city:besançon

  • Medvedkine, ou les ouvriers-cinéastes
    https://www.revue-ballast.fr/medvedkine-ouvriers-cineastes

    « De quoi je vous parle ? D’une utopie. De quelques dizaines d’ouvriers des usines Rhodiaceta de Besançon et Peugeot de Sochaux d’un côté, d’une poignée de cinéastes, réalisateurs et techniciens de l’autre, qui ont décidé, à cette époque-là, [la fin des années 1960, ndla], qui n’est pas n’importe laquelle, de consacrer du temps, de la réflexion, du travail à faire des films ensemble. »

    L’écho de ces mots d’ouvriers fait résonner la rime que les groupes Medvedkine n’ont cessé d’opérer : le mariage entre quête artistique et conquête politique. Pendant sept ans, de 1967 à 1974, des ouvriers formés par leurs comparses cinéastes ont constitué deux collectifs filmiques aux pratiques artistiques et militantes non-conformes aux grandes normes en vigueur. Au cœur de leur projet, une praxis qui recolle les fragments d’un travail divisé pour une autogestion au long cours : du financement à la diffusion, en passant par la réalisation, les groupes Medvedkine ont bâti, en marge d’un cinéma à l’organisation rigide et verticale, les fondations d’une forme horizontale et souple.

    Cette chaîne de production, pensée et maîtrisée de A à Z, est devenue le creuset d’un nouveau matériau militant, le film, dont les forces et les formes devaient servir l’effort des ouvriers : dans leur lutte, il serait leur allié ; dans leur vie, il serait leur ami — car leur cinéma, loin de sacrifier la beauté sur l’autel du combat se transformerait vite en un laboratoire de recherches formelles censées les éduquer, les enrichir et les élever. Ainsi le film est-il devenu leur « arme » — arme féconde s’il en est — capable de projeter sur l’écran troué des représentations toutes faites des images qui, d’un même geste, documentaient, libéraient et exaltaient leur existence.

    #cinéma #cinéma_militant #cinéma_ouvrier #Medvedkine

  • Besançon : Hirondelles de passage à l’école de commerce
    https://grenoble.indymedia.org/2018-04-30-Besancon-Hirondelles-de-passage-a

    A l’aube du lundi 30, des hirondelles sont venues cracher leur rage sur les murs de l’école de commerce. Est-ce vraiment nécessaire de justifier cette aversion pour ce monde, qui sacralise le fric et la marchandise au détriment des vies humaines ? Dans cette école, on y apprend, entre autres, à obéir, aux ordres des chefs comme à la loi du marché, en même temps à assouvir les pulsions du consommateur et à lui créer de nouveaux besoins. Pour faire tourner la boutique, on dégage les pauvres, aux confins (...)

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  • Le jour de la honte – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/04/03/le-jour-de-la-honte

    Le CRIF ou l’obligation pour les députés français d’être solidaires des crimes du gouvernement d’Israël

     De crainte que les médiacrates n’aient pas l’idée de vous en informer ni d’organiser des débats sur le sujet, nous donnons à lire ici un texte écrit sur du vécu. On y découvre comment dix députés, ceints de leur écharpe, menacés par une milice braillarde hurlant des slogans homophobes et des « Israël vaincra ! », ont quitté « la marche blanche » sur ordre de la police et sous le regard indifférent des hautes autorités, dont François de Rugy, président de l’Assemblée nationale.
    LGS

                                                         Quelle étrange semaine que celle-ci. Le jeudi 22, j’avais chaussé mes bottes de militant et je rechargeais ma batterie au contact des cheminots qui descendaient de la gare de l’Est. Le pays était à l’unisson. Le fond de l’air était social et le malaise s’épanchait à gros bouillons sur la place publique.

    Un jour plus tard, à Trèbes et Carcassonne, un épisode majeur de la tragédie du terrorisme bousculait de fond en comble le pays. Le même jour encore, un assassinat, déclaré antisémite par la justice, celui d’une vieille dame rescapée des camps nazis, mettait le pays en sidération.

    Pourtant, sitôt close la cérémonie des Invalides à la mémoire du Colonel Beltrame, la marche qui devait exprimer l’unité de la communauté républicaine fut déchirée par un particularisme communautariste arrogant et sans pudeur. Un chef communautaire, nommé Kalifat, ayant fulminé une interdiction de paraître à la marche, contre l’avis même de la famille, le ministre de l’intérieur ayant reproché à la LFI ses « péchés », toute dignité collective du système s’effondra. Dix députés en écharpes furent exfiltrés sur ordre de la police devant une milice braillarde dans l’indifférence des hautes autorités qui passaient devant la scène en détournant les yeux et en se bouchant les oreilles. À trois mètres fusaient pourtant les menaces, la violence et les injures sexistes. Jour de honte. Non pour nous, les élus de « la France insoumise ». Au contraire ! Venus à dix députés sur dix-sept, seuls sous l’outrage communautariste, nous avons honoré notre mandat républicain en répondant à l’appel que nous avions lancé avec tous les autres groupes parlemenatires de l‘Assemblée nationale.

    La honte est pour ceux qui nous ont abandonnés à la vindicte de la milice du CRIF. Les officiels, la police, le cabinet du ministre de l’Intérieur alerté depuis le matin à tous les étages de responsabilité, les hautes autorités morales gorgées de leur importance portant crète haute, bras dessus bras dessous dans la veulerie, laissant le drapeau être foulé aux pieds devant eux. La honte n’est même pas pour « la ligue de défense juive » non plus. Dans cette circonstance, elle défend à sa façon d’extrême droite traditionnelle et violente ce qu’elle défend tous les jours avec l’approbation des « institutions » communautaires juives et la bienveillante complicité des autorités de l’État. Elle avait annoncé son coup de force sur son site. Sur le terrain, elle maîtrisa de bout en bout son action comme si elle était certaine d’obtenir ce qu’elle voulait sans que nul ne s’y oppose : l’expulsion de la LFI et la réintégration dans le cortège des dirigeants du FN. Pourtant, nous étions dix députés en cortège et en écharpe bleu-blanc-rouge. En face, une quarantaine d’énergumènes vociférant des injures sexistes et des menaces sur nous et nos enfants. Mais c’est pourtant à nous qu’a été donné l’ordre de partir.

    Eh, vous autres, les parfumés, les bien notés, les « grandes consciences », les Ponce Pilate drapés dans vos toges de comédie, vous croyez peut-être que c’est là juste un incident de manif qui concerne « les extrêmes » comme vous le cancanez dans vos dîners en ville ? Ce jour-là, vous avez accepté que soient rompues des digues symboliques essentielles. Vous avez accepté que nous soyons mis dans le même sac que l’extrême droite. Vous avez accepté que les écharpes tricolores soient expulsées sur ordre des communautaristes. Vous avez cautionné le raisonnement de Kalifat : pour défendre la France, c’est-à-dire son unité nationale par-delà les confessions, il faut être solidaire de la politique d’un État étranger et des crimes de son gouvernement. Vous avez cautionné qu’une milice obtienne sous les injures, les menaces et les coups l’expulsion d’un groupe de l’Assemblée nationale en écharpe.

    La leçon doit être retenue et comprise au pied de la lettre. La blessure qu’elle a ouverte en moi ne cicatrisera pas de sitôt. Je ne demande pas que les lâches l’admettent. Leur opinion m’indiffère dorénavant davantage encore qu’hier. Je voudrais qu’ils comprennent quels chiens ils ont lâché. Entendez bien : ce flot que vous avez libéré ne fera pas le tri. Pour y échapper, vous serez poussés d’une abjection à l’autre puisque vous avez pris le chemin de la soumission au communautarisme. Bien sûr, j’ai la prudence de ne pas écrire davantage de ce que je pense quant au fond sur le danger qu’est pour la patrie républicaine ce type de communautarisme.

    Mais pour nous, la leçon doit être retenue. Ni écharpe, ni onction du suffrage universel, ni rien, ni personne ne nous protège de rien dans ce pays désormais. La bonne société adore nos paroles de paix et d’unité nationale mais elle nous hait si profondément qu’elle est prête à nous abandonner au premier groupuscule ethnique venu, se réclamant des intérêts d’un État étranger, écharpe tricolore ou pas. Je le dis sans oublier les personnes, les intellectuels, les journalistes et les amis de toutes sortes, de toute religion et de toutes convictions qui n’ont pas accepté cette honte et qui l’ont dit. Je ne parle pas de ceux qui ont attendu deux jours et des rappels à l’honneur pour le faire. Je parle du NPA, du rabbin Fahri, du journaliste Attal, de Gérard Miller, des militants de l’Union des étudiants juifs de France venus nous protéger de coups et de combien d’autres heureusement. Je parle de ceux du tout de suite, ceux qui étaient là non pour faire des phrases mais pour aller eux aussi au bout de leurs convictions. Je parle de Richard Ferrand, adversaire politique et président du Groupe « La République en Marche » mais qui a préféré quitter la marche plutôt que de cautionner par sa présence l’agression contre ses collègues.

    Ce jour-là, cette heure-là, tenant par le bras Danièle Obono et Clémentine Autain accablées d’injures les plus vulgaires, mes collègues du groupe parlementaire confrontés à une violence dont ils n’avaient jamais eu idée, scrutant du regard l’avis des plus vieux militants parmi nous, avec nos pauvres dix camarades de service d’ordre, je refusais de sortir de l’endroit où nous nous tenions, au rendez-vous donné par l’Assemblée nationale, en face du café « Le philosophe ». Je n’acceptais de partir, pour finir, que sur ordre des policiers inquiets pour eux-mêmes. Nous n’avons donc pas quitté la marche. Nous avons reçu l’ordre de la police de la quitter. Ce n’est pas du tout la même chose. La volonté d’une milice était donc plus forte pour ce groupe de la police nationale, d’ailleurs abandonnés par ses chefs, que le devoir de protéger des députés répondant à l’appel de l’Assemblée nationale.

    Nombreux sont ceux qui ont compris comme moi que le pire n’était pas le traitement qui nous était réservé quoiqu’il soit inacceptable. Mais monsieur Kalifat, le CRIF et son bras armé de la LDJ ont proclamé devant le pays une singularité communautaire radicale dont je doute qu’elle soit beaucoup appréciée par la masse du peuple français. Le peuple français, quelle que soit sa religion, ses « racines », et ainsi de suite comme on le dit dans la novlangue obscurantiste de notre temps, n’aime pas le sectarisme communautariste. Et encore moins l’allégeance de principe à un gouvernement étranger et à sa politique quelle qu’elle soit. Kalifat et la LDJ ont fait plus pour l’antisémitisme à cette occasion que des dizaines de basses besognes des vecteurs antisémites. Notre devoir reste entier : y faire échec. Non pour eux, mais pour nous.

    Ce pays est à nous, les républicains. Aucune secte communautaire ne doit y avoir le dernier mot. Quoiqu’en pense le CRIF et Kalifat, les personnes de religion ou de culture juive en France sont des citoyens de la République commune et sont unis par la loi commune à tous les autres Français. Ils ne doivent en être distingués d’aucune façon, sinon par le soin particulier dont on doit les entourer compte tenu des crimes que la superstition, le fanatisme religieux et le racisme leur ont fait endurer sur ce territoire depuis plus de 1 000 ans. La République n’accepte pas que leur soit attribué une mise à part, même par ses propres chefs communautaires : ils n’ont pas d’autre patrie, d’autres députés, d’autre gouvernement ni d’autre drapeau que celui du peuple français tout entier auquel ils participent. Il est interdit de les distinguer des autres personnes et à plus forte raison de les persécuter et molester à raison de leur religion ou de leurs mythes culturels identitaires.

    De cela, il ne faut démordre d’aucune façon. Ceci est l’essence de notre victoire de 1789. L’universalisme a vaincu en France. La France n’est pas une collection d’indigènes. Non parce que l’histoire n’en aurait pas produit mais parce que nous avons décidé qu’il en irait autrement.

    Dans ce moment où je me sens si mortifié par la face hideuse de mon pays que je viens de voir me cracher à la figure et m’insulter, la France des lâches et des violents, je lis pour me consoler de cette grande douleur les mots du dernier livre de Timothy Tackett sur les fêtes qui précédèrent le 14 juillet 1790. Le pays tout entier s’auto-organisait contre la pagaille résultant de l’effondrement de l’ancien régime et des ligues se formaient pour « fédérer » les actions. « Avec le temps, écrit Tackett, il y eut une évolution des motifs et de l’esprit de ces fédérations. L’accent fut mis non seulement sur le maintien de la loi et de l’ordre, mais aussi sur les expressions de fraternité et de dévotion partagée à la Patrie et à la Révolution en général. Des gardes nationaux se regroupèrent à Besançon en novembre, à Valence en janvier, en Anjou et en Bretagne en février. Dans ce dernier cas, ils déclarèrent “que désormais ils n’étaient ni bretons ni angevins, mais Français” ».

    Ici, le mot « Français » désigne l’appartenance commune à la seule « communauté commune » : celle de la loi qui s’applique à tous en pleine liberté. Peut-être ergotera-t-on et moquera-t-on une fois de plus sur mon adhésion à la religion républicaine qui anime ma vie et donne son sens à mon engagement. Chacun va sur le chemin commun avec son paquetage. Le mien en vaut d’autres, non ? Le chemin se fait en cheminant, il n’y a pas de République sans républicain, ni de courage sans courageux comme l’enseigne le geste du colonel Beltrame. En voyant de Rugy, président en papier mâché de l’Assemblée nationale, détourner la tête tandis qu’un de mes jeunes collègues lui lançait un appel du regard, j’ai reçu une rude blessure. Elle ne cicatrisera pas davantage que quelques autres des plus fondamentales qui m’ont construit comme homme et comme citoyen engagé. Je fais la part des choses. de Rugy est un tout petit bonhomme voué au parjure et aux coups bas comme le montre sa trajectoire politique. Mais je n’oublierai pas qui a foulé le drapeau, qui a laissé faire et pourquoi ces gens-là agissaient de cette manière.

    Deux jours plus tard, une armée de tueurs tiraient sur une foule sans défense en Palestine. Les injures et les menaces ne m’empêcheront pas de condamner ce crime, ceux qui l’ont ordonné, ceux qui l’ont commis et ceux qui se taisent.

    Jean-Luc MELENCHON
    (Lundi 2 avril 2018).

    Logo : La fête de la fédération, célébrée le 17 juillet 1790 (Crédits photo : Bibliothèque nationale de France).

     » » https://melenchon.fr/2018/04/02/le-jour-de-la-honte
    URL de cet article 33149
    https://www.legrandsoir.info/le-jour-de-la-honte.html

  • Besançon - Occupation sauvage à la fac des lettres (15 mars)
    https://grenoble.indymedia.org/2018-03-18-Besancon-Occupation-sauvage-a-la

    A Besançon comme dans de nombreuses villes (Montpellier, Nantes, Rennes ou Toulouse), plusieurs facs étaient bloquées ce jeudi 15 mars, journée de grève contre les dernières réformes de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Mais à Besançon, cette troisième nuit d’occupation de l’université de lettres a été particulièrement sauvage, ce que pouvaient laisser présager plusieurs inscriptions sur les murs de la fac depuis le début du mouvement : "soyons sauvages ; nous ne sommes rien soyons fous ; (...)

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  • A l’hôpital, « nous sommes dans une logique fordiste : les femmes doivent accoucher à la chaîne » Basta - Nolwenn Weiler - 7 mars 2018
    https://www.bastamag.net/A-l-hopital-nous-sommes-dans-une-logique-fordiste-les-femmes-doivent-accou

    « Beaucoup sont convaincus du fait que les femmes se sont battues pour accoucher à l’hôpital, mais ce n’est pas du tout le cas. » Derrière cette fausse évidence combattue par Marie-Hélène Lahaye, auteure du livre Accouchement, les femmes méritent mieux, se cache l’histoire d’une médicalisation à l’extrême de l’accouchement : l’usage d’hormone pour accélérer le travail, comme le recours exagéré à la péridurale ou aux épisiotomies, dont les conséquences ressemblent parfois à celles de l’excision, dessinent le portrait d’un hôpital plus soucieux de productivité que du respect des femmes. En lieu et place de cette maltraitance qui laisse des traces, des alternatives existent pourtant.
    Entretien.

    Basta ! : En France, l’hôpital possède un quasi-monopole sur l’accouchement. Dans votre ouvrage, vous rappelez que cette médicalisation à outrance a été imposée aux femmes, bien plus que revendiquée par elles. Pourquoi ?

    Marie-Hélène Lahaye [1] : Beaucoup de gens, y compris des féministes, sont convaincus du fait que les femmes se sont battues pour accoucher à l’hôpital, et cesser de mourir en mettant leurs enfants au monde. Ce n’est pas du tout le cas. Historiquement, la médicalisation de l’accouchement s’est faite sous la pression des pouvoirs publics, dans le cadre de politiques natalistes. A partir du 18ème siècle, il a été considéré qu’une nation devait avoir beaucoup d’enfants, puisque cela lui permettait d’avoir à terme de nombreux soldats pour faire la guerre et de nombreux bras pour faire tourner l’économie. Cette volonté de voir la population augmenter s’est accentuée aux 19ème et 20ème siècles, avec des lois interdisant la contraception et l’IVG, et une médicalisation croissante de l’accouchement renforçant le rôle du médecin.

    Dans l’entre-deux-guerres, pendant la période fasciste que traverse l’Europe, les lois contre la contraception et l’avortement sont encore renforcées. Parallèlement, une médicalisation croissante de l’accouchement se met en place en poussant les femmes vers les hôpitaux. Mais encore au début du 20ème siècle, les femmes résistent, elles ne veulent pas aller accoucher à l’hôpital. Les pouvoirs publics ont fini par avoir raison de cette résistance après la Seconde guerre mondiale, en proposant aux femmes qui accouchent à l’hôpital de ne plus avancer les frais, au contraire de celles qui accouchent à la maison.

    Pourquoi les femmes ne voulaient-elles pas se rendre dans les hôpitaux pour mettre leurs enfants au monde, en préférant rester chez elles ?

    Aux 18ème et 19ème siècles, les hôpitaux n’étaient vraiment pas attirants. On y accueillait les femmes sans toit, méprisées par la société, y compris par les soignants qui les accueillaient : les sans-abris, les prostituées, les petites bonnes enceintes suite aux viols de leurs patrons. La plupart de ces femmes mettaient au monde des « bâtards », qu’elles abandonnaient en général aussitôt. Les hôpitaux étaient de vrais mouroirs pour les femmes qui accouchaient, en premier lieu à cause du manque d’hygiène. Les médecins passaient de la morgue aux salles d’accouchement sans se laver les mains et transmettaient aux femmes un germe à l’origine de la fièvre puerpérale, qui les tuait massivement.


    Les conditions d’hygiène ont commencé à s’améliorer suite à la découverte de ce germe. Il y eu ensuite Pasteur, sa théorie microbienne et l’aseptisation des lieux qui est devenue plus systématique. Malgré ces progrès, les hôpitaux ont conservé cette image négative. Ils ont continué à être des lieux sans intimité, où les femmes n’étaient pas respectées. Elles continuaient par conséquent à préférer accoucher chez elles.

    Pourquoi la mortalité des femmes en couches a-t-elle diminué ?
    Après la Seconde guerre mondiale, on voit la mortalité maternelle s’effondrer partout en occident pour diverses raisons : à l’asepsie généralisée, s’ajoutent la découverte des antibiotiques, puis la possibilité de faire des transfusions sanguines. Les femmes sont aussi plus robustes et en meilleure santé. Il faut se souvenir de leurs conditions de vie au 19ème siècle : elles travaillaient dur, étaient mal nourries, enchaînaient les grossesses, sans nécessairement l’avoir voulu.

    Ce sont donc les progrès de la médecine générale et l’amélioration des conditions de vie qui font chuter la mortalité maternelle. Ce n’est ni l’hôpital, ni l’obstétrique [spécialité médico-chirurgicale qui a pour objet la prise en charge de la grossesse et de l’accouchement, ndlr]. Entre 1945 et 1950, plus de la moitié des femmes continuent à accoucher à domicile ! Ensuite, dans les décennies suivantes, la médicalisation augmente, sans qu’il y ait d’impact notable sur la mortalité des femmes qui accouchent. 10 % des femmes ont un accouchement compliqué, et pour elles, il est évident que l’obstétrique est nécessaire. Mais toutes les autres peuvent parfaitement accoucher sans !

    Ces progrès de la médecine se sont peu à peu transformés en standardisation de l’accouchement, avec une hyper médicalisation qui peut également entraîner des complications, dites-vous. Pourquoi ?
    Aujourd’hui en France, toutes les femmes, ou presque, accouchent à l’hôpital. Le protocole qu’on leur impose n’est pas du tout prévu pour les sauver ou les protéger, mais pour que l’hôpital tourne le plus vite possible. Il s’agit d’une logique fordiste : les femmes doivent accoucher à la chaîne, avec des sages-femmes qui courent d’une salle à l’autre, en accélérant le travail ici, et en le ralentissant ailleurs... Il n’y a pas d’accompagnement humain, ni de prise en compte des souhaits individuels, mais des normes déconnectées de la réalité physiologique de l’accouchement. Parmi ces normes : le dogme selon lequel le col de l’utérus doit s’ouvrir d’un centimètre par heure. Pour contrôler ce rythme, totalement arbitraire, on impose aux femmes des touchers vaginaux réguliers, c’est à dire qu’on leur enfonce deux doigts très profondément dans le vagin pour mesure l’ouverture du col. Ce peut être une personne différente à chaque fois.

    Si ce timing, cette norme, ne sont pas respectés, on propose alors aux femmes de leur injecter de l’ocytocine de synthèse qui imite l’hormone naturelle du même nom, responsable du bon déroulement de l’accouchement en assurant les contractions de l’utérus. En 2016 en France, 52 % des femmes reçoivent de l’ocytocine de synthèse pour que leur accouchement soit accéléré. Peut-être faut-il rappeler que l’accouchement est un processus très lent. L’utérus, devenu pour l’occasion le muscle le plus puissant de l’organisme, pousse petit à petit le fœtus vers la sortie, au cours d’une période s’étalant sur de nombreuses heures, parfois même sur plusieurs jours. Le bébé avance millimètre par millimètre, en toute sécurité vers sa naissance.

    En quoi ces « accélérations » d’accouchement peuvent-elles être problématiques ?
    Les injections d’ocytocine de synthèse ne sont pas sans conséquences, ce que l’on se garde bien de dire aux femmes. Première conséquences : la douleur. Si les contractions sont naturelles, le corps produit en même temps des endorphines qui atténuent la douleur et rendent les choses supportables. Avec les hormones de synthèse, certaines femmes peuvent se retrouver avec une contraction qui ne cesse pas, au lieu des vagues qui arrivent régulièrement et qui permettent de récupérer entre chaque contraction. Elles ont d’autant plus mal qu’on leur impose de rester allongées sur le dos, alors que pour gérer la douleur, il vaut mieux être mobile. Résultat : on leur pose une péridurale. 82 % des femmes en France accouchent avec une péridurale. Dans d’autres pays, seules 15 à 20% des femmes en ont besoin.

    Deuxième conséquence : les risques de complications comme la souffrance fœtale ou l’hémorragie de la délivrance. Le bébé n’arrive pas forcément à supporter les violentes contractions entraînées par l’injection d’ocytocine. Cela augmente les taux de césariennes, pour le soustraire rapidement à la violence des contractions. Les hémorragies de la délivrance sont aussi plus nombreuses. Pourquoi ? Parce que l’utérus, sur-sollicité par l’ocytocine de synthèse peut se retrouver en incapacité de fermer les vaisseaux sanguins reliés au placenta, ce qu’il fait normalement en se contractant une dernière fois quand le placenta est sorti. Enfin, l’exposition à l’ocytocine de synthèse augmente de 30 % les risques de dépression post-partum. Dès 1997, l’OMS a classé l’accélération de l’accouchement par l’ocytocine comme une pratique fréquemment utilisée à tort.

    Vous questionnez le recours trop systématique à la péridurale. Ne s’agit-il pas néanmoins d’un indéniable progrès, qui libère les femmes de la douleur ?
    Il est très compliqué de questionner cette technique, tant elle apparaît effectivement comme un instrument de libération des femmes de la terrible malédiction divine spécifiant : « Tu accoucheras dans la douleur. » Mais la péridurale ne garantit pas un accouchement indolore ; et bien des femmes sont fort déçues de la réalité lorsque le jour de l’accouchement arrive. D’abord, la péridurale n’est pas posée immédiatement. Souvent, les femmes doivent attendre, certains hôpitaux ne l’administrant qu’une fois le col ouvert de 4 ou 5 centimètres. Les soignants ne tiennent pas forcément compte de ce que demandent les femmes. De plus, dans 10 à 20% des cas, la péridurale ne fonctionne pas, ou alors sur seulement une moitié latérale du corps. Il y a enfin divers effets secondaires, notamment une augmentation de 40% du risque de césarienne et d’extraction instrumentale du bébé – avec des forceps.

    Curieusement, la littérature scientifique est incapable de lier, d’une part, le taux de satisfaction des femmes, d’autre part le fait d’avoir eu une péridurale. Une étude menée en 2013 par le collectif inter-associatif autour de la naissance Ciane révèle même que la proportion de femmes satisfaites de leur accouchement est nettement supérieure chez celles n’ayant pas bénéficié d’une péridurale. Il ne s’agit évidemment pas de s’opposer par principe à cette pratique, qui peut réellement soulager les femmes. Mais son usage doit dépendre du point de vue de chacune. J’ajoute que si une femme demande une césarienne alors que cela n’est pas nécessaire, cela doit être possible également. Il s’agit de laisser les femmes choisir, de les respecter, et de faire confiance à leurs capacités à mettre au monde leur enfant sans danger pour elles, ni pour leur bébé.

    Vous évoquez également de nombreux mauvais traitements, comme par exemple l’interdiction de boire et de manger, ou l’obligation d’accoucher sur le dos...

    En 2016 en France, 88,5 % des femmes étaient couchées sur le dos durant toute la durée de leur travail. 95 % l’étaient au moment de l’expulsion. C’est d’ailleurs l’image que tout le monde a de l’accouchement : une femme allongée sur le dos, les jambes en l’air. Cette position n’a pourtant rien de naturel, au contraire. Elle a été imposée au fil de 20ème siècle, avant tout pour le confort des médecins qui n’ont plus besoin de se baisser, et voient mieux « ce qui se passe ». Douloureuse et inconfortable, elle est aussi aberrante au niveau physiologique puisqu’elle ne fait pas profiter le fœtus des effets de la gravité, ni de tous les mouvements du corps et du bassin de la femme permettant sa bonne progression.

    Par ailleurs, certaines femmes rapportent que ce qu’elles ont trouvé le plus pénible lors de leur accouchement, ce n’est pas d’avoir mal, mais d’avoir faim et soif ! En France, de nombreuses maternités interdisent aux femmes de boire et de manger pendant qu’elles accouchent. Le corps médical avance le risque d’étouffement, si l’estomac des femmes est plein et qu’elles doivent subir une anesthésie générale. Rappelons le fait que plus de 80 % des femmes ont une péridurale : brandir les risques dus à une anesthésie générale paraît donc un peu tordu. On sait en plus aujourd’hui comment vider l’estomac en cas d’intervention urgente, c’est ce qui se passe quand des personnes ont de graves accidents de voiture de retour d’un bon dîner bien arrosé par exemple… Interdire aux femmes de boire et manger relève du dogme, et non de la science. C’est aussi une maltraitance au vu du prodigieux effort physique que représente un accouchement, que l’on peut comparer à un marathon.

    Vous mettez en cause le recours aux épisiotomies de routine. Pourquoi ?
    L’autre argument employé pour justifier la position allongée des femmes, avance qu’il serait plus facile, pour le médecin, de procéder à une épisiotomie. Cette « opération » consiste à sectionner sur plusieurs centimètres, au bistouri ou au ciseau, la chair, la muqueuse et le muscle du périnée de la femme qui accouche, juste avant la naissance du bébé, puis à recoudre cette incision. Cette mutilation inclut la section définitive de nerfs, voire d’une partie profonde du clitoris dont on sait maintenant qu’il se prolonge de part et d’autre du vagin. Les conséquences de l’épisiotomie ressemblent pour beaucoup des femmes à celles de l’excision : douleurs intenses pendant plusieurs semaines, perte d’estime de soi, souffrance pendant les relations sexuelles, chute de libido, dépression. Pour justifier cette pratique cruelle, le mondé médical a d’abord invoqué la protection du bébé : protéger le cerveau des enfants, qui risquerait d’être endommagé lors du passage dans le vagin de leur mère. Puis on s’est rendu compte que ce n’était pas valide.

    On a donc gardé la pratique, mais on a dit que c’était pour protéger le périnée des femmes, et empêcher les déchirures. Ce qui est également faux. Les études démontrent que l’épisiotomie non seulement n’évite pas les très rares déchirures importantes du périnée, mais surtout en augmente la gravité. Preuve de l’irrationalité de cette pratique : la grande variation des chiffres d’un pays à l’autre, d’un hôpital à l’autre et d’un soignant à l’autre. En 2010 en France, 27 % des femmes qui ont accouché ont subi une épisiotomie (44 % pour les femmes accouchant de leur premier enfant). La même année, elles étaient 75 % à Chypre et 73 % au Portugal, ces deux pays occupant le haut du classement dans la découpe du sexe des femmes. En revanche, elles n’étaient que 7 % en Suède et 5 % au Danemark. Dans les hôpitaux de Nanterre et Besançon, qui se sont engagés contre les épisiotomies de routine, les soignants ne pratiquent ce geste que sur moins de 1 % de leurs patientes !

    Le corps des femmes est capable de mettre les enfants au monde, rappelez-vous. Peut-être l’accouchement pourrait-il même être l’occasion pour elles de se découvrir des forces insoupçonnées ?
    Les femmes qui accouchent, quand on les laisse tranquilles, ont des forces décuplées. Et si elles crient ce n’est pas forcément de douleur, mais parce qu’elles vivent des sensations très fortes. Un peu comme quand on saute en parachute ou qu’on est sur des montagnes russes. Mais dans une société sexiste, l’image d’une femme puissante, qui crie, cela ne cadre pas. On préfère une vision de la femme fragile, avec un corps défaillant, qui tombe dans les pommes à la moindre émotion. Il vaut mieux qu’elle se taise, qu’elle ne bouge pas, qu’elle soit souriante et bien coiffée. Certains médecins présentent d’ailleurs la péridurale comme le moyen idéal d’avoir des salles d’accouchement silencieuses.

    Il faut arrêter d’affirmer aux femmes qu’elles risquent de mourir en mettant leurs enfants au monde. 90 % d’entre elles peuvent accoucher sans aucune aide, médicale j’entends. Ce dont elles ont besoin, c’est de soutien émotionnel, parce que c’est intense. C’est ce que font normalement les sages-femmes. Évidemment, il faut pour cela qu’elles soient très disponibles, et qu’elles ne courent pas d’une salle à l’autre comme c’est le cas actuellement dans les hôpitaux, et comme cela risque de s’aggraver au fil des réformes que subit l’hôpital public.

    Peut-on néanmoins espérer que cette situation évolue dans le bon sens ?
    C’est un système qui reste compliqué à changer de l’intérieur. En France, il est difficile pour une femme de trouver une alternative à l’hôpital. Les sages-femmes à domicile, celles qui veulent travailler différemment et décident de s’installer en libéral, sont mises en difficultés par les pouvoirs publics qui exigent d’elles de payer des assurances très élevées. Quant aux maisons de naissance, elles restent très marginales. Le changement viendra peut-être grâce à nos voisins ? Aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni, les services de médecine encouragent les femmes à accoucher chez elles, parce qu’elles y sont mieux, plus tranquilles. Elles ne subissent pas d’actes médicaux dommageables, et les risques ne sont pas plus élevés. Les pays où l’accouchement est très médicalisé ne sont pas ceux où les décès sont les moins nombreux. En France, où le médicalisation est forte, la mortalité maternelle est de 8,4 décès pour 100 000 naissances. Aux Pays-Bas où, en 2010, un quart des femmes ont accouché à domicile accompagnées d’une sage-femme, la mortalité maternelle est de 4,9 sur 100 000 naissances.

    Il faudrait que les responsables politiques cessent de déléguer la question de l’accouchement aux seuls médecins. Il s’agit d’une vraie question de santé publique, et de liberté des femmes. Il y a en France 800 000 accouchements par an. Au moins 20 000 à 40 000 femmes y sont réellement maltraitées. 6% des femmes qui accouchent développement des stress post traumatiques, parce qu’elles ont été menacées dans leur intégrité physique [2]. Comme les soldats qui reviennent de la guerre ou les victimes d’attentats, elles ont peur, font des cauchemars, sont en grande fragilité psychologique. Pour certaines, cela peut porter atteinte au lien qu’elles nouent avec leur enfant. A contrario, une femme qui a pu exprimer sa pleine puissance, qui a été valorisée et considérée, sera moins sujette au baby blues et aux difficultés avec son nouveau-né. Les conditions d’accouchement sont un véritable problème de santé public. Il est temps que la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s’empare de cette question.

    Propos recueillis par Nolwenn Weiler
    Marie-Hélène Lahaye, Accouchement, les femmes méritent mieux, Éditions Michalon, 2018, 20 euros.

    Notes
    [1] Marie-Hélène Lahaye, juriste, est auteure du blog Marie accouche là, explorations politiques et féministes autour de la naissance. http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr Elle viens de publier Accouchement, les femmes méritent mieux, aux Éditions Michalon, 2018, 20 euros.
    [2] Voir ici https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00010882/document . Le chiffre de 20 000 à 40 000 femmes est une extrapolation (prudente) des 6% de stress-post traumatiques sur les 800 000 accouchements qui ont lieu chaque année.

    #Femmes #hôpital #médicalisation #accouchement #productivité #médecine #grossesse #Sages-femme #santé publique #maltraitance #péridurale

  • Attaque du siège d’ENEDIS
    https://grenoble.indymedia.org/2018-03-02-Attaque-du-siege-d-ENEDIS

    nuit du 28 février au 1er mars. Besançon. siège enedis, à l’angle de l’avenue gaulard et rue Bersot : nombreuses vitres cassées, murs et façade souillés à la peinture. message laissé à la bombe aérosol : « ENTERRONS LES NUCLEOCRATES ». solidarité signifie ne pas se limiter aux fêtes et à quelques discours enflammés. Renouons avec l’attaque et le sabotage, comme en automne 2012 dans le bocage nantais avec l’opération Cesar. contre la militarisation de Bure et de ses environs. contre destruction de forêt pour (...)

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    #Sciences_/_Nécrotechnologies

  • Mennel, la chanteuse musulmane de « The Voice » attaquée pour ses propos sur les réseaux sociaux | Middle East Eye | 5 février 2018
    http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/mennel-la-chanteuse-musulmane-de-voice-attaqu-e-pour-ses-propos-sur-l

    Née à Besançon, d’un père syrien et turc et d’une mère marocaine et algérienne, Mennel, 22 ans, est étudiante en master d’anglais (Facebook)

    https://www.youtube.com/watch?v=bUStcgFlAIY

    Mais après son passage à « The Voice », Mennel Ibtissem a aussi suscité beaucoup de réactions hostiles en raison de ses publications sur les réseaux sociaux, depuis retirées d’Internet.

    De nombreux sites pro-israéliens l’ont accusée d’être « membre de l’extrême droite musulmane », de « tenir des propos complotistes » en publiant des captures d’écran de posts Facebook où elle prend position contre Israël et met en doute l’implication d’islamistes armés dans l’attentat de Nice – « Les vrais terroristes, c’est notre gouvernement », avait-elle écrit en août 2016.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=6&v=Kr8ZYs-TwfQ

    Née à Besançon, d’un père syrien et turc et d’une mère marocaine et algérienne, Mennel, musulmane, affiche clairement sa sympathie pour la cause palestinienne. Sur Internet, il est possible de voir un clip engagé où la jeune fille chante « Souris Palestine ».

  • Au CHU de Besançon, les épisios ne sont plus lésion - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2018/01/30/au-chu-de-besancon-les-episios-ne-sont-plus-lesion_1626275

    Le centre hospitalier du Doubs a, depuis quinze ans, cantonné le bistouri aux cas exceptionnels. La pratique, encore régulière en France, est décriée pour son manque de respect des femmes.

    L’été dernier, en pleine polémique sur les violences obstétricales, elle dit avoir ressenti le besoin de « se mettre dans une bulle ». A 32 ans, Amandine attendait alors son premier enfant. « J’avais déjà entendu pas mal de récits pas forcément drôles de copines, et avec tout ce qui se disait alors sur l’épisiotomie, j’avais très, très peur de l’accouchement, d’être déchirée, d’avoir mal », se souvient la jeune femme.

    Pour conjurer cette peur, cette employée de banque a appliqué une méthode singulière : « Je me disais : "Tu as de la chance, tu accouches à Besançon." » Car dans la maternité du centre hospitalier universitaire (CHU) de la préfecture du Doubs, le taux d’épisiotomies est le plus bas de France : moins de 1 % des femmes accouchant par voie basse subissent cette incision chirurgicale partielle du périnée, (entre le vagin et l’anus), censée agrandir la zone de passage du bébé. Rien à voir avec la moyenne nationale qui, quoiqu’en baisse, atteint tout de même les 20 % (34,9 % pour les premières naissances et 9,8 % pour les autres) d’après les dernières données parues en octobre (1). A la maternité du CHU de Besançon, à l’inverse, seules 12 épisiotomies ont été pratiquées en 2016 pour 2 900 naissances.

    De quoi rassurer les futures mères, telle Amandine : « J’avais fait part de mes craintes à la sage-femme libérale qui me suivait, se souvient-elle. Elle avait justement été formée dans cet hôpital et elle m’a assuré que si cela devait arriver, c’est que c’était "ultra-nécessaire". J’ai aussi choisi cet établissement pour sa réputation en la matière. »

    « Poids des habitudes »

    Ce jour-là, assise à côté de son lit dans l’une des quarante chambres individuelles du service, la jeune femme brune, tout sourire, peut souffler : la naissance de sa petite Louison trois jours plus tôt n’a « pas du tout été la catastrophe qu’[elle] appréhendait ». Et de louer le « respect de la femme et du bébé » qui règne dans la maternité, ainsi que la disponibilité et la pédagogie du personnel.

    N’en jetez plus ! Aurait-on déniché un paradis de l’enfantement, loin du sang et des larmes, où les vagins vivraient heureux tout en ayant beaucoup d’enfants ? Mollo tout de même, tempère le chef du pôle « mère-femme », le Dr Didier Riethmuller. « On ne peut pas promettre qu’il y aura zéro épisiotomie, mais seulement que s’il doit y en avoir une, c’est qu’elle était absolument indispensable », avertit le médecin. Comment, dès lors, expliquer que l’incision polémique soit si peu pratiquée dans son service, et même plus largement en Bourgogne-Franche-Comté (8,8 %), quand l’Ile-de-France, par exemple, est à 24 % d’épisiotomies ? « Je crois que la région bénéficie de l’héritage d’un patrimoine obstétrical basé sur le bon sens, avance le Dr Riethmuller. Je pense aussi que le poids des habitudes et des croyances est déterminant. »

    Ainsi, depuis sa première description par le praticien irlandais Sir Fielding Ould, en 1742, l’épisiotomie a été longtemps perçue comme une manière d’anticiper, par une incision nette car chirurgicale, d’éventuelles lésions graves, pouvant aller jusqu’à la déchirure du sphincter anal. « Pendant très longtemps, protéger la continence des femmes a été une problématique essentielle. Jugez plutôt : au XIXe siècle, même la comtesse de Lavalette s’est carrément fait répudier à cause de son incontinence », conte le Dr Riethmuller. A tel point que le geste est devenu quasi systématique au fil du temps : il y a vingt ans, le taux d’épisiotomies culminait à 55 % dans l’Hexagone. A la même époque, le CHU bisontin, bien en dessous de la moyenne nationale (30 %), avait déjà entrepris de moins dégainer son bistouri en salle de naissance. L’élément déclencheur : une étude argentine publiée dans la revue médicale The Lancet, en 1993. Sa conclusion est sans appel : l’épisiotomie systématique n’empêche pas la survenue de lésions du périnée, et peut même compliquer les suites pour la mère.

    « Tire-chieurs »

    « Dès le début des années 2000, la consigne dans notre service était claire. Avant de pratiquer une incision, demandons-nous : "Est-ce que cela va rendre service à la femme ?" » se souvient le Dr Riethmuller. D’abord accueillie avec une pointe d’inquiétude par l’équipe, cette nouvelle philosophie est très vite adoptée : « On a publié au fil du temps une série de travaux attestant que les effets délétères redoutés n’étaient pas là », précise le chef de service. Puis, en 2005, à l’issue d’un groupe de travail dont le Dr Riethmuller était membre, le Conseil national des gynécologues et obstétriciens français publie des recommandations en faveur de pratiques plus « restrictives ». Le pourcentage d’épisiotomies n’a depuis eu de cesse de dégringoler à Besançon : rien qu’entre 2003 et 2010, il est passé de 18,8 % à 1,3 %.

    Se pose alors la question de la formation continue à ce geste si peu pratiqué dans ce CHU. Pour ce faire, mannequins, vidéos et autres parties intimes de porcs sont mis à contribution. Mais il n’empêche que, dans certaines situations, bien réelles cette fois, l’équipe n’a pas d’autre choix que d’inciser : quand il y a un « risque de délabrement » des parties génitales de la mère, notamment quand l’utilisation de forceps s’impose ou en cas de danger pour le nouveau-né.

    Sinon, c’est la règle du « respect périnéal » prônée par Didier Riethmuller qui fait foi. Ce qui implique tout de même quelques ajustements : « Prendre le temps : c’est le principe que j’essaie d’enseigner aux jeunes, à qui je dis qu’ils ne sont pas des "tire-chieurs" », plaisante le chef de service. Le temps nécessaire à l’élongation naturelle du périnée, donc, de telle sorte que la sortie de l’enfant soit contrôlée afin d’éviter tout effet « boulet de canon ». « Vous faites du sport ? » nous demande-t-il. Affirmatif. Explication en image : « Ce qu’il faut, c’est l’équivalent d’un stretching pour éviter les claquages. »

    Au premier étage de l’immense et moderne bâtiment, c’est un peu cet entraînement qui vient de se jouer, lors d’une séance de préparation à l’accouchement. « Le périnée est tellement méconnu que c’est très important de donner aux femmes l’accès à ce muscle », détaille la sage-femme qui anime ces séances, Patricia Moyne. Et de déplorer que cet inconnu soit « quasiment absent des programmes de sciences et vie à l’école ». Alors, cette professionnelle qui exerce ici depuis presque trente ans, essaie de « donner un sens à tout ce qui se passe au cours de l’accouchement, de la perfusion aux contractions, en passant par le périnée, pour que les femmes ne se sentent plus dépossédées de ce moment ». Cela passe bien sûr par des explications, y compris anatomiques, des exercices de visualisation, de contractions-décontractions du muscle, ou encore par des massages au cours du dernier mois.

    « Coups de bistouri »

    Assise sur un des ballons de grossesse colorés disséminés dans la salle, Coralie, ingénieure de 32 ans, a découvert lors de son premier rendez-vous à la maternité que cette dernière avait une pratique restrictive de l’épisiotomie. « J’y reste », a-t-elle immédiatement pensé. Car pour cette troisième grossesse, la jeune femme espère bien ne pas revivre certains traumatismes. « J’ai mis presque quinze jours à pouvoir me rasseoir après mon premier accouchement. C’est un peu la honte de se trimballer avec un petit plaid à mettre sous ses fesses, souffle-t-elle en rougissant. D’autant qu’on ne m’a pas vraiment expliqué ce qui se passait. »

    « On entend parler de "point du mari" [une suture du périnée plus serrée que nécessaire, ndlr], de coups de bistouri systématiques… Ça fait vraiment flipper », abonde Soraya, 32 ans, dont c’est la première grossesse. « Quand j’ai entendu parler du CHU, ça m’a enlevé un poids », affirme cette prof. Pour Pauline, laborantine de 25 ans, pour qui c’est aussi une première, il est même question de « préserver notre féminité : au départ, je me disais qu’on allait forcément me charcuter. J’ai eu trois rendez-vous dans une clinique, et puis j’ai entendu parler de la manière dont cela se passait ici, et j’ai décidé d’y accoucher ».

    La maternité risque-t-elle d’être victime de son succès ? Que nenni, rétorquent les professionnels qui y travaillent, pour qui les cas de femmes prêtes à engloutir des kilomètres pour venir y mettre au monde leur enfant demeurent « anecdotiques » : certaines viennent des départements limitrophes, et une petite poignée de la Suisse voisine, voire de la région lyonnaise. Quant à dupliquer le modèle comtois sur tout le territoire, le Dr Riethmuller est sceptique : « Je ne suis pas certain que cela soit transposable partout… Pour ma part, j’ai la chance d’avoir une équipe médicale au sein de laquelle tout le monde rame dans le même sens. » Et sans trop de galères.
    (1) Selon la dernière enquête nationale périnatale, menée sur 14 142 naissances survenues entre le 14 et le 20 mars 2016 dans les 517 maternités de métropole et d’Outre-mer.
    (2) Friese K, Labeit D, Runkel S, Melchert F, « Routine vs selective episiotomy : a randomised controlled trial ; Argentine Episiotomy Trial Collaborative Group, The Lancet, 1993.
    Virginie Ballet

  • #Besançon : fracas nocturnes
    https://fr.squat.net/2018/01/29/besancon-fracas-nocturnes

    Les impacts, nombreux, ne sont pas passés inaperçus pour qui sait reconnaître les responsables de la misère et de l’exploitation. Dans la soirée du dimanche [21] au lundi [22 janvier], entre l’avenue Cuisenier et la place Flore à Besançon, une série de coups a déchiré la nuit, sous un vent terrible et une pluie battante. […]

    #actions_directes

  • L’oubli des femmes dans l’historiographie de la Résistance
    http://journals.openedition.org/clio/513

    Bien que le colonel Rol-Tanguy ait déclaré dès la Libération que « sans elles, la moitié de notre travail eût été impossible », qu’elles aient obtenu en 1944 le droit de vote, reconnu depuis longtemps aux femmes d’autres pays démocratiques, les résistantes restent les grandes oubliées de l’historiographie des années 1940-1944. Pourtant, par leur origine et leur statut dans la société française de l’époque, leur engagement et les missions qui leur étaient confiées ne comportaient pas moins de risques que ceux de leurs compagnons de lutte. Cette occultation persistante tient essentiellement à deux facteurs : 1) la dévalorisation de leur rôle jugé secondaire, complémentaire par rapport au service armé des hommes. 2) la nationalisation à posteriori de la Résistance, conduisant à passer sous silence l’importante contribution à la libération de la France des étrangers, des étrangères ou des personnes d’origine étrangère.

    Cinquante ans après la libération de la France, alors que disparaissent progressivement les derniers témoins, le rôle des femmes dans la Résistance, ce que Catherine Varlin (Judith Heytin), lycéenne engagée dès 1941, appelle « une ville engloutie »1, reste encore à écrire. Esquisse de recherches effectuées pour deux colloques2 et les catalogues des expositions, l’une temporaire au Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon, l’autre permanente au Centre de la Résistance et de la Déportation de Lyon, cette contribution voudrait rendre une visibilité à cette histoire longtemps occultée. Elle est centrée sur trois questions : qui étaient ces femmes et quelles étaient leurs motivations ? Quel fut leur rôle dans la Résistance ? Pourquoi ne tiennent-elles pratiquement aucune place dans l’historiographie, voire, à de rares exceptions près, dans la mémoire officielle de la France ?

    #oubli #femmes #invisibilisation

  • Enquête. Les écoles d’Espérance banlieues, un danger public
    https://humanite.fr/enquete-les-ecoles-desperance-banlieues-un-danger-public-646259

    Ces établissements portent une conception réactionnaire et rigoriste de l’éducation.

    C’est un courriel de professeurs du Rhône qui a levé le lièvre : « Le numéro deux de la région Rhône-Alpes, Étienne Blanc (“Les Républicains” — NDLR), a assisté le 6 novembre à la cérémonie de remise des uniformes aux élèves d’Espérance banlieues Pierre-Bénite. » Suivaient quelques lignes décrivant ces écoles hors contrat, « fer de lance de la mouvance réac-républicaine », qui, « sous couvert de lutte contre le décrochage scolaire », privilégieraient une approche « néocoloniale » de l’éducation avec « lever des couleurs » hebdomadaire au son de la Marseillaise et inscription dans le règlement intérieur de l’« interdiction de parler la langue des parents ». Des établissements gérés par « la droite catholique et réactionnaire », qui cherchent à s’implanter en banlieue, ciblant un public pour partie d’origine immigrée et/ ou de confession musulmane, du moment qu’il paie. Un réseau dont la gestion va « à l’encontre de (leur) vision d’une école émancipatrice », alertaient ces enseignants. Le ton grave du message, les mots alarmants sont partagés par toutes les personnes que nous avons interrogées sur le fonctionnement de ces écoles hors contrat. De Montfermeil (Seine-Saint-Denis) à Marseille (Bouches-du-Rhône), en passant par Pierre- Bénite (Rhône), la fondation Espérance banlieues, parfois appuyée au plus haut sommet de l’État, organise son réseau dans le but – officieux mais dénoncé par de nombreux enseignants – de « dynamiter l’école publique ».

    • « Espérance banlieue » : quand la #privatisation (rampante) récupère la désespérance des familles à l’encontre de l’incurie du service public d’éducation, incurie provoquée par l’abandon de l’état des fameux « quartiers pourris »

      https://www.humanite.fr/sous-le-masque-social-une-machine-broyer-lecole-republicaine-646233

      Éducation. Dans les écoles du réseau Espérance banlieues, on affiche les valeurs de la République comme un refuge pour des enfants de quartiers populaires en mal de repères. Mais entre lacunes éducatives et rigorisme nationaliste, un drame éducatif se joue avec la complicité passive de l’État.

      Dans la galaxie réactionnaire, le soutien à ces écoles va de soi : Radio Courtoisie, le site Internet catholique traditionaliste le Salon beige… Logique. Après tout, la fondation a été créée par une des futures têtes de la Manif pour tous, Anne Coffinier. Dans son numéro du 15 septembre dernier, le Figaro Magazine consacre un dossier vantant les « nouvelles pédagogies » qui seraient appliquées dans ces établissements (1)… Sans surprise, l’hebdomadaire conservateur est enthousiaste, avançant la « liberté d’éducation », de ces « laboratoires » que sont les écoles hors contrat. Comme Causeur, autre titre de la même eau, dans les colonnes duquel Élisabeth Lévy s’extasiait en septembre sur la façon d’enseigner l’éducation civique : « Quand même, entendre des petits Alioune et Sanaa brailler l’hymne national avec tant de cœur, ça rend optimiste… »
      Les filles balayent la cour, font la vaisselle... pendant que les garçons jouent au football

      La palme revient à ce documentaire de la série Infrarouge produit par Mélissa Theuriau et diffusé sur France 2 en novembre 2016. Là encore sans commentaires ni analyse, le ton mielleux laisse pourtant percevoir d’inquiétantes fractures. Le cours Alexandre-Dumas de Montfermeil y est présenté comme une « école privée laïque », sans que la pertinence des enseignements y soit interrogée. À peine y entend-on des échanges entre le directeur et des élèves, certes intéressants, sur le sentiment d’appartenance à la nation. Ou des recadrages de professeurs sur la discipline. En matière d’éducation, on appréciera aussi de voir les filles balayer la cour, faire la vaisselle collective, nettoyer les tables à grande eau… pendant que les garçons jouent au football. Pour le reste, on s’étonne que le creusement d’une tranchée derrière les préfabriqués de l’école tienne lieu de cours sur l’histoire de la Première Guerre mondiale. Ou que la fin de l’Empire carolingien, si on lit bien le cahier de cet élève de primaire que la caméra saisit au vol, ne soit imputée qu’aux « barbares » qui « lancèrent des raids contre l’occident chrétien : les Arabes remontèrent le Rhônes, à l’Oest les Wikings vinrent de Norvège et du Danemark à bort de leurs drakkars et les Hongrois vinrent de l’Est. Ils pillèrent les villes, les églises et les monastères »… Passons sur les fautes oubliées par les corrections en rouge. Le seul fait de présenter « l’Occident chrétien » – en fait le royaume franc de Charlemagne divisé en trois à sa mort – comme la France assiégée conjointement par les Vikings, les Sarrasins et les Hongrois (des invasions qui ont eu lieu avec parfois soixante ans d’écart !) offre une vision pour le moins particulière de l’histoire…
      « Il s’agit d’enseigner les connaissances fondamentales »

      Hormis en épluchant ces reportages bienveillants, il est assez difficile d’obtenir des informations de première main sur le contenu des cours dispensés dans les écoles labellisées EB (Espérance banlieues). Professeur au collège Pablo-Picasso de Montfermeil, Jordi Le Cointe a « récupéré » plusieurs élèves que leurs parents, « déçus », « soucieux », voire « alarmés », ont retirés du cours Alexandre-Dumas. « On n’a aucune trace de leur vie scolaire passée », soupire-t-il. La direction de Dumas inciterait, selon les membres du collectif Pour l’école de la République, dont il fait partie, à « cacher ou à détruire les cahiers » même après avoir quitté l’établissement. Ce que l’on connaît, c’est « le niveau catastrophique » de ces élèves : « Ils sont arrivés en 3e, mais on a été obligés de les inscrire en 5e pour qu’ils rattrapent leur retard. Je leur parlais de génétique, ils me répondaient que “Dieu a tout créé”… Les collègues de français disaient qu’ils n’avaient aucun esprit critique, prenant les écrits au premier degré. Aujourd’hui ils sont en 3e avec un niveau convenable, mais, chez nous, on ne fait pas de miracle. On avait demandé un accueil spécifique pour ces enfants, mais on n’a pas eu de réponse du rectorat… » Dominique Dellac, conseillère départementale communiste de Seine-Saint-Denis, affirme avoir rencontré à Montfermeil une mère de famille qui elle aussi a retiré sa fille d’Alexandre-Dumas car « au bout d’un an en CP elle ne savait pas lire ». Les chiffres de réussite au brevet des collèges eux aussi en disent long : « Trois élèves sur cinq présentés » l’ont validé, soit « 60 % », contre 83 % dans les des établissements publics du département. Au temps pour l’excellence… Il faut dire que, selon les fiches de recrutement des professeurs visibles sur le site de la fondation, aucun diplôme n’est requis pour diriger un de ses établissements, ou pour enseigner, quel que soit le niveau. Il ressort que l’attachement aux « valeurs » est plus important que les capacités à transmettre le savoir.

      Espérance banlieues le reconnaît d’ailleurs sur son site, sa « mission fondamentale » n’est pas l’enseignement au sens où il se pratique dans le public, mais « l’instruction. Il s’agit d’enseigner les connaissances fondamentales : lire, écrire, compter, calculer, ainsi que les fondements de la culture occidentale (repères historiques, géographiques, littéraires, spirituels) » et de donner « le goût et la recherche du vrai en toute chose ». Repères historiques désuets, repères « spirituels » orientés, à base de chants catholiques, voire de prières, rapportent les observateurs… En décembre 2015, le Figaro assistait, au cours Saint-Exupéry d’Asnières (Hauts-de-Seine), à un cours de mathématiques consacré à la lecture d’un texte de… Madeleine de Jessey, égérie de la Manif pour tous, alors porte-parole de Sens commun : « Notre société devra réaffirmer l’amour de sa culture et de ses grands penseurs, la fierté de toute son histoire, des Gaulois à notre République, et l’attachement aux racines judéo-chrétiennes qui lui donnent sa stabilité et ses ressources spirituelles. » La charte des écoles d’Espérance banlieues a beau proclamer qu’elles « n’affichent ni ne conduisent aucun enseignement religieux » – même si « les appartenances religieuses des élèves (et des professeurs – NDLR) ne sauraient être mises “entre parenthèses” » –, voilà « un arrière-plan idéologique assez inquiétant pour une association qui se présente comme “aconfessionnelle” », explique à l’Humanité l’inspecteur de l’éducation nationale Paul Devin, secrétaire général du Syndicat des personnels d’inspection FSU.

      Le développement du réseau s’appuie sur des élus de droite dure, voire extrême. Les maires des communes où il s’implante, comme Xavier Lemoine (Parti chrétien-démocrate) à Montfermeil, ou « les Républicains » Jérôme Moroge à Pierre-Bénite ou Manuel Aeschlimann à Asnières, appuient sans réserve son action. À Pierre-Bénite, sous l’impulsion d’un maire « de droite droite », l’école bénéficie d’un « bâtiment avec un bail emphytéotique (au minimum 99 ans – NDLR), l’ancien hôtel de ville de la jeunesse », déplore le conseiller municipal PCF Daniel Deleaz. L’opposition a dénoncé cette aide, et la municipalité a renoncé à verser en prime une subvention. Mais la région Auvergne-Rhône-Alpes a pris le relais, et pris en charge la construction d’une salle d’activités à 250 000 euros, « au nom de la politique de la ville ! » s’étrangle Daniel Deleaz. À Montfermeil, le terrain où s’élève l’école EB a été acquis par la ville dirigée par « un fou de Dieu », selon ses opposants, pour 2 millions d’euros, plus 1,25 million de travaux, « pour un prix de location dérisoire », s’étonne l’opposition : 1 500 euros pour 1 500 mètres carrés. À Béziers, Robert Ménard aimerait verser son obole, mais son projet n’a pas été retenu parmi la vingtaine qu’Espérance banlieues compte ajouter aux onze existants, dans des villes reconquises par la droite en 2014 (Le Blanc-Mesnil, Saint-Ouen), des villes de gauche (Nantes, Trappes), voire à direction communiste (Nanterre).

      Pour Paul Devin, le soutien plus ou moins discret à ces écoles prépare une « libéralisation du marché de l’école » (voir encadré). Le faisceau des soutiens à Espérance banlieues et à la Fondation pour l’école le laisse craindre. "Dès 2007, Nicolas Sarkozy écrivait dans une lettre de cadrage à son ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos : « Vous ne dissuaderez pas les établissements privés de s’installer dans des quartiers en difficulté et, au contraire, vous soutiendrez, lorsqu’ils existent, de tels projets d’installation. » Le plan Espoir banlieues était né. L’année suivante, la Fondation pour l’école, qui pilote Espérance banlieues, est reconnue d’utilité publique. En 2016, lorsque le président LR du Sénat, Gérard Larcher, visite l’école la Boussole de Mantes-la-Jolie (Yvelines), il y voit « la réalisation de l’école telle que la décrivait son rapport sénatorial de 2015  : basée sur l’autorité et débarrassée du pédagogisme », analyse Paul Devin." Durant la campagne présidentielle, François Fillon, dont une des porte-parole, l’ex-déléguée à l’éducation des « Républicains » Annie Genevard (sa fille est chargée de projet à Espérance banlieues), reprenait les mots de Sarkozy dans son discours de Besançon du 9 mars 2017 : « L’État ne devra plus s’opposer à cette nouvelle offre éducative issue de la société civile ; il devra leur faciliter la tâche et les aider. » Depuis, les réseaux LR sont mobilisés : Laurent Wauquiez et François Baroin ont pu « apprécier les vertus » du cours la Passerelle de Pierre-Bénite (le Progrès du 15 mars 2017), et la région Île-de-France, dirigée par Valérie Pécresse, a octroyé l’an dernier 35 000 euros à la Fondation pour l’école. Logique, pour Céline Malaisé, présidente du groupe Front de gauche au conseil régional : « Il y a trois élus de Sens commun dans notre assemblée, qui ont une influence démesurée. » Même le très consensuel Jean-Louis Borloo s’était affiché, en 2016, aux côtés de la journaliste Natacha Polony au colloque annuel d’EB. Il n’est pas le seul à être là où on ne l’attend pas…
      Le ministre de l’éducation nationale est resté discret sur son attachement à « l’école libre »

      Qu’Éric Zemmour dise le plus grand bien de ce système éducatif est compréhensible, mais nombre de stars ont prêté leur concours à la fondation. Le journaliste de TF1 Harry Roselmack a signé en 2015 la préface du livre Espérance banlieues, en réalité écrit par Anne Coffinier, nous apprend le rapport d’activité de la Fondation pour l’école. L’acteur Jamel Debbouze en a fait la promotion, avec sa compagne Mélissa Theuriau, sur le plateau de Michel Drucker (Vivement dimanche) la même année. Mais le soutien le plus inattendu, bien qu’officieux, reste celui… du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer ! Aujourd’hui, déplore Paul Devin, qui affirme n’avoir eu accès à aucune des enquêtes de l’inspection, « on ne sait pas trop quelle est la position du gouvernement ». Depuis sa nomination, Blanquer est resté relativement discret sur son attachement à « l’école libre », dans ou hors contrat avec l’éducation nationale. Mais, en 2016, il avait fait passer un message vidéo diffusé lors du colloque d’Espérance banlieues pour dire « (s)on soutien » sans ambiguïté : « À mes yeux elle rassemble les ingrédients de ce qui réussit le mieux dans un système scolaire », notamment « l’engagement des professeurs » avec « une formation appropriée pour chacun d’entre eux » (sic). Et de vanter ces « convergences » qu’il a mises en œuvre en tant que recteur de l’académie de Créteil entre 2007 et 2009 avec « les internats d’excellence ». Il avait pris position à l’avance.

      (1) L’Humanité a cherché à contacter la fondation, via son site Internet, sans résultat.

      Grégory Marin

    • L’abandon de la population ouvrière des banlieues (voir la politique de Levallois entre 1995 et 2000) avec la nécessité de construire un ennemi/bouc émissaire, a aussi permis l’instauration d’une soumission au préceptes religieux à la place d’un accueil libre et ouvert pour tout·es. Les imams comme les curés ont senti l’aubaine que les politiques leurs ont offerte, se retrouvant les seuls à proposer un accueil aux enfants. Honte à tous ces crevards.

      Aujourd’hui ils sont en 3e avec un niveau convenable, mais, chez nous, on ne fait pas de miracle. On avait demandé un accueil spécifique pour ces enfants, mais on n’a pas eu de réponse du rectorat…

      #montfermeil
      #école_alexandre_dumas

  • Femme, j’écris ton nom...
    Guide d’aide à la féminisation des noms
    de métiers, titres, grades et fonctions
    1999

    PDF

    http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/994001174.pdf

    CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
    INSTITUT NATIONAL DE LA LANGUE FRANÇAISE

    Directeur : Bernard CERQUIGLINI
    Membres du Comité d’études
    Anne-Marie BECQUER
    Ingénieure de recherche à l’INaLF – NANCY
    Nicole CHOLEWKA
    Ingénieure d’études à l’INaLF – NANCY
    Martine COUTIER
    Ingénieure d’études à l’INaLF – BESANÇON
    Marie-Josèphe MATHIEU
    Ingénieure d’études à l’INaLF – NANCY
    Secrétariat
    Josette FRÉCHER
    Technicienne à l’INaLF – NANCY

    #langue_sauce_gribiche

  • Besançon : Actes de vandalisme : la Grande rue privée d’internet - La grande rue commerçante _
    http://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2017/09/16/actes-de-vandalisme-la-grande-rue-privee-d-internet

    C’est un mauvais coup : ce samedi 16 septembre au matin une partie des habitants et des commerçants de la Grande rue ont découvert qu’ils n’avaient plus de connexion internet. Pas d’accès à la toile, donc, mais pas non plus de terminal de paiement électronique en état de fonctionner (et donc l’impossibilité d’accepter les cartes bleues). Mauvaise affaire, un samedi.

    La cause est connue : dans la nuit un ou des vandales ont sectionné les câbles téléphoniques Orange qui longent les façades de l’artère. Résultat : de nombreux foyers et commerces privés de connexion. À 14 h, les techniciens appelés sur place étaient à pied d’œuvre, sans pouvoir estimer précisément combien de temps il leur faudrait pour réparer.

    #Internet #Sabotage #paiement_électronique

  • À chaque bagnole de flics souffle un vent de liberté ! (Banderoles en solidarité avec Kara et Krème)
    https://grenoble.indymedia.org/2017-08-22-A-chaque-bagnole-de-flics-souffle

    Dans la nuit du 21 au 22 août, des banderoles solidaires ont été déployées à deux points stratégiques de Besançon et de son agglomération. A l’entrée du quartier de Planoise, sur la passerelle Allende, deux banderoles portant l’inscription « La liberté fleurira sur le cadavre de la police » et « A chaque bagnole de flics cramée souffle un vent de liberté – Solidarité avec Kara et Krème, Liberté pour tou.te.s » ont été déployées au-dessus de la voie du tramway et d’une deux-voies à sens unique. Cet endroit n’a (...)

    #Articles

    / Répression / Contrôle social, Révoltes / Luttes sociales, #Autres_infos

    #Répression_/_Contrôle_social #Révoltes_/_Luttes_sociales

  • Clarisse Taron, présidente du Syndicat de la magistrature : « La France prend le chemin d’un État policier »
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/13779-clarisse-taron-presidente-du-syndicat-de-la-magistrature-la-france-

    JUSTICE : ... nouvelle réforme de la procédure pénale ... vers un État policier ... blues des policiers du quotidien

    http://www.huffingtonpost.fr/2017/07/21/la-ministre-de-la-justice-veut-simplifier-les-procedures-pour-de_a_23

    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/la-france-prend-le-chemin-d-un-etat-policier-1500459343

    http://www.boursorama.com/actualites/les-policiers-affectes-au-petit-judiciaire-ont-le-blues-5f98b5b07bbafdac

    http://www.leparisien.fr/faits-divers/les-policiers-redoutent-l-impact-des-coupes-budgetaires-21-07-2017-714756.

    Contributeur anonyme

    Clarisse Taron, présidente du Syndicat de la magistrature avocate générale à la cour d’appel de Besançon et

    prochainement avocate générale à la cour d’appel de Paris (c) Radio France

    Le (...)

  • Les systèmes productifs et leurs mutations en France et en Franche-Comté — Géoconfluences

    http://hg.ac-besancon.fr/2017/05/17/moochg3-tous-les-liens

    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/actualites/veille/systemes-productifs-ac-besancon

    Le site d’histoire-géographie de l’académie de Besançon a mis en ligne un dossier documentaire sur les systèmes productifs et leurs mutations.

    On y trouvera deux diaporamas à l’échelle française proposant de nombreux documents et cartes, puis une approche régionale sur le système productif franc-comtois. Une étude de cas très documentée sur le pôle de compétitivité Microtechniques vient compléter le dossier.

    Illustration : Emploi de la fonction concrète par aire urbaine en volume et en part de l’emploi total, extrait de la p.15 de la première partie du diaporama.

    #france #économie #système_productifs

  • Besançon : Procès de la solidarité avec les migrants-Non Fides
    http://www.non-fides.fr/?Besancon-Proces-de-la-solidarite-avec-les-migrants

    @Ad Nauseam - Retour sur le procès du 7 juin contre l’auteur du blog « Le Libertaire Bisontin », poursuivi pour « diffamation et injure publique » à l’encontre du secrétaire général de la Préfecture de Doubs, Jean-Philippe Setbon. Quelques heures avant, des passant-e-s ont pu remarquer quelques pochoirs faisant écho à (...)

    #Non_Fides / #Mediarezo

  • Mais qu’est donc ce si fier monsieur Mélenchon ? (première partie) | Planète sans visa
    http://fabrice-nicolino.com/?p=2648

    *

    Mais qu’est donc ce si fier monsieur Mélenchon ? (première partie)*
    29 mai 2017Morale, Mouvement écologiste, Politique, Pouvoir et démocratie

    Je sais bien que les mélenchonistes les plus mélenchoniens me détestent, mais cela ne m’a jamais empêché d’écrire sur leur héros ce que je voulais. Et je compte bien continuer ici, malgré leurs inévitables protestations. Je compte rappeler ici quelques points déjà abordés, puis ajouter une pincée de poudre noire dans la (si petite) blessure que je leur ai infligée. Avis à l’univers : il faut, il faudrait lire le texte qui suit en compagnie de celui qui le suivra. Où l’on verra, peut-être, les raisons profondes, les racines politiques, historiques et personnelles qui sont au commencement de mes lourdes critiques contre Mélenchon. Avis donc : il n’y a pas un article sur lui, mais deux.

    Et ça commence par un préambule. Je comprends en partie l’engouement de tant de gens pour La France Insoumise. Les proclamations de ce regroupement contiennent quelques belles idées qu’il serait pénible – et même stupide – de rejeter. Il est vrai que, et tout à mes critiques, je ne l’ai pas assez fait, grâce à ce mouvement et à Mélenchon, certaines questions sont sorties du réduit mental où elles étaient. Grâce à Mélenchon ? Vous avez bien lu : grâce à lui. Malgré tout ce que je peux lui reprocher, il a ouvert une porte, libérant des énergies qui s’épuisaient en vain à défendre des causes subalternes. Je me permets de faire un rapprochement avec le grand texte du pape François, Laudato Si, même si cela n’est pas de même nature, ni de signification et de puissance comparables. Je précise que François m’impressionne.

    Les si tristes funérailles d’Hugo Rafael Chávez Frías

    Je salue donc ceux des Insoumis qui ont placé la question écologique au centre de leur monde, même si c’est d’une manière qui ne me convient pas vraiment. Et Mélenchon itou, qui est parvenu à secouer sa tête chenue pour y faire entrer un peu d’air et de lumière. Sommes-nous d’accord ? Je l’espère, car cela ne va pas durer. D’abord, Mélenchon nous a bassinés je ne sais combien de dizaines de fois avec ce géant qui n’était qu’un nain, Hugo Rafael Chávez Frías, défunt président du Venezuela. L’apothéose de cette séquence a été la veillée funèbre, à l’annonce de la mort del Jefe au début de l’année 2013. Citation de Mélenchon : « Ce qu’est Chavez ne meurt jamais. C’est l’idéal inépuisable de l’espérance humaniste, de la révolution ». Autre citation : « Il n’a pas seulement fait progresser la condition humaine des Vénézuéliens, il a fait progresser d’une manière considérable la démocratie ». On sentait le pleur tout près de sortir.

    Et là-dessus, silence total. Aucune explication n’est fournie de l’abominable descente aux enfers de ce grand pays. Le successeur, Maduro, fait endurer à son propre peuple la pire crise sociale qu’a connue le pays depuis son indépendance pour le coup bolivarienne de 1811. La camarilla militaire chaviste a copieusement pillé le pays et son immense rente pétrolière, distribuant des prébendes qui n’auront servi qu’à doper une consommation de biens importés. Rien de fondamental n’aura changé, alors que le chavisme au pouvoir a vingt ans d’âge. Les corrompus du sommet ont eu le temps de planquer les trésors volés à Miami, et je suis bien certain qu’ils ne paieront pas le prix de leur vilenie. Il ne restera bientôt plus rien du chavisme. Cela, une révolution ? J’aimerais presque croire que c’est une blague. Sur le sujet, j’ai écrit ici même, en 2009, un article qui peut se relire. On y découvre celui que Chávez décrivait comme un grand ami. Norberto Ceresole, fasciste et négationniste argentin, car c’est de lui qu’il s’agit, a fort contribué à la formation politique de Chávez, qui s’appuie comme chacun devrait le savoir sur le triptyque El Caudillo (Jefe), el ejército, el pueblo. Le chef, l’armée, le peuple. Une insupportable vision verticaliste du pouvoir, revendiquée pourtant. On peut aussi lire ceci ou encore cela.

    L’économie chinoise, chance pour l’humanité

    J’ai entendu Mélenchon oser face à Jean-Jacques Bourdin une phrase du genre : « Mais enfin, vous savez que Castro et Chávez sont morts ? », sous-entendant par là qu’il n’y avait pas lieu d’y revenir. Mais quelle audace ! Venant d’un homme qui se croit incarner l’Histoire en marche, et ne cesse de vanter telle ou telle figure de la Révolution française, c’est réellement gonflé. Et surtout ridicule pour qui se réclame encore du matérialisme et du marxisme. On pourrait donc faire parler les morts, mais pas tous. Seulement ceux qui arrangent la ligne politique du moment. Comme c’est commode.

    En 2012, j’ai remis le couvert et abordé une dimension proprement infâme du personnage Mélenchon en évoquant le sort fait au journaliste d’origine argentine Paulo Paranagua : c’est là. Un peu plus tard, toujours cette année 2012, j’ai commencé à parler d’autres pays de cette Amérique latine que j’ai bien connue, et pour lesquels Mélenchon avait les yeux de Chimène. Ainsi de l’Équateur et de sa si fameuse « révolution citoyenne ». Vous verrez ici le sort fait aux Indiens de Sarayaku, et l’ode de Mélenchon à la destruction du monde par l’économie chinoise (« Je considère que le développement de la Chine est une chance pour l’humanité », octobre 2012). Ainsi du Pérou, ici cette fois. Et encore deux fois sur l’Équateur : en septembre 2013 et en novembre 2016.

    Quant au Mélenchon « écologiste », il y a pléthore d’articles sur Planète sans visa. Je me permets d’en citer celui-ci, cet autre, celui-là et deux derniers, ici et là. Ils ont au moins trois ans, et depuis, je n’ai pas changé d’avis. Un seul exemple éclairera mon propos : le fameux meeting de l’hologramme, en février 2017. Lui à Lyon, son ombre portée à Auber. Eh bien, la totalité de la prestation était un show profondément anti-écologiste, articulé autour de trois frontières humaines à repousser plus loin : la mer, l’espace, le numérique. Rendez-vous compte un peu ! Si l’écologie a un sens, c’est bien celui d’avoir découvert puis admis les limites de l’action humaine. Simplement parce qu’un mur physique infranchissable empêche d’aller au-delà. Quand il n’y a plus de sol, on ne cultive plus rien. Quand il n’y a plus de poissons, on n’en pêche plus. Quand l’eau vient à manquer parce que nappes et rivières ont été surexploitées, les êtres vivants meurent un à un.

    Or à Lyon, il s’agissait d’aller encore plus loin. La mer ? Il faudrait lancer un vaste programme d’industrialisation à coup d’hydroliennes géantes, d’éoliennes off shore, d’usines aquacoles destinées à fabriquer des algues. Je n’invente rien. Et voyez comme Mélenchon parlait de nos pauvres océans sur son propre blog, le 26 mars 2012 : « Ne sommes-nous pas la nation d’Europe qui a su s’immiscer dans l’espace et qui occupe aujourd’hui la moitié du marché mondial des tirs de satellites ? N’avons-nous pas mis au point le navire de transport spatial le plus abouti pour alimenter la station internationale de l’espace ? Rien n’est hors de portée pour nous, sitôt que l’État et le collectif s’en mêlent ! La mer est notre nouvel espace de réussite et d’exploits scientifiques et techniques ! C’est ma proposition ! ».

    La si fabuleuse chienne Laïka

    Vous avez noté : « Rien n’est hors de portée ». Ou encore, dans une interview pathétique donnée à Match : « L’idée de l’expansion humaine en mer s’est présentée à moi comme une espèce d’antidote à la déprime générale. Et comme un fait d’évidence totalement occulté ! (…) Quand j’étais gamin, je découpais et je collectionnais les articles sur la conquête de l’espace. Je crois que j’ai encore dans ma cave un cahier où j’avais collé fiévreusement les exploits de la chienne Laïka et de Youri Gagarine ». L’expansion humaine, comme si elle n’avait pas assez détruit comme cela sur terre ! Et cette imagerie de pacotille sur l’espace, qui lui a fait acclamer à Lyon le savoir-faire des ingénieurs et l’excellence de la base de Kourou, oubliant l’essentiel, qui est de conquête, de conquête militaire, même si elle est pour l’heure pacifique encore. Dieu ! mais un écologiste commencerait évidemment, parlant de la mer, par parler de la dévastation des océans. Et réclamerait, c’est en tout cas mon point de vue, l’interdiction de la pêche industrielle. Or non, je le répète : aller plus loin encore, et ouvrir fatalement, compte tenu de ce qu’est l’économie réelle, la voie aux industries transnationales, seules à même d’investir massivement. Et je n’insiste pas, non, faute de place, sur le ridicule et plein accord avec le déferlement du numérique (et des jeux vidéos), qui pose pourtant des problèmes politiques de fond. Car quoi ? Qui ne sait que la démocratie est synonyme de lenteur, indispensable à la parole, à l’échange, à la coopération, à l’élaboration, à la décision ? La numérisation du monde pose des problèmes neufs, et graves. Mais pas pour Mélenchon.

    Je suis extrêmement long, mais je m’en excuse pas. Il s’agit en effet d’une affaire sérieuse. Sur un plan politique général, je reste stupéfait par la facilité avec laquelle des millions de gens semblent avoir oublié Mitterrand, à qui Mélenchon, ce n’est pas exagéré, voue un culte. L’ancien président a promis ce qu’on voulait bien croire, de manière à être élu, et puis s’est détourné sans explication de son plantureux programme. Certes, il ne fut coupable que de l’extrême faiblesse de ses suivants, croyants et courtisans. Mais tout de même ! Mélenchon ne se cache aucunement d’admirer au plus haut point un homme de droite qui a fait entrer le fric et le capitalisme le plus infect – Tapie, Berlusconi – dans l’imaginaire de la gauche française. Et cela n’aurait aucune signification particulière. Hier, des foules compactes ont acclamé les crapules staliniennes Thorez, Marty, Duclos, Aragon, Marchais. Et d’autres des politiciens « de gauche » soutenant les pires aventures coloniales, comme Guy Mollet, Robert Lacoste, Mitterrand déjà ou Gaston Defferre. Que veux-je dire ? Qu’il est au moins possible que la France dite insoumise repose sur le même rapport malsain à la politique et à l’autorité.

    Et si on parlait un peu de l’Internationale ?

    De vous à moi, ne voyez-vous pas que cette manière verticaliste – lui là-haut, nous en bas – tourne le dos aux rêves les plus anciens de l’émancipation ? Bien qu’ayant rompu avec beaucoup de l’imaginaire de ma jeunesse, je continue d’entendre L’Internationale avec davantage qu’un pincement au cœur. On y entend ces mots, que je revendiquerai pour ma part jusqu’à la fin : « Il n’est pas de sauveur suprême. Ni Dieu, ni César, ni Tribun ». Je crois sincèrement que Mélenchon se prend pour les trois.

    Avant d’achever ce qui, je vous le rappelle, est le premier volet d’une série de deux, je me sens contraint d’évoquer de graves mensonges de Mélenchon, qui n’ont attiré l’attention de personne. De personne en tout cas qui en ait parlé sur la place. Cela tombe donc sur moi, et je l’accepte comme le reste. Dans un livre d’entretiens paru il y a un an au Seuil (avec Marc Endeweld, Le Choix de l’Insoumission), Mélenchon y réécrit son histoire politique d’une manière qui m’a sidéré. Et offensé, car je continue à croire dans la vérité et la rectitude.

    Je n’en ferai pas la critique complète, qui serait pourtant méritée. Mais laissez-moi insister sur le Mélenchon lambertiste, dirigeant à Besançon de la secte appelée Organisation communiste internationaliste (OCI), celle-là même qui a fait de Jospin un espion de choix, membre du parti socialiste, jusqu’au poste de Premier secrétaire du PS après 1981, tandis qu’il était membre clandestin de l’OCI. Cette organisation a une histoire profondément noire, faite de graves violences contre les individus, et qui aura eu la grande originalité de soutenir des concurrents du FLN algérien – le MNA – manipulés par l’armée française ; puis de combattre toute participation aux luttes de la jeunesse contre la guerre américaine au Vietnam ; de refuser publiquement de participer aux barricades de mai 68 ; d’insulter sur tous les tons les combattants du Larzac, les antinucléaires des années 70, les militantes féministes, etc.

    Quand il soutenait Lip à l’insu de son plein gré

    Vous me direz qu’on s’en fout, mais vous me lisez, et je ne m’en fous pas. Mélenchon a été donc le chef – et chez eux, ce mot n’était pas à prendre à la légère – de l’OCI à Besançon pendant plusieurs années de l’après-68. Or dans son livre, il raconte de telles calembredaines qu’on ne peut les appeler autrement que des mensonges. Il raconte par exemple que la grève des travailleurs de Lip – elle débute au printemps 1973 – aurait suscité chez lui un énorme enthousiasme, ce qui est nécessairement faux. Toute personne ayant vécu cette époque sait que le courant lambertiste vomissait chaque semaine, dans sa feuille honteuse Informations ouvrières, les gens de Lip, au motif qu’ils avaient partie liée avec la CFDT honnie, très majoritaire dans l’entreprise. Et voilà que Mélenchon en rajoute, vantant le formidable curé de Lip, Jean Raguénès, que son mouvement, donc lui fatalement, exécrait publiquement et constamment.

    De même, il invente « une immense compassion » pour les Vietnamiens, qui aurait été la base de son engagement contre l’impérialisme américain. Pure bullshit. Les lambertistes comme lui maudissaient à ce point le Vietcong et le Nord-Vietnam qu’ils pourchassaient à coups de bâton ceux qui, dans les rues de Paris, défilaient pour la victoire du FNL vietnamien. J’en ai été le témoin direct, mais ce point ne saurait, de toute façon, être discuté.

    Enfin – il y a bien plus, mais je m’arrête là -, Mélenchon ose évoquer un soutien aux guérillas d’Amérique latine – cela cadre si bien avec son affection pour les nouveaux caudillos comme Chávez ou Correa – des années 70. On est là dans le grotesque, un grotesque nauséabond, car il y a derrière tout cela des morts. Je suis un témoin vivant de ces événements, et de cette époque, et quand Mélenchon affirme son adhésion à une « ligne d’action révolutionnaire de type insurrectionnel », j’ai un début de nausée. Ainsi que le clamait chaque semaine le journal de Mélenchon Informations Ouvrières, les lambertistes étaient VISCÉRALEMENT opposés à ces groupes, tels le MIR chilien, les Tupas d’Uruguay, le FSLN nicaraguayen qui avaient choisi l’affrontement armé.

    Je sais d’avance ce que diront certains lecteurs : il s’agit de vieilleries. Soit. Mais elles sont exprimées en 2016 par quelqu’un qui dit vénérer l’histoire des hommes, et qui combat officiellement toutes les cliques au nom d’un impérieux devoir d’honnêteté. La falsification, si elle n’est pas née avec le stalinisme, a atteint avec lui des sommets que nul n’est encore arrivé à dépasser. L’OCI et le passé de Mélenchon ont officiellement été antistaliniens, mais ils ont repris des méthodes qui étaient celles de leurs supposés adversaires. Je n’ai pas le temps de vous raconter l’affaire Michel Varga, très bien documentée. Et cela, figurez-vous, ne passe pas. Pour mieux comprendre pourquoi, il faudra attendre mon prochain rendez-vous, ici même. J’y parlerai de personnages beaucoup, beaucoup plus intéressants, comme par exemple Charles Fourier, Henry David Thoreau ou encore Nestor Ivanovitch Makhno et Élisée Reclus. Croyez-moi, l’air qu’ils ont bu ferait encore éclater plus d’un poumon.

  • Le nombre d’évêques accusés d’avoir couvert des abus sexuels passe à 27
    https://www.mediapart.fr/journal/france/220517/le-nombre-d-eveques-accuses-d-avoir-couvert-des-abus-sexuels-passe-27

    Deux mois après nos révélations, le compteur de la honte continue de tourner au sein de l’Église de #France. Selon nos informations, ce sont désormais 27 évêques qui ont couvert des faits d’abus sexuels. Alors que l’archevêque de Besançon, Mgr Bouilleret, est au cœur d’une nouvelle affaire, l’institution reste paralysée face aux dérives de ses évêques.

    #église #pédophilie

  • Ernest Renan
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernest_Renan

    « La nature a fait une race d’ouvriers. C’est la race chinoise, d’une dextérité de main merveilleuse, sans presque aucun sentiment d’honneur ; gouvernez-la avec justice en prélevant d’elle pour le bienfait d’un tel gouvernement un ample douaire au profit de la race conquérante, elle sera satisfaite ; une race de travailleurs de la terre, c’est le nègre : soyez pour lui bon et humain, et tout sera dans l’ordre ; une race de maîtres et de soldats, c’est la race européenne. Que chacun fasse ce pour quoi il est fait et tout ira bien »

    (Ernest Renan, La Réforme intellectuelle et morale, 1871)

    #histoire #racisme #Bretagne

    • " Discours sur le colonialisme " par Aimé Césaire ( 1950 )

      http://enuncombatdouteux.blogspot.fr/2015/01/discours-sur-le-colonialisme-par-aime.html

      J’ai beaucoup parlé d’Hitler. C’est qu’il le mérite : il permet de voir gros et de saisir que la société capitaliste, à son stade actuel, est incapable de fonder un droit des gens, comme elle s’avère impuissante à fonder une morale individuelle. Qu’on le veuille ou non : au bout du cul-de-sac Europe, je veux dire l’Europe d’Adenauer, de Schuman, Bidault et quelques autres, il y a Hitler. Au bout du capitalisme, désireux de se survivre, il y a Hitler. Au bout de l’humanisme formel et du renoncement philosophique, il y a Hitler.

      Et, dès lors, une de ses phrases s’impose à moi :
      « Nous aspirons, non pas à l’égalité, mais à la domination. Le pays de race étrangère devra redevenir un pays de serfs, de journaliers agricoles ou de travailleurs industriels. Il ne s’agit pas de supprimer les inégalités parmi les hommes, mais de les amplifier et d’en faire une loi. »

      Cela sonne net, hautain, brutal, et nous installe en pleine sauvagerie hurlante. Mais descendons d’un degré.

      Qui parle ? J’ai honte à le dire : c’est l’humaniste occidental, le philosophe « idéaliste ». Qu’il s’appelle Renan, c’est un hasard. Que ce soit tiré d’un livre intitulé : La Réforme intellectuelle et morale, qu’il ait été écrit en France, au lendemain d’une guerre que la France avait voulu du droit contre la force, cela en dit long sur les mœurs bourgeoises. (…)

    • merci @enuncombatdouteux - du coup j’ai lancé une recherche OSM :

      Outre les 328 « Rue » "Avenue" etc. « Ernest Renan » dans la base de données il y a en France un bon nombre d’écoles pour tous les ages et d’autres institutions publiques portant le nom du grand homme.

      Results from OpenStreetMap Nominatim

      Museum Maison Natale de Ernest Renan, 20, Rue Ernest Renan, Tréguier, Lannion, Brittany, 22220, France

      Residential Area Vila da Rua Ernest Renan, Morumbi, São Paulo, Microrregião de São Paulo, RMSP, Mesorregião Metropolitana de São Paulo, São Paulo, Southeast Region, 05659020, Brazil

      Neighbourhood Ernest Renan, Les Bruyères, Sèvres, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92310, France

      Residential Road, Rue Ernest Renan, Necker, 15th Arrondissement, Paris, Ile-de-France, 75015, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Bonnabaud, Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, Auvergne-Rhône-Alpes, 63000 ;63100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Mourillon, Toulon, Var, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 83000 ;83100 ;83200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, L’An 01, Cazères, Muret, Haute-Garonne, Occitania, 31220, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Cusset, Villeurbanne, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69100, France
      Secondary Road, Rue Ernest Renan, Perros-Guirec, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, Metropolitan France, 22700, France
      Secondary Road, Rue Ernest Renan, Crec’h Guégan, Perros-Guirec, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, Metropolitan France, 22700, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Houilles, Saint-Germain-en-Laye, Yvelines, Ile-de-France, 78800, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Marat - Parmentier, Ivry-sur-S., Créteil, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94200, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Ivry port, Ivry-sur-S., Créteil, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, L’An 01, Cazères, Muret, Haute-Garonne, Occitania, 31220, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Ivry port, Ivry-sur-S., Créteil, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94200, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Le Mas du Taureau, Vaulx-en-Velin, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69120, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Petit Pont, Vaulx-en-Velin, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69120, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Décines-Charpieu, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69150, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Lanester, Lorient, Morbihan, Brittany, 56600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Clos Sainte-Sophie, Chanté-Alouette, Rochefort, Charente-Maritime, New Aquitaine, 17300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Hameau de la Roselière, Champlain Anatole France, Rochefort, Charente-Maritime, New Aquitaine, 17300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Arras, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62217, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Ernest Renan, Les Bruyères, Sèvres, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92310, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Morez, Hauts-de-Bienne, Saint-Claude, Jura, Bourgogne-Franche-Comté, 39400, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Épinal, Vosges, Great East, 88000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Lanveur, Lorient, Morbihan, Brittany, 56100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Pépinière, Belfort, Territoire-de-Belfort, Bourgogne-Franche-Comté, 90000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Laxou, Nancy, Meurthe-et-Moselle, Great East, 54520, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Villerupt, Briey, Meurthe-et-Moselle, Great East, 54190, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Résidence des Pins, Navenne, Vesoul, Haute-Saône, Bourgogne-Franche-Comté, 70000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Petit Naillac, La Madeleine, Bergerac, Dordogne, New Aquitaine, 24100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Pont de Pacé, Pacé, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35740, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, La Terrière, La Tranche-sur-Mer, Les Sables-d’Olonne, Vendée, Pays de la Loire, 85360, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Gare d’Eau, Saint-Jean, Besançon, Doubs, Bourgogne-Franche-Comté, 25000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Charreaux, Chalon-sur-Saône, Saône-et-Loire, Bourgogne-Franche-Comté, 71100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Mail, Chenôve, Dijon, Côte-d’Or, Bourgogne-Franche-Comté, 21300, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Saint-Dizier, Haute-Marne, Great East, 52100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Revin, Charleville-Mézières, Ardennes, Great East, 08500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Ambilly, Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie, Auvergne-Rhône-Alpes, 74100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Terrière, La Tranche-sur-Mer, Les Sables-d’Olonne, Vendée, Pays de la Loire, 85360, France
      Living Street, Rue Ernest Renan, Chaville, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92370, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Donicarde, Brégaillon, La Seyne-sur-Mer, Toulon, Var, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 83500, France
      Residential Road, Rue Ernest Albert, Laxou, Nancy, Meurthe-et-Moselle, Great East, 54520, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Reims, Marne, Great East, 51100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Écusson, La Placette, Nîmes, Nimes, Gard, Occitania, 30000 ;30900, France
      Pedestrian Way, Rue Ernest Renan, Pont-de-Crau, Arles, Bouches-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 13200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Zone Urbaine Lille, Roubaix, Lille, Nord, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 59100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Béthune, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62400, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Chauny, Laon, Aisne, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 02300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Mail, Chenôve, Dijon, Côte-d’Or, Bourgogne-Franche-Comté, 21300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Roanne, Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, 42300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Alès, Gard, Occitania, 30100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, L’Ollagnière, Le Creux, Saint-Chamond, Saint-Étienne, Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, 42400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Sant-Vicens, Saint-Gauderique, Perpignan, Pyrénées-Orientales, Occitania, 66000 ;66100, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Chauny, Laon, Aisne, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 02300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Jardins d’Épinoy, Carvin, Lens, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62220, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Bully-les-Mines, Lens, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62160, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Billy-Montigny, Lens, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62420, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Nouveau Monde, Faubourg Fernand Duchâteau, Denain, Valenciennes, Nord, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 59220, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saulzoir, Cambrai, Nord, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 59227, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Baumes, Chamalières, Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, Auvergne-Rhône-Alpes, 63400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Hermières, Meyzieu, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69330, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Saint-Fons, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69190, France
      Secondary Road, Rue Ernest Renan, Sant-Vicens, Saint-Gauderique, Perpignan, Pyrénées-Orientales, Occitania, 66000 ;66100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Sant-Vicens, Saint-Gauderique, Perpignan, Pyrénées-Orientales, Occitania, 66000 ;66100, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Fitz-James, Clermont, Oise, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 60600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Fitz-James, Clermont, Oise, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 60600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Méru, Beauvais, Oise, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 60110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Grau d’Agde, Agde, Béziers, Hérault, Occitania, 34300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Lézignan-Corbières, Domaine de Saint-Éstève, Lézignan-Corbières, Narbonne, Aude, Occitania, 11200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Balysis, Bellevue, Meudon, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92190 ;92360, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Capucins, Bellevue, Meudon, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92190 ;92360, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Tellines, Valras-Plage, Béziers, Hérault, Occitania, 34350, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Orléans, Loiret, Centre-Loire Valley, 45000 ;45100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Méru, Beauvais, Oise, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 60110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Moulin de Vindoux, Touvent, Châteauroux, Indre, Centre-Loire Valley, 36000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Colombes, Arrondissement of Nanterre, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92700, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Hameau du Ponant, Saint-Alexandre, Dinard, Saint-Malo, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35800, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Grandes Crèles, Vierzon, Cher, Centre-Loire Valley, 18100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Capdenac-Gare, Villefranche-de-Rouergue, Aveyron, Occitania, 12700, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Montégru, Luzy, Château-Chinon, Nièvre, Bourgogne-Franche-Comté, 58170, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Villeneuve-St-G., Créteil, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94190, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Chevreuse, Rambouillet, Yvelines, Ile-de-France, 78460, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, 3 Cocus - Borderouge - Croix Daurade - Paleficat, Toulouse Nord, Toulouse, Haute-Garonne, Occitania, 31000 ; 31100 ; 31200 ; 31300 ; 31400 ; 31500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Quessy, Tergnier, Laon, Aisne, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 02700, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Castel de Navarre, Jurançon, Pau, Pyrénées-Atlantiques, New Aquitaine, 64110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Porte Océane, Les Ormeaux, Le Havre, Seine-Maritime, Normandy, 76600 ;76610 ;76620, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, L’An 01, Cazères, Muret, Haute-Garonne, Occitania, 31220, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Dreux, Eure-et-Loir, Centre-Loire Valley, 28100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Barthelemy, Castelnaudary, Carcassonne, Aude, Occitania, 11400, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Saint-Barthelemy, Castelnaudary, Carcassonne, Aude, Occitania, 11400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Croix Gallas, Grosse Bourse, Mamers, Sarthe, Pays de la Loire, 72600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Ernest Renan, Les Bruyères, Sèvres, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92310, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Toupin, Tourlaville, Cherbourg-en-Cotentin, Cherbourg, Manche, Normandy, 50110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Équeurdreville-Hainneville, Cherbourg-en-Cotentin, Cherbourg, Manche, Normandy, 50120, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Intra-Muros, Dinan, Côtes-d’Armor, Brittany, 22100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Georges-de-Didonne, Rochefort, Charente-Maritime, New Aquitaine, 17110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Tertre, Cancale, Saint-Malo, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35260, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Combourg, Saint-Malo, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35270, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Bois Billy, Guichen, Redon, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35580, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Vaison-la-Romaine, Carpentras, Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 84110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Clopée, Les Charmettes, Mondeville, Caen, Calvados, Normandy, 14120, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Espira-de-l’Agly, Perpignan, Pyrénées-Orientales, Occitania, 66600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Biarritz, Bayonne, Pyrénées-Atlantiques, New Aquitaine, 64200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Michel, Brest, Finistère, Brittany, 29200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Tréguier, Lannion, Brittany, 22220, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Keriolet, Concarneau, Quimper, Finistère, Brittany, 29900, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Landerneau, Brest, Finistère, Brittany, 29800, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, L’Hermitage, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35590, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Tromeal, Saint-Pol-de-Léon, Morlaix, Finistère, Brittany, 29250, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Manoir de Kergadiou, Roscoff, Morlaix, Finistère, Brittany, 29680, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Kerlouet, Landivisiau, Morlaix, Finistère, Brittany, 29400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Kerbrat, Goarem Goz, Plougastel-Daoulas, Brest, Finistère, Brittany, 29470, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Keriolet, Concarneau, Quimper, Finistère, Brittany, 29900, France
      Track, Rue Ernest Renan, Keriolet, Concarneau, Quimper, Finistère, Brittany, 29900, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Toul Ar Ster, Penmarc’h, Quimper, Finistère, Brittany, 29760, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Kerbrat, Goarem Goz, Plougastel-Daoulas, Brest, Finistère, Brittany, 29470, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Pont Gouret, Scaër, Quimper, Finistère, Brittany, 29390, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Guilvinec, Quimper, Finistère, Brittany, 29730, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Keraude, Plœmeur, Lorient, Morbihan, Brittany, 56270, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Moustoir Flamme, Quéven, Lorient, Morbihan, Brittany, 56530, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Marseillan, Béziers, Hérault, Occitania, 34340, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Moulin Blanc, Le Relecq-Kerhuon, Brest, Finistère, Brittany, 29480, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Centre ville, Bordeaux, Gironde, New Aquitaine, 33000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Zone Urbaine Lille, Tourcoing, Lille, Nord, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 59200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Michel, Brest, Finistère, Brittany, 29200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Denis, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93200 ;93210, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Terres Neuves, Bègles, Bordeaux, Gironde, New Aquitaine, 33130, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Parc Ar Brec’h, Trébeurden, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, 22560, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Chartres-de-Bretagne, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35131, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Tinténiac, Saint-Malo, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35190, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Croix Neuve, Poullaouen, Châteaulin, Finistère, Brittany, 29246, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Creac’h Moyec, Pont-de-Buis-lès-Quimerch, Châteaulin, Finistère, Brittany, 29590, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Bonnabaud, Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, Auvergne-Rhône-Alpes, 63000 ;63100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Nevers, Nièvre, Bourgogne-Franche-Comté, 58000, France
      Living Street, Rue Ernest Renan, Pléneuf-Val-André, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22370, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Champ Oisel, Hillion, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22120, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Ville Volette, Yffiniac, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22120, France
      Living Street, Rue Ernest Renan, Le Champ Oisel, Hillion, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22120, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Bourg, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Les Sables-d’Olonne, Vendée, Pays de la Loire, Metropolitan France, 85800, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Michel-Chef-Chef, Saint-Nazaire, Loire-Atlantique, Pays de la Loire, 44730, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Moulin Blanc, Le Relecq-Kerhuon, Brest, Finistère, Brittany, 29480, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Chardonnais, Saint-Leu-la-Forêt, Pontoise, Val-d’Oise, Ile-de-France, 95320, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Côteaux du Suzon, Clos de Pouilly, Dijon, Côte-d’Or, Bourgogne-Franche-Comté, 21000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Beaublanc, Vigenal, Limoges, Haute-Vienne, New Aquitaine, 87000 ;87100 ;87280, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Charleville-Mézières, Ardennes, Great East, 08000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Liancourt, Clermont, Oise, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 60140, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Talence, Bordeaux, Gironde, New Aquitaine, Metropolitan France, 33400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Denis, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93200 ;93210, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Argenteuil, Val-d’Oise, Ile-de-France, 95100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Moulin à Vent, Vénissieux, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69200, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Saint-Rémy-sur-Avre, Dreux, Eure-et-Loir, Centre-Loire Valley, 28380, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Cité des Auteurs, Pantin, Bobigny, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Fougères - Sévigné, Thabor - Saint-Hélier - Alphonse Guérin, Quartiers Centre, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, Metropolitan France, 35000 ;35200 ;35700, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Éventard, Les Genêts, Segré, Segré-en-Anjou-Bleu, Segré, Maine-et-Loire, Pays de la Loire, 49500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Mercorent, Béziers, Hérault, Occitania, 34500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Liancourt, Clermont, Oise, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 60140, France
      Secondary Road, Rue Ernest Renan, Villefranche-sur-Saône, Rhône, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Eaubonne, Pontoise, Val-d’Oise, Ile-de-France, 95600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Sion-sur-l’Océan, Le Matron, Saint-Hilaire-de-Riez, Les Sables-d’Olonne, Vendée, Pays de la Loire, Metropolitan France, 85270, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Gilles, Nimes, Gard, Occitania, 30800, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Grâce-Hollogne, Liège, Wallonia, 4460, Belgium
      Pedestrian Way, Rue Ernest Renan, Le Picoussin, La Ciotat, Marseille, Bouches-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 13600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Octeville, Cherbourg-Octeville, Cherbourg-en-Cotentin, Cherbourg, Manche, Normandy, 50130, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Éventard, Les Genêts, Segré, Segré-en-Anjou-Bleu, Segré, Maine-et-Loire, Pays de la Loire, 49500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Courcelles-lès-Lens, Lens, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62970, France
      Living Street, Rue Ernest Renan, Agen, Lot-et-Garonne, New Aquitaine, 47000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Oignies, Lens, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62590, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Sainte-Croix, Moulin des Salles, Guingamp, Côtes-d’Armor, Brittany, 22200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Traverse, Aytré, La Rochelle, Charente-Maritime, New Aquitaine, 17440, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Cité des Maillets, L’Éventail, Le Mans, Sarthe, Pays de la Loire, 72000 ;72100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Lanvignec, Prat Colin, Paimpol, Guingamp, Côtes-d’Armor, Brittany, 22500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Lannec Vilin Avel, Ploubezre, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, 22300, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Oyonnax, Nantua, Ain, Auvergne-Rhône-Alpes, 01100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Domaine de Nore, Carcassonne, Aude, Occitania, 11000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saige, Pessac, Bordeaux, Gironde, New Aquitaine, Metropolitan France, 33600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Nicle, Terrasson-Lavilledieu, Sarlat-la-Canéda, Dordogne, New Aquitaine, Metropolitan France, 24120, France
      Secondary Road, Rue Ernest Renan, Crec’h Guégan, Perros-Guirec, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, 22700, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Perros-Guirec, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, 22700, France
      Primary Road, Rue Ernest Renan, Issy-les-Moulineaux, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92130, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Pont Vareguès, Callac, Guingamp, Côtes-d’Armor, Brittany, 22160, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Bruz, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35170, France
      Living Street, Rue Ernest Renan, La Chevrolais, La Morinais, Saint-Jacques-de-la-Lande, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35136, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Rocabey - Alsace - Gare, Saint-Malo, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35400, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Haillicourt, Béthune, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62940, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Braden, Ergué-Armel, Quimper, Finistère, Brittany, 29000, France
      Primary Road, Rue Ernest Renan, Issy-les-Moulineaux, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92130, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Kervent, Douarnenez, Quimper, Finistère, Brittany, 29100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Foulon, Chablis, Auxerre, Yonne, Bourgogne-Franche-Comté, 89800, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Salette, Kerdrenn, Carhaix-Plouguer, Châteaulin, Finistère, Brittany, 29270, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Petit Pont, Vaulx-en-Velin, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69120, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Sapanarié, Les Crémades, Carmaux, Albi, Tarn, Occitania, 81400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Noirie, Unieux, Saint-Étienne, Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, 42240, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, L’Echaussée, Pordic, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22590, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Goise Champommier Champclairot, Niort, Deux-Sèvres, New Aquitaine, 79000, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Sotteville-lès-Rouen, Rouen, Seine-Maritime, Normandy, 76300, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Kerhardy, Plouha, Guingamp, Côtes-d’Armor, Brittany, 22580, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Laurent de la Mer, Plérin, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22190, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Ploufragan, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22440, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Quay-Portrieux, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22410, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Gué Lambert, Trégueux, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22950, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Fourques, Aussillon, Castres, Tarn, Occitania, 81200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Maisons-Alfort, Créteil, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94700, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Marandinière, Saint-Étienne, Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, 42000 ;42100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, 3 rue des embruns, Audierne, Quimper, Finistère, Brittany, 29770, France
      Pedestrian Way, Rue Ernest Renan, Saint-Denis, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93200 ;93210, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Antoine, Puy L’Oiseau, Brive-la-Gaillarde, Corrèze, New Aquitaine, 19100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Cité Kerflor, Les Blainfaux, Loudéac, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Bourgeon, Les Blainfaux, Loudéac, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22600, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Romans-sur-Isère, Valence, Drôme, Auvergne-Rhône-Alpes, 26100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Grée du Rhé, Questembert, Vannes, Morbihan, Brittany, 56230, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Étangs, Saint-Avé, Vannes, Morbihan, Brittany, 56890, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Arques, Saint-Omer, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62510, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Liévin, Lens, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62800, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Caserne, Saint-Patern, Vannes, Morbihan, Brittany, 56000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Outreau, Boulogne-sur-Mer, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62230, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Le Château Blanc, Saint-Étienne-du-Rouvray, Rouen, Seine-Maritime, Normandy, 76800, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Château-Renault, Tours, Indre-et-Loire, Centre-Loire Valley, 37110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Caille, Les Bruyères, Sèvres, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92310, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Corn an Ero, Plouhinec, Quimper, Finistère, Brittany, 29780, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Franconville, Pontoise, Val-d’Oise, Ile-de-France, 95130, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Chêne Verts, Orange, Avignon, Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 84100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Ouen, Saint-Denis, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93400, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Baille, Marseille 5e Arrondissement, Marseille, Bouches-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 13005, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Ermont, Pontoise, Val-d’Oise, Ile-de-France, 95120, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Malakoff, Antony, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92240, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Bellevue, Montoir-de-Bretagne, Saint-Nazaire, Loire-Atlantique, Pays de la Loire, 44550, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Croix de Méan, Trignac, Saint-Nazaire, Loire-Atlantique, Pays de la Loire, 44570, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Vivier Louis, Betton, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35830, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Moulin, Betton, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35830, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Moulin, Betton, Rennes, Brittany, 35830, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Arcueil, L’Haÿ-les-Roses, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Villeneuve-le-Roi, Créteil, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94290, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Nuits-Saint-Georges, Beaune, Côte-d’Or, Bourgogne-Franche-Comté, 21700, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, L’An 01, Cazères, Muret, Haute-Garonne, Occitania, Metropolitan France, 31220, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Illkirch-Graffenstaden, Strasbourg, Bas-Rhin, Great East, 67400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Kerverziou, Bégard, Guingamp, Côtes-d’Armor, Brittany, Metropolitan France, 22140, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Traou Pont, Pluzunet, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, Metropolitan France, 22140, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Sartrouville, Saint-Germain-en-Laye, Yvelines, Ile-de-France, 78500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Blosserais, Melesse, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35520, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Bel-Air, Queblen, Quimperlé, Quimper, Finistère, Brittany, 29300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Moulin à Vent, Vénissieux, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Armentières, Lille, Nord, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 59280, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Zone Urbaine Lille, Wattrelos, Lille, Nord, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 59150, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Zone Urbaine Lille, Lys-lez-Lannoy, Lille, Nord, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 59390, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Chemin de l’Île, Nanterre, Arrondissement of Nanterre, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Kervent, Douarnenez, Quimper, Finistère, Brittany, 29100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Crozon, Châteaulin, Finistère, Brittany, 29160, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Kergolvez, Cavan, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, Metropolitan France, 22140, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Cyprien, Perpignan, Pyrénées-Orientales, Occitania, 66750, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Arcs, Draguignan, Var, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 83460, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Lotissement La Palombière, Saint-Priest, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69800, France
      Primary Road, Rue Ernest Renan, Grenelle, Ile-de-France, Ile-de-France, 75021, France
      Service Road, Rue Ernest Renan, Capuche, Secteur 4, Grenoble, Isère, Auvergne-Rhône-Alpes, 38100, France
      Service Road, Rue Ernest Renan, Équeurdreville-Hainneville, Cherbourg-en-Cotentin, Cherbourg, Manche, Normandy, 50120, France
      Footpath, Rue Ernest Renan, Équeurdreville-Hainneville, Cherbourg-en-Cotentin, Cherbourg, Manche, Normandy, 50120, France
      Service Road, Rue Ernest Renan, Givenchy-en-Gohelle, Arras, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62580, France
      Footpath, Rue Ernest Renan, 3 rue des embruns, Audierne, Quimper, Finistère, Brittany, 29770, France
      Service Road, Rue Ernest Renan, Issy-les-Moulineaux, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92130, France
      Service Road, Rue Ernest Renan, Saint-Éloy Les Mines, Saint-Éloy-les-Mines, Riom, Puy-de-Dôme, Auvergne-Rhône-Alpes, 63700, France
      Path, Rue Ernest Renan, Keriolet, Concarneau, Quimper, Finistère, Brittany, 29900, France
      Service Road, Rue Ernest Renan, Caluire-et-Cuire, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69300, France
      Footpath, Rue Ernest Renan, Entre les Horts, Ollioules, Toulon, Var, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 83190, France
      Residential Road, Rue Ernest Albert, Laxou, Nancy, Meurthe-et-Moselle, Great East, 54520, France
      Residential Road, Rue Mada Mohamed, Agha, Sidi M’Hamed, Daïra Sidi M’Hamed, Algiers, 16016, Algeria
      Secondary Road, Avenue Ernest Renan, St-Lambert, 15th Arrondissement, Paris, Ile-de-France, 75015, France
      Tertiary Road, Avenue Ernest Renan, Parc du Perreux, Ile-de-France, Ile-de-France, 94120, France
      Residential Road, Boulevard Ernest Renan, Les Aubes, Centre, Montpellier, Hérault, Occitania, 34000 ;34070 ;34080 ;34090, France
      Primary Road, Avenue Ernest Renan, Baudens, Les Gibjoncs, Bourges, Cher, Centre-Loire Valley, 18000, France
      Primary Road, Avenue Ernest Renan, Baudens, Port-Sec Nord, Bourges, Cher, Centre-Loire Valley, 18000, France
      Residential Road, Place Ernest Renan, Tomblaine, Nancy, Meurthe-et-Moselle, Great East, 54510, France
      Tertiary Road, Place Ernest Renan, Saint-Dizier, Haute-Marne, Great East, 52100, France
      Residential Road, Allée Ernest Renan, Saint-Dizier, Haute-Marne, Great East, 52100, France
      Residential Road, Ruelle Ernest Renan, Saint-Gilles, Nimes, Gard, Occitania, 30800, France
      Secondary Road, Avenue Ernest Renan, St-Lambert, 15th Arrondissement, Paris, Ile-de-France, 75015, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Petit Pont, Vaulx-en-Velin, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69120, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Villepey, Port Fréjus, Fréjus, Draguignan, Var, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 83600 ;83370, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Les Moulins, Bourg-de-Péage, Valence, Drôme, Auvergne-Rhône-Alpes, 26300, France
      Secondary Road, Boulevard Ernest Renan, Marsillargues, Montpellier, Hérault, Occitania, 34590, France
      Residential Road, Boulevard Ernest Renan, Marsillargues, Montpellier, Hérault, Occitania, 34590, France
      Residential Road, Allée Ernest Renan, Jonage, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69330, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Milhaud, Nimes, Gard, Occitania, 30540, France
      Unclassified Road, Avenue Ernest Renan, Livry-Gargan, Le Raincy, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93190, France
      Tertiary Road, Avenue Ernest Renan, Parc du Perreux, Ile-de-France, Ile-de-France, 94120, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Les Baumes, Chamalières, Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, Auvergne-Rhône-Alpes, 63400, France
      Unclassified Road, Avenue Ernest Renan, Lagny-sur-Marne, Torcy, Seine-et-Marne, Ile-de-France, 77400, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Thouars, Bressuire, Deux-Sèvres, New Aquitaine, 79100, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Villejuif, L’Haÿ-les-Roses, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94800, France
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Tremblay-en-France, Le Raincy, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93290, France
      Unclassified Road, Avenue Ernest Renan, Tremblay-en-France, Le Raincy, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93290, France
      Residential Road, Place Ernest Renan, Tarascon, Arles, Bouches-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 13150, France
      Residential Road, Cours Ernest Renan, Cavaillon, Apt, Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 84300, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Saint-Laurent-de-la-Salanque, Perpignan, Pyrénées-Orientales, Occitania, 66250, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Olivel, Retiers, Fougères-Vitré, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35240, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Quiberon, Lorient, Morbihan, Brittany, 56170, France
      Residential Road, Allée Ernest Renan, Castel Nevez, Plouzané, Brest, Finistère, Brittany, 29280, France
      Residential Road, Cité Ernest Renan, Mariano, Plonéour-Lanvern, Quimper, Finistère, Brittany, 29720, France
      Secondary Road, Boulevard Ernest Renan, Thouars, Bressuire, Deux-Sèvres, New Aquitaine, 79100, France
      Unclassified Road, Boulevard Ernest Renan, La Villeneuve Cadol, Rosporden, Quimper, Finistère, Brittany, 29140, France
      Unclassified Road, Boulevard Ernest Renan, Coat Aven, Rosporden, Quimper, Finistère, Brittany, 29140, France
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Les Maisonnettes du Verger, Les Clayes-sous-Bois, Versailles, Yvelines, Ile-de-France, 78340, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Le Moulin de Blochet, Saint-Erblon, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35230, France
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Saint-Gratien, Sarcelles, Val-d’Oise, Ile-de-France, 95210, France
      Primary Road, Avenue Ernest Renan, Baudens, Les Gibjoncs, Bourges, Cher, Centre-Loire Valley, 18000, France
      Residential Road, Résidence Ernest Renan, Saint-Martin-Boulogne, Boulogne-sur-Mer, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62280, France
      Secondary Road, Avenue Ernest Renan, Nod-Huel, Tachen An Hospital, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, 22300, France
      Residential Road, Place Ernest Renan, Chambéry, Villenave-d’Ornon, Bordeaux, Gironde, New Aquitaine, Metropolitan France, 33140, France
      Residential Road, Résidence Ernest Renan, Pen ar Hoat, Louannec, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, 22700, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Quiberon, Lorient, Morbihan, Brittany, 56170, France
      Residential Road, Boulevard Ernest Renan, Loraine, Firminy, Saint-Étienne, Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, 42700, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Coataudon, Guipavas, Brest, Finistère, Brittany, 29490, France
      Residential Road, Allée Ernest Renan, Castel Nevez, Plouzané, Brest, Finistère, Brittany, 29280, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Locminé, Pontivy, Morbihan, Brittany, 56500, France
      Residential Road, Place Ernest Renan, Tomblaine, Nancy, Meurthe-et-Moselle, Great East, 54510, France
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Villeparisis, Torcy, Seine-et-Marne, Ile-de-France, 77270, France
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Méan, Saint-Nazaire, Loire-Atlantique, Pays de la Loire, 44600, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Méan, Saint-Nazaire, Loire-Atlantique, Pays de la Loire, 44600, France
      Residential Road, Allée Ernest Renan, La Maltière, Vern-sur-Seiche, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35770, France
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Ernest Renanlaan, Schaerbeek, Schaarbeek, Brussels-Capital, 1030, Belgium
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Quartier Jean Zay, Antony, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92160, France
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Saint-Gratien, Sarcelles, Val-d’Oise, Ile-de-France, 95210, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Le Pontet, Avignon, Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 84130, France
      Residential Road, Allée Ernest Renan, La-Queue-en-B., Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94510, France
      Cycle Path, Avenue Ernest Renan, St-Lambert, 15th Arrondissement, Paris, Ile-de-France, 75015, France
      Service Road, Place Ernest Renan, Orléans, Loiret, Centre-Loire Valley, 45000 ;45100, France
      Footpath, Place Ernest Renan, Caudebec-lès-Elbeuf, Rouen, Seine-Maritime, Normandy, 76320, France
      Service Road, Place Ernest Renan, Tomblaine, Nancy, Meurthe-et-Moselle, Great East, 54510, France
      Service Road, Allée Ernest Renan, Noyal-sur-Seiche, Noyal-Châtillon-sur-Seiche, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35230, France
      Footpath, Allée Ernest Renan, Noyal-sur-Seiche, Noyal-Châtillon-sur-Seiche, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35230, France
      Path, Venelle Ernest Renan, Le Pontro, Manoir de Tréoudal, Saint-Martin-des-Champs, Morlaix, Finistère, Brittany, 29600, France
      Footpath, Esplanade Ernest Renan, La Garenne-Colombes, Arrondissement of Nanterre, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, Metropolitan France, 92250, France

      #Straßennamen #France

  • Soupçons au CHU de Besançon : « Oui, les chimiothérapies peuvent rapporter de l’argent » - L’Express
    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/soupcons-au-chu-de-besancon-oui-les-chimiotherapies-peuvent-rapporter-de-l-

    Le service dermatologie du CHU de Besançon fait l’objet d’accusations graves, notamment le non-respect de procédures obligatoires dans la prise en charge du cancer en vue de privilégier le recours aux chimiothérapie. Eclairage avec le Pr Jean-Yves Pierga, oncologue à l’institut Curie.

    Voir aussi un autre article qui recoupe les infos :

    http://www.francetvinfo.fr/sante/hopital/au-chu-de-besancon-on-a-cache-la-verite-aux-patients-un-ancien-chef-de-

    À Besançon, 46 patients du CHU, réunis en collectif, dénoncent la qualité de leur prise en charge au sein de l’établissement. Ils pointent notamment du doigt des faits de maltraitance ou de non-respect des procédures pour le traitement du cancer. Leurs témoignages sont appuyés mardi 21 mars par l’ancien chef du service de dermatologie du CHU de Besançon, le professeur Philippe Humbert. « On a caché la vérité aux patients », affirme-t-il à franceinfo.

    Je hais les médecins (et j’ai des tas de bonnes raisons) ...

    #cancer #maladie #droits_des_patients (sur lequel s’assoit éhontément l’institution médicale) #saloperie #maltraitance_médicale #lanceur-euse-s_d'alertes

  • Dans La Croix 3/02/17 : « Le génie paysan a trouvé son atelier »
    http://www.latelierpaysan.org/Dans-La-Croix-3-02-17-Le-genie-paysan-a-trouve-son-atelier

    Profitant de l’hiver, des agriculteurs se rassemblent pour fabriquer leurs machines agricoles et faire des économies. À la manœuvre, l’Atelier paysan, une coopérative d’« auto-construction » florissante. De la culture des cellules à la culture des carottes… Sébastien Desgeorges, 39 ans, a quitté il y a trois ans un laboratoire pharmaceutique suisse pour voir si l’herbe était plus verte ailleurs. Devenu maraîcher, l’ancien cadre s’est installé près de Besançon (Doubs), « sur des terres lourdes et humides (...)

    Actualités

    « http://www.la-croix.com/Journal/Le-genie-paysan-trouve-Atelier-2017-02-02-1100822083 »

  • Hiver 2017 froid en France, mon oeil
    Petit rappel

    L’hiver 1962-1963 fut remarquable par la persistance du froid. Il est considéré comme le plus rude du XXe siècle même si les records absolus de froid furent plus fréquents en février 1956 et janvier 1985.
    http://www.alertes-meteo.com/vague_de_froid/62-63/1962.htm

    L’hiver 1962-1963 a été remarquable par la persistance des grands froids pendant près de trois mois.
Les gelées généralises ont commence vers le 13 novembre 1962 et se sont poursuivies avec quelques interruptions (plus marquées dans l’Ouest et le Midi) jusqu’au 5 ou 6 mars 1963.
     
La température moyenne de novembre 1962 a déjà été déficitaire de 1° à 2,5° par rapport à la normale 1921-1950. A Strasbourg, les deuxième et troisième décades ont été déficitaires respectivement de 3° à 6° par rapport a la normale de novembre ; le minimum absolu de la température est descendu à -7° à -9° dans le Nord-est et l’Est.


    
La température moyenne des trois mois d’hiver (décembre 1962, Janvier et février 1963) a été déficitaire par rapport a la normale 1921-1950) de :
2° a 3° dans la moitie méridionale ;
4° a 5° dans la moitie septentrionale. Le déficit a été presque aussi accentue au bord de la mer qu’a l’intérieur. D’ailleurs, le bassin d’Arcachon a été pris par les glaces sur près de 2 Km et la banquise s’est étendue de Dunkerque aux plages beiges.

    Du 12 Janvier au 6 février a eu lieu la période la plus rigoureuse, au cours de laquelle on a enregistre le plus souvent le minimum absolu de température de l’hiver : -13° à -20° suivant les régions ; parfois il s’est abaisse au-dessous de toutes les valeurs connues : -26,9° à Amberieu et -26° à Vichy le 23 Janvier.

    En Janvier le déficit de la température moyenne (par rapport a la normale 1921-1950) a atteint 6° a 7° dans de nombreuses régions (le Midi excepte) : -7,7° à Lule, -6,6° à Caen, -6,5° à Belle-He, -6° à Poitiers, -5,9° à la pointe de Chassiron (île d’Oléron), -5,8° à Ouessant (-4,4° en février 1956).

    En février, le déficit a encore été de 5° a 6° dans le quart nord-est, une partie de la Bretagne et de la Normandie et le nord du Massif Central.
    Le nombre total de jours de gelée sous abri est très élevé : 84 a Lyon Bron, 95 a Besançon, 86 au Bourget ; mais ce sont les nombres de jours de forte gelée (Tn < -5°), de grand froid (Tn < -10° 0) ou de jours sans dégel (Tx < -0°) qui dépassent souvent ceux des grands hivers précédents :

    A Besançon, on compte 27 jours de grand froid et 40 jours sans dégel, valeurs records depuis 1885 ; le nombre de jours de forte gelée (51) a seulement été dépasse en 1890-1891 (57).
    . . . . . . . . . . .

    Congères en Angleterre (janvier 1963) 70 jours de neige au sol

  • Des agences BNP Paribas ciblées par des actions contre l’évasion fiscale partout en France
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/12807-des-agences-bnp-paribas-ciblees-par-des-actions-contre-l-evasion-fi

    Les français(es) sont de plus en plus conscient de cette injustice qui nous est faites avec l’évasion fiscale (notament des multinationales), et ils se battent ! Aussi j’ai pensé qu’il était bien de vous le relayer.

    Update 11.12.2016 : Frais de tenue de compte : « Vous avez le pouvoir de les refuser » (Brujatifr.fr)

    VIDÉO - Le collectif « Faucheurs de chaises » mène depuis vendredi des actions contre la banque pour

    dénoncer l’évasion fiscale. Des dizaines d’agences ont dû fermer samedi.

    Week-end agité dans les agences BNP Paribas partout en France. De Paris à Marseille, en passant par Montpellier, Limoges, Perpignan, Toulon, Toulouse, Lille, Besançon, Angers, Annecy, Dijon, Nantes, Lyon, Montreuil, Agen, Pau, Grenoble, Caen, Tours, Saint-Jean-de-Luz, Rouen et même l’île de La (...)

    #En_vedette #Liberté,_Égalité,_Fraternité... #Actualités_France

  • Guerre à l’armée !-Non Fides
    http://www.non-fides.fr/?Guerre-a-l-armee

    @Ad Nauseam - Ce mardi 22 novembre, l’armée s’invite à la fac de lettres sous couvert de « recherche ». Christophe Lafaye, qui est à la fois réserviste au sein du 19ème Régiment (dont la base est à Besançon) et « chercheur » à Sciences po Aix, sera présent à l’université de lettres dans le cadre d’une conférence (...)

    #Non_Fides / #Mediarezo