city:bouillon

  • Harira
    https://cuisine-libre.fr/harira

    Soupe traditionnelle marocaine du Ramadan, riche et nutritive. Préparer tous les ingrédients : concasser les tomates pour les réduire en pulpe. Couper la viande en petits dés. Râper les oignons, hacher le persil, la coriandre et le céleri. La harira se prépare en deux temps : d’abord le bouillon puis la tadouira, le liant qui vient l’épaissir. Bouillon Verser l’huile dans une marmite. Faire revenir la viande pour qu’elle dore. Faire suer l’oignon quelques minutes. Ajouter les épices. Ajouter les…

    #Mouton, #Pois_chiche, #Minestrones_et_hariras / #Sans_œuf, #Sans_lactose, #Bouilli

  • La réforme sportive (1977) Quand Boumediène confisque le ballon | Bouillon de culture 2
    http://nadorculturesuite.unblog.fr/2012/04/16/la-reforme-sportive-1977-quand-boumediene-confisque-le-ball

    16 avril 2012Houari BOUMEDIENE

    le 27/12/2008 | 22:30

    Au milieu des années 1970, le sport en Algérie battait largement de l’aile et les résultats internationaux de différentes sélections étaient très aléatoires, souvent médiocres. Les clubs dits “civil” étaient structurellement défaillants et les moyens manquaient largement. Toute l’organisation du sport en Algérie était interpellée sans que l’autorité politique ne trouve le moyen de pallier l’obsolescence qui frappait la plupart des disiciplines.
    Nos équipes nationales mal équipées et mal préparées ne parvenaient pas à atteindre le niveau international et étaient souvent éliminées prématurément des grandes compétitions, ce qui portait un coup sévère au moral national. Malgré la vigueur d’une jeunesse talentueuse qui a eu à le démontrer deux années auparavant lors des Jeux méditerranéens d’Alger 1975, la pratique sportive dite de masse, et donc tout à fait amateure si chère au modèle socialiste, déclinait à telle enseigne qu’elle n’avait plus aucun attrait dans la vie quotidienne des Algériens. Un fait spectaculaire intervenu au milieu de l’année 1977 allait toutefois remettre en cause les choses et pousser le pouvoir politique à précipiter la réorganisation du sport national. Le 19 Juin 1977, au stade du 5 Juillet d’ Alger, à la finale de la coupe d’Algérie entre la JS Kabylie et le NA Hussein Dey, l’hymne national est copieusement sifflé par les supporters kabyles en présence du président Houari Boumediène et des membres de son gouvernement. Dès les jours suivants, le défunt président, sans doute marqué par cet incident qui risquait, selon l’une de ses confidences, de mettre à mal la cohésion nationale, sollicitera un collège d’experts pour analyser la situation et proposer des solutions pour dépassionner l’atmosphère sportive et remettre le sport sur les rails du progrès. Une expérience originale et tout à fait inédite se concoctera en été dans des bureaux de la présidence de la République, avant que ne soit effectué un large remaniement ministériel dès la rentrée de septembre, qui verra l’inamovible ministre de la Jeunesse et des Sports de l’époque Abdellah Fadhel (1965-1977) céder sa place à un jeune diplomate du nom de Djamel Houhou. Au premier Conseil des ministres de septembre, le ton est donné : le sport algérien connaîtra une réforme en profondeur. Cette décision vient à point nommé pour bouleverser complètement des structures surannées, une pratique à bout de souffle atteinte partiellement par le chauvinisme, la manipulation et les calculs clubards étriqués. Un communiqué fleuve du Conseil des ministres indiquait les mesures suivantes : Les associations auront une nature statutaire. Elles seront scindées en deux parties : l’Association sportive communale dite de type amateur (A.S.C.) et l’Association sportive de performance (A.S.P.) qui intéressera les clubs de l’élite. Les associations sportives communales formeront la composante du sport dit de masse. Elles seront prises en charge par les APC ou, pour certaines d’entres elles, par des structures étatiques de différents secteurs (santé, justice, douane, université, entreprises publiques moyennes, etc.). Les autres clubs huppées de la division une participeront à une compétition d’élite et se pareront du statut d’association de performance formées d’athlètes dits de performance. Les sportifs qui s’y affirmeront, (notamment au niveau des équipes nationales) se verront décerner le statut d’athlètes de haute performance et se verront leurs émoluments relevés. Les ASP seront ainsi parraînées par les plus grandes sociétés nationales, telles que Sonatrach, la Société nationale de sidérurgie (SNS), la Société électronique Sonacat, la CNAN, etc. Comme il n’existait pas en ce temps-là de primes à la signature de la licence et que les effectifs des clubs étaient assez correctement stabilisés, les athlètes étaient intégrés à l’entreprise et y bénéficiaient d’une formation professionnelle adéquate, afin de jouir d’un profil de carrière en vue de les rassurer sur leur avenir. Il est évident qu’avec la force financière colossale dont se caractérisaient les grandes sociétés nationales, monopolistiques de leur secteur d’activité, les budgets des clubs devenaient conséquents et étaient gérés par des cadres de l’entreprise, nouveaux dirigeants à la compétence incontestable. Le plus douloureux dans cette opération d’envergure fut le changement partiel de sigle de tous les clubs dits civils. Sous la houlette d’une centralisation du pouvoir au sein du ministère de la Jeunesse et des Sports, celui-ci allait d’autorité dénaturer le siglage et le rendre conforme avec son nouveau “logeur”, à savoir la société nationale de parrainage. Il y était notamment fait interdiction de se déclarer ou de faire référence à une région donnée. Des dénominations franchement à la limite du farfelu allaient naître comme la jeunesse sportive Kawkabi (JSK), Mouloudia des pétroliers d’Alger (MPA, ex MCA), Raed Solb de Kouba (RSK, ex RCK), Jil Sakakine Bordj Menaiel (JSBM), Milaha Athletic d’hussein Dey (Mahd, ex Nahd ), union sportive de la kahraba d’Alger (USKA, ex USMA) et on en passe … Une nette désaffection du public se fait immédiatement ressentir, ce qui a pour effet de dépassionner la compétition et de permettre aux clubs de mieux être en phase avec des actions de formation puisqu’il était fait obligation aux ASP d’ouvrir des écoles de sport (chaque association de performance avait en charge plusieurs disciplines) et de consentir un meilleur investissement aux jeunes catégories. Une saison plus tard, à la faveur des résultats encourageants que commençait à générer cette politique, le public reprendra le chemin des enceintes sportives. C’était le début de la période dorée du sport national. En 1978, l’Algérie survolera des Jeux africains relevés qu’elle a eu a organiser sur son sol. Des performances qu’elle confirmera un an plus tard aux Jeux méditerranéens de Split. Le football en a été l’hirondelle (troisième place après avoir fait sensation en demi-finale face à la Yougoslavie). Puis nos footballeurs à la légende naissante s’en iront étriller la redoutable équipe du Maroc à Casablanca (5 buts à 1 puis 3 à 0 à Alger) dans un match mémorable qui intervenait dans un contexte particulier (absence de relations diplomatiques suite à l’affaire du Sahara occidental). Du jamais-vu jusque-là. Le football fort d’un amalgame de joueurs jeunes et talentueux et de moins jeunes ira de victoire en victoire (Coupes d’Afrique, bonne tenue en Coupe du monde 1982 et 1986 ). Les autres disciplines n’étaient pas en reste puisque tant le handball (cinq couronnes africaines consécutives) que la boxe ou l’athlétisme pour ne citer que ceux-là connaîtront leurs heures de gloire. Entre-temps, Houari Boumediene n’était plus là pour récolter les fruits d’une révolution sportive qui a redonné sa fierté au peuple algérien, que ce soit au niveau continental qu’international. Les jeunes journalistes que nous étions à l’époque se transformaient en conférenciers d’occasion, lors des manifestations internationales ou dans des centres de presse à l’étranger, assaillis par la curiosité des confrères maghrébins et africains qui voulaient connaître la clé de la réussite du sport algérien. Déchargé des pesanteurs négatives, fort d’une volonté politique à toute épreuve et de la couverture des moyens de l’Etat, la reforme sportive a donné des fruits délicieux durant la décennie 80. Cette politique sera malheureusement abandonnée au lendemain des émeutes d’Octobre à cause d’une réorientation de la politique économique nationale sous Chadli Bendjedid sonnant du coup le déclin du sport national. Les sociétés déstructurées et en pleine difficulté allaient se séparer progressivement des clubs les abandonnant à leur sort. Le sport algérien rentrera dès lors dans un long tunnel duquel il n’est pas sorti à ce jour.

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  • Cheikh Mohamed Sekfali : un homme de lettres et un éducateur-né | Bouillon de culture 2
    http://nadorculturesuite.unblog.fr/2012/05/17/cheikh-mohamed-sekfali-un-homme-de-lettres-et-un-educateur-

    le 14.05.12 | 10h00
    Voilà dix ans aujourd’hui que cheikh Mohamed Sekfali, ou tout simplement cheikh (comme se plaisaient à l’appeler ses amis et collègues d’El Eulma) nous a quittés pour rejoindre son Créateur et trouver ainsi une paix éternelle. Dix ans déjà !

    Mais pas un jour n’est passé sans qu’on ne s’inspire de son exemple dans notre quotidien, dans les petits et grands moments de la vie.De ses anciens élèves, certains sont devenus ses collègues, d’autres ont occupé (ou occupent encore) de hautes fonctions dans des postes de responsabilité à l’intérieur et à l’extérieur du pays ou se sont acquittés (et s’acquittent toujours certainement) de leurs charges familiales et sociales avec la même honnêteté que celle qui a caractérisé toute sa vie.

    Comment a-t-il pu réaliser cette œuvre si simple et pourtant si grande qui consiste à marquer de son empreinte positive de nombreuses promotions d’élèves et de les avoir orientés vers un nationalisme identitaire ouvert à l’humanisme ? Ainsi en a-t-il été de toutes les générations qu’il a formées bénévolement, en-dehors de ses heures de travail, pour leur permettre de figurer en très bonne place au prestigieux concours d’entrée au lycée franco-musulman de Constantine, devenu par la suite le lycée Hihi El Mekki. N’était-ce que du professionnalisme ou y avait-il ajouté cette foi inébranlable qu’il avait dans les valeurs profondes de notre religion telle que nous l’avons toujours vécue, dans notre ville, dans notre pays ?Son ouverture à l’autre, aux autres cultures, l’a-t-elle enrichi ou lui a-t-elle fait perdre de vue les valeurs fondamentales de notre personnalité algérienne ?Enseignant passionné, patriote incontestable et humaniste d’envergure, Sidi, notre maître à tous, a pourtant eu une vie bien ordinaire, mais il nous en a laissé des leçons extraordinaires.

    Un éducateur-né

    Son sens de l’éducation, il ne l’a pas acquis seulement à l’école, cette institution à laquelle il a consacré sa vie entière. Non, cela avait commencé bien avant, lorsqu’il était dans le petit village de Zemmoura d’octobre 1944 à janvier 1945.
    Oui, Sidi avait d’abord travaillé dans la justice et assumé cette tâche auprès de différents tribunaux de l’Est algérien avant d’embrasser la carrière de moudérès (enseignant en langue arabe) dans les écoles du Saint-Arnaud de l’époque. Ayant eu une parfaite maîtrise des deux langues, l’arabe et le français, il avait renforcé ses connaissances par une expertise en droit musulman, et c’est cela lui qui lui avait permis de travailler dans la justice dans les montagnes de la Petite Kabylie.

    Il a permis à bon nombre de ses coreligionnaires les plus démunis de connaître leurs droits et il les a défendus face à une administration coloniale qui ne s’embarrassait pas de scrupules lorsqu’il s’agissait de juger l’« indigène ». Il était très intégré à la population zemmourie dont il défendait les intérêts et prenait tellement à cœur sa « mission » qu’il les aidait même à résoudre des petites énigmes qui, sans sa clairvoyance, auraient pu dériver vers des comportements imprévisibles
    Ses études faites à la médersa de Constantine puis à la Thaâlibyia(1) d’Alger, lui avaient permis d’avoir une parfaite maîtrise de la langue du colonisateur et de celle de ses ancêtres. Il avait ainsi largement contribué à maintenir vivante et florissante notre belle langue arabe auprès des jeunes musulmans des écoles primaires du temps de la colonisation.

    Sans cela, qu’en serait-il advenu de toutes ces générations qui n’auraient appris que la fallacieuse histoire de « Nos ancêtres, les Gaulois… » ? Il avait été là, à chaque cours, à chaque instant, pour rappeler à tous et à chacun notre credo de résilience nationale emprunté au cheikh Abdelhamid Ben Badis(2), son ancien enseignant à la médersa de Constantine : « Chaâbou el Djazairi muslimoun wa ila al ûrubati yantassib »(3)… C’est dans ces médersas, pour la plupart financées par des notables et soutenues par les masses populaires, que Sidi forgea son nationalisme militant. Ainsi que l’écrivait mon ancien professeur d’histoire Mahfoud Kaddache (paix à son âme !), les lettrés de langue arabe et les hommes de religion… « donnèrent un élan décisif entre 1925-1930 à une Nahda algérienne qui eut surtout un aspect religieux et culturel. Fonder des mosquées et des médersas libres, prêcher une vie sociale et culturelle dans le cadre de la fidélité à la foi arabo-islamique, tels étaient les objectifs des gens de l’Islah »(4), … dont mon père était spirituellement l’héritier.

    Son amour infini pour la langue arabe a nourri sa quête permanente de toutes les richesses de notre patrimoine culturel (chants traditionnels, poésie littéraire et populaire, jeux et devinettes de notre tradition orale..).

    Un homme de lettres

    Il apprenait à ses élèves les poèmes et les fables sous forme de chansons dont il inventait les airs rendant ces textes (pas toujours faciles !) tellement plus simples à retenir… C’est ainsi qu’ils apprirent de belles leçons de morale en chantant et en illustrant de bien belles fables animalières, notamment celles qui avaient été extraites de Kalila wa Dimna(5) après l’adaptation du persan à l’arabe, faite par Ibn Al Muqaffaâ. On découvrait ainsi sous « la forme voilée » de la fable les conseils et les règles de conduite que les deux héros, des chacals nommés Kalîla et Dimna, donnaient au lecteur. A ses côtés, les élèves passaient allègrement d’un siècle à un autre, d’un registre à un autre tout en continuant toujours à explorer le monde de l’éducation. Ainsi, son enseignement était-il simple, limpide mais toujours essentiel : « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire parviennent aisément »(6) , aimait-il à répéter à la suite de Boileau, pour nous convaincre de bien organiser nos pensées avant de prononcer nos phrases. Son enseignement n’avait pas besoin d’être ressassé ; il était et nous le faisions nôtre aussitôt !

    Un patriote émérite

    Cet idéal de préservation de la personnalité algérienne s’est exprimé à travers son engagement auprès du mouvement des Scouts musulmans algériens (SMA) dès la première heure. En effet, dès la création de la cellule El Hayat de Sétif en 1938, il y adhéra et y milita avec abnégation comme seuls les scouts savent le faire.
    Après son congrès d’El Harrach, ce mouvement, à l’initiative de son fondateur Mohamed Bouras et sous la présidence du Cheikh Abdelhamid Ibn Badis, adopta la devise : « L’Islam est notre religion, l’arabe notre langue et l’Algérie notre patrie ». Cela donna à ses adhérents, et à lui en particulier, le cap qu’il fallait tenir pour être fidèle au serment que se firent tous les membres de la ligue des scouts musulmans algériens : « Sois prêt ! »

    Les SMA : l’école du nationalisme

    C’est ainsi que « le mouvement se transforma en véritable école de nationalisme pour inculquer aux jeunes les idées nationalistes, les principes de l’Islam et de la langue arabe, l’intégration de l’idée de l’indépendance à travers les camps de scouts et les pièces de théâtre exprimant la réalité amère vécue par les Algériens sous le joug du colonialisme, les chants patriotiques et… le sentiment d’appartenance patriotique dans l’esprit des jeunes ».
    Ce sont là les premiers principes patriotiques dont il s’était abreuvé dans sa prime jeunesse et il les mit en application sa vie durant. Mais sa discrétion et son humilité naturelles ne lui ont jamais permis de se mettre en avant ; il a toujours été l’homme de l’ombre, l’homme sur lequel on peut compter mais qui ne se mettra jamais de l’avant pour revendiquer quelque chose pour lui-même. C’est seulement à sa retraite qu’il a eu la reconnaissance de ses pairs et qu’il a participé à bon nombre de réunions pour redynamiser le mouvement et l’actualiser.

    Par le passé, c’est aussi ce mouvement des Scouts musulmans algériens qui alimenta en combattants sincères et patriotiques l’Armée de libération nationale. Certains de ces valeureux moudjahidine se battirent dans nos maquis, alors que d’autres le firent en ville par des actions de soutien multiples et variées allant du simple hébergement jusqu’à la collecte de fonds en passant par les messages (ou les colis) à transmettre pour assurer une logistique nécessaire à toute action organisée.

    L’arrestation et l’emprisonnement

    Le militantisme clandestin exigeait la plus grande discrétion et personne n’était au fait de ses activités jusqu’au jour où les autorités coloniales vinrent l’arrêter. Il fut mis au cachot dans l’enceinte même de l’école où il enseignait (l’école bleue) traumatisant par là-même les enfants à qui il enseignait l’arabe, notre langue !
    Plus tard, il sera transféré dans une prison de sûreté où il goûta aux affres des geôles des colonisateurs qui l’accusaient de « collusion avec l’ennemi », d’avoir contribué à aider les « terroristes » en ramassant de l’argent pour eux et en leur fournissant du soutien en ville lors de leurs opérations ponctuelles. Après sa libération, les événements s’accélérèrent, et sa situation commença à devenir vraiment inquiétante.

    La mort dans l’âme, il quitta temporairement sa ville et ses élèves pour Alger, mais en 1961, malgré le danger qui le menaçait directement, il retourna dans sa ville et reprit sa mission d’enseignant et d’éducateur.

    Sidi, ce formateur-né

    Le parcours professionnel de cheikh Mohamed Sekfali fut très riche, s’il était encore besoin de le rappeler : formé dans les meilleurs lycées franco-musulmans qui avaient succédé aux médersas, il avait aussi bénéficié de formations pédagogiques. Il avait appris, en France, la pédagogie active de Freinet(8) et s’était évertué à convaincre ses collègues de le suivre dans ces écoles d’apprentissage orientées vers la vie : il multipliait les échanges stimulants (allant jusqu’à la compétition) entre élèves et entre classes, n’hésitait pas à habituer ses groupes à observer la nature pour mieux la comprendre, proposait à ses collègues de partager leurs expériences mutuelles, etc.

    Il privilégiait ainsi les recherches faites par les élèves eux-mêmes sur nos traditions (culinaires, artistiques ou autres) et les exposait à qui voulait les voir, notamment lors de la Journée du savoir « Youm El Ilm », qui se tient habituellement le 16 avril de chaque année, commémorant ainsi le décès de Abdelhamid Ben Badis, ce grand maître à penser algérien.
    Etre enseignant a toujours été son vœu le plus cher, mais les besoins criants de notre jeune Etat indépendant en personnels d’encadrement fiables et compétents était tels qu’il a d’abord été nommé directeur du CEG(9) Ben Badis, juste après l’indépendance. Il y exerça une direction très démocratique et collégiale avec une équipe d’enseignants formée de ses anciens collègues et amis.

    Puis, le besoin se faisant sentir ailleurs, il fut nommé directeur de la première Ecole normale de notre wilaya. Il y forma des générations d’instructeurs et d’instituteurs qui, à leur tour, en enseignant dans nos campagnes, éloignèrent à tout jamais des générations d’élèves de l’analphabétisme qui les aurait guettés sans cela. Ces premières promotions d’enseignants de la première heure, souvent formés sur le tas, ont droit au respect et à la reconnaissance de notre peuple tout entier pour avoir accepté de se retrousser les manches et de travailler avec « les moyens du bord » afin de préserver l’avenir de nos enfants. Oui, cela semble être des phrases-clichés directement sorties d’un discours démagogique, sauf que c’était la réalité de nos écoles au lendemain de l’indépendance.

    Sans ces pionniers nationaux de l’enseignement, nous aurions été encore plus inféodés culturellement à l’Occident ou à l’Orient dont la « coopération technique » « fraternelle » nous a conduits à un bain de sang incompréhensible… Voyant sans doute son intérêt pour la terre, la protection de la nature et de l’environnement, et ayant encore besoin de ses services pour « essuyer les plâtres »(10), ses supérieurs hiérarchiques lui ont alors confié la direction d’un CEMPA(11) situé à l’emplacement de ce qui fut jadis la caserne d’El Eulma. Il y continua son œuvre d’éducateur auprès des jeunes et prêcha par l’exemple en faisant refleurir cet établissement laissé à l’abandon après l’indépendance.

    Il y travailla jusqu’à sa retraite en 1980. Il quitta son travail officiel, mais ne cessa jamais d’accomplir sa mission première : éduquer ses enfants, ses élèves et aider ses collègues et amis à éduquer à leur tour. Au lendemain de sa retraite, il continua son rôle d’enseignant en réunissant périodiquement les imams de la région pour leur transmettre son savoir dans les sciences de la religion et son inestimable expérience.

    Plus tard, son âge avancé ne lui permettant plus de se rendre à la mosquée Messaoud Zeggar dispenser son enseignement religieux, ses élèves-imams sont venus vers lui, dans sa maison, recevoir encore tous les « Tafsir El Qor’an » qu’il pouvait leur donner. Il n’a jamais refusé l’aide qu’on lui demandait malgré la maladie qui le rongeait.

    Voilà donc une vie bien remplie, entièrement consacrée aux autres, mais où chacune de ses actions éducatives lui a fait plaisir, où il a accompli son travail avec dévouement, respectant et admirant son peuple qu’il a discrètement aidé à se construire.
    Cheikh Mohamed Sekfali s’est éteint le 14 mai 2002 à Sétif, entouré de sa famille. En plus de son sourire et de sa bonne humeur communicative, nous garderons vivants dans nos cœurs et le savoir, l’éducation, les valeurs de patriotisme et d’humanité qu’il nous a transmis et qui lui survivront à tout jamais.

    Puisse Dieu Tout Puissant lui accorder Sa Sainte Miséricorde et qu’il repose en paix.
    Sa famille reconnaissante

    1) Thaâlibyia : http://algeroisementvotre.free.fr/site0900/casbah04.html
    2) Abdelhamid Ben Badis : http://fr.wikipedia.org/wiki/Albelhamid_Ben_Badis
    3) Traduction libre : « Le peuple algérien est musulman et il fait partie du monde arabe »
    4) Kaddache Mahfoud, 2003, Alger, L’Algérie des Algériens, de la préhistoire à 1954 , Paris-Méditerranée, P. 721.
    5) Kalila Wa Dimna : http://expositions.bnf.fr/livrarab/reperes/livre/kalila.htm
    6) Boileau, Nicolas, 1674, L’Art poétique, (Chant I)
    7) Wikipédia, 1novembre54.com
    8) Célestin Freinet : http://fr.wikipedia.org/wiki/pedagogie_freinet
    9) CEG : Collège d’enseignement général, correspondant au 1er cy-cle du secondaire
    10) Essuyer les plâtres : Etre les premiers à expérimenter une situation nouvelle et difficile. http://www.mon-expression.info/essuyer-les-platres
    11) CEMPA : Collège d’enseignement moyen polyvalent agricole

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  • Des milliers de personnes ont défilé à Luxembourg Séverine Goffin/L’essentiel) 4 Juin 2016

    LUXEMBOURG-VILLE - 9 000 salariés des secteurs soins, santé et socio-éducatif - « entre 6 000 et 7 000 » selon la police - ont manifesté ce samedi matin dans la capitale.


    Une agitation inhabituelle régnait sur le P&R Bouillon ce samedi matin dans la capitale. Une foule en rouge et vert suivait dans le ciel de gros ballons rouges jusqu’au forum Geesseknäppchen. Ce sont les salariés des secteurs soins, santé et socio-éducatif qui ont manifesté à l’appel des syndicats OGBL et LCGB. Sur les plus de 21 000 employés concernés, ils étaient, selon les syndicats, 9 000 mobilisés ce samedi matin. Selon la police, contactée par L’essentiel, ils étaient « entre 6 000 et 7 000 ».

    « Cela fait des années, que nous sommes payés en dessous de notre niveau d’étude », explique dans la foule Fabienne, employée de maison relais. « Nous voulons défendre nos carrières, qu’elles soient alignées à celles de la Fonction publique. Il paraît qu’il y a le budget pour ! », ajoute Véronique du secteur hospitalier. « Si nous voulons assurer la sécurité et la qualité de notre service au public nous devons pouvoir travailler dans de bonne conditions, acquiesce un infirmier-anesthésiste. Nous devons être reposés et correctement payés. C’est dans nos secteurs que nous sommes responsable par exemple de votre prise en charge quand vous tombez malades ».
    . . . . . .
    La suite : http://www.lessentiel.lu/fr/luxembourg/story/Des-milliers-de-personnes-ont-defile-a-Luxembourg-11120833

  • ZAD des Bouillons vs. Auchan et cathos intégristes
    http://lahorde.samizdat.net/2015/09/25/zad-des-bouillons-vs-auchan-et-cathos-integristes

    La ferme des Bouillon, située à Mont-Saint-Aignan, dans la banlieue de Rouen, résiste depuis deux ans et demi pour empêcher sa démolition, le terrain ayant été acquis par Auchan, qui l’a ensuite revendu à une SCI dans les patrons sont proches de la Manif pour Tous et du MPF. Grand capital et extrême droite aiment avancer main dans la main… (article à [&hellip

    #Extrême_droite_institutionnelle #Intégrisme_religieux

  • Expulsion de la ferme des Bouillons : l’État et la famille Mulliez main dans la main
    http://larotative.info/expulsion-de-la-ferme-des-1134.html

    Communiqué de presse de l’association « Collectif pour un site préservé entre Loire et forêt » à propos de l’expulsion de la ferme des Bouillons (Seine-Maritime). - Infos locales / Agriculture - Paysannerie — Infos locales, Agriculture - Paysannerie

  • Avignon-Paris « Bouillon de Luxure
    http://blogs.lesinrocks.com/bouillondeluxure/2014/09/02/avignon-paris
    M’en fous, ça m’a fait #rire... et on a vachement besoin de rire, en ce moment !

    Tu perds une dent en 1990, tu t’en fous, tu l’avales, t’en rachètes dix, tu joues aux osselets avec. Tu perds une dent en 2014, tu l’avales, tu fouilles ton caca, et tu te la remets à la colle Uhu.

  • Un couple de lesbiennes contraint de reconnaître les droits du père de l’enfant - AFP
    http://www.liberation.fr/societe/2013/07/31/un-couple-de-lesbiennes-contraint-de-reconnaitre-les-droits-du-pere-de-l-

    « Il y a un monsieur qui a rendu service à ma cliente et sa compagne. Il a changé d’avis et voulu prendre sa place de père. Dont acte. Il le fait dans un cadre organisé par la justice », a commenté Me Bouillon. Pour cette dernière, la question posée par ce dossier est « ce qui fait #famille et comment les familles homoparentales doivent se préparer à composer une organisation parentale à plus de deux ».

    Me Bouillon pose en outre le problème de l’adoption de l’enfant par la compagne et future épouse de la maman. « Elle ne pourra adopter que dans le cadre de l’adoption simple. Et il faut que le père consente à cette adoption », souligne Me Bouillon, pour qui « tout cela est en jachère ».

    #droit #parentalité

  • On se voit quand ?
    http://blogs.lesinrocks.com/bouillondeluxure/2013/01/03/on-se-voit-quand

    L’homme répond rarement immédiatement aux questions dont il n’a pas la réponse exacte. Ce n’est pas autant qu’il ne vous écoute pas ou qu’il vous cache quelque chose d’horrible ; c’est juste que la question est partie au centre de traitement des questions masculines où elle sera sérieusement étudiée après les urgences de type : “Pizza ou pâtes ?”, “Veste ou manteau ?”

    Source : Bouillon de Luxure, un blog des Inrocks - par ioudgine

    Un bon article sur la psychologie homme-femme, version « Génération Z »

  • On se voit quand ? « Bouillon de Luxure
    http://blogs.lesinrocks.com/bouillondeluxure/2013/01/03/on-se-voit-quand

    L’homme est fâché avec les réponses simples. Encore plus quand il s’agit de communiquer précisément sur une date et un lieu. Exemple : on se voit quand ? Pour la femme, la réponse à cette question est simple, en trois temps. Premier temps : on détermine une date. Second temps : un lieu. Troisième temps : on change six fois la date et le lieu. Au moins, on a la certitude qu’une intention de rendez-vous est lancée, on peut s’organiser, quitte à se désorganiser pour se réorganiser. Voyez ? Simple. L’homme qui ne répond pas ne le fait pas pour vous faire chier, ni par sadisme, ni parce qu’il ne veut pas vous voir, c’est juste qu’il juge inutile de fixer une date tant qu’il ne saura pas exactement quand il est libre, histoire de ne pas modifier le rendez-vous six fois. C’est une autre forme de logique. Logique à laquelle je reconnais cette qualité : on ne modifie pas le rendez-vous six fois.

  • Petite astuce en passant, pour sauver votre #couple. « Bouillon de Luxure
    http://blogs.lesinrocks.com/bouillondeluxure/2012/08/27/petite-astuce-en-passant-pour-sauver-votre-couple

    C’est vrai qu’il est en retard, que j’ai tout le temps du monde, et sa chemise est froissée. Mais je ne peux pas repasser cette chemise. Si je repasse cette chemise, exceptionnellement, parce qu’il est en retard, la semaine suivante, ce sera : T’as repassé ma chemise ? Le mois d’après : Elles sont où mes chemises repassées ? L’année prochaine : Tu fais chier t’as pas repassé mes chemises !

    Pour sauver mon couple, je réagis :

    – Tu veux pas plutôt que je te suce ?

  • La saison du vieux beau est ouverte.

    Revenons à mon vieux beau. En louchant vers lui, je réalise horrifiée qu’il est en pleine parade amoureuse. Etant donné que je suis assise entre personne et un exemplaire chiffonnée de 20 Minutes, je comprends que c’est pour moi qu’il fait la roue. Il a, je pense, la petite soixantaine, le visage semi lifté, carbonisé aux UV, fausses lunettes de soleil de marque, fausse montre de luxre au poignet, cheveux et dents trop blanches, et d’ailleurs, bizarrement, trop de cheveux et trop de dents. Of course, il ne porte pas son alliance. C’est un modèle admirable, il rassemble tous les clichetons du vieux beau sur son mètre 75, Physiquement, c’est un croisement entre Giorgio Armani, Donald Trump, Frank Dubosc et l’oncle de la stagiaire de là où je bossais avant mais vous devez pas voir de qui je parle.

    Ultra bronzé donc, encastré dans un jean de djeunz fashion, et engoncé dans un tee-shirt moulant ses pectoraux qu’il arbore comme une cagole déballerait son tout nouveau 95D sur la Canebière. Car le vieux beau va à la salle pousser de la fonte et il espère bien un certain retour sur effort. Aussi roule-t-il des mécaniques et ôte-t-il lascivement sa veste afin de me montrer à quel point il est bien fait pour son âge qu’il ne fait pas. Là je suis censée m’évanouir d’extase, sauf que bon, non.

    A vrai dire, je bloque sur ses implants capillaires. Ce petit effet moutonneux bizarroïde qui a du lui coûter un bras, la Xantia, et un crédit sur 20 ans.

    Oui je sais que j’aborde le sujet trèssss délicat des cheveux chez l’homme, et que c’est encore plus risqué que de dire grosse à la place de ronde.

    Bouillon de #Luxure
    http://blogs.lesinrocks.com/bouillondeluxure/2011/05/11/la-saison-du-vieux-beau-est-ouverte

  • Coucher le premier soir ? « Bouillon de Luxure
    http://blogs.lesinrocks.com/bouillondeluxure/2010/08/13/coucher-le-premier-soir

    Pourquoi ne pas coucher le premier soir ? Attention, discours tiré du Grand Livre de La Gonzesse Bien Comme Il Faut. Parce que si tu fais du sexe dès le premier soir, t’es une marie-couche-toi-là, parce que tu dois te faire respecter, parce que ce type est peut-être le père de tes futurs enfants, parce qu’il faut intégrer la notion de difficulté si on veut une parade amoureuse digne de celles des meilleurs documentaires animaliers tournés en Imax 3D, parce qu’il doit s’agir d’une quête. Il s’agit aussi de chasse, qu’on appelle séduction, sport bien agréable, sans oublier que le pré-sexe est une période sympa qui donne des orgasmes à notre ego, période durant laquelle on se sent belle, désirable et où nous avons la sensation de mener la danse. Et surtout, nous savons que post consommation, nous perdrons 97% de la capacité d’écoute du monsieur. S’il rappelle.

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