city:choueifate

  • Site du Costa Brava : un nœud ou une solution - Suzanne BAAKLINI - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/952725/site-du-costa-brava-un-noeud-ou-une-solution.html

    Une nouvelle modification a été apportée hier au plan de sortie de crise, concernant les déchets, préparé par la commission d’experts présidée par le ministre de l’Agriculture Akram Chehayeb : il semble que l’idée d’une décharge au Sud ou dans la Békaa (que devait assurer le Hezbollah et Amal) soit pratiquement abandonnée. Aux dernières nouvelles, selon des sources bien informées, on serait face au schéma suivant : la décharge de Srar au Akkar, une autre sur la côte de Choueifate, connue sous le joli nom de « Costa Brava », l’usine de Saïda (qui traitera 250 tonnes par jours), la décharge de Naamé (qui sera rouverte pour sept jours seulement, le temps d’y placer les déchets empilés depuis le 15 juillet) et, enfin, le dépotoir de Bourj Hammoud (sa réouverture d’ici à six mois devrait se faire dans le cadre de sa réhabilitation, suivant le plan Chehayeb). C’est, selon les informations de L’OLJ, l’acceptation ou le refus du site du Costa Brava qui déterminera l’avenir immédiat du plan. Nœud ou solution ? On devrait le savoir aujourd’hui.

    En effet, l’agence al-Markaziya indique « de sources bien informées » que la séance de dialogue prévue aujourd’hui sera décisive pour le dossier des déchets. Le député Talal Arslan, qui était auparavant opposé à l’établissement d’une décharge sur la côte de Choueifate, devra faire une intervention à ce sujet autour de la table de dialogue. Toujours selon l’agence, les contacts établis avec lui semblent présager d’une issue positive quant à l’adoption finale de ce site. Si tel est le cas, le Premier ministre Tammam Salam pourrait bien fixer une date pour un Conseil des ministres urgent, aujourd’hui ou demain, en vue de l’adoption des modifications du plan Chehayeb.

    Les avis favorables à l’installation d’une décharge sur la côte de Choueifate sont fondés sur le fait que cette portion du littoral a déjà subi d’importants dégâts environnementaux, et ne peut que bénéficier d’une réhabilitation qui la transformerait en décharge sanitaire : en effet, elle tombe en gros entre la décharge improvisée qui a accueilli les déblais suite aux destructions de la guerre de 2006, et la station de traitement des eaux usées (traitement primaire seulement) de Ghadir. Mais tout le monde ne l’entend pas de cette oreille. Hier, en soirée, un communiqué a été publié au nom des « associations de la société civile à Choueifate », qui relaie « un refus total de l’établissement d’une décharge dans la ville ou sur sa côte, et même de négociations à ce propos avec une quelconque partie officielle ». Ce communiqué « met en garde la population contre des dangers sanitaires et sécuritaires » et appelle à l’adoption d’un plan qui privilégie des pratiques telles que le tri à la source par exemple.
    Une « usine » prévue au Metn
    En attendant le feu vert en faveur du plan Chehayeb, le député Michel Murr a tenu hier une conférence de presse pour apporter une proposition de solution au problème des déchets du Metn-Nord. Il s’agit d’une usine de traitement des déchets pouvant être construite à Bourj Hammoud, dans un délai de six mois, selon M. Murr.
    Celui-ci a fait valoir que ce projet bénéficie déjà d’un décret adopté en 1990 et portant le numéro 682, qui n’avait jamais été appliqué jusque-là. Ce décret permet à la Fédération des municipalités du Metn-Nord de construire une usine de traitement sur un terrain de 100 000 mètres carrés sur les biens-fonds maritimes publics à Bourj Hammoud. Le député a précisé que le terrain en question tombe dans les limites de la municipalité de Bourj Hammoud, mais qu’il ne s’agit pas du dépotoir qui se trouve dans cette région. Il a également souligné que le projet devrait être financé grâce au paiement des fonds alloués aux municipalités du Metn et à la Fédération des municipalités, des dus qu’il a estimés à 30 milliards de livres libanaises provenant de la Caisse autonome des municipalités, et à 43 milliards des revenus du secteur du téléphone portable (en tout quelque 50 millions de dollars).

    Pour ceux qui s’intéressent à l’histoire longue des projets de remblai sur le littoral libanais, et leur articulation aux décharges, je me permets de renvoyer au chapitre 11 de ma thèse consultable ici : https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00003919
    #littoral #déchets #Liban

  • Nouveau projet de remblaiement du littoral avec des ordures à Beyrouth, cette fois ci dans la zone de Choueifate

    Pas de Conseil des ministres aujourd’hui, les déchets trahissent les réflexes politiques et identitaires - Sandra NOUJEIM - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/952597/pas-de-conseil-des-ministres-aujourdhui-les-dechets-trahissent-les-re

    Un plan s’est d’ailleurs précisé ensuite, en vertu duquel la décharge de Srar devrait accueillir les déchets du Metn, de Aley et du Kesrouan, tandis que Aley, le Chouf et la banlieue sud déchargeraient leurs ordures à Choueifate, et précisément à Costa Brava, une zone du littoral. La Békaa et le Sud géreraient leurs propres déchets.
    Le refus de Choueifate a vite fusé, dès samedi, par la voix du député Talal Arslane. « En toute franchise, je ne parviens pas à me faire une idée, ni de près ni de loin, sur ce projet de décharge », a-t-il déclaré hier à la suite d’une réunion d’urgence avec les responsables municipaux de la localité, annonçant toutefois une réunion mardi des responsables de la région pour décider de la question de la décharge conformément aux intérêts des habitants.Samedi, il avait déjà exprimé son opposition à un remblaiement du littoral à Choueifate pour accueillir une décharge, lors d’une réunion similaire au siège de la municipalité de Choueifate, en présence de dignitaires et d’activistes civils. Dans un communiqué, ils ont exprimé « un refus catégorique d’une solution aux déchets qui se fasse au détriment de Costa Brava, une zone maritime et touristique ». « Nous refusons catégoriquement le remblaiement des plages », avait assuré M. Arslane au cours d’une conférence de presse, se déclarant prêt à descendre dans la rue. Le député avait également souligné que « Walid Joumblatt n’accepterait aucun projet de ce type sans notre accord ». Le président de la municipalité de Choueifate avait également exprimé son opposition à l’installation d’une décharge maritime au large de sa ville.Selon le ministre Nabil de Freige, le projet de décharge à Costa Brava est en réalité un projet de réhabilitation de la façade maritime, semblable à celui qui avait été proposé à Bourj Hammoud. « C’est une offre qu’on ne peut refuser », précise-t-il, s’interrogeant sur les motifs du mécontentement injustifié, aussi bien des notables de Choueifate que des habitants de Bourj Hammoud. Ce réflexe de « refus d’accueillir les déchets des autres » est, pour le moins, paradoxal : la plupart des habitants qui refusent l’aménagement de décharges dans leurs régions, sous prétexte de les préserver, y disposent arbitrairement de leurs propres déchets.

    #décharge #littoral #Beyrouth