city:by

  • Le « forced ranking » ou comment sous-noter les salariés
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/13744-le-forced-ranking-ou-comment-sous-noter-les-salaries

    Ça existe depuis des dizaines d’années dans les sociétés américaines, cela s’appelle la « review » ou le passage en revue de performances de l’année et des objectifs atteint ou pas, plus un 360° ou on demande à vos collègues ce qu’ils pensent de vous, etc...

    Dans l’open space, l’idéologie dominante est désormais à la « recherche de la Nouvelle Tare ». INTERVOICE TM

    / CC BY 2.0

    CHRONIQUE. Preuve de notre américanisation galopante, la pratique du forced ranking (ou « évaluation forcée ») a fait récemment son apparition dans notre galaxie managériale. Mais qu’est-ce qui se cache derrière ce énième vocable en « ing », ­importé du pays de Bobby Ewing ? Comme le révélait, début juin, une ­enquête de France Inter, cette nouvelle forme d’évaluation des salariés consiste à définir, par avance, un ensemble (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • http://md1.libe.com/photo/880461-baiserjpg.jpg?modified_at=1464548383

    Je ne trouve pas les toilettes
    Je me perds dans une station-service
    La cabine téléphonique ne fonctionne pas

    Je n’ai pas le bon numéro
    Je n’entends pas la mère de Chris
    Je ne trouve pas les mots en anglais

    Encore un rêve, qui ne devrait pas
    Donner trop de mal à mon psychanalyste
    Je suis frustré

    C’est souvent
    Que je tape le mot mort
    À la place du mot mot

    C’est souvent
    Que je lise le mot artiste
    À la place du mot autiste

    La finance
    A-t-elle vraiment appris
    Du choc Lehman ?

    Trust
    The instincts !
    Buy Viagra Soft.

    Mention
    Très
    Bien !

    Papa
    Tu
    Pleures ?

    Non,
    Penses-tu
    Ma fille !

    Si !
    Tu
    Pleures !

    O
    U
    I !

    Je perds toute mesure
    J’embrasse la prof de philo
    Qui n’en demandait pas tant peut-être !

    Ce sont toujours
    Les bonnes nouvelles
    Qui me fauchent le plus

    Au restaurant japonais
    Je commande deux flûtes
    Sushis et champagne, étrange !

    Longueurs à la piscine
    Avec Émile, je dépasse
    Plusieurs fois de jeunes quadragénaires

    Emile tu peux en choisir deux, ça et ça
    Ces pâtisseries orientales
    Portent peut-être d’autres noms ?

    Dans le jardin du psychologue d’Émile
    Je m’assoupis
    Sieste sauvage

    Le rêve que je fais
    En m’assoupissant, piscine,
    Dans le jardin du psychologue d’Émile

    Echoué sur la table
    Dans le jardin du psychologue d’Émile
    Un médiator de guitare

    Fin de journée, la chaleur retombe
    Pensée pour les lumières
    De fin de jour dans les Cévennes, bientôt

    Demain t’attend une grosse journée
    De travail en open space
    Effacée par les nouvelles du jour

    Un coucou, un avion qui passé, un bébé qui pleure
    Une portière qui claque, une passante au téléphone,
    Le vent dans le cerisier, le coucou reprend

    14,297 men amazed
    By this penis
    Growth system

    These photos
    Force Megyn Kellys
    Resignation

    What Will Happen
    When Your Home Systems
    Break Down this Summer ?

    Strive
    For greater
    Viagra Professional

    Perturbateurs
    Endocriniens :
    La France capitule

    La mort par asphyxie
    D’Adama Traoré confirmée
    Par une contre-expertise

    Tête-à-tête
    Avec Émile
    Pas toujours réussi

    Une journée réussie
    A besoin d’un petit écueil
    Pour devenir une journée réussie

    Couché avec les poules
    J’entame la lecture de l’Origine du monde
    De Liv Strömquist

    Mention très bien
    Longueurs aquatiques avec Émile
    Couché avec les poules

    #mon_oiseau_bleu

  • Les livraisons nocturnes
    Des Spammeurs de cette nuit
    Sont très décevantes

    La BNP visée par une plainte
    Pour complicité de génocide
    Au Rwanda

    La justice espagnole ordonne
    L’exhumation de Salvador Dali
    Après une demande en paternité

    Que se passerait-il dans le monde
    Si tous les poètes
    Faisaient la grève ?

    Poète depuis peu
    Et déjà une mentalité
    D’anarchiste

    Où j’apprends finalement
    Que je travaille dans une société
    Complice du génocide rwandais

    En étant l’employé
    D’une autre société, elle complice
    d’un autre génocide, celui des Juifs

    Je me demande
    Si je suis fait pour travailler
    Dans l’informatique bancaire

    La grève
    Des poètes (informaticiens)
    Couve. Attention !

    Découvrez l’innovation suisse
    Pour réduire vos douleurs liées
    À l’arthrose.
    (Enfin vieux !)

    From the mouths of celebrities
    Who have finally quit smoking
    Here’s your chance to do the same

    One weird trick
    To get it bigger
    By 4 inches

    Bethany sips
    A large coffee
    And the unexpected happened

    Ava de Léa Mysius, un de ces premiers films
    Terriblement appliqués dans lequel
    On pourrait retrancher la moitié au montage

    Sûreté du jugement de Zoé
    En sortant d’ Ava de Léa Mysius
    C’était trop long. Zoé a raison.

    J’échange par téléphone de poche
    Avec Laurent resté dans la salle
    Pour le débat avec Léa Mysius

    Je travaille pour un complice de génocide
    Les conséquences d’une grève de poètes sont imprévisibles
    Je ne reste plus au débat d’après projection

    #mon_oiseau_bleu

  • Why is decentralized and distributed file storage critical for a better web? | Coin Center
    https://coincenter.org/entry/why-is-decentralized-and-distributed-file-storage-critical-for-a-better-

    The team behind #IPFS and #Filecoin explain how advances in distributed data storage and strong alignment of market incentives are combining to create a much more secure and efficient #web.

    BY JUAN BENET, JESSE CLAYBURGH, & MATT ZUMWALT / June 20, 2017

    #cccp

    • À chaque fois ça me pose la question : ça augmente la résilience, et ça fait aussi moins de requêtes lointaines à faire, donc moins d’énergie pour ça, puisqu’on peut récupérer du contenu depuis le plus proche possible, parfois dans sa propre ville donc. Mais en revanche ça va augmenter beaucoup… beaucoup… BEAUCOUP le stockage ! Puisque TOUT va être dupliqué des millions de fois partout en permanence. Donc ça va forcément augmenter de manière exponentiel les disques durs à utiliser partout ?

    • Pourquoi TOUT serait dupliqué ? Seul ce qui est utilisé le sera, tout comme c’est déjà le cas actuellement avec le cache des navigateurs. Sauf que là une fois que c’est dans un des caches, c’est utilisable par d’autres.

  • Après une comparaison des religieux nationaux au Hezbollah, Liberman appelle au boycott de Haaretz
    The Times of Israël | By Times of Israel Staff | avril 13, 2017,
    http://fr.timesofisrael.com/apres-une-comparaison-des-religieux-nationaux-au-hezbollah-liberma

    Le ministre de la Défense Avigdor Liberman a appelé jeudi les Israéliens à cesser de lire le quotidien Haaretz après la publication par le journal de gauche d’un éditorial qui affirmait que la communauté nationale religieuse d’Israël était plus dangereuse que le groupe terroriste du Hezbollah.

    L’article de Yossi Klein [lien en hébreu], publié dans l’édition de mercredi de Haaretz, accusait la communauté nationale religieuse d’Israël, généralement caractérisée par son opinion belliqueuse et son attachement aux implantations, de tenter de prendre le contrôle du pays et de le soumettre tout en menant une campagne de nettoyage ethnique.

    « Haaretz est devenu depuis un certain temps une plate-forme qui accorde une expression totale des opinions de ceux qui haïssent Israël, mais la publication de l’article de Yossi Klein, un journaliste frustré et sans importance, franchit toutes les lignes rouges », a écrit Liberman sur sa page Facebook.

    « J’appelle immédiatement chaque citoyen d’Israël à cesser d’acheter et de lire Haaretz. » (...)

  • Algérie : « Les checkpoints, les barrages, les bombes qui réveillent la nuit, ça me rappelle les années 1990 »
    By Leila Beratto | 15 mars 2017
    https://www.1538mediterranee.com/2017/03/15/les-checkpoints-les-barrages-les-bombes-qui-reveillent-la-nuit-ca-

    Man­i­fester pour plus de lib­ertés puis être con­fron­té aux atten­tats et aux mas­sacres pen­dant des années. Pour de nom­breux Algériens, la guer­re en Syrie fait écho à la « décen­nie noire ».

    A la fin des années 80, de grandes man­i­fes­ta­tions avaient été organ­isées en Algérie, pour pro­test­er con­tre la crise économique, deman­der plus d’ouverture poli­tique et plus de lib­ertés. Le par­ti du Front islamique du Salut, le FIS, se présen­tait com­me une alter­na­tive à un État autori­taire. Le FIS gag­ne le pre­mier tour des élec­tions lég­isla­tives de 1991. L’armée annule le scrutin. C’est le début des vio­lences, des atten­tats et des grands mas­sacres.
    Un reportage avec Meziane Abane, Hamdi Baala et Hacène Fer­hati.

  • The 2,500-year-old roots of gender inequality - The Boston Globe
    https://www.bostonglobe.com/ideas/2017/03/04/the-year-old-roots-gender-inequality/7zE60rjYuOAHjFB8hEBq1N/story.html

    WOMEN STILL STRUGGLE for equal rights around the world — and considering patriarchy’s deep-seated roots in human history, it’s no wonder. In China, gender inequality may have its seeds in the Bronze Age more than 2,500 years ago, according to a recent study from Queens College in New York City.

    Scientists examined Neolithic Age graves from the Chinese Central Plains about 5,000 years ago, plus graves from the more recent Bronze Age. They documented the riches accompanying male and female skeletons and examined their bones for signs of stress. Then, they tested the chemical differences between sexes — a process that involves grinding human bones into a fine powder, dropping that powder into an acid to extract its protein, and running that protein through a mass spectrometer.

    These are really tough data sets to get, and they’ve done really difficult work by pulling all of these together,” said Tristram Kidder, an anthropology professor at Washington University in St. Louis. “What they found is a very significant change in China’s history — this shift towards patrilineal, male-dominated society.

    By examining carbon and nitrogen isotopes in the bones, scientists could see the types of plants and the amount of animal products people ate in roughly the last decade of their lives. Diets were about the same between sexes during the Neolithic Age, but that changed in the Bronze Age when new crops and domesticated animals were introduced. Men continued to live on traditional millet and animal products, while women were anemic and relied on wheat — a newer crop described as a “poor man’s food” in later historical records.

    Wheat isn’t significantly less nutritious than millet, but it’s a sign that males and females started eating and socializing separately.

    During the Neolithic [Period], females were probably contributing more to the farming community, and male and females were dependent on each other for survival,” said Kate Pechenkina, an anthropology professor at Queens College and the study’s lead author. “As soon as that relaxes, the balance tips toward gender inequality.

    The Neolithic burial site showed no clear sign of gender inequality — which is quite unusual, Pechenkina says. But in the Bronze Age, inequalities became obvious: Males were buried with more riches, and female skeletons became significantly shorter, likely because of childhood malnourishment.

    vu dans les brèves des Cahiers de Sciences et Avenir, n°168, avril 2017 sur Les Hérésies
    (mais pas trouvé sur leur site)

    • le résumé de l’étude, l’accès à l’article est sous #paywall

      Shifting diets and the rise of male-biased inequality on the Central Plains of China during Eastern Zhou
      http://www.pnas.org/content/114/5/932

      Farming domesticated millets, tending pigs, and hunting constituted the core of human subsistence strategies during Neolithic Yangshao (5000–2900 BC). Introduction of wheat and barley as well as the addition of domesticated herbivores during the Late Neolithic (∼2600–1900 BC) led to restructuring of ancient Chinese subsistence strategies. This study documents a dietary shift from indigenous millets to the newly introduced cereals in northcentral China during the Bronze Age Eastern Zhou Dynasty (771–221 BC) based on stable isotope analysis of human and animal bone samples. Our results show that this change affected females to a greater degree than males. We find that consumption of the newly introduced cereals was associated with less consumption of animal products and a higher rate of skeletal stress markers among females. We hypothesized that the observed separation of dietary signatures between males and females marks the rise of male-biased inequality in early China. We test this hypothesis by comparing Eastern Zhou human skeletal data with those from Neolithic Yangshao archaeological contexts. We find no evidence of male–female inequality in early farming communities. The presence of male-biased inequality in Eastern Zhou society is supported by increased body height difference between the sexes as well as the greater wealth of male burials.

    • Fin de l’article :

      “If their family or their community were short on food, girls were the first to be deprived,” Pechenkina said. “When your body doesn’t get enough food, it has to sacrifice something.”

      Scientists aren’t exactly sure how the inequality rose or whether this evidence can speak for the rest of the world. But finding a historical turning point inevitably gets us closer to understanding ourselves as people — and where our social issues were born.

      “Last I heard, women make up 50 percent of the population in this world,” Kidder said. “Their stories in human history are very important because they shape who we are today.”

      Résumé : d’après des études sur les squelettes de femmes et d’hommes préhistoriques en Chine, il y a 5000 ans, dans le Néolithique, les femmes et les hommes mangeaient la même chose, et en particulier de la viande et du millet, et leurs squelettes ont des tailles comparables. C’est aussi une période où les deux sexes partageaient probablement équitablement les responsabilités, les activités, et une certaine interdépendance.

      Il y a 2500 ans, à l’Age de Bronze, lorsque l’agriculture s’est développée et la domestication animale a débuté, une inégalité s’est installée, en faveur des hommes. Les hommes ont continué de manger la même nourriture, alors que les femmes se sont mises à manger moins de viande, et d’autres céréales, en particulier du blé. S’il y avait moins de nourriture, elles en étaient les premières privées, et on observe des squelettes de femmes plus petits et comportant des signes de malnutrition infantile...

      La raison exacte qui a poussé cette inégalité à s’installer n’est pas connue, mais elle est datée et on peut imaginer que ça a du être peu ou prou pareil partout à un moment ou à un autre...

      Précédents articles sur le sujet :
      https://seenthis.net/messages/371071
      https://seenthis.net/messages/372186
      https://seenthis.net/messages/562728

      #domination #alimentation #dimorphisme_sexuel #stature #taille #inégalités #histoire #Préhistoire #Femmes #Femmes_Hommes #Sexisme #Petites #Evolution #Chine #Science

    • Je pencherais plutôt pour la répartition genrée des rôles à partir de l’adoption de l’agriculture : les hommes aux champs et les femmes à la maison. Les travaux dans les champs étant considéré comme un travail plus physique que les travaux domestiques, les hommes auraient été mieux nourris. Maintenant c’est peut-être plus complexe avec plusieurs facteurs qui peuvent entrer en jeu.

    • Ce que je soulignais @nicolasm c’est qu’avec la sédentarisation des communautés, les femmes ont été reléguées aux travaux domestiques contrairement aux hommes qui ont continué à vaquer à leurs occupations à l’extérieur. C’est une rupture importante d’avec les sociétés basées sur la chasse et la cueillette où tout le monde est dehors, et, semble-t-il, des inégalités moins pesantes.

    • Ca ne me choque pas d’imaginer un partage du travail, lié entre autre à la grossesse et à l’allaitement : puisque les femmes enfantent, on leur « épargne » les travaux difficiles ou dangereux, mais alors pourquoi, en même temps, on les affamerait ? C’est mettre en péril la génération suivante, y compris de futurs hommes.

      C’est complètement con, mais en même temps ce ne serait pas la seule fois dans leur histoire que les humains, et en particulier les hommes, font des choix complètement cons pour leur survie...

    • On a pas déjà eu des articles comme quoi avant l’agri le découpage n’était finalement peut-être pas aussi simple que ça, et qu’il y avait aussi des hommes à la cueillette et peut-être des femmes à la chasse ? Notamment parce qu’en fait c’était une présupposition sexiste des archéologues (les grands sont des hommes etc), alors qu’en fait les squelettes retrouvés sont très difficilement « sexuables ».

      En revanche, dès avant l’agriculture, les anthropologues nous disent généralement qu’il y avait déjà une grosse séparation par rapport au tabou du sang.

    • @aude_v plus que l’abondance c’est la répartition qui pose souci, le point critique est plutôt le fait que la nourriture soit stockable ou pas. Pour plusieurs auteurs à partir du jour où on a eu des surplus stockables on était foutus.
      Après, concernant les inégalités de genre, je dirais qu’elles sont plus probablement apparues en même temps que l’agriculture (à travers la maîtrise par les hommes de la reproduction humaine, animale et végétale) plutôt que comme conséquence de la gestion des surplus.
      #travail_reproductif

    • Peut être une piste avec Ibn Khaldoun (Islam des « lumiéres »)
      Sur le passage du nomadisme à la sédentarisation.
      Le groupe, le rapport à la nature, structure de civilisation, complexité des techniques (technologie) et gouvernement.

    • Suite de cette discussion et de celle sur le lien entre patriarcat et agriculture, cet article :

      L’homme est-il responsable de la désertification du Sahara il y a 8.000 ans ?
      Jean-Paul Fritz, L’Obs, le 16 mars 2017
      https://seenthis.net/messages/580597

      En comparant les données archéologiques sur l’apparition de l’élevage dans la région saharienne avec l’évolution sur la durée de certains types de végétation associés à une région désertique, l’archéologue a pu bâtir sa théorie.

      Voici environ 8.000 ans, les premières communautés pastorales se seraient installées dans la région du Nil, et auraient commencé à se répandre vers l’ouest. Et cette progression serait synchrone avec l’augmentation de la végétation désertique.

      Comment cela a-t-il pu se produire ? L’arrivée de tribus dont la ressource principale est l’élevage a eu des conséquences sur l’environnement. Ces civilisations ont aménagé l’espace, incendié des zones qu’ils souhaitaient dédier à leurs animaux, et plus globalement procédé à une déforestation. Le changement dans la végétation, et notamment la disparition de zones de forêts et de savanes, a pu changer la quantité de lumière solaire reflétée par le sol, qui a son tour aurait influencé la circulation atmosphérique. Les moussons, qui irriguaient le Sahara, auraient alors faibli, poussant la région sur le chemin de la désertification.

      #Sahara #désert #changement_climatique #anthropique #archéologie

      Et du coup :
      https://seenthis.net/messages/499739
      https://seenthis.net/messages/524060

      #inégalités #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocene #Anthropocène #capitalocène

    • Pour les chasseurs-cueilleurs, une étude récente fournit des données impressionnantes. Après un an de terrain à quantifier scrupuleusement les items consommés par les hommes et les femmes dans six campements hadza (population de chasseurs‑cueilleurs en Tanzanie) un spécialiste de l’écologie comportementale humaine – par ailleurs pas le moins du monde concerné par les problématiques du genre – note que la viande constitue pratiquement 40% du régime alimentaire des hommes et 1% (à peine plus) de celui des femmes (Marlowe, 2010 : 128).

      https://www.cairn.info/revue-journal-des-anthropologues-2015-1-page-19.htm

      Cette étude indique que chez les peuples chasseurs- ceuilleurs, l’accès à la viande pour les femmes n’est pas brillant.
      De plus en plus j’ai l’impression qu’on part d’un déséquillibre assez marqué (le dimorphisme sexuel est présent à l’aventage des mâles depuis belles lurettes, cf Claudine Cohen)
      A la base c’est pas brillant, au néolithique c’est encore plus la merde, ca s’aggrave à l’age de bronze, c’est encore pire avec les grecs, les romains, du coté celte, plus les groupes s’agrandissent plus c’est mauvais pour les femmes, ca se dégrade encore avec les cathos, à la renaissance c’est carrément la chasse aux sorcières, à la révolution les droits des femmes se dégradent encore (on se demande comment c’est possible) au XIXeme t’as les ouvrières à assommoir industriel, au XXeme quelques améliorations notables (mais pour l’Afghanistan c’est pas frappant) et au XXIeme le porno, l’uberisation en marche, les désastres climatiques veillent à te faire aimer les privations alimentaires que tu t’impose toi même pour garder la ligne. Au XXIeme les effets nocifs touchent d’abord les femmes et les enfants, par exemple le Tsunami de 2004 en Indonésie à fait 80% de victimes parmi les femmes et les enfants).

  • AudioSet
    https://research.google.com/audioset

    AudioSet consists of an expanding ontology of 632 audio event classes and a collection of 2,084,320 human-labeled 10-second sound clips drawn from YouTube videos. The ontology is specified as a hierarchical graph of event categories, covering a wide range of human and animal sounds, musical instruments and genres, and common everyday environmental sounds.

    By releasing AudioSet, we hope to provide a common, realistic-scale evaluation task for audio event detection, as well as a starting point for a comprehensive vocabulary of sound events.

    #sons #dataset #vocabulaire pour le #machine_learning mais aussi pourquoi pas pour la #radio
    ping @intempestive @supergeante @thibnton @lucile

    (via @archiloque )

  • Mondialisme : Clinton, Obama et Soros ont-ils fomenté un coup d’Etat pour renverser le Pape Benoît XVI ? (MAJ avec Note du Lupus)
    http://www.brujitafr.fr/2017/02/mondialisme-clinton-obama-et-soros-ont-ils-fomente-un-coup-d-etat-pour-ren

    Crever l’abcès : Clinton, Obama et Soros ont-ils fomenté un coup d’Etat pour renverser le Pape Benoît XVI ? By Jean-patrick Grumberg, www.dreuz.info 8 Fevrier 2017 Cette information qui circule, Dreuz considère qu’il devait la publier, mais en appelant...

  • For us Jews, our Land Registry is with God - Opinion - Israel News | Haaretz.com
    http://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.770356

    There’s a name for the reality in which a government that sees itself as representing only one nation determines the future of two nations and creates two separate and unequal systems.

    Amira Hass Feb 08, 2017

    They settled there in good faith; there’s a consensus on the settlement blocs; previous governments took care to build only on state land; it’s all the fault of the Palestinian law against selling land to Jews; property rights are sacred. These are few of the positions that have been tossed into the air in recent days, before and after the Knesset vote on the land expropriation law. The internal Israeli dispute created a cacophony of deceptions from both the bill’s supporters and its detractors from the center-right (Zionist Union, Yesh Atid). Both camps seemingly speak in parallel tracks that never meet, but only seemingly.
    The law’s supporters speak of good faith and of settlements without malice aforethought. If it was indeed in good faith, then how is it that the builders of the outposts have created rings upon rings of violent harassment around them and, with the aid of their private army (the Israel Defense Forces), prevent Palestinian farmers from reaching the parts of their land on which innocent mobile homes and villas have not yet been erected?
    The law’s detractors say that up to now, Israeli governments were careful not to establish settlements on privately owned land. Really? How many times do we have to repeat that this is a fiction? Beit El sits entirely on private land, as does Ofra. There are dozens more thriving settlements and outposts that were built in part or entirely on private Palestinian land that was seized for military needs – even after the Elon Moreh ruling of 1979, in which the High Court of Justice prohibited construction on privately owned land. Fertile agricultural lands were confined within the borders of settlements such as Elkana and Efrat, where they became recreation areas for Israeli walkers and lovers.
    The law’s supporters say that nowhere on earth is it impossible to purchase private land. But when British nationals buy homes in France and in Spain, it isn’t for the purpose of imposing British sovereignty.
    The law’s detractors make a distinction between state-owned land and privately owned land. A reminder: All seizure of land and construction in occupied territory, against the will of the conquered population, is illegal according to international law. The Jewish mind has come up with innumerable inventions, as the saying goes, in order to declare Palestinian-owned land as state land. Those for whom only private Palestinian ownership is sacred devalue international law and the tradition of sharing public land. They prove that to them, the Palestinians are a random collection of individuals, not a collective with historical, material and cultural rights to the area in which it was born and has lived for centuries, irrespective of any real estate classifications. The distinction between private and public, which the High Court of Justice makes with such joy, portrays the Palestinians as being entitled to live only within the crowded confines that conform to the records of the Land Registry Office. For us Jews, our Land Registry is with God.
    The law’s detractors say there’s a consensus on the settlement blocs and the land expropriation law messes things up for us abroad. Consensus? By whom? Not only the settlers but also the law’s detractors fail to count some six and a half million people, Palestinians, on either side of the Green Line (and us, a handful of Jewish Israelis). Both camps, the right and the center-right, simply do not see any problem with the fact that it is only the Jewish consensus that decides what will happen to both Jews and Arabs. After all, it’s been that way for decades, and that is the essence of the celebrated Jewish democracy.

    But yes, it is a problem. On the piece of land between the Jordan River and the Mediterranean Sea live two nations. There is a name for the reality in which a government that sees itself as representing only one nation determines the future of two nations and creates two separate and unequal systems of rights, laws and infrastructure, with the eager support of its people. It’s called apartheid – a crime according to the Rome Statute of the International Criminal Court, and also according to a global consensus that was created over the years.

    #apartheid #palestine #israel #ICC

    • Ils s’y installèrent de bonne foi ; Il y a un consensus sur les blocs de colonies ; Les gouvernements précédents ont pris soin de ne construire que sur les terres de l’Etat ; C’est la faute de la loi palestinienne contre la vente de terres aux juifs ; Les droits de propriété sont sacrés. Ce sont là quelques-unes des positions qui ont été jetées en l’air ces derniers jours, avant et après le vote de la Knesset sur la loi sur l’expropriation des terres. Le différend interne israélien a créé une cacophonie de tromperies à la fois des partisans du projet de loi et de ses détracteurs du centre-droit (Union sioniste, Yesh Atid). Les deux camps semblent parler en pistes parallèles qui ne se rencontrent jamais, mais seulement apparemment.
      Les partisans de la loi parlent de bonne foi et de colonies sans malice prévenu. Si c’était bien de bonne foi, alors comment les bâtisseurs des avant-postes ont-ils créé des anneaux sur des anneaux de harcèlement violent autour d’eux et, avec l’aide de leur armée privée (les Forces de défense israéliennes), empêcher les agriculteurs palestiniens d’atteindre le Parties de leurs terres sur lesquelles des maisons mobiles et des villas innocentes n’ont pas encore été érigées ?
      Les détracteurs de la loi disent que jusqu’à présent, les gouvernements israéliens ont pris soin de ne pas établir de colonies sur des terres privées. Vraiment ? Combien de fois devons-nous répéter que c’est une fiction ? Beit El se trouve entièrement sur un terrain privé, tout comme Ofra. Il y a des dizaines de colonies et d’avant-postes plus prospères qui ont été construits en partie ou entièrement sur des terres privées palestiniennes saisies pour des besoins militaires - même après la décision Elon Moreh de 1979, par laquelle la Haute Cour de justice a interdit la construction de terres privées. Les terres agricoles fertiles ont été confinées dans les limites des colonies comme Elkana et Efrat, où elles sont devenues des zones de loisirs pour les marcheurs et les amants israéliens.
      Les partisans de la loi disent que nulle part sur la terre il est impossible d’acheter des terres privées. Mais quand les Britanniques achètent des maisons en France et en Espagne, ce n’est pas dans le but d’imposer la souveraineté britannique.
      Les détracteurs de la loi font une distinction entre les terres appartenant à l’État et les terres privées. Rappel : Toute prise de terre et construction en territoire occupé, contre la volonté de la population conquis, est illégale selon le droit international. L’esprit juif est venu avec des inventions innombrables, comme le dit le dicton, afin de déclarer les terres appartenant à des Palestiniens comme des terres d’Etat. Ceux pour qui seule la propriété privée palestinienne est sacrée dévalorisent le droit international et la tradition de partage des terres publiques. Ils prouvent que pour eux, les Palestiniens sont une collection aléatoire d’individus, pas un collectif avec des droits historiques, matériels et culturels à la région dans laquelle il est né et a vécu pendant des siècles, indépendamment de toute classification immobilière. La distinction entre le privé et le public, que la Haute Cour de justice fait avec tant de joie, dépeint les Palestiniens comme ayant le droit de vivre seulement dans les limites encombrées qui sont conformes aux dossiers du bureau d’enregistrement. Pour nous, juifs, notre cadastre est avec Dieu.
      Les détracteurs de la loi disent qu’il y a un consensus sur les blocs de colonies et que la loi sur l’expropriation des terres nous gâte à l’étranger. Consensus ? Par qui ? Non seulement les colons, mais aussi les détracteurs de la loi ne comptent pas près de six millions et demi de Palestiniens de part et d’autre de la Ligne verte (et nous, une poignée d’Israéliens juifs). Les deux camps, le droit et le centre-droit, ne voient aucun problème avec le fait que ce n’est que le consensus juif qui décide ce qui arrivera à la fois aux Juifs et aux Arabes. Après tout, c’est ainsi depuis des décennies, et c’est l’essence de la célèbre démocratie juive.

      Mais oui, c’est un problème. Sur le morceau de terre entre le Jourdain et la mer Méditerranée vivent deux nations. Il y a un nom pour la réalité dans laquelle un gouvernement qui se considère comme représentant une seule nation détermine l’avenir de deux nations et crée deux systèmes distincts et inégaux de droits, de lois et d’infrastructure, avec le soutien enthousiaste de son peuple. On l’appelle l’ apartheid - un crime selon le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, et aussi selon un consensus mondial qui a été créé au fil des ans.

      @kassem

  • Ma journée avec Trump

    Tout d’abord merci @philippe_de_jonckheere pour ton message prévenant et oui, je sais que je vais vite me lasser. Ça va donc durer un peu et on va très vite arrêter de signaler le cortège d’obscénités politiques de Trump, on a aussi des projets intéressants à mener et à finaliser pendant la journée hein ? :) Et en plus il faudrait aussi rapporter les obscénités politiques d’autres grands personnages comme Theresa May, François Fillon ou Manuel Valls, Vladimir Poutine ou encore les néofascistes hollandais ou hongrois, ou les populistes polonais, etc...

    Ça fait du boulot tout ça, on signalera ce qu’on peut sous le tag #régression

    Mais aussi, je suis un peu emmerdé à propos du ban anti-réfugiés et anti-musulman de Trump. Il est parfaitement opportun et pertinent de se révolter et de dénoncer cette hérésie politique (je dois avouer que j’ai pêché par optimisme, je n’ai pas cru une seconde que ce gros crétin abyssal allait mettre en œuvre son programme, je vois maintenant qu’il fait pire), mais ce qui me trouble, c’est que pratiquement personne ne met en parallèle la décision décision Trump (scandaleuse bien sur) et les diverses directives européennes dont celle fameuse de 2001 qui empêche les réfugiés de monter à bord des avions pour 400 euros pour aller déposer une demande d’asile n’importe où en Europe, les forçant à dépenser de 2000 à 10 000 euros pour faire un voyage qui a été mortel pour quelques dizaine de milliers d’entre eux.

    Les directives européenne sont pires que le décret de trump et de très loin, d’une part parce qu’elle sont très durables dans le temps et d’autre part parce qu’elles ont provoqué une véritable boucherie pour laquelle l’Europe, avec une lâcheté invraisemblable, ne reconnaît aucune responsabilité.

    Ce serait donc super, quand on se scandalise des décisions de Trump, de se rappeler qu’il faut aussi se scandaliser de la politique migratoire européenne en général et de la directive archi-mortelle de 2001 en particulier. Cela dit, voici la pêche du jour :

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    1. Le clarinetiste Kinan Azmeh syrien qui vit à New York depuis 16 ne pourra peut-être pas rentrer chez lui. Il est en tournée avec le violonceliste Yo Yo Ma au Moyen orient.

    Donald Trumps innreiseforbud skapte kaos på amerikanske flyplasser - NRK Urix - Utenriksnyheter og -dokumentarer
    https://www.nrk.no/urix/donald-trumps-innreiseforbud-skapte-kaos-pa-amerikanske-flyplasser-1.13348094
    https://gfx.nrk.no/8OYqFnqP_wfy8BHoSaZINQTxASiVPJgyhfVjvDtOnAKg

    I tillegg er situasjonen usikker for mange USA-bosatte utlendinger. Den syriskfødte klarinettisten Kinan Azmeh har bodd i USA de siste 16 årene og er på konsertturné i Midtøsten, hvor han blant annet skal spille sammen med den kjente cellisten Yo-Yo Ma. Nå aner han ikke om han kan komme tilbake.

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    2. Des airs de guerre

    Week one of the Trump administration : A government of war and social reaction - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2017/01/28/pers-j28.html

    Week one of the Trump administration: A government of war and social reaction
    28 January 2017

    It is one week since the inauguration of Donald Trump as president of the United States, and the actions and orders of the new government make clear what the working class can expect from the next four years.

    At the center of Trump’s “America First” agenda is a massive escalation of military violence. At a swearing-in ceremony at the Pentagon Friday for the new secretary of defense, retired general James Mattis, Trump signed an executive order to begin a major “rebuilding” of the military. The order directs Mattis to prepare a policy to upgrade the US nuclear arsenal and prepare for conflict with “near-peer competitors,” a term that traditionally refers to China and Russia.

    Trump orders military to prepare for world war - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2017/01/28/pent-j28.html

    Trump orders military to prepare for world war
    By Tom Eley
    28 January 2017

    During a visit to the Pentagon on Friday, President Donald Trump issued an executive action calling for stepped up violence in Syria and a vast expansion of the US military, including its nuclear arsenal, to prepare for war with “near-peer competitors”—a reference to nuclear-armed China and Russia—and “regional challengers,” such as Iran.

    “I’m signing an executive action to begin a great rebuilding of the armed services of the United States,” Trump said during the signing of the document, entitled “Rebuilding the US Armed Forces.”

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    3. Ouvertement anti-européen ? il se prépare à « nous » mener la vie dure.

    Trump uses press conference with UK Prime Minister May to restate anti-EU agenda - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2017/01/28/conf-j28.html

    Trump uses press conference with UK Prime Minister May to restate anti-EU agenda
    By Robert Stevens and Chris Marsden
    28 January 2017

    UK Prime Minister Theresa May suffered a public humiliation at the hands of US President Donald Trump during their joint press conference Friday.

    May arrived in the US Thursday with her government trumpeting the fact that hers was the first visit of any foreign leader to the White House since Trump’s inauguration.

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    4. Mettre à genoux le Mexique

    Trump repeats ultimatums to Mexico after call with Peña Nieto - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2017/01/28/mexi-j28.html

    Trump repeats ultimatums to Mexico after call with Peña Nieto
    By Eric London
    28 January 2017

    The governments of Mexico and the US announced that presidents Enrique Peña Nieto and Donald Trump spoke for an hour on the telephone yesterday, the day after the Mexican president cancelled a state visit to Washington scheduled for January 31.

    Though Trump said the discussion was “very, very friendly” and an official statement from the Mexican government called the conversation “constructive and productive,” initial reports of the call indicate that Trump did not move an inch on his plan to build a wall and force Mexico to pay for it.

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    5. Une politique extérieure aanti-multilatérale

    Après le retrait américain du TPP, l’Asie dans les bras de la Chine ? - Asialyst

    https://asialyst.com/fr/2017/01/24/apres-retrait-trump-tpp-asie-dans-bras-chine

    Promesse tenue. Le nouveau président américain Donald Trump a signé hier lundi 23 janvier un décret retirant officiellement les États-Unis du Partenariat Transpacifique (TPP), laissant un « vide » politique et économique en Asie. La Chine va-t-elle le combler ? Est-ce vraiment une aubaine pour Pékin ? Le TPP est-il déjà mort et enterré ?

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    6. Trump va continuer de chatouiller la chine là où elle est le plus sensible : sur Taïwan et sur la Mer de Chine méridionale

    Taïwan : la peur d’un raidissement de la Chine - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2017/01/23/taiwan-peur-raidissement-chine

    L’avènement de Donald Trump à la Maison-Blanche ouvre à Taïwan une période d’incertitude à l’aube de l’année du coq. Alors que le gouvernement de Tsai Ing-wen semble miser sur un resserrement des relations avec la nouvelle administration républicaine, l’opinion publique taïwanaise a peur des représailles économiques de la Chine.

    #trump

    • A propos du fait que Trump est horrible mais qu’il ne faut pas qu’il cache les horreurs des autres, c’est pour ça que j’ai bien aimé ce texte :

      Manifestations du 21 janvier : soutien du Réseau syndical international de solidarité et de luttes
      https://seenthis.net/messages/564677

      Toutefois, le Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes souhaite souligner que Trump n’est pas seul à représenter tout ceci. Certes, il concentre en lui-même plusieurs archétypes et sa conduite fait que le caractère protectionniste, nationaliste et populiste de ses pensées apparaît au grand jour. Derrière tout président des USA se trouvent toujours les corporations pétrolières, l’industrie de l’armement, chimique, pharmaceutique, financière... ainsi que pour tous les présidents et présidentes de républiques, les dictatures ou monarchies. Ce sont les riches qui ont le pouvoir, qui nomment les généraux et les ministres afin qu’ils et elles gouvernent en leur nom tout en préservant leurs privilèges et propriétés. Les manifestations que le Réseau syndical international de solidarité et de luttes soutient portent sur tout cela.

    • Ah la la la vie est parfois dure. Je n’avais pas réalisé du tout que tout ça arrive automatiquement sur le Zinc du Diplo via 7h36 aussi !! ça leak et ça recopie dans tous les sens vers cette pale copie de Seenthis

      Je ne suis pas tout à fait sur comment se font ces liens automatiques et pourquoi, mais j’ai simplement envie de dire que si je suis sur Seenthis en lecture et en écriture, ce n’est pas pour me retrouver sur Zinc. Je suis moyen content là.

    • J’ai bien conscience que c’est un cas compliqué puisqu’on a tous des miroirs automatiques sur twitter ou facebook ou autre et que même moi quand j’étoile des gens, ils se retrouvent sur twitter sans l’avoir voulu et au fond, il pourraient légitimenent en être offusqué.

      Trouver une solution ad hoc à ce problème n’est simple pour personne et je ne veux pas mettre les géniaux inventeurs et entreteneurs de seenthis dans un embarras inutile, car je comprends que pas mal de contributeurs qui étoilent les posts de seenthis ont un miroir automatique sur Zinc - et pas seulement les comptes bloqués ;) - ce qui rend la chose très très sensible.

      Je ne demande donc rien de spécial, je me contente pour l’instant de suspendre (tristement) mes contributions, le temps de réfléchir un peu à ces modes de transmission et de partage de savoir, de réflexions, de découverte.

      c’est stupide car je me demande bien ce que ce plagiat de seenthis peut bien apporter, au fond si les contributions seenthis les intéressent, ils peuvent bien s’abonner ici plutôt que de canibaliser le projet. Mais bon. Ce qu’y font les autres m’est égal, mais moi, je calcule pas et j’adhère pas.

    • Oui, c’est justement pour cela que j’en parle parce qu’avec cette putain d’automatisation, j’avais oublié. Mais je te promets que je vais arrêter ça tout de suite. C’est à l’occasion de ce bug Zinc que j’ai déconstruit les actions de mon propre compte. Je déconnecte twitter et facebook, et je te présente mes plus plates excuses pour ça (une autre solution est de te lire sans t’étoiler, étoiler c’est un peu dire sa joie de la contribution qu’on lit, mais comme tu sais que tu me mets en joie, c’est bon sans étoile aussi sans doute :) En tout cas, l’occasion d’une profonde réflexion sur ce qu’on veut ou ne veut pas en terme de diffusion.

      On réfléchit aussi beaucoup avec @fil à la manière d’être présent ou visible ou accessible avec visionscarto, comment faire connaître le site, le projet dans son ensemble. Et en fait, rien de ce qui se fait nous va vraiment ! :) On a pas envie de plan com, ni de marketing, ni de bouton donate, ni de kiss kiss bang bang, ni des putasseries conventionnelles que beaucoup s’imposent ; Alors on fait rien, on travaille et on publie, on essaye d’être un peu visible sur certains réseaux comme facebook ou linkedin ou twitter ou pinterest, mais juste en miroir.

      Le problème de facebook, c’est qu’on aimerait bien s’en passer complètement, mais il y a encore des amis, des collègues des connaissances qui y publient des listes de savoir absolument remarquables, mélange de leurs réflexions, de leurs trouvailles, de leurs expériences sur le terrain ou dans leur métier. C’est le cas de Céline Bayou, du traducteur letton-français Nicolas Auzanneau, d’Isabelle Saint-Saëns, ou des réseaux Migreurop, pour n’en citer que quelques uns. Et eux ne sont pas sur seenthis (enfin si @isskein y est mais elle ne poste rien !).

      Cela dit, ça ne nous inquiète pas vraiment, car même si l’utilisation des savoirs qu’on met à disposition sur le site est encore assez modeste, on sait au moins que c’est un public intéressé, qui y trouve son compte et qui revient souvent parce qu’ils nous disent de temps en temps qu’ils aiment beaucoup, ce qui nous fait plaisir. On continue comme ça pour le moment, et on inventera la vie qui va avec au fur et à mesure des idées qui nous passerons par la tête pour diffuser ce qu’on fait (sans être intrusif) auprès de celles et ceux dont on pense que ça pourrait leur plaire. Je sais pas trop quoi dire d’autre.

      Mais à partir de maintenant, je te promets que je n’exposerai plus mes amis à un twitter inutile ! :)

    • @reka De mon point de vue c’est plus une blague qu’autre chose. J’ai beau être assez radicalement contre Facebook et Twitter , je sais malgré tout que cela existe, je ne fais pas comme si. Fut un temps je faisais de l’ironie à propos de celles et ceux qui étaient sur Facebook ou Twitter , en leur disant, notamment, qu’heureusement que d’autres personnes qu’elles et eux produisaient du contenu sur internet si non ils et elles n’auraient plus rien à poster dans leur cimetière des vanités. Je dois vieillir, en plus qu’on me laisse sa place assise dans le métropolitain, j’en ai de moins en moins à foutre de ce que je continue toujours cependant à considérer comme de la confiscation.

      Jusqu’à récemment je pensais que ce n’était pas si grave finalement que les deux mondes en quelque sorte pouvaient exister même sans vraies frontières communes et donc sans régions communes, en revanche une chose que je remarque c’est que sur la forme cela a changé beaucoup de choses, que l’on ne peut presque plus attendre d’un visiteur ou d’une lectrice qu’il ou elle prennent l’ascenseur, les ascenseurs, qu’ils ou elles passent au dessus d’une image en roll over , les images maps qui ont longtemps fait mon délice cela ne fonctionne plus du tout (et pourtant quel plaisir c’était pour moi de les paramétrer et de les imaginer, je pense que je devais toucher au plaisir du fabricant de puzzle tel qu’il est décrit dans la Vie mode d’emploi de Georges Perec), bref la navigation est singulièrement normée alors qu’il reste encore tout à inventer avec elle, seul problème les visiteurs ne savent plus se servir des ascenseurs. Un comble.

      En revanche ce que je ne comprends pas du tout c’est le plaisir que les unes et les autres peuvent trouver à de la bête syndication, quel plaisir y trouver ? celui de compter le nombre de clics à la fin de la journée ? Cela me paraît tellement dérisoire ces histoires statistiques, puisque ce n’est pas le nombre de likes ou de commentaires, ou de que sais-je qui est important, c’est la petite étoile sur seenthis à 8H30 le matin qui signale le passage de l’ami nordique, ou encore la déconstruction clairvoyante de l’amie de Lille (@aude_v, tes remarques à propos du dû masculin sous mon billet à propos de Passengers résonnent assez fort dans ma tête, depuis quelques jours je pense à une idée de roman sur le sujet), la qualité quoi.

      Il n’y a pas si longtemps une de mes filles ironisait en me voyant consulter seenthis , elle descendait dans le garage pour me demander de lui imprimer un truc, elle me dit : « Ah t’es encore sur son réseau social bio ».

    • Quand même il y a quelques faits précis : dans la configuration du compte de chacun, on DOIT choisir la licence de nos contenus.

      Si on a choisi le droit d’auteur par défaut et non pas une licence libre, alors les gens ne sont pas censés avoir le droit, ni à la main, ni en activant des robots, de copier le contenu complet de tes contenus autre part.

      Parfois dans nos seens, il peut n’y avoir que des liens/citations, et dans ce cas, les gens peuvent tout recopier ton seen autre part. Mais ça ne peut se décider que manuellement, puisque par automatisation, il est plus difficile de savoir si dans le seen il y a du contenu propre à toi ET long (car un contenu court même perso à le droit d’être cité en entier autre part).

      Les robots ne devraient pouvoir copier autre part que les contenus qui sont en licence libre, en citant le lien de la source ici. Mais les contenus sans licence libre (ce qui est ton cas @reka), non, seulement à la main en décidant au cas par cas.

    • Il y a ça, et aussi l’autre suggestion de Reka, qui serait si je me souviens bien de ne pas autoriser l’étoilage par les gens qu’on a bloqué.

      Mais dans les deux cas ça pose un autre souci : un but premier sur Seenthis c’est d’éviter les référencement en double. Il y a le système de petites flèches, et la pédagogie permanente des habitués pour éviter les doublons. Ça n’a échappé à personne, la recherche de qualité sur Seenthis se fait énormément par l’organisation des fils de discussion sur ce principe.

      Si on met en place des outils pour bloquer des partages qu’on jugerait indésirables, alors ça veut dire qu’on encourage la duplication des référencement, et au pire la duplication des messages eux-mêmes.

    • Yes. Je sais, je comprends que tout cela n’est pas simple puisqu’à priori, ce qu’on poste ici est public. A priori ce n’est pas un problème si on comprend que ce qu’on dit est pour tout le monde et assumé, nous écrivons et partageons des témoignages, des réactions, des pensées, des doutes, des informations, du savoir, des liens qui nous ont plu ou déplu.

      L’énorme avantage de seenthis est de pouvoir choisir les thèmes et les personnes, et de faire disparaître les thèmes dont on ne veut pas entendre parler, ni des personnes ou institutions dont on ne veut plus entendre parler, et finalement d’avoir un fil vraiment efficace et riche de ce qu’on veut.

      Le problème réel est donc sans doute cette étoile, et la question de la syndication. J’avais cédé à la tentation de la syndication automatique pour des raisons pratiques, pour alléger les actes quotidiens de référencement : de seenthis vers twitter et facebook, mais heureusement le lien facebook a été pété très tôt :) et j’ai donc signalé en miroir quasi uniquement des productions visionscarto pour prévenir celles et ceux qui s’intéressent à nous par contre twitter a bien fonctionné, mais ça signalait — outre les productions et réflexions visionscarto — tout ce que j’étoilais sur seenthis et j’ai beaucoup étoilé. Je comprends maintenant que ce n’est pas du tout la bonne méthode et je vais revenir au manuel.

      Si ce n’est pas trop de travail de code, peut-être peut-on envisager que lorsqu’on étoile quelqu’un, ça reste sur seenthis et ça ne part pas en syndication ailleurs (et surtout pas sur zinc) parce que certains ici ont syndiqués leurs compte pour que ça publie aussi automatiquement sur zinc, mais aussi twitter etc... Et ceux qui veulent publier sur zinc absolument n’auront qu’à recopier, après tout on peut pas les empêcher. Je n’ai pas envie d’être plus copain avec Zinc qu’avec Twitter ou Facebook. Seenthis est un système et un projet assez ouvert en lui même et assez universel.

      Il y a une époque où on ne pouvait pas étoiler quand quelqu’un bloquait, puis cette fonction a disparu, mais ce n’est sans doute pas une solution car en effet, ça encourage les duplications. Moi ça m’irait très bien que celles et ceux que je bloque puissent étoiler, mais dans ce cas, ce serait bien d’interdire la syndication automatique de sorte qu’on ne se retrouve pas là où on veut pas.

      Reste l’épineux problème de @7:36 repris par @7:37 et là je sais pas quoi dire d’autre que la ou le responsable de Zinc pourrait puiser dans ses ressources éthiques pour arrêter ce pillage. Je pense que Seenthis est un outil merveilleux, multiparamétrique où tout le monde peut tailler sur mesure une utilisation qui se révèle toujours très riche, c’est une plateforme totalement ouverte y compris aux gentils utilisateurs de Zinc qui peuvent très bien aussi tailler un compte seenthis (à mon avis à leur avantage, mais bon, ils ont l’air d’aimer être entre eux) avec lequel ils peuvent faire disparaître celles et ceux qu’ils ne peuvent pas voir en peinture. Je trouve idiot que beaucoup de trucs pour lesquels on est cité soient dupliqués là bas sans qu’on le sache, sans qu’on soit prévenu ; je trouve cela très contraire aux principes plutôt très flexibles qui font fonctionner seenthis.

      Donc voilà. Pour ma part, je continue de réfléchir à un mode opératoire correct, et pour le moment, j’archive et je référence en local en attendant de trouver une solution un peu nouvelle pour référencer mes trucs ici.

  • États-Unis. Mesure anti-avortement signée par #Trump : la photo de trop

    Le 23 janvier, le nouveau président américain a signé un #décret rétablissant une #loi qui bloque le financement d’ONG internationales soutenant l’avortement. Le cliché immortalisant la signature “remue le couteau dans la plaie”, pointe Mic.


    http://www.courrierinternational.com/article/etats-unis-mesure-anti-avortement-signee-par-trump-la-photo-d
    #USA #Etats-Unis #avortement #hommes #femmes #genre #photographie #patriarcat

  • États-Unis. Donald Trump prend une première mesure anti-avortement
    http://www.ouest-france.fr/monde/etats-unis/etats-unis-donald-trump-prend-une-premiere-mesure-anti-avortement-47546


    Les régressions sociales se font toujours sur le dos — en fait l’#utérus — des femmes.

    Le nouveau président s’est par ailleurs engagé à nommer à la Cour suprême un juge farouchement opposé à l’#avortement, en précisant que ce nouveau rapport de force à la haute juridiction pourrait à terme déboucher « automatiquement » sur l’annulation de « Roe V. Wade », l’arrêt emblématique qui a légalisé l’avortement en 1973 aux États-Unis.

  • Marchés : L’arme atomique de/contre Trump et contre vous : la Bulle Par Bruno Bertez
    http://www.brujitafr.fr/2017/01/marches-l-arme-atomique-de/contre-trump-et-contre-vous-la-bulle-par-bruno-bertez.html

    L’arme atomique de/contre Trump et contre vous : la Bulle By Brunobertezautresmondes, brunobertez.com janvier 22, 2017 Il y a des choses dont on ne parle pas entre gens bien élevés ; la bulle financière colossale qui s’est formée sous la présidence d’Obama...

  • J – 111 : C’est comme si j’avais grandi avec ce cinéma. Celui de Jim Jarmusch. Je me souviens être allé voir Stranger than paradise sur la seule foi de son affiche (et un peu du titre), j’aimais cette image en noir et blanc de ces trois jeunes gens avec leurs airs cool dans une voiture américaine, j’étais dans ma première terminale, rien ne me prédisposait à aimer ce film dans lequel j’avais entraîné deux amis qui, comme moi, n’étaient pas du tout épatés en sortant du film, mais alors je n’aurais pas voulu l’avouer, je ne pense pas que j’avais capté grand-chose de ce film dans lequel il ne se passe pas grand-chose (la grande constante du cinéma de Jim Jarmusch), à une vitesse fort lente (puisqu’il ne se passe pas grand-chose, rien ne presse, l’autre grande constante de ses films), mais il était hors de question que je sois pris en flagrant délit de ne pas comprendre un truc obscur, et je me souviens avoir argumenté dur comme fer à la sortie à propos de la lenteur du film, de son atmosphère, de sa photographie (à l’époque, je me piquais de photographie, je tirais moi-même mes photographies dans ma salle de bain, mais j’étais encore loin de détenir le moindre savoir technique sur le sujet, tout était terriblement empirique, mais ayant accidentellement découvert les vertus de la solarisation et bien que ne sachant pas que c’était de la sorte que l’on appelait ce procédé, j’en faisais grand usage et expliquais que c’était un trucage que j’avais mis au point, quand j’y pense alors j’aurais pu écrire des romans avec de pareilles fictions, et que j’y pense encore, ma vie d’adulte aura surtout consisté à donner un corps à de telles fictions seulement adolescentes, finalement il n’y a guère que dans la musique que je ne suis pas parvenu à faire quelque chose dont je me serais prévalu adolescent, je n’entends rien à la musique et en dépit d’une véritable obstination pour apprendre à jouer de la guitare sèche avec une méthode de piano à queue, en dépit de l’obstination, le manque de méthode n’a rien donné), bref j’avais été de la plus mauvaise foi pour dire que j’avais adoré ce film dont en fait je ne pensais pas grand-chose, alors, parce que, maintenant, je suis en larmes d’émotion à chacun de ses plans ou presque, surtout celui de la visite des bords du lac Erie.

    Down By Law est sorti en septembre 1986 en pleine vague d’attentats à Paris et à la rentrée en première année aux Arts déco, d’ailleurs j’étais fort jaloux qu’une partie des premières années, dans une autre classe, étudiaient le script de ce film dans les moindres détails, dessinant des story boards , reproduisant des scènes en les photographiant etc… et d’ailleurs je suis allé le voir plusieurs fois en bandes organisées au point de très rapidement en connaître des pans par cœur. Et cela aura été pour moi le vrai passeport de mon inclusion aux Etats-Unis, quand je tombais sous la coupe des deux Greg au département photo de SAIC qui s’amusaient énormément avec ma maîtrise très défaillante de leur langue, m’apprenant dans un premier temps du vocabulaire technique photographique de travers, du genre objectif pour margeur et inversement ( easel pour objectif et lens pour margeur), puis ayant passé cette étape des expressions idiomatiques fausses, certaines d’ailleurs dont je ne parviens pas toujours à me défaire, comme de dire que the grass is always greener on the other side of the river et non fence (l’herbe est toujours plus verte chez le voisin, en anglais de l’autre côté du grillage, dans l’anglais fautif des deux Greg, de l’autre côté de la rivière), et je pense que je les avais finalement mis de mon côté, lorsqu’un jour je finis par leur dire, en forçant mon accent français, it is a sad and beautiful world buzz off to you too . Des années plus tard j’aurais eu beaucoup de plaisir à rassurer mon ami L.L. de Mars qui avait les miquettes sur une route à la foi enneigée et verglacée vers le festival d’Angoulême en lui faisant réciter, et en lui donnant la réplique, les dialogues de Roberto avec Jack & Zack, its’ Jack, not Zack, get it straight man.

    J’ai vu Mystery train à Chicago avec Cynthia et cela m’avait même armé pour certaines de nos disputes, quand je finissais par lui dire avec mon accent européen I am sorry I am a bit discumbobulated , et quand cela la faisait rire, elle finissait par me répondre en imitant la grosse voix de Screamin’ Jay Hawkings, yes I know the feeling . J’aime ce film, moins connu, à la folie. J’aime son ambiance de small time America , la petite ville américaine (ce qui n’est pour rien dans mon adoration, désormais, de Paterson ), encore que Memphis tout de même.

    J’ai vu Dead Man à Portsmouth, hypnotisé par les effets de delay de la guitare électrique de Neil Young qui signe là sans doute sa meilleure musique, effondré de rire lorsque le personnage interprété par Mitch Mitchum, son dernier film je crois, monologue avec le grizzly empaillé de son bureau, et ensuite littéralement pris par la main par le personnage de l’Indien quand les hautes portes barricadées du village s’ouvrent et que la vision du personnage interprété par Johny Depp ne cesse de perdre de la netteté. C’est un film qu’ensuite j’ai vu de nombreuses fois par petits bouts, or il me semble que c’est exactement cela un film fort que l’on avale à petites lampées comme un simple malt, des lampées qui brûlent mais qui sont tellement belles ? ou comme on ne relit jamais la Recherche en entier, seulement par extraits presque pris au hasard.

    Night on Earth est sans doute celui qui me fait le plus rire et je ne pense pas que je pourrais le voir dans un cinéma sans m’en faire jeter tellement cela me fait rire fort et avec un petit temps d’avance parce que j’en connais tous les lacets par cœur, la non-rencontre entre Gena Rowlands et Winona Ryder, la folle confession du chauffeur de taxi italien interprété par Roberto Begnini, quand ce dernier explosait encore de talent, et le feu d’artifice d’humour noir kaurisimakien en Finlande

    Ghost dog m’a moins plu, j’en goûte beaucoup l’excellente musique de RZA , le jeu admirable de Forest Whitaker, la narration aussi et la construction du personnage, mais beaucoup moins une certaine forme d’esthétisation des assassinats.

    Coffee & cigarettes est peut-être mon préféré, c’est l’association merveilleuse des deux grandes forces de Jim Jarmusch, une ambiance très calme, enveloppante, et des retours arrières dans le scénario sur le thème du déjà vu, en anglais dans le texte. Quant à la scénette entre Tom Waits et Iggy Pop, qui ont tous les deux arrêté de fumer, je crois que je pourrais la regarder plusieurs fois de suite.

    Broken flowers m’a fait pleurer tellement je trouvais cela beau ce personnage d’homme hanté par son passé amoureux et sa résolution en queue de poisson, et aussi pour le coup un sens admirable du détail qui place toute la confiance dans le spectateur de relever de tels détails pour comprendre la progression du scénario, quels sont les cinéastes qui nous font suffisamment confiance ? Et quel cadeau ils nous font, quand ils le sont !

    Je suis passé entièrement à côté de the Limits of control , mais d’un autre côté je l’ai vu d’après un fichier téléchargé, dans une définition très moyenne, que j’ai regardé dans le train un dimanche soir en revenant de Clermont-Ferrand, sans doute pas la meilleure des justices que l’on puisse rendre à une œuvre cinématographique, qui plus est de la part d’un cinéaste comme Jim Jarmusch.

    En sortant de Only lovers Left alive , j’étais très mitigé, pour une fois la lenteur du film m’a pris à rebrousse-poil, j’avais le sentiment qu’il se regardait en train de filmer, qu’il y avait des problèmes de faux rythme dans cette lenteur et ce n’est qu’après-coup que j’ai compris les nombreuses métaphores du film, celle des vampires qui, immortels, finissaient par périr de notre crise de l’environnement, celle de la solitude des artistes, celle de la fin du monde en situant l’action du film dans les quartiers défoncés de Detroit (et il fallait le faire !), et du coup je me dis souvent qu’il faudrait que je le revoie.

    Bref, vous l’aurez compris Jim Jarmush pour moi cela a toujours été une sorte de grand frère qui aurait fait les Arts Déco dix ans avant moi, qui m’aurait prêté ses disques, notamment ceux de Tom Waits et celui de RZA , un grand frère que j’aurais admiré dont j’aurais parfois voulu copier, toutes proportions mal gardées, une certaine forme de lenteur dans la narration, mais aussi une sorte de copain du bar de mon quartier du temps où j’habitais à Chicago, Jim Jarmusch c’est comme si j’avais déjà joué au billard avec lui au Gold Star . Et ce n’est pas la moindre des qualités que je trouve à son dernier film, Paterson , donc, que de me replonger dans cette atmosphère américaine, celle d’une époque que je tiens pour bénie de mon existence, et dont je sais intuitivement, et c’est sans doute cela qui me retient de traverser l’Atlantique, que je n’en retrouverais aucune trace sur place, si ce n’est donc, de façon fugace dans quelques plans et dans l’ambiance même des films de Jim Jarmusch, singulièrement le dernier, Paterson .

    Et justement j’aime dans Paterson , dès la première scène de réveil, la lumière, certes de studio, certes truquée, dans le sens qu’en fin d’été, début d’automne, il ne fait pas à ce point jour à six heures du matin (je soupçonne Jim Jarmusch de ne pas se lever souvent à six heures du matin), mais cette lumière du matin américain, de ses odeurs de café insipide, de bol de céréales avec un lait insipide aussi, même celui donné pour entier, ses bagels, cette lumière rasante qui rentre dans les chambres et qui éclairent les meubles faussement vieux et les petits cadres posés sur des napperons, oui cette lumière-là contient tout ce que je regrette des matins américains. J’aime les collègues qui, à défaut d’aller comme un lundi, ont des soucis infinis avec l’existence et la difficulté de la financer à crédit, j’aime la petite ville américaine qui fait son possible pour ressembler aux grandes, sa main street et les passagers du bus, élèves, étudiants, ouvriers et retraités (tout le reste de la population est en voiture), et j’aime par-dessus tout l’atmosphère sombre et chaleureuse du bar le soir, le même bar où l’on va sans se poser de questions, où l’on appelle le barman par son prénom, où l’on appelle tout un chacun par son prénom, et où ce sont les mêmes clients qui sont là, tous les soirs, autour de la table de billard où on joue à la boule huit, no last pocket , plus rarement à la boule neuf, qui est plus un truc de pool hall dans lesquels gravitent les fameux pool huslers (comme celui de Robert Rossen, dont d’ailleurs toutes les scènes de billard sont tournées à Chicago dans un pool hall fameux où Greg m’emmena un jour, seul endroit de la ville avec un billard français ce qu’il voulait essayer).

    Et dans ce merveilleux écrin, cette atmosphère chaleureuse, ce conte remarquable, parfaitement narré, fondu dans l’enchainement des jours, le quotidien immuable et répétitif, belle gageure de narration répétitive sans générer le moindre ennui, tout au contraire, de la fascination, de celle qui fait que l’on remarque petit à petit certains détails, et, donc, très très bien joué, notamment par Adam Driver au début de la scène finale, des larmes sans larme, un homme vaincu, complètement écrasé, sur le point d’exploser. C’est l’une des plus belles scènes du cinéma de Jim Jarmusch, elle en contient tous les ingrédients habituels, elle prend son temps et c’est un élément étranger qui arrive dans le cadre côté cour, telle la dealeuse à la fin de Stranger than paradise , l’aubergiste italienne de la fin de Down By Law , la veuve italienne à la fin de Mystery Train , celle qui se sent un peu discumbobulated , dans Paterson , le poète japonais égaré, grand lecteur de William Carlos Williams, qui finit par apporter ici le salut, là la solution, dans le cas de Paterson, les deux, et donne au récit, qui avait pris tout son temps, toute son épaisseur, de celles qui vous poursuivent longtemps après avoir vu le film, telle la portée poétique d’un vers. Un poète vaincu, écrasé par le quotidien dont il était parvenu à s’extraire grâce à sa poésie justement, tel l’apôtre Pierre sur le Mont des Oliviers, se renie et répond que non il n’est pas poète, qu’il est juste un chauffeur de bus comme un autre — autant vous dire qu’un certain informaticien de ma connaissance, qui écrit des fictions à ses heures, n’en menait pas très large devant cette scène —, et c’est un autre poète qui le sauve en donnant de nouveau un sens à son existence, une injonction, la seule qui vaille, écris ! Et le poète vaincu qui n’est plus au bord des larmes redevient un poète, il ne pleure plus le recueil perdu, il écrit ce qui le détermine, sa poésie qui est plus grande que lui, plus grande que les poèmes détruits.

    Le poète est à l’image des autres personnages de ce film, un artiste à la recherche de son véritable moi, un moi libre et émancipé, un moi serein, qui vit sereinement dans l’enveloppe charnelle d’un conducteur de bus d’une petite ville des Etats-Unis qui porte le même nom que lui — volonté chez le cinéaste de nous dire que son film est à la fois à propos d’un personnage, Paterson, et à la fois à propos d’une petite ville, Paterson, admirable fusion.

    Mon grand frère Jim a vieilli un peu, il n’écoute plus de rock, il est un peu plus raffiné dans ses prédilections, ses narrations sont encore plus lentes qu’auparavant, il est surtout en train d’entrer dans la catégorie des cinéastes poids lourds et chenus à la fois, les Manoel de Oliveira, les Bergman même, Tarkovski, il touche au sublime. Quel dommage en revanche qu’il n’ait pas pensé à engager un graphiste digne de ce nom pour ce qui est de l’écriture des poèmes à même les images de la ville notamment. Un poète qui écrit sans rature est-il un vrai poète ? Mais en regard de l’immense film qu’est Paterson c’est un infime reproche.

    #qui_ca

    • Ben je ne trouve pas cela très opérant comme critique. C’est un peu, comment dire, primaire.

      Je ne pense pas que le récit de film fasse de hiérarchie entre les différents « artistes » de ce film, et même plutôt le contraire. Tous les personnages ou presque qui ont effectivement un rôle dans ce film sont à la recherche d’une forme d’émancipation, le barman s’entraîne pour son tournoi d’échec de samedi, l’acteur expérimente in situ ses rôles (exprérience un peu limite c’est vrai), le personnage de Laura entreprend de développer sa ligne de cupcakes ET de devenir une chanteuse de folk (avec, en plus, davantage de réussite que son compagnon), et donc Parterson lui-même qui écrit des poèmes. Finalement le seul personnage qui n’est pas dans une telle recherche est celui qui est englué dans ses problèmes domestiques, le contrôleur. Quant à la scène finale, elle voit Parterson réaliser que ce n’est pas tant la sauvegarde de ses poèmes qui est importante mais leur écriture au moment de l’écriture, que c’est surtout pour lui-même qu’il écrit ses poèmes.

      Et en tant qu’auteure de Chez soi , tu ne vas pas me contredire que l’artiste la plus importante parmi tous ces personnages c’est Laura quand on voit cette manière extraordinaire qui est la sienne de transformer quotidien (qui déborde largement, les petites photos tous les jours différentes dans la lunchbox sont une oeuvre en soi) et habitation !

      Vraiment au contraire tous les personnages du film (à l’exception notable du contrôleur dont le problème majeur dans l’existence finalement c’est qu’il est endetté, qu’il vit à crédit) sont des artistes de leur propre existence, des artistes d’eux-mêmes en somme.

    • Ouais, les amies, vous avez sans doute raison. Je pensais que c’était moins flagrant que vous ne le dites, mais à la réflexion, je pense que vous avez sans doute raison. Cela doit tenir de l’impensé chez lui.

      Il faudrait par ailleurs je repense à cela en regard du reste de sa filmographie dans laquelle il me semblait pourtant que les personnages féminins étaient nettement moins caricaturaux que dans les films de ses collègues, que souvent même, c’étaient elles qui sauvaient des situations dans lesquelles les hommes s’étaient embourbés. Enfin cela paraissait plutôt équilibré. Je vais y repenser.

    • http://www.dictionary.com/browse/discombobulated
      http://www.wordreference.com/enfr/discombobulated

      @aude_v Je crois que le seul qui est vraiment peut-être aps raté, mais disons moins réussi que les autres, c’est The limits of control il me semble que tu devrais apprécier Only lovers left alive pour la métaphore à propos de l’environnement. Et Broken Flowers est très beau aussi. Je te parle des récents, les autres tu les connais.

  • U.S. military aid is fueling big ambitions for Syria’s leftist Kurdish militia
    https://www.washingtonpost.com/world/middle_east/us-military-aid-is-fueling-big-ambitions-for-syrias-leftist-kurdish-militia/2017/01/07/6e457866-c79f-11e6-acda-59924caa2450_story.html

    Toujours aussi fantastiques les #MSM étasuniens : pour calmer les craintes et des Turcs et des Arabes quant aux gains territoriaux des Kurdes (qui vont au-delà des zones traditionnellement kurdes), les Étasuniens arment des forces comprenant des Arabes dit l’article, mais en même temps les Etasuniens reconnaissent que lesdites forces sont largement dominées par les Kurdes....

    To assuage Turkish concerns and avert tensions between Arabs and Kurds, the U.S. military is channeling weapons and ammunition to an umbrella organization called the Syrian Democratic Forces (SDF), which includes Arab fighters as well as the Kurds. The goal, the U.S. military says, is to build an Arab force capable of taking and holding Arab cities such as Raqqa, thereby diluting the influence of the Kurdish fighters.

    [...]

    U.S. officials acknowledge, however, that the Kurds constitute more than three-quarters of the SDF coalition and are leading the fight on the front lines, making them the biggest beneficiary of U.S. military assistance.

    • L’entente turco-russe compromet les desseins autonomistes des Kurdes de Syrie
      http://www.france24.com/fr/20170108-kurdes-syrie-turquie-russie-erdogan-autonomie-manbij-al-bab-ypg-r

      Après Al-Bab, c’est à 50 km à l’Est de là, dans la ville de Manbij, ancien bastion de l’EI désormais contrôlé par les milices kurdes, qu’est établi le prochain objectif de l’offensive turque « Bouclier de l’Euphrate ». Le président turc Recep Tayyip Erdogan, nouvel allié de Vladimir Poutine, a fait le serment de la reprendre aux Kurdes et de les repousser vers le Sud, loin de la frontière, de l’autre côté de l’Euphrate. Avec un nouveau feu vert russe ?

      « En #Syrie, la #Turquie s’est enlisée dans la tourbière d’al-Bab »
      https://fr.sputniknews.com/international/201701091029504957-syrie-turquie-al-bab

      Les projets d’Ankara de lancer une offensive à Manbidj sont irréalistes. Dans une interview à Sputnik, un responsable du Parti de l’union démocratique kurde a commenté l’opération turque en Syrie et a évoqué entre autres l’opération de libération de Raqqa.

      [...]

      Et de pointer de bonnes relations du PYD et de la Russie, pays qui accueille un bureau de représentation des Kurdes syriens.

    • Trois articles publiés dans le même journal de référence montrent que les histoires de « piratages » se suivent et se ressemblent chaque fois qu’une grande puissance décide qu’un pays ou un autre est devenu son « ennemi ».

      1. D’Erich Lichtblau, journaliste du New York Times : L’augmentation des attaques électroniques met en danger la sécurité des États-Unis.
      Publié le 17 janvier 2003, le pays était l’Irak et le leader était Saddam Hussein.
      . . . . . .
      2. De Nicole Perlroth, journaliste du NYT : Attaques de cyberespionnage liées à des pirates
      Publié le 29 mai 2014, le pays était l’Iran.
      . . . . . .
      3. D’Erich Lichtblau, journaliste du NYT : Les systèmes informatiques de la Campagne de Clinton seraient piratés par .
      Publié le 29 juillet 2016, le pays était la Russie et le leader était Vladimir Poutine.

      . . . . . .
      Source : https://www.legrandsoir.info/l-ennemi-du-jour-se-rend-toujours-coupable-de-piratage.html

    • @kassem merci de l’info le conflit n’est pas près de se tarir hélas cette immense et belle région va encore souffrir comme leurs peuples...Algérie tentative du Mak dr provoquer des troubles ; http://www.afrique-asie.fr/menu/maghreb/10704-les-internautes-font-echec-aux-tentatives-d-importer-le-printemps BHL avait lancé aux algériens qu’eux aussi auraient droit à un « printemps arabe » (un hiver nucléaire quand on voit le Lybie et Syrie) et par facebook les algériens ont bloqué ces troubles ..Du jamais vu ..

    • @bce_106_6 tout a fait cousu de fil blanc, et les Usa avaient aussi accusé la Chine, et la Corée du Nord avant de se rétracter..Ils osent tout ils ont tant perdu la face avec la chute de Clinton face a Trump qui ne pensait pas être élu Les médias mainstream ont perdu la bataille sinon la guerre .

    • The Battle for al-Bab Is Bringing U.S.-Turkish Tensions to a Head
      Fabrice Balanche | January 9, 2017
      http://www.washingtoninstitute.org/policy-analysis/view/the-battle-for-al-bab-is-bringing-u.s.-turkish-tensions-to-a-he

      Helping Erdogan take the city could greatly decrease the civilian death toll and preserve U.S.-Turkish cooperation in Syria, but Washington will still need to decide what to do with the Kurds, its other key ally against the Islamic State.

      On January 5, Turkish president Recep Tayyip Erdogan threatened to close Incirlik Air Base to the international coalition against the Islamic State, citing the lack of U.S. support for his efforts to take the IS-held Syrian city of al-Bab. That battle will likely force Washington to make some hard choices about which ally is most important in the anti-IS campaign — Turkey or the Kurds.
      AL-BAB PROVING MORE DIFFICULT THAN JARABULUS

      Since November 14, the Turkish army and allied Syrian rebel forces have been advancing on al-Bab. By December 10, they had entered the city’s western suburbs, seizing Sheikh Aqil hill on December 20. Turkish forces likely assumed that this position would allow them to put IS under fire and compel the group to flee, much like it did during the battle for Jarabulus.

  • Madame l’Ambassadrice - Haaretz - Israel News |
    Haaretz.com | By Julie Eltes Dec 27, 2016 1:47 PM
    http://www.haaretz.com/haaretz-labels/essence/1.761627

    (...) Quelles seront les grandes lignes de la coopération bilatérale franco-israélienne ?

    Il y a trois points majeurs. Premièrement, la sécurité : nos échanges avec Israël sont très importants. Nous avons été attaqués sur notre territoire national par des personnes qui s’organisaient en Syrie, qui n’est pas très loin d’ici, et où la France mène de grosses opérations militaires. Nous combattons les mêmes ennemis, qui sont les groupes terroristes. Deuxièmement, l’économie en mettant l’accent sur l’innovation car Israël dans ce domaine est un pays remarquable. Troisièmement, la culture puisqu’il y aura en 2018 une saison croisée avec beaucoup d’évènements. Ce sera une très belle vitrine pour les échanges culturels franco-israéliens. (...)

  • There’s more propaganda than news coming out of Aleppo this week | The Independent
    http://www.independent.co.uk/voices/aleppo-crisis-syrian-war-bashar-al-assad-isis-more-propaganda-than-ne

    The foreign media has allowed – through naivety or self-interest – people who could only operate with the permission of al-Qaeda-type groups such as Jabhat al-Nusra and Ahrar al-Sham to dominate the news agenda.

    The precedent set in Aleppo means that participants in any future conflict will have an interest in deterring foreign journalists who might report objectively. By kidnapping and killing them, it is easy to create a vacuum of information that is in great demand and will, in future, be supplied by informants sympathetic to or at the mercy of the very same people (in this case the jihadi rulers of east Aleppo) who have kept out the foreign journalists. Killing or abducting the latter turns out to have been a smart move by the jihadis because it enabled them to establish substantial control of news reaching the outside world. This is bad news for any independent journalist entering their territory and threatening their monopoly of information.

    • Les médias étrangers ont permis - à travers la naïveté ou l’intérêt personnel - des personnes qui ne pouvaient fonctionner qu’avec la permission des groupes de type al-Qaïda tels que Jabhat al-Nusra et Ahrar al-Sham pour dominer l’agenda des nouvelles.

      Le précédent établi à Alep signifie que les participants à tout conflit futur auront un intérêt à dissuader les journalistes étrangers qui pourraient signaler objectivement. En les kidnappant et en les tuant, il est facile de créer un vide d’information qui est en grande demande et sera, à l’avenir, fourni par des informateurs sympathiques ou à la merci des mêmes personnes (en l’occurrence les dirigeants jihadistes de l’est Alep) qui ont empêché les journalistes étrangers. Le meurtre ou l’enlèvement de ce dernier s’avère être un geste intelligent par les jihadis parce qu’il leur a permis d’établir le contrôle substantiel des nouvelles atteignant le monde extérieur. C’est une mauvaise nouvelle pour tout journaliste indépendant qui entre dans son territoire et menace son monopole de l’information

      .

    • traduction française : (note et traduction pour Histoire et societe par Danielle Bleitrach)

      The independant : Il y a beaucoup de propagande dans les nouvelles qui sortent d’Alep cette semaine
      17 Déc
      https://histoireetsociete.wordpress.com/2016/12/17/the-independant-il-y-a-beaucoup-de-propagande-dans-les-

      Il y a eu une période entre 2011 et 2012 quand il y avait encore des militants de l’opposition véritablement indépendants opérant en Syrie, mais les djihadistes les ont remplacés et ces braves gens ont été forcés de fuir à l’étranger, se taire ou être tués The Independent (littéralement, L’Indépendant) est un quotidien généraliste britannique de langue anglaise, fondé en 1986, de format tabloïd mais de contenu sérieux. Il est de centre gauche. Depuis mars 2016, le journal n’est plus disponible qu’en version électronique. L’article ci-dessous décrit l’impossibilité pour les médias d’avoir des informations sur ce qui se passe à Alep et en Syrie dans les zones contrôlées par « les rebelles ». Les journalistes sont tués et enlevés et les nouvelles qui parviennent sont totalement contrôlées par les rebelles. Cette « information » manipulée émane exactement de qui et avec quels moyens ?

  • Manhood and the Exploitation of Animals
    Brian Luke’s 2007 book, Brutal: Manhood and the Exploitation of Animals, explores the gendered nature of our relationship to other animals. Humans, he argues, are not naturally inclined to be violent towards other animals, but men’s attempt to rival women’s life-giving capabilities has fostered this behavior. The idea is that men can increase their social status through animal sacrifice. Sacrificial institutions (such as hunting, flesh production, or vivisection), he argues, position men as the primary generators of human life. While women generate life directly and positively (childbirth and nursing), men are the counter. Men tend to generate life indirectly and negatively via death and violence.
    http://www.coreyleewrenn.com/manhood-and-the-exploitation-of-animals

    • Les peuples dits « égalitaires » ca me semble toujours du domaine du mythe. Peut être que ca veut dire « moins inégalitaires que d’autres ».

      Les Batek de Malaisie ont l’air de tout de même bien divisé les rôles selon la tradition patriarcale habituelle - hommes et armement VS femmes et cosmétique. Sur wikipédia (source discutable je le sais) il est question de :

      Certaines choses sont considérés comme des biens personnels, comme la sarbacane des hommes, ou les peignes des femmes.

      Dire que c’est non-violent de tuer seulement les non-humains ca se discute. La mise à mort vu comme acte non-violent ca me pose problème.

      C’est bien possible qu’en vivant par groupes nomades de 10 sans notion de propriété, ca aide à être moins oppressif que dans une groupe de 1000000. Et je ne voie pas trop comment on peu s’inspirer du model Batek dans le contexte des mégalopoles actuelles et de leur approvisionnement massif en viande.

      Je comprend que c’est moins affreux de manger la viande d’un animal qui a vecu quelques mois de plus qu’un animal de batterie et dont on sais que l’agriculteurices à pris un peu plus soin que le font d’autres. C’est bien si on est à la campagne et qu’on connais personnellement tous les éleveurs chez qui on se fournis en viande ou qu’on bouffe ses propres poules.
      Mais quant on habite par groupes de 2.249.975 habitants comme c’est le cas par chez moi, on ne peu pas imaginé que chaque habitant carniste va aller rencontré personnellement les éleveureuses et s’informer de visu sur les conditions d’élevages. Sans parlé d’allé se rendre compte des conditions d’abattages à cette échelle là.

      On a vu avec L214 que même dans les abattoires dit « bio » les vaches sont découpés vivantes et leur mise à mort reste une horreur industrielle. Il n’y a pas moyen de rendre l’industrialisation de la mise à mort -sympa- douce-bienveillante- équitable. Et si les citadin·ne·s mangent de la viande, ca implique une industrialisation de l’élevage et de la mise à mort.

      Par rapport à la mise à mort, j’imagine que les poules et les poulets ne sont pas toujours conduits à l’abbatoire et doivent être décapité à domicile de manière artisanale de temps en temps, malgrès les interdictions sanitaires. Mais par exemple les vaches même élevé dans d’excellentes conditions, passent par une mise à mort industrielle. Les vaches découpées vivantes dans l’abattoir bio filmé par L214 avaient eu une très belle vie de vache dans un jolie paysage champêtre. C’est le cas de la plus part des vaches en france, car les élevages bovins en France sont de taille relativement petits (52 têtes en moyenne par éleveureuses).

      Je comprend qu’on puisse préféré favoriser la culture paysanne de l’élevage traditionnel dans des conditions de petite exploitation locale quant on y a accès. Personnellement j’ai pas envie d’aller voire des élevage à la campagne. Pas envie de perdre mon temps à voyager pour un plaisir gustatif que je peu trouvé avec d’autres aliments. Alors je ne mange plus de viande parce que j’en ai pas besoin et que je suis sur que la viande que je trouverais serait d’origine concentrationnaire.

      Qu’on choisisse ses priorité, comme tout le monde le fait, parcqu’on peu pas tout faire en même temps, c’est bien normal. Sinon personne ici n’aurais de PC vu les conditions de fabrications de ces machines sont bien connus de toutes et tous. Et comme on est pas non plus fana du nucléaire on aurai plus l’éléctricité non plus sans parlé du reste.
      Je comprend qu’on place ce sujet de la préservation de la paysannerie au dessus de la vie des non-humains. Chacun·e·s ses priorités. Mais je pense qu’on peu avoir cette priorité sans atténué la violences de ce qu’est l’élevage en soi. Dans tous les cas de figure le principe reste de prendre un être vivant qui a rien demandé, le tenir en captivité, exploité ses ovules, ses fluides corporelle, tuer ses petits et finir par abattre dans la fleure de l’age une fois les ovules et autres sécrétions taries pour manger sa chaire.
      C’est pas parce qu’on est plus futé qu’une poule qu’on peu la traité comme une chose.

  • « Another Arab awakening is looming, warns a UN report » | The Economist, 29-11-16.

    Arabs make up just 5% of the world’s population, but they account for about half the world’s terrorism and refugees

    http://www.economist.com/news/middle-east-and-africa/21710934-arabs-make-up-just-5-worlds-population-they-account-about-half

    The UN’s latest Arab Development Report, published on November 29th, shows that few lessons have been learnt. Five years on from the revolts that toppled four Arab leaders, regimes are ruthlessly tough on dissent, but much less attentive to its causes.

    As states fail, youth identify more with their religion, sect or tribe than their country. In 2002, five Arab states were mired in conflict. Today 11 are. By 2020, predicts the report, almost three out of four Arabs could be “living in countries vulnerable to conflict”.

    Horrifyingly, although home to only 5% of the world’s population, in 2014 the Arab world accounted for 45% of the world’s terrorism, 68% of its battle-related deaths, 47% of its internally displaced and 58% of its refugees. War not only kills and maims, but destroys vital infrastructure accelerating the disintegration.

    The Arab youth population (aged 15-29) numbers 105m and is growing fast, but unemployment, poverty and marginalisation are all growing faster. The youth unemployment rate, at 30%, stands at more than twice the world’s average of 14%. Almost half of young Arab women looking for jobs fail to find them (against a global average of 16%).

    Yet governance remains firmly the domain of an often hereditary elite. “Young people are gripped by an inherent sense of discrimination and exclusion,” says the report, highlighting a “weakening [of] their commitment to preserving government institutions.” Many of those in charge do little more than pay lip-service, lumping youth issues in with toothless ministries for sports. “We’re in a much worse shape than before the Arab Spring,” says Ahmed al-Hendawi, a 32-year-old Jordanian and the UN’s envoy for youth.

    #monde_arabe #jeunes #réveil_arabe #répression #autoritarisme #contestation

    • Le dernier Rapport sur le développement arabe des Nations Unies, publié le 29 novembre, montre que peu de leçons ont été tirées. Cinq ans après les révoltes qui ont renversé quatre dirigeants arabes, les régimes sont impitoyablement résistants à la dissidence, mais beaucoup moins attentifs à ses causes.

      Comme les États échouent, les jeunes s’identifient davantage à leur religion, à leur secte ou à leur tribu que leur pays. En 2002, cinq États arabes étaient en proie à des conflits. Aujourd’hui 11 sont. D’ici à 2020, selon le rapport, près de trois Arabes sur quatre pourraient être « vivant dans des pays vulnérables aux conflits ».

      En 2014, le monde arabe représentait 45% du terrorisme dans le monde, 68% de ses décès liés à la bataille, 47% de ses déplacés internes et 58% de ses réfugiés. La guerre non seulement tue et mutile, mais détruit l’infrastructure vitale accélérant la désintégration.

      La population de jeunes arabes (âgés de 15 à 29 ans) s’élève à 105 millions et connaît une croissance rapide, mais le chômage, la pauvreté et la marginalisation connaissent une croissance plus rapide. Le taux de chômage des jeunes, à 30%, représente plus de deux fois la moyenne mondiale de 14%. Près de la moitié des jeunes femmes arabes qui recherchent des emplois ne les trouvent pas (contre une moyenne mondiale de 16%).

      Pourtant, la gouvernance reste fermement le domaine d’une élite souvent héréditaire. « Les jeunes sont prisonniers d’un sentiment inhérent de discrimination et d’exclusion », affirme le rapport, mettant en évidence « l’affaiblissement de leur engagement à préserver les institutions gouvernementales ». Beaucoup de personnes en charge ne font guère plus que payer un lubie, Problèmes dans les ministères sans dents pour le sport. "Nous sommes dans une situation bien pire qu’avant le printemps arabe", a déclaré Ahmed al-Hendawi, un jordanien de 32 ans et envoyé spécial de l’ONU pour la jeunesse.

  • Rencontre avec des proches d’Adama Traoré / By Radio La LOCALE
    https://quartierslibres.wordpress.com/2016/10/31/rencontre-avec-des-proches-dadama-traore-by-radio-la-loca

    Rencontre dans le quartier de Boyenval, à Beaumont-sur-Oise, avec des proches d’Adama Traoré, mort dans les mains des gendarmes le 19 juillet dernier. On parle longuement avec son petit frère Youssouf et deux de ses meilleurs amis, Adel et Lotfi. Un grand merci à eux pour leur confiance. De tout cœur avec la famille et les proches dans leur combat pour arracher La vérité pour Adama. Force et courage. Source : Quartiers libres

  • Très intéressant : en ce moment circule beaucoup le tableau des sondages « sortie des urnes » de CNN, généralement utilisé pour dire que, contrairement à l’idée générale, ce ne sont pas les pauvres qui ont voté Trump, mais les riches (façon de réintroduire le fait que ce seraient la xénophobie, le racisme et le sexisme les moteurs premiers du vote) :
    http://edition.cnn.com/election/results/exit-polls/national/president

    La difficulté, c’est que c’est d’un intérêt pratique assez limité pour expliquer l’alternance politique. Ce qui est intéressant, c’est de savoir quelle est la part de l’électorat qui est passée du vote Démocrate au vote Républicain (ou quelle part n’a pas voté, et quelle part s’est mobilisée). Et pour cela, la représentation que fait le New York Times est assez spectaculaire :
    http://www.nytimes.com/interactive/2016/11/08/us/elections/how-trump-pushed-the-election-map-to-the-right.html

    Et là, ça réintroduit bien la théorie de la « rust belt ».

    Si on reprend un sondage sortie des urnes de 2012, on avait ceci :
    http://elections.nytimes.com/2012/results/president/exit-polls

    En 2012, 63% des électeurs en dessous de 30.000$ annuels ont voté Obama ; et seulement 53% pour Clinton aujourd’hui. Pour la tranche 30.000 à 50.000, on passe de 57% à 51%. (On pourrait remarquer qu’il y a aussi une baisse du vote républicain dans les tranches supérieures, mais de quelques points seulement.)

  • Elections US : Vous avez aimé la corruption des Clinton, vous allez adorer celle du Département de la justice dans la nouvelle enquête sur les emails !
    http://www.brujitafr.fr/2016/11/elections-us-vous-avez-aime-la-corruption-des-clinton-vous-allez-adorer-ce

    2 MAJ /Alerte Info : Déclarations chocs du lanceur d’alerte Steve Pieczenik : « Un coup d’Etat civil est en cours aux Etats-Unis » By Jean-patrick Grumberg, www.dreuz.info Le 1er Novembre 2016 Vous lisez Dreuz, vous êtes donc — contrairement à vos concitoyens...

  • Sylvie Laurent : « Les Noirs sont les sentinelles de l’état de la démocratie américaine » - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2016/10/28/sylvie-laurent-les-noirs-sont-les-sentinelles-de-l-etat-de-la-democratie-

    Dans ses cours sur l’histoire américaine à Sciences-Po, Sylvie Laurent enseigne à ses étudiants que chaque progrès du pays vers l’égalité raciale fut suivi d’une contre-révolution. Depuis l’abolition de l’esclavage, les avancées vers plus de justice et d’égalité pour les Noirs ont été systématiquement suivies d’une réaction revanchiste. Selon la chercheuse, le succès de Donald Trump est ainsi incompréhensible s’il n’est lu au regard de l’élection de Barack Obama. Trump parle pour une partie de la population blanche qui se sent dépassée, dépossédée, déclassée et qui aimerait rétablir sa prééminence. Dans son dernier essai, la Couleur du marché, qui vient de sortir au Seuil, l’historienne revient sur les liens entre racisme et néolibéralisme économique.

    #États-Unis #racisme #néoracisme

    • Les restrictions récentes du droit de vote des Noirs entrent-elles dans cette démarche néoraciste ?

      La Cour suprême des Etats-Unis a en effet été l’avocate de cette conception néolibérale de la justice raciale, un « laisser-faire » face aux forces pourtant redoutables de ceux qui veulent restaurer l’ordre ancien. Ainsi, lorsque les conservateurs, instruits par la victoire électorale d’Obama, ont entrepris dès 2010 de trouver la parade, ils ont tout simplement imposé de nouvelles réglementations électorales, discriminatoires, au mépris des procédures légales héritées des droits civiques.

      Afin de limiter l’accès aux urnes de ceux-là même qui avaient permis la victoire d’Obama, les Noirs et les Hispaniques, furent mises en place toutes sortes de mesures restrictives, requérant par exemple une carte d’identité avec photo (passeport ou permis de conduire dont les communautés les plus pauvres ne disposent pas toujours). Certains Etats ont fermé des bureaux de vote, réduit le nombre de jours où l’on peut voter (aux Etats-Unis, les périodes de vote sont étendues car les élections ont souvent lieu le mardi, rendant le vote impossible pour les travailleurs précaires). L’argument invoqué est la lutte contre la fraude électorale, jamais établie, mais le résultat est que dans seize Etats aujourd’hui le droit de vote a été réduit et que les principales victimes sont les minorités. Cela s’ajoute au redécoupage opportun des circonscriptions électorales, qui favorise le vote des zones rurales blanches.

      A l’issue des procédures de recours engagées par l’ancien ministre de la Justice lui-même, Eric Holder, la Cour suprême a déclaré, en 2013, que les mesures fédérales pour empêcher la confiscation du droit de vote des minorités raciales étaient obsolètes, l’ère du racisme étant révolue. Les Etats incriminés pouvaient donc procéder à leur guise.

    • un reportage sur la Caroline du Nord :

      The Bathroom and the Ballot Box
      Multimillionaire Art Pope’s push to rewrite North Carolina politics was almost complete—until his cohorts went one bill too far.

      PLUS: Chief Justice John Roberts’ long quest to gut the Voting Rights Act

      BY MAC MCCLELLAND
      http://www.motherjones.com/toc/2016/11

      (avec un #paywall qui demande un email en échange)