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  • Viols à distance en streaming : un Français jugé pour complicité d’agressions sexuelles - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/viols-a-distance-en-streaming-un-francais-juge-pour-complicite-d-agressio

    Derrière son ordinateur, il tentait d’assouvir ses sordides fantasmes. Mais Stéphane L., renvoyé le 23 mai devant le tribunal correctionnel, ne se contentait pas d’agir en spectateur passif. Le pilote de ligne de 50 ans, domicilié en région parisienne, s’était tourné vers une forme d’exploitation sexuelle des enfants en plein essor : le live-streaming. Ou comment des Français commandent, sur Internet, des viols d’enfants diffusés en direct par des hommes où des femmes qui appliquent à la lettre les instructions des commanditaires.

    En 2010, un agent infiltré du FBI, explique avoir reçu de la part d’un certain « Benjibenji028 » des images explicites d’enfants. Il s’agit de Stéphane L. Les enquêteurs de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) sondent les comptes en banque du suspect. Ils découvrent qu’il a effectué des dizaines de virements – en général 30 euros - à des femmes installées aux Philippines. Interpellé le 12 août 2014 à son hôtel parisien, Stéphane L. n’est alors que le deuxième français impliqué dans une affaire de live-streaming. Il plonge les enquêteurs dans un monde où des enfants sont violés pour quelques dizaines d’euros.

    Il donne des instructions à la « réalisatrice »

    L’exploitation des ordinateurs de Stéphane L. permet aux policiers de découvrir de sordides conversations sur Skype. « Le contenu […] démontre qu’il a bénéficié de shows pédopornographiques […] et qu’il donnait des instructions afin que des fillettes se soumettent à des attouchements de nature sexuelle par un adulte », écrit la juge d’instruction dans son ordonnance de renvoi. Dans une discussion datée du 27 octobre 2013, Stéphane L. demande par exemple à une femme – violeuse sur commande - de pénétrer une enfant avec ses doigts. Une fillette dont l’âge – 8 ans ! - est clairement évoquée par la « réalisatrice » de ce show en live. « Super, j’aime cet âge », s’enthousiasme l’ancien pilote de l’armée de l’air décrivant par le menu et avec des mots très crus ce qu’il souhaite voir infliger à la fillette.

    LIRE AUSSI >L’inquiétant phénomène des viols à distance

    Une fois devant la juge pourtant, Stéphane L. minimise son implication. Il explique ne jamais avoir donné d’ordre, et avoir même souvent versé de l’argent pour rien. Quant aux quelques prestations auxquelles il a pu assister, cela n’avait rien d’un viol, se défend-il. « Elle simulait… Par exemple, au lieu de mettre un doigt, elle courbait le doigt pour que l’on croie qu’il y avait une pénétration alors qu’il n’y en avait pas ». Des dénégations qui compliquent fortement le travail de la justice, qui ne dispose pas d’enregistrements de ces prestations réalisées en direct.
    Une fillette entraînée depuis ses 3 ans…

    D’ailleurs, contre l’avis du parquet de Paris qui souhaitait un procès aux assises, la juge, qui n’a pas pu « démontrer la réalité d’un acte de pénétration », a décidé de renvoyer Stéphane L. devant le tribunal correctionnel. Il sera, avant la fin de l’année, le premier Français jugé pour « complicité d’agressions sexuelles » dans un dossier de live-streaming. « Jusque-là, les auteurs de ces infractions étaient uniquement condamnés pour consultation d’images pédopornographiques », souligne Ludivine Piron, chargée de mission à l’Ecpat, association qui lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants. « Nous aurions préféré un procès aux assises, mais cela reste un progrès significatif », appuie Me Emmanuel Daoud, l’avocat de l’Ecpat.

    Pour l’association, ce procès devra montrer le « véritable business derrière ces viols en direct ». Un gagne-pain familial parfois, à l’image de cette femme contactée par Stéphane L. qui mettait en scène sa fille. Une situation déjà entrevue en Roumanie. « Mais le live-streaming est aussi l’œuvre de réseaux mafieux, souligne Ludivine Piron. C’est un marché très lucratif, avec des enfants réduits en esclavage. » Le 11 août 2014, une Philippine explique ainsi à Stéphane L. « entraîner » une petite fille de 11 ans à réaliser de telles prestations « depuis ses trois ans »…

    Ce militaire n’est pas le complice, c’est le commanditaire des viols et c’est pas une agression sexuelle c’est un pédo-viol avec préméditation et en bande organisée.
    #viol #correctionnalisation #pedocriminalité #pornographie

    • Viols à distance en streaming : «Un phénomène exponentiel»
      http://www.leparisien.fr/faits-divers/viols-a-distance-en-streaming-un-phenomene-exponentiel-17-06-2019-8095494

      Des enfants de moins de 10 ans violés en direct pour le plaisir d’Occidentaux cachés derrière leur ordinateur. Et pour un montant dérisoire : environ 50 dollars l’agression. Phénomène inquiétant, le live-streaming préoccupe magistrats et policiers depuis un peu plus de quatre ans. 7 dossiers sont actuellement entre les mains des enquêteurs spécialisés, 17 ont été traités depuis 2016. « Mais le phénomène est exponentiel, souligne le commissaire divisionnaire Philippe Guichard, patron de l’Office central de répression des violences aux personnes (OCRVP). Je crains que nous arrivions rapidement à plus de 90 Français impliqués dans ces faits abjects. »

      Preuve de l’engagement des autorités à circonscrire ce fléau, Jérôme Bonet, directeur central de la police judiciaire et Philippe Guichard ouvriront, ce mardi à Singapour, un séminaire international dédié notamment au live-streaming. « L’objectif est d’éviter que ce phénomène apparu aux Philippines ne gangrène davantage de pays pauvres, détaille le commissaire Guichard. Il est vital de mettre en place des collaborations internationales. » Car ces dossiers, dont certains concernent l’Europe de l’Est, sont épineux.

      Multiplier les partenariats avec les autorités locales

      Très souvent, l’implication de ressortissants français est signalée à l’OCRVP grâce aux services de police étrangers, notamment américains. Tracfin ou Western Union ont aussi pris l’habitude d’alerter les policiers sur les mouvements de fonds suspects : l’île de Cebu, région pauvre des Philippes, concentre nombre de transactions. Ces hommes « de tous les profils » sont alors traqués sur Internet. « Mais les enquêtes sont difficiles, note Philippe Guichard. Comme nous n’avons pas d’accord judiciaire avec les Philippines, nous ne pouvons entendre ni les victimes ni les auteurs directs des viols. Les investigations se concentrent alors sur les supports numériques saisis chez les commanditaires français. »

      Reste que la justice peine jusque-là à obtenir des condamnations exemplaires. Ainsi, à Grenoble, un internaute mis en examen pour complicité de viols a finalement été condamné à deux ans de prison pour la simple « détention d’images pédopornographiques ». « Juridiquement, donner des instructions pour commettre un viol sur un mineur, c’est de la complicité de viol et cela doit être jugé devant une cour d’assises, plaide Aude Groualle, cheffe de la section des mineurs au parquet de Paris, qui sera représentée à Singapour. La difficulté tient au principe même du live-streaming, avec une vidéo en direct qu’il est difficile pour nous de récupérer. »

      La justice peine donc à matérialiser les viols, malgré des écrits sans équivoque. « Au parquet de Paris, notre position est claire, prévient Aude Groualle. Si nous avons des éléments permettant d’établir qu’il y a eu des instructions pour un viol, nous qualifions cela de complicité de viol. Pour parvenir à renvoyer des mis en cause devant la cour d’assises, nous devons multiplier les partenariats avec les autorités locales afin de retrouver les violeurs et les victimes. »

  • Une brève histoire du Hardcore Punk Underground aux Philippines


    Tigger Pussy
    https://tigerpussyx.bandcamp.com/track/damaged-goods

    https://daily.bandcamp.com/2018/09/07/a-short-history-of-the-hardcore-punk-underground-in-the-philippines

    En 1981, les Dead Kennedys et Circle Jerks ont joué leur premier concert à San Francisco, dans un restaurant philippin appelé Mabuhay Gardens. Par coïncidence, le tout premier spectacle punk aux #Philippines a également eu lieu la même année, à 7 000 milles de distance. Le nom de cet événement historique ? Brave New World.

    Tout comme la légendaire « British Invasion » de plus d’une décennie, le #punk_hardcore - un mouvement déclenché par des jeunes de la classe ouvrière dans les rues du Royaume-Uni, des États-Unis et d’Australie au milieu des années 70 scène comme il était un changement de mer culturel ressenti dans le monde entier, y compris l’Asie du Sud-Est. Les Philippins ont été parmi les premiers dans cette région à développer leur propre version du hardcore punk ; cette tradition distincte datant de plusieurs décennies se poursuit encore aujourd’hui.

    Ce développement a été rendu possible grâce à Dante « Howlin ’Dave » David, un disc-jockey de la station de radio philippine DZRJ-AM, qui a joué la première chanson punk de la radio philippine « Anarchy In The UK ». jouer des chansons punk et new wave dans le cadre de sa rotation régulière. Howlin ’Dave a également créé la série de concerts Brave New World, du nom du roman dystopique d’Aldous Huxley, qui servait de tremplin à certains des plus grands noms du circuit local.

    Peut-être le personnage le plus essentiel de sortir de Brave New World était Tommy Tanchanco, chef de la tenue hardcore région du Tiers Monde Chaos et fondateur de Twisted Croix-Rouge, une cassette uniquement vénérée étiquette de bricolage qui a fonctionné de 1985 à 1989. Comme pour les concerts susmentionnés , la discographie des 17 albums du label définit les paramètres du son philippin encore naissant en défendant les talents locaux féroces tels que Dead Ends, Wuds, George Imbecile et The Idiots, Urban Bandits et Betrayed - le dernier ayant sorti un album en juillet dernier , après un hiatus de 32 ans.

    « Twisted Red Cross a été une bénédiction car Tommy a produit des groupes qui n’auraient pas pu enregistrer et sortir des albums eux-mêmes », explique le chanteur de Dead Ends, Al Dimalanta, dont le groupe a sorti son album Second Coming en 1986 . "Ces quelques années au milieu des années 80 ont eu un effet dans notre musique, mais je ne pense pas que cela se produira à nouveau dans le rock, pas dans cette ampleur."

    Comme avec la plupart des communautés hardcore des années 80, le #punk_underground philippin était animé par les jeunes, qui ont abordé leur art avec une honnêteté sans faille et (le plus souvent) des idéaux anti-establishment. « Nous avons aimé la façon dont le punk a permis aux enfants ordinaires de se réunir, de former un groupe, d’écrire des chansons représentant les pensées et les idéaux de la jeunesse philippine », explique Dimalanta, qui travaillait en tant que professeur. Lui et ses pairs ont passé une grande partie de la décennie à livrer des accusations musicales à la dictature de Ferdinand Marcos dans les clubs punks de Manille, comme On Disco sur Roxas Boulevard et Katrina’s à Malate (ce dernier étant souvent qualifié d’équivalent philippin du CBGB). des lieux comme le toit de la maison Matimyas.

    Dans les années 90, la scène hardcore avait commencé à disparaître à Manille. "Tous les punks ont disparu", se souvient Jep Peligro, créateur de Konspirazine , un zine de premier plan publié à la fin des années 90 et au début des années 2000, documentant la scène musicale locale du bricolage. Cependant, il y avait des pôles d’activités si vous saviez où regarder, comme à Laguna, une province au sud-est de Manille avec une culture punk bricolage riche, et la région voisine de Cavite.

    « Les groupes de Laguna étaient décidés à bouger un peu, et à rappeler au reste de la scène que nous étions toujours là, en train de faire notre travail en permanence », a déclaré Peligro. (Un vidéaste de la scène qui se fait appeler Crapsalad a soigneusement filmé des spectacles en direct à l’aide d’un caméscope, documentant le mouvement pour les générations futures.)

    Les maisons de disques et les petites distributions de bricolage comme Rare Music Distribution, dirigée par des membres d’un autre groupe emblématique, Philippine Violators et Middle Finger Records, ont également joué un rôle essentiel dans la survie des années 90. Il est important de noter que Peligro souligne que « [Ce] sont des labels punks dirigés par des punks réels » plutôt que des sociétés.

    L’impact de ces ancêtres continue de se faire sentir à ce jour, comme en témoignent les rassemblements de punk abondants et de longue durée du pays. L’année 2018 marque la 23e édition du festival Hardcore Punk de Cebu, un événement annuel mettant en vedette des groupes de partout aux Philippines sur la chaîne insulaire de Visayas. Plus au sud, dans les villes de Butuan et de Cagayan de Oro, il y a le Mindanao Hardcore Fest, maintenant dans sa 18ème année.

    « Tout ce que tout le monde a fait a contribué à la scène, que ce soit de manière géniale ou minable. Cela a en quelque sorte enrichi l’expérience et la communauté », explique Jon« Fishbone »Gonzales, bassiste du groupe punk Bad Omen, un pilier de la scène depuis un quart de siècle.

    Plus de 30 ans après la montée du hardcore philippin, et avec l’administration actuelle de Rodrigo Duterte sur le pays avec une main de fer, les principes punks sont plus que jamais d’actualité, sinon plus. Comme toujours, les participants déploient leurs accords de pouvoir et leurs voix vocales principalement pour exprimer leurs préoccupations face aux troubles sociaux afin de sensibiliser et, espérons-le, de planter les graines du changement.

    « Nous essayons de trouver de petites joies et de petites victoires dans notre vie quotidienne », déclare fièrement Peligro. « En même temps, ajoute-t-il, nous sommes le groupe de parias le plus énervé, le plus en colère et le plus opprimé de la société - notre président Google. »

    De la tenue anti-émeute à la #musique thrash-punk, la tradition philippine est à la base. Voici une liste restreinte de groupes qui perpétuent l’héritage aujourd’hui.

    https://tigerpussyx.bandcamp.com/track/daughter


    https://thoughtph.bandcamp.com/track/ink-on-my-skin-2

    #bandcamp
    https://thoughtph.bandcamp.com/track/justice