city:boston

  • Siberian Gas by Way of London Rescues Chilly Boston - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-01-08/boston-imports-gas-from-u-k-site-that-got-first-siberian-cargo

    Not many people had expected the U.S. to turn to Europe for natural gas this winter.

    Yet the polar chill that gripped the U.S. East Coast this month, and sent spot prices to records, has led to a tanker loading a cargo of liquefied natural gas in the U.K. for Boston, some of which was likely produced by a project in Siberia targeted by U.S. financial curbs.

    The Gaselys tanker is due to arrive in Boston on Jan. 22 after loading fuel from storage tanks at the U.K.’s Isle of Grain, according to ship-tracking data compiled by Bloomberg. The vessel docked at Grain shortly after the terminal near London received the first cargo from the $27 billion Yamal LNG plant in Russia’s icy north. 

    Gas from anywhere is profitable into that northeastern U.S. gas market as prices are the highest in the world,” said Trevor Sikorski, head of natural gas, coal and carbon at Energy Aspects Ltd. in London.

    Incroyable, mais vrai !

    On notera que le Gaselys est un méthanier appartenant à Gazocéan (filiale d’Engie (80%) et NYK Line), sous pavillon français, construit aux Chantiers de l’Atlantique…

    • Après la Tamise, c’est la Loire qui blanchira le gaz sibérien vers les É.-U.

      Saint-Nazaire. Sur le port, bientôt un « hub » pour le gaz russe
      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/saint-nazaire-44600/saint-nazaire-sur-le-port-bientot-un-hub-pour-le-gaz-russe-5463131 (article du 29/12/17 dans l’édition de Saint-Nazaire, repris le 10/01/18 dans celle de Vannes)

      Des méthaniers brise-glace de Sibérie vont venir décharger régulièrement. Le gaz repartira aussitôt approvisionner partout sur la planète. Un enjeu majeur pour le terminal portuaire de Saint-Nazaire.

      « 24 heures chrono. Digne d’un arrêt au stand en course automobile », image Bruno Michel, nouveau directeur du terminal méthanier de Saint-Nazaire. Le bolide, c’est un méthanier brise-glace. Un bateau venu de Sibérie avec du gaz russe et contenant de quoi approvisionner une ville comme Nantes ! En une journée, il faut transborder 150 000 mètres cubes de gaz liquide dans un autre navire, qui l’expédiera à un client... quelque part dans le monde. « Les transactions sont décidées peu de temps avant, au plus offrant, résume Bruno Michel. Nous, on est une plateforme logistique. Pas de transformation, juste un transbordement express. Une nouvelle activité. »

      Première escale attendue en mars.

    • Un p’tit rond dans l’eau et un peu de retard, mais c’est à cause de la météo.

      Tanker With Russian Gas Still Set for Boston After Weather Delay - Bloomberg
      https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-01-19/tanker-with-russian-gas-still-set-for-boston-after-weather-delay

      The liquefied natural gas tanker headed to the U.S. with a controversial cargo is due to resume its journey after making a U-turn in the middle of the Atlantic Ocean last night.

      The vessel named Gaselys was set to land at a terminal outside Boston on Saturday and changed its course to delay the date of its arrival, according Engie SA, the French utility that owns the cargo. 

      The ship turned east last night and listed its destination as Algeciras near Gibraltar, and that entry still remains on a ship-tracking database compiled by Bloomberg.

      The final destination of the cargo did not change,” Damien de Gaulejac, a spokesman for Engie, said by email. “It is still Everett, but the date of delivery has been adjusted, in particular for weather reasons.” 

      The vessel is carrying a cargo from storage tanks at a terminal near London, which earlier received the first fuel from the $27 billion Yamal LNG plant in Russia’s icy north. It’s a closely-watched shipment because some of the gas came from the project that’s under financial sanctions imposed by the U.S. in 2014 after President Vladimir Putin invaded Ukraine’s Crimea. 

      The shipment was arranged during a polar cold snap that gripped the U.S. northeast earlier this month, sending prices to records.

  • The ’Retail Apocalypse’ Has a Silver Lining - CityLab

    https://www.citylab.com/design/2017/12/the-great-retail-retrofit/548753

    https://cdn.citylab.com/media/img/citylab/2017/12/AP_080501043469/facebook.jpg?1513701359

    In late October of this year, the office-sharing startup WeWork announced that it was buying Lord & Taylor’s flagship store in New York City. Coming as this did in the wake of the bankruptcies of such long-established retailers as The Limited and Toys “R” Us, it was widely viewed as the latest harbinger of the “retail apocalypse.”

    It isn’t just chain stores in economically distressed suburbs that are going belly up, but high-end luxury goods purveyors along the retail corridors of America’s leading cities, such as New York’s Madison Avenue, Rodeo Drive in Beverly Hills, and Chicago’s Miracle Mile. All told, roughly 100,000 retail jobs were lost between October 2016 and April 2017. In the next five years, one out of every four malls is projected to close, according to an analysis by Credit Suisse. The square footage of America’s already dead malls covers more land than the city of Boston.

    #it_has_begun #shrinking_cities #ghost_town #centres_commerciaux #décadence #états_unis

  • Traduire « Our Bodies, Ourselves » | Linda Gordon
    http://jefklak.org/?p=5441

    Un collectif de dix féministes françaises travaille en ce moment à une actualisation du manuel fondateur Notre corps, nous-mêmes (voir l’appel à participation plus bas). L’occasion de revenir sur l’évolution de ce texte, écrit en 1970 à Boston par des femmes pour les femmes, qui proposait de se réapproprier les outils nécessaires pour prendre en main sa santé, sa sexualité, le contrôle de sa fertilité. Les traductions de ce manuel féministe par des militantes du monde entier ont depuis enrichi ses questionnements et ont déplacé certaines de ses réflexions pour l’adapter à des contextes locaux et penser en même temps des identités de genre, de race ou de classe très diverses. Source : Jef (...)

  • VIRUS - Le gouvernement a donné son feu vert, mardi 20 décembre, aux recherches sur des virus mortels. Si cette décision est officiellement motivée par la prévention de pandémies, certains scientifiques craignent le pire.

    https://www.lci.fr/international/etats-unis-donald-trump-grippe-autorise-la-fabrication-de-virus-mortels-une-deci

    Cette décision met fin à un moratoire vieux de trois ans. En 2014, le gouvernement avait mis fin aux recherches après plusieurs incidents graves incluant la mauvaise gestion de virus potentiellement pathogènes. Les « Centers for Disease Control and Prevention » avaient accidentellement exposé 75 travailleurs à l’anthrax – la maladie du charbon – suite à un mauvais suivi du protocole. Des investigations avaient démontré que d’autres instances avaient elles aussi négligé les règles.

    D’autres en revanche, s’inquiètent d’un tel revirement de situation. Marc Lipsitch, épidémiologiste à l’école de médecine d’Harvard, à Boston, Massachusetts, estime que les expérimentations précédentes n’ont « quasiment rien fait pour améliorer notre préparation aux pandémies ». « Et maintenant, ils risquent de créer une pandémie accidentelle », ajoute-t-il. « Si quelqu’un trouve un moyen de rendre le virus Ebola plus dangereux, je ne crois pas que cela devrait être accessible à quiconque dans la rue, qui voudrait l’utiliser à des fins néfaste », s’inquiète également dans le New York Times Michael T. Osterholm, directeur du « Center for Infectious Disease Research and Policy » à l’université du Minnesota.

  • Environnement : comment Trump tente de museler les scientifiques américains

    http://www.lemonde.fr/international/article/2017/12/23/les-scientifiques-americains-cible-d-une-chasse-aux-sorcieres_5233983_3210.h

    L’Agence de protection de l’environnement (EPA) subit de plein fouet l’offensive de la Maison Blanche pour saper la préservation de la nature et du climat au profit de l’industrie.

    Le candidat Donald Trump s’y était engagé dès février 2016 : « Le département de la protection environnementale : nous allons nous en débarrasser dans presque toutes ses formes », même si on conservera « quelques friandises ». Promesse tenue : sous la houlette de Scott Pruitt, climatosceptique notoire de l’Oklahoma, l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) se saborde consciencieusement et démantèle les régulations environnementales adoptées sous Barack Obama.

    Pour cela, il faut agir sur les hommes. Scott Pruitt mène donc une véritable guérilla contre des fonctionnaires et des scientifiques qui lui sont hostiles. Dans une atmosphère paranoïaque, il a fait déminer pour 3 000 dollars (2 500 euros) son bureau pour vérifier qu’il n’y avait pas de micro caché et s’est fait financer pour 25 000 dollars une cabine de télécommunications sécurisée pour pouvoir s’entretenir confidentiellement avec la Maison Blanche. Victime de menaces et sous protection policière rapprochée, Scott Pruitt agit sur quatre axes : découragement des salariés, voire intimidation, même s’il n’y est officiellement pour rien ; recomposition des comités scientifiques en y nommant des défenseurs des industries polluantes ; réduction au silence des scientifiques ; sabrage du budget et des effectifs.

    Les salariés intimidés par une officine ultraconservatrice

    La syndicaliste Nicole Cantello, par exemple, raconte sa mésaventure. Ce 15 février, cette avocate salariée de l’EPA depuis vingt-six ans est devant son ordinateur. Soudain, elle voit apparaître une demande de recherche de ses courriels : tous ceux qui mentionnent le nom de Pruitt. Cette requête ne tombe pas par hasard. Dix jours plus tôt, le 6 février, elle a organisé une manifestation à Chicago contre la nomination par Donald Trump de M. Pruitt. Bien sûr, rien n’émane de l’EPA ou de M. Pruitt. La demande d’information a été formulée par le juriste Allan Blutstein, qui dirige America Rising, une officine ultraconservatrice qui aide les républicains à constituer des dossiers. « J’étais stressée. J’ai pensé qu’ils voulaient me discréditer », s’est alors inquiétée Mme Cantello.

    Tous ceux qui se sont opposés publiquement à M. Pruitt sont dans le collimateur d’America Rising. Michael Cox (Etat de Washington) figurait sur la liste noire pour avoir envoyé lors de son départ à la retraite une lettre ouverte cinglante à M. Pruitt, tout comme Gary Morton, qui avait manifesté contre les coupes budgétaires à Philadelphie. « C’est une chasse aux sorcières contre les employés de l’EPA qui ne font que tenter de protéger la santé humaine et l’environnement. Ils essaient de nous intimider et de nous réduire au silence », a accusé Gary Morton dans le New York Times.

    Dans sa vingtaine de requêtes, Allan Blutstein revendique avoir « été à la pêche » en visant ceux qui disaient du mal de M. Pruitt, des syndicalistes mais pas toujours, pour vérifier s’ils violaient les règles de l’EPA. Le problème, c’est qu’il a le droit en sa faveur, comme l’explique Nicole Cantello. « Nous avons la loi sur la liberté d’information, et chacun peut demander mes mails. C’est légitime si c’est pour savoir si je fais bien mon travail », nous confie-t-elle, en sa qualité de syndicaliste, en communiquant par adresse mail et téléphone privés.

    C’est ce même droit qu’utilisent les médias pour avoir accès à l’agenda détaillé de M. Pruitt. L’affaire a cependant tourné au scandale quand on a découvert que l’EPA avait signé un contrat – depuis annulé — de « surveillance médiatique » de 120 000 dollars avec une société associée à America Rising.

    Des comités scientifiques probusiness

    Scott Pruitt excelle dans l’art d’utiliser les armes de ses adversaires. On accuse les entreprises dont il écoute les avis d’être en conflit d’intérêts. Il use de ce même argument pour chasser des comités scientifiques chargés de conseiller l’EPA, ceux qui bénéficiaient de subventions de la part de cette dernière. « Nous devons nous concentrer sur la science, pas sur la science politique », a déclaré M. Pruitt en octobre. La manœuvre permet d’exclure les scientifiques financés sur fonds publics. Donna Kenski en a été la victime. Cette démocrate travaille pour une agence de Chicago qui analyse la qualité de l’air des grands lacs et reçoit indirectement de l’EPA, par l’intermédiaire de l’Etat de l’Illinois, 900 000 dollars. Son mandat de trois ans au sein de cet organisme a été révoqué prématurément. Elle avait été nommée à l’époque contre l’avis du sénateur de l’Oklahoma, le climatosceptique James Inhofe.

    Ces départs permettent de faire de la place aux défenseurs des entreprises. Ainsi, Michael Honeycutt a été nommé président du bureau de conseil scientifique de l’EPA. Ce toxicologue texan est connu pour avoir jugé excessives les normes sur l’ozone fixées par l’agence environnementale et a cosigné une étude accusant celle-ci d’avoir exagéré les bénéfices sur la santé d’un air plus pur. Il retrouvera dans ce comité le Californien Robert Phalen, célèbre pour avoir estimé que « l’air moderne est un peu trop pur pour une santé optimale », mais aussi l’ancien directeur de recherche de l’entreprise pétrolière de l’Oklahoma Phillips 66, ou encore l’ancien responsable environnement de la compagnie d’électricité d’Atlanta Southern Co, l’un des plus gros émetteurs de CO2 des Etats-Unis.

    Les comités scientifiques s’ouvrent à des gens « qui croient que le travail de l’EPA est de stimuler l’économie américaine, car elle est plus importante que la santé de gens et l’environnement », déplore un scientifique réduit au silence.

    Pour nommer les cadres dirigeants de l’EPA, une confirmation du Sénat est souvent nécessaire : William Wehrum a ainsi été investi de justesse pour (dé)réguler la protection de l’air, alors qu’il a longtemps défendu les entreprises pétrolières. Mais Michael Dourson, qui a par le passé été payé pour critiquer des études scientifiques défavorables à ses clients de la chimie et du pétrole, a dû renoncer à prendre en charge la direction des risques chimiques et de pollution.

    Les scientifiques réduits au silence

    C’était en septembre. Un colloque devait se tenir à Rhode Island sur les conséquences du réchauffement climatique qui affecte la baie de Narragansett, le plus grand estuaire de la Nouvelle-Angleterre, situé entre Boston et New York. Trois scientifiques de l’EPA devaient y prendre la parole mais, à la dernière minute, la direction le leur a interdit, au prétexte qu’il ne s’agissait pas d’un événement EPA. Une trentaine de manifestants ont protesté, avec des pancartes : « La science, pas le silence ».

    Les consultations de l’agence perdent désormais en crédibilité et servent de plate-forme politique. Pour annuler la loi sur l’air de Barack Obama, qui aurait pu servir de feuille de route pour respecter l’accord de Paris, l’EPA a tenu une séance publique en Virginie-Occidentale, dans un bassin minier. M. Pruitt vient de rajouter trois réunions, dont une à Gillette, capitale charbonnière du Wyoming.

    Le budget sabré, les salariés désertent

    Au printemps, M. Trump a indiqué qu’il voulait diminuer de 30 % le budget de l’EPA, qui atteignait 8 milliards de dollars en 2017, et réduire ses effectifs de 3 200 personnes sur un total de 15 000. La Chambre a proposé une réduction de 8 % et le Sénat de 2 %, soit environ 150 millions de dollars. Mais les budgets consacrés à l’eau, à l’environnement, au climat sont ciblés et baissent de 10 % environ. Faute d’accord, le budget 2017 est provisoirement reconduit à un niveau ayant baissé de plus de 20 % depuis le début de la décennie.

    La voie budgétaire ne sera peut-être même pas nécessaire, car le travail de sape de Scott Pruitt porte ses fruits, comme l’a révélé, le 22 décembre, le New York Times. Depuis que Donald Trump est au pouvoir, 700 personnes ont quitté l’agence – retraite, démission, transaction –, dont plus de 200 scientifiques : une centaine de spécialistes de la protection de l’environnement et 9 directeurs de départements. Sur les 129 embauches de l’année, seules 22 sont des scientifiques ou des étudiants scientifiques.

    De surcroît, M. Pruitt n’a que 150 inspecteurs chargés de faire respecter la réglementation, alors que la loi exige un minimum de 200. Et l’EPA ne veut plus prendre en charge les frais du ministère de la justice, qui est son bras armé pour attaquer les contrevenants. L’atmosphère est crépusculaire. Comme 20 personnes non remplacées de son bureau de San Francisco, Lynda Deschambault est partie de l’agence au bout de vingt-six années. Elle a confié son désarroi au New York Times : « Le bureau était une morgue. »

  • Politique du harcèlement sexuel
    Cadre juridique et autonomie du mouvement féministe

    Par Linda Gordon

    Traduction par Valentine Dervaux et Xavier Bonnefond

    http://jefklak.org/?p=5235

    Mis en ligne dernièrement par Viewpoint Magazine , ce texte est une version légèrement remaniée du discours d’ouverture d’un débat public sur le harcèlement sexuel, organisé par un groupe de militantes féministes à Boston en février 1981. Il avait été initialement publié dans un numéro spécial sur le harcèlement sexuel de la revue Radical America (1981). Sa republication aujourd’hui est un rappel douloureux non seulement des résistances aux campagnes féministes pour la désobjectification des femmes, mais également du retour en arrière concernant la liberté des femmes auxquels nous sommes confronté·es actuellement.

  • What Was Once Hailed as First U.S. Offshore Wind Farm Is No More - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/articles/2017-12-01/cape-wind-developer-terminates-project-opposed-by-kennedys-koch

    Cape Wind, the offshore wind project off the coast of Massachusetts that drew the ire of the Kennedy and Koch families, is officially dead.

    Energy Management Inc. has ceased efforts to build what was once expected to become the first offshore wind farm in the U.S., according to an emailed statement from Chief Executive Officer Jim Gordon. The project’s Boston-based developer has already notified the U.S. Bureau of Ocean Energy Management that it has terminatsed the offshore wind development lease it received in 2010.

    Cape Wind suffered a slow death. Efforts to develop the 468-megawatt offshore farm, proposed to supply power to Cape Cod and the islands of Martha’s Vineyard and Nantucket, began in 2001 but came up against relentless opposition from a mix of strange bedfellows including the Kennedy family and billionaire industrialist William Koch. While Energy Management won several court battles, the project couldn’t survive the 2015 cancellation of contracts to sell its power to local utilities.
    […]
    Several of the developers have said they learned a key lesson from Cape Wind: don’t try to build within sight of shore.

    [where wealthy people live…]

  • Réédition d’un manuel écrit par des femmes, pour les femmes
    https://www.helloasso.com/associations/notre-corps-nous-memes/collectes/reedition-de-notre-corps-nous-memes

    Aux États-Unis, en 1970, un collectif de femmes formé à Boston commence à diffuser une brochure intitulée Our bodies, ourselves

    Pour ces femmes, il s’agit alors de s’approprier leur corps pour mieux le connaître, dans toutes les étapes de la vie, de ne plus abandonner cette connaissance au seul monde médical ; et de s’adresser à l’ensemble des femmes. Ce qui n’était d’abord qu’une brochure devient un livre, réédité plusieurs fois : la dernière version américaine date de 2011.
    En France, en 1977, un autre collectif de femmes tente de le traduire avant de conclure que le contexte américain est trop loin de ce qu’elles vivent : il faut le réécrire, l’adapter

    Elles utilisent la même méthode (partir de leur propre vécu et des témoignages qu’elles récoltent) pour rapporter une multiplicité de voix et d’expériences. Ainsi, personne ne se place en surplomb, décrétant ce qui est normal et ce qui ne l’est pas, ou ce qui est moral ou ne l’est pas. Le livre sera publié en 1977, chez Albin Michel, sous le titre Notre corps, nous-mêmes.
    Réimprimé plusieurs fois, il reste un grand classique féministe, présent dans de nombreux plannings familiaux et transmis de mères en filles. Mais il est épuisé depuis bien trop d’années et n’a jamais été actualisé.

    Nous avons décidé d’adapter ce livre au contexte actuel

    Lorsque le livre est sorti en 1977, on ne parlait pas encore du sida, l’homosexualité était classée comme une maladie mentale, le terme « violences obstétricales » n’existait pas et le viol conjugal n’était pas reconnu. Aucune actualisation n’a été faite au fil du temps, sans doute avant tout parce qu’elle aurait représenté un travail immense pour des auteures quasiment bénévoles. Puis, dans les années 1980, on a vu fleurir des livres et manuels d’un autre genre, des « conseils santé » écrits par des experts et des médecins, qui ont peu à peu remplacé cette parole des femmes. Enfin, sont apparus les forums en ligne où il n’est pas toujours aisé de trouver une information fiable et dépourvue de jugement.

    Aujourd’hui, nous avons envie de rendre accessible une information fondée et bienveillante, de reconquérir ce terrain, de disposer d’un livre de confiance, qui soit transmissible à nos filles, nos sœurs, nos mères, nos amies, nos compagnes… dès l’adolescence et jusqu’à la vieillesse.

    Nous avons formé un collectif de dix femmes en variant les origines, les âges, les contextes sociaux, les orientations sexuelles et les vécus. Depuis un an, nous nous réunissons régulièrement pour écrire une nouvelle version de ce livre, qui aura pour ambition d’accompagner toutes les femmes dans les différentes expériences de leur vie (règles, sexualités, accouchements, ménopause, prise de conscience de son corps, choix de vie, travail...) et de les aider à se défendre contre les violences auxquelles elles pourraient faire face.

    Le livre paraîtra en septembre 2019 chez une nouvelle maison d’édition indépendante et féministe, Hors d’atteinte, dont les premiers titres sortiront dans un an.

    Mais pour ce travail colossal, nous avons besoin de votre soutien !

    Pour adapter le livre dans de bonnes conditions, nous avons besoin de moyens. Nos réunions mensuelles ont un coût, qui varie en fonction de nos lieux de résidence et de nos conditions matérielles d’existence, diverses. Le fait que nous soyons dix personnes démultiplie les frais, mais c’est le collectif qui fait la force de ce travail. Nous comptons donc sur votre soutien pour pouvoir avancer l’esprit libre...

  • La ruée vers l’herbe aux Etats-Unis

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/11/17/la-ruee-vers-l-herbe-aux-etats-unis_5216162_3234.html

    Avec la légalisation de la consommation de marijuana à des fins thérapeutiques dans vingt-neuf Etats, la production de cannabis est devenue une industrie florissante. Reportage dans la plus grande usine de marijuana, située au Massachusetts.

    C’est un entrepôt coincé entre l’autoroute et la forêt, dans la banlieue de Boston. Sur la façade bleue, aucune enseigne ni logo ne révèle ce qui se cache derrière les portes : l’une des plus grandes fermes de marijuana de la Nouvelle-Angleterre.

    Le parfum des fleurs, mélange de réglisse et d’herbe coupée, accueille les visiteurs dès l’entrée, et les escortera dans les moindres recoins de cette « usine ». Sur près de 3 000 mètres carrés, une succession de serres éclairées par de puissants projecteurs abrite une petite fortune : environ 1 million de dollars (849 304 euros) entre les plants et les fleurs déjà récoltées.

    Le propriétaire, Sage Naturals, a investi plus de 10 millions de dollars pour reconvertir cet ancien entrepôt. « Cela m’a pris beaucoup de temps de lever les fonds nécessaires », raconte Michaël Dundas, qui, jusqu’en 2012, exerçait comme avocat à San Francisco, conseillant des start-up dans la téléphonie mobile.

    La compagnie a planté ses premières graines à Milford à l’été 2016. Cette petite ville du Massachusetts est l’emblème du « green rush » – la ruée vers l’herbe – qui conquiert peu à peu l’Amérique. Dans cet Etat, la consommation de marijuana à des fins thérapeutiques a été légalisée en 2012. Toujours illégale au regard de la loi fédérale, la consommation de marijuana a été ainsi autorisée dans vingt-neuf Etats du pays, le premier à avoir statué étant la Californie, en 1996.

    « Flower rooms »

    Devenu une véritable industrie, le cannabis a ses entrepreneurs, ses investisseurs, et même son salon, le MJBiz, organisé du 14 au 17 novembre à Las Vegas (Nevada). Ces pionniers du green business convoitent le marché nord-américain estimé à près de 7 milliards de dollars en 2016, et plus de 22 milliards à l’horizon 2021 selon ArcView, un cabinet de conseil.

    Dans l’une des « flower rooms », la récolte bat son plein. Posés sur des grilles à 40 cm du sol, des milliers des pots s’alignent en rangs serrés. Au plafond, des rangées de spots miment l’alternance du jour et de la nuit tandis qu’un système de climatisation sophistiqué régule la température et l’humidité.

    Casquette sur la tête et lunettes sur le nez, deux salariés coupent les branches avant de les suspendre à un cintre. Un plant donne entre 500 grammes et 1 kg de fleurs, et dans cet environnement parfaitement contrôlé, il est possible de réaliser plusieurs récoltes par an. « Nous cultivons entre 4 000 et 5 000 plants et produisons entre 400 et 500 livres de cannabis par mois [soit 180 à 220 kg] », indique Marc Vlachos, le responsable des cultures, recruté par Sage fin 2014 pour préparer les demandes d’autorisation.

    Chaque plant porte une étiquette avec un code-barres permettant une traçabilité tout au long de la chaîne, et le nom de la variété : Chocolope, Tangie, Grandaddy Purple ou encore Kushberry. Sage Naturals cultive une soixantaine de variétés de cannabis. Leur teneur en principes actifs – le THC et le CBD – diffère, et leurs propriétés supposées sont mises en avant pour séduire les patients. Les plants issus de croisements « maison » sont des secrets bien gardés. Une petite équipe de jardiniers veille sur la pépinière où les jeunes pousses grandissent, avant d’être replantées et placées dans les « flower rooms ».

    Soulager l’anxiété

    Une fois récoltés, les plants sont méticuleusement effeuillés et les fleurs mises à sécher. Dans les salles et les couloirs immaculés, des piles de seaux rouges et bleus abritent la précieuse récolte. Les grappes de bourgeons sont d’abord soigneusement détaillées. « Je travaille ici à mi-temps et le reste de la journée dans un salon de coiffure de la région. Quel que soit le lieu, je coupe ! », plaisante Karen Selznik, une employée de Sage Naturals.

    Son voisin, lui, est arrivé il y a un mois du Colorado, un des Etats pionniers dans le business de la marijuana, comme la Californie. « Cela fait dix ans que je travaille dans cette industrie, j’ai déménagé pour suivre son développement ici », explique Tommy Burgett, ses bras tatoués posés sur un bac de fleurs. De nombreux passionnés sont venus comme lui travailler à Milford, ou dans les deux dispensaires que Sage Naturals a ouverts près de Boston.

    Le premier a été inauguré en mars 2017 à Cambridge, à quelques minutes de la prestigieuse université Harvard. Situé en sous-sol, on y accède par un escalier discret, après avoir montré sa carte de patient. Sésame pour acheter de la marijuana, elle est délivrée par des médecins après une consultation médicale. Un peu plus de 41 000 patients ont ainsi été certifiés.

    Jason Sparrow, est l’un d’eux : ancien militaire, il a été grièvement blessé à la jambe gauche « Je viens de subir ma troisième opération. Le cannabis m’aide à supporter la douleur et m’a permis de réduire ma consommation de médicaments à base d’opiacés », explique-t-il. Vétéran de la guerre du Golfe, il a commencé à fumer du cannabis à son retour pour soulager l’anxiété liée à ce qu’il avait vécu pendant cette période. « Je devais m’approvisionner auprès des dealers dans la rue, mais je n’avais aucune idée de ce que j’achetais », ajoute Jason Sparrow qui estime dépenser 300 dollars par mois en marijuana.

    « Même atmosphère qu’à Amsterdam »

    Une centaine de patients viennent chaque jour s’approvisionner dans le dispensaire de Sage Naturals. Un menu leur est proposé avec différentes variétés de fleurs, mais aussi des huiles, des joints prêts à l’emploi, ou encore des brownies, tous fabriqués et emballés à Milford.

    « C’est très professionnel, on retrouve la même atmosphère qu’à Amsterdam », se félicite Lucas, qui préfère ne pas donner son nom de famille afin d’éviter des ennuis avec son employeur. Venu ici pour la première fois sur les conseils d’un ami, il consomme de la marijuana pour soigner une douleur au genou.

    Une autre cliente, Kristyna Gignac, fume pour diminuer son anxiété. « Ici, c’est un peu plus cher que dans la rue, mais les variétés sont meilleures. J’ai dépensé 400 dollars en une semaine car je voulais tout essayer ! », raconte-t-elle. Selon ArcView, les patients du Massachusetts devraient consacrer cette année 100 millions de dollars à leurs achats de marijuana et plus de 1 milliard de dollars dès 2020.

    Dans son cabinet situé dans un quartier chic de Boston, le docteur Robert Dye voit défiler toute sorte de patients, « de 20 à 90 ans ». « Ceux qui souffrent d’un cancer me sont adressés par les hôpitaux. Dans ces établissements, les médecins ne sont pas autorisés à délivrer des certificats car ils reçoivent des fonds fédéraux », souligne ce médecin old school, une gravure de chasse et son diplôme d’Harvard accrochés au-dessus de la tête.

    Bonne affaire pour les finances de l’Etat

    Depuis qu’il est autorisé à prescrire du cannabis, les patients se bousculent dans son cabinet. Une consultation supplémentaire a même été ajoutée le samedi. « Nous avons des publicités sur deux sites Internet spécialisés et nous venons juste de publier une annonce dans un journal local en espagnol », se félicite Jeannette Upil, son assistante. Un peu plus de 200 médecins ont été accrédités dans l’Etat.

    La marijuana est aussi une bonne affaire pour les finances du Massachusetts. Ce « green business » lui a déjà rapporté 7 millions de dollars en taxes et droits d’entrée, et la cagnotte ainsi constituée devrait atteindre 13 millions de dollars fin 2017. La légalisation de la marijuana à usage récréatif, votée en 2016, devrait doper ces revenus.

    Dans le Nevada, où c’est le cas depuis juillet, le gouvernement a empoché près de 3,7 millions de dollars en un seul mois et table sur un revenu annuel de 120 millions. En Californie, où la vente de la marijuana sera autorisée à partir du 1er janvier 2018, le gouvernement compte percevoir jusqu’à 1 milliard par an.

    Le Massachusetts pourrait ainsi empocher un peu plus de 180 millions de dollars, calcule Jeffrey Miron, professeur d’économie à l’université Harvard et auteur d’une étude publiée en 2010 sur l’impact budgétaire de la légalisation des drogues aux Etats-Unis. Selon ses estimations actualisées pour 2015, les Etats et le gouvernement fédéral pourraient collecter 21 milliards de dollars de taxes en légalisant la marijuana et économiser 17 milliards de dépenses liées à la prohibition.

    Le bénéfice pourrait être encore plus grand

    Outre la Californie, les grands gagnants seraient le Texas (avec une cagnotte évaluée à 738 millions de dollars), la Floride (545 millions) et l’Etat de New York (531 millions). « La marijuana peut être taxée jusqu’à 20 %-30 %. Au-delà, une partie des transactions bascule vers le marché noir », souligne l’universitaire.

    Selon lui, le bénéfice pourrait être encore plus grand si le commerce de la marijuana était purement et simplement dérégulé. « Toutes ces règles et autorisations sont inutiles. Personne ne se prononce sur le nombre de Starbucks dans la ville de Boston », plaide Jeffrey Miron, selon qui les dispensaires devraient être logés à la même enseigne que les autres commerces.

    De quoi faire s’étrangler Jeff Sessions, le ministre américain de la justice, qui déclarait en septembre : « Je n’ai jamais pensé qu’il était opportun de légaliser la marijuana. Il ne me paraît pas évident que le pays se porterait mieux, si on pouvait en acheter à tous les coins de rue. »

  • America’s Mass Shooting Problem Is a Domestic Violence Problem
    https://www.villagevoice.com/2017/11/08/americas-mass-shooting-problem-is-a-domestic-violence-problem

    Devin P. Kelley, the 26-year-old man who killed 26 people in a Texas church on Sunday, had a long and documented history of intimate violence. In 2012, Kelley was charged with assault and eventually received a “bad conduct” discharge from the Air Force after he kicked, beat, and choked his first wife. The charges against him included allegations he had pointed a loaded gun at his wife multiple times. Kelley also fractured his toddler stepson’s skull by hitting him with what was described in Air Force records as “a force likely to produce death or grievous bodily harm.”

    Over the course of the next two years, Kelley was investigated for violence against other women, including, according to a New York Times report, charges that he sexually assaulted and raped someone. He also brutally attacked his dog, hitting the animal repeatedly in the head.

    Kelley is emblematic of a strikingly consistent pattern: Most mass killers have histories of domestic violence that went unaddressed. He joins a long list, including Omar Mateen, the Orlando Pulse nightclub killer; Tamerlan Tsarnaev, accused in the bombing of the Boston Marathon; Adam Lanza, who killed his mother before walking into Sandy Hook Elementary School in Newtown, Connecticut, and killing 26 people; Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, who plowed a van through a crowd in Nice, France; and Khalid Masood, who did the same in Westminster, London.

  • When a man makes a decision about a woman’s body...

    The father of American gynecology fought to criminalize abortion in the 1850s
    Horatio Storer’s legacy remains even after Roe v. Wade

    https://timeline.com/horatio-storer-criminal-abortion-c433606491da

    When does life begin? According to the anti-abortion movement, the answer is at conception. But when did that idea begin? It sounds biblical, but the notion was actually popularized by 19th-century surgeon Horatio Robinson Storer, who singlehandedly brought the American medical establishment into the fight against abortion. In fact, the laws restricting abortion that were passed at Storer’s urging were largely in place until being overturned by Roe v. Wade in 1973.
    Often considered the father of American gynecology, Storer was a Boston-born, Harvard-educated obstetrician who studied abroad in Scotland before opening his own practice in his native city in 1855. Though primarily interested early in his career in experimenting with and administering anesthetic agents during childbirth, Storer quickly turned his attention to the question we now call fetal personhood. By 1857, he had begun the “physicians’ crusade against abortion,” a national campaign, and was lobbying the American Medical Association (AMA) to advocate institutionally against the practice.
    The AMA had been formed in 1847 in order to professionalize the field of medicine and standardize its practices. But there was no mention of abortion in the group’s original Code of Ethics, and it wasn’t until Storer petitioned for the formation of the Committee on Criminal Abortion in 1857 that the organization took up the issue. The AMA made Storer chairman of that committee, and requested that he prepare a report on abortion in the U.S.

  • Crise des opiacés aux Etats-Unis : un patron poursuivi pour escroquerie
    http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2017/10/30/crise-des-opiaces-aux-etats-unis-le-patron-d-un-laboratoire-poursuiv

    L’affaire fait grand bruit aux Etats-Unis, où les overdoses ont fait près de 64 000 morts en 2016, selon les chiffres publiés par le Center for Disease Control (CDC) et analysés par le New York Times. Les opiacés sont les substances les plus mortelles avec 20 000 décès attribuables au fentanyl, 15 000 à l’héroïne et 14 000 aux médicaments sur ordonnance, dont le Subsys.

    Selon les autorités, les prescriptions pour ces antalgiques très addictifs ont quadruplé au cours de la décennie, tout comme les overdoses. Cette augmentation spectaculaire s’est répliquée sur toutes les catégories d’opiacés, les consommateurs basculant fréquemment des médicaments aux drogues illégales. Une étude publiée en 2014 révèle ainsi que trois quarts des consommateurs d’héroïne ont d’abord été accros aux médicaments.

    Insys a été l’un des premiers bénéficiaires de cette « épidémie ». Son Subsys, un spray sublingual à base de fentanyl, a été autorisé par la FDA, l’agence de santé américaine, en 2012. Malgré son coût – un mois de traitement coûte jusqu’à 20 000 dollars (17 215 euros) –, le médicament a connu un succès immédiat : selon le rapport annuel de la société, les ventes ont connu un pic à 330 millions dollars en 2015, avec une marge supérieure à 90 %. Le vent a commencé à tourner en 2016, avec les premières révélations sur les conditions de prescription du Subsys : les ventes ont chuté de 26 % et l’année s’est achevée par l’arrestation à Boston de six dirigeants de l’entreprise.

    Mais pas d’inquiétude, le patron est libre après avoir payé une caution ridicule en regard des bénéfices engrangés.

    « Ils ne valent pas mieux que des dealers de rue », a estimé un agent du FBI qui a participé à l’enquête. « Ces accusations représentent une étape importante dans la prise de conscience de la responsabilité des laboratoires pharmaceutiques dans la crise des opiacés. Le FBI enquêtera sans relâche sur les organisations corrompues dont les pratiques commerciales encouragent la fraude au mépris de la sécurité des patients », a poursuivi le policier. Arrêté à Phoenix et entendu par une cour fédérale, John Kapoor a pu repartir libre moyennant une caution d’un million de dollars. Son passeport a été confisqué.

    #Opioides #Subsys #Big_pharma #Voyoucratie

  • Monopoly Men | Boston Review
    http://bostonreview.net/science-nature/k-sabeel-rahman-monopoly-men

    Amazon. Google. Facebook. Twitter. These are the most powerful and influential tech platforms of the modern economy, and the headlines over the last few weeks underscore the degree to which these firms have accumulated an outsized influence on our economic, political, and social life. To many, including acting FTC Chair Maureen Ohlhausen, the status quo is great: the benefits to consumers—from cheap prices to easy access to information to rapid delivery of goods and services—outweigh greater regulation, lest policymakers undermine Silicon Valley innovation.

    But the recent controversies suggest a very different perspective—that private power is increasingly concentrated among a handful of tech platforms, representing a major challenge to the survival of our democracy and the potential for a more dynamic and inclusive economic order. A growing clamor from both the left and right has created a sense of “blood in the water,” and suggests that Silicon Valley’s long honeymoon may finally be over.

    The danger of the “platform power” accumulated by Amazon, Google, Facebook, and Twitter arises from their ability to control the foundational infrastructure of our economic, informational, and political life. Even if they didn’t spend a dime on lobbying or influencing elected officials, this power would still pose a grave threat to democracy and economic opportunity. The fact that these companies provide enormously popular and useful goods and services is indisputable—but also beside the point. The central issue here is not simply the value for the consumer. Instead it is vast, unaccountable private power over the foundations of contemporary society and politics. In a word, the central issue is democracy.

    It was this deeper problem of power—not merely the impacts on prices or the consumer experience—that motivated reformers such as Brandeis to develop whole new institutions and legal regimes: antitrust laws to break up monopolies, public utility regulation to assure fair prices and nondiscrimination on “common carriers” such as railroads, the creation of the FTC itself, and much of President Franklin Roosevelt’s early New Deal push to establish governmental regulatory agencies charged with overseeing finance, market competition, and labor.

    But the late twentieth century saw a widespread shift away from the New Deal ethos. Starting in the 1970s, intellectual critiques of economic regulation highlighted the likelihood of corruption, capture, and inefficiency, while scholars in economics espoused the virtues of self-regulation, growth-optimization, and efficient markets. In these intellectual constructs big business and the conservative right found support for their attacks on the New Deal edifice, and in the 1980s and 1990s, we saw the bipartisan adoption of a deregulatory ethic—including in market competition policy.

    These cultural currents—the skepticism of government as corrupt at worst and inefficient at best, the belief in private enterprise and the virtues of “free markets,” and a commitment to delivering for consumers above the broader social and political repercussions—suffuses our current political economic discourse. The Brandeis-ian critique of private power has been wholly absent in recent decades and nowhere is this absence more pronounced than in the worldview of Silicon Valley.

    In our current moment, it is as if technological innovation has been divorced from the corporations that profit from it. Through these rose-colored glasses, technology is seen as a good in itself, promising efficiency, delivering new wonders to consumers, running laps around otherwise stale and plodding government institutions. Amazon, Google, Facebook, and Twitter have been able to resist corporate criticism (until recently, that is) by emphasizing their cultural and ideational commitment to the consumer and to innovation. They have casted themselves as the vanguards of social progress, the future’s cavalry who should not be constrained by government regulation because they offer a better mode of social order than the government itself.

    But as the anxieties of the last few months indicate, this image does not capture reality. Indeed, these technology platforms are not just “innovators,” nor are they ordinary corporations anymore. They are better seen and understood as privately controlled infrastructure, the underlying backbone for much of our economic, social, and political life. Such control and influence brings with it the ability to skew, rig, or otherwise manage these systems—all outside the kinds of checks and balances we would expect to accompany such power.

    This kind of infrastructural power also explains the myriad concerns about how platforms might taint, skew, or undermine our political system itself—concerns that extend well beyond the ability of these firms to lobby inside the Beltway. Even before the 2016 election, a number of studies and scholars raised the concern that Facebook and Google could swing elections if they wanted to by manipulating their search and feed algorithms. Through subtle and unnoticeable tweaks, these companies could place search results for some political candidates or viewpoints above others, impacting the flow of information enough to influence voters.

    Given our reality, it would be helpful to think of Amazon, Google, Facebook, and Twitter as the new “utilities” of the modern era. Today the idea of “public utility” conjures images of rate regulation and electric utility bureaucracies. But for Progressive Era reformers, public utility was a broad concept that, at its heart, was about creating regulations to ensure adequate checks and balances on private actors who had come to control the basic necessities of life, from telecommunications to transit to water. This historical tradition helps us identify what kinds of private power are especially troubling. The problem, ultimately, is not just raw “bigness,” or market capitalization. Rather, the central concern is about private control over infrastructure.

    At a minimum Equifax’s data breach suggests a need for regulatory oversight imposing public obligations of data security, safety, and consumer protection on these firms. Some commentators have suggested an antitrust-style breaking up of credit reporting agencies while others have called for replacing the oligopoly altogether with public databases.

    #Plateformes #Monopoles #Vectorialisme

  • Facebook and Google Promote Politicized Fake News About Las Vegas Shooter | Alternet
    https://www.alternet.org/news-amp-politics/facebook-fake-news-las-vegas-shooting

    The flow of misinformation on Monday illustrated a particularly grim trend that has increasingly dominated viral online propaganda during US mass shootings – hyper-partisan trolls battling to blame the tragedy on opposing political ideologies.

    Police have identified Stephen Paddock as the suspect who opened fire from a high-rise hotel room, killing at least 58 and injuring more than 500 people. But before authorities named the 64-year-old Nevada man, some on the far right falsely identified the man behind the deadliest mass shooting in modern US history as Geary Danley. It’s unclear where exactly the hoax originated, but rightwing users aggressively promoted his name, seizing on evidence that he was a liberal.

    Despite the fact that the claims were unproven and coming from non-credible sources, Facebook’s “Safety Check” page, which is supposed to help people connect with loved ones during the crisis, ended up briefly promoting a story that said the shooter had “Trump-hating” views, along with links to a number of other hoaxes and scams, according to screenshots. At the same time, Google users who searched Geary Danley’s name were at one point directed to the 4chan thread filled with false claims.

    The rightwing users’ successful manipulation of social media algorithms to politicize a tragedy speaks to a relatively new pattern of online abuse. While users of Twitter and Reddit memorably misidentified the suspect behind the Boston marathon bombing in 2013, fake news during global tragedies and terrorist attacks over the last year has increasingly gone beyond careless reporting and retweeting to overt exploitation and targeted disinformation campaigns.

    #Fake_news #Las_Vegas

  • Google and Facebook Have Failed Us - The Atlantic
    https://www.theatlantic.com/technology/archive/2017/10/google-and-facebook-have-failed-us/541794

    In the crucial early hours after the Las Vegas mass shooting, it happened again: Hoaxes, completely unverified rumors, failed witch hunts, and blatant falsehoods spread across the internet.

    But they did not do so by themselves: They used the infrastructure that Google and Facebook and YouTube have built to achieve wide distribution. These companies are the most powerful information gatekeepers that the world has ever known, and yet they refuse to take responsibility for their active role in damaging the quality of information reaching the public.

    Freshness : comme tout vulgaire chasseur de scoop, Google extrait des informations de tendances et de la fraîcheur d’une information... pas étonnant que cela favorise les rumeurs. Depuis le début, on sait que sur internet « la rumeur a fait le tour du monde avant que la vérité n’ait pu chausser ses bottes ».

    The note further explained that what shows up in “In the News” derives from the “authoritativeness” of a site as well as the “freshness” of the content on it. And Google acknowledged they’d made a mistake in this case.

    The thing is: This is a predictable problem. In fact, there is already a similar example in the extant record. After the Boston bombings, we saw a very similar “misinformation disaster.”

    Sur Facebook aussi la seconde dérivée est le moteur de la notoriété.

    The problems with surfacing this man’s group to Facebook users is obvious to literally any human. But to Facebook’s algorithms, it’s just a fast-growing group with an engaged community.

    Most people who joined the group looking for information presumably don’t know that the founder is notorious for legal and informational hijinks.

    Meanwhile, Kevin Roose of The New York Times pointed out that Facebook’s Trending Stories page was surfacing stories about the shooting from Sputnik, a known source of Russian propaganda. Their statement was, like Google’s, designed to minimize what had happened.

    “Our Global Security Operations Center spotted these posts this morning and we have removed them. However, their removal was delayed, allowing them to be screen-captured and circulated online,” a spokesperson responded. “We are working to fix the issue that allowed this to happen in the first place and deeply regret the confusion this caused.”

    Mettre des humains dans la machine

    There’s no hiding behind algorithms anymore. The problems cannot be minimized. The machines have shown they are not up to the task of dealing with rare, breaking news events, and it is unlikely that they will be in the near future. More humans must be added to the decision-making process, and the sooner the better.

    #Google #Facebook #Journalisme #Las_Vegas #Fake_news

  • John Cage Performs His Avant-Garde Piano Piece 4’33" ... in 1’22" (Harvard Square, 1973) | Open Culture
    http://www.openculture.com/2016/04/john-cage-performs-his-avant-garde-piano-piece-433.html

    We’ve seen various performances of John Cage’s famous silent piece 4’33". But never during our decade digging up cultural curiosities have we encountered 4’33" performed by Cage himself. That is, until now. Above you can watch a video outtake from Nam June Paik’s Tribute to John Cage, filmed in 1973, in Harvard Square. Boston’s WBGH describes the scene:

    In the video he is seated at a piano, with spectators surrounding him. He toys with his viewer’s expectations by not playing the piano, which is what the general populace would expect from a performance involving a piano. On the piano shelf there are a pocket watch and a slip of paper. He keeps touching and looking at the pocket watch which draws the audience’s attention to the idea of time, and that they are waiting for something to happen, and he also raises and lowers the piano fallboard. There is also text that appears in this particular video that says “This is Zen for TV. Open your window and count the stars. If rainy count the raindrops on the puddle. Do you hear a cricket? …or a mouse.”

    Another unconventional item to add to the list: Cage performs 4’33" in 1’22"!

    Il y a un chapitre entier consacré à John Cage dans « Le cercle démocratique » de Fred Turner.

    #John_Cage #Musique #Silence #Nam_June_Paik

  • CIA Papers Link Harvard To Mind-Control Project
    http://www.thecrimson.com/article/1977/9/28/cia-papers-link-harvard-to-mind-control

    The Central Intelligence Agency (CIA) informed University officials this week that Harvard “was involved in one way or another” in two research projects conducted under the agency’s MK-ULTRA human behavior control project, Daniel Steiner ’54, general counsel to the University, said yesterday.

    Steiner said the University received substantial financial records from the CIA outlining Harvard’s involvement in the controversial mind-control program. He refused to release any details about the documents yesterday, but said the two research projects in question did not include any drug experimentation.

    The CIA secretly operated the MK-ULTRA research project for 12 years beginning in the 1950s to study the effects of alcohol and various narcotics on witting and unwitting human subjects at a number of American universities and colleges.

    The New York Times reported last month that the CIA had sponsored a separate series of hallucinogenic drug experiments conducted during the 1950s at a Harvard-affiliated teaching hospital. The tests studied the effects of LSD on students from Harvard and other Boston area universities.

  • Pollution de l’air intérieur : les matériaux de rénovation durable aussi en cause ?

    http://www.lemonde.fr/pollution/article/2017/09/14/pollution-de-l-air-interieur-les-materiaux-de-renovation-durable-aussi-en-ca

    Sommes-nous condamnés à devoir respirer un air vicié dans nos habitations, même lorsqu’elles sont rénovées avec des matériaux plus respectueux de l’environnement ? Le risque est en tout cas palpable, d’après les résultats d’une étude américaine publiée le 12 septembre dans la revue Environment International.

    Les chercheurs y rapportent des données relatives à la qualité de l’air intérieur mesuré au sein d’habitations de Boston. Ces logements, fraîchement réhabilités selon les normes de la construction écologique, avaient obtenu le label vert international LEED (Leadership in Energy and Environment Design) pour leur efficacité énergétique, supérieure de 35 % à celle de logements standards.

    Si la présence de certaines molécules dans les logements vides n’a pas surpris les scientifiques – notamment des solvants utilisés dans les peintures (cyclohexanone, toluène, éthylbenzène et xylène) –, ils ont également décelé plusieurs composés dont la présence est généralement attribuée aux produits d’entretien et aux objets du quotidien. Il s’agissait par exemple de deux benzophénones (BP et BP-3) – des filtres de synthèse utilisés dans les crèmes solaires – et du phtalate de dibutyle (DBP), normalement retrouvé dans les vernis à ongles et parfums. Selon les chercheurs, ces substances pourraient provenir des peintures – bien qu’elles soient à faible émission de COV – et des produits de finition des sols.

  • Pourquoi je parle de #politique sur les #réseaux_sociaux
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2017/08/19/Pourquoi-je-parle-de-politique-sur-les-reseaux-sociaux

    La contre-manifestation du 19 août 2017 à Boston/©Reuters

     

    De plus en plus, on entend ou voit des messages effarés qui s’exclament

    Ce qui se passe commence à vraiment me faire peur. Cela devient sérieux. Toutes les semaines, on se dit qu’on a atteint un all time low avec cette administration #Trump - et chaque semaine ça descend encore plus bas. 

    Ce n’est pas faute d’avoir sonné l’alerte depuis des ... années.... mais quand on n’est pas « affecté » directement, on laisse faire et on dit « je ne me mêle pas de ’politique’ parce que c’est la barbe ou bien c’est trop négatif ou bien c’est... »... et c’est être comme une grenouille dans l’eau dont la température augmente degré par degré jusqu’à ce qu’elle devienne bouillante... il est trop tard pour en sauter à l’extérieur, et on se retrouve dans la (...)

    #Divers #actualité_sociale #antisémitisme #attentats #bloguer #démocratie #Histoire #racisme #résistance #révolution

  • Pour Robert Reich il ne se pose aucun problème pour convaincre ses lecteurs, que le comportement du POTUS en vue des événements du 11 et 12 Août à Charlottesville n’est pas à considérer comme un jugement malheureux, mais est évidemment à voir dans une ligne avec des affirmations, lesquelles il a déjà épanchées pendant sa campagne présidentielle.
    D’un autre côté Reich - comme membre de la Partie Démocratique - ne se montre pas capable de se détacher de cette idée fixe d’une Russie méchante, qui aurait eu la finesse de manipulé cette campagne.

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    Trump’s unwillingness to denounce hateful violence has been part of his political strategy from the start.

    Robert Reich : Making America Hate Again | 2017-08-14
    http://robertreich.org/post/164181239710

    [...]

    Weeks after he began his campaign by alleging that Mexican immigrants were criminals and rapists, two brothers in Boston beat up and urinated on a 58-year-old homeless Mexican national, subsequently telling police “Donald Trump was right, all these illegals need to be deported.”
    Instead of condemning the brutality, Trump excused it by saying “people who are following me are very passionate. They love this country and they want this country to be great again.”
    During campaign rallies Trump repeatedly excused brutality toward protesters. “You know what they used to do to guys like that when they were in a place like this? They’d be carried out on a stretcher, folks.”
    After white supporters punched and attempted to choke a Black Lives Matter protester, Trump said “maybe he should have been roughed up.”
    Trump was even reluctant to distance himself from David Duke and the Ku Klux Klan. 
    Since becoming president, Trump’s instigations have continued. As Representative Mark Sanford, a Republican from South Carolina, told the Washington Post, “the president has unearthed some demons.”
    In May, Trump congratulated body-slamming businessman Greg Gianforte on his special election win in Montana, making no mention of the victor’s attack on a reporter the night before.
    Weeks ago Trump even tweeted a video clip of himself in a WWE professional wrestling match slamming a CNN avatar to the ground and pounding him with punches and elbows to the head.
    Hateful violence is hardly new to America. But never before has a president licensed it as a political strategy or considered haters part of his political base.
    In his second week as president, Trump called Wayne LaPierre, CEO of the National Rifle Association to the White House.
    Soon thereafter, LaPierre told gun owners they should fear “leftists” and the “national media machine” that were “an enemy utterly dedicated to destroy not just our country, but also Western civilization.”
    Since then the NRA has run ads with the same theme, concluding “the only way we stop this, the only way we save our country and our freedom, is to fight this violence of lies with a clenched fist of truth.”
    It’s almost as if someone had declared a new civil war. But who? And for what purpose?
    One clue came earlier last week in a memo from Rich Higgins, who had been director for strategic planning in Trump’s National Security Council.
    Entitled “POTUS & Political Warfare,” Higgins wrote the seven-page document in May, which was recently leaked to Foreign Policy Magazine.
    In it Higgins charges that a cabal of leftist “deep state” government workers, “globalists,” bankers, adherents to Islamic fundamentalism and establishment Republicans want to impose cultural Marxism in the United States. “Recognizing in candidate Trump an existential threat to cultural Marxist memes that dominate the prevailing cultural narrative, those that benefit recognize the threat he poses and seek his destruction.”
    There you have it. Trump’s goal has never been to promote guns or white supremacy or to fuel attacks on the press and the left. These may be means, but the goal has been to build and fortify his power. And keep him in power even if it’s found that he colluded with Russia to get power.
    Trump and his consigliere Steve Bannon have been quietly encouraging a civil war between Trump’s base of support – mostly white and worried – and everyone who’s not.
    It’s built on economic stresses and racial resentments. It’s fueled by paranoia. And it’s conveyed by Trump’s winks and nods haters, and his deafening silence in the face of their violence.
    A smaller version of the civil war extends even into the White House, where Bannon and his protégés are doing battle with leveler heads.

    [...]

    trouvé ici : https://diasp.eu/posts/5915491

    #vocabulaire #minimisation #rhétorique #Trump #KKK #Ku_Klux_Klan
    #violence #néonazisme #Charlottesville #fundamentalisme #Islam
    #migrations #Mexique
    #Russie

  • Computer vision uncovers predictors of physical urban change
    http://www.pnas.org/content/114/29/7571.full


    Fig. 1.
    Computing Streetchange: (A) We calculate Streetscore, a metric for perceived safety of a streetscape, using a regression model based on two image features: GIST and texton maps. We calculate those features from pixels of four object categories—ground, buildings, trees, and sky—which are inferred using semantic segmentation. (B–D) We calculate the Streetchange of a street block as the difference between the Streetscores of a pair of images captured in 2007 and 2014. (B) The Streetchange metric is not affected by seasonal and weather changes. (C) Large positive Streetchange is typically associated with major construction. (D) Large negative Streetchange is associated with urban decay. Insets courtesy of Google, Inc.

    Significance
    We develop a computer vision method to measure changes in the physical appearances of neighborhoods from street-level imagery. We correlate the measured changes with neighborhood characteristics to determine which characteristics predict neighborhood improvement. We find that both education and population density predict improvements in neighborhood infrastructure, in support of theories of human capital agglomeration. Neighborhoods with better initial appearances experience more substantial upgrading, as predicted by the tipping theory of urban change. Finally, we observe more improvement in neighborhoods closer to both city centers and other physically attractive neighborhoods, in agreement with the invasion theory of urban sociology. Our results show how computer vision techniques, in combination with traditional methods, can be used to explore the dynamics of urban change.

    Abstract
    Which neighborhoods experience physical improvements? In this paper, we introduce a computer vision method to measure changes in the physical appearances of neighborhoods from time-series street-level imagery. We connect changes in the physical appearance of five US cities with economic and demographic data and find three factors that predict neighborhood improvement. First, neighborhoods that are densely populated by college-educated adults are more likely to experience physical improvements—an observation that is compatible with the economic literature linking human capital and local success. Second, neighborhoods with better initial appearances experience, on average, larger positive improvements—an observation that is consistent with “tipping” theories of urban change. Third, neighborhood improvement correlates positively with physical proximity to the central business district and to other physically attractive neighborhoods—an observation that is consistent with the “invasion” theories of urban sociology. Together, our results provide support for three classical theories of urban change and illustrate the value of using computer vision methods and street-level imagery to understand the physical dynamics of cities.

    • Data and Methods
      We obtained 360∘ panorama images of streetscapes from five US cities using the #Google_Street_View application programming interface. Each panorama was associated with a unique identifier (“panoid”), latitude, longitude, and time stamp (which specified the month and year of image capture). We extracted an image cutout from each panorama by specifying the heading and pitch of the camera relative to the Street View vehicle. We obtained a total of 1,645,760 image cutouts for street blocks in Baltimore, Boston, Detroit, New York, and Washington, DC, captured in 2007 (the “2007 panel”) and 2014 (the “2014 panel”).* We matched image cutouts from the 2007 and 2014 panels by using their geographical locations (i.e., latitude and longitude) and by choosing the same heading and pitch. This process gave us images that show the same place, from the same point of view, but in different years (Fig. 1 B–D).