Benedetti : La sociologie du vote Macron est de plus en plus minoritaire !
â»http://www.lefigaro.fr/vox/politique/benedetti-la-sociologie-du-vote-macron-est-de-plus-en-plus-minoritaire-2019
Lâessentiel pour Emmanuel Macron Ă©tait de ne pas perdre la face. Le faible Ă©cart entre le RN et LREM lui assure cet objectif. Il ne gagne pas certes, mais il ne perd pas vraiment. La victoire du RN apparaĂźt en soi peu signifiante, puisquâelle ne sidĂšre pas les professionnels de lâexĂ©gĂšse politique. Or la sidĂ©ration est un facteur-clef de la nature dâun Ă©vĂ©nement. Macron attache, quoi quâil en dise, une importance aux commentateurs politiques car il sait quâils participent pour une part Ă la construction de la perception de la situation politique. Ils sont en deuxiĂšme rideau, Ă tort sans doute au demeurant, des « juges de paix » de la reprĂ©sentation politique... aprĂšs les Ă©lecteurs. Le storytelling, dans ces conditions, peut perdurer. Le rĂ©cit communicant suscitĂ© par cet Ă©chec - Macron avait fait symboliquement de la dĂ©faite du RN lâun des enjeux de la consultation - permet dâocculter « ce qui ne se voit pas », pour reprendre la distinction de lâĂ©conomiste FrĂ©dĂ©ric Bastiat, au profit de « ce qui se voit ». Quâest ce qui se voit ? La rĂ©sistance du socle Ă©lectoral des marcheurs... Ce qui ne se voit pas ? Le fait que le RN ait gagnĂ© 1 million de voix par rapport Ă 2014, quâil soit en tĂȘte dans 76 dĂ©partements, que Macron soit confrontĂ© Ă 8 Ă©lecteurs sur 10 aprĂšs deux ans de mandat opposĂ©s Ă sa politique, Ă sa majoritĂ©, Ă son style aussi... Lâeffet dâoptique irradie lâimpression immĂ©diate et dissimule la sociologie politique profonde du scrutin qui est loin de jouer en faveur du pouvoir.
Macron fĂ©dĂšre une base sociologique motivĂ©e, politisĂ©e, consciente que pour dĂ©fendre ses intĂ©rĂȘts il faut quâelle fasse bloc. Marx eut fait son miel analytique de cette sĂ©quence historique. Peut-ĂȘtre comme jamais depuis la moitiĂ© du XIXe siĂšcle, la sociĂ©tĂ© du haut ne sâĂ©tait aussi savamment organisĂ©e pour assurer la protection de sa vision du monde. Il a su rĂ©cupĂ©rer la droite ordolibĂ©rale, conformiste, paternaliste qui a volĂ© Ă son secours lors de cette Ă©lection au dĂ©triment de François-Xavier Bellamy...
]]>Des lycĂ©ens français visitent la centrale nuclĂ©aire de Fukushima Daiichi - Fukushima çŠćł¶çŹŹäž
â»http://www.fukushima-blog.com/2019/05/des-lyceens-francais-visitent-la-centrale-nucleaire-de-fukushima-dai
On voit bien la #manipulation : aucun jeune dans le bus ne semble montrer la moindre inquiĂ©tude. Pourtant, 70 ”Sv/h, ce nâest pas anodin. Pourquoi imposer ça Ă des enfants ? Pourquoi leur faire croire quâils ne risquent rien ? Sinon pour aller rĂ©pandre la bonne parole rassurante aux quatre coins de la planĂšte ? #Fukushima, on maĂźtrise, ce nâest plus dangereux, on peut mĂȘme y faire du #tourisme_nuclĂ©aire et ne prendre quâune dose de 0,01 mSv. La propagande pour des JO propres est bien en cours, sur tous les fronts. « La façon la plus simple de partager cette expĂ©rience, câest tout simplement de la raconter, dâexpliquer ce que nous, on a vu, que ce soit Ă nos amis, Ă nos parents », explique AdĂšle, du lycĂ©e Notre-Dame de Boulogne-Billancourt, Ă la fin du reportage.
Au Japon, on utilise Ă©galement les enfants pour faire croire Ă la population que la #pollution_radioactive nâest pas un problĂšme sanitaire : il nâest pas rare, toujours dans un intĂ©rĂȘt collectif, de faire participer des Ă©lĂšves Ă la dĂ©contamination, comme ces collĂ©giens et lycĂ©ens qui avaient participĂ© en 2015 au nettoyage de la route nationale 6 en t-shirt alors que cette route Ă©tait interdite jusque-lĂ pour cause de forte #contamination radioactive.
]]>#Deûlémont : un commerçant de bateaux incarcéré pour avoir vendu des embarcations à des migrants
Un #concessionnaire de bateaux basĂ© Ă DeĂ»lĂ©mont dans la mĂ©tropole lilloise a Ă©tĂ© placĂ© en #dĂ©tention, dans lâattente de son jugement le 2 mai prochain, pour avoir vendu des embarcations Ă des migrants. Dans ce mĂȘme dossier, un #chauffeur_de_taxi est Ă©galement incarcĂ©rĂ©.
Le gĂ©rant dâune sociĂ©tĂ© de commerce de bateaux de DeĂ»lĂ©mont a Ă©tĂ© placĂ© en dĂ©tention vendredi 22 mars, sur dĂ©cision du tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer, dans lâattente de son jugement le 2 mai prochain pour « aide aux migrants en bande organisĂ©e ». Une information de La Voix du Nord confirmĂ©e par le parquet de Boulogne et par lâavocat du prĂ©venu, Me Mathieu Masse.
Il est reprochĂ© Ă lâentrepreneur dâavoir depuis dĂ©but octobre vendu plusieurs #bateaux_pneumatiques (semi-rigides, dâune valeur dâune dizaine de milliers dâeuros) Ă des rĂ©seaux de migrants en vue de traverser la #Manche.
Mesure « extrĂȘmement coercitive »
Me Masse a dâores et dĂ©jĂ fait une demande de remise en libertĂ© de son client, jugeant son incarcĂ©ration « extrĂȘmmement coercitive et complĂštement injustifiĂ©e ».
« Le fait dâavoir vendu des bateaux ne fait pas de lui quelquâun qui a aidĂ© les migrants Ă traverser la Manche. Il fait juste du commerce et ça le met dans une situation catastrophique », plaide lâavocat. « On ne peut pas poursuivre un concessionnaire de voitures pour avoir vendu un bolide qui plus tard servirait Ă du trafic de drogues », poursuit-il.
Dans ce dossier, un chauffeur de taxi a Ă©galement Ă©tĂ© placĂ© sous mandat de dĂ©pĂŽt, accusĂ© dâavoir transportĂ© des migrants sur les plages dâoĂč sont parties des embarcations pour lâAngleterre. Me Masse conteste par ailleurs la qualification de « #bande_organisĂ©e » : « En rĂ©alitĂ© ce sont deux personnes qui sont prĂ©venues, un chauffeur de taxi et un vendeur de pneumatiques, mais il nây a ni migrant, ni passeur. Pourquoi il nây a que deux personnes ? » sâinterroge-t-il.
Selon lui, le parquet de Boulogne avait requis Ă lâencontre du patron de Fluvyalis un simple placement sous contrĂŽle judiciaire dans lâattente de lâaudience qui a Ă©tĂ© reportĂ©e Ă dĂ©but mai.
â»https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille-metropole/deulemont-commercant-bateaux-incarcere-avoir-vendu-emba
#commerce #bateaux #migrations #réfugiés #frontiÚres #criminalisation #France #justice #passeurs
#it_has_begun
via @isskein
Nouvelle #condamnation dâun militant solidaire
#LoĂŻc, 29 ans, membre de lâAnafĂ©, vient dâĂȘtre condamnĂ© par la cour dâappel dâAix-en-Provence Ă 3 000 euros dâamende avec sursis pour « aide Ă lâentrĂ©e dâun Ă©tranger en France » alors mĂȘme quâil avait Ă©tĂ© relaxĂ© par le tribunal correctionnel de Nice en premiĂšre instance le 14 mars 2018.
« LâAnafĂ© apporte son soutien Ă LoĂŻc, qui a Ă©tĂ© condamnĂ© alors quâil a rĂ©pondu Ă un Ă©lan de solidaritĂ© et dâhumanitĂ© et dont la motivation au quotidien est la dĂ©fense des droits des personnes Ă la frontiĂšre franco-italienne. CensĂ©e sanctionner les personnes et les organisations qui font du passage illĂ©gal des frontiĂšres un business hautement lucratif, exploitant les personnes Ă©trangĂšres qui souhaitent entrer sur le territoire français, cette pĂ©nalisation a une nouvelle fois Ă©tĂ© dĂ©viĂ©e de sa cible », dĂ©clare Laure Palun, co-directrice de lâAnafĂ©.
« Cette condamnation montre Ă quel point il est temps de changer dâapproche sur la question des frontiĂšres. LâĂtat français a la responsabilitĂ© dâadministrer sa frontiĂšre. Pour autant, cela ne justifie pas que le seul franchissement irrĂ©gulier ou lâaide Ă un tel franchissement, sans contrepartie, puisse ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un dĂ©lit, passible dâune peine de prison. Câest pourtant ce que prĂ©voit la loi française. Et les effets produits sur les personnes sont disproportionnĂ©s. Ces questions sont de nature administrative. Elles devraient le rester », ajoute Jean-François Dubost, responsable du Programme protection des populations civiles Ă Amnesty International France.
Nos associations demandent à ce que la loi française soit modifiée en ce sens.
Des porte-paroles sont disponibles pour des interviews.
ComplĂ©ment dâinformation
Le 18 janvier 2018 LoĂŻc est arrĂȘtĂ© lors dâun contrĂŽle dâidentitĂ© au pĂ©age de La Turbie dans le sens Italie-France. Ă bord de son vĂ©hicule, il y avait un ressortissant Ă©thiopien. Ils ont tous les deux Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s. LoĂŻc a reconnu avoir aidĂ© cette personne dans son parcours migratoire pour des motifs humanitaires. Quelques jours avant, un homme avait Ă©tĂ© retrouvĂ© mort sur le toit du train en provenance de Vintimille â il avait Ă©tĂ© Ă©lectrocutĂ©. Le ressortissant Ă©thiopien a Ă©tĂ© immĂ©diatement renvoyĂ© en Italie.
Ă lâissue de sa garde Ă vue, LoĂŻc a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© au tribunal correctionnel de Nice en comparution immĂ©diate. Lâaudience a Ă©tĂ© reportĂ©e au 14 mars. Pendant cette pĂ©riode, il avait lâinterdiction de sortir du dĂ©partement des Alpes-Maritimes et devait se prĂ©senter une fois par semaine au commissariat.
Le 14 mars 2018, le tribunal correctionnel de Nice a relaxĂ© LoĂŻc en raison notamment de lâabsence dâaudition du ressortissant Ă©thiopien dans la procĂ©dure pĂ©nale et de lâabsence de procĂ©dure relative Ă la situation administrative de cette personne sur le territoire français. Le tribunal avait en effet estimĂ© que « la culpabilitĂ© ne peut ĂȘtre retenue sur la seule base de lâauto-incrimination, le dĂ©lit poursuivi nâapparaĂźt pas suffisamment caractĂ©risĂ© en lâabsence dâenquĂȘte sur la situation administrative de lâĂ©tranger visĂ© Ă la procĂ©dure ».
Le parquet avait alors fait appel de la dĂ©cision. Lâaudience en appel sâest tenue le 20 mars 2019 Ă la cour dâappel dâAix-en-Provence.
â»https://solidaires.org/Nouvelle-condamnation-d-un-militant-solidaire-Alerte-Amnesty-Internation
#solidarité #délit_de_solidarité #France #asile #migrations #réfugiés #frontiÚres #amende #justice
[RussEurope-en-Exil] La crise politique et la responsabilité du gouvernement, par Jacques Sapir
â»https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-la-crise-politique-et-la-responsabilite-du-gouvernemen
Nous sommes entrĂ©s en crise politique. Les incidents du samedi 1er novembre, mais lâĂ©volution aussi des revendications et des slogans des Gilets Jaunes lâattestent. Ces incidents sont regrettables, et dans un certain nombre de cas condamnables. Mais, la premiĂšre des violences, une violence bien supĂ©rieure Ă ce qui sâest passĂ© dans les rues de Paris [âŠ]
]]> La Fondation Louis Vuitton visée par une plainte pour escroquerie et fraude fiscale 30 Novembre 2018 - La voix du Nord
â»http://www.lavoixdunord.fr/498377/article/2018-11-30/la-fondation-louis-vuitton-visee-par-une-plainte-pour-escroquerie-et-fr
Le Front rĂ©publicain dâintervention contre la corruption (Fricc) a dĂ©posĂ© le 15 novembre auprĂšs du tribunal de grande instance de Paris cette plainte contre X pour escroquerie, recel dâescroquerie, fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale.
Cette plainte « a manifestement Ă©tĂ© rĂ©digĂ©e dans le seul but de nuire Ă la rĂ©putation de la Fondation Louis Vuitton et du groupe LMVH », a rĂ©agi ce dernier, ajoutant quâil compte « poursuivre en justice » le Fricc « pour dĂ©nonciation calomnieuse » et « rĂ©clamer des dommages et intĂ©rĂȘts correspondants au prĂ©judice mĂ©diatique subi ».
Observant que le coĂ»t final de construction du bĂątiment de la Fondation Louis Vuitton avait atteint prĂšs de 790 millions dâeuros contre 100 millions dâeuros annoncĂ©s au dĂ©but du projet en 2006, le Fricc dĂ©nonce notamment le fait que LVMH ait pu bĂ©nĂ©ficier dâun dispositif fiscal lui permettant de dĂ©duire sur lâimpĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s 60% du montant des sommes dĂ©pensĂ©es.
Le groupe aurait par ailleurs effectuĂ© une demande de remboursement de TVA. Selon la plainte, « la somme totale de dĂ©charge obtenue par le groupe LVMH et la Fondation Louis Vuitton » a atteint prĂšs de 603 millions dâeuros.
Mercredi, dans un rapport sur le mĂ©cĂ©nat, la Cour des comptes a relevĂ© que la rĂ©duction dâimpĂŽts des entreprises du groupe LVMH pour les sommes versĂ©es Ă la Fondation Louis Vuitton reprĂ©sentait « environ 8,1% de la dĂ©pense fiscale totale pour lâĂtat au titre du mĂ©cĂ©nat des entreprises sur la pĂ©riode ».
Selon la Cour, de 2007 Ă 2014, la construction du bĂątiment dans le bois de Boulogne Ă Paris « a constituĂ© la principale activitĂ© de la Fondation ».
« Pour mĂ©moire, le rapport de la Cour des Comptes sur le mĂ©cĂ©nat des entreprises a prĂ©cisĂ©, aprĂšs une enquĂȘte longue et dĂ©taillĂ©e, que la Fondation Louis Vuitton nâappelle aucune observation quant Ă sa rĂ©gularitĂ© ou sa lĂ©galitĂ© », met en avant le groupe de Bernard Arnault.
De son cĂŽtĂ©, lâassociation Fricc observe par ailleurs que « bien que les services de presse de la Fondation Louis Vuitton parlent dâun dĂ©fi technologique incroyable, la somme reste exorbitante surtout comparĂ©e Ă celles des autres constructions du mĂȘme genre ».
Elle remarque notamment que le chantier de transformation du grand magasin parisien La Samaritaine, autre projet de LVMH, a Ă©tĂ© estimĂ© Ă hauteur de 500 millions dâeuros, pour une superficie nettement supĂ©rieure Ă celle du bĂątiment de la Fondation Louis Vuitton.
Dans ce contexte, le Fricc se demande en particulier « si le montant total de dĂ©charge » obtenu sur la construction de la Fondation, nâaurait pas « permis au groupe LVMH de financer, Ă moindre coĂ»t, les travaux futurs du groupe ».
« JâespĂšre que lâautoritĂ© publique se saisira des problĂ©matiques soulevĂ©es par la plainte pour effectuer un contrĂŽle rĂ©el de la niche fiscale du mĂ©cĂ©nat », a dĂ©clarĂ© Ă lâAFP Joseph Breham, avocat du Fricc.
#Louis_Vuitton #mécénat #réduction_d_impÎts #Fricc #vases_communicants entre #sociétés #magouilles
]]>GwĂ©nola Sueur et Pierre-Guillaume Prigent - Lâalienation parentale
MĂ©canismes de la violence masculine sur les mĂšres en France
â»https://www.youtube.com/watch?time_continue=8&v=Rw0sRBrfqLo
#violence_masculine #divorce #domination_masculine #SAP #féminicide #infanticide #masculinisme #inceste #pedoviol
Sur Outreau lâexpert psy Ă©tait Paul Bensoussan un promoteur du SAP, et du syndrome de munchahausen par procuration. On peu le tenir pour responsable de la rĂ©duction des condamnations pour viols, inceste, viols par conjoint et lâaugmentation des violences faites aux femmes et aux filles (75% des victimes dâinceste).
â pour en savoir plus = rapport de Marie-Christine Gryson â»https://www.youtube.com/watch?v=D-udQ8XoOYo
+ commission dâenquĂȘte de 2005 âșhttp://www.assemblee-nationale.fr/12/rap-enq/r3125.asp
]]>Haut de France Blocages Un week-end commercial de fiĂšvre jaune
â»http://www.lavoixdunord.fr/494289/article/2018-11-23/un-week-end-commercial-de-fievre-jaune
Alors quâune grande manifestation est prĂ©vue Ă Paris et une autre Ă Lille, le mouvement des Gilets jaunes devrait ĂȘtre Ă lâorigine de blocages dans plusieurs centres commerciaux du Nord et du Pas-de-Calais. Ă mĂ©diter avant de prendre la route.
La situation sâannonce clairement tendue ce samedi aux abords de nombreux grands magasins du Nord-Pas-de-Calais. Les reprĂ©sentants rĂ©gionaux de la grande distribution ont Ă©tĂ© reçus ce jeudi par le prĂ©fet de RĂ©gion. Message de la prĂ©fecture : les centres commerciaux seront la prioritĂ© des forces de lâordre ce week-end. Le point sur les prĂ©visions de blocages Ă Auchan, Leclerc et Carrefour, les trois enseignes les plus concernĂ©es avec les zones commerciales dont elles sont les cĆurs. #Auchan
Deux points durs Ă envisager ce samedi pour lâenseigne qui ouvrira lâensemble de ses magasins : Ă Englos avec peut-ĂȘtre une opĂ©ration escargot dans la zone. Et Louvroil qui risque une fois de plus de regrouper le plus grand nombre de Gilets jaunes.
La plupart des autres magasins sont concernĂ©s. Une marche collective dĂ©clarĂ©e en prĂ©fecture est annoncĂ©e depuis la mairie de Tourcoing (8h) jusquâĂ Auchan Roncq. Des rendez-vous sont fixĂ©s en matinĂ©e Ă lâentrĂ©e nord dâArras et sur le parking dâAuchan pour des dĂ©parts groupĂ©s vers Paris. Dâautres Gilets jaunes resteraient sur place, mais sans bloquer la circulation mais en menant de possibles actions dans les zones commerciales (occupation de parkings, remplissage de chariots laissĂ©s ensuite Ă lâabandon...). Ă Villeneuve dâAscq (V2), aucune certitude mais seraient envisagĂ©s des remplissages de chariots ensuite abandonnĂ©s dans le magasin.
Des manifestants convergeront sans doute vers les magasins de Sin-le-Noble, Boulogne-sur-Mer, Grande-Synthe, Noyelles-Godault et Hazebrouck.
#Leclerc
Lâenseigne serait particuliĂšrement touchĂ©e par les blocages dâentrepĂŽts. Des Gilets jaunes sont attendus pour des barrages filtrants vers plusieurs magasins, dont Etaples, Bailleul ou Boulogne-sur-Mer.
#Carrefour
Une action des Gilets jaunes sur Calais-CitĂ© Europe est annoncĂ©e sur les rĂ©seaux sociaux sans prĂ©ciser le lieu et et lâheure. Un point de blocage est prĂ©vu Ă Landrecies au rond-point du magasin jusquâĂ lundi 22 h, ainsi quâĂ LiĂ©vin. Les Gilets jaunes qui ont dĂ©cidĂ© ce samedi matin Ă 8h30 de se rassembler au parking de Kinepolis Lomme pour converger vers Auchan Englos vont-ils Ă©galement perturber le centre commercial Carrefour et Ikea Ă proximitĂ© du Kinepolis ? De la mĂȘme maniĂšre, le magasin dâEuralille sera-t-il bloquĂ© dans lâaprĂšs-midi en marge de lâautre manifestation rĂ©gionale dĂ©clarĂ©e en prĂ©fecture, celle de Lille ?
Ă noter de sĂ©rieux problĂšmes dâapprovisionnements, notamment dans les petites surfaces de proximitĂ© Carrefour Ă la suite des perturbations de circulation autour de la plateforme logistique Logidis de Vendin-le-Vieil qui approvisionne les magasins Carrefour de la rĂ©gion. Ces derniers ne seront pas livrĂ©s ce samedi.
#GiletsJaunes #Black_Friday #Samedi_noir pour la #grande_distribution
]]> Gilets jaunes en Bretagne : le dépÎt pétrolier de Vern-sur-Seiche libéré, celui de Lorient bloqué France 3 Régions
â»https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/direct-gilets-jaunes-bretagne-depot-petrolier-vern-seic
â»https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/sites/regions_france3/files/styles/top_big/public/assets/images/2018/11/20/blocage_lorient_2-3955085.jpg?itok=IFzPLmcm
Le dĂ©pĂŽt pĂ©trolier de Vern-sur-Seiche nâest plus bloquĂ©, mais celui de Lorient lâest depuis ce matin. Les policiers se sont rendus sur place pour empĂȘcher tout dĂ©bordement. Dans les CĂŽtes-dâArmor, la RN12 est fermĂ©e aux alentours de Saint-Brieuc.
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ans le Morbihan, du cĂŽtĂ© de Lorient le centre pĂ©trolier est toujours bloquĂ© par les gilets jaunes ce matin. La police nationale sâest rendue sur place dĂšs 5h pour Ă©viter tout dĂ©bordement et empĂȘcher dâautres manifestants dâarriver sur le site.
. . . . ..
Ailleurs en Bretagne, les actions de blocages continuent et le trafic est contrarié sur le réseau routier. Notamment sur les route nationales à quatre voies de circulation.
Dans le Morbihan, la prĂ©fecture a averti les usagers des complications quâils pourront rencontrer dans le dĂ©partement.
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à lire ! Un article de #Matthieu_Cornélis
â»http://www.acsr.be/a-lire-un-article-de-matthieu-cornelis-dans-en-marche
Un article Ă©crit par Matthieu CornĂ©lis dans le magazine #En_marche Ă propos du #Documentaire de AurĂ©lie B. et #Ecaterina_Vidick, Quand la mer se retire, qui a reçu rĂ©cemment le Prix Ondas de la Radio International. âșhttps://www.enmarche.be/culture/musique/quand-la-mer-se-retire.htm Le documentaire est en Ă©coute sur âșhttps://soundcloud.com/acsr_bxl/quand-la-mer-se-retire[...]
]]>Anne Sylvestre : « “LĂ oĂč jâai peur, jâirai !”, cette devise mâa guidĂ©e », entretien avec Annick Cojean
â»https://www.lemonde.fr/la-matinale/article/2018/11/11/anne-sylvestre-la-ou-j-ai-peur-j-irai-cette-devise-m-a-guidee_5381944_486676
â»https://www.youtube.com/watch?v=pXIKl35aEdQ
Je ne serais pas arrivĂ©e lĂ si... « Le Monde » interroge une personnalitĂ© en partant dâun moment dĂ©cisif de son existence. Cette semaine, lâauteure-interpĂšte confie toutes les remarques et humiliations quâun nez jugĂ© trop prononcĂ© lui attira. Mais aussi toute la force que ces critiques lui donnĂšrent.
Ses Fabulettes ont marquĂ© des gĂ©nĂ©rations dâenfants. Mais la chanteuse, auteure et compositrice Anne Sylvestre, qui a fĂȘtĂ© en 2017 ses 60 ans de scĂšne et Ă©crit, pour les grands, plus de 400 chansons poĂ©tiques et subtiles, est assurĂ©ment lâune des figures les plus marquantes de la chanson française. Elle continue dâĂ©crire et de chanter les prĂ©occupations de notre Ă©poque.
Je ne serais pas arrivĂ©e lĂ siâŠ
Si je nâavais pas eu ce nez !
Ce nez ? Je ne lâavais pas remarquĂ©. Quâa-t-il de particulier ?
Il nâest pas petit, comme la mode lâexigeait Ă lâĂ©poque oĂč jâai commencĂ© Ă chanter, il y a soixante ans. Il Ă©tait alors interdit dâavoir un grand nez et vous nâavez pas idĂ©e du nombre de fois oĂč lâon mâa conseillĂ© de le faire refaire, sans mĂȘme penser que cela aurait pu altĂ©rer ma voix en modifiant les rĂ©sonateurs. « Vous seriez tellement plus mignonne ! Pour faire des photos, ce serait tellement mieux ! » Ah lala ! ce que jâai pu entendre ! Je dĂ©barquais dans ce milieu sans rien savoir. Juste lâenvie de chanter avec ma guitare. Et câest ce nez qui, de façon inouĂŻe, devenait un obstacle.
Et vous vous ĂȘtes cabrĂ©e !
Bien sĂ»r ! Jâai rĂ©agi. ArrĂȘtez de me parler de mon nez ! Ăa suffit ! Quâest-ce quâil a ? Je ne vais pas le changer ! Pas question de me modeler ! Alors on a dit que jâavais un sale caractĂšre. Que jâĂ©tais insolente. Simplement parce que je savais ce que je voulais⊠et ne voulais pas. Je me souviens de deux attachĂ©s de presse dans ma premiĂšre maison de disque qui ne savaient que faire de cette grande fille Ă cheveux longs, nez fort et jupe plissĂ©e. Jâaurais prĂ©fĂ©rĂ© chanter en pantalon, mais on mâavait dit que cela ferait mauvais genre. Ils ont fait passer lâidĂ©e aux journalistes que jâavais dĂ©cidĂ©ment trĂšs mauvais caractĂšre. Quand on ne rentre pas dans le cadreâŠ
Vous lâavez ressenti comme une humiliation ?
Sur le moment, jâai Ă©tĂ© trĂšs meurtrie. Vous imaginez ? Un soir, dans un cabaret oĂč je me produisais, un homme a dit trĂšs fort Ă sa compagne, entre deux de mes chansons : « Avec un nez comme ça, elle pourrait jouer Cyrano. » Jâai fondu en larmes. Ce nâest quâune anecdote. Jâavais dĂ©jĂ un caractĂšre assez bien trempĂ©. Mais mon premier directeur artistique, Jacques Canetti, qui mâa donnĂ© la grande libertĂ© de chanter ce que je voulais, mâavait lui-mĂȘme dit, Ă lâaudition : « Vous faites de belles chansons, mais vous ne serez jamais interprĂšte. » Ce Ă quoi jâavais rĂ©pondu : « Câest ce quâon verra ! »
Au lieu dâĂȘtre un frein, ce nez sâest donc rĂ©vĂ©lĂ© un moteur ?
Eh bien oui. « Ah ! vous nâaimez pas mon nez ? Eh bien, vous allez voir ! Et vous nâallez pas mâempĂȘcher dâavancer ! » Mais ce nez est sans doute le symbole dâautre chose. Dâune diffĂ©rence, sans doute. Dâune dĂ©termination Ă toute Ă©preuve. Et dâune belle insolence. Car câen Ă©tait une dâoser monter sur scĂšne si jeune, sans se ranger aux directives des producteurs et maisons de disques, en prĂ©tendant chanter ses propres chansons. Il y avait trĂšs peu de femmes auteures-interprĂštes, vous savez.
Sur scĂšne, dans vos premiers cabarets, Ă©tiez-vous Ă lâaise ?
Oh non ! JâĂ©tais terrifiĂ©e. Mes genoux flageolaient. DĂ©fendre ses propres textes, câest exposer aux autres ses tripes et son cĆur. Et, les premiers soirs, je pleurais aprĂšs avoir chantĂ© mes trois chansons en dĂ©but de spectacle. Je courais mâenfermer aux toilettes, dĂ©sespĂ©rĂ©e Ă lâidĂ©e de nâĂȘtre pas Ă la hauteur de ceux qui chantaient aprĂšs moi. Je me promettais de ne plus revenir. Et le lendemain jâĂ©tais pourtant lĂ .
DâoĂč venait la flamme ?
Jâavais envie.
De quoi ?
De chanter devant les gens. Jâavais trouvĂ© le mode dâexpression qui me convenait : lâĂ©criture de chansons. Je ne voyais pas ce que jâaurais pu faire dâautre. Prof de latin et de littĂ©rature, puisque jâavais Ă©tudiĂ© les lettres ? Non, impossible. Ecrire des chansons Ă©tait ce qui me plaisait, malgrĂ© la terreur dâaffronter le public. Jâai retrouvĂ© sur un de mes cahiers de lâĂ©poque cette phrase qui pourrait ĂȘtre une devise : « LĂ oĂč jâai peur, jâirai. » Tout est dit. Mais il y a eu un long dĂ©calage entre mon engagement dans ce mĂ©tier et lâacceptation de lâidĂ©e que des gens puissent apprĂ©cier mes textes et mâaimer. Il mâa fallu des annĂ©es pour lâadmettre. Je nây croyais pas.
Mais vous persistiez !
Oui. Et en 1973, alors que je chantais depuis quinze ans, que jâavais eu bien des ennuis avec des maisons de disques et que jâĂ©tais devenue productrice indĂ©pendante, jâai Ă©crit la chanson Me vâlĂ . « Pour avoir mon Ăąme et ma peau/Fallait messieurs-dames, se lever tĂŽt/Oui jâai la peau dure, je vais mon allure/Parfois je me hĂąte, mais jamais Ă quatre pattes/Me vâlĂ , me vâlĂ , me vâlĂ . » Cela voulait dire : il va falloir compter avec moi ! Sur scĂšne, jâen avais mĂȘme durci les paroles : « Ils voulaient mon Ăąme et ma peau, ils nâont pas eu ma flamme les salauds⊠» Jâavançais, malgrĂ© lâadversitĂ©. Dâailleurs jâavais une revanche Ă prendre.
â»https://www.youtube.com/watch?v=WcMUAeTYUUY
Sur cette enfance si singuliĂšre ?
Oui. Ma petite enfance fut heureuse et protĂ©gĂ©e. Mais aprĂšsâŠ
Votre pĂšre, Albert Beugras, un des bras droits de Jacques Doriot, fut un collaborationniste qui sâest enfui en Allemagne en 1944 avant dâĂȘtre arrĂȘtĂ© en 1946. Que saviez-vous pendant la guerre ?
Jâavais 6 ans en 1940, 10 ans Ă la libĂ©ration. Câest bien jeune ! Je savais que papa partait souvent le soir, et que maman pleurait. Mais un enfant ne cherche pas Ă explorer lĂ oĂč il se doute que ça fait mal. Et jâavais eu le temps dâaimer mon pĂšre avant quâil ne disparaisse⊠Quand il est parti en Allemagne, une nuit, il a emmenĂ© mon frĂšre Jean, qui avait 18 ans, parce quâil avait peur quâil paye pour lui. Nous, câest-Ă -dire ma mĂšre, ma petite sĆur, mon autre frĂšre, Paul, et moi, on est allĂ©s se cacher Ă Suresnes, dans le petit appartement de ma tante, abandonnant le nĂŽtre et tout ce quâil y avait dedans. Et puis on a appris que mon frĂšre Ă©tait mort dans un bombardement alliĂ© et que mon pĂšre Ă©tait arrĂȘtĂ© et emprisonnĂ© Ă Fresnes.
Quâavez-vous su de son procĂšs, en 1948 ?
Maman a voulu que jây assiste. Et jâai vu quelquâun pointer mon pĂšre du doigt en disant : « Cet homme mĂ©rite la mort. Cent fois la mort. » A lâĂ©cole, les Ă©lĂšves mâont mise en quarantaine. Leurs parents leur ont interdit de me frĂ©quenter. Alors, voyez-vous, dans cette histoire de nez â que jâai dâailleurs hĂ©ritĂ© de mon pĂšre â et cette volontĂ© de revanche, il y a une rĂ©surgence de ce que jâai pu Ă©prouver Ă lâĂ©poque : « O.K., mon pĂšre est un traĂźtre. Mais je vous emmerde et je serai Prix dâexcellence. » Et jâai Ă©tĂ© Prix dâexcellence.
Mais que compreniez-vous, Ă lâĂ©poque, de la situation ?
Je suis allĂ©e voir mon pĂšre en prison chaque semaine, pendant dix ans. Il Ă©crivait des lettres. Mais je ne lui ai pas posĂ© la moindre question. CâĂ©tait dĂ©jĂ assez difficile⊠Je me souviens quâun jour tous les enfants de notre quartier, Ă Suresnes, sont descendus au bois de Boulogne voir les soldats amĂ©ricains qui y avaient Ă©tabli leur campement. Ils ont emmenĂ© la petite que jâĂ©tais alors. Tous les gosses Ă©taient excitĂ©s parce que les AmĂ©ricains distribuaient bonbons, chewing-gums, chocolats. Mais moi, jâai refusĂ©.
Pourquoi ?
Je nây avais pas droit.
Vous aviez de vous-mĂȘme intĂ©grĂ© cette idĂ©e ?
Oui. Jâavais grandi du mauvais cĂŽtĂ©. Et mĂȘme le chagrin que jâĂ©prouvais pour la perte de mon frĂšre aĂźnĂ©, qui Ă©tait mon dieu, semblait illĂ©gitime. Mais jâai eu la chance dâĂȘtre protĂ©gĂ©e de façon magnifique par des gens du quartier, comme par la directrice de mon Ă©cole de dominicaines, qui Ă©tait une sĆur du Colonel RĂ©my, grand rĂ©sistant, et qui elle-mĂȘme avait Ă©tĂ© dĂ©portĂ©e.
Lorsque votre pÚre est rentré, avez-vous pu avoir de vraies conversations ?
Non. Je nâai pas davantage posĂ© de questions. Je nâai pas osĂ©. Je commençais dĂ©jĂ Ă chanter et il est trĂšs vite venu me voir et me soutenir. Dâailleurs, un soir, au cabaret La Colombe, oĂč mâavait introduite un copain de lâĂ©cole de voile des GlĂ©nans, il a tout de suite bondi lorsque quelquâun a fait une Ă©niĂšme rĂ©flexion sur mon nez : « Il ne vous plaĂźt pas, le nez de ma fille ? »
Mais dans le métier vous gardiez le secret de votre identité ?
Oui. CâĂ©tait mon secret honteux. Et je vivais dans la crainte dâĂȘtre dĂ©masquĂ©e. Quelle panique lorsque ma jeune sĆur, Marie Chaix, a sorti un livre racontant son histoire en 1974 ! « Surtout ne dis pas que nous sommes sĆurs », lâai-je suppliĂ©e. Mais ça nâa bien sĂ»r tenu quâun temps. Et le moment de la rĂ©vĂ©lation fut trĂšs trĂšs dur Ă encaisser. Ceux qui mâont le plus soutenue furent mes amis juifs.
En 1994, câest pourtant vous qui prenez la plume pour Ă©voquer lâamour impossible entre « RomĂ©o et Judith », sĂ©parĂ©s par lâhistoire opposĂ©e de leurs familles, lâune bourreau et lâautre persĂ©cutĂ©e.
Je mâexprimais par la voix de RomĂ©o : « Jâai souffert du mauvais cĂŽtĂ©/dans mon enfance dĂ©vastĂ©e (âŠ) Sur moi la honte sâaccumule/Le sang que je porte me brĂ»le/Je ne peux me lâĂŽter du corps. » Bien sĂ»r que lâhistoire de ce pĂšre collabo me poursuit. Le sentiment de culpabilitĂ© ne sâefface pas ainsi. Un soir, lors dâun dĂźner, des amis juifs ont Ă©voquĂ© devant moi le grenier oĂč ils sâĂ©taient cachĂ©s, enfants, pendant lâOccupation. Je me suis sentie oppressĂ©e. Je suis vite rentrĂ©e chez moi. Il fallait que jâen parle. Je nâavais pas le choix. Et jâai Ă©crit Le Pâtit Grenier. « Vous y grimpiez par une Ă©chelle/quâon installait dans lâescalier/finis tous vos jeux de marelle/et vos parties de chat perché⊠» Le refrain Ă©tait : « Moi, jâai le cĆur tout barbouillĂ© quand vous parlez du pâtit grenier. » Vous nâimaginez pas la tension et lâĂ©motion lorsque je lâai chantĂ©e sur scĂšne. CâĂ©tait fou.
â»https://www.youtube.com/watch?v=lojY3aUSX7g
â»https://www.youtube.com/watch?v=IpvAlgP7hTU
Vous avez Ă©crit plus de 400 chansons, abordĂ© tous les thĂšmes, racontĂ© des dizaines dâhistoires. Quels Ă©taient vos sujets principaux dâinspiration ?
La vie, les gens, lâamour, la maternitĂ© si essentielle pour moi, les tempĂȘtes du cĆur, la dĂ©shumanisation de la sociĂ©tĂ©, un mari parti Ă la guerre en AlgĂ©rie, lâhistoire dâamour tragique de Gabrielle Russier, les enfants qui nous pompent lâĂ©nergie, le dĂ©sastre de lâAmoco-Cadiz, la beautĂ© des cathĂ©drales⊠Jâai beaucoup parlĂ© de la situation des femmes parce que je connaissais bien le sujet. Et il y avait une sorte de dĂ©sert puisque les paroliers Ă©taient quasiment tous des hommes. Jâai eu lâinstinct de combler le manque. Et puis cela me rendait furieuse de voir des vieux birbes parler par exemple du ventre des femmes ! Câest ainsi que jâai Ă©crit la chanson Non, tu nâas pas de nom sur le libre choix dâavorter ou pas.
â»https://www.youtube.com/watch?v=e2cN4Us0GVk
CâĂ©tait audacieux. Lâavortement Ă©tait alors interdit.
Je nâai jamais Ă©tĂ© inquiĂ©tĂ©e, ni mĂȘme interrompue. Je la chantais sur scĂšne les yeux fermĂ©s. Mais, bien sĂ»r, la chanson ne passait pas Ă la radio. GisĂšle Halimi, plus tard, demandera Ă ce quâon la diffuse lorsquâelle Ă©tait interviewĂ©e sur le sujet.
Les mouvements féministes vous soutenaient-ils ?
Il y avait beaucoup de sympathie, mais je nâai jamais fait partie de groupes ou de mouvements. Je nâaime pas les dĂ©filĂ©s ni les manifestations. Ce nâest pas pour moi. En Mai 68, je suis partie Ă la campagne avec mes filles. Mon histoire personnelle faisait que je ne me sentais aucun droit de mâengager politiquement. Encore aujourdâhui je ressens un malaise lorsquâon me demande de signer une pĂ©tition. Jâavais compris, enfant, que la politique signifiait brĂ»lure et je faisais un blocage. JâĂ©tais donc isolĂ©e, Ă©crivant des chansons engagĂ©es et fĂ©ministes comme Monsieur Jourdain Ă©crivait de la prose. Sans le savoir. Mais sâil est une Ă©tiquette que je ne renierai jamais, câest pourtant bien celle-lĂ , mĂȘme si elle mâa nui dans les mĂ©dias, oĂč le fait dâĂȘtre taxĂ©e de « fĂ©ministe de service », câest-Ă -dire dâemmerdeuse, vous barrait les antennes.
Le mouvement #metoo nâa-t-il pas inversĂ© la situation ?
Le flambeau a bien Ă©tĂ© repris. Il a sautĂ© une gĂ©nĂ©ration. Mais comme cela a pris du temps ! Vous souvenez-vous de cette chanson que jâavais Ă©crite aprĂšs lâaffaire DSK en rĂ©action au fameux « Y a pas mort dâhomme » de Jack Lang ? Elle sâappelait Juste une femme et fustigeait ce « petit monsieur, petit costard, petite bedaine, petite saletĂ© dans le regard » qui ne voyait pas ce quâil y avait de mal Ă « saloper » ou Ă « bafouer » une femme.
â»https://www.youtube.com/watch?v=axgfSiobqn4
A quoi sert une chanson ?
Principalement Ă consoler les gens. A leur dire : vous nâĂȘtes pas tout seuls. Je suis une sorte dâĂ©crivain public. A moi de trouver les mots pour exprimer les troubles, peurs, douleurs, bonheurs, sentiments des autres. Mais comme câest dur dâĂ©crire !
« Ecrire pour ne pas mourir », nâest-ce pas le titre dâune de vos plus belles chansons ?
Figurez-vous quâun jour, alors que je la chantais Ă La Cigale, jâai eu un trou de mĂ©moire extraordinaire. La phrase commençait par : « Que jâaie pris ma revanche ou bien trouvĂ© refuge/Dans mes chansons, jâai toujours voulu⊠» Et je me suis arrĂȘtĂ©e net. Jâai voulu quoi, dĂ©jĂ ? Je nâen avais aucune idĂ©e. La salle a ri. Et, dans le public, quelquâun mâa soufflĂ© : « Exister ! » Oui, câĂ©tait bien cela. Jâai toujours voulu exister.
]]>Les résidents de Coallia optent pour la #grÚve_des_loyers - Paris-luttes.info
â»https://paris-luttes.info/les-residents-de-coallia-optent-7009?lang=fr
Annotations :
La GrĂšve des loyers par les rĂ©sidents des foyers Coallia pour travailleurs immigrĂ©s tient le vent depuis juillet 2016. Ainsi depuis le 30 juin 2016, les rĂ©sidents des foyers Coallia de Boulogne, rue Nationale, et quai Stalingrad affirment leurs revendications lĂ©gitimes par leur grĂšve des loyers. Ils sont dĂ©terminĂ©s Ă la poursuivre de maniĂšre illimitĂ©e et reconductible jusquâĂ satisfaction complĂšte de toutes leurs adjurations intĂ©grales. En novembre 2016 la mobilisation continue la #lutte. Les rĂ©sidents des foyers pour travailleurs immigrĂ©s de Boulogne exigent la rĂ©ouverture de la cuisine collective. « La cuisine collective du foyer Boulogne a Ă©tĂ© fermĂ©e le 24 mai 2016 (...)
]]>Fondation Louis Vuitton : Bernard Arnault ou lâart dâemballer le mĂ©cĂ©nat...
â»https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15207-fondation-louis-vuitton-bernard-arnault-ou-l-art-d-emballer-le-mece
La plupart des mĂ©dias ont saluĂ© avec enthousiaste la rĂ©alisation dâun de leurs principaux annonceurs. En Ă©vitant soigneusement de pointer les ambiguĂŻtĂ©s dâune opĂ©ration dâabord mise au service dâune entreprise, de son "mĂ©cĂšne" et de sa feuille dâimpĂŽts.
Elles ont beau ĂȘtre petites, on ne voit quâelles. Dans le hall dâaccueil aux murs immaculĂ©s, les valises Louis Vuitton se dĂ©tachent davantage que lâĆuvre â une rose effilĂ©e aux teintes claires et passĂ©es, disposĂ©e Ă lâentrĂ©e des salles dâexposition.
Depuis son inauguration, fin octobre, la presse largement financĂ©e par les publicitĂ©s du groupe LVMH ne tarit pas dâĂ©loges sur la fondation, nichĂ©e Ă lâorĂ©e du bois de Boulogne, qui porte le nom de la cĂ©lĂšbre marque. « MusĂ©e extraordinaire » pour les uns, « Palais de verre » pour les autres. « On ne pouvait (...)
âșhttp://www.lemonde.fr/idees/article/2014/10/27/fondation-louis-vuitton-le-mecenat-d-entreprise-sans-la-generosite_4513157_3
â»http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/201014/lart-nest-il-quun-produit-de-luxe
Route solaire : le grand gaspillage...
â»https://www.crashdebug.fr/high-teck/15084-route-solaire-le-grand-gaspillage
Les expĂ©riences de routes solaires dĂ©veloppĂ©s par Colas, filiale routiĂšre de la multinationale Bouygues, se rĂ©vĂšlent extrĂȘmement coĂ»teuses. Mieux vaudrait se focaliser sur le solaire rentable.... et sur les Ă©conomies dâĂ©nergie.
LâhĂ©lioroute normande, inaugurĂ©e par SĂ©golĂšne Royal le 22 dĂ©cembre 2016, a produit deux fois moins dâĂ©lectricitĂ© que prĂ©vu durant lâannĂ©e 2017. Elle a coĂ»tĂ© 5 millions dâeuros. Celle qui Ă©tait prĂ©vue sur la rocade marseillaise et annoncĂ©e par SĂ©golĂšne Royal en 2016 a semble-t-il Ă©tĂ© abandonnĂ©e. Tout comme celle qui devait ĂȘtre installĂ©e sur une route rĂ©gionale bretonne.
LâhĂ©lioroute parisienne, installĂ©e Ă Boulogne, « manque de... soleil », a titrĂ© le journal Le Parisien le 26 juillet 2018. Le mĂȘme journal titrait un an plus tĂŽt que cette route « faisait des Ă©tincelles ». Elle devait chauffer la (...)
â»https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/route-solaire-normande-electricite-51088
â»http://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/boulogne-la-route-solaire-manque-de-soleil-26-07-2018-7834566.php
â»https://www.voltage.fr/news/dans-les-hauts-de-seine-la-route-solaire-cherche-desesperement-du-soleil-373
â»https://twitter.com/TransitionAllem/status/891938537335115776
â»http://forum-photovoltaique.fr/viewtopic.php?f=50&t=38555&p=445959#p445959
â»http://xn--forum-photovoltaque-52b.fr
â»https://ardeche.eelv.fr/communique-de-presse-projet-de-route-solaire-a-privas-du-photovoltaique
â»https://www.ledauphine.com/drome/2018/03/25/projet-de-route-solaire-eelv-denonce-un-greenwashing-a-l-ardechoise
â»https://rcf.fr/actualite/eelv-s-oppose-au-projet-de-route-solaire-privas
â»http://forum-photovoltaique.fr/viewtopic.php?f=50&t=35535&start=240
â»http://www.somme.fr/reussir-college-entretien-renovation-colleges/experimentation-technologie-route-solaire-college
â»https://www.greenunivers.com/2018/08/ao-cre4-t4-le-solaire-sapproche-des-50-e-mwh-186350
Violences sexuelles : les pompiers de Paris visĂ©s par trois enquĂȘtes
â»http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/07/28/01016-20180728ARTFIG00057-violences-sexuelles-les-pompiers-de-paris-vises-p
AprĂšs la plainte dâune jeune femme de 20 ans dĂ©posĂ©e fin 2017, une enquĂȘte prĂ©liminaire pour viol a notamment Ă©tĂ© ouverte par le parquet de CrĂ©teil, rĂ©vĂšle Le Monde cette semaine. Deux autres plaintes ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es en mars dernier par deux autres femmes pompiers de Paris.
Ces affaires risquent encore dâĂ©corner lâimage des pompiers de Paris. DâaprĂšs Le Monde , cette unitĂ© de lâarmĂ©e de terre - qui couvre la capitale et la petite couronne - est actuellement visĂ©e par trois enquĂȘtes judiciaires pour des faits dâagressions sexuelles et de viol. Une jeune femme de 20 ans, qui avait rejoint la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) en juin 2016, a dĂ©posĂ© plainte pour viol Ă lâautomne 2017 et une enquĂȘte prĂ©liminaire a Ă©tĂ© ouverte par le parquet de CrĂ©teil. Ă Paris, la justice a Ă©galement ouvert deux autres enquĂȘtes aprĂšs des plaintes dĂ©posĂ©es en mars dernier par deux femmes de la caserne de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, pour des faits de harcĂšlement et dâagression sexuels.
#viol #violences_sexuelles #pompiers #armée #virilité #sauveurs #masculinité
]]>Benalla, jugé pour violences et relaxé en 2016
â»https://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/benalla-deja-juge-pour-violences-en-2016_2026833.html
Le conseiller trĂšs particulier dâEmmanuel Macron a fait lâobjet dâune plainte pour violences volontaires sur une femme en aoĂ»t 2015.
Nous sommes en aoĂ»t 2015, et Alexandre Benalla, qui nâest pas encore ce jeune chargĂ© de la sĂ©curitĂ© dâEmmanuel Macron, fait lâobjet dâune plainte dĂ©posĂ©e au commissariat de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
Une femme, probablement membre de sa famille, lâaccuse de « violences volontaires ayant entraĂźnĂ© une incapacitĂ© temporaire de travail (ITT) supĂ©rieure Ă 8 jours ». Le 18 mars 2016, la 12e chambre correctionnelle du tribunal de Nanterre juge celui qui deviendra quelques mois plus tard conseiller au Palais de lâĂlysĂ©e. Une dĂ©cision de relaxe a Ă©tĂ© rendue, sans que les motifs du jugement en explicitent les raisons.
SollicitĂ© par LâExpress, le cabinet du prĂ©sident de la RĂ©publique dĂ©ment avoir eu connaissance des dĂ©mĂȘlĂ©s judiciaires dâAlexandre Benalla. En tous cas, il semble invraisemblable que la sĂ©curitĂ© dâEmmanuel Macron ait Ă©tĂ© confiĂ©e Ă un individu ayant fait lâobjet dâune plainte pour violences physiques, mĂȘme si ce dernier a Ă©tĂ© relaxĂ©, et donc bĂ©nĂ©ficie dâun casier judiciaire vierge.
]]>Boulogne : le dĂ©putĂ© gabriel attal distribue le courrier pour soutenir les « facteurs qui font le job » - Le Parisien
â»http://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/boulogne-le-depute-gabriel-attal-distribue-le-courrier-pour-soutenir-les-
Sous le fameux gilet jaune de La Poste, le costume et la cravate dâun parlementaire. Ce jeudi matin, Gabriel Attal, dĂ©putĂ© (LREM) des Hauts-de-Seine, a symboliquement distribuĂ© le courrier dans une rĂ©sidence de Boulogne-Billancourt, ville trĂšs touchĂ©e par le mouvement de #grĂšve entamĂ© le 26 mars dernier par le syndicat Sud Poste, dans le dĂ©partement.
Entre #jaune (par intĂ©rim) et nervi soft, il y a lĂ aussi comme dans lâaffaire Benalla, usurpation, pas tant pour le gilet que pour la distribution de courrier pour laquelle ce monsieur nâest pas habilitĂ©. Le message est transparent : chacun est appelĂ© Ă participer au #maintien_de_l'ordre et Ă tous les retours Ă la normale possibles.
]]>Poste de documentation pour mon prochain patriarche - Le Marchand. Qui sera sur le marchĂ© de lâart.
Podcat avec quelques généralités sur le sujet.
Le marchĂ© de lâart expliquĂ© simplement | Le Collectionneur Moderne
â»https://lecollectionneurmoderne.com/guide/le-marche-de-lart-explique-simplement/#1/7
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Le marchĂ© de lâart contemporain 2017
â»https://fr.artprice.com/artprice-reports/le-marche-de-lart-contemporain-2017/vers-la-parite-du-marche-de-lart
La valeur dâune signature serait-elle une histoire de sexe ? Avec 14% de femmes dans le Top 500, le marchĂ© contemporain reste dominĂ© par les hommes. La proportion atteint cependant 31% pour la gĂ©nĂ©ration des artistes nĂ©s aprĂšs 1980. Si la fĂ©minisation du marchĂ© de lâart est en cours, le dĂ©sĂ©quilibre est toujours prĂ©gnant.
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Thierry Ehrmann
â»https://www.challenges.fr/finance-et-marche/marche-de-l-art-contemporain-le-constat-accablant-de-thierry-ehrmann-pour
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ConfĂ©rence Patron de Sothbyâs et Fabrice Hybert -
#know_your_ennemy
â»https://www.franceculture.fr/conferences/audencia-nantes/conference-disegoria-marche-de-lart-mutations-mondiales-et-enjeux-pour
Lâenregistrement est pourris. Inaudible
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Fiac : art du marchĂ© ou marchĂ© de lâart ? ( ca commence Ă 1h09)
â»https://www.franceculture.fr/emissions/les-matins/fiac-art-du-marche-ou-marche-de-lart
Un des intervenants (tous masculins) dit quâil est Ă la Fiac car : « il voulait se confrontĂ© Ă des confrĂšres qui Ă©taient plus fort que lui ». Je relĂšve pour la cotĂ© mĂąle-alphiste ; force et confrontation. Les consĆurs sont hors concours.
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Artistes Ă lâoeuvre (3/4) LSD
Au marchĂ© de lâart vivant !
â»https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/artistes-a-loeuvre-34-au-marche-de-lart-vivant
Il est question de « Jim Crow » de Basquiat
Blocage ce lundi de plusieurs ports europĂ©ens, dont Nieuport, pour protester contre la pĂȘche Ă©lectrique Afp - 18 Juin 2°18 - RTBF
â»https://www.rtbf.be/info/economie/detail_blocage-ce-lundi-de-plusieurs-ports-europeens-dont-nieuport-pour-protest
Des ONG et des pĂȘcheurs traditionnels de plusieurs pays, dont la France, la Belgique, lâAllemagne et les Pays-Bas, vont bloquer lundi des ports pour protester contre la pĂȘche Ă©lectrique, mĂ©thode « qui dĂ©truit le milieu marin et menace leur survie Ă©conomique », selon un communiquĂ© de lâONG Bloom.
Lâaction des pĂȘcheurs dĂ©butera lundi Ă partir de 9h00, selon lâONG, qui mĂšne campagne contre la pĂȘche Ă©lectrique depuis plusieurs mois.
Les pĂȘcheurs interviendront dans les ports de #Boulogne-sur-Mer (France), #Ijmuiden (Pays-Bas), #Nieuport (Belgique) et #Lowestoft (Royaume-Uni). Des actions sont Ă©galement prĂ©vues Ă #Flensbourg (Allemagne), #Mandriola (Italie), #Saint-Mandrier, #La-Ciotat et #Saint-Jean-de-Luz (France).
https://ds1.static.rtbf.be/article/image/1248x702/3/0/9/270fdf1eacc21443d65e92f23cf57c9e5fafe5ac.jpg Les pĂȘcheurs souhaitent ainsi interpeller les responsables politiques europĂ©ens pour quâils interdisent dĂ©finitivement cette technique de pĂȘche destructrice, prĂ©cise Bloom.
A Boulogne-sur-Mer, ils recevront le soutien du député européen EELV Yannick Jadot.
Une plateforme a Ă©tĂ© lancĂ©e pour permettre au public dâinterpeller les dĂ©cideurs europĂ©ens : â»https://stopelectricfishing.org
La pĂȘche Ă©lectrique interdite notamment en Chine, au BrĂ©sil et aux Ătats-Unis, consiste Ă envoyer depuis un chalut des impulsions Ă©lectriques dans le sĂ©diment pour y capturer des poissons vivant au fond des mers.
Elle est interdite en Europe depuis 1998 mais la Commission europĂ©enne permet sa pratique depuis 2006 dans le cadre dâun rĂ©gime dĂ©rogatoire exceptionnel.
Les ONG accusent la Commission dâavoir cĂ©dĂ© aux lobbies nĂ©erlandais de la pĂȘche industrielle au dĂ©triment des petits pĂȘcheurs.
« Au fil des ans, lâĂ©puisement du poisson le long des cĂŽtes de la mer du Nord a amenĂ© les pĂȘcheurs traditionnels au bord du gouffre Ă©conomique. A titre dâexemple, entre 2014 et 2018, les fileyeurs des Hauts-âde-âFrance ont perdu en moyenne 50% de leurs captures de soles », dĂ©plore Bloom dans son communiquĂ©.
Mi-janvier, le Parlement europĂ©en sâest prononcĂ© pour une nouvelle interdiction de la pĂȘche Ă©lectrique dans lâUE. Cela nâest quâune Ă©tape sur le long parcours lĂ©gislatif du texte, le Parlement devant nĂ©gocier avec le Conseil (les Ătats membres) et la Commission pour trouver un compromis final.
En France, lâAssemblĂ©e nationale a apportĂ© son soutien Ă lâunanimitĂ© au gouvernement pour quâil obtienne lâinterdiction dĂ©finitive.
#pĂȘche #pĂȘche-electrique #surpĂȘche #mer #euro_destruction #lobbies #Pays-bas #alimentation #Ă©cologie #Ă©lectricitĂ© #blocage #Pays-Bas #ressources_halieutiques #poissons #chaluts #parlement_europĂ©en #union_europĂ©enne #commission_europĂ©enne
]]>Chaillot, ses canons Ă eau, lâescalier de la sortie de secours du TNC
â»https://www.flickr.com/photos/simplicissimusfr/42860558921
Chante ton bac dâabord
â»https://www.france.tv/films/cinema-documentaire/523903-chante-ton-bac-d-abord.html
A Boulogne-sur-Mer, une ville moyenne confrontĂ©e aujourdâhui Ă la dĂ©sindustrialisation et Ă la prĂ©caritĂ©, GaĂ«lle, Rachelle, Caroline, Nicolas et Alex forment une insĂ©parable et turbulente bande dâamis. Tandis quâils sâapprĂȘtent Ă passer le bac, leur univers adolescent, auquel sâoppose celui de leurs parents, est portĂ© par des « chansons du rĂ©el », de petites pages enchantĂ©es dans un monde dĂ©senchantĂ©. Ce documentaire fait le pari dâĂ©merveiller le rĂ©el avec des chansons et musiques originales, qui alternent avec la chronique douce-amĂšre, Ă la fois grave et pleine dâhumour, de cette fameuse annĂ©e du bac... Source : France (...)
]]>Concours SchoolLab - Session 1
â»http://lille1tv.univ-lille1.fr/videos/video.aspx?id=269f2b7c-8e0a-435c-8c0c-420ab3b259c8
Interventions des Ă©lĂšves des collĂšges Villars de Denain, Langevin Wallon de Grenay, Vauban de Maubeuge, Pierre de Ronsard de Hautmont, Albert Calmette de Wasquehal, Jean-Baptiste Lebas de Roubaix, Paul Eluard de Cysoing, Jules Ferry de Coudekerque-Branche, Carnot de Lille, Pierre Daunou de Boulogne-sur-Mer, de lâEurope dâArdres, Jean-Jacques Rousseau de Thiant, Westhoek de Coudekerque-Branche
]]>Nguyen Duc Moc incarne un petit bout de la grande histoire de la fiĂšvre de Mai 68
â»http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2018/05/18/1968-l-annee-du-dragon_5301160_4497186.html
Militant communiste vietnamien, Nguyen Duc Moc Ă©tait ouvrier Ă lâusine Renault-Billancourt. CâĂ©tait aussi un maĂźtre du VĂŽ, lâart martial de son pays natal. Le club quâil fonde en 1957 formera une partie de la gauche radicale qui se rĂ©voltera en Mai 68.
Sur la pointe nord de lâĂźle de Puteaux, des dizaines dâouvriers en rang exĂ©cutent des gestes prĂ©cis et simultanĂ©s. Leurs mains fendent lâair. Leurs jambes frappent un adversaire invisible. BĂątons longs, manches de pioche et sabres jonchent le sol, prĂȘts Ă servir pour les prochains exercices. Ă leur tĂȘte, un petit homme sec et tout en muscles, Nguyen Duc Moc, organise cette chorĂ©graphie menaçante.
Nous sommes à la fin des années 1950. Entre deux bras de Seine, dans cet Ouest parisien pas encore toisé par la skyline de la Défense, se forme un curieux groupe de combattants, qui se réunit réguliÚrement sous le regard des passants médusés : la fédération de VÎ Vietnam.
Moc, ouvrier spĂ©cialisĂ© Ă lâusine Renault-Billancourt, fait les choses bien. Il se rend en prĂ©fecture, le 15 novembre 1957, oĂč des fonctionnaires indiffĂ©rents enregistrent les statuts de son association dâart martial, prĂ©sentĂ©e comme un espace de promotion artistique et culturelle. Le VĂŽ, discipline aux influences chinoises du Nord-Vietnam, se pratique Ă HanoĂŻ depuis des lustres. Mais chaque maĂźtre invente son style. Celui de Moc sera le Son Long QuyĂȘn ThuĂąt â les techniques de combat de la montagne du dragon.
Cet ancien tirailleur indochinois est arrivĂ© Ă lâusine en 1948, alors ĂągĂ© dâune trentaine dâannĂ©es. Câest un rĂ©voltĂ© parmi les rĂ©voltĂ©s, dans ce creuset des luttes ouvriĂšres. Il a transitĂ© dans les camps de travailleurs du sud de la France, avec 30 000 de ses compatriotes enrĂŽlĂ©s de force en juin 1940 pour soutenir lâeffort de guerre. Mais il nâa jamais rompu le lien avec sa terre dâorigine. Il milite discrĂštement en faveur dâHĂŽ Chi Minh, son grand homme.
Rouge Ă©carlate
En 1955, quand Ă©clate la guerre entre le nord du Vietnam, sous influence communiste, et le sud, soutenu par les Occidentaux, il a choisi son camp depuis longtemps, et il est rouge Ă©carlate. Il nâaime pas les tiĂšdes. Puisquâil ne peut pas participer la guerre sur place, il la mĂšnera en France, par la propagande ou en faisant le coup de poing si la situation lâexige. Il se prĂ©pare Ă ferrailler, Ă grands coups de moulinets dans les airs.
Ă cette Ă©poque, nul ne sait encore que le conflit vietnamien indignera la jeunesse et que ses morts, embrasĂ©s au napalm, paveront la route vers Mai 68, cette grande synthĂšse de toutes les luttes, politiques, sociĂ©tales et ouvriĂšres. Et si tout le monde se souvient aujourdâhui de « Dany le rouge », avec sa tignasse et sa rhĂ©torique flamboyantes, de ses camarades bourgeois encanaillĂ©s de Gay-Lussac, plus personne ne se rappelle Moc. Il incarne pourtant un petit bout de la grande histoire de la fiĂšvre de cet Ă©tĂ© de barricades, loin des micros mais au plus prĂšs des combats. Certains de ses Ă©lĂšves, recrutĂ©s dans le foisonnement des groupuscules, ont menĂ© la vie dure aux forces de lâordre. Et ils ont participĂ©, petites mĂšches incandescentes, de la radicalitĂ© de ces annĂ©es-lĂ .
En 1957, Mai 68 est encore loin, mais Moc affĂ»te dĂ©jĂ les esprits rebelles. Il installe vite sa jeune fĂ©dĂ©ration cour des Petites-Ăcuries, au cĆur de la capitale, dans le 10e arrondissement. Ă lâentrĂ©e, des Ă©ponges rougies par le sang des pugilistes flottent dans un seau dâeau. Le dĂ©cor est posĂ© et sĂ©duit les Ă©nervĂ©s. Lâair fleure bon la transpiration. Le bouche-Ă -oreille fonctionne, et la population qui frĂ©quente la salle gonfle dâannĂ©e en annĂ©e.
Moc fait des Ă©mules. ÂGhislaine ÂKalman est de ceux-lĂ . En 1966, elle a 19 ans et elle milite au Mouvement communiste français marxiste-ÂlĂ©niniste. Des maoĂŻstes, qui ont troquĂ© la Bible de leurs parents contre le Petit Livre rouge du Grand Timonier. Avec tout le service dâordre â le « SO », comme on disait alors â de ce groupuscule, elle devient une VĂŽ sinh, une pratiquante du VĂŽ Vietnam. Cette annĂ©e-lĂ , des centaines de milliers de personnes dĂ©filent dans les rues, Ă travers le monde, choquĂ©es par les images des bombardements amĂ©ricains.
En France, la mobilisation sâorganise. La galaxie des mouvements communistes avance dĂ©sunie, comme souvent, les diffĂ©rentes chapelles radicales se livrant une fĂ©roce concurrence. Les trotskistes crĂ©ent les ComitĂ©s Vietnam national. Les maoĂŻstes leurs rĂ©pondent avec les ComitĂ©s Vietnam de base. Ă chacun ses coups de force, ses raids et ses descentes. Tous goĂ»tent aux poings amĂ©ricains de lâextrĂȘme droite et aux matraques en bois de la police. Ils doivent sâaguerrir. Et Moc nâest pas sectaire. Il accueille tout le monde.
« On voulait apprendre le combat. Un ami militant nous a dit : “Jâai un superfilon”⊠Le lendemain, toute notre cellule Ă©tait au VĂŽ », se souvient Ghislaine. Les partisans dâHĂŽ Chi Minh tentent de fĂ©dĂ©rer toutes les bonnes volontĂ©s et organisent discrĂštement la lutte, en restant au second plan. « On Ă©tait Ă©trangers en territoire ennemi, explique un dirigeant de lâUnion gĂ©nĂ©rale des Vietnamiens de France (UGVF) qui chapeautait les associations vietnamiennes pro-Nord en France. Le mot dâordre Ă©tait : aucun Vietnamien en premiĂšre ligne. »
Dans la salle Oquinarenne, aprĂšs chaque cours, Moc fait asseoir les VĂŽ sinhs sur le sol de bois chauffĂ© par lâentraĂźnement. Pendant quelques minutes, ce fils de paysans-Âcombattants du Nord-Vietnam endoctrine les jeunes venus sâencanailler. Il raconte ses lĂ©gendes. Son oncle, explique-t-il, dĂ©capita naguĂšre sa propre fille, soupçonnĂ©e dâavoir donnĂ© des informations aux colons français. Vraies ou non, les anecdotes galvanisent ces esprits rebelles. Il les envoie vendre des magazines de propagande sur les marchĂ©s, distribuer des tracts, faire des dĂ©monstrations⊠Les VĂŽ sinhs français deviennent les hommes-sandwichs de la cause vietnamienne et la fĂ©dĂ©ration un lieu dâinfluence qui compte des adeptes dans tous les groupuscules de gauche.
Bras armé du Nord-Vietnam
Chaque semaine, sur sa Lambretta grise, maĂźtre Moc se rend rue Le Verrier, dans le 6e arrondissement. Au rapport. Un bĂątiment de brique rouge abrite ce que les Vietnamiens pro-Nord appellent dĂ©jĂ lâ« ambassade » : la reprĂ©sentation informelle de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Vietnam (RDV). Elle ne deviendra en rĂ©alitĂ© une ambassade quâen 1975, avec la victoire communiste.
En entrant, Moc sâincline religieusement devant le portrait dâHĂŽ Chi Minh, puis sâinstalle dans un bureau face Ă des hommes en costume. Ils discutent sĂ©curitĂ© et stratĂ©gie. « Il participait Ă lâorganisation technique de la sĂ©curitĂ©, pour les dĂ©placements de personnalitĂ©s politiques, les rassemblements ou les dĂ©monstrations, se souvient un dirigeant de lâUGVF. Moc ne passait pas par les associations de la diaspora. Il Ă©tait directement rattachĂ© Ă lâambassade. »
Il est un bras armĂ© du rĂ©gime, Ă 10 000 kilomĂštres dâHanoĂŻ. « On escortait les fonds rĂ©coltĂ©s lors des quĂȘtes jusquâĂ lâ“ambassade” », se souvient GĂ©rard Dijoux, lâun des plus anciens VĂŽ sinhs français. EnfoncĂ© dans son fauteuil, au cĆur dâun village breton, lâoctogĂ©naire retraitĂ© de lâusine Renault-Billancourt se plaint de ses jambes qui ne le portent plus. Ă lâĂ©poque, il Ă©tait vif. Ses coups faisaient mal. Le militant trotskiste Ă©tait un as des manifs. Comme tous ceux que Moc a sĂ©lectionnĂ©s et spĂ©cifiquement entraĂźnĂ©s, GĂ©rard a appris deux ou trois trucs utiles dans la rue : analyser une situation, marcher Ă contresens, dissimuler une matraque dans une baguette de pain, des boules de mĂ©tal dans la couture de sa ceintureâŠ
Lorsque les Ă©meutes de Mai 68 Ă©clatent dans le quartier latin, les hommes de lâ« ambassade » et maĂźtre Moc mettent pourtant du temps Ă comprendre ce quâil se passe. Ils ont prĂ©parĂ© le terrain, Ă leur façon, mais lâĂ©vĂ©nement leur Ă©chappe. Il nâarrive pas au bon moment. Lâoffensive du TĂȘt, lancĂ©e en janvier 1968, a fait mettre un genou Ă terre aux AmĂ©ricains. Et lâheure est aux nĂ©gociations, dans la plus grande discrĂ©tion.
Nguyen Thi Binh, lâune des tĂȘtes pensantes des Vietcongs, sâinstalle Ă Paris pour prĂ©parer la paix avec Washington, qui sera conclue cinq ans plus tard. Elle en profite, dâailleurs, pour assister Ă une dĂ©monstration cour des Petites-Ăcuries. Câest Malek Larbi, un ouvrier algĂ©rien costaud, au sourire comme un soleil, qui sây colle. Mais les zĂ©lotes dâHĂŽ Chi Minh sont embarrassĂ©s par tous ces cris de libertĂ© entonnĂ©s par la jeunesse, qui pense plus Ă la libĂ©ration sexuelle quâĂ promouvoir lâidĂ©al communiste et la victoire de tonton HĂŽâŠ
Rattraper le coup de 68
Il leur faut rattraper le coup. Surfer sur la vague. DĂšs lâautomne 1968, lâ« ambassade » impose Ă la fĂ©dĂ©ration de VĂŽ un recrutement plus massif parmi les dĂ©sĆuvrĂ©s de Mai, qui nâont pas envie que la fĂȘte sâarrĂȘte. Le systĂšme de cooptation est abandonnĂ©. Les Ă©lĂšves de confiance deviennent moniteurs et enseignent Ă leur tour dans de nouvelles salles Ă Boulogne-Billancourt, Neuilly-sur-Seine, ChĂątenay-Malabry⊠GĂ©rard Dijoux sâoccupe dâIssy-les-Moulineaux. Les Ă©lĂšves affluent. Les 500 pratiquants dâavant 1968 montent Ă plus de 3 000, au milieu des annĂ©es 1970.
Les renseignements gĂ©nĂ©raux finissent par comprendre que la fĂ©dĂ©ration de monsieur Moc nâa pas grand-chose Ă voir avec un petit club de sport associatif. Fin 1969, le maĂźtre est convoquĂ© dans un commissariat parisien, sommĂ© de sâexpliquer. Le gĂ©nĂ©ral de Gaulle a laissĂ© la place Ă Pompidou, mais la France se rappelle quâelle est un pays dâordre, qui veut en finir avec « la chienlit ».
La fiche des RG rĂ©digĂ©e Ă lâĂ©poque raconte cette entrevue. Face Ă lâinspecteur, Moc joue les naĂŻfs. Il ne fait pas mystĂšre de sa proximitĂ© avec les Vietcongs â comment le pourrait-il ? â mais sâĂ©tonne dâapprendre que des Âgauchistes ont infiltrĂ© ses cours. Ce sont des « intrusions nuisibles Ă lâÂidĂ©ologie de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Vietnam », clame-t-il. Il promet de faire le mĂ©nage. Pour rassurer les autoritĂ©s, il fait venir Nguyen Trong Dac au poste de secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral. Un communiste bien connu des services de police.
Avec les cocos, les vrais, au moins, les autoritĂ©s savent quâelles peuvent faire de la politique Ă la papa. Discuter. NĂ©gocier. Mais ça ne suffit pas. Un arrĂȘtĂ© ministĂ©riel du 18 fĂ©vrier 1971 ordonne la fermeture de la salle de Neuilly-sur-Seine, considĂ©rĂ©e comme « un foyer de propagande et dâapprentissage au combat (âŠ) dâĂ©lĂ©ments gauchistes ». Le rapport des RG consigne des pages entiĂšres de noms de VĂŽ sinhs français. Parmi cette « racaille agitatrice », on retrouve de futurs chercheurs â historiens, psychologues, mĂ©decins, diplomates et mĂȘme un haut fonctionnaire, aujourdâhui proche de Nicolas Dupont-AignanâŠ
Les Brigades rouges alléchées
Nous voilĂ en 1973. Lâintervention amĂ©ricain au Vietnam prend fin, en janvier, avec les accords de Paris. Les combattants de Moc ont gagnĂ© la bataille mais sâagitent encore. LâĂ©tĂ© est chaud. Lâair est irrespirable, dans cette vieille guimbarde qui file en direction de la frontiĂšre italienne. Un petit groupe parti de Paris se rend Ă Novi Velia, au sud de Naples. Il est attendu par des jeunes hommes intrigants. Ensemble, ils sâenfoncent dans une forĂȘt, Ă flanc de montagne, jusquâĂ un grand campement.
Ă peine leurs tentes installĂ©es, les Français reçoivent des instructions. Aucune sortie nâest autorisĂ©e sans escorte. En cas de descente de la police, ils doivent suivre un homme dĂ©signĂ©. « Ils Ă©taient armĂ©s et se rĂ©clamaient des Brigades rouges. Ils disaient prĂ©parer le renversement du gouvernement, se souvient un participant que nous appellerons « Pierre ». Ils Ă©taient trĂšs sympas, mais on Ă©tait pris au piĂšge. »
Les Italiens donnent Ă « Pierre » un petit pinâs avec une kalachnikov noire sur fond rouge, signe amical dâappartenance. Pendant trois semaines, « nous avons formĂ© des moniteurs italiens Ă des techniques lĂ©tales, puis nous sommes rentrĂ©s Ă Paris ». « Pierre » reprend le travail quand deux personnes lâaccostent Ă la sortie de son usine. « Ils voulaient que je redescende en Italie pour les former pendant un an. Jâai refusĂ©. » Il a vite compris que ces gens-lĂ nâĂ©taient pas des tendres.
Il se souvient, comme si câĂ©tait hier, du bruit des coups de feu, dans un couloir de la station de mĂ©tro ChĂątelet-Les Halles. Il a couru comme un dĂ©ratĂ©. Il a pris ça pour un avertissement sans frais. « Je me suis dit que câĂ©tait pour me faire taire, parce que je pouvais les reconnaĂźtre. » Les Brigades rouges â 80 morts Ă leur actif â nâaiment pas les tĂ©moins. TerrorisĂ©, il boucle ses valises et dĂ©mĂ©nage en province, oĂč il vit encore. « Pierre » arrĂȘte subitement le VĂŽ. Mais il garde le pinâs.
Ă lâĂ©poque, cet Ă©pisode laisse Moc perplexe. Il refuse dâadmettre que câest peut-ĂȘtre allĂ© un peu loin, quâil a Ă©tĂ© dĂ©passĂ© par lâardeur de certains⊠Ce sont les VĂŽ sinhs de Vive la rĂ©volution, un groupe maoĂŻste crĂ©Ă© sur les dĂ©combres des mouvements de Mai 68, qui lui ont ramenĂ© les Italiens. DĂšs 1970, des camarades de Lotta continua ont ouvert une salle de VĂŽ Ă Milan. Moc leur a rendu visite un an plus tard. Mais, aprĂšs lâĂ©pisode de Nova Velia, il refuse dâouvrir une salle Ă Turin. La guĂ©rilla, câest bien, mais sa cause, câest le Vietnam. Il a fini son grand Ćuvre. En 1975, le dernier GI quitte son pays. La victoire communiste est totale, le Vietnam est rĂ©unifiĂ©. La fĂ©dĂ©ration se retrouve vidĂ©e de sa substance militante.
Retrouvailles des anciens combattants
Cinquante ans plus tard â dont vingt-cinq Ă pratiquer le VĂŽ â, Ghislaine Kalman est devenue une sage-femme libĂ©rale, chic et coquette. Un carrĂ© court impeccable, elle arpente la capitale avec un gros sac Ă dos plein de matĂ©riels pour ses patientes. Elle a « changĂ© de bord politique », mais sâamuse de revoir ses camarades du VĂŽ.
Une rencontre a eu lieu le 6 mai. Yves ÂCorboz, ancien maoĂŻste, a repris contact. Professeur de physique Ă la retraite, le septuagĂ©naire lâa invitĂ©e a une cĂ©rĂ©monie en lâhonneur du maĂźtre, dans une pagode de la banlieue parisienne. Il a rameutĂ© tous les anciens. GĂ©rard Dijoux nâa pas pu venir. ÂChristian, le beau-fils de Moc, VĂŽ sinh des premiĂšres heures, a prĂ©fĂ©rĂ© sâabstenir. Moc lâa Ă©levĂ© Ă la dure. Avant ses 10 ans, Christian et sa petite sĆur devaient faire chaque jour en sortant de lâĂ©cole des dĂ©monstrations devant lâusine Renault et racoler les ouvriers. Ă 68 ans, il garde un souvenir mitigĂ© dâun beau-pĂšre violent, mort en 2009, quâil nâarrive pas Ă dĂ©tester.
Moc nâĂ©tait pas un tendre. Yves aussi en a fait les frais. Il passe beaucoup de temps Ă recoller les morceaux dâune histoire qui a marquĂ© sa vie. Depuis 1966, il nâa jamais cessĂ© de sâentraĂźner. Il a gĂ©rĂ© une salle, et mĂȘme le secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral de la fĂ©dĂ©ration, mais ça sâest mal fini : « Je me suis fait expulser en 1979, raconte-t-il, quand jâai demandĂ© un fonctionnement plus horizontal. » La culture vietcong sâaccommode mal des pudeurs dĂ©mocratesâŠ
« Quâest-ce quâon Ă©tait naĂŻfs ! », ne cesse-t-il de rĂ©pĂ©ter, sa masse de cheveux bouclĂ©s toujours vissĂ©e sur le haut de la tĂȘte. Assis face Ă lui, dans un cafĂ© populaire parisien, Malek Larbi sâen amuse. Lui ne militait pas vraiment. Il Ă©tait lĂ pour le sport. Malek a ouvert une branche de VĂŽ Ă Alger, en 1973, devenue lâune des plus grandes succursales du monde.
Peu avant la mort du sulfureux maĂźtre, la relĂšve des VĂŽ sinhs a rĂ©ussi Ă arracher pour lui aux autoritĂ©s vietnamiennes une mĂ©daille de lâordre de la rĂ©sistance de premiĂšre classe. Moyennant finance, ils lâont fait enterrer dans son village. Câest ainsi. Vu dâHanoĂŻ, Moc Ă©tait un combattant de la diaspora, sans grande lĂ©gitimitĂ© comparĂ© Ă ceux morts au front.
Le VÎ Vietnam a désormais sa fédération internationale, installée à Lausanne, en Suisse. Terrain neutre. Elle revendique une dizaine de milliers de pratiquants, un chiffre impossible à vérifier. Elle voudrait sa place dans la vitrine officielle des arts martiaux vietnamiens. Cinquante ans aprÚs, elle est toujours aussi dépendante des autorités communistes.
]]>Ce niveau de doublepensée est assez sidérant.
â»https://twitter.com/BFMTV/status/992295379109494784
JournĂ©e justice morte : « Le projet du gouvernement est de rĂ©duire lâaccĂšs aux juges et au droit », dĂ©nonce une magistrate de Boulogne-Billancourt
â»https://www.crashdebug.fr/actualites-france/14744-journee-justice-morte-le-projet-du-gouvernement-est-de-reduire-l-ac
Le projet de rĂ©forme de la justice cristallise Ă nouveau, mercredi, la colĂšre et lâinquiĂ©tude dâavocats, magistrats et greffiers. Une mobilisation constatĂ©e par franceinfo au tribunal dâinstance de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine.
Viviane Brethenoux, vice-prĂ©sidente du tribunal dâinstance de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, en avril
2018. (MATTHIEU MONDOLONI / FRANCEINFO)
Magistrats, greffiers et avocats sont mobilisĂ©s mercredi 11 avril pour une nouvelle "journĂ©e morte" dans les tribunaux, aprĂšs celle du 30 mars. Les personnels de justice sâinquiĂštent de la rĂ©forme de la justice et notamment du projet de suppression des tribunaux dâinstance, rouage essentiel, disent-ils, de la justice de proximitĂ©. La colĂšre monte, comme au sein du (...)
]]>GrÚve et manifestation le 4 avril contre la casse du service public (SNCF, Université, HÎpitaux, etc ...)
â»https://rebellyon.info/Greve-et-manifestation-le-4-avril-contre-18939
Contre la casse du service public, le mouvement continue le mercredi 4 avril. La lutte ne compte plus sâarrĂȘter, alors allons tous soutenir les cheminots en lutte et partons tous ensemble en manifestation Ă 13h30, de Perrache vers la Gare de Saint Paul.
/ #Droits_sociaux_-_santé_-_services_publics, Une, #Manchette
]]>La grÚve générale arrive - Les mobilisations dans la métropole lilloise
âșhttp://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/995-la-greve-generale-arrive-les-mobilisations-dans-la-metropole-lilloise
Alors que le gouvernement Macron sâattaque Ă tous les secteurs, les uns aprĂšs les autres, quâil remet en cause les services publics, les transports ferroviaires, les services postaux, lâĂ©nergie, lâuniversitĂ©, le lycĂ©e, la fonction publique territoriale et dâEtat, la lutte sâorganise, des assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales, des manifestations, des rassemblements, ont lieu. Pour participer aux actions, La Brique jouera son rĂŽle et relaiera, Ă chaque info obtenue, les Ă©vĂšnements organisĂ©s contre les rĂ©formes en cours, contre le dĂ©mentĂ©lement du service public, contre la remise en cause du travail et des travailleurs.ses. Pour nous aider, nâhĂ©sitez pas (et cela est dâailleurs fortement recommandĂ©) Ă nous envoyer un mail avec vos infos, vos agendas, Ă cette adresse : labrique**riseup.net (remplacez les par @), ainsi (...)
]]>Weinstein Co : la faillite de lâentreprise libĂšre ses employĂ©s de leurs accords de confidentialitĂ©s
â»https://www.ecranlarge.com/films/news/1016210-weinstein-co-la-faillite-de-l-entreprise-libere-ses-employes-de-
"Aujourdâhui, lâentreprise fait Ă©galement un pas important vers la justice pour les victimes bĂąillonnĂ©es par Harvey Weinstein. Depuis Octobre, il a Ă©tĂ© rapportĂ© quâHarvey Weinstein a utilisĂ© des accords de confidentialitĂ©s comme des armes secrĂštes pour rĂ©duire ses accusateurs/accusatrices au silence.
Ces « accords » sont dĂ©sormais caducs, avec effet immĂ©diat. Lâentreprise lĂšve toute clause de confidentialitĂ© dans la mesure oĂč elles ont empĂȘchĂ© ceux et celles qui ont soufferts ou ont Ă©tĂ© tĂ©moins dâun quelconque mauvais comportement sexuel de la part dâHarvey Weinstein de raconter leurs histoires. Personne ne devrait avoir peur de parler, ou ĂȘtre intimĂ©, poussĂ© Ă se taire. Lâentreprise remercie les personnes braves qui se sont dĂ©jĂ faites connaĂźtre. Vos voix ont inspirĂ© un vent de changement Ă travers le pays et le monde."
]]>GuĂźnes : trois Ă©tudiants reconnaissent avoir volĂ© une centaine dâobjets dâart dans des Ă©glises France3 - Par Quentin Vasseur et HĂ©line Tonneiller avec JoĂ«l Picot - 13 Mars 2018
â»https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/pas-calais/guines-trois-etudiants-reconnaissent-avoir-vole-centain
Trois personnes sont en garde Ă vue Ă la gendarmerie de GuĂźnes. Elles ont reconnu avoir dĂ©robĂ© une centaine dâobjets dâart dans diffĂ©rentes Ă©glises de la rĂ©gion.
Câest un beau coup de filet que vient de rĂ©ussir la section de gendarmerie de Lille : trois Ă©tudiants - deux hommes et une femme - ont Ă©tĂ© interpellĂ©s Ă GuĂźnes, prĂšs de Calais et sont soupçonnĂ©s dâavoir dĂ©robĂ© une centaine dâobjets dâart dans des Ă©glises des Hauts-de-France, mais aussi de Belgique.
â»https://www.youtube.com/watch?time_continue=3&v=4o0DJSvbv9o
Une statue évaluée à 10 000 euros
Le butin, retrouvĂ© intact dans lâappartement dâun des accusĂ©s, comprend aussi bien des tableaux que des statues ou des ciboires. On y trouve mĂȘme une statue Ă©valuĂ©e Ă prĂšs de 10 000 euros. Leur point commun ? Tous ont Ă©tĂ© volĂ©s dans des Ă©glises sur une pĂ©riode de deux ans.
Le parquet de Boulogne-sur-Mer avait initialement ouvert une enquĂȘte sur des vols dâobjets dâart dans le Boulonnais. La section de recherche de la gendarmerie de Lille a alors Ă©tĂ© saisie, et câest elle qui a fait le rapprochement avec les autres vols dans la rĂ©gion, qui utilisaient le mĂȘme mode opĂ©ratoire.
Trois Ă©tudiants de moins de 30 ans
Trois étudiants ont été interpellés dans les derniÚres 24 heures : un homme de 28 ans domicilié à Bailleul, un autre de 29 ans à Lille et une femme de 27 ans résidant à Loon-Plage. Tous les trois ont reconnu les faits.
Au domicile de lâun dâeux, les enquĂȘteurs ont retrouvĂ© lâintĂ©gralitĂ© du butin, y compris des objets dont le vol nâavait pas Ă©tĂ© signalĂ©. Aucun nâavait Ă©tĂ© revendu, ce qui laisse Ă penser quâil pourrait sâagir de voleurs passionnĂ©s dâart - et non de receleurs.
La difficultĂ© Ă prĂ©sent sera dâidentifier les propriĂ©taires de certains objets volĂ©s. Les enquĂȘteurs vont travailler de concert avec la gendarmerie belge. La garde Ă vue des trois Ă©tudiants a Ă©tĂ© levĂ©e.
#gorafi_encore_plagié #vol #Etudiants #Histoire_de_l'Art #Art #Eglise #HDF #Collectionneurs
]]>Dire les féminicides : Gilberte Chazottes, assassinée par son mari René Couzinet
Aucune trace biographique de Gilberte Chazottes, elle se maria Ă Mermoz puis Ă RenĂ© Couzinet qui fut son meurtrier, aussi jâai corrigĂ© sur WikipĂ©dia les textes qui occultent son assassinat. (JâespĂšre que ça restera âŠ) dâautant quâil a fallut que je tique sur le ils se suicident ensemble et fasse des recherches pour me rendre compte que Gilberte Chazottes ne sâĂ©tait pas suicidĂ©e.
Modification de Jean Mermoz — WikipĂ©dia
âșhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Mermoz
En 1930, Jean Mermoz Ă©pouse Gilberte Chazottes, qui, aprĂšs la mort de Jean, se remariera avec lâingĂ©nieur RenĂ© Couzinet. Tous les deux se suicideront le 16 dĂ©cembre 1956[1].
corrigé par
(âŠ) Le 16 dĂ©cembre 1956 Gilberte est assassinĂ©e par son mari qui se suicide ensuite.
â-------
Modification de RenĂ© Couzinet— WikipĂ©dia
â»https://fr.wikipedia.org/wiki/RenĂ©_Couzinet
Désespéré, il se suicide avec un revolver en entraßnant dans la mort son épouse Gilberte née Chazottes, veuve de Jean Mermoz, le 16 décembre 1956.
corrigé par
Le 16 décembre 1956, il assassine sa femme Gilberte, née Chazottes et veuve de Jean Mermoz, avant de se suicider avec un revolver. Il est enterré au cimetiÚre parisien de Bagneux.
Jâai trouvĂ© les traces de cet assassinat sur â»https://en.wikipedia.org/wiki/1956_in_aviation
December 16 â French aeronautical engineer and aircraft manufacturer RenĂ© Couzinet kills his wife Gilberte (nĂ©e Chazottes) â the widow of aviator Jean Mermoz â and commits suicide.
]]>Les ports de Calais et Boulogne-sur-Mer bloquĂ©s par des pĂȘcheurs - France 3 Hauts-de-France
â»https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/pas-calais/ports-calais-boulogne-mer-bloques-pecheurs-1408063.html
Les pĂȘcheurs en colĂšre bloquent depuis ce matin les ports de Calais et surtout de Boulogne-sur-Mer, comme ils lâavaient dĂ©jĂ annoncĂ© vendredi 19 et Ă nouveau ce mercredi.
Ils sont une dizaine Ă bloquer depuis 5h30, ce jeudi matin lâaccĂšs routier au port de Boulogne-sur-Mer pour protester contre leurs conditions de vie et la pĂȘche Ă©lectrique.
« Aujourdâhui on est au bout du bout. Tout le monde a le sentiment dâĂȘtre abandonnĂ© », a dĂ©clarĂ© StĂ©phane Pinto, vice-prĂ©sident du comitĂ© rĂ©gional des pĂȘches. « Avant la pĂȘche Ă©lectrique, les marins vivaient trĂšs bien de ce mĂ©tier. »
Avec une dizaine de ses confrĂšres, le pĂȘcheur faisait brĂ»ler des cageots en polystyrĂšne et des palettes Ă lâentrĂ©e de la gare de marĂ©e pour empĂȘcher les camions de charger les poissons qui rebroussaient chemin.
Six bateaux sont partis vers 6h15 vers le port de Calais, oĂč ils ont rejoint vers 9h les bateaux calaisiens qui sâĂ©taient positionnĂ©s devant les jetĂ©es du port pour empĂȘcher les ferries dây rentrer et dâen sortir.
]]>Calais : des associations portent plainte contre la confiscation des biens des migrants
â»http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2018/01/15/calais-des-associations-portent-plainte-contre-la-confiscation-des-biens-des
Si jâai bien compris lâarticle, ce nâest contre la confiscation des biens des migrants mais des biens des associations...
A la veille de la venue Ă #Calais du chef de lâEtat, des associations dĂ©posent plainte contre X pour destruction et « destruction et dĂ©gradation » de biens leur appartenant. A 14 heures lundi 15 janvier, un courrier de #dĂ©pĂŽt_de_plainte a Ă©tĂ© postĂ© en recommandĂ© Ă destination du procureur du tribunal de grande instance de Boulogne. Dans lâenveloppe, une sĂ©rie de tĂ©moignages racontent comment les biens appartenant aux quelques centaines de #migrants qui errent dans le Calaisis et tentent de franchir la frontiĂšre, sont confisquĂ©s et dĂ©truits. Le Secours catholique et LâAuberge des migrants sont les premiers Ă se lancer dans la dĂ©marche. Devraient suivre toute une sĂ©rie dâautres associations, de #Help_Refugees Ă #Women_Center en passant par #Utopia_56 ou #Care for #Calais.
Pour pouvoir porter plainte, un collectif dâ#associations avait « tatouĂ© » 700 sacs de couchage et autant de bĂąches aux logos de leurs associations. Ce matĂ©riel a Ă©tĂ© distribuĂ© le 6 dĂ©cembre Ă des exilĂ©s, avec signature dâun contrat de prĂȘt. « Nous avons fait signer 120 contrats de prĂȘts », raconte un des participants Ă lâopĂ©ration. Cette formule permet de faire valoir que le matĂ©riel appartient toujours aux associations et de dĂ©noncer une pratique quâils estiment quotidienne.
]]>Les travailleurs « ubĂ©risĂ©s » exposĂ©s Ă des risques pour leur santĂ©
â»https://www.crashdebug.fr/actualites-france/14399-les-travailleurs-uberises-exposes-a-des-risques-pour-leur-sante
Au total, quelque 200.000 travailleurs sont concernés en France. - Crédits photo : 105480922/thodonal
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La montĂ©e en puissance des plateformes numĂ©riques qui mettent en relation des prestataires avec des particuliers expose davantage les travailleurs Ă certains risques, notamment psychosociaux, dâaprĂšs une Ă©tude rendue publique vendredi.
Les travailleurs « ubĂ©risĂ©s » sont plus exposĂ©s que les autres Ă certains problĂšmes de santĂ©. Câest du moins ce que rĂ©vĂšle une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par lâInstitut national de recherche et de sĂ©curitĂ© pour la prĂ©vention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS). Parmi les risques pointĂ©s, lâInstitut met en avant lâisolement, car ces travailleurs nâont plus de contacts quotidiens avec des collĂšgues ou une hiĂ©rarchie, ainsi que la (...)
]]>RĂ©aliser une #carte_sensible
â»http://blog.ac-versailles.fr/geophotographie/public/cartographes/carte_sensible/carte_sensible_31_mai.swf
"Comment les Ă©lĂšves peuvent-ils penser lâespace quâils habitent ? Trois enseignants du lycĂ©e J PrĂ©vert de Boulogne Billancourt ont fait rĂ©aliser par trois classes de seconde une carte sensible de la ville mĂȘlant perception auditive, mĂ©moire de lâespace, cartographie des sentiments et des perceptions. Une rĂ©alisation « tranquille » qui apprend sur le fonctionnement urbain mais qui donne aussi des clĂ©s citoyennes aux lycĂ©ens. Ariane Jourdan, une des enseignantes qui ont menĂ© cette expĂ©rience, revient sur cette dĂ©marche.
De dĂ©cembre 2014 Ă mars 2015, trois classes de seconde du lycĂ©e J PrĂ©vert de Boulogne Billancourt, ont Ă©tĂ© invitĂ©es Ă reprĂ©senter leur espace vĂ©cu. Le principe de lâexercice Ă©tait dâobtenir une cartographie de lâaffectif projetĂ© sur le territoire, ici plus ou moins bien connu. Ainsi, les sensations auditives, olfactives ou visuelles, les sentiments dâattachement ou de rejet, les habitudes et les incertitudes ont Ă©tĂ© transformĂ©s en figurĂ©s cartographiques. RĂ©alisĂ© Ă lâoccasion dâun colloque sur la Seine et son environnement, lâexercice a donnĂ© lieu Ă une rĂ©flexion assez extraordinaire des jeunes sur leur ville. Ariane Jourdan a fait travailler sa classe de seconde dans ce projet menĂ© avec ses collĂšgues Elisa Capdevila et Emmanuel LemĂ©e. Elle revient sur cette expĂ©rience." Source - Le cafĂ© pĂ©dagogique
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]]>Trop tard pour mentir - Appel Ă perturbation du sommet Climat-Finance
â»https://nantes.indymedia.org/articles/39277
Le sommet se tiendra sur lâIle Seguin, Boulogne Billancourt.
#Contre-sommets #actions #directes #paris #Contre-sommets,actions,directes
]]>ColÚre dans le 16Úme : retour au réel
âșhttps://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/colere-dans-le-16eme-retour-au-reel
Un an aprĂšs lâouverture dâun centre dâhĂ©bergement dâurgence dans le 16Ăšme arrondissement, les Sdf logĂ©s dans ce centre ont-ils dĂ©vorĂ© les lapins du bois de Boulogne ? Retour sur une polĂ©mique dĂ©lirante.
#hébergement #pauvreté #discriminations #lutte_des_classes #sdf
]]>La #France insoumise se mobilise pour une #campagne permanente
â»https://www.mediapart.fr/journal/france/261117/la-france-insoumise-se-mobilise-pour-une-campagne-permanente
Nancy, une militante venue de Boulogne-sur-Mer. © (MJ) La premiĂšre #Convention du mouvement de #Jean-Luc_MĂ©lenchon aprĂšs les Ă©lections sâest tenue Ă Clermont-Ferrand. La mobilisation lâa emportĂ© sur les questions dâorganisation interne. La convention fut lâoccasion de souder les militants, tirĂ©s au sort, autour de trois grandes campagnes nationales qui vont ĂȘtre engagĂ©es et de faire bloc dans lâopposition.
]]>LâAcadĂ©mie française est-elle encore utile ?
â»https://www.franceculture.fr/litterature/lacademie-francaise-sert-elle-encore-a-quelque-chose
"Si demain lâAcadĂ©mie disparaĂźt, on ne sâen rendra pas compte"
Force est de constater que lâAcadĂ©mie française nâa plus aujourdâhui le mĂȘme statut. “Ca nâest plus la question ! poursuivait dâailleurs le poĂšte et philosophe Michel Deguy, toujours dans Du Grain Ă Moudre. La question est que cette fonction nâa plus lieu, il nây a plus de rĂŽle normatif de lâAcadĂ©mie. Ăa nâintĂ©resse pas grand nombre de bons Ă©crivains, parce que cette espĂšce de gloire, de rĂ©putation, de rĂŽle social fondamental quâil y a eu pendant des siĂšcles, tout simplement nâa plus lieu.“
Aujourdâhui, la mission de lâinstitution est en effet de “contribuer Ă titre non lucratif au perfectionnement et au rayonnement des lettres” : lâAcadĂ©mie a donc un rĂŽle dâautoritĂ© morale, mais elle nâa plus dâautoritĂ© normative. Seule lui reste pour fonction dâapprouver ou non la publication au Journal officiel dâĂ©quivalents francophones de termes techniques Ă©trangers.
Le rĂŽle tranche profondĂ©ment avec lâinfluence quâa pu avoir par le passĂ© lâAcadĂ©mie française. Si depuis sa crĂ©ation, lâinstitution a toujours Ă©tĂ© mise en doute, elle nâen a pas moins fait figure dâautoritĂ© pendant des siĂšcles, quand seuls quelques lettrĂ©s Ă©taient en mesure de sây opposer. Câest entre autres lâaccĂšs massif de la population Ă lâĂ©ducation, couplĂ© Ă la professionnalisation des sciences du langage, qui ont achevĂ© de dĂ©possĂ©der lâinstitution du monopole de la normalisation du langage. Signe des temps, il nây a dâailleurs eu aucun linguiste Ă lâacadĂ©mie depuis le dĂ©cĂšs du philologue Gaston Paris, en 1903.
Pourtant, curieusement, lâAcadĂ©mie semble toujours ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme responsable du bon fonctionnement de lâorthographe et de la grammaire française, alors mĂȘme que leur dernier dictionnaire en date, dĂ©butĂ© en 1986 et publiĂ© en plusieurs volumes, nâest pas terminĂ©, couvrant jusquâici les mots de “A” Ă “QuotitĂ©”. “Il faut reconnaĂźtre que lâAcadĂ©mie rĂ©ussit bien ses coups de commâ, poursuit Maria Candea. Comme il y a des gens connus et que le titre dâacadĂ©micien donne des entrĂ©es dans les mĂ©dias, on les entend et ça donne lâimpression quâil y a des choses Ă communiquer."
Quand les acadĂ©miciens donnent un avis, câest bien, et quand il nâen donnent pas et bien⊠il nây a pas dâavis, câest tout. Câest anecdotique. Si demain lâAcadĂ©mie disparaĂźt, on ne sâen rendra pas compte, ce nâest pas lĂ que se fait le travail. Maria Candea
Lâentre-soi cultivĂ© Ă lâAcadĂ©mie, la "cĂ©lĂ©britĂ©" de ses membres, lui sont depuis longtemps reprochĂ©s. En 1985, dans lâĂ©mission Grand Angle, François Fossier, auteur de lâouvrage Au pays des immortels, et pourtant plutĂŽt bienveillant Ă lâĂ©gard de lâAcadĂ©mie française, pointait du doigt cet Ă©tat de fait : "Les acadĂ©miciens sont recrutĂ©s tous dans le mĂȘme milieu, dans la mesure oĂč lâAcadĂ©mie se veut lâillustration de ce quâil y a de mieux dans la France. [...] Il est certain quâil faut appartenir Ă un milieu social qui se dĂ©finit Ă la fois par une assez grande aisance financiĂšre, une parentĂ© dâĂ©ducation avec un certain nombre dâĂ©tudes qui ont Ă©tĂ© menĂ©es dans les mĂȘmes conditions, des alliances familiales qui vous font entrer de plain-pied trĂšs vite avec dâautres acadĂ©miciens qui seront vos confrĂšres, des types de carriĂšre aussi qui se font dâune maniĂšre similaire. [...] Câest cette espĂšce de convivialitĂ© sĂ©lective et un peu Ă©litiste qui est Ă lâorigine de bien des Ă©lections."
Ces gens font partie du mĂȘme milieu et sâauto-recrutent. Je ne peux pas dire que le talent ne rentre pas en ligne de compte sur ce chapitre, il est Ă©vident quâon considĂšre les qualitĂ©s littĂ©raires des candidats. Il nây a plus de cas aussi scandaleux quâil y a pu y en avoir sous lâAncien rĂ©gime et jusquâau dĂ©but de ce siĂšcle, dâĂ©lus qui nâavaient rien Ă©crit. Mais câest essentiellement une parentĂ© et une cohĂ©sion sociale qui est Ă lâorigine des Ă©lections. François Fossier
Qui décide de la langue ?
Si lâAcadĂ©mie nâest plus dĂ©cisionnaire et si son dictionnaire avance si lentement, alors oĂč se dĂ©cide le sort de la langue française ? Câest essentiellement Ă la Direction gĂ©nĂ©rale de la langue française et des langues de France (DGLFLG), qui dĂ©pend du ministĂšre de la Culture.
Plus de 200 experts appartenant Ă 19 collĂšges, sĂ©lectionnĂ©s en fonction de leurs compĂ©tences linguistiques, y sont chargĂ©s de normaliser la langue. “Les besoins sont dans lâindustrie, dans la technique, oĂč on a besoin de glossaires, assure Maria Candea. Il y a aussi un gros travail qui est menĂ© par lâAfnor. Lâenrichissement de la langue se fait surtout par la technique, plus que par les mots dont on parle beaucoup comme le âmot-diĂšzeâ.” Au rang des institutions qui participent Ă la Direction gĂ©nĂ©rale de la langue française, on retrouve Ă©videmment lâAcadĂ©mie française, chargĂ©e de donner son avis sur les nĂ©ologismes. Mais quand câest le cas, il sâagit bien plus souvent dâemployĂ©s de lâAcadĂ©mie membre du service du Dictionnaire, que dâacadĂ©miciens eux-mĂȘmes.
Lâinfluence de lâAcadĂ©mie, finalement, est essentiellement de lâordre du mĂ©diatique, preuve en est de sa capacitĂ© Ă rĂ©guliĂšrement sâinscrire dans des polĂ©miques Ă propos de la langue française. Ce que regrette Maria Candea :
LâAcadĂ©mie a encore une espĂšce dâaura qui fait que les gens pensent quâelle a un rĂŽle Ă jouer. A cause de cela, il y a un dĂ©ficit de lĂ©gitimitĂ© pour rĂ©former lâorthographe, ce qui est gravissime pour une langue.
Je me demande pourquoi on conserve ce club de vieux misogynes alors quâon a le forum 18-25ans de jeux-video.com. Ca fait doublon et il faut faire des Ă©conomies quâils disent. On pourrais les vendre aux quataris, ca pourrai garnir quelques sarcophages dans leur nouveau louvre. En plus finky deviendrais salariĂ© des Ă©mirs et ça la rĂ©publique devrait lâoffrir comme cadeau aux françaises.
]]>ColÚre dans le 16Úme : retour au réel
âșhttps://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/colere-dans-le-16eme-retour-au-reel
Un an aprĂšs lâouverture dâun centre dâhĂ©bergement dâurgence dans le 16Ăšme arrondissement, les Sdf logĂ©s dans ce centre ont-ils dĂ©vorĂ© les lapins du bois de Boulogne ? Retour sur une polĂ©mique dĂ©lirante.
#guerre_aux_pauvres #classisme #bourgeoisie #catholiques #charité
]]>Licencier, câest facile et câest pas cher - LibĂ©ration
âșhttp://www.liberation.fr/france/2017/11/19/licencier-c-est-facile-et-c-est-pas-cher_1611154
PlĂ©biscitĂ© par le patronat et ratifiĂ© cette semaine par lâAssemblĂ©e, le barĂšme des indemnitĂ©s pour les personnes ayant Ă©tĂ© licenciĂ©es abusivement prĂ©carise les salariĂ©s en plafonnant les sommes accordĂ©es par les prudâhommes .
« Rassurant », le plafonnement des indemnitĂ©s prudâhomales accordĂ©es en cas de licenciement abusif ? Câest ce quâa dĂ©fendu, le 7 novembre, Muriel PĂ©nicaud, Ă lâAssemblĂ©e nationale. Pour la ministre du Travail, la mesure phare des ordonnances, dont le texte de ratification est de retour dans lâhĂ©micycle cette semaine, devrait rassĂ©rĂ©ner les salariĂ©s autant que les employeurs. PrĂ©voyant des montants minimums et maximums, ce barĂšme, rĂ©clamĂ© de longue date par les employeurs, doit les inciter Ă embaucher, en les « libĂ©rant » de leurs « peurs » liĂ©es au processus de licenciement. Une logique plutĂŽt hasardeuse - le comportement des entreprises Ă©tant surtout dictĂ©, en rĂ©alitĂ©, par leurs carnets de commandes -, mais avantageuse pour le patronat.
CĂŽtĂ© salariĂ©s, le discours de la ministre, qui se fĂ©licite de mettre fin au « peu dâĂ©quitĂ© et [au] peu de prĂ©visibilitĂ© » dans le calcul des dommages et intĂ©rĂȘts, est plus difficile Ă entendre. Pour la CGT, le barĂšme va mĂȘme « prĂ©cariser davantage les salariĂ©s », en « ouvr[ant] la porte Ă tous les abus », et notamment Ă plus de licenciements abusifs, car les entreprises en connaĂźtront le coĂ»t, amoindri, par avance.
Certes, pointe la ministre, la rĂ©forme met en place une indemnitĂ© minimale pour les salariĂ©s des entreprises de moins de onze salariĂ©s, lĂ oĂč elle Ă©tait rĂ©servĂ©e aux entreprises aux effectifs supĂ©rieurs. Mais le barĂšme est plutĂŽt pingre : jusquâĂ trois ans dâanciennetĂ©, ils nâont droit quâĂ un demi-salaire mensuel.
Et dans les entreprises de plus de onze salariĂ©s, le plancher, qui Ă©tait de six mois de salaire minimum dĂšs deux ans dâanciennetĂ©, oscille dĂ©sormais entre zĂ©ro (moins dâun an dâanciennetĂ©) et trois mois. CĂŽtĂ© plafond, il nâest pas plus charitable. Tous types dâentreprises confondues, pour espĂ©rer toucher une indemnitĂ© maximale de six mois, le salariĂ© doit dĂ©sormais avoir cinq ans au compteur. Et au-delĂ de 28 ans dâanciennetĂ©, le plafond sâarrĂȘte Ă 20 mois.
« ApprĂ©cier au cas par cas »
Pas de quoi dĂ©clencher une rĂ©volution, tempĂšrent certains, notant que les prudâhommes nâĂ©taient pas toujours trĂšs gĂ©nĂ©reux. « Câest une juridiction paritaire, avec autant de conseillers salariĂ©s quâemployeurs, donc plutĂŽt modĂ©rĂ©e », note lâun dâeux. Selon une Ă©tude du ministĂšre de la Justice, les indemnitĂ©s prudâhomales pour licenciement abusif atteignent dix mois de salaire en moyenne. Mais avec des Ă©carts importants selon les cas. Dâautres estiment nĂ©anmoins que la rĂ©fĂ©rence Ă un plafond pourrait pousser les indemnitĂ©s vers le haut. Un scĂ©nario auquel Samuel Gaillard, avocat en droit social, ne croit pas : « Pour les salariĂ©s qui ont entre huit et vingt ans dâanciennetĂ©, peut-ĂȘtre que cela ne change pas grand-chose, car les montants moyens sont proches de ceux du barĂšme. Mais il y aura des perdants chez les salariĂ©s avec une faible anciennetĂ©. »
En effet, selon lâĂ©tude du ministĂšre de la Justice, entre deux et cinq ans dâanciennetĂ©, les salariĂ©s touchaient en moyenne 8 mois de salaire. Demain, ils ne pourront espĂ©rer - au maximum - quâentre 3 et 6 mois. Exemple avec un vendeur au smic depuis trois ans dans une entreprise de plus de onze salariĂ©s. En cas de licenciement abusif, il avait droit, a minima, Ă 8 880 euros (6 smic). DĂ©sormais, il devra se contenter dâune indemnitĂ© comprise entre 4440 euros (le plancher Ă 3 mois) et 5920 euros (le plafond Ă 4 mois).
Autres victimes de ce barĂšme, poursuit Samuel Gaillard : les salariĂ©s ĂągĂ©s. Ces derniers pouvaient bĂ©nĂ©ficier dâun geste des prudâhommes, soucieux de garantir une rĂ©paration intĂ©grale du prĂ©judice subi, vu leur faible employabilitĂ©. Avec le barĂšme, cela risque de passer Ă la trappe. MĂȘme chose pour ceux ayant des difficultĂ©s financiĂšres ou des charges de famille. « Un homme de 35 ans, cĂ©libataire, a de fortes probabilitĂ©s de retrouver un emploi. Mais une femme sĂ©parĂ©e avec deux enfants Ă charge, elle, nâa aucune chance si le bassin est sinistrĂ© », souligne GĂ©rard Behar, expert CGC au Conseil supĂ©rieur de la prudâhomie, qui dĂ©fend une « approche qui part de lâhumain ». « Autant de situations qui nĂ©cessitent que le juge apprĂ©cie au cas par cas lâĂ©tendue du prĂ©judice », note le Syndicat des avocats de France (SAF).
Réduction à un an du délai de prescription
Sâil est trop tĂŽt pour percevoir les effets du barĂšme devant les conseils, les avocats notent dĂ©jĂ une baisse des dossiers. « Pour certains, ça ne vaut plus le coup dâaller aux prudâhommes. Dâautant quâil faut payer les honoraires et quâil y a toujours le risque de ne pas gagner », souligne lâavocat Abdel Kachit. Autre mesure qui ne devrait pas aider Ă remplir les chambres, souffrant dĂ©jĂ dâune baisse des affaires (- 18,7 % entre 2015 et 2016) : la rĂ©duction, Ă un an, du dĂ©lai de prescription pour saisir les prudâhommes.
Pour contrer les effets du barĂšme, les juristes ont toutefois prĂ©vu une parade : multiplier les demandes, notamment sur des faits de harcĂšlement et de discrimination, non concernĂ©s par le plafonnement. Mais « cela risque dâapparaĂźtre gros comme une maison quâil sâagit de gratter en allant sur un autre terrain », note Kachit. Autre angle dâattaque : agir en justice en sâappuyant sur la jurisprudence du ComitĂ© europĂ©en des droits sociaux, qui a dĂ©jĂ permis de condamner une rĂ©forme similaire en Finlande.
Si nombre de juristes peine Ă croire que lâargument suffise Ă faire tomber le barĂšme, il pourrait toutefois ĂȘtre repris dans les chambres prudâhomales. Avec lâespoir, souligne lâun dâeux, de faire Ă©voluer la pratique. Car « quand une situation choque, les juges ne peuvent pas rester les bras croisĂ©s ».
VirĂ©s, indemnisĂ©s : ce quâils perdront avec la loi travail
VĂ©ronique, responsable dâun magasin de meubles
Avant : 40 000 ⏠/ AprĂšs : entre 2 000 et 8 000 âŹ
Les faits. VĂ©ronique (prĂ©nom modifiĂ©) avait pourtant « rĂ©ussi son pari », note son avocat Gilles Tesson. Celui dâaugmenter les ventes du magasin en difficultĂ© pour lequel elle avait Ă©tĂ© recrutĂ©e en tant que responsable en juin 2014. Mais lâarrivĂ©e, quelques mois plus tard, de nouveaux gĂ©rants Ă la tĂȘte de cet Ă©tablissement vendĂ©en spĂ©cialisĂ© dans les meubles a changĂ© la donne. « Elle se rend compte quâ[ils] veulent se passer dâelle », explique son avocat. « A compter de ce jour, les objectifs de vente ont Ă©tĂ© augmentĂ©s de 57% et des fonctions contractuelles lui ont Ă©tĂ© retirĂ©es », soulignent, de leur cĂŽtĂ©, les conseillers prudâhomaux de la Roche-sur-Yon dans leur jugement de mai 2017. Elle est licenciĂ©e pour faute grave le 23 dĂ©cembre 2015. Les faits reprochĂ©s ? Une ubuesque histoire de vol de canapĂ©. Dans la lettre de licenciement, on lâaccuse dâavoir donnĂ© Ă sa fille lâancien sofa de clients, repris par la sociĂ©tĂ© au moment de la livraison du nouveau quâils venaient dâacquĂ©rir. Ce que VĂ©ronique ne nie pas, puisquâelle explique avoir obtenu lâaccord de sa direction. Mais cette derniĂšre « conteste fermement ». Sans convaincre les conseillers qui notent que « rien nâa Ă©tĂ© cachĂ© Ă la SARL » qui Ă©tait « parfaitement au courant de lâaccord quâelle avait conclu ». Ce quâune ancienne vendeuse, tĂ©moin de la conversation tĂ©lĂ©phonique au cours de laquelle VĂ©ronique avait reçu le feu vert de son employeur, confirme dans une attestation. En lâabsence de « preuve formelle » de la faute, le conseil a donc jugĂ© le licenciement abusif. « Il est apparu devant les juges que le motif est inventĂ© de toutes piĂšces », rĂ©sume lâavocat. Lâemployeur a fait appel.
IndemnitĂ© reçue. 40 000 euros de dommages et intĂ©rĂȘts, soit prĂšs de 10 mois de salaire (4 033 euros brut mensuels), pour une anciennetĂ© dâun an. Une somme qui se justifie, selon les conseillers, par lâĂąge de la plaignante - 56 ans -, la perte de revenu, ou encore la « perte de chance dâemployabilitĂ© ». Dâautant quâelle avait quittĂ© un poste pour intĂ©grer lâentreprise. Autre facteur aggravant : la « dĂ©loyautĂ© de la SARL » et lâ« atteinte Ă sa rĂ©putation ».
Indemnité avec barÚme. Entre 2 016 euros (0,5 mois de salaire) et 8 066 euros (2 mois de salaire), dans cette entreprise de moins de 11 salariés.
Fabrice, employĂ© dâune sociĂ©tĂ© informatique
Avant : 80 000 ⏠/ AprĂšs : entre 11 700 et 50 600 âŹ
Les faits. Aux juges prudâhomaux de Boulogne-Billancourt, Fabrice (prĂ©nom modifiĂ©), engagĂ© en CDI en 1998 par lâun des leaders français de services informatiques, a expliquĂ© avoir « Ă©tĂ© lâobjet de pressions de la part de son employeur pour obtenir son dĂ©part ». Une situation qui aurait dĂ©butĂ©, selon le chef de projet, en 2013, aprĂšs de multiples missions rĂ©alisĂ©es pour lâentreprise auprĂšs de grands groupes. Il se retrouve alors, dĂ©but octobre 2013, en pĂ©riode « dâintercontrats », câest-Ă -dire quâil nâest plus affectĂ© chez un client. ConvoquĂ© Ă un entretien prĂ©alable, fin octobre, il sera licenciĂ© dans la foulĂ©e. Sa faute, selon son employeur : des retards dans la rĂ©daction de la rĂ©ponse Ă un appel dâoffres pour un client et un « comportement dĂ©sinvolte lors dâune rĂ©union ». Une « insubordination » qui aurait Ă©tĂ© prĂ©judiciable Ă lâimage de lâentreprise. Une analyse disproportionnĂ©e pour le conseil de prudâhommes, saisi en 2014 par le salariĂ©. Certes, lâinformaticien « nâa pas rempli les attentes » de ses supĂ©rieurs et a « fait preuve dâun manque de professionnalisme », prĂ©cise le jugement. Mais ces faits « ne justif[iaient] pas un licenciement », dâautant quâils nâavaient pas Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ©s dâalertes suffisantes. De plus, Fabrice avait jusquâalors donnĂ© satisfaction, son entretien de septembre 2013 pointant des « compĂ©tences indĂ©niables et Ă©videntes ». Le licenciement est donc sans cause rĂ©elle et sĂ©rieuse. Il nây a pas eu dâappel.
IndemnitĂ© reçue. 80 000 euros de dommages et intĂ©rĂȘts, soit 20,5 mois de salaire (3 898 euros brut mensuels), pour une anciennetĂ© de quinze ans. Une indemnitĂ© justifiĂ©e, selon Samuel Gaillard, lâavocat du salariĂ©, par la taille de la sociĂ©tĂ©, mais aussi par « des circonstances bien particuliĂšres ». Et dâexpliquer : « Câest une problĂ©matique classique dans le secteur », marquĂ© par une « course au jeunisme » et le « licenciement des salariĂ©s lorsquâils restent trop longtemps en intercontrats ». Autre facteur : lâĂąge - 61 ans - du plaignant, « qui a Ă©tĂ© licenciĂ© Ă trois ans et demi du dĂ©part Ă la retraite ».
IndemnitĂ© avec barĂšme. Entre 11 694 euros (3 mois de salaire) et 50 674 euros (13 mois de salaire). « Mais peut-ĂȘtre que le conseil de prudâhommes aurait alors admis le caractĂšre discriminatoire de ce licenciement », pointe lâavocat du salariĂ©.
Guillaume, chef dâun centre de rĂ©paration auto
Avant : 10 000 ⏠/ AprĂšs : entre 0 et 2 000 âŹ
Les faits. Fin 2016, lorsquâune sociĂ©tĂ© de rĂ©paration de pare-brise normande lui propose de lâengager en CDI pour devenir chef dâun de ces centres, Guillaume (prĂ©nom modifiĂ©) dĂ©cide de quitter le poste quâil occupait jusquâalors, depuis dix-huit mois, dans une autre sociĂ©tĂ© sous un statut dâintĂ©rimaire. Mais dĂšs le contrat signĂ©, la situation se corse. En novembre 2016, quelques jours Ă peine aprĂšs son arrivĂ©e, lâentreprise est placĂ©e en redressement judiciaire. Chaque mois, son salaire est payĂ© en retard. Jusquâau mois de fĂ©vrier 2017, pour lequel il ne recevra jamais son dĂ». Il va alors saisir, le 14 mars 2017, les prudâhommes de la Roche-sur-Yon pour faire constater une rupture de contrat aux torts de lâemployeur. Deux jours avant, lâĂ©tablissement dans lequel il travaillait « a Ă©tĂ© vidĂ© de tout son matĂ©riel », notent les conseillers qui, dans leur jugement, lui donnent raison sans sourciller. Soulignant la « dĂ©sinvolture et les manquements de la SARL », ils dĂ©cident donc de considĂ©rer la rupture comme un licenciement sans cause rĂ©elle et sĂ©rieuse, et condamnent lâAGS de Rouen, lâorganisme patronal chargĂ© de payer les crĂ©ances salariales des entreprises en difficultĂ©s. Ce dernier a fait appel.
IndemnitĂ© reçue. 10 000 euros de dommages et intĂ©rĂȘts, soit prĂšs de 5 mois de salaire (2 078 euros brut mensuels), pour une anciennetĂ© de moins dâun an. Une dĂ©cision qui tient compte de la « situation juridique et financiĂšre dĂ©sastreuse » subie par le plaignant, pĂšre de trois enfants. Interdit bancaire, lâhomme de 39 ans sâest retrouvĂ© dans une « impasse », expliquent les conseillers :« PĂŽle emploi ne le prend pas en compte, nâayant aucun document de fin de contrat. La CAF refuse de prĂ©voir le RSA, car selon lâorganisme, il devrait ĂȘtre pris en charge par PĂŽle emploi. » Un imbroglio administratif qui a de quoi plonger Guillaume dans « lâangoisse, le stress ».
IndemnitĂ© avec le barĂšme. Entre zĂ©ro et 2 078 euros (un mois de salaire). « Mais il aurait peut-ĂȘtre Ă©tĂ© possible, malgrĂ© ce barĂšme, de demander une indemnisation liĂ©e Ă la mauvaise foi manifeste de lâemployeur », prĂ©cise Gilles Tesson, lâavocat du salariĂ©.
Amandine Cailhol
Bon article concernant les consĂ©quences en terme dâindemnisation pour les personnes qui passent par les prudhommes. Ăa permet de stopper la langue de bois et les beaux discours du gouvernement et plus particuliĂšrement les mensonges de PĂ©nicaud lors de lâĂ©mission de Cash investigation concernant Lidl et Free.
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