prenez ce couteau ([TRAD] À LA RENCONTRE DES LESBIENNES PUNKS QUI ONT...)
▻http://prenezcecouteau.tumblr.com/post/161923004893/trad-%C3%A0-la-rencontre-des-lesbiennes-punks-qui-ont
Au début des années 80, les jeunes femmes homosexuelles, dont beaucoup encore adolescentes, gravitaient autour de Londres, attirées par sa diversité et les expériences qu’elle promettait. Une sous-culture lesbienne grandit autour des squats de Brixton et de Hackney. « Vous pouviez deviner quelles maisons étaient des squats grâce aux portes peintes et aux couvertures sur les fenêtres » se remémore Siobhan Fahey. « Je voulais vivre à Brixton, donc j’ai tout simplement traîné dans les rues et demandé si je pouvais emménager ».
Fahey était partie de Liverpool pour Londres lorsqu’elle était jeune. A l’époque, être gay pouvait être dangereux. Il venait tout juste de devenir légal pour les hommes d’avoir une relation sexuelle, et en 1988, Margaret Thatcher avait impulsé la Section 28, amendement qui prohibait la promotion de l’homosexualité comme un « prétendu modèle familial ». Les bâtiments vides de la capitale offrirent des espaces sécures pour la tolérance sexuelle, la créativité et l’activisme, et ainsi les Rebel Dykes – Comme Fahey les baptisa par la suite – naquirent. Affublées de vestes de bikers et de chaînes, leurs cheveux sculptés, rasés ou aux couleurs d’arc-en-ciel, les Rebel Dykes étaient aux antipodes du conservatisme des années 80. Elles aidèrent à établir des squats non-mixtes à travers la ville et ouvrirent le premier club lesbien fétichiste de Londres.