city:brixton

  • prenez ce couteau ([TRAD] À LA RENCONTRE DES LESBIENNES PUNKS QUI ONT...)
    http://prenezcecouteau.tumblr.com/post/161923004893/trad-%C3%A0-la-rencontre-des-lesbiennes-punks-qui-ont

    Au début des années 80, les jeunes femmes homosexuelles, dont beaucoup encore adolescentes, gravitaient autour de Londres, attirées par sa diversité et les expériences qu’elle promettait. Une sous-culture lesbienne grandit autour des squats de Brixton et de Hackney. « Vous pouviez deviner quelles maisons étaient des squats grâce aux portes peintes et aux couvertures sur les fenêtres » se remémore Siobhan Fahey. « Je voulais vivre à Brixton, donc j’ai tout simplement traîné dans les rues et demandé si je pouvais emménager ».

    Fahey était partie de Liverpool pour Londres lorsqu’elle était jeune. A l’époque, être gay pouvait être dangereux. Il venait tout juste de devenir légal pour les hommes d’avoir une relation sexuelle, et en 1988, Margaret Thatcher avait impulsé la Section 28, amendement qui prohibait la promotion de l’homosexualité comme un « prétendu modèle familial ». Les bâtiments vides de la capitale offrirent des espaces sécures pour la tolérance sexuelle, la créativité et l’activisme, et ainsi les Rebel Dykes – Comme Fahey les baptisa par la suite – naquirent. Affublées de vestes de bikers et de chaînes, leurs cheveux sculptés, rasés ou aux couleurs d’arc-en-ciel, les Rebel Dykes étaient aux antipodes du conservatisme des années 80. Elles aidèrent à établir des squats non-mixtes à travers la ville et ouvrirent le premier club lesbien fétichiste de Londres.

    #lesbiennes #punk #historicisation #musique

  • Le logement social de Londres s’écroule · Global Voices en Français
    http://fr.globalvoicesonline.org/2015/09/01/189609

    Le vieux système de logement social de Londres est en train de s’effondrer. Depuis que le gouvernement Thatcher a encouragé les locataires à devenir propriétaires de leur logement social dans les années 80, le nombre de logements sociaux a chuté mais l’argent que le gouvernement a reçu de ces achats n’a pas été réinvesti dans la construction de nouveaux logements. Depuis cette époque, les gouvernements se sont basés sur l’hypothèse que le secteur privé pouvait répondre à cette demande.

    Sauf que ce dernier en est incapable. Les entreprises privées veulent faire du profit, et les marges à court terme sur les logements sociaux sont faibles. A la place, la location privée a explosé et la facture des aides au logement avec elle. Au lieu de loger ces gens lui-même, le gouvernement transfère maintenant l’argent directement dans les poches des propriétaires. Certains politiciens ayant soutenu cette politique sont eux-mêmes propriétaires immobiliers.

    Le coût de la vie s’élève à travers tout Londres, surtout pour les locataires et beaucoup, incapables de suivre, se sont retrouvés à vivre sous le seuil de pauvreté. Cet effet a été exacerbé par l’impôt sur la sous-occupation des logements (“Bedroom Tax“), qui supprime 25 % d’une aide au logement d’un locataire de logement social si celui ou celle-ci vit dans un logement dont au moins deux pièces sont inoccupées. Lors d’une réunion publique à laquelle j’ai assisté à l’Hôtel de Ville de Brixton, une femme a ainsi expliqué comment ses aides avaient été réduites après qu’elle a été diagnostiquée d’un cancer en phase terminale, parce que sa fille avait quitté la maison pour aller à l’Université et qu’elle avait donc une chambre libre. Son association d’aide au logement lui a proposé un nouvel appartement dans une ville à plusieurs heures de Londres.

    Ceci est en train d’arriver dans toute la ville, dans un mouvement que les gens appellent du “nettoyage social”. Alors que l’argent coule à flot dans les quartiers centraux de Londres, les gens aux revenus réduits sont poussés dehors quand de riches investisseurs achètent des propriétés dans ces quartiers. Parmi ces achats, beaucoup sont une forme de “réserve d’argent internationale” utilisés pour blanchir de l’argent. Ce problème est largement reconnu, comme dans le cas d’officiels étrangers douteux venant de dictatures partout dans le monde, qui enfouissent leurs gains mal acquis dans d’immenses portfolios immobiliers. La plupart de ces propriétés restent vacantes.

    #Londres #Royaume_Uni #logement #logement_social #inégalités

  • We want to riot not to work [Brixton, 1981]
    Émeutiers plutôt que travailleurs

    https://infokiosques.net/lire.php?id_article=476

    " Au moment où cet essai est imprimé, un an s’est écoulé depuis l’insurrection d’avril à Brixton, suivie par d’autres émeutes à travers l’Angleterre en juillet. Depuis, la surface apparente des choses a beaucoup changé à Brixton. Sur High Street, les bourgeois ont été très occupés à accueillir les visiteurs de « Brixton et de son fameux marché », dans l’espoir de quelques transactions touristiques. Sur le front, la devanture de tôles ondulées d’habitude unie est maintenant recouverte de graffitis au sujet de la Pologne ! Apparemment la politique du Lambeth Council – contrôlé par les travaillistes – fût d’effacer immédiatement tout slogan concernant la lutte de classes chez elle mais pas ceux concernant de telles luttes ailleurs.

    Qu’est-ce qui a changé depuis les émeutes de l’an dernier ? Depuis février, un hélicoptère de la police est souvent aperçu survolant Brixton. Il fournit des instructions aux voitures de polices qui patrouillent dans les quartiers pauvres où les arrestations arbitraires dans la rue restent fréquentes. Des opérations de nuit sont réalisées, braquant les phares sur toute la zone – spectacle familier des quartiers nationalistes d’Irlande du Nord."

  • http://www.non-fides.fr/?Les-yeux-grands-ouvert-a-Londres

    Présent la nuit dernière à Brixton, je me sens aussi qualifié que quiconque pour offrir un point de vue, celui d’un anarchiste installé dans la région depuis six ans.

    [...]

    La foule relativement mixte (pour Brixton) de plusieurs centaines de personnes se sentait d’humeur festive la nuit dernière, alors que les voitures s’alignaient des deux côtés de la route jusqu’au canal de Brixton. Ce ne sont pas des gens qui sont habitués à gagner très souvent. La chance de pouvoir emporter plusieurs centaines de milliers de livres d’électronique, sous le nez de la police impuissante, qui d’habitude les harcèle, les bat ou les tue, a fait de cette nuit une bonne nuit. Les adolescentes qui visaient l’écran plasma géant de leurs rêves ont été assez polies pour me dire "excusez-moi », très sincèrement, lorsqu’elles m’ont heurtées alors qu’elles surgissaient sur le parking du Currys. La nuit dernière, tout le monde était de bonne humeur sur Effra Road.

    Je doute que les commentateurs indignés de la classe moyenne qui sont passés ce matin sur la radio BBC4 ont beaucoup pensé aux dizaines de personnes que les flics ont tué en garde à vue, ou à l’humiliation, plus ou moins quotidienne, des jeunes noirs qui sont arrêtés et fouillés devant ma maison. Le message véhiculé par tout cela est assez clair : les attaques de la police sur les personnes pauvres qui ne peuvent pas se défendre (surtout les noirs) sont normales. Inversement, les attaques du peuple sur la police sont un outrage, surtout s’il leur arrive de réussir. Et ne demandez surtout pas au gars qui a emporté la caisse enregistreuse de donner sa version des faits.

    Max von Sudo

    Article traduit de London Indymedia par Le Réveil.