au lieu des 1500) dans la caténaire dans la dure rampe de 43 mm/m montant vers Etsaut. Les roues des deux locomotives patinent et le train s’arrête. Le mécanicien et l’aide-mécanicien descendent placer des cailloux du ballast sous les roues pour pallier l’inefficacité des sablières vides, et, ainsi, renforcer l’adhérence du train. La sous-station de Bedous disjoncte et annihile l’action du frein rhéostatique des locomotives. Le convoi part en dérive. Le convoi fou (sans personne à bord) dévale en marche arrière la rampe, traverse la gare de Lescun-Cette-Eygun. À l’entrée du pont de l’Estanguet, qui enjambe le gave d’Aspe au sud de Bedous, forcé par la vitesse et la force centrifuge, le dernier wagon du convoi (le premier dans le sens du déplacement) engage le gabarit et entraîne le pont métallique et tout le convoi (locomotives comprises) dans le gave. L’exploitation de la ligne est alors réduite à la section Pau - Bedous.

    Les deux mécaniciens sont sortis en même temps de la locomotive pour sabler les roues, sans se concerter. Normalement un aurait dû rester dans la loco.
    Givre + faiblesse électrique + sablières vides + mésentente des cheminots = accident.
    Un accident est toujours idiot.

    Ici ce n’était pas du pétrole, mais du maïs qui était transporté dans les wagons vers l’espagne (les truites du Gave d’Aspe ont dû se régaler pendant des années) et il n’y a pas eu de victime.
    La conséquence a été que la SNCF n’a jamais voulu réparer le pont, coupant la liaison vers l’Espagne, et dans les années 90 on a essayé (plus ou moins avec succès) de rétablir cette liaison, mais par autoroute.
    Cette ligne était pourtant électrifiée, mais il est vrai que son profil très rude rendait la circulation ferroviaire très lente difficile (fortes rampes et courbes serrées)