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  • Canada : Prisonniers de la terre promise Catherine Lefebvre - 8 Septembre 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/vivre/voyage/536126/prisonniers-de-la-terre-promise

    Pendant la Première Guerre mondiale, le gouvernement canadien a voté une loi permettant d’enfermer les immigrants, de peur qu’ils soient des espions des pays ennemis. Le centre d’interprétation Camp Spirit Lake http://www.campspiritlake.ca/main.aspx?PageName=Visite%20Virtuelle en Abitibi raconte ce chapitre honteux de l’histoire du Canada.


    De nombreuses familles ukrainiennes arrivent au Canada à la fin du XIXe siècle. En 1896, Clifford Sifton, alors ministre de l’Intérieur, recommande à Wilfrid Laurier d’accueillir des immigrants agriculteurs pour coloniser les régions rurales canadiennes. L’Ukraine, grenier à blé du continent européen, figure en tête des pays à courtiser. Et pour cause ! « Le gouvernement canadien leur offrait 160 acres de terres gratuites en plus d’un montant d’argent pour démarrer, explique l’historien Roger Blanchette. À la même époque, beaucoup de Canadiens français du Québec migraient aussi vers l’Ouest. Mais eux, ils devaient acheter leurs terres ! »

    Moins de vingt ans plus tard, la Première Guerre mondiale éclate. Deux semaines après le début des combats, le 18 août 1914, le gouvernement canadien adopte la Loi sur les mesures de guerre, qui permet entre autres l’enregistrement de tous les « sujets d’un pays ennemi », en l’occurrence ceux provenant des Empires austro-hongrois et ottoman ainsi que de l’Allemagne. Lesdits sujets représentent 80 000 immigrants. Dans la mêlée, 8579 d’entre eux, dont plus de 5000 Ukrainiens, prennent le chemin des camps d’internement. Des Autrichiens, des Allemands, des Polonais, des Turcs et des Bulgares font aussi partie du lot. Au total, 24 camps sont installés au Canada. Un des plus reculés de tous se trouve à Spirit Lake, le deuxième camp en importance au pays, à quelques kilomètres d’Amos, en Abitibi.


     Photo : Musée McCord Vue sur les barraques du camp de détention à Spirit Lake, aux environs de 1916. Le camp fermera ses portes le 28 janvier 1917. Un total de 1312 personnes y ont été détenues.

    Les 109 premiers détenus arrivent le 13 janvier 1915, la veille du jour de l’An orthodoxe. « La particularité du camp de Spirit Lake est que les détenus pouvaient venir avec leur famille, même si elles habitaient plus loin, à Lilienville », raconte Jim Slobodian. Né à Rouyn-Noranda en 1947 d’un père ukrainien et d’une mère montréalaise, il est aujourd’hui président du centre d’interprétation Camp Spirit Lake, ouvert depuis 2011. « Le seul autre camp à accepter ça était situé à Vernon en Colombie-Britannique », ajoute-t-il.

    Sur place, 200 soldats canadiens qui les surveillent, en plus de 50 ouvriers payés de la ville d’Amos pour gérer les travaux forcés des détenus, principalement le défrichage des terres. « Le Canada a bafoué plusieurs conventions internationales, dont celles de La Haye, qui doit assurer le bien-être des détenus, raconte François Labbé, historien et directeur général à la Corporation de la Maison Dumulon à Rouyn-Noranda. C’est une époque extrêmement frauduleuse. »

    Bien que les conditions de vie soient loin d’être parfaites, peu de détenus tentent de s’échapper du camp. Isolée du reste du monde, étant donné les 480 km de forêt dense et la horde de moustiques féroces, la poignée d’évadés finit même par revenir au camp tellement les temps sont durs dans ce coin reculé, au bout du chemin de fer.

    Construire le pays
    En 1916, au milieu de la guerre, pas moins de 400 000 soldats canadiens sont en poste pour combattre l’« ennemi ». Or, le manque de main-d’œuvre se fait de plus en plus sentir au pays, étant donné l’essor des industries ferroviaire, minière et de l’acier. Le gouvernement canadien a l’éclair de génie de libérer des détenus dans le but de pallier le sérieux manque en « capital humain ». Ainsi, un premier groupe de 1000 détenus est libéré des camps québécois, à condition d’obéir aux lois canadiennes. « Les compagnies qui engagent d’ex-détenus doivent les payer au salaire courant et leur offrir des emplois permanents », précise Jim Slobodian. Au-delà de l’Abitibi, plusieurs autres grands travaux ont été effectués par les détenus des camps d’internement. « Ce sont eux qui ont mis en place les canaux des Grands Lacs et ont construit plusieurs chemins de fer », ajoute François Labbé.


     Photo : Bibliothèque et Archives Canada Au plus fort de la guerre, des familles entières ont été détenues.

    Enfin, le camp Spirit Lake ferme ses portes le 28 janvier 1917, sans qu’aucune compensation soit offerte aux détenus. Au fil de ses activités, un total de 1312 détenus est demeuré à Spirit Lake, et 19 d’entre eux sont décédés pendant leur internement au camp. « Après la fermeture du camp, plusieurs d’entre eux sont partis travailler dans l’Ouest canadien ou dans les mines de charbon à Black Lake, près d’Halifax, ajoute Jim Slobodian. Aucun des Ukrainiens détenus n’est resté en Abitibi à cette époque-là, une époque où seul Amos est le chef-lieu de toute la région. »

    Un chapitre oublié
    Puis, Spirit Lake prend le nom de La Ferme en 1918, alors que la municipalité devient une ferme expérimentale, l’idée de départ du gouvernement. Puis, comme par magie, ce sombre chapitre de l’histoire canadienne est rapidement relégué aux oubliettes.

    Étonnamment, les Ukrainiens reviennent en Abitibi pour travailler dans les mines dans les années 1920. À l’époque, l’Église catholique décourage fortement ses disciples de travailler dans les mines, sous prétexte que c’est l’image du purgatoire et que cela va à l’encontre de la mission agricole de l’Église. Il revient donc aux immigrants de descendre dans les cages.

    Et ce n’est qu’au moment d’ériger la croix haute de 24 mètres (80 pieds) sur l’église Saint-Viateur de Trécesson (le canton regroupant La Ferme et Villemontel), en 1941, que les travailleurs constatent de vieux bâtiments en ruine, quelque chose qui ressemble à un cimetière et un petit chemin qui menait aux familles des détenus.

    Il aura fallu 70 ans entre la découverte par hasard de l’ancien site du camp d’internement et l’ouverture du centre d’interprétation Camp Spirit Lake. Et pourtant, encore trop d’entre nous ignorent ce troublant passage de l’histoire canadienne.

    #Canada #Abitib #déportation #guerre #Ukraine #migrations #Histoire #conflit #guerres #première_guerre_mondiale #camps

  • De l’esclavage à Black Lives Matter
    http://www.laviedesidees.fr/De-l-esclavage-a-Black-Lives-Matter.html

    Inauguré par le président Obama il y a un an, le #musée d’histoire et de culture africaine-américaines satisfait une revendication mémorielle de la communauté noire : que son histoire soit racontée à l’ensemble de la nation dans un musée situé en plein centre de la capitale fédérale. La manière dont cette histoire est racontée pose cependant question.

    Essais & débats

    / musée, #politique_de_mémoire, #Afroaméricain

    #Essais_&_débats

  • In Britain, the Slavery Next Door: In Conversation with Amy Romer
    https://prisonphotography.org/2017/02/15/in-britain-the-slavery-next-door-in-conversation-with-amy-romer

    “THE DARK FIGURE

    The abuse might be going on in your town. Victims may be under coercion in your neighbourhood. Slaves and masters may be on your street. If that sounds far-fetched take a look at Amy Romer‘s project The Dark Figure* and you’ll learn that modern day slavery is diffuse throughout Britain. In recent years, cases of contemporary slavery, forced work and forced prostitution have been detected and prosecuted in villages, towns and cities in every region of the UK.

    While modern day slavery is more prevalent in developing nations, it persists in (what we in the West prefer to call) advanced democratic nations. In December 2015, the UK Home Office estimated that there were 13,000 victims of slavery in Britain. The government referred to the 13,000 as “the dark figure” from which Romer’s documentary project derives its name.

    Romer has travelled the UK photographing the streets that her research has uncovered as sites of slavery. I encourage you to learn more about the cases the project covers here:The Dark Figure*.

    Romer wants “people to be reminded of somewhere they have lived or visited; somewhere they feel safe.” Do these places look familiar? For me these places look very familiar. I spent my formative years drinking at a pub at the bottom of Cunliffe Street, Chorley (pictured above). In recent weeks, I’ve travelled through Burnley, Batley and Blackburn. During the project, Romer discovered that two traffickers facing prosecution in Plymouth lived one street over from her.

    The Dark Figure* is not an easy project to face. It is insistent on revealing the nastiness in our midst. It holds considerable visual dissonance for British audiences particularly. The act of documenting is, for Romer, a form of witness. I wonder to what degree this work propels us to learn more about the hidden issue? I wonder if any victims of contemporary slavery would ever see it? There’s a lot to unpack here, so I was happy Romer was willing to answer a few of my questions. Scroll on for our Q&A.”

    https://soundcloud.com/multi-media-week/mmw-67

    The Dark Figure : Mapping modern slavery in Britain.
    A photographic account by Amy Romer.

    http://www.thedarkfigure.co.uk

    “Slavery is not an issue confined to history, or an issue that exists only in certain countries. It is a global problem that is still happening today, and the UK is no exception.
    In 2015, there were 3266 recorded victims of modern slavery in the UK. However, this number only counts for those that were encountered, who then testified. This, coupled with slavery’s hidden nature means that actual numbers are undoubtedly far higher.
    * Scientific Adviser for the Home Office Prof. Bernard Silverman, has estimated that there are 13,000 slaves in the UK today. This estimation is referred to as “the dark figure”.
    Modern slavery and human trafficking transcends age, gender and ethnicities, and spans across industries such as agriculture, health care and the sex trade, to name a few. Although it may be difficult to determine what problems exist where, it is certain that modern slavery exists everywhere.
    This is the dedicated website for an ongoing project that maps the immediate surrounding neighbourhoods, where victims have been held as modern slaves.”

  • Une bande de moutons défoncés au cannabis sème la terreur dans un petit village
    http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/23326-dingueca-animaux-bande-moutons-defonces-cannabis-terreur.

    Les habitants de Rhydypandy, au Pays-de-Galles, n’en peuvent plus. Un troupeau de moutons ayant vraisemblablement consommé des stupéfiants a semé la panique en début de semaine dans le petit village habituellement si tranquille, s’introduisant dans des maisons et se jetant sous les roues des voitures.

  • 3 questions à Blacknut, le « Netflix du jeu vidéo »
    http://www.lesnumeriques.com/jeux-video/3-questions-a-blacknut-netflix-jeu-video-a2897.html

    Au niveau du modèle économique, c’est comme Netflix, Deezer ou Spotify, c’est basé sur un abonnement. Là-dessus on n’a pas besoin de réinventer la poudre, car c’est un modèle qui marche.

    On a des accords qui sont en train de se signer avec des éditeurs. Avec eux, ça se passe plutôt bien, car c’est un nouveau canal de distribution, potentiellement important. Tout le monde croit au Cloud Gaming. Dans le dématérialisé, après l’audio et la vidéo, c’est la dernière étape. Là, on a environ 200 jeux et l’idée c’est de monter à plus de 1000 jeux dans les prochains mois.

    On a signé également avec des indépendants. Il y a tout un tas de jeux de qualité, mais qui ne sont pas connus et auxquels on va donner de la visibilité. Ce sont des jeux qui amènent quelque chose de différent. Ça va être le fond de notre (...)

  • Comme Mandela, Ghannouchi risque tout pour la réconciliation et la démocratie | Middle East Eye
    http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/comme-mandela-ghannouchi-risque-tout-pour-la-r-conciliation-et-la-d-m

    « Certains prédicateurs religieux sont membres de notre parti, a déclaré Ghannouchi. Une fois élus au Parlement, ils devront désormais choisir entre être au Parlement et cesser leur activité d’imam, ou rester imams et ne pas aller au Parlement. » Il a précisé que cet édit s’appliquerait aussi bien à lui-même – il est un prédicateur réputé – qu’à tout autre militant du parti.

    Nous lui avons demandé s’il s’agissait d’une « clause IV », c’est-à-dire une décision aussi importante que celle que Tony Blair a prise en 1994 à Blackpool en faisant pression en faveur de la suppression de la clause qui liait le Parti travailliste à la propriété de l’État sur les moyens de production et en lançant le New Labour.

    Ghannouchi a acquiescé : « Oui, nous souhaitons promouvoir un nouvel Ennahdha, renouveler notre mouvement et le placer dans la sphère politique, en dehors de toute implication avec la religion. Avant la révolution, nous nous cachions dans des mosquées, des syndicats, des organismes de bienfaisance, parce que l’activité politique réelle était interdite. Mais aujourd’hui, nous pouvons agir ouvertement en tant qu’acteurs politiques. Pourquoi devrions-nous faire de la politique dans les mosquées ? Nous devons faire de la politique ouvertement au sein du parti. »

  • WHITE CITY, BLACK CITY: Architecture and War in Tel Aviv and Jaffa

    http://whitecityblackcity.blogspot.kr

    “The history of Tel Aviv, presented for a moment as an architectural history, can be seen as a part of a wider process in which the physical shaping of Tel Aviv and its political and cultural construction are intertwined, and plays a decisive role in the construction of the case, the alibi, and the apologetics of the Jewish settlement across the country.”
    —White City, Black City

    In 2004, the city of Tel Aviv was declared by UNESCO a World Heritage Site, an exemplar of modernism in architecture and town planning. Today, the Hebrew city of Tel Aviv gleams white against the desert sky, its Bauhaus-inspired architecture betraying few traces of what came before it: the Arab city of Jaffa.

    In White City, Black City, the Israeli architect and author Sharon Rotbard offers two intertwining narratives, that of colonized and colonizer. It is also a story of a decades-long campaign of architectural and cultural historical revision that cast Tel Aviv as a modernist “white city” emerging fully formed from the dunes while ignoring its real foundation—the obliteration of Jaffa.
    Rotbard shows that Tel Aviv was not, as a famous poem has it, built “from sea foam and clouds” but born in Jaffa and shaped according to its relation to Jaffa.
    His account is not only about architecture but also about war, destruction, Zionist agendas, erasure, and the erasure of the erasure.

    http://electronicintifada.net/content/forced-geography-tel-aviv/14483

  • Fred Turner : « Pour lutter contre le nazisme, ils ont voulu produire un homme total, rationnel » - Libération
    http://www.liberation.fr/culture/2015/02/27/pour-lutter-contre-le-nazisme-ils-ont-voulu-produire-un-homme-total-ratio

    Cependant, l’Etat et de nombreux intellectuels voulaient entrer en guerre contre le fascisme, avec le soutien des citoyens. Comment faire sans recourir aux médias de masse ?

    Les intellectuels influents de l’époque, réunis dans le Comitee for National Morale (1941-1942) qui rassemblait soixante anthropologues, sociologues, psychologues, comme Margaret Mead et Gregory Bateson, théorisent alors un nouveau genre de média, un multimédia capable d’entourer les individus et de leur permettre d’exercer les compétences relevant de la démocratie : la pratique du choix, le fait de voir des choses et des gens différents de vous, mais avec lesquels vous pouvez être en empathie, la tolérance pour les expériences étranges, et la capacité d’intégrer ces diverses perspectives au sein d’une personnalité individuelle forte. Ce que le Comitee a appelé « une personnalité démocratique », c’est-à-dire ouverte à la différence raciale ou sexuelle, à l’opposé de la personnalité fasciste. Aux Etats-Unis, l’individu est au cœur de la politique. Il fallait donc trouver une façon d’être ensemble et en même temps de rester un individu. Mais ces intellectuels ne savaient pas comment s’y prendre, ils ont fait appel aux artistes du Bauhaus.

    Cette façon d’organiser les images et les sons irrigue également l’avant-garde, notamment John Cage ?

    Cage connaît les artistes du Bauhaus, Moholy Nagy et Bayer, il a enseigné un an au New Bauhaus à Chicago. Il devient le principal diffuseur de leurs idées lorsqu’il part, fin des années 40 début des années 50, enseigner au Black Moutain College, grand centre des avant-gardes dont l’objectif principal est précisément de produire ce citoyen démocratique. Selon Cage, son travail sur le son était l’équivalent de ce que faisait le Bauhaus dans les arts visuels. Mais ses environnements sonores n’avaient pas pour but d’immerger le public. A l’époque, l’immersion est le fait de Disney avec ses cinémas panoramiques dits Circarama : en 1955, ils plongent le spectateur à l’intérieur du film, au point de ne plus lui laisser la possibilité de penser par lui-même mais seulement de réagir à l’unisson avec les autres spectateurs. Pour les démocrates, c’est le cauchemar absolu, une esthétique fasciste. Cage pensait qu’il était dangereux de vibrer ensemble. Ce que voulaient le Bauhaus et Cage, c’est que les individus réfléchissent, même s’ils étaient confrontés à des images ou des sons qui les encerclent.

    En 1952, Cage va orchestrer le premier happening à Black Moutain College. Personne ne se souvient précisément de ce qui s’est passé si ce n’est qu’il y a eu plusieurs actions concomitantes : quelqu’un a grimpé à une échelle, joué du piano, lu un poème, Merce Cunningham a un peu dansé, puis, à la fin, ils ont posé des tasses de thé sur des chaises. Et pourtant, pour ceux qui y ont assisté, c’était une révélation

    .

  • Ludd contre Marx
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=693

    Voici notre première livraison d’une enquête consacrée à la technocratie, classe dirigeante globale à l’ère technologique du capitalisme planétaire unifié. Les débuts de cette enquête remontent à décembre 2010. Nous avions publié en brochures avec Black Star (s)éditions, Une Armée de justiciers, le merveilleux chapitre consacré à la révolte des Luddites par l’historien E.P. Thomson, dans sa Formation de la classe ouvrière anglaise (ici). « Oui, nous dirent nos amis de Black Star, mais il faudrait quelque chose en plus, une petite préface, un mot de présentation… » Voici ce mot cinq ans plus tard, il a proliféré, muté en chapitres, en livres, sans arriver à sa fin. Si vous le trouvez long, plaignez-vous à Black Star, c’est de leur faute. C’est que le sujet était aussi passionnant que méconnu. L’équivalent de la (...)

    #Documents
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Ludd_contre_Marx-2.pdf

    • Début d’un livre, 48 pages.

      La plupart des gens réduisent la technocratie à la bureaucratie, aux énarques, à ces fonctionnaires de Bruxelles qui réglementent la fabrication de nos fromages : ce n’est qu’une infime part. La technocratie se définit comme une classe consciente d’elle-même ; la classe de l’expertise et de l’efficacité, de la rationalité maximale. La classe centrale des sociétés technologiques avancées, en quantité et en qualité. Elle forme avec la bourgeoisie capitaliste (y compris les financiers), un alliage indissoluble dirigé contre les autres classes (paysans, ouvriers, boutiquiers, employés), qu’elle remplace d’ailleurs par des machines. A l’ère technologique, tout pouvoir doit se faire technocratique ou périr. L’Etat, l’armée, l’entreprise sont technocratiques. Le capital, public ou privé, est technocratique. La Silicon Valley, talonnée par la Chine, présente le type le plus avancé de ce capitalisme technologique et technocratique, qui extermine les espèces, les peuples, les classes, les individus réfractaires à son vampirisme.

      #technocratie #Histoire #luddites #EP_Thomson #Ludd #Marx #enclosures #communisme #critique_techno

    • Auteur certifié non #bobo :

      Marius Blouin n’est pas diplômé de Normale Sup, ni de l’EHESS. Il ne travaille ni aux Inrocks, ni à France Culture. Il ne fait partie d’aucun collectif. Il n’habite pas Montreuil ni les Cévennes, et d’ailleurs Marius Blouin n’est pas son nom, mais celui de son grand-père exclu du Parti pour avoir commis une bonne action.

      #cax

  • Cartes postales «Etudes de genre»
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=679

    6 études graphiques dues à Black Star (s)éditions, accompagnées du livret Ceci n’est pas une femme - A propos des tordus « queer » de Pièces et main d’oeuvre.

    Un jeu de 6 cartes postales : 5 € + 1 € (frais de port) : 6 € Un jeu de cartes postales + le livret (32 p.) + frais de port : 8 €

    #Librairie_-_Commandes

  • Ceci n’est pas une femme (à propos des tordus « queer »)
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=539

    Comme nous le savons tous, il n’existe pas de « prétendue théorie du genre », mais seulement des « études de genre ». C’est du moins ce que nous répètent les spécialistes universitaires, les responsables politiques et les journalistes des groupes Le Monde (Télérama, l’Obs, Courrier international, etc.), Radio France (France Inter, France Culture, France Info), parmi d’autres medias. Nous aussi, nous sommes studieux et nous nous sommes livrés à 6 (+ 1) études de genre. Six études graphiques dues à Black Star s()éditions et un livret de Pièces et main d’œuvre. Soit un texte illustré ou des images légendées comme on voudra. Ce livret traite donc de « la prétendue théorie du genre » et de la bien réelle théorie queer (dont nul ne conteste l’existence pour le moment) ; du sexe des anges ; de ce qui fait un (...)

    #Documents
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Ceci_n_est_pas_une_femme.pdf

  • Lexicologie de la blackness

    « Black, Negroes, spades, niggers, colored, Afro-Americans » : à l’instar de tous les mots qui impliquent l’appellation, la définition d’un groupe sujet à des relations de domination anciennes et fortement enracinées, ceux utilisés pour désigner les Noirs, ceux utilisés par les Noirs eux-mêmes pour se désigner sont tributaires de tensions et de phénomènes de réappropriation. Jusque dans les années 1960, le terme Negro est le plus fréquent et considéré comme le moins péjoratif, à l’inverse de Nigger. Le terme sera ainsi utilisé tant par l’administration blanche que par les Noirs et leurs mouvements (Marcus Garvey baptisera ainsi son organisation l’ Universal Negro Improvement Association ). Au cours des années 1960, sous l’influence du mouvement pour les droits civiques, le terme est de moins en moins utilisé et, surtout, utilisé dans un sens différent, en étant souvent opposé à Black dans le langage du mouvement noir. Black, le terme le plus ancien, utilisé très tôt par les colons et les esclavagistes pour parler des Africains, sera peu utilisé par les Afro-Américains eux-mêmes jusqu’aux années 1950-1960. Dans les discours de Martin Luther King, par exemple, Negro(e) demeure largement employé mais son usage renvoie désormais davantage aux situations d’oppression, par opposition à Black chargé de connotations plus positives : le Black man est celui qui a reconquis sa dignité et lutte pour sa liberté. Une opposition que l’on retrouve également chez Malcolm X chez qui le Negro est le « Nègre » soumis, l’« oncle Tom », par opposition là encore au Black. Dans son discours « Message to the grassroots », il opère ainsi une distinction entre « black revolution », un processus d’affirmation autonome qui assume le conflit, et « negro revolution » (« la seule révolution fondée sur l’amour de votre ennemi est la révolution nègre »). Cette opposition est plus explicite encore chez Stokely Carmichael, dans un discours de 1966, précisément sur le Black Power : « Si nous avions dit “negro power” personne n’aurait eu peur. Tout le monde nous aurait soutenus. Si nous disions pouvoir aux gens de couleur (“colored people”) tout le monde y serait favorable, mais c’est bien le mot “black” qui dérange les gens de ce pays, et ça c’est leur problème, pas le mien. » Quant au terme Nigger, il est celui qui a marqué le plus l’infériorisation des Noirs. Outre ses usages racistes blancs plus anciens, il sera employé par les Afro-Américains dans les années 1970 pour établir des distinctions au sein de la communauté noire : le Nigger est le Noir intégré, individualiste. Les Black Panthers utilisaient le terme dans le même sens et parfois aussi pour parler du nationalisme culturel, comme une pose, une caricature de Noir. Plus tard, à partir des années 1990, c’est le hip-hop qui se réappropriera le terme en introduisant sa variante le Nigga. Et ce, pour signifier que les Noirs demeurent des Niggers, des Nègres. Le rappeur Tupac Shakur introduira une nuance entre Nigger et Nigga :« Nigger : un Noir avec une chaîne d’esclave autour du cou / Nigga : un Noir avec une chaîne en or autour du cou ». Nous avons choisi dans cet ouvrage de traduire Negro par « Nègre » lorsqu’il s’agissait de citations antérieures aux années 1960, et par « Noir » ensuite, sauf lorsque le terme est utilisé en opposition à Black, et non comme son simple synonyme. Le terme Nigger a, quant à lui, été traduit par « Nègre » ou « Négro » selon le contexte. Ainsi, s’il s’agit d’un écrit ou d’un discours datant des années 1930, il nous est apparu plus judicieux de traduire « Nigger » par « Négro », pour restituer sa valeur d’insulte, d’infériorisation raciale, puisque « Nègre » était alors le terme le plus courant parmi les Noirs.

  • USA : 12 PERSONNES ONT ETE ARRETEES LORSQUE DES DINE [NAVAJOS] ET DES GENS DES APPALACHES SE SONT JOINTS A DES RESIDENTS DE ST. LOUIS, MISSOURI, POUR AFFRONTER LA COMPAGNIE CHARBONNIERE PEABODY
    http://www.chrisp.lautre.net/wpblog/?p=1468

    25 janvier 2013 | Communiqué de Presse de : RAMPS Media :
    ST. LOUIS, Missouri – Une centaine de manifestants se sont rassemblés aujourd’hui au centre de St. Louis, devant le siège de la compagnie minière Peabody Coal. Des habitants de St. Louis ont été rejoints par des Navajos de Black Mesa, Arizona, des gens des Appalaches de Virginie Occidentale, région dévastée par le charbon, et des sympathisants de tous les coins des Etats-Unis, pour demander la fin de l’exploitation minière à ciel ouvert la reconnaissance des responsabilités vis-à-vis du sol et des habitants. Des résidents de Black Mesa, Don Yellowman et Fern Benally demandent à parler au PDG de Peabody, Greg H. Boyce et ont une lettre détaillée exprimant leurs inquiétudes. (Voir le texte de la lettre)

    /.../
    #charbon #répression #manifestation #natives

  • Passenger caught on camera hurling homophobic abuse at two gay men (but he only receives a caution) | Mail Online
    http://www.dailymail.co.uk/news/article-2229705/Passenger-caught-camera-hurling-homophobic-abuse-gay-men-receives-cauti

    Train passenger caught on camera hurling homophobic abuse at two gay men (but he only received a caution)

    By Leon Watson

    PUBLISHED: 11:05 GMT, 8 November 2012 | UPDATED: 11:15 GMT, 8 November 2012

    Comments (7)
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    A gay man who was the victim of a homophobic abuse has criticised the action taken against the thug responsible.

    Alex Platt was travelling on a train from Blackpool to Manchester with friend Tyrone Ruscoe, who’s also gay, when a passenger hurled insults at them.

    Mr Ruscoe filmed the abuse on his mobile phone and footage posted on YouTube has been viewed more than 35,000 times.

    Scroll down for video
    Vile: Tyrone Ruscoe was travelling on a train back home to Manchester from Blackpool with friend Alex Platt, who is also gay, when this stranger began hurling insults at them
    Vile: Tyrone Ruscoe was travelling on a train back home to Manchester from Blackpool with friend Alex Platt, who is also gay, when this stranger began hurling insults at them

    Vile: Tyrone Ruscoe was travelling on a train back home to Manchester from Blackpool with friend Alex Platt, who is also gay, when this stranger began hurling insults at them

    The footage shows a bald-headed man shouting and swearing at Tyrone and Alex and using a series of offensive words.

    At one point, a guard tries to intervene and the man tells him: ’Either you sort it out, or I whack them.’

    More...

    Woman arrested after video surfaces of black woman making racist comments about white people on a London bus
    Tube racist whose champagne-fuelled tirade was viewed by thousands on YouTube is sentenced to five months in prison

    The abuse began while the pair were waiting on a platform at Blackpool North Station after a night out.

    A 56-year-old man was later arrested and given a police caution for a public order offence. Mr Platt, 26, from Manchester, said he’d been appalled by the abuse.
    Victims: Alex Platt (left) and Tyrone Ruscoe have called for the man to be named after he was handed a caution by police

    Victims: Alex Platt (left) and Tyrone Ruscoe have called for the man to be named after he was handed a caution by police

    He said he was glad the man had been arrested but he wanted the man to be ’named and shamed’.

    ’The man was arrested at Piccadilly Station [in Manchester] and issued with a police caution. To be honest we were both a bit upset about it.

    ’There was a case in London with Jacqueline Woodhouse who got 21 weeks for a racist attack, which in our eyes is just as bad as what we received.
    The man launched a volley of abuse after passing the two men on the train. He was later arrested

    The man launched a volley of abuse after passing the two men on the train. He was later arrested

    ’We’ve been told the avenues are now closed and we can’t do anything about it.’

    Mr Platt, who works at arts centre, added: ’It’s just upsetting in this day and age - it’s 2012 now.

    ’I’ve lived in Manchester all my life and have never suffered homophobia.

    Mr Ruscoe said that he ’felt proud’ the pair had stood up to the thug.

    Mr Platt added that since the video had been posted on YouTube he’d received hundreds of messages of support from people who believed he’d been the victim of a hate crime.

    One user wrote: ’I don’t want to ’like’ the video as he’s behaved so repulsively but I DO like you and your other fellow passengers for standing up to him so calmly, cogently and confidently! Respect to you.’

    A British Transport Police spokesman confirmed a 56-year-old man had been cautioned.

    Jacqueline Woodhouse, 42, of Romford in Essex, was jailed for 21 weeks for her foul-mouthed tirade on the Tube in London earlier this year.

    She snarled at shocked commuters seated beside her: ‘I used to live in England and now I live in the United Nations.’

    Woodhouse’s champagne-fuelled rant between St Paul’s and Mile End stations on January 23 was recorded by a passenger, who posted the seven-minute clip on YouTube where it caused a sensation.