city:calais

  • #Regarde_ailleurs

    #Arthur_Levivier a rencontré les exilés à Calais pendant et après le démantèlement de la « #jungle ». Durant plus d’un an, il a parlé avec des hommes et des femmes d’origine soudanaise, afghane, éthiopienne, érythréenne, mais aussi des habitants de Calais. Surtout, il a filmé ce que les médias mainstream ne montrent jamais : les violences policières, les injustices… et la force des réfugiés, leurs espoirs et leur capacité à rire de la situation, quoiqu’il arrive.

    https://vimeo.com/251551551?ref=fb-share

    #film #Calais #migrations #asile #réfugiés #violence_policière #injustice #police #documentaire

    pas encore regardé...
    cc @isskein

  • Dans le fief de Collomb, les incohérences de l’accueil des demandeurs d’asile (Mediacités)
    https://www.wereport.fr/politique-2/dans-le-fief-de-collomb-les-incoherences-de-laccueil-des-demandeurs-dasile-

    Alors qu’Emmanuel Macron était à Calais ce 16 janvier pour présenter sa #Politique migratoire, dans la métropole de #Lyon chère au ministre de l’Intérieur, l’accueil des demandeurs d’asile donne lieu à des situations ubuesques. Voire dramatiques, comme l’illustre une tentative d’immolation début janvier. Article à lire sur Mediacités.fr Crédit photo : Nicolas Barriquand/Mediacités

    #Société #demandeurs_d'asile #Gérard_Collomb #métropole_lyon #migrants

  • « Monsieur le Président, vous avez instauré à Calais un protocole de la bavure » - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2018/01/21/monsieur-le-president-vous-avez-instaure-a-calais-un-protocole-de-la-bavu
    http://md1.libe.com/photo/1089472-capture-yann-moix-documentaire.jpg?modified_at=1516554264&pict

    Quand un policier, individuellement, ­dépasse les bornes, on appelle cela une bavure. Quand des brigades entières, groupées, dépassent les bornes, on ­appelle cela un protocole. Vous avez ­instauré à Calais, monsieur le Président, un protocole de la bavure.

    Ces actes de barbarie, soit vous les ­connaissiez et vous êtes indigne de votre fonction  ; soit vous les ignoriez et vous êtes indigne de votre fonction. Ces preuves, si vous les demandez, les voici  ; si vous faites semblant de les demander, les voici quand même. Les Français constateront ce que vous commettez en leur nom.

    « Je ne peux pas laisser accréditer l’idée que les forces de l’ordre exercent des violences physiques », avez-vous dit. Ajoutant  : « Si cela est fait et prouvé, cela sera sanctionné ». D’abord, vous menacez de procès en diffamation ceux qui démasquent ­votre politique  ; ensuite, vous menacez de procédures de sanction ceux qui l’appliquent.

    Journalistes, policiers  : avec vous, tout le monde a tort à tour de rôle. Les uns d’avoir vu, les autres d’avoir fait. Tout le monde a tort sauf vous, qui êtes le seul à n’avoir rien vu et le seul à n’avoir rien fait. On attendait Bonaparte, arrive Tartuffe.

  • Regarde ailleurs
    https://vimeo.com/251551551

    Arthur Levivier a rencontré les exilés à Calais pendant et après le démantèlement de la « jungle ». Durant plus d’un an, il a parlé avec des hommes et des femmes d’origine soudanaise, afghane, éthiopienne, érythréenne, mais aussi des habitants de Calais. Surtout, il a filmé ce que les médias mainstream ne montrent jamais : les violences policières, les injustices… et la force des réfugiés, leurs espoirs et leur capacité à rire de la situation, quoiqu’il arrive.

    #démantèlement #exilés #Calais #documentaire #droits_humains_bafoués #on_n'arrête_pas_la_migration #jungle #France #police #violence_policière

  • A Lyon, les #migrants pris dans les méandres du système d’accueil
    https://www.mediapart.fr/journal/france/200118/lyon-les-migrants-pris-dans-les-meandres-du-systeme-d-accueil

    Camp de #réfugiés à côté de la gare de la Part-Dieu © N. Barriquand/ Mediacités Dans le fief de Gérard Collomb, ministre de l’intérieur, le système d’accueil des migrants nage en pleine incohérence. Alors que des migrants dorment dehors, des places restent libres dans les centres d’hébergement d’urgence et des logements vacants, afin d’accueillir les personnes déplacées des camps de Calais et de Paris. Pour avoir une chance de voir leur dossier examiné plus rapidement, les réfugiés vont à Paris avant de revenir à Lyon. Une enquête de Mediacités-Lyon.

    #France #droit_d'asile

  • "Je suis #CRS à #Calais et je sais que #ça_ne_sert_à_rien".

    Témoignage rare et très cash dans le dernier numéro d’Ebdo, d’un agent qui enchaine les missions dans le Nord depuis 15 ans et qui a souhaité rester anonyme.
    « À Calais, dit-il, j’obéis aux ordres, je débranche le cerveau. J’ai connu Sangatte, la jungle et maintenant l’après jungle, et je sais que tout ça ne sert à rien. Ce n’est pas de la faute du CRS, c’est le système : on nous demande de faire du vent, de faire de l’éviction.
    Alors avec la fatigue et l’exaspération, il peut arriver qu’un policier pète un câble J’en ai un qui a foutu le feu à des tentes au point qu’il a fallu appeler les pompiers. (…)
    Mais en général, on ne se laisse pas approcher, on ne descend pas du véhicule, on envoie un spray de gaz depuis la fenêtre… Dans 90% des cas, les migrants dégagent avant qu’on ait besoin de les faire partir ».

    Et il décrit, les millions d’euros engloutit, non seulement par ces envoies répétés de compagnies de CRS sur place, mais aussi les installations « de contrôles, de plus en plus sophistiquées, de plus en plus étanches, à l’entrée du tunnel sous la Manche. Et surtout, sur le port, digne de Star Treck, dit-il : les camions sont inspectés de fond en comble, une sonde détecte s’il y a du CO2 à l’intérieur, signe que quelqu’un a respiré, un scanner radiographie le camion, qui est ensuite passé au détecteur de battements de cœur.
    Dans les alentours des caméras, des patrouilles, des grillages partout ».

    Un témoignage qui permet de comprendre ce que vont financer les millions d’euros promis hier par Theresa May à Emmanuel Macron.

    Un arsenal qui ne sert à rien d’après le CRS, « on a beau mettre 1.000 CRS, il y aura toujours des migrants. Ils veulent passer en Angleterre. Essayer de les dégouter, ça ne marche pas ».
    « Au fond, je pense que ce sont des lâches qui refusent de crever en défendant leur pays », conclue brutalement le CRS, avant de reconnaitre qu’en 15 ans, il n’a « jamais eu de conversation avec un migrant ».

    Un témoignage recueilli par Haydée Sabéran, paru dans le nouveau journal Ebdo (https://www.ebdo-lejournal.com), 19-25 janvier 2018.

    http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse/a-la-une-la-securite-a-calais-3550118
    #témoignage #inutilité #utilité #migrations #asile #réfugiés #on_n'arrête_pas_la_migration #jungle #France #police #violence_policière #business #argent

    cc @isskein

  • Le summum des paroles creuses : Françoise Nyssen appelle le monde culturel à « agir en faveur des migrants ». Des places de cirque contre des tentes déchirés et des soutiens pourchassés. Foutage de gueule maximum.
    http://abonnes.lemonde.fr/culture/article/2018/01/18/francoise-nyssen-appelle-le-monde-culturel-a-agir-en-faveur-des-migr

    Devant des centaines de responsables culturels, réunis à Nantes à l’occasion des Biennales internationales du spectacle (BIS), la ministre de la culture a lancé, mercredi 17 janvier, un vibrant appel en faveur des migrants. Alors que la veille, Emmanuel Macron se déplaçait à Calais pour défendre sa politique en matière d’immigration critiquée par les associations humanitaires et caritatives, Françoise Nyssen a appelé à « une mobilisation toute particulière » en faveur des migrants : « Le monde culturel a le devoir d’agir. Offrons-leur un accueil digne de ce nom. C’est notre honneur, celui de notre culture, celui de notre République qui en dépend. »

    Balayant la critique de l’angélisme ou de la complaisance, la ministre a incité « à agir par humanité et par esprit de responsabilité pour rendre à ces personnes le droit de vivre normalement, à côté des procédures, des démarches, des files d’attente ». Selon elle, le monde de la culture a « tous les pouvoirs pour rappeler à ces personnes que le rêve existe et leur offrir des moments de grâce ». Et Françoise Nyssen de citer des exemples : « que des places leur soient réservées pour assister à des spectacles, que des ateliers de théâtre, de cirque, de danse leur soient proposés ».

    « Vous pouvez combattre les stéréotypes qui les frappent, agir pour leur droit à la considération, en racontant leur histoire dans vos spectacles ; en leur faisant une place dans vos programmations. »

    #Migrants #Foutaises

  • Vinci, Thales, Eamus Cork... Ces entreprises qui profitent de la situation à Calais
    http://multinationales.org/Vinci-Thales-Eamus-Cork-Ces-entreprises-qui-profitent-de-la-situati

    La situation à Calais fait au moins quelques heureux : les groupes privés comme Vinci ou Thales. Construction de murs, drones, sécurité privée, scanners, biométrie, gaz lacrymogène... : au moins une quarantaine de contrats ont été passés avec des firmes privées pour sécuriser la frontière franco-britannique. Les 50 millions d’euros supplémentaires annoncés par Theresa May et Emmanuel Macron dans le cadre du sommet britannique du 18 janvier continueront à alimenter ce business des frontières. À l’occasion (...)

    #scanner #drone #bénéfices #biométrie #sécuritaire #frontières #migration #Thalès #EamusCork (...)

    ##Vinci

  • Kalès
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/164-laissez-bronzer-les-cadavres/kales/article/19245

    Laurent Van Lancker, 2017, BE, DCP, VO ST FR NL, 63’

    Les 25 et 26 octobre 2016, la “Jungle de Calais” est entièrement rasée. Ce camp, situé à une poignée de kilomètres de Calais, a marqué les esprits non seulement pour son étendue et pour le nombre de demandeurs d’asile qui y ont vécu (près de 10.000 au moment de l’évacuation), mais aussi pour le nombre d’enjeux et de tensions qu’il a cristallisées autour de la crise migratoire. Au moment où matraques et pelleteuses arrivent, il n’a plus rien d’une “jungle” : c’est un village à part entière, avec sa vie communautaire, son organisation, ses écoles, églises, magasins, restaurants… Laurent Van Lancker s’y est rendu régulièrement comme bénévole. Au gré des rencontres et des amitiés naissantes, il décide de faire un film et pendant de nombreux mois, s’y rend (...)

  • #Calais : encore une #expulsion illégale
    https://fr.squat.net/2018/01/18/calais-encore-une-expulsion-illegale

    Communiqué reçu par des personnes solidaires qui habitent cette ville. Communiqué des ami.es des habitant.es du 63 rue Georges Maquer à Calais De plus en plus régulièrement à Calais des lieux de vie sont illégalement expulsés. Le détournement et le non respect des lois ici à Calais mènent a des dérives et des violences régulières […]

    #sans-papiers

  • « La Grande-Bretagne nous paie pour que nous gérions, sur notre territoire, son immigration »
    https://www.crashdebug.fr/international/14415-la-grande-bretagne-nous-paie-pour-que-nous-gerions-sur-notre-territ

    Pour le juriste Olivier Cahn, les accords du Touquet signés en 2002 sont fondamentalement déséquilibrés.

    Des policiers français encadrant des migrants désireux de passer en Angleterre par le tunnel sous la Manche,

    en août 2015, près de Calais. Emilio Morenatti / AP

    Maître de conférences en droit pénal à l’université de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise), Olivier Cahn a consacré sa thèse de doctorat à la « coopération policière franco-britannique dans la zone frontalière transmanche ». Pour lui, la souveraineté de la France est mise à mal par ces accords.

    Lire aussi : Migrants : la charge de Macron à Calais contre les associations

    Le chef de l’Etat a fait savoir avant le sommet franco-britannique qu’il allait négocier un avenant aux accords du Touquet pour demander aux Britanniques de faciliter l’entrée légale de (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • Macron à #Calais : avec ou contre lui
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170118/macron-calais-avec-ou-contre-lui

    Près de l’ancienne « jungle » de Calais, le 23 août 2017. © Reuters Alors que sa politique migratoire est critiquée de toutes parts, y compris par ses proches, #Emmanuel_Macron s’est rendu mardi à Calais, où il a posé ses conditions aux associations. Toute la journée, il a tenu un discours de fermeté derrière lequel a transparu son incapacité à souffrir la contestation.

    #France #Elysée #exécutif #gouvernement #immigration #migrants #réfugiés

  • Calais : des associations portent plainte contre la confiscation des biens des migrants
    http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2018/01/15/calais-des-associations-portent-plainte-contre-la-confiscation-des-biens-des

    Si j’ai bien compris l’article, ce n’est contre la confiscation des biens des migrants mais des biens des associations...

    A la veille de la venue à #Calais du chef de l’Etat, des associations déposent plainte contre X pour destruction et « destruction et dégradation » de biens leur appartenant. A 14 heures lundi 15 janvier, un courrier de #dépôt_de_plainte a été posté en recommandé à destination du procureur du tribunal de grande instance de Boulogne. Dans l’enveloppe, une série de témoignages racontent comment les biens appartenant aux quelques centaines de #migrants qui errent dans le Calaisis et tentent de franchir la frontière, sont confisqués et détruits. Le Secours catholique et L’Auberge des migrants sont les premiers à se lancer dans la démarche. Devraient suivre toute une série d’autres associations, de #Help_Refugees à #Women_Center en passant par #Utopia_56 ou #Care for #Calais.

    Pour pouvoir porter plainte, un collectif d’#associations avait « tatoué » 700 sacs de couchage et autant de bâches aux logos de leurs associations. Ce matériel a été distribué le 6 décembre à des exilés, avec signature d’un contrat de prêt. « Nous avons fait signer 120 contrats de prêts », raconte un des participants à l’opération. Cette formule permet de faire valoir que le matériel appartient toujours aux associations et de dénoncer une pratique qu’ils estiment quotidienne.

    #migrants #migration #violence_d'état #shithole_president

  • F – Fascisme | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2018/01/11/f-fascisme

    Penser le fascisme aujourd’hui, cela suppose que l’on s’éloigne de son approche politologique (le fascisme comme régime politique hyperviolent) ou économiste (le fascisme comme dictature du capital) et que l’on se déplace vers d’autres références : le fascisme comme affection d’une époque, pandémie dans le présent. Une modalité épidémique de l’« actualité » dont il s’agirait d’étudier les formes de virulence, le champ d’expansion, les symptômes, les manifestations. Réduire la question du fascisme aujourd’hui à sa dimension institutionnelle (les post-néo-fascistes parviendront-ils à se hisser au pouvoir en empruntant le chemin des urnes ?), c’est en ignorer les caractéristiques essentielles : le fascisme aujourd’hui, c’est ce qui prolifère au point de confluence de dispositions collectives, d’un affect de la masse (« les gens ») et de calculs politiques mobilisant deux motifs conjoints : law and order et « nettoyage » et élimination des indésirables, des « en-trop ». Ce sont des flux d’affects chargés de ressentiment, de désirs de mort à peine masqués, d’aspirations incontrôlées à des revanches obscures, de quêtes d’exutoires aux frustrations accumulées. Des flux en attente d’occasions de cristalliser sous forme de passage à l’acte et de dispositifs de pouvoir ou d’exercice de la capacité de nuire. John Berger le dit bien : le fascisme aujourd’hui, c’est « ce qui fait de ceux qui tentent de survivre [les migrants] des coupables », c’est ce qui se cristallise sous la forme de ces « nous » abjects dont les politiciens usent et abusent et auxquels il est vital que nous opposions une ferme eux – pas nous.

    Réfléchir et travailler sur le fascisme au présent, c’est identifier ces lignes de mort qui strient notre actualité et la défigurent. Les désirs de mort sont toujours secondaires : ils prospèrent là où les aspirations, promesses et espérances vitales ont été non pas seulement déçues et trompées, mais délibérément saccagées par les gouvernants et, plus généralement, ceux qui fixent la règle du jeu. Les flux d’affects négatifs et les désirs de mort se bousculent au portillon du présent là où les flux de vie se sont fracassés contre la paroi de verre, la vitre blindée du « réel » – entendu comme ce dispositif général de gouvernement du vivant humain dont la règle première est l’entrave, l’empêchement et la réduction du champ des possibles de « la vie » des gens – le « gouvernement » entendu non pas seulement comme « domination », mais comme mise sous séquestre des puissances vitales – il s’agit bien de dissocier les gens de leur désir vital pour réorienter leurs énergies vers la vindicte.

    • • « On va garder ton adresse, comme ça on saura où te retrouver », dit un flic à la jeune femme placée en garde-à-vue, pour prix de sa détestable habitude de filmer les interventions policières. Cette menace qui ne se dissimule pas, sûre de son impunité, c’est ni plus ni moins que le subliminaire des escadrons de la mort. Le fascisme qui cristallise, c’est le moment où une partie des corps répressifs de l’Etat se met en devoir de rendre la « justice » là où les juges n’en finissent pas d’être ralentis par leurs scrupules légalistes et leurs lenteurs procédurières. On sent bien que celui qui fait cette belle promesse piaffe d’impatience. Quand le flic de base se met à ressembler aux « drougs » d’Alex revêtus de l’uniforme dans Orange mécanique et leurs chefs au gradé cocaïnomane de Bad Lieutnant (le vrai, celui d’Abel Ferrara), c’est que le dénouement approche.

      • La nostalgie du militaire, des hymnes, de la jeunesse qui marche au pas et obéit au doigt et à l’œil – cette droite d’ordre qui rêve à voix haute d’écoliers en uniformes, de lever des couleurs chaque matin dans les cours des établissements scolaires, de rétablissement du service militaire, etc. C’est le vieil inconscient pétainiste de cette indéracinable engeance qui travaille ici. Comme le dessine d’un trait le cinéaste algérien Tariq Teguia : « Ce pétainisme-là aura ses affiches rouges ».

      • Il y aurait aussi ces coups de menton mussoliniens, ces impérieux « Je veux ! », ces mâchoires serrées, ces airs de brute et ces manières de prétorien, à la Sarkozy, à la Valls, son émule – ce qui montre bien que cette tentation du « triomphe de la volonté » et du césarisme traverse tous les appareils de la politique institutionnelle. Le calcul de ces spécialistes du passage en force est transparent – ce à quoi aspire la masse, en ces temps troublés, c’est à un chef, un vrai, une poigne, un balai de fer ! Tout cet imaginaire facho-républicain de ces petits maîtres de la démocratie de caserne, qui est à l’Etat contemporain ce que le facho-humanisme des films de Clint Eastwood est au cinéma états-unien.

      • Ce « qu’ils crèvent ! » qui se dissimule de moins en moins, ce désir de disparition équivalent à un désir de mort constitutif de la relation aux migrants d’un nombre croissant des gens de ce pays, des sommets de l’Etat aux comptoirs de bistrot des zones rurales. La blague de Macron sur les kwassa-kwassa comoriens est, de ce point de vue exemplaire – du comorien – cette viande humaine indésirable et vouée à nourrir les poissons… Le lapsus de l’homoncule élyséen n’est jamais ici que l’écho de sa politique sur le terrain : dans l’ex-jungle de Calais, de plus en plus repeuplée d’aspirants au passage en Angleterre, la police s’active en vue de leur interdire l’accès aux robinets d’eau et aux repas distribués par les associations – qu’ils crèvent ! C’est ça le fascisme aussi : l’évidence de plus en plus partagée selon laquelle la disparition de la part indésirable de la population serait une condition vitale pour l’autre ; quand la « fracture biopolitique » qui traverse la société se trouve ainsi placée sous le signe du terrible, de la terreur.

      • Identifier un fascisme anti-animal (l’animal libre, le sauvage – le loup) comme il y a un fascisme anti-immigré, anti-migrants. Cette compulsion exterminatrice qui s’est emparée de populations entières là où prospère la fantasmagorie du loup dévoreur de troupeaux, imaginaire porté à bout de bras par les gens de l’Etat – « nos enfants n’en dorment plus ! », statuait un jour Ségolène Royal – à propos du loup, toujours. Plus facile, visiblement, de hurler à la mort du loup que de réformer les pratiques de mise à mort industrielles/concentrationnaires des animaux de boucherie. L’ennemi du mouton, rappelons-le au passage, ce n’est pas le loup, c’est le gars qui l’élève en vue de l’abattoir.

      La texture de ce fascisme, c’est la haine du présent et la haine de soi et des autres dans ce présent. L’incapacité croissante à imaginer un ou d’autres présents possibles et soi-même (et les autres) hors de ce présent délétère, l’incapacité croissante à s’extraire de soi, de cette condition présente – à différer et créer du nouveau. Cet enfermement dans un présent placé sous le signe de la bêtise et de la méchanceté, est, dirait Deleuze, une fabrique de « damnés ».

      Le fascisme, c’est la punition que les damnés du présent s’infligent à eux-mêmes.

      Alain Brossat

      #fascisme_au_présent #fascisme

  • #asile et #immigration : l’exécutif face à sa première crise majeure
    https://www.mediapart.fr/journal/france/110118/asile-et-immigration-l-executif-face-sa-premiere-crise-majeure

    Des exilés soudanais à Ouistreham (Calvados), le 30 octobre 2017. © Reuters Face à la contestation qui grandit au-delà des cercles militants, l’exécutif se mobilise pour défendre son projet de loi sur l’asile et l’immigration. Alors que le premier ministre reçoit ce jeudi après-midi les associations de défense des droits des étrangers et de lutte contre l’exclusion, le président de la République a prévu de se rendre le 16 janvier à Calais.

    #France #migrants #réfugiés

  • Migrants et réfugiés : amalgames et mensonges... ou comment certains États ont détricoté les politiques d’accueil
    |-> Ritimo
    https://www.ritimo.org/Migrants-et-refugies-amalgames-et-mensonges-ou-comment-certains-Etats-ont

    Dossier complet :

    Pour analyser ce que les politiques ciblent comme une « crise migratoire » peut-être faudra-t-il expliquer qu’il n’existe plus de politique d’accueil et que la confusion règne dans la définition des notions de clandestins, migrants, réfugiés,… ce dossier de six fiches portera sur :

    – une dimension politique historique : la France, son "expertise", sa tradition d’accueil (de Sangatte à Calais, en passant par Jaurès/Stalingrad, etc…)

    – une analyse de ce que dit la convention de Genève

    – la France et l’Europe : qu’elle application de la convention de Genève ?

    – les glissements idéologiques : nouvelles postures politiques ?

    – une analyse des processus électoraux : les présidentielles et législatives 2017

    – une analyse sociale et culturelle des actions citoyennes, notamment celles du mouvement associatif : comment faire pour construire/reconstruire des « contre-pouvoirs » et proposer des alternatives politiques publiques autour du soutien des réfugiés ?

    #migrants #refugies #exiles #politique_migratoire #droit_d-asile #frontieres

  • Arte Reportage | Angleterre : après Calais…
    https://asile.ch/2018/01/03/arte-reportage-angleterre-apres-calais

    Ils vivent dans un des quartiers qui compte le plus de réfugiés en provenance de Calais. Arab Street… ils sont des milliers de Syriens qui forment ici une petite communauté qui s’entraide, qui fréquente les mêmes lieux et qui essaie de recréer tant bien que mal l’ambiance du pays natal.

  • Tribunal Permanent des peuples

    Session sur la violation des droits humains des personnes migrantes et réfugiées et son impunité

    Paris, 4 et 5 janvier 2018

    Qu’est-ce qu’un Tribunal Permanent des Peuples (TPP) ?

    Le TPP est un tribunal d’opinion qui agit de manière indépendante des États et répondaux demandes des communautés et des peuples dont les droits ont été violés. Le but des audiences est de « restaurer l’autorité des peuples lorsque les États et les organisations internationales ont échoué à protéger les droits des peuples ». Le TPP fait suite au Tribunal

    Russel et s’appuie sur la Déclaration Universelle des Droits des Peuples (Alger, 1976) et de tous les instruments du droit international. Il dénonce les actes portant atteintes aux droits des peuples.

    Le Tribunal se compose de personnes venues du monde entier, garantissant ainsi son indépendance. Les sentences prononcées sont remises à plusieurs instances telles que : le Parlement Européen, la Cour Européenne des Droits de l’Homme, les commissions de l’ONU, aux organisations internationales et régionales, aux organisations humanitaires, etc.

    La session du TPP de Paris

    Les 4 et 5 janvier, la session de Paris poursuivra le travail préliminaire effectué à Barcelone en portant particulièrement sur la politique de l’Union Européenne et des Etats membres en matière de migrants et des frontières, notamment en France.

    Le jury sera présidé par Philippe Texier.
    Le GISTI a accepté de coordonner l’acte d’accusation.

    La session du TPP de permettra ainsi :
    – d’écouter et de rendre visibles les cas de violations des droits des personnes migrantes et réfugiées
    – d’enregistrer les propositions de communautés de personnes migrantes et réfugiées
    – d’analyser conjointement les causes des déplacements forcés des personnes migrantes et réfugiées
    – de déterminer les responsabilités des gouvernements, de l’Union Européenne et autres organismes européens.

    OÙ SE TIENDRA T-IL ?

    L’audience du Tribunal se tiendra
    les 4 et 5 janvier 2018
    au CICP (Centre International de Culture Populaire)
    21 ter Rue Voltaire
    75011 Paris
    Métro : Rue des Boulets (ligne 2)
    ou Nation (ligne 2, RER A)

    L’audience aura lieu en amont du Moussem-festival de l’immigration et de la Tricontinentale.
    Les résultats et la sentence seront rendus publics lors de la clôture du festival le 7 Janvier 2018 à Gennevilliers

    CONTACTS MÉDIA :
    Elise de Menech : tpp-paris@riseup.net, 07.50.30.64.27
    Justine Festjens : justine.festjens@gmail.com, 06.69.21.47.94

    PRÉSENTATION DU JURY
    DE LA SESSION DE PARIS

    Souhayr Belhassen (Tunisie) – Journaliste et défenseuse des droits humains en Tunisie. Longtemps correspondante à Tunis de l’hebdomadaire Jeune Afrique. Présidente d’Honneur de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), ONG de défense des droits humains, entre 2007-2013.

    Mireille Fanon Mendès-France (France) - Professeur de lettre puis au centre de formation de l’Université René Descartes-Paris, elle a travaillé pour l’UNESCO et pour l’Assemblée nationale. Membre pendant 6 ans du Groupe de travail d’experts sur les personnes d’ascendance africaine du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies. Présidente de la fondation Frantz Fanon, elle a contribué à divers colloques et publications sur la question des droits de l’Homme, du droit international et du droit international humanitaire.

    Pierre Galand (Belgique) – Economiste, il a enseigné à l’Institut Supérieur de Culture Ouvrière et à l’Université Libre de Bruxelles. Il est à l’origine de plusieurs ONG et associations de solidarité avec les peuples des pays en développement ou privés de liberté, dont OXFAM-Belgique dont il a été secrétaire de 1967 à 1996. Président de la Fédération Humaniste Européenne, de l’Organisation Mondiale contre la Torture. Il est l’un des organisateurs du Tribunal Russell sur la Palestine.

    Franco Ippolito (Italie) – Président du Tribunal Permanent des Peuples. Juge de la Cour Suprême de Cassation d’Italie, ancien président de la Magistrature Démocratique et de l’Association Italienne des Juristes démocratiques ; il a été membre du Conseil Supérieur de la Magistrature. Il est auteur d’essais et conférencier dans des cours nationaux et internationaux de droit constitutionnel et système judiciaire. Il a participé à de nombreuses missions internationales en Europe et en Amérique latine.

    Luís Moita (Portugal) - Professeur de relations internationales et directeur du centre de recherche OBSERVARE à l’Université Autonome de Lisbonne. En 1974, fondateur du CIDAC, ONG portugaise pour la libération des peuples et la coopération. Depuis des années 1980 il a une activité dans le cadre de la Fondation Basso, la Ligue Internationale et le Tribunal Permanent des Peuples.

    Madeleine Mukamabano (France-Rwanda) – Journaliste et spécialiste de la géopolitique africaine. Après avoir collaboré à plusieurs revues, presse écrite et radio, elle crée puis anime l’émission Débat Africain sur Radio France Internationale de 1990 à 2000.

    Philippe Texier (France) – Magistrat, conseiller à la Cour de cassation, membre du Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations unies de 1987 à 2008 puis président du comité entre 2008 et 2009. Expert indépendant de la Commission des droits de l’homme de l’ONU pour Haïti, directeur de la division des droits de l’homme d’ONUSAL (Mission d’Observation des Nations Unies en El Salvador), il est juge au Tribunal permanent des Peuples.

    Sophie Thonon (France) - Avocate du Barreau de Paris. Elle a représenté des familles franco-argentines et franco-chiliennes dans des procès pour le cas de disparitions forcées en Argentine et au Chili. Elle est Présidente déléguée de l’association France Amérique Latine.

    Nous, organisations de personnes migrant.e.s et réfugié.e.s et de solidarité et de défense des droits humains, appelons à la saisine d’un Tribunal Permanent des Peuples sur la violation des droits humains des personnes migrant.e.s et réfugié.e.s, et son impunité en France :

    Tous Migrants
    https://tousmigrants.weebly.com
    Transnational Migrant Platfom-Europe (TMP-E)
    https://transnationalmigrantplatform.net/?page_id=531
    Transnational Institute (TNI)
    https://www.tni.org/en/corporate-power
    France Amérique Latine (FAL)
    http://www.franceameriquelatine.org
    CEDETIM
    http://www.cicp21ter.org/les-associations-membres/article/cedetim
    CCFD
    https://ccfd-terresolidaire.org
    EMMAÜS INTERNATIONAL
    https://www.emmaus-international.org/fr
    Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP)
    http://fuiqp.org
    LE PARIA
    https://leparia.fr
    Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
    http://www.atmf.org
    SORTIR DU COLONIALISME
    http://www.anticolonial.net
    IPAM
    http://www.cicp21ter.org/les-associations-membres/article/ipam
    ATTAC France
    https://france.attac.org
    La Roya Citoyenne
    http://www.roya-citoyenne.fr
    Le CRID
    http://www.crid.asso.fr
    Groupe d’information et de soutien des immigré·e·s (GISTI)
    https://www.gisti.org
    FONDATION FANON
    http://frantzfanonfoundation-fondationfrantzfanon.com
    La CIMADE
    www.lacimade.org/
    Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR)
    http:contactcitoyensdesdeuxrives.eu
    FRESH RESPONSE SERBIA
    http://freshresponse.org
    Actes & Cités
    www.actesetcites.org
    Collectif de soutien de l’EHESS aux sans-papiers et aux migrant-es
    Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP)
    http://www.mrap.fr
    Comité pour le Respect des Libertés et des droits de l’Homme en Tunisie
    https://www.facebook.com/crldhtunisie/notifications
    Association Kolone pour l’enseignement du français aux nouveaux arrivants, Paris - kolone
    Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s (FASTI)
    www.fasti.org
    MIGREUROP
    www.migreurop.org
    Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
    Le Forum Tunisien des Droits Economique et Sociaux – Tunisie
    https://ftdes.net
    Gynécologie sans frontières
    https://gynsf.org
    Observatoire des Multinationales
    http://multinationales.org
    L’Orchestre Poétique d’Avant-guerre (O.P.A)
    http://www.opa33.org
    SURVIE
    https://survie.org
    Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (ANAFÉ)
    www.anafe.org/
    Section SNMD-CGT de la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration (EPPPD)
    https://twitter.com/CnhiCgt
    AMDH Paris/IDF (Association Marocaine des Droits Humains Paris/Ile de France),
    http://amdhparis.org/wordpress
    Solidarité Migrant.e.s Collectif 06

    PROGRAMME du Jeudi 4 Janvier 2018

    8h30 Accueil et café

    9h30 : Entrée du jury et présentation des membres
    (Président du jury : Philippe Texier).

    10h : Présentation du TPP et du cycle de sessions sur les migrations.
    Gianni Tognoni, Secrétaire Général du TPP).

    10H30 : Présentation de la session de lancement de Barcelone en juillet 2017 et de la sentence de la session de Palerme en décembre 2017 (Brid Brennan, Transnational Institute et Jill Belisario, Transmigrant international Plateform).

    11h : Pause

    11h15 : Présentation de l’accusation soutenue par le Gisti et de la défense commise d’office représentée par Claire Bruggiamosca et Christophe Pouly.

    11h20 : Lecture de l’acte d’accusation par Nathalie Ferré, ancienne présidente du GISTI.

    12h : Premiers témoins.
    • Monique Chemillier-Gendreau (Professeur émérite de droit à l’Université Paris VII et présidente d’honneur de l’Association Française des Juristes Démocrates).
    • Marie-Christine Vergiat (Euro-députée GUE/NGL).
    • Damien Carême (Maire de Grande Synthe) - le rôle des collectivités territoriales.

    13h : Pause déjeuner (buffet).

    14h30 : Suite des premiers témoins.
    • Olivier Petitjean (Observatoire des Multinationales)
    • Claude Calame (Collectif de soutien de l’EHESS aux sans-papiers et aux migrant.e.s) – Les disparu.e.s en Méditerranée.

    15h30 : Violation de droits fondamentaux résultant des restrictions à la liberté de circulation.
    • Violation du droit de quitter son propre pays
    • Violation du principe de non-refoulement
    • Violation du droit d’asile
    • Violation du droit à la vie
    • Traitements inhumains et dégradants
    • Violation du droit à la liberté et à la sûreté, l’enfermement
    • Violation de l’interdiction des expulsions collectives
    • Violation des droits de l’enfant

    Témoigneront par ordre alphabétique.
    L’ordre de passage sera fixé par le jury du Tribunal.

    Association des Amis du bus des femmes.
    La traite des femmes migrantes à des fins d’exploitation sexuelle.
    Association Baobab
    Accueil des migrant-e-s, Rome.
    Association Européenne pour les Droits de l’Homme, Catherine Teule
    Les accords UE-Turquie.
    Association Malienne des Expulsés (Vidéo), Oussmane Diarra
    Situation des migrants refoulés au Mali.
    Association Nationale d’Assistance aux Frontières pour les Étrangers
    Contributions écrites sur la privation de la liberté en zone d’attente, violations du droit à un procès équitable et au recours effectif en procédure de zones d’attente, violation du droit d’asile aux frontières externes et internes de la France.
    Association Récréative et Culturelle Italienne, Sara Prestianni
    Politique européenne d’externalisation en Afrique et les accords bilatéraux (exemple de l’accord Italie-Libye)
    Association des Refoulés d’Afrique centrale au Mali (Vidéo), Patrice Boukara
    Situation des migrants refoulés
    Collectif de soutien aux migrants d’Appoigny
    Les PRAHDA « antichambres des expulsions des dublinés » -témoignage d’un migrant de Côte d’Ivoire sur son parcours jusqu’à la France (Libye, Méditérranée)
    Fédération des Associations de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés
    Législation d’exception à Mayotte -accueil arbitraire dans les administrations - Frontex
    Forum Tunisien pour les Droits Économiques et Sociaux
    Contribution écrite sur le drame de Kerkennah (naufrage en Méditerranée)
    Groupe d’Information et de Soutien des Immigrés, Eve Shashahani
    Privation de liberté, hotspots en Grèce
    Gynécologie Sans Frontières, Calais
    Témoignages écrits sur les violences policières –traitements inhumains et dégradants
    Migreurop, Elsa Tyszler
    Les violations de droits dans les enclaves de Ceuta et de Mellila/ analyse des violations spécifiques des droits des femmes migrantes
    Témoignage de Moayed Asaf, réfugié kurde d’Irak
    La situation des demandeurs d’asile en France
    Tous Migrants de Briançon (Vidéos)
    Violations des droits des migrants sur la frontière franco-italienne
    Un ancien MIE
    Témoignage des parcours des mineurs étrangers pour réclamer leurs droits en France
    Watch The Med, Charles Heller
    Cartographie des naufrages et présence des Etats

    19h : Fin de la séance

    PROGRAMME du Vendredi 5 Janvier 2018

    8h30 Accueil et café

    9h00 : Suite des témoignages sur les violations des droits fondamentaux des migrant-es.

    11h : Violations des droits économiques, sociaux et culturels sur le territoire français.
    • Entraves à l’accès à l’emploi
    • Entraves aux conditions de travail justes et favorables
    • Entraves à l’accès à la protection sociale
    • Entraves à l’accès au soin
    • Entraves au droit à l’éducation
    • Entraves au droit au logement

    Témoigneront par ordre alphabétique
    L’ordre de passage sera fixé par le jury du Tribunal

    Association des Travailleurs Maghrébins en France
    Coalition Internationale des Sans-Papiers et des Migrants, Françoise Carrasse
    Conditions de travail des Sans-papier en France
    Collectif de soutien aux Roms d’Ivry, Bernard Prieur
    Expulsions et (non)droit au logement des populations Roms en France
    Confédération Paysanne, Romain Balandier
    Emplois saisonniers des migrant-es en France, en Europe et dans le pourtour méditerranéen
    DOM’ASILE
    Témoignage d’une réfugiée accompagnée et d’une salariée de l’association sur les violences administratives et les entraves aux droits sociaux et à l’emploi.
    L’UTAC / CRLDHT, soutenues par le collectif d’associations et d’organisations syndicales : « J’y Suis, J’y Vote », Mohamed Ben Said
    Sur les droits politiques des migrant-es
    Droit Au Logement (DAL)
    Sur les conditions de logement
    Intervention syndicale (SUD)
    Sur le travail dissimulé
    Intervention d’un étudiant sans-papier (RESF)

    13h : Pause déjeuner (buffet).

    14h30 : Suite des témoignages sur les violations des droits économiques, sociaux et culturels sur le territoire français

    15h30 : Violations des droits des défenseur-e-s de droits.

    Témoigneront :

    • José Bové, eurodéputé (vidéo)
    • Tous Migrants, Briançon (vidéo)
    • Cédric Herrou, La Roya Citoyenne,

    16h30 : Parole à l’accusation. Plaidoiries de la défense.

    18h : Fin de la session.

    DIMANCHE 7 JANVIER

    11h : Lecture des éléments de la sentence à l’occasion de la séance de clôture du Moussem-Festival de l’immigration et de la Tricontinentale.

    Salle des Fêtes de la Mairie de Gennevilliers.

    #migrants #violences_policières

  • Ce qu’il s’est passé vendredi 15 décembre à la cité Saint-Maurice à Fives Lille43000 - mercredi 20 décembre 2017 20:06
    http://lille43000.com/index.php/joomla-fr/en-peignoir/873-ce-qu-il-s-est-passe-vendredi-15-decembre-a-la-cite-saint-maurice-a-

    Nous relayons ci-dessous un texte publié ce matin par le C.R.I.M.E ( https://fr-fr.facebook.com/notes/le-crime/justice-pour-selom-et-mathis/1118772024925643 ) revenant sur l’affaire des jeunes happés par un train vendredi dernier à Lille, dont deux y sont restés. Alors que le parquet contredit formellement la mise en cause de la police, les survivants racontent comment ils ont couru justement pour lui échapper. Leur témoignage est accablant et rappelle la mort de Zyed et Bouna survenue il y a douze ans.

    • Il y a des textes qu’on aimerait ne pas devoir écrire. Vendredi 15 décembre vers 21 heures, quatre jeunes ont été happés par un Train Express Régional (TER) sur la ligne Lille-Calais-Dunkerque au niveau de la cité Saint-Maurice, à la frontière des quartiers de Fives et de Saint-Maurice Pellevoisin. Deux d’entre eux sont morts. Malgré le choc et les blessures, les deux rescapés témoignent. Et démentent dignement la version de la police et de la presse locale.

    Lundi dernier, à 20h45, une centaine de personnes se rassemblent sur la place Degeyter à Fives pour rendre hommage à Selom et Mathis, morts pendant le week-end. Quelques heures plus tôt, le procureur de la République explique que la version d’une course poursuite avec la police n’est qu’une « rumeur » et que les quatre jeunes auraient voulu prendre un « raccourci » le long des lignes SNCF… Les médias – La Voix du Nord en tête – se contentent de relayer cette version. Affaire classée.

    Un accident, vraiment ?
    Pour Ashraf et Aurélien, les deux rescapés que nous avons rencontrés, il ne s’agit pourtant pas d’un accident. Leurs témoignages se recoupent alors qu’ils n’avaient pas encore eu l’occasion de se parler. Ashraf, dans une chambre de l’hôpital Roger Salengro où il est encore en observation pour quelques jours, revient sur les faits :  « C’est allé hyper vite, entre trois et cinq minutes. On était assis dans la cité, ils sont entrés à six en uniformes avec leurs matraques. Ils ont couru vers nous, ils voulaient nous attraper. On a eu peur et on est partis en courant ». « Ils », ce sont les nouvelles unités de la police nationales déployées en grand nombre dans le quartier depuis septembre, tout particulièrement autour de la cité Saint-Maurice et de la place Degeyter. Le résultat ? Un net regain de tensions entre jeunes et forces de l’ordre. « Depuis deux-trois semaines, c’est vraiment tendu dans le quartier. »

    « On ne voulait pas se faire éclater encore une fois »
    Pourquoi ont-ils eu peur ? « C’est ceux qui nous frappent tout le temps, pour rien, explique Aurélien, blessé au bassin et au visage et obligé de se déplacer en fauteuil roulant. Encore hier, ils ont frappé quelqu’un. On ne voulait pas se faire éclater encore une fois. Tu sais combien de fois je me suis fait frappé ? Tu sais comment ils m’appellent ? Par mon nom de famille. Ils nous connaissent très bien et c’est toujours la même histoire. La nationale, ils te lâchent seulement quand tu cries et tu pleures... »

    Arrivés sur la voie ferrée, les jeunes ont à peine eu le temps de comprendre. « On a entendu un gros coup klaxon, raconte Ashraf. J’ai volé et je suis retombé plus loin. J’ai vu que les deux autres étaient tombés. Les secours me mettaient des claques pour pas que je m’endorme et m’obligeaient à regarder vers les buissons pour ne pas voir mes potes. Et après je me suis évanoui. Ça a été très violent : quand je me suis réveillé ici [à l’hôpital], je courais encore, dans ma tête, j’étais encore dans la poursuite. » Si Ashraf perd rapidement connaissance, Aurélien se souvient : « C’est un passager du train qui est venu faire les premiers secours et ensuite les contrôleurs et la sécu [la sûreté générale, la police de la SNCF] sont arrivés. » Contrairement à ce qui est dit dans la presse, le groupe de « CRS » arrivé sur place n’intervient pas suite au drame mais semble être celui qui a entrainé toute cette histoire.

    Les flics qui les poursuivaient ont-ils pu savoir ce qu’il leur est arrivé par la suite ? « Quand on a sauté vers les rails, ils étaient à cinq mètres derrière nous », explique Ashraf. Pour Aurélien, c’est sûr, « ils ont vu le train passer deux secondes après nous. Ils nous ont coursés jusqu’au bout. » Concernant la thèse du raccourci relayée dans la presse : « On va pas prendre un raccourci pour aller sur les rails ! s’exclame Ashraf. Un raccourci pour aller où ? »

    Intox
    On se pose donc la question : d’où vient cette version des faits ? Peut-être a-t-elle été recueillie lors d’interrogatoires réalisés le soir même, sur le lieu de l’accident (avec Aurélien) ou à l’hôpital (avec Ashraf), ce dernier ayant dû signer des documents pré-remplis et sans les lire. Au-delà du fait de témoigner contre la police auprès de la police, on imagine aussi ce que signifie ce genre de témoignage lorsqu’on vient de connaitre un traumatisme aussi important. « C’est que hier [lundi 18 décembre] que j’ai vraiment réalisé ce qui s’est passé », _ explique Ashraf.

    On comprend mieux ce qui a entrainé les feux de voitures de ce week-end à Fives. Et pourquoi les versions officielles de la justice, de la police et de la presse ont toujours autant de mal à passer aujourd’hui. L’affaire n’est donc pas classée. C’est tout un quartier qui réclame vérité et justice pour Selom et Mathis.

    Le C.R.I.M.E Lille
    Le 20 décembre 2017 *

    #Lille #Guerre-aux-pauvres #violences #police

  • BAC de Lille. Deux morts. Deux jeunes fauchés par un TER à Lille : les parents vont porter plainte
    https://blogs.mediapart.fr/ibanez-martinez-amparo/blog/191217/deux-morts-deux-jeunes-fauches-par-un-ter-lille-les-parents-vont-por

    Témoignage d’un survivant (vidéo FR3)
    https://seenthis.net/sites/1325604

    2 morts qui cherchaient à échapper à la police, et la Voix du Nord.
    Lille Insurgée - [RÉPONSE VOIX DU NORD] [POST TRÈS LONG]... | Facebook
    https://www.facebook.com/LilleInsurg/posts/520643498313543

    [RÉPONSE VOIX DU NORD] [POST TRÈS LONG]
    #JusticePourSelomEtMatisse
    Nous avions posté ceci (voir photo 1) sous le dernier article de la voix du nord concernant le décès de Selom et Matisse, fauchés par un TER, Vendredi dernier après avoir fuit un contrôle de police.
    Ils nous ont répondu en commentaire de l’article. (voir photo 2)
    Nous allons faire un peu de pédagogie.
    « Nous souhaitons répondre ici à certains commentaires, notamment celui de Lille Insurgée. Le tragique accident dont ont été victimes deux jeunes lillois a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi. »
    La mort de Selom et Matisse n’est pas qu’un « tragique accident ». C’est le résultat d’une politique menée de concert par la mairie et la préfecture. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, si les décideurs s’obstinent, nous verrons d’autres « tragiques accidents ». En effet, Fives est un quartier populaire à deux pas d’une gare TGV. Il aiguise donc l’appétit des promoteurs immobiliers et des politiciens adeptes de la rénovation urbaine comme réponse aux problèmes sociaux. Il s’agit pour eux de transformer ce quartier en annexe du centre-ville et donc d’en virer les indésirables.
    Des habitants, « honnêtes citoyens » autoproclamés, mènent une campagne active sur les réseaux sociaux, à coup de pétitions et de tweets rageurs, réclamant une action ferme des pouvoirs publics vis-à-vis des jeunes qui foutent le bordel. Oui, il y a du deal, il y a des rodéos. S’en étonner ? Bonne blague. Ce quartier ouvrier construit autour de l’usine Five Caille s’est fait laminer par 40 ans de crise.
    La mairie, cédant à la démagogie électorale habituelle, a répondu aux revendications de ces honnêtes gens et a obtenu un quadrillage du quartier par la police, comme à Moulin. Celle-ci patrouille sans cesse et fait preuve de son habituel manque de retenue. Résultat : des jeunes flippent. Voilà le contexte local. Celui-ci prend place dans un contexte national de violences policières qui se généralisent (Adama, Théo, Curtis, Yassine, Angelo.... la liste est longue), sans parler de la répression, devenue systématique, des mouvements sociaux et de l’état d’urgence permanent (Loi antiterroriste). Lire à ce sujet le rapport d’Amnesty International.
    « Dès vendredi sur le net et samedi dans le journal, nous avons relaté les faits en émettant l’hypothèse d’un raccourci donnée au secours par l’un des blessés. »
    Au début, la VdN n’a émis qu’une seule hypothèse alors qu’il y en avait deux. Samedi déjà à Fives, des « rumeurs » couraient concernant une potentielle mise en cause de la police dans l’accident. La VdN s’est bien gardée d’évoquer les raisons des « incidents » de Caulier, faisant passer tranquillement les brûleurs de voitures pour une bande de barbares inconséquents.
    De plus l’hypothèse du « raccourci », validée par la police, la préfecture puis le parquet, s’est rapidement révélée bancale. Un point important. L’argumentation de la VdN repose sur le soit-disant témoignage qu’un blessé aurait fait aux secours, en l’occurrence, des CRS et des agents de sécurité de la SNCF.
    Mise en situation : Vous vous mettez à la place de la victime. Vous fumez un joint avec des potes (ouloulou). La police arrive. Vous flippez. Vous cherchez à fuir. Vous avez un accident. Vous perdez deux amis. Vous êtes blessés. Que dites vous aux CRS ? Vous trouvez une excuse du type « raccourci », ou vous leurs dites que vous avez fui leurs collègues ?
    Sans parler d’une autre possibilité. Il n’est pas dit que les policiers n’aient pas tout simplement menti pour protéger leurs collègues. Il est sur que pour la VdN la possibilité que des forces de l’ordre mentent est inenvisageable, cependant, ne leur en déplaise, c’est déjà arrivé. Leurs victimes font souvent des attaques cardiaques, voire ont une maladie grave qu’ils ignoraient. #AdamaOnOubliePas
    « Nos journalistes ont tenté de vérifier ces rumeurs sans parvenir à les étayer. »
    Les journalistes de la VdN auraient alors tenté de vérifier ces rumeurs sans parvenir à les étayer ? Ont-ils mis les pieds à Fives sans escorte policière ? Parlé aux jeunes du quartier ? Dès le samedi ? Car toutes les personnes au courant de l’affaire étaient unanimes sur la version des faits.
    "Samedi sur le net et dimanche dans le journal, nous avons néanmoins fait part de nos doutes en parlant de « l’étonnante explication du raccourci ».
    Leur scepticisme les honore. Mais pourtant quelques heures plus tard, la VdN relaie, sans la nuancer, la parole du procureur qui confirme la thèse du raccourci et balaie les « rumeurs » et autres « spéculations » des « pourfendeurs de la police » et des « médias libres » avec des guillemets.
    Au lieu de dire dans l’un de leurs articles sur le sujet « Des violences ont eu lieu suite à des rumeurs », il aurait pu être intéressant, par déontologie, de développer quelles étaient ces rumeurs. Dire, par exemple, qu’elles mettent en cause la police. Mais non. La VdN a préféré les contre-vérités officielles à une vérité de la rue. Pas très étonnant.
    "Le témoin dont parle « Lille insurgée » (votre vidéo) témoigne le visage masqué, sa voix semble déformée.Son témoignage est peut-être digne de foi mais comme nous ne l’avons pas rencontré nous-mêmes, nous ne pouvons pas en être sûrs."
    En réalité, ce n’est pas très difficile de discuter avec des gens à Fives. De plus, ce n’est pas notre vidéo, mais celle d’un média indépendant, Legacy News. Pour l’anonymat et la voix transformée, il faudra s’adresser à eux. Nous l’avons juste relayé. Mais bon, on est a pas une approximation près. Passons.
    « Tout en donnant la version officielle nous avons pourtant continué notre enquête qui nous a menée jusqu’à Aurélien dont nous avons publié le témoignage sur notre site ce lundi et dans le journal le mardi. »
    LOL. Prix Pulitzer... Ils ont envoyé un gratte-papier au rassemblement de solidarité. Ca va ? Pas trop dure à trouver ? C’était un peu risqué, chapeau. Quelle enquête. Vous avez trouvez l’info sur notre page ?
    Après avoir écrit 4 articles mettant en avant la version policière des faits, l’opinion publique reste sur les premières versions. Il n’y a qu’à lire la multitude de commentaires, en mode « ils l’ont bien cherché », sous les articles. De plus le témoignage d’Aurélien, dans la version papier, n’occupe qu’une petite place en bas de page au fond du journal. Résultat : la foule des lecteurs de faits divers ne retient que les gros titres et l’hypothèse officielle. Bien joué.
    « Il s’agissait d’un témoignage important pour nous car le jeune homme était sur les lieux. Son témoignage nous paraissant probant et étant recoupé par d’autres sources, nous l’avons donc publié sans problème. »
    Il manquerait plus qu’ils ne l’aient pas publié. Après la merde publiée avant, il faut bien sauver les meubles et revoir la copie. D’ailleurs l’ensemble des articles produits ne sont plus accessibles et chaque lien ramène vers une « chronologie d’un drame en quatre jours » bien expurgée. Heureusement que France 3 a pris le temps de l’interviewer sérieusement. Pour le coup, c’était plutôt un bon boulot de journaliste.
    « La vérité se construit dans la durée. Tant qu’un journaliste ne détient pas de preuves ou/et de certitudes, il ne peut publier que des hypothèses, ce que nous avons fait avant de pouvoir aller plus loin. »
    Attention instant philo... La vérité ? Manifestement, d’après la VdN, ce sont les journalistes qui produisent la vérité au fil de leurs articles. Drôle d’approche constructiviste de la vérité. Désolé mais la vérité existe avant qu’ils impriment leur papier. Et en l’occurence, la VdN s’est bien assise dessus avant de se retrouver le nez dans son caca. D’ailleurs en l’absence de preuves ou/et de certitudes, ils n’ont publié qu’une seule hypothèse. Devinez laquelle ?
    « Il n’en reste pas moins qu’il reste encore une part de mystère sur ces faits. Le principal témoin explique que les jeunes ont repéré des policiers et que pour, les éviter, ils ont donc décidé de prendre ce chemin. Mais il ne parle nullement de course-poursuite, ce qui semblerait accréditer les explications des policiers en patrouille dans le quartier ce soir-là, qui disent ne pas avoir vu les jeunes. »
    Mystère ! Suspens ! Il n’en reste pas moins que ça va être la même histoire que d’hab’. Les flics vont s’en tirer à bon compte. S’il y a un procès, ils seront blanchis. La politique de quadrillage des quartiers, la guerre contre les classes populaires vont continuer à faire des morts que seules leurs familles, leurs proches et quelques « pourfendeurs de la police » pleureront. Et les jeunes continueront de flipper car ce ne sont pas, dans leur grande majorité, des apprentis Scarface imperméables à la peur.
    Oui il n’y a peut-être eu que quatre jeunes ayant eu peur des flics qui ont cherché à fuir par le mauvais chemin. Mais cette sale histoire ne tombe pas du ciel. Aujourd’hui, dans cette situation, voilà ce qu’il se passe dans la tête d’un jeune de quartier populaire. Soit, je prends la fuite en prenant un risque inconsidéré, soit je me frotte aux équipes de choc de la police républicaine. Résultat : je fuis. Cela ne vous rappelle rien ? 2005 Zyed et Bouna...
    Dur à capter pour des journalistes faitdiversiers qui passent leur temps à pomper les infos des autorités pour remplir leur journal de faits-divers anxiogènes. Mais la VdN appartient au groupe Rossel qui n’a jamais fait preuve de modération en la matière. Ni en matière de plans sociaux, hein ?
    Une petite morale ? Que la VdN cherche à se justifier et à répondre à nos accusations montre bien qu’ils ne sont pas clairs sur le traitement de ce « fait-divers ». C’est en soi un aveux. Aveux renforcé par une tentative maladroite de cacher la poussière sous le tapis en rendant inaccessibles leurs articles précédents. Ils ont assuré, une fois de plus, le service de com’ de la police et de la préf’. Rien de très étonnant pour un canard aussi boiteux, au service de la notabilité locale. Ils peuvent se donner des airs de philosophes spécialistes en déontologie journalistique. Il n’y aura que les naïfs pour leur donner du crédit. La question que nous leur posons : l’avez vous fait de bonne foi ? Auquel cas vous êtes des imbéciles. L’avez vous fait délibérément ? Auquel cas vous êtes des ordures. L’un n’excluant pas l’autre, par ailleurs...
    Et au passage, ils nous ont banni de leur Page...

    Depuis quelques semaines, les effets mortels de l’#impunité_policière sont si nombreux que je ne suis pas en mesure de faire le point.

    Justifier les morts, a priori (cf le JDD et son article policier contre la ZAD), et a postériori (cf Rémi Fraisse).
    #police #hécatomberampante #media #rememberZyedetBouna

    • Et aussi :
      Ce qu’il s’est passé vendredi 15 décembre à la cité Saint-Maurice à Fives Lille43000 - mercredi 20 décembre 2017 20:06
      http://lille43000.com/index.php/joomla-fr/en-peignoir/873-ce-qu-il-s-est-passe-vendredi-15-decembre-a-la-cite-saint-maurice-a-

      Nous relayons ci-dessous un texte publié ce matin par le C.R.I.M.E ( https://fr-fr.facebook.com/notes/le-crime/justice-pour-selom-et-mathis/1118772024925643 ) revenant sur l’affaire des jeunes happés par un train vendredi dernier à Lille, dont deux y sont restés. Alors que le parquet contredit formellement la mise en cause de la police, les survivants racontent comment ils ont couru justement pour lui échapper. Leur témoignage est accablant et rappelle la mort de Zyed et Bouna survenue il y a douze ans.

      • Il y a des textes qu’on aimerait ne pas devoir écrire. Vendredi 15 décembre vers 21 heures, quatre jeunes ont été happés par un Train Express Régional (TER) sur la ligne Lille-Calais-Dunkerque au niveau de la cité Saint-Maurice, à la frontière des quartiers de Fives et de Saint-Maurice Pellevoisin. Deux d’entre eux sont morts. Malgré le choc et les blessures, les deux rescapés témoignent. Et démentent dignement la version de la police et de la presse locale.

      Lundi dernier, à 20h45, une centaine de personnes se rassemblent sur la place Degeyter à Fives pour rendre hommage à Selom et Mathis, morts pendant le week-end. Quelques heures plus tôt, le procureur de la République explique que la version d’une course poursuite avec la police n’est qu’une « rumeur » et que les quatre jeunes auraient voulu prendre un « raccourci » le long des lignes SNCF… Les médias – La Voix du Nord en tête – se contentent de relayer cette version. Affaire classée.

      Un accident, vraiment ?
      Pour Ashraf et Aurélien, les deux rescapés que nous avons rencontrés, il ne s’agit pourtant pas d’un accident. Leurs témoignages se recoupent alors qu’ils n’avaient pas encore eu l’occasion de se parler. Ashraf, dans une chambre de l’hôpital Roger Salengro où il est encore en observation pour quelques jours, revient sur les faits : « C’est allé hyper vite, entre trois et cinq minutes. On était assis dans la cité, ils sont entrés à six en uniformes avec leurs matraques. Ils ont couru vers nous, ils voulaient nous attraper. On a eu peur et on est partis en courant ». « Ils », ce sont les nouvelles unités de la police nationales déployées en grand nombre dans le quartier depuis septembre, tout particulièrement autour de la cité Saint-Maurice et de la place Degeyter. Le résultat ? Un net regain de tensions entre jeunes et forces de l’ordre. « Depuis deux-trois semaines, c’est vraiment tendu dans le quartier. »

      « On ne voulait pas se faire éclater encore une fois »
      Pourquoi ont-ils eu peur ? « C’est ceux qui nous frappent tout le temps, pour rien, explique Aurélien, blessé au bassin et au visage et obligé de se déplacer en fauteuil roulant. Encore hier, ils ont frappé quelqu’un. On ne voulait pas se faire éclater encore une fois. Tu sais combien de fois je me suis fait frappé ? Tu sais comment ils m’appellent ? Par mon nom de famille. Ils nous connaissent très bien et c’est toujours la même histoire. La nationale, ils te lâchent seulement quand tu cries et tu pleures... »

      Arrivés sur la voie ferrée, les jeunes ont à peine eu le temps de comprendre. « On a entendu un gros coup klaxon, raconte Ashraf. J’ai volé et je suis retombé plus loin. J’ai vu que les deux autres étaient tombés. Les secours me mettaient des claques pour pas que je m’endorme et m’obligeaient à regarder vers les buissons pour ne pas voir mes potes. Et après je me suis évanoui. Ça a été très violent : quand je me suis réveillé ici [à l’hôpital], je courais encore, dans ma tête, j’étais encore dans la poursuite. » Si Ashraf perd rapidement connaissance, Aurélien se souvient : « C’est un passager du train qui est venu faire les premiers secours et ensuite les contrôleurs et la sécu [la sûreté générale, la police de la SNCF] sont arrivés. » Contrairement à ce qui est dit dans la presse, le groupe de « CRS » arrivé sur place n’intervient pas suite au drame mais semble être celui qui a entrainé toute cette histoire.

      Les flics qui les poursuivaient ont-ils pu savoir ce qu’il leur est arrivé par la suite ? « Quand on a sauté vers les rails, ils étaient à cinq mètres derrière nous », explique Ashraf. Pour Aurélien, c’est sûr, « ils ont vu le train passer deux secondes après nous. Ils nous ont coursés jusqu’au bout. » Concernant la thèse du raccourci relayée dans la presse : « On va pas prendre un raccourci pour aller sur les rails ! s’exclame Ashraf. Un raccourci pour aller où ? »

      Intox
      On se pose donc la question : d’où vient cette version des faits ? Peut-être a-t-elle été recueillie lors d’interrogatoires réalisés le soir même, sur le lieu de l’accident (avec Aurélien) ou à l’hôpital (avec Ashraf), ce dernier ayant dû signer des documents pré-remplis et sans les lire. Au-delà du fait de témoigner contre la police auprès de la police, on imagine aussi ce que signifie ce genre de témoignage lorsqu’on vient de connaitre un traumatisme aussi important. « C’est que hier [lundi 18 décembre] que j’ai vraiment réalisé ce qui s’est passé », _ explique Ashraf.

      On comprend mieux ce qui a entrainé les feux de voitures de ce week-end à Fives. Et pourquoi les versions officielles de la justice, de la police et de la presse ont toujours autant de mal à passer aujourd’hui. L’affaire n’est donc pas classée. C’est tout un quartier qui réclame vérité et justice pour Selom et Mathis.

      Le C.R.I.M.E Lille
      Le 20 décembre 2017 *

      #Lille #Guerre-aux-pauvres #violences #police

    • Même la voix du nord confirme
      http://lavdn.lavoixdunord.fr/285028/article/2017-12-21/la-presence-de-policiers-lille-fives-avant-le-drame-confirmee

      La présence de policiers à Lille-Fives avant le drame confirmée
      Le parquet de Lille a annoncé ce jeudi après-midi l’ouverture d’une information judiciaire pour recherche des causes de la mort, après l’accident de vendredi soir à Lille, où quatre jeunes ont été percutés par un TER. Le parquet indique par ailleurs qu’une patrouille de la Brigade spécialisée de terrain (BST) était passée dans la cour Saint-Maurice peu avant le drame, appelés pour un différend.
      . . . . .
      les jeunes gens avaient pris la fuite en voyant arriver des policiers de la Brigade anticriminalité (BAC), parce qu’ils craignaient « de prendre des coups de matraque » lors d’un éventuel contrôle.
      . . . . .
      Le parquet, lui, indique qu’aucune intervention de police concernant les quatre garçons n’a été enregistrée ce vendredi soir. Cependant, il précise ce jeudi, qu’une patrouille, non de la BAC mais de la BST (Brigade spécialisée de terrain), s’est rendue peu avant le drame à la cité Saint-Maurice, suite à un appel au 17 . . .

  • Sortie de la BD reportage “Après l’arrivée”, par HERJI et Julie Eigenmann
    https://asile.ch/2017/12/20/sortie-de-bd-reportage-apres-larrivee-herji-julie-eigenmann

    La nouvelle édition de la revue Vivre Ensemble a été rendue publique lundi 18 décembre 2017. Sous forme de BD reportage, « Après l’arrivée » raconte une histoire d’accueil. Comment 33 réfugiés, débarquant du jour au lendemain de la jungle de Calais, s’inscrivent dans le récit d’une commune de Savoie et de ses habitants. Un dessinateur, HERJI, […]

  • Mais où donc voyez-vous un « racisme d’État » ? - Basta !
    https://www.bastamag.net/Mais-ou-donc-voyez-vous-un-racisme-d-Etat
    https://www.bastamag.net/IMG/arton6502.jpg?1513607438

    Une nouvelle loi en préparation va encore davantage durcir la possibilité de trouver l’asile en France. La répression et les humiliations que le gouvernement infligent aux migrants font écho aux discriminations que continuent de subir nombre de citoyens français au prétexte de leurs origines. Un mal qui continue de s’étendre aux plus hautes sphères de la société.

    On les empêche de boire en été. On leur refuse un hébergement d’urgence en hiver. On détruit systématiquement leurs abris précaires. On les oblige à prendre des risques insensés pour franchir une frontière, comme s’ils n’avaient pas suffisamment frôlé la mort et souffert dans leur chair. On entrave leurs maigres possibilités de demander officiellement l’asile. Et on criminalise celles et ceux qui oseraient leur venir en aide. Ce « on » n’est pas l’Amérique de Trump, qui construit son mur anti-latino à la frontière mexicaine. Ce « on » n’est pas non plus le gouvernement polonais qui refuse l’asile au moindre réfugié, ni son homologue hongrois qui recrute des « chasseurs de migrants » [1]. Ce « on » est le gouvernement français, son affable président Emmanuel Macron et son ministre de l’Intérieur Gérard Collomb. Celui-ci planche sur une circulaire qui remettrait en cause l’hébergement d’urgence inconditionnel pour tout être humain, quel que soit son statut [2].

    Les mesures anti-régulations et anti-égalitaristes ont d’abord déferlé contre le droit du travail et une fiscalité qui ne redistribuera plus les richesses. Certains ont pu trouver une maigre consolation en s’imaginant qu’avec le projet néolibéral du « président des riches », l’aspect « libéral » laisserait un peu l’Autre, le migrant, en paix. De Calais aux vallées des Hautes-Alpes, en passant par le quartier de La Chapelle à Paris, cette illusion s’est vite estompée. Aucune place pour les migrants dans la « start-up nation ». A moins de jouer à la mortifère loterie de la sélection « naturelle », de survivre à la Libye puis à la Méditerranée et enfin au passage des cols alpins (à écouter, ce reportage de France Culture), d’accepter une multitude d’humiliations une fois arrivé en France, de tenir trois mois enfermé dans un centre de rétention, comme le prévoit la loi sur l’immigration en préparation, et d’échapper à l’expulsion. Avec l’espoir de pouvoir un jour, peut-être, nettoyer les bureaux design, ramasser les poubelles cool ou livrer les repas disruptifs de la start-up nation. Enjoy !

    Pour ces migrants, leurs enfants et leurs petits-enfants devenus Français, les barrières grillagées ne se sont point affaissées pour autant. Accéder à un logement, trouver un emploi ou obtenir un crédit sera plus compliqué que si l’on est blanc, circuler dans l’espace public sans se faire contrôler constituera une gageure, comme le montre inlassablement les enquêtes successives sur l’état des discriminations en France, des discriminations qui continuent de frapper ceux qui les ont précédés en d’autres temps. Et s’ils – et surtout elles – osent exprimer une critique, un point de vue différent, ou se rendre trop visible, c’est la sanction, que leur histoire familiale soit empreinte ou non d’une migration. Même dans les hautes sphères de la société.

    On se souvient de la violence des insultes racistes proférées à l’encontre de l’ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira, notamment lors de la « Manif pour tous ». On observe une campagne de dénigrement qui vise depuis l’automne la députée insoumise Danièle Obono pour ne pas s’être scandalisée face à des réunions organisés spécifiquement pour et par des « racisés », cibles de discriminations. Et c’est toujours la « start-up nation » qui exclut de son Conseil national du numérique, la militante antiraciste Rokhaya Diallo à cause de ses prises de position. « La France doit, une bonne fois, conjurer ses démons, sinon elle risque le pire », écrit l’historien et sociologue Jean Baubérot dans Mediapart. Un demi-siècle après les dernières décolonisations, cela commence à faire long.

    Ivan du Roy

    J’ai tout cité... car tout est clair et précis.

    #Racisme #France

  • Les Cafés Géo » Que peut apprendre l’Inde à la France en matière de gestion des bidonvilles ?

    http://cafe-geo.net/que-peut-apprendre-l-inde-a-la-france-en-matiere-de-gestion-des-bidonville

    Assurément la situation française en matière de bidonvilles diffère beaucoup de l’Inde, où un citadin sur cinq vit en habitat précaire – et presque la moitié des habitants de Bombay. Mais les polémiques sur la destruction des campements de la Chapelle ou d’autres bidonvilles d’Ile-de-France, les expulsions de « la jungle » de Calais, ne sont pas sans évoquer les processus encore dominants en Inde et les outils d’une politique urbaine que New Delhi, et les gouvernements des 29 Etats fédérés de l’Union indienne, continuent de pratiquer.

    #inde #france #bidonvilles #slums #urban_matter