En principe le projet était connu du grand public depuis la première publication du livre « Mein Kampf » d’Adolf Hitler en 1925/1926. L’idée était présente mais il fallait encore la mettre en pratique avec l’aide des spécialistes des transports et des infrastructures, des ingénieurs et des chimistes.
Title : Mein Kampf
Author : Adolf Hitler (1889-1945)
Translated into English by James Murphy (died 1946).
A Project Gutenberg of Australia eBook
▻http://gutenberg.net.au/ebooks02/0200601.txt
The fact that the German people carried on the War proved that the Marxist folly had not yet been able to penetrate
deeply. But as the War was prolonged German soldiers and workers gradually fell back into the hands of the Marxist leaders, and the number of those who thus relapsed became lost to their country. At the beginning of the War, or even during the War, if twelve or fifteen thousand of these Jews who were corrupting the nation had been forced to
submit to poison-gas, just as hundreds of thousands of our best German workers from every social stratum and from every trade and calling had to face it in the field, then the millions of sacrifices made at the front would not have been in vain. On the contrary: If twelve thousand of these malefactors had been eliminated in proper time probably the
lives of a million decent men, who would be of value to Germany in the future, might have been saved.
▻http://seenthis.net/messages/300646
D’après Eugen Kogon l’exploitation des victimes de la SS était totale, et s’étendait alors au delà de leur mort. On se souvient des cheveux coupés des prisonniers mis en vente par la SS et de l’abat-jour en peau d’homme du commandant de camp.
Eugen Kogon
▻►http://en.wikipedia.org/wiki/Eugen_Kogon
Der SS-Staat (L’Etat SS)
►https://de.wikipedia.org/wiki/Der_SS-Staat
Der spanische Schriftsteller Jorge Semprún, der im Januar 1944 nach Verhören und Folter nach Buchenwald kam, hatte 1992 bei einem Besuch des Lagers Kogons „SS-Staat“ im Gepäck. Er nennt das Buch den objektivsten und erschöpfendsten Bericht über die Lebens-, Arbeits- und Todesbedingungen in Buchenwald.
L’exercice du pouvoir par les SS gagnait en efficacité par l’utilisation de prisonniers comme complices. Eugen Kogon dépeint cette méthode dans son analyse sociologieque et économiques des camps.
Lʼorganisation interne du camp, enjeu pour la survie des détenus
▻http://www.cndp.fr/crdp-creteil/component/ressources/?task=view&id=368
Extrait de Eugen Kogon, LʼEtat SS. Le système des camps de concentration allemands, Le Seuil, 1970, pp. 58-65.
Il en fut à peu près de même lors de l’institution de ce que l’on appela les « Kapos » (de l’italien il capo, la tête, le chef), détenus qui avaient le commandement de Kommandos de travail et qui étaient responsables devant le chef SS du Kommando qui les faisait placer là par le chef du service du travail. Les Kapos avaient à leurs côtés des contremaîtres ; c’étaient des surveillants qui dirigeaient, mais ne travaillaient pas. Seulement, dans les cas où cela était indispensable, la SS plaçait à ces postes des ouvriers spécialistes. Le plus souvent, surtout dans les premières années, il s’agissait de forts gaillards — anciens SA, légionnaires étrangers ou criminels — qui savaient distribuer les coups et qui en recevaient d’ailleurs assez souvent de la SS. Dans de nombreux Kommandos, en particulier les Kommandos de construction, de mines ou de canalisations, il n’y avait généralement pas d’autre moyen pour le simple détenu qui voulait sauver sa peau que de pratiquer la corruption, qui, maintes fois, prenait des proportions et des formes inimaginables. Cette corruption était dignement secondée par le chantage. Au milieu de ce groupe de sombres figures qui ont exercé les fonctions de Kapos, se détachent lumineusement un certain nombre d’anciens détenus qui, lorsqu’ils sont restés en vie, ont donné, depuis le début jusqu’à la fin du camp, un exemple de propreté morale, d’humanité et de courage. Je considère qu’il est de mon devoir de citer ici les noms de Robert Siewert, de Chemnitz, et de Baptist Feilen d’Aix-la-Chapelle, qui furent tous deux à Buchenwald. Feilen dirigea, en qualité de Kapo, le lavoir de Buchenwald. Membre de la direction clandestine du camp, il était également apprécié par les détenus allemands ou étrangers pour son esprit juste, posé et objectif. Au cours des années, il fut Kapo de différents Kommandos, et il a eu le courage de prendre parti, même contre des chefs de Kommandos SS, ce qui, chaque fois, risquait de lui coûter la vie.
Gillo Pontecorvo en parle dans son Film Kapò
▻http://fr.wikipedia.org/wiki/Kap%C3%B2
Le sujet était tellement scandaleux qu’un seul plan suffit pour attirer les foudres de la critique contemporaine :
Dans le numéro 120 des Cahiers du cinéma (juin 1961), Jacques Rivette rédigea une de ses critiques les plus connues De l’abjection : « Dans Kapo, le plan où Emmanuelle Riva se suicide, en se jetant sur les barbelés électrifiés : l’homme qui décide, à ce moment-là, de faire un travelling avant pour recadrer le cadavre en contre-plongée, en prenant soin d’inscrire exactement la main levée dans un angle de son cadrage final, cet homme-là n’a droit qu’au plus profond mépris. »
#euthanasie #exploitation
#corruption