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  • Jeune tué au Breil : la famille attend la « vérité »
    Jean-François MARTIN. Publié le 19/06/2019
    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/jeune-tue-au-breil-la-famille-attend-la-verite-6406669

    Près d’un an qu’Aboubacar Fofana a été tué par un policier. Ce CRS, qui a été mis en examen, n’a pas été interrogé par le juge d’instruction. Sa sœur s’en étonne.

    Voilà des mois que nous la sollicitions. En ce mercredi, nous devinons qu’elle préférerait être ailleurs. Chez elle, dans le Val-d’Oise, pas dans cette petite salle du palais de justice de Nantes, à répondre à notre flot de questions. Si elle s’est résignée à nous rencontrer, c’est pour son frère, Aboubacar Fofana, tué le 3 juillet 2018, dans le quartier du Breil, à Nantes, par un CRS, lors d’un contrôle.

    Si Aminata Fofana a accepté, c’est aussi pour tenter de secouer l’instruction, trop lente à ses yeux. Ne comptez pas sur elle pour dénoncer une justice de classe. Au coup de gueule médiatique, elle préfère la mesure des mots. Ce qui l’étonne, la déçoit, c’est que le policier n’ait pas encore été interrogé par le juge : « J’ai le sentiment que la justice prend l’affaire à la légère. Comme si c’était un cas parmi d’autres. »

    Elle, « la grande sœur », se souvient de ce funeste mardi soir, de ce coup de fil de sa tante, qui habite au Breil. Le premier appel l’informant de l’hospitalisation d’urgence de son frère ; la réservation de billets de TGV pour se rendre au plus vite au chevet d’Aboubacar ; l’insupportable attente ; le second appel lui annonçant sa mort. Et les questions qui tambourinent inlassablement. « Pourquoi a-t-il tiré ? Pourquoi ? Que le policier le dise… »
    « Je souhaite juste savoir la vérité »

    En ce mercredi, face à nous, elle rappelle le mensonge du CRS. La thèse de légitime défense, qu’il a défendue. Avant de se raviser et de parler d’un tir accidentel. « Je souhaite juste savoir la vérité », dit Aminata Fofana.

    Que s’est-il passé lors de ce contrôle ? Aboubacar Fofana, qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt pour chefs de vols en bande organisée, recel et association de malfaiteurs, a-t-il cherché à se soustraire au contrôle des CRS ? Le policier, qui assurait avoir tiré à bout portant lors de ses premières heures de garde à vue, a-t-il fait feu à distance, comme l’assurent des témoins ? N’aurait-il finalement pas entré son buste dans l’habitacle ? C’est ce qu’auraient affirmé certains de ses collègues aux enquêteurs.

    Les zones d’ombre restent aussi nombreuses que le jour où ce brigadier-chef, âgé d’une cinquantaine d’années, a été mis en examen pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
    « Le dossier n’est pas en stand-by »

    « Le dossier n’est pas en stand-by », assure Pierre Sennès, le procureur de la République de Nantes. Qui précise que des investigations ont été effectuées à la demande du juge.

    Mais pourquoi donc le CRS n’a-t-il pas été entendu depuis sa mise en examen ? « Le juge d’instruction attend l’expertise balistique de l’arme du policier et de ses conditions d’utilisation. Le juge considère que, sans cet élément de première importance, l’audition n’est pas nécessairement pertinente. »

    Argument que ne brandit pas maître Liénard, l’avocat du CRS, placé sous contrôle judiciaire, qui a interdiction de porter une arme mais pas de travailler au sein de la police. Il assure que son client souhaiterait être interrogé : « Il voudrait que ce soit fini. Cette épée de Damoclès, c’est insupportable. »

    « Nous, nous avons un sentiment de dégoût, répond, comme en écho, une amie d’Aboubacar Fofana, qui vit au Breil. C’est comme s’il ne s’était rien passé. Et pourtant, dans le quartier, c’est un sujet qui est sur toutes les bouches. Aboubacar était aimé de tout le monde. Il était altruiste, pas dans le conflit. »

    Aminata Fofana interroge, calmement, en présence de ses deux avocats : « Faut-il attendre que les gens se révoltent pour que ce qui doit être fait soit fait ? Quand on nous demande où en est le dossier, je n’ose même pas dire que le CRS n’a pas été entendu… »

    Alors que la date d’anniversaire du drame approche, cette femme craint de nouvelles émeutes. Elle réitère, comme en juillet dernier, l’appel au calme. Et attend, avec impatience, d’être entendue par le juge : « Ma demande est restée sans réponse. »

    #Répression_policière #violences_policières

  • #CÉDRIC_HERROU - DEVOIR DE SOLIDARITÉ - YouTube

    https://www.youtube.com/watch?v=PYNvybAyGqY&feature=youtu.be

    « C’est aux citoyens d’agir quand il y a défaillance de l’Etat – ou, pire, quand on est face à un racisme d’Etat. Je continuerai à me battre. Ils n’ont qu’à me mettre directement en prison, ce sera plus simple ».

    Cédric Herrou est paysan dans la vallée de la Roya (Alpes-Maritimes), près de Vintimille, à la frontière entre la France et l’Italie. Depuis 2015, il a accueilli plus de 2.500 exilés chez lui, dans sa ferme. Des hommes, des femmes et des enfants en détresse, fuyant la guerre, originaires du Soudan, d’Érythrée, du Darfour… Des « migrants » égarés sur les routes de montagne et à qui Cédric Herrou vient en aide, avec le soutien de nombreux citoyens de la vallée. Une toile de tente ou un toit pour dormir, de quoi se nourrir, se soigner. Répondre à l’urgence, d’abord. Et puis faire en sorte que ces personnes puissent exercer leur droit : demander l’asile. Cela paraît simple, ça ne l’est pas. Les réfugiés sont traqués, refoulés en Italie, au mépris de ce droit élémentaire. Cédric Herrou est à plusieurs reprises arrêté, mis en garde à vue, puis poursuivi en justice. Assigné à résidence, il est condamné en août 2017 à quatre mois de prison avec sursis. On parle de « délit de solidarité ». Nous sommes allés voir Cédric Herrou chez lui, à Breil-sur-Roya. Dans cette nouvelle émission « Regards », il raconte comment et pourquoi il a décidé d’agir, malgré le harcèlement policier et judiciaire. Politique, citoyenne, son action nous engage, nous appelle au devoir de solidarité. Emission télévisée « Regards » Réalisation : Yannick Bovy – Octobre 2018 – 29 mn. Une émission produite par le CEPAG & proposée par la FGTB wallonne DVD disponible, comprenant l’interview intégrale de Cédric Herrou (50 mn), au prix de 5€ : daniel.wojtalik@cepag.be - 02/506 83 96

    #asile #devoir_de_solidarité

  • Soutien aux victimes #de la #Répression du Breil et de Nanterre !
    https://nantes.indymedia.org/articles/43270

    Le CRS-JPP revendique la pose de banderoles en soutien aux victimes de la répression politique.

    #Resistances #/ #prisons #centres #rétention #quartiers #populaires #lutte #étudiant-e-s #lycéen-ne-s #mouvement #Nantes #Répression,Resistances,/,prisons,centres,de,rétention,quartiers,populaires,lutte,étudiant-e-s,lycéen-ne-s,mouvement

  • Policiers “agressés” en Seine et Marne : le contexte que les medias n’ont pas raconté
    https://www.arretsurimages.net/articles/policiers-agresses-en-seine-et-marne-le-contexte-que-les-medias-nont

    Deux personnes ont été placées en détention, le 8 juillet, après ce que les medias ont appelé “l’agression d’un couple de policiers”, et qui a suscité de nombreuses réactions politiques. Aucun journaliste n’avait recueilli la version des deux mis en examen, qui diffère de celle de la police. La voici. Source : Arrêt sur images

    • Si les policiers assurent que les deux frères les ont d’emblée agressés, la version de ces derniers est différente : en les voyant arriver, l’homme qui s’avérera être le compagnon de la brigadière, leur aurait intimé de s’arrêter puis se serait dirigé vers le côté passager du véhicule. "Il est allé voir Sébastien directement et lui a dit « toi tu sors de la voiture, on va parler »" raconte Adrien. L’aîné s’exécute. Les deux hommes se mettent légèrement en retrait, sur le trottoir voisin. Le policier -en civil- veut régler ses comptes avec Sébastien qu’il croit toujours être l’auteur des menaces proférées le 17 mai. Il l’attrape par le col, le soulève et lui demande : "quand ma femme était là le vendredi de l’histoire, pourquoi tu lui as dit « on sait où tu habites, on va venir chez toi ? »"

      À nouveau, Sébastien répond qu’il n’a jamais menacé Sophie, qu’il n’était pas là le jour des faits, et qu’il a déjà fourni les preuves. Le ton monte. "Mon frère lui disait : « je sais très bien ce que tu cherches, je vais pas tomber dans le piège ». En fait, le policier le provoquait pour qu’un coup parte" précise Adrien, "il lui a même lâché des « là, je suis pas en tenue, si je veux je te nique ta mère »." Sophie se serait alors interposée devant la vitre d’Adrien pour l’empêcher de voir la scène. "Ça va trop loin" pour le cadet qui décide de sortir. "Je suis allé les voir, je lui ai dit « lâche mon frère », j’ai pris son bras pour l’arrêter et là, il s’est retourné et m’a mis un coup de tête." Sébastien saisit alors le policier en civil et lui assène, de son propre aveu, "deux ou trois coups à la tête". La bagarre qui s’ensuit est violente : la policière se verra prescrire quatre jours d’interruption totale de travail, et quinze pour son compagnon. Alertés par les cris, plusieurs voisins interviennent pour les séparer. "Les voisins ont calmé le jeu puis chacun est rentré chez soi. Nous on est retourné à la maison."

      "ILS SONT ALLÉS JUSQU’À FILMER MON PAS DE PORTE POUR LEURS REPORTAGES !"

      C’est, effectivement, à son domicile que Sébastien sera interpellé vendredi matin. Adrien, lui, recevra un appel un peu plus tard lui demandant de se présenter devant l’Officier de Police Judiciaire samedi 7 juillet à 9 heures précises. Des policiers viendront finalement l’interpeller chez lui, à Othis, dans la nuit de vendredi à samedi. "On n’a pas compris ce changement de plan" explique la mère de Sébastien et Adrien, "quand j’ai demandé des informations, on m’a dit que les ordres venaient « d’en haut »". De toute cette histoire, elle se dit "révoltée par l’injustice" que subissent ses fils et par la manière dont les médias ont relaté les faits. "Vous vous rendez compte de comment ils nous ont salis ? Quand j’entends les médias dire que mes enfants sont des voyous alors qu’ils n’ont qu’une seule partie de l’histoire. Ils sont allés jusqu’à filmer mon pas de porte pour leurs reportages !"

      Le traitement médiatique a, en effet, comme très souvent dans ce genre d’affaires, de quoi interroger. Il s’est fait exclusivement à charge, en reprenant sans contradiction les sources policières. Aucun des médias qui a relaté cette histoire d’agression présumée n’a jugé utile de recouper les déclarations, d’aller à la rencontre de la famille, d’interroger d’éventuels témoins. (...)

      Par ailleurs, contrairement à tout ce qui a pu être écrit sur le sujet, les deux frères n’ont jamais été entendus, poursuivis ou jugés pour des affaires liées à du trafic de stupéfiants. Si l’aîné a effectivement un casier judiciaire, pour des faits de violence remontant à 2014, celui d’Adrien ne comporte aucune mention. Seule « erreur de parcours » : une ordonnance pénale pour conduite sous l’emprise de stupéfiants. Enfin, contrairement à ce que Emmanuel Macron (et toute la presse) ont écrit, la police n’a pas eu à "retrouver" les deux frères, qui n’ont jamais quitté leur domicile et leur lieu de travail.

      Policiers agressés à Othis : deux frères condamnés à 6 et 4 ans de prison
      https://www.bfmtv.com/police-justice/policiers-agresses-a-othis-entre-3-et-4-ans-de-prison-requis-1487879.html

      Une belle (et coûteuse) diversion après que Aboubakar ai été tué à Nantes par un CRS par un tir de sommation dans la nuque...

      #police #media #journaflics #justice #prison #boucs_émissaires

    • Lille - Huit mois de prison ferme requis contre le chef des identitaires lillois pour une bagarre
      http://www.lavoixdunord.fr/409570/article/2018-07-03/huit-mois-de-prison-ferme-requis-contre-le-chef-des-identitaires-lilloi

      Que s’est-il passé le 12 juillet 2015, au petit matin ? Rue Nationale, Ouassim et Zakaria dégustent une pizza. Deux hommes débouchent de la rue Masséna. Quelques minutes plus tard, les convives sont groggy et en sang.

    • Le 3 juillet, lors d’un contrôle d’identité dans le quartier populaire nantais du Breil, Aboubakar a été abattu par un CRS d’une balle tirée à bout portant. La CNT 44 exprime tout son soutien à sa famille et à ses proches.

      Loin d’être une bavure, ce meurtre s’ajoute au sinistre décompte de 478 morts depuis 1977, au cours ou suite à une intervention policière. Le rapport de juin dernier de l’IGPN, la police des polices, relève qu’entre 2016 et 2017, l’usage de l’arme a feu par des policiers a augmenté de 54% !

      La CNT dénonce le principe de présomption de légitime défense dont jouissent les policiers par défaut, et qui leur permet de tuer en toute impunité. Si cette fois la vérité semble apparaître au grand jour (le CRS ayant avoué avoir menti, parlant désormais de « tir accidentel »), attendons de voir si justice sera faite pour Aboubakar, ou si la police bénéficiera de l’impunité comme dans l’écrasante majorité des affaires impliquant des policiers commettant violences ou meurtres. Exceptionnellement, ce CRS coupable, trop indéfendable, sera peut-être condamné, la justice faisant exemple d’un cas exceptionnel pour mieux blanchir tous les autres assassins.

      La CNT soutient et s’associe à la révolte qui a animé les quartiers depuis la mort d’Aboubakar Fofana, et condamne la répression violente et systématique, ainsi que l’occupation militaire dont ils font l’objet : il faut absolument étouffer la colère des classes dangereuses.

      Enfin la CNT condamne l’attitude de la mairie de #Nantes et de la TAN (société publique de transport), qui ont fait le choix d’isoler totalement le quartier du Breil en n’y faisant plus passer un seul bus, d’instaurer un couvre-feu le 5 juillet, pour mieux faire taire la marche blanche qui était organisée ce jour-là, en invoquant le prétexte d’une « incivilité » commise, bel euphémisme pour décrire un crime d’État ! Depuis les émeutes de 2005, gouvernants et élus locaux mènent en même temps un politique d’éteignoir via les relais de contrôle social et une répression la plus sévère, quotidienne, décomplexée. Sans jamais rien régler de la rage face à une société inégalitaire, raciste et autoritaire.

      http://www.cnt-f.org/crime-policier-a-nantes-verite-et-justice-pour-aboubakar-fofana.html

  • #Notre-Dame-des-Landes : vu à la zad après le meurtre d’un jeune par la police au Breil
    https://fr.squat.net/2018/07/05/notre-dame-des-landes-vu-a-la-zad-apres-le-meurtre-dun-jeune-par-la-police

    Alors que les banlieues de Nantes s’embrasent, à NDDL, des barricades sont montées et brûlées sur les routes, au niveau de l’ancien domaine du Lama Fâché, première construction détruite, d’abord le 25 janvier, puis le 9 avril. C’est ce lieu hautement symbolique qu’ont choisi un certain nombre d’individus pour exprimer la colère qu’ils ont ressentie […]

    #actions_directes #Lama_faché

  • On tue à Nantes ! Rage et injustice | AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/opinion/2018/07/10/on-tue-a-nantes-rage-injustice

    Cette impression de répétition se manifeste aussi dans la mise en œuvre de toute une dramaturgie qui fabrique l’événement. On retrouve les mêmes techniques de pouvoir : quartiers bouclés par les CRS, version policière qui transforme la victime en dangereux délinquant, rend public son casier judiciaire, retire toute responsabilité aux fonctionnaires dans la mort et dénonce les « violences urbaines » des « bandes », voire des « organisations criminelles », reprise en boucle par les médias mainstream de cette version sur fond d’images de voitures ou de bâtiments publics en feu qui vient rendre inaudibles les témoignages discordants ou contradictoires. En réaction, des « marches blanches » sont organisées pour cristalliser toute l’émotion des proches et surtout demander vérité et justice. Au mieux, le gouvernement annonce des mesures, multiplie les promesses. Et puis, une fois reconduit l’ordre public, l’indifférence civile reprend le dessus, la bureaucratie avec elle. La conduite de l’instruction, souvent longue et complexe, si elle calme les esprits, débouche régulièrement sur de lourdes condamnations des « meneurs » et un non-lieu vis-à-vis des policiers mis en examen (comme ceux mis en examen en 2005 et acquittés en 2015), décision ressentie par beaucoup comme une forme d’impunité, un « permis de tuer ».

    Maintenant, que s’est-il donc passé dans le quartier du Breil pour qu’un banal contrôle d’identité conduise à un homicide ? Chaque jour apporte son lot d’informations nouvelles. À l’origine du tir du CRS, le délit de fuite n’est plus invoqué. On apprend que ce dernier n’était pas en « légitime de défense », qu’il a menti aux enquêteurs, que c’était un accident. Au fil des jours, la version policière officielle s’effondre.

    S’il est souhaitable que la mobilisation de tous les acteurs et des habitants sur place puisse ramener le calme et apporter un soutien inconditionnel aux habitant.e.s, le recours à la violence opère toujours aussi comme un court-circuit des logiques politiques afin que soient abordés les vrais problèmes – à Nantes Ouest comme ailleurs – et que justice soit rendue.

    Mais rien n’est joué. Car dans les quartiers la police tue toujours des non-blancs. La loi du 28 février 2017 a, à l’évidence, étendu l’usage des armes à feu par les policiers et les gendarmes, comme l’a montré un bilan statistique en 2018 et le drame de Nantes. Tout en cherchant à homogénéiser l’usage des armes selon que l’on était gendarme, policier ou agent de surveillance, la loi a ajouté aux principes de proportionnalité, de légitime défense et d’ordre faisant autorité, les notions « d’état de nécessité » ou « d’absolue nécessité ». La première laisse une grande latitude aux agents. Quant à la seconde, on se demandera : « Y avait-il « absolue nécessité » à tirer à bout pourtant sur Akoukabar ce 4 juillet 2018 ?

    Invoquer un « accident » quelques jours après le drame apparaît comme une volte-face grotesque. Mais ce cas n’est pas isolé et d’autres pourraient survenir. Cette loi pose donc problème dès lors qu’elle encadre moins des pratiques qu’elle ne les « couvre ». Par ailleurs, on observe sur l’uniforme de certains membres des forces de l’ordre – parfois cagoulé et sans matricule – le signe des « punishers » (en lien avec la série éponyme). Cet insigne est-bien légal ? Que signifie t-il ? Faut-il le mettre en lien avec les résultats aux élections professionnelles des listes proches de l’extrême droite qui ont rassemblé plus de la moitié des fonctionnaires de police ? Quoi qu’il en soit, pour ne pas donner raison à ceux qui parlent de « guerre » ou de « guérilla urbaine », ce sont aussi ces questions, que révèlent le drame de Nantes, dont il faudrait débattre.

    Michel Kokoreff

    Sociologue, Professeur de sociologie à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis

    #Quartiers #Emeutes #Police_partout_justice_nulle_part

  • Émeutes à Nantes. Ils sont venus en nombre rendre hommage à Aboubakar Fofana
    Julie CATEAU. Modifié le 06/07/2018 à 06h00

    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/emeutes-nantes-ils-sont-venus-en-nombre-rendre-hommage-aboubacar-586558
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/bb573345526ee957ecca767efeca5603-emeutes-nantes-ils-sont-venus-en Environ 1 200 personnes ont participé à la marche blanche, dans le quartier du Breil à Nantes, en hommage à Aboubakar Fofana, tué, mardi 3 juillet, lors d’un contrôle policier. | Jérôme Fouquet

    Un millier de personnes ont défilé en hommage à Aboubakar Fofana, jeune de 22 ans décédé mardi 3 juillet, lors d’un contrôle de police, à Nantes. Dans le calme et les larmes.

    Le rendez-vous était à 18 h. Il y avait du monde dès 17 h 30, rue des Plantes, dans le quartier du Breil, à Nantes, pour témoigner du soutien à Aboubakar Fofana, ce jeune homme de 22 ans, mort, mardi 3 juillet, après une interpellation de la police. La famille avait appelé au calme pour cette marche blanche. Et ce fut respecté. Saïd, un des organisateurs de cet hommage, habitant du quartier du Breil, y a veillé dès le départ. Vêtu d’un Tee-shirt gris et d’un keffieh noir et blanc, il appelle, dès le début, les journalistes à se rassembler d’un seul côté. « C’est pour vous, on va faire tampon, au cas où. »

    Au cas où ça dérape avec les jeunes qui ne décolèrent pas de la perte de leur ami… Lui encore qui appelle à la minute de silence, en toute fin de marche, invitant les personnes à adresser leurs condoléances à la famille. Et de nombreux rappels : « Ne parlez pas à la famille, respectez le deuil. » L’atmosphère est intense. Des larmes. Des personnes viennent au compte-gouttes déposer une rose sur le lieu du drame. Des jeunes filles hésitent car elles ne veulent surtout pas apparaître sur les écrans de télévision.

    Des larmes et des inquiétudes aussi. Comme celles de ces femmes voilées, habitantes du Breil : « On a peur, oui, ça aurait pu être notre fils. » Une autre hurle, excédée : « On dit que c’est un quartier sensible, mais moi j’y vis tranquillement. On subit sans arrêt les provocations des policiers. » Et cette colère, unanime, de la part des jeunes, des hommes, des femmes, des plus âgés, des habitants du quartier et militants associatifs : « Ils auraient pu tirer ailleurs, dans les pneus, sur une autre partie du corps, ils sont payés pour ça non ? »

    #violences_policières

    • Jeune homme tué à Nantes : le policier affirme finalement avoir tiré « par accident »
      franceinfo avec AFPFrance TélévisionsMis à jour le 06/07/2018
      https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/jeune-homme-tue-a-nantes-le-policier-affirme-finalement-avoir-tire-par-

      Le policier auteur du tir ayant provoqué la mort d’un jeune homme mardi dans le quartier du Breil à Nantes a menti. Il affirme désormais avoir tiré « par accident », indique son avocat, vendredi 6 juillet. « Il a reconnu avoir fait une déclaration qui n’était pas conforme à la vérité, a déclaré à l’AFP son avocat Laurent-Franck Lienard. Nous sommes en attente de son déferrement. Normalement il doit être déféré dans l’après-midi ». La veille, il avait été placé en garde à vue par l’IGPN pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

  • ÉTErnel recommencement ?
    https://grenoble.indymedia.org/2018-07-05-ETErnel-recommencement

    Chaque été réserve son lot d’assassinats policiers. Le 3 juillet 2018. 20h30, quartier du Breil à Nantes. Un homme de 22 ans, au volant de sa voiture, se fait buter à bout portant par les flics, lors d’un contrôle. Ça aurait pu être toi, un proche, un de tes potes... Comme à chaque fois dans de pareilles circonstances, l’État et ses flics n’hésiteront pas à dissimuler les faits ou à justifier un énième meurtre dont ils sont les seuls responsables : ils tenteront de justifier sa mort en affirmant que c’était (...)

    #Articles

    / Répression / Contrôle social, Révoltes / Luttes sociales, #Autres_infos

    #Répression_/_Contrôle_social #Révoltes_/_Luttes_sociales

  • LA POLICE ASSASSINE

    Les tirs à balle réelle ont donc augmenté de 54% en 2017. C’est dans ce contexte que Bubakar, 22 ans, a été abattu hier à Nantes. Celui d’une police militarisée, qui possède un permis de tuer élargi.

    Dans le quartier du Breil, au nord de Nantes. Un jeune de 22 ans a perdu la vie ce mardi 3 juillet au soir. Il a pris une balle dans le cou, et en est mort. Un CRS lui a tiré dessus. Pour un simple contrôle routier.

    Le récit d’un témoin direct de la scène : 
« Il était déjà immobile, le policier est arrivé, il lui a tiré dessus à bout portant. Il a mis une balle sur le cou alors qu’il était déjà immobile il pouvait rien faire déjà. [Les CRS] roulaient dans le quartier ils cherchaient à attraper quelqu’un et du coup ils l’ont vu, [le policier] a perdu son sang froid, il a tiré. Ils ont même pas cherché à l’assister pour faire les les premiers soins, ils ont rien fait.[...] Il a perdu la vie devant moi. Y’avait aucun CRS de blessé, rien du tout. »

    Le tueur fait partie des nombreux CRS qui quadrillent Nantes depuis des mois, et répriment systématiquement. 
La révolte a embrasé le nord de la ville. Grenades contre barricades et cocktails molotovs. 
La police est dans toutes les cités.

    https://www.facebook.com/Nantes.Revoltee/photos/pcb.1753068778062621/1753075208061978

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    " Le jeune tué ce mardi lors d’un contrôle policier au Breil, à Nantes, s’appelait Bubakar. Ce mercredi matin, les habitants du quartier commencent à parler. « Ce jeune-là, il avait tout le temps le sourire. C’est ça qui le caractérisait. Il n’était pas dans les embrouilles. C’était une crème. On a perdu un ami, on a perdu un frère. »
 [...]

    « Le contrôle durait depuis plusieurs minutes,. À un moment, il a reculé avec sa voiture mais il n’a pas touché de policier. Il n’était pas dangereux. » À côté de lui, un père de famille gronde. « Il est mort. Gratuit. » 
[...]

    Un peu plus loin, près de la boulangerie qui reste ouverte et a été épargnée par les flammes de colère, c’est le leitmotiv qui revient en boucle dans la bouche des passants. « Un jeune est mort pour rien. » « C’est un policier, il a tué un garçon » souffle une très petite fille sur le chemin de l’école."

    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-ce-jeune-tue-par-le-policier-c-etait-une-creme-5862804
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    À PROPOS DES VIOLENCES POLICIÈRES 
DU 3 JUILLET À NANTES

    Mardi 3 juillet au soir, un jeune homme est mort. Aboubacar, 22 ans, a été abattu par un CRS au Breil, au nord de Nantes. 
Alors qu’il était au volant, un tir à balle réelle dans le cou lui a ôté la vie. Tous les témoins directs de la scène parlent d’un tir « à bout portant » alors qu’il n’y avait aucun danger pour les forces de l’ordre. Dans la soirée, une vague de rage et de révolte s’est emparée de nombreux quartiers de la ville. Quelques éléments à chaud :

    1 - LA LOIRE-ATLANTIQUE, CHAMPIONNE DES VIOLENCES POLICIÈRES.
    Les événements du Breil allongent dramatiquement le bilan des dommages causés par la police dans le département. En quelques mois, il s’agit du deuxième décès à Nantes lors d’une opération de police. Par ailleurs, trois manifestants ont perdu l’usage d’un œil après avoir reçu des projectiles policiers pendant les manifestations du printemps. En mai, un jeune avait eu la main arrachée sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Plusieurs centaines d’autres personnes ont été blessées à des degrés divers par les armes de répression. Notre département est devenu un véritable laboratoire des violences d’État.
    2 - LES TIRS À BALLE RÉELLE PAR LA POLICE SE BANALISENT.
    Un récent rapport de l’IGPN évoque une augmentation de 54% des tirs par arme à feu dans la police en 2017. Une véritable explosion de l’usage des armes, directement liée à la « présomption de légitime défense » dont disposent désormais les policiers. Il est notamment devenu courant de voir des policier tirer sur un véhicule pour un simple délit de fuite. C’est dans ce contexte qu’Aboubacar a été abattu. Celui d’une police militarisée, qui possède un permis de tuer élargi.

    3 - UNE CONSÉQUENCE DE LA MILITARISATION DE LA POLICE.
    Depuis 20 ans, le nouvel arsenal répressif habitue les policiers à viser, à tirer, à presser sur la détente et à atteindre des cibles humaines. Avec les Flash-Ball, puis les LBD 40, l’acte de faire feu en direction d’individus, qui était jusqu’alors exceptionnel, s’est banalisé. A présent, il arrive de plus en plus fréquemment que les armes à feu remplacent les balles en caoutchouc.

    4 - LA MAIRIE AVAIT RÉCLAMÉ PLUS DE CRS.
    En septembre, la maire socialiste, Johanna Rolland, demandait des renforts de CRS à Nantes, dans une ville qui connait pourtant déjà une présence policière largement supérieure à la moyenne. Depuis, ces effectifs de CRS, en surnombre, multiplient les patrouilles, les contrôles dans les quartiers populaires, et la répression des manifestations. Le tueur faisait donc partie de ces effectifs réclamés par les socialistes.

    5 - D’AUTRES BLESSÉS.
    Alors que la colère s’emparait de nombreux quartiers de Nantes dans la nuit du 3 juillet, la répression s’est déchainée, avec notamment l’emploi des nouveaux fusils qui permettent de tirer des grenades en rafale. Plusieurs blessés ont à nouveau été signalés, notamment un jeune touché à l’œil à Malakoff.

    6 - LES MÉDIAS JUSTIFIENT LA PEINE DE MORT.
    Pour contre-attaquer, et justifier l’injustifiable, les médias répètent depuis ce matin que « la victime était recherchée ». En d’autres termes, ils justifient la peine de mort. Comme si le fait d’être accusé de délits méritait de se faire tuer. C’est le comble de l’indécence, alors que la moitié de la classe politique est mouillée dans des affaires de corruption ou de délinquance sans être sanctionnée, et que les membres de commandos d’extrême droite bénéficient d’une impunité générale. Rien ne justifie qu’on tire sur un homme désarmé à balle réelle, au niveau des organes vitaux. 
Rien !

    https://www.facebook.com/Nantes.Revoltee/photos/a.336512019718311.70910.294803323889181/1754137631289069
    --

    Violence et répression de partout,
justice nulle part !
‪
    #‎LaPoliceAssassine‬ #Nantes #Breil #Bubakar

  • Vidéo | The Valley Rebels : l’agriculture français qui aide les réfugiés à traverser l’Europe
    https://asile.ch/2017/12/07/video-the-valley-rebels-lagriculture-francais-aide-refugies-a-traverser-leurop

    Cédric Herrou est un agriculteur qui soutient et héberge des réfugiés africains dans le village de Breil-Sur-Roya, dans le sud de la France. Certains le considèrent comme un bon samaritain héroïque, mais d’autres – y compris la police des frontières et le procureur de la République – le dénoncent comme le chef d’une bande de […]

  • Le préfet des Alpes-Maritimes à nouveau condamné pour atteinte au droit d’asile de migrants
    http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2017/09/04/le-prefet-des-alpes-maritimes-a-nouveau-condamne-pour-atteinte-au-droit-d-as

    Le tribunal administratif de Nice a condamné, lundi 4 septembre, le préfet des Alpes-Maritimes, Georges-François Leclerc, pour violation du #droit_d’asile. Cette deuxième condamnation en six mois fait suite à l’examen du cas de trois Soudanais interpellés alors qu’ils se rendaient à Nice pour formaliser leur demande.

    Les trois hommes, Bakhid A., Alhadi M. et Kamal B., étaient hébergés chez #Cédric_Herrou, figure de l’association de « défense des citoyens du monde » #Roya_citoyenne, à la frontière franco-italienne. L’association avait envoyé un courriel à la gendarmerie et au préfet disant qu’ils comptaient se rendre à Nice pour formaliser leur demande d’asile. Or, une fois à la gare de Breil-sur-Roya, le 22 août, ils avaient été emmenés pour vérification au poste de Menton et immédiatement remis aux autorités italiennes.

    Roya citoyenne avait filmé et mis en ligne une vidéo de ce nouvel épisode de la guerre que se livrent les militants associatifs et les pouvoirs publics sur la question de l’#accueil des #migrants.

  • Esclave et torturé en Libye, Mamadou, réfugié soudanais, se reconstruit doucement dans la vallée de la Roya
    http://www.bondyblog.fr/201708081300/esclave-et-torture-en-libye-mamadou-refugie-soudanais-se-reconstruit-douce

    La cour d’appel d’Aix-en-Provence a condamné ce mardi Cédric Herrou à 4 mois de prison avec sursis pour avoir pris en charge quelques 200 migrants sur le sol italien. Le Bondy Blog vous propose de (re)lire le portrait de Mamadou, réfugié soudanais, qui se reconstruit depuis un an à Breil, village de la vallée de la Roya, là-même où l’agriculteur a été arrêté pour aide aux migrants. Source : Bondy Blog

  • 50 km à pieds et trois jours de marche pour déposer une demande d’asile
    https://www.bastamag.net/50-km-a-pieds-et-trois-jours-de-marche-pour-deposer-une-demande-d-asile

    C’est aujourd’hui leur troisième jour de marche. Partis de Breil-sur-Roya (Alpes-Maritimes), un village à la frontière italienne, lundi 12 juin, 82 demandeurs d’asile accompagnés par des militants associatifs sont arrivés à Nice ce mercredi, après avoir parcouru à pieds une cinquantaine de km. « On se dirige vers la PADA, la plateforme d’accueil des demandeurs d’asile afin qu’ils puissent pré-enregistrer leur demande », explique Sylvain Gogois, de l’association Roya citoyenne. « Leur situation est (...)

    En bref

    / #Droits_fondamentaux, #Migrations

  • Vallée de la Roya
    Des brèches dans la forteresse

    par Emilien Bernard, illustré par Tomagnetik
    paru dans le CQFD n°151 (février 2017)
    http://cqfd-journal.org/Des-breches-dans-la-forteresse

    Un lundi soir de décembre, sortie de Vintimille, dans ce hideux no man’s land saturé de béton qui tient lieu de zone transfrontalière. Quelques ombres chargées de sacs plastiques cheminent en bord de route, direction la France. Au péage, avant que la barrière ne s’ouvre, une berline sombre déboule en sens inverse, bloquant la Renault Espace défraîchie qui nous tient lieu de carrosse. Crissement de pneus. Quatre patibulaires descendent, en civil – trois hommes et une femme. « Le coffre, ouvrez le coffre », exigent-ils, en italien. Chose faite, ils fouillent rapidement sous les couvertures et repartent illico prendre position à deux pas. En embuscade.

    Un peu plus loin, après quelques glauques tunnels, rebelote. Des Français, cette fois. Ceux-là sont en uniforme et dotés de mitraillettes. Pour le reste, même topo : ouverture du coffre, fouille rapide, pouvez circuler. Rapide et lapidaire. La seule chose qui les intéresse ? Les migrants susceptibles d’être planqués dans le coffre. Roulerait-on en Lamborghini volée à plaque d’immatriculation « Mort aux condés » et sous l’emprise de puissants psychotropes qu’ils ne broncheraient pas.

    Par le train, emprunté quelques semaines plus tard, c’est globalement le même topo : surveillance maximum. En gare de Vintimille, les uniformes sont présents en masse. Il y a des militaires, des carabinieri, des douaniers, des civils louches, etc. C’est l’après-midi, et des petits groupes de migrants surveillent les abords, en quête d’une opportunité. « Il y a beaucoup de surveillance, mais si on est patients on trouve toujours, explique l’un d’eux. Le plus dur commence dans le train . »

    #Migration #Vintimille #Roya #No_Border #CQFD

  • Aide aux migrants : « Mon inaction me rendrait complice », se défend #Cédric_Herrou
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050117/aide-aux-migrants-mon-inaction-me-rendrait-complice-se-defend-cedric-herro

    Deux jeunes migrants et Cédric Herrou préparent le repas, à Breil-sur-Roya en novembre 2016. © LF L’agriculteur Cédric Herrou était jugé, ce mercredi, devant le tribunal correctionnel de Nice, pour aide à l’entrée, à la circulation et au séjour de personnes en situation irrégulière. Il lui est surtout reproché par le procureur, qui a requis huit mois de prison avec sursis, d’avoir revendiqué son action dans les médias. Des militants sont venus soutenir celui qui est devenu le symbole de la solidarité des habitants de la vallée de la #Roya envers les migrants.

    #France #asile #immigration #solidarité

  • « Mon inaction me rendrait complice », s’est défendu #Cédric_Herrou à son procès
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050117/mon-inaction-me-rendrait-complice-sest-defendu-cedric-herrou-son-proces

    Deux jeunes migrants et Cédric Herrou préparent le repas, à Breil-sur-Roya en novembre 2016. © LF L’agriculteur Cédric Herrou était jugé, mercredi 4 janvier, devant le tribunal correctionnel de Nice, notamment pour aide à l’entrée, à la circulation et au séjour de personnes en situation irrégulière. Il lui est surtout reproché par le procureur, qui a requis huit mois d’emprisonnement avec sursis, d’avoir revendiqué son action dans les médias. Plusieurs centaines de militants sont venus soutenir l’agriculteur, symbole de la solidarité des habitants de la vallée de la #Roya envers les migrants.

    #France #asile #immigration #solidarité

  • À la frontière franco-italienne, les habitants de la vallée de la #Roya risquent la prison pour avoir aidé les migrants

    À la fois cul de sac et point de passage de l’#Italie vers la #France, la vallée de la Roya voit chaque jour des dizaines de migrants se perdre sur les routes et les chemins de montagne. Spontanément, des habitants leur viennent en aide, malgré une pression politique, policière et judiciaire croissante. Organisés au sein de l’association #Roya_Citoyenne, ils refusent d’abandonner les migrants, souvent affamés et perdus, au bord des routes. Au départ discrète, leur action veut désormais se montrer au grand jour, pour contrer la répression des autorités. Quitte à risquer la prison. Reportage.


    http://www.bastamag.net/A-la-frontiere-franco-italienne-les-habitants-de-la-vallee-de-la-Roya-risq
    #délit_de_solidarité #asile #migrations #réfugiés #passeurs #solidarité #aide #montagne

  • #France. Ces citoyens qui aident les migrants à traverser les frontières

    Sur les hauteurs de la Côte d’Azur, certains habitants se mobilisent pour aider les migrants africains bloqués en Italie à poursuivre leur route vers le nord. Reportage.


    http://www.courrierinternational.com/article/france-ces-citoyens-qui-aident-les-migrants-traverser-les-fro
    #passeurs #délit_de_solidarité #solidarité #frontières #asile #migrations #réfugiés

  • Migrants : qui se cache vraiment sous le bénévole parisien ?

    http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2016/08/23/migrants-qui-se-cache-vraiment-sous-le-benevole-parisien_4986671_1654200.htm

    Cet hiver, un jour de grand froid, Aubépine Dahan, 44 ans, a acheté trois bouteilles thermos grand format qu’elle a remplies de soupe bien chaude. Sur Marmiton, elle a cherché la recette du riz afghan et est allée servir son repas à la trentaine de migrants qui campaient, frigorifiés, place de la République. Cette docteur en sociologie n’avait jamais milité dans un syndicat ou un parti. Marquée par « ces images des colonnes de migrants de la route des Balkans à l’été 2015 », elle a décidé de leur venir en aide. Sans se douter que cet engagement la conduirait au tribunal.

    Cette mère de deux enfants, femme au foyer après avoir enseigné comme attachée temporaire dans plusieurs universités, encourt un an de prison. Le 7 août, elle a été gardée à vue durant neuf heures dans le commissariat du 20e arrondissement et est ressortie avec une convocation en justice pour le 9 novembre, pour « organisation d’une manifestation illicite » le 6 août à Paris.

    Marqués par des évacuations répétées de campements de migrants, les bénévoles parisiens ont été mis en première ligne cet été. Aux dires du directeur de France terre d’asile, Pierre Henry, le mois d’août « a été un enfer ». N’ayant pas les places d’hébergement nécessaires pour prendre en charge les 70 demandeurs d’asile qui arrivent quotidiennement dans la capitale, les services de l’Etat ont cherché à éviter les regroupements risquant d’aboutir à la formation de campements.

    « Solution digne »

    Les forces de l’ordre ont donc dispersé à tour de bras les migrants pour « préserver la salubrité et l’ordre public », « éviter la reconstitution de campements sur la voie publique », comme le rappelle la préfecture de région, qui s’enorgueillit d’avoir proposé plus de 15 000 offres d’hébergements depuis juillet 2015. De son côté, la préfecture de police a distribué des centaines d’obligations de quitter le territoire (OQTF). Offusqués par cette « gestion policière », Emmaüs solidarité et France terre d’asile ont d’ailleurs toutes deux annoncé, lundi 22 août, la suspension de leurs maraudes « le temps que l’on trouve des solutions plus humaines pour les primo-arrivants », rappelle Aurélie El-Hassak Marzorati, directrice d’Emmaüs. « Une solution va être proposée dans Paris avec l’ouverture du camp humanitaire, en septembre. Mais entre-temps, il nous faut une solution digne », insiste-t-elle.

    « Nous qui aidons les migrants, avons dénoncé ces rafles. Résultat, nous avons été stigmatisés tout l’été », déplore aujourd’hui la cinéaste Valérie Osouf. « Personne n’essaie pourtant de regrouper les arrivants pour créer des camps dans Paris, contrairement à ce que les autorités veulent faire croire pour nous discréditer », insiste pour sa part Sylvie Lhoste, la fondatrice du mouvement Entraides citoyennes, agacée elle aussi de cette critique permanente des bénévoles, « alors que l’Etat est bien content que nous nourrissions les exilés ».

    Dans les zones de tension que sont Paris, Vintimille (Italie) ou Calais (Pas-de-Calais), un malentendu s’installe entre les bénévoles et l’Etat, renforcé par un discours paradoxal des autorités. D’un côté, Emmanuelle Cosse, la ministre du logement, a appelé le 10 août à héberger des réfugiés chez soi et propose 1 500 euros par personne et par an aux associations qui s’engagent dans le dispositif. De l’autre, les soutiens aux migrants ont mauvaise presse au ministère de l’intérieur, qui soupçonne un militant du mouvement d’ultra-gauche « No Border » derrière chaque citoyen engagé.

    Un Niçois de 37 ans vient d’en faire l’expérience. Interpellé le 17 août près de Breil-sur-Roya (Alpes-Maritimes) alors qu’il faisait monter dans sa fourgonnette huit migrants érythréens, il avait été présenté par la police comme un militant No Border. L’homme, qui a assuré n’appartenir « à aucune mouvance politique », a finalement bénéficié d’un classement sans suite, le procureur de la République de Nice ayant invoqué, dimanche 21 août, « l’immunité humanitaire » prévue par la loi.

    S’il reconnaît que « M. et Mme Tout-le-monde » font partie des bénévoles, le préfet d’Ile-de-France, Jean-François Carenco, chef d’orchestre des évacuations de campements, tient à souligner que « certaines personnes sont bel et bien là pour transformer l’aide aux migrants en un combat politique ».

    « Je n’ai pas enfreint la loi »

    Ce n’est pas le cas d’Aubépine Dahan. La Parisienne, qui « apprécie le modèle de société française avec sa laïcité et sa tolérance », n’a pas vraiment un profil révolutionnaire. D’ailleurs, le Collectif parisien de soutien aux exilés (CPSE) auquel elle adhère serait « le plus bobo des regroupements de la capitale », selon un habitant du 18e arrondissement, mobilisé depuis 2015, et fin observateur des forces en action. C’est surtout du « réconfort » qu’Aubépine Dahan voulait apporter « durant ce moment d’attente où le migrant, pas encore réfugié, a ce sentiment terrible de n’être personne », explique-t-elle.

    « Je n’ai pas enfreint la loi », observe celle qui croit assez dans l’Etat pour avoir choisi la filière Service public lors de ses études à Science Po, après sa maîtrise d’économie appliquée à Dauphine. Avec un autre soutien aux réfugiés, Houssam El-Assimi, lui aussi convoqué devant la justice, elle avait juste déposé un parcours de manifestation. « La préfecture a souhaité le voir transformé en simple rassemblement place de la République. Nous avons acquiescé, avec la réserve qu’il fallait que les migrants s’acheminent de leur campement vers République », résume celle qui estime avoir « géré au mieux tout l’après-midi en liaison permanente avec la préfecture, et en faisant tout pour éviter ces violences que nous refusons ».

    Houssam El-Assimi appartient, lui, au collectif La Chapelle debout. Le troisième groupe important, baptisé le Bureau d’aide aux migrants (BAM), existe à leurs côtés, constitué récemment en association.

    Sociologue de formation, observateur de la situation parisienne, Nicolas Jaoul estime que « si les soutiens de la première heure ont été des militants parisiens de partis à gauche du PS, le second groupe à intervenir a été celui, sociologiquement très mélangé, des voisins, les riverains des campements. Sont ensuite arrivés les jeunes issus de l’immigration qui, parce qu’ils parlent arabe, ont vite gagné une position stratégique à laquelle ils n’étaient pas habitués ».

    Durant tout l’hiver et ses multiples déjeuners servis aux migrants, Aubépine Dahan a particulièrement goûté ce melting-pot, « qui me rassurait sur la société française » se réjouit-elle. « On nous parle de société fracturée, mais dans l’aide aux exilés, le boulanger qui apporte ses baguettes côtoie le plus normalement du monde l’universitaire ou les dames retraitées qui ont fait une collecte », rappelle la jeune femme, « et personne ne demande à l’autre son métier », ajoute-t-elle. Etudiants, enseignants, artistes, interrogés par Le Monde, racontent intervenir par humanisme d’abord, pour rendre « un peu de dignité », « être en accord avec ses valeurs » ou conjurer « la honte de l’accueil indigne offert à ces gens ».

  • Vintimille, ville frontière, ville tampon (Italie)

    3 jours à Vintimille pour appréhender la situation. Une ville frontière comme d’autres. Avec des rails, des gares et des couvertures qui traînent. Une ville frontière qui, depuis des mois, fait face à un afflux de réfugiés. Une ville frontière dans laquelle certains soutiennent les migrants. Et rendent l’étape moins inhumaine. Une ville frontière simplement. Mais entre deux pays européens.


    https://blogs.mediapart.fr/evangelinemd/blog/030816/vintimille-ville-frontiere-ville-tampon-italie
    #zone-tampon #anti-chambre #asile #migrations #réfugiés #attente #frontières #Italie #France #fermeture_des_frontières #photographie #Vintimille #frontière_sud-alpine
    cc @albertocampiphoto

  • 20160227-165458 : #manif27fev #NDDL : Rene Biname en concert sur la 4 voies !
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/28207319391

    Flickr

    ValK. a posté une photo :

    //20160227-165458 : Rene Biname en concert lors de la grande manifestation #NDDL « pour l’abandon du projet d’aéroport et pour l’avenir de la #zad, là où les travaux ne commenceront pas » // Notre-Dame-des-Landes, le 27 fevrier 2016. photo ValK - collectif Bon pied bon oeil

    • Les Slugs en tournée estivale, bien remplie c’est le moins qu’on puisse dire, mais vous remarquerez qu’il y a 2 trous pour le repos (bienvenu) mais aussi 2 trous qu’on comblerait bien,
      Toutes suggestions pour un concert, normal ou surprenant, sur une grosse scène ou dans ta grange, ta tente ou ton grenier sont les bienvenues
      Le vendredi 22 au pied des Pyrénées (à la louche) et le jeudi 28 entre Nice et Grenoble (à la louche itou)
      Répond simplement à la liste pour envoyer une piste
      mer 13 : Callac (Bretagne)
      jeu 14 : Telgruc sur mer (Finistère)
      ven 15 : La Flocelière (Vendée nord)
      sam 16 : L’Ile d’Elle (Vendée sud)
      dim 17 : Montaigu-de-Quercy (Tarn-et-Garonne)
      lun 18 : Saint-Just-Ibarre (Pays-Basque Nord)
      mar 19 : Arudy (Pyrénées Atlantiques)
      mer 20 : repos
      jeu 21 : Siradan (Hautes Pyrénées)
      ven 22 : (si t’as une idée, fais signe)
      sam 23 : Arles-sur-Tech (Pyrénées Orientales)
      dim 24 : Le Crès - Montpellier (Hérault)
      lun 25 : repos
      mar 26 : Breil-sur-Roya (Alpes Maritimes)
      mer 27 : Dolce Acqua (Italie)
      jeu 28 : (si t’as une idée, fais signe)
      ven 29 : Le Percy en Trièves (Isère)
      sam 30 : Die (Drôme)

  • [Breil-Vintimille-Menton / 18 juin] VELORUTION : BLOQUER LA CIRCULATION POUR LIBERER LES PERSONNES !
    https://nantes.indymedia.org/articles/35084

    Rendez vous à 11:00 à la Gare #de Breil-sur-Roya avec vos velò Pour ceux qui viennent de l’Italie en train rendez vous à la gare de Vintimille a 10:00

    #Immigration/sans-papierEs/frontieres #Racisme #/ #prisons #centres #rétention #transports #gratuits #ventimiglia #Immigration/sans-papierEs/frontieres,Racisme,/,prisons,centres,de,rétention,transports,gratuits