city:bure

  • Bure, deux témoignages du bois Lejuc
    Nous sommes là, nous serons là !

    https://lavoiedujaguar.net/Bure-deux-temoignages-du-bois-Lejuc-Nous-sommes-la-nous-serons-la

    Des hiboux et chouettes de Bure ont profité de la nuit pour refaire leur nid dans la forêt en haut des arbres.

    Ils croyaient nous faire tomber avec cette opération éclair, à grand renfort de drone, d’hélicoptère et de bulldozer, mais nous sommes toujours là. Nous n’hibernerons pas. Nous résisterons. Encore et encore.

    En automne 2012, l’opération César tentait de mettre fin à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. En une journée, les gendarmes avaient démoli plusieurs lieux de vie, pensant ainsi étouffer la lutte. Ils étaient en réalité sur un brasier. La révolte n’a fait que s’intensifier. Nous ferons tout à Bure pour que le bois Lejuc soit leur nouvelle opération César. Les mobilisations partout en France hier témoignent de notre ténacité. (...)

    #Bure #forêt_occupée #gendarmerie #résistance #solidarité

  • Revue de presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce vendredi 23 février 2018
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/14553-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    Bonjour à toutes et à tous, vendredi l’espoir est permis, ce matin dans l’actualité, une news m’a interpelé, les États-Unis « n’exclue » pas de frapper l’armée Syrienne, si cela à lieu il est fort probable que les alliés de Bachard El-Assad et notament la Russie ne reste pas de marbre, bref, vous en conclurez ce que vous voudrez.

    En attendant, voici les nouvelles du jour ; ). Bonne lecture, bonne journée, et merci de votre confiance.

    Amitiés,

    L’Amourfou / Contributeur anonyme / Chalouette

    Actualités françaises :

    23.02.2018

    ENQUÊTE FRANCEINFO. Les étranges factures de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon (FranceTvInfo.fr)

    "C’était ultra violent" : un opposant raconte l’évacuation de la Maison de la résistance à Bure (FranceTvInfo.fr)

    L’agriculture bio française gagne du (...)

  • « NON AUX EXPULSIONS » : manifestation à #Nantes contre l’expulsion à #Bure
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/25558715747

    Flickr

    ValK. a posté une photo :

    Nantes le 22 février 2018 : entre 200 et 300 personnes en rassemblement de soutien contre l’expulsion à Bure ce jour. Infos sur vmc.camp et manif-est.info : appel à résistance, rassemblements, création de comités partout !

  • « PAS D’AEROPORT A BURE : SOUTIEN AUX EXPULSE.E.S » #Nantes manifeste contre l’expulsion à #Bure (banderolle de la zad #NDDL !)
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/40429236071

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    ValK. a posté une photo :

    Nantes le 22 février 2018 : entre 200 et 300 personnes en rassemblement de soutien contre l’expulsion à Bure ce jour. Infos sur vmc.camp et manif-est.info : appel à résistance, rassemblements, création de comités partout !

  • « Contre le Nucléaire et sa société policière ! » #Nantes, soutien contre l’expulsion à #Bure ce jour entre 200 et 300 personnes en rassemblement. +infos-clic>
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/26557301178

    Flickr

    ValK. a posté une photo : « > » />

    Nantes le 22 février 2018 : rassemblement de soutien contre l’expulsion à Bure ce jour. Infos sur vmc.camp et manif-est.info : appel à résistance, rassemblements, création de comités partout !

  • Soutiens aux camarades de Bure depuis la #ZAD de NDDL
    https://nantes.indymedia.org/articles/40201

    Le 10 fevrier dernier les camarades de Bure étaient présentes sur la ZAD pour célébrer ensemble l’abandon du projet d’aéroport et pour affirmer que le projet d’enfouissement des déchêts radioactifs à Bure faisait parti des projets inutiles et nuisibles contre lesquels nous luttons. Aujourd’hui avec l’expulsion du bois Lejuc et l’attaque de la maison de la Résistance à Bure nous apportons notre soutien à l’ensemble des gens qui luttent sur place.

    #aéroport #notre-dame-des-landes #Notre-Dame-des-Landes #aéroport,notre-dame-des-landes

  • Evacuation à #Bure : le coup de force met fin au dialogue
    https://www.mediapart.fr/journal/france/220218/evacuation-bure-le-coup-de-force-met-fin-au-dialogue

    Gendarmes dans le bois Lejuc, jeudi 22 février (site vmc). L’évacuation des opposant·e·s au projet d’enfouissement de #déchets_nucléaires qui occupaient le bois Lejuc, proche du village de Bure, suscite l’indignation des associations locales anti-Cigéo, des écologistes et d’une partie de la gauche. Des appels à réoccuper la forêt sont déjà lancés.

    #France #andra #Cigéo

  • EN DIRECT - Opération policière en cours au Bois Lejuc, à Bure. Les premiers témoignages
    https://reporterre.net/EN-DIRECT-Operation-policiere-en-cours-au-Bois-Lejuc-a-Bure-Les-premiers

    Les gendarmes ont investi ce jeudi 22 février, à 6 h 30 du matin, le bois Lejuc, près de Bure, site projet d’enfouissement des déchets nucléaires. Reporterre recueille les premiers témoignages d’occupants des bois, dans les arbres. Source : Reporterre

  • Évacuation des opposant·es au projet d’enfouissment de Bure. Rassemblement ce jeudi soir devant la préfecture de Lyon
    https://rebellyon.info/Bure-evacuation-des-opposant-es-au-projet-d-18741

    Expulsion en cours à Bure, appel à rassemblement devant les préfectures ce soir à 18h. Appel à converger vers Bure pour celles et ceux qui le peuvent. (Suivi dans l’article) 10h35 - Les flics veulent rentrer dans la maison de la Résistance, font des sommations. 10h20 - Déploiement de flics avec flashball dans les rues du village de Bure, la police charge les opposant-e-s dans la rue de la Résistance. 10h10 - 3 fourgons, une dizaine de GM en ligne dans la rue de la Maison de la Résistance, avec flashball.

    #Infos_locales

    / #Ecologie_-_nucléaire_-_alternatives, #Manchette

  • Nous préférons le vent de la révolte
    à celui de l’aménagement verdâtre des territoires

    https://lavoiedujaguar.net/Nous-preferons-le-vent-de-la-revolte-a-celui-de-l-amenagement-verdat

    Déclaration commune lue lors du rassemblement du 10 février 2018
    à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes

    Ce qu’ils nous préparent en vérité c’est toujours le même projet. Une guerre généralisée au vivant, au nom de l’économie, sous couvert d’« aménagement des territoires ». Une guerre avec son lot de nouvelles mascarades et d’opérations policières. Avec son mélange de répression et de « consultation », comme ils disent. Qu’ils nous consultent autant qu’ils veulent, qu’ils essaient ! Quand c’est non, c’est non. À Bure, Roybon ou l’Amassada, c’est non. Les autoroutes, centres de commerce ou de loisir, lignes à grande vitesse, centrales biomasse, projets nucléaires ou d’éolien industriel, d’écoquartiers, de smart cities, d’extraction de sable, de minerais ou de souches, c’est non.

    Nous l’avions déjà dit en décembre lors d’un communiqué commun à plusieurs territoires en lutte, nous le répétons aujourd’hui : leur écologie n’est pas la nôtre. Elle est avant tout un prétexte pour intensifier l’administration et le contrôle des territoires et de leurs habitants, ces territoires dans lesquels nous vivons. (...)

    #ZAD #territoires_en_lutte #déclaration_commune

  • #Bure (Meuse) : #expulsion du bois Lejuc en cours
    https://fr.squat.net/2018/02/22/bure-meuse-expulsion-du-bois-lejuc-en-cours

    Une quinzaine de camions de Gendarmes Mobiles sont dès le petit matin entrés dans le bois par les vigies sud-est et nord. Plusieurs arrestations sont en cours. Nous lançons d’ores et déjà un appel à converger vers Bure pour ceux et celles qui le peuvent, et à se rassembler à 18h devant les préfectures. Nous […]

    #arbres #Bar-le-Duc #Meuse #rassemblement

  • Le gouvernement lance l’évacuation du site de #Bure
    https://www.mediapart.fr/journal/france/220218/le-gouvernement-lance-l-evacuation-du-site-de-bure

    Le ministre de l’intérieur, #Gérard_Collomb, a lancé l’évacuation du site de Bure, jeudi matin très tôt. Cette évacuation intervient le jour même où Sébastien Lecornu, secrétaire d’État auprès de Nicolas Hulot, se rend dans la Meuse. Les associations, qui contestent ce projet d’enfouissement de #Déchets hautement radioactifs, excluent désormais toute rencontre avec le secrétaire d’État. Notre dossier sur Bure.

    #France #Ecologie #nucléaires

  • Expulsions en cours à Bure, dans le Bois Lejuc
    https://grenoble.indymedia.org/2018-02-22-Expulsions-en-cours-a-Bure-dans-le

    L’expulsion de la forêt de Bure est en cours depuis tôt ce matin. Les GM sont en nombres, il y a déjà eu des arrestations et des personnes résistent dans les arbres. Actualisation opération d’expulsion du bois Lejuc L’expulsion du bois se poursuit. À la barricade nord : A priori la moitié des personnes à la barricade Nord auraient été interpellées, 4 dont on n’a pas de nouvelles et le reste aurait pu repartir avec vérification d’identité. La totalité des gentes présentes à la vigie sud-est également. Il (...)

    #Articles

    / Répression / Contrôle social, Ville / Environnement, #Autres_infos

    #Répression_/_Contrôle_social #Ville_/_Environnement
    https://burestop.eu
    https://manif-est.info/Expulsion-en-cours-au-bois-Lejuc-416.html?lang=fr
    https://vmc.camp

  • #Bure : Expulsion en cours du Bois Lejuc
    https://nantes.indymedia.org/articles/40189

    Une quinzaine de camions de GM sont dès le petit matin entré dans le bois par les vigies sud-est et nord. Plusieures arrestations en cours. Nous lançons d’ores et déjà un appel à converger vers Bure pour ceux qui peuvent, et à se rassembler à 18h devant les préfectures. nous pensons qu’ils pourront bloquer les routes alentours profitant de la venue du secrétaire d’état Sébastien Lecornu dans les mairies de Bure et Mandres dans la journée. RDV à 18h devant la préfecture de Nantes et la sous-préfecture de Saint-Nazaire

    #Ecologie #meuse

  • Terra y zabitad - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/Terra-y-zabitad

    « Habiter ici, ce n’est pas juste y manger, y dormir et y avoir ses chiottes, c’est être en relation forte avec cet endroit-là », disait déjà en 2013 une occupante fabriqueuse de cabanes. Cueillir des champignons autant que s’ancrer dans la lutte d’ici et ailleurs – No Tav, Bure, Chiapas, Rojava, soutien aux migrants. Rien de la défense étriquée d’un bout de bocage.

  • Et toc ! À Roybon aussi la lutte s’enracine, invitation à rejoindre la forêt occupée
    https://rebellyon.info/Et-toc-A-Roybon-aussi-la-lutte-s-enracine-18709

    L’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ce vieux projet pharaonique, est enterré mais son monde se porte plutôt bien. À Roybon, la lutte s’enracine depuis de nombreuses années malgré les menaces d’expulsions récurrentes et les attaques de quelques fachos du coin. Alors que Macron et consort menacent (de nouveau) d’expulser Bure et Roybon au printemps, nous vous invitons à passer nous voir dans les bois. Gardons les yeux éveillés et les rêves ouverts.

    #Analyse_et_réflexion

    / #Ecologie_-_nucléaire_-_alternatives, #Manchette, #ZAD_Roybon

  • Et toc ! À Roybon aussi la lutte s’enracine, invitation à rejoindre la forêt occupée
    https://rebellyon.info/Et-TOC-Et-maintenant-18709

    L’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ce vieux projet pharaonique, est enterré mais son monde se porte plutôt bien. À Roybon, la lutte s’enracine depuis de nombreuses années malgré les menaces d’expulsions récurrentes et les attaques de quelques fachos du coin. Alors que Macron et consort menacent (de nouveau) d’expulser Bure et Roybon au printemps, nous vous invitons à passer nous voir dans les bois. Gardons les yeux éveillés et les rêves ouverts.

    #Analyse_et_réflexion

    / #Ecologie_-_nucléaire_-_alternatives, #Manchette, #ZAD_Roybon

  • À Bure les 3 et 4 mars
    accordons nos montres
    contre l’Andra et son monstre !

    https://lavoiedujaguar.net/A-Bure-les-3-et-4-mars-accordons-nos-montres-contre-l-Andra-et-son-m

    Week-end de renforcement de l’occupation et rencontres intercomités

    Il y a quelques jours à peine, nous avions déjà le sentiment que ces rencontres intercomités étaient cruciales. Et puis il y a eu le 17 janvier et l’abandon de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Désormais, nous vous invitons à ce rendez-vous des 3 et 4 mars avec la conscience claire et précise, lumineuse, qu’un mouvement large et divers, porté et amplifié par des comités de lutte présents sur l’ensemble d’un territoire, peut en quelques années venir à bout de toute l’obstination d’un État et de ses gouvernements successifs. C’est une brèche qui s’ouvre. Le moment est plus que jamais venu de nous réunir, de nous organiser, de sortir des cases et des lieux qu’on nous assigne pour mieux nous tenir en respect, et de donner vie partout à la lutte antinucléaire. On ne nous atomisera jamais !

    Vous le savez : depuis vingt ans l’Andra colonise la Meuse pour y implanter le centre de stockage radioactif Cigéo, un site industriel titanesque, presque unique au monde. (...)

    #Bure #déchets_radioactifs #stockage_géologique #sûreté_nucléaire #brèche #résistance

  • La construction sociale de la sureté nucléaire.

    Bure, Flamanville… Peut-on évaluer le risque nucléaire ?
    https://www.franceculture.fr/emissions/dimanche-et-apres/dimanche-et-apres-du-dimanche-11-fevrier-2018

    C’est ce qui nous a sauté aux yeux, cette semaine, en lisant un article du Monde consacré à la thèse d’un jeune chercheur, salarié pendant trois ans de l’Andra, l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs, qui explique comment (pour faire court) à défaut de pouvoir prouver scientifiquement l’innocuité du stockage en sous-sol des déchets nucléaires, l’Agence travaille désormais à la rhétorique qui permettra de convaincre les instances chargées de valider ou non le projet d’enfouissement.

    ...valider « ou non »... Vraiment ?
    https://www.franceculture.fr/player/export-reecouter?content=932d44e6-075e-4e9c-8402-b301c2e03251
    #nucléaire #sociologie

  • #NDDL, carrefour des luttes ! Contre le projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure par l’ANDRA !
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/25356858757

    Flickr

    ValK. a posté une photo :

    Rassemblement « Enracinons l’Avenir » et Rencontre Inter-Comités. Zone-à-défendre de Notre-Dame-des-Landes, les 10/11 février 2018. Plus d’infos sur zad.nadir.org

    Carte des Grands Projets Inutiles : umap.openstreetmap.fr/fr/map/la-carte-des-projets-inutile...

    Archives photos sur frama.link/ValK_zad_NDDL

  • Centre d’enfouissement de Bure : l’impossible preuve scientifique de la sûreté

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2018/02/07/centre-d-enfouissement-de-bure-l-impossible-preuve-scientifique-de-la-surete

    « Le Monde » a eu accès à la thèse d’un chercheur qui a étudié la gestion des incertitudes entourant le stockage des déchets nucléaires de la Meuse.

    C’est un document embarrassant pour les promoteurs du Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) visant à enfouir, dans le sous-sol argileux du village de Bure, dans la Meuse, les déchets nucléaires français les plus dangereux. Il décrit comment l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), faute de pouvoir démontrer de façon formelle la sûreté de cette installation pendant des centaines de milliers d’années, consacre ses efforts à convaincre les instances de contrôle du nucléaire de la faisabilité d’un tel stockage. Quitte à présenter certains de ses résultats de façon orientée ou lacunaire. Au-delà de cet établissement public, placé sous la tutelle des ministères chargés de l’énergie, de la recherche et de l’environnement, c’est aussi la chaîne d’évaluation de la sûreté nucléaire en France qui est questionnée.

    Ce document, que Le Monde a pu lire, est une thèse de 470 pages, soutenue le 11 décembre 2017 dans le cadre de l’Ecole des hautes études en sciences sociales et intitulée : « Enfouir des déchets nucléaires dans un monde conflictuel, une histoire de la démonstration de sûreté de projets de stockage géologique, en France ». Son auteur, Leny Patinaux, historien des sciences, a été pendant trois ans, de novembre 2012 à octobre 2015, salarié de l’Andra, qui a financé ce travail et lui a donné accès à ses archives. Parmi les membres du jury figure un membre de la direction de la recherche et du développement de l’agence, ce qui confère à son travail une forme de reconnaissance officielle.

    « Construire un scénario »

    L’universitaire, qui revient sur la genèse du choix de l’enfouissement pour les déchets à haute activité et à vie longue et sur les recherches engagées à cette fin, explique qu’« à partir des années 2000, l’impossibilité épistémique [c’est-à-dire au regard de la connaissance scientifique actuelle] d’apporter une preuve de la sûreté d’un stockage est reconnue par l’Andra », aucun modèle scientifique ne pouvant simuler l’évolution du site sur des centaines de millénaires.

    Dès lors, poursuit-il, « la démonstration de sûreté de Cigéo ne s’apprécie pas en fonction de sa justesse, mais en fonction de sa capacité à convaincre ses évaluateurs ». En particulier la Commission nationale d’évaluation des recherches et études relatives à la gestion des matières et des déchets radioactifs, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Il s’agit pour l’Andra de produire non pas une preuve de type mathématique, mais « un faisceau d’arguments », voire de « construire un scénario comme on raconte une histoire ».

    Un scénario que, sur certains points, l’Andra semble avoir écrit à sa convenance. C’est du moins ce qui apparaît dans le compte rendu que fait le thésard de plusieurs réunions techniques, dites « revue finale des modèles et des données », auxquelles participaient une vingtaine de salariés de l’agence relevant des directions de la maîtrise des risques, de la recherche et du développement, des programmes, de l’ingénierie et du projet Cigéo. L’auteur a pu assister à plusieurs de ces sessions, entre juillet et décembre 2013, mais n’a pas été autorisé à suivre la dernière.

    Le chapitre relatant ces réunions est celui qui pose le plus question. Lors de la présentation des documents, l’Andra indique qu’« il y a un travail de “toilettage” [à faire] pour mieux expliciter certaines incertitudes, leur mettre un poids relatif et ainsi éviter toutes ambiguïtés d’interprétation ». Cela, analyse l’auteur, parce que « les responsables de la revue anticipent la possibilité d’une controverse publique », au potentiel « effet dévastateur ».

    Lors de l’examen des circulations gazeuses dans la couche argileuse endommagée par les excavations – susceptibles d’entraîner une fracturation de la roche –, un dirigeant déclare : « On a été un peu light dans les docs, volontairement. Si l’IRSN est tatillon là-dessus (…), on est limite. » Commentaire de l’auteur : « Ici, la discrétion est envisagée comme solution pour gérer l’incertitude (…) Omettre la présentation des calculs effectués doit permettre d’éviter de montrer que les salarié.e.s de l’Agence n’ont pas une connaissance très fine de l’évolution de la pression dans les ouvrages de stockage. »

    S’agissant de l’impact radiologique du stockage, un directeur adjoint redoute qu’avec les hypothèses retenues, en se plaçant dans le pire des cas (« worst case »), la limite réglementaire soit dépassée. Ce à quoi un autre responsable rétorque : « Ça se négocie ce worst case. » Autrement dit, décrypte l’auteur, « il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure que l’impact radiologique du stockage dépasse la norme autorisée : les hypothèses retenues dans la pire des évolutions possibles envisagées pour le stockage relèvent d’un choix et, de ce fait, elles peuvent être négociées ».

    A cela s’ajoute une connaissance très imparfaite des « colis » de déchets dévolus à Cigéo, qu’il s’agisse des radionucléides qu’ils contiennent ou de leur conditionnement. Ce qui oblige les chercheurs de l’Andra à affecter un « degré de confiance » aux données communiquées par les producteurs – EDF, Orano (ex-Areva) et le Commissariat à l’énergie atomique – et à déterminer des « facteurs de marge ». Il s’avère, écrit l’auteur, que « pour plus de la moitié des déchets destinés au stockage, les salarié.e.s de l’Agence estiment que les connaissances dont ils disposent sont mauvaises ou nulles ».

    Thèse à charge ? Elle est loin d’être univoque. « Les questions et les doutes présentés ne doivent pas faire oublier que l’Andra a capitalisé un nombre important de connaissances, souligne l’auteur. Il ne s’agirait pas non plus de penser que toutes les connaissances sur le stockage font l’objet d’incertitudes aussi fortes. » Le rédacteur relève du reste que, face à certaines inconnues, les ingénieurs de l’Andra ont fait le choix de « scénarios enveloppe », c’est-à-dire prenant en compte les hypothèses les plus défavorables pour la sûreté.

    « Bricolage »

    « Finalement, écrit-il, l’ensemble de ces éléments apporte des garanties que l’Andra a fait tout ce qu’elle a pu pour concevoir un stockage sûr et évaluer la sûreté de l’ouvrage. » Toutefois, ajoute-t-il, « lorsque l’Agence doit produire une analyse de sûreté globale, l’arrangement des savoirs produits en un ensemble cohérent montre néanmoins un certain bricolage ».

    Sollicité par Le Monde, Leny Patinaux n’a pas souhaité ajouter de commentaires à son travail. De son côté, l’Andra ne conteste pas les éléments rapportés dans cette étude qui, note-t-elle, « s’inscrit dans le cadre d’un travail d’histoire des sciences sur la gestion des incertitudes, qui est au cœur des problématiques et de la vie quotidienne de l’Andra, compte tenu du temps long des stockages ». Selon l’agence, « cette thèse rend compte de la démarche robuste mise en œuvre par l’Andra dans son travail de démonstration de sûreté ». Sur « de telles échelles de temps, développe-t-elle, on ne peut pas se limiter à des démonstrations purement scientifiques ». Il y faut une approche « intégrant un faisceau de connaissances scientifiques mais aussi d’incertitudes ».

    L’agence revient, point par point, sur les passages susceptibles de remettre en question la validité de son travail. « Il est nécessaire que les choix soient pris dans le cadre de débats en interne et en externe avec les évaluateurs et les autorités de contrôle (IRSN, ASN). C’est ce qu’il faut entendre par “convaincre les évaluateurs” », y explique-t-on. Quant au « toilettage » des documents préconisé, avant leur diffusion, elle est ainsi justifiée : « L’objectif des débats menés en interne est de “challenger” la robustesse des argumentaires pour bâtir une évaluation de sûreté solide, et de hiérarchiser les incertitudes au regard de leur impact (…). Cela demande un travail rigoureux d’écriture et de hiérarchisation. C’est sans doute ce qu’il y a derrière le mot “toilettage”. »

    « Certains arguments peuvent être jugés comme insuffisants (ou light), cela ne veut pas dire que l’incertitude n’a pas été traitée, mais qu’elle pourra faire l’objet de demande d’approfondissement par les évaluateurs, poursuit l’Andra. Là encore, rien n’est caché. » Enfin, au sujet des hypothèses sélectionnées dans le « pire des cas », elle affirme que tous les scénarios et hypothèses sont mis « sur la table », ceux retenus comme ceux exclus. Et de préciser : « Ce ne sont pas des scénarios probables qui permettent de dimensionner l’installation, mais des scénarios très improbables qui ont pour but de tester la robustesse, la résilience de la sûreté du stockage en allant aux limites du physiquement possible (…) Ces scénarios donnent lieu à un débat interne comme externe avec l’IRSN et l’ASN. »

    Dossier consolidé

    Reste à savoir, justement, si le contrôle exercé par l’IRSN et l’ASN a pu être pris en défaut par « l’arrangement des savoirs » – pour reprendre une formule de la thèse – construit par l’Andra. En clair, ces deux organismes vont-ils devoir instruire de nouveau le dossier de Cigéo, sachant que c’est sur l’expertise scientifique et technique du premier que s’appuie le gendarme du nucléaire pour rendre ses avis et donner ses autorisations ?

    « En première analyse, non », répond François Besnus, directeur de l’environnement à l’IRSN, qui souhaite néanmoins « prendre le temps d’étudier très attentivement » cette thèse. « Dans le processus interne de débat, il est normal que des avis contradictoires s’expriment, juge-t-il. Nous-mêmes procédons de la même façon sur l’analyse de risques, en mettant le curseur très haut et très bas, puis en retenant les hypothèses les plus raisonnables. »

    Il ajoute de surcroît : « L’IRSN ne se fonde pas seulement sur les dossiers de l’Andra. Les données et les résultats qu’elle met sur la table sont la plupart du temps cohérents avec nos connaissances propres et nos modélisations. Un grand nombre de ces données sont d’ailleurs issues de la recherche publique. » Ce qui écarte donc, a priori, la possibilité de biais délibérés, dans les résultats soumis.

    Au demeurant, la thèse fait état de réunions tenues en 2013. L’Andra a pu, depuis, consolider son « dossier d’options de sûreté », sur lequel l’ASN a rendu, le 15 janvier, son avis définitif. Son président, Pierre-Franck Chevet, a qualifié le dossier de « très bon », tout en demandant à l’Andra de « revoir sa copie » par rapport au risque d’incendie de 40 000 colis de déchets enrobés dans du bitume, et de « l’améliorer » vis-à-vis de la tenue du stockage souterrain, face aux séismes notamment.

    Les opposants au centre d’enfouissement de Bure verront sans doute, dans ce document, la preuve de la « fabrique du mensonge » que constitue, à leurs yeux, le projet Cigéo. Il dévoile, plus simplement, comment la gestion des déchets radioactifs est aussi celle – à haut risque – des incertitudes.