city:cigéo

  • A Bure, un « état d’urgence permanent » et une « surveillance généralisée » pour réprimer les opposants
    https://www.bastamag.net/Bure-LDH-opposants-nucleaire-etat-d-urgence-surveillance-association-de-ma

    « Les autorités publiques se livrent à un harcèlement contre les opposants au site d’enfouissement destiné à criminaliser leur position et leur manifestation et qui a pour effet de porter atteinte aux libertés individuelles. » Tel est le lourd constat dressé par la Ligue des droits de l’Homme (LDH) dans un rapport rendu public ce 20 juin, concernant le traitement judiciaire des opposants à Cigeo. Cigeo est un projet d’enfouissement de déchets radiotoxiques porté par l’Agence nationale de gestion des (...)

    En bref

    / #Justice, #Droits_fondamentaux, #Nucléaire, Démocratie !

    #Démocratie_ !
    https://www.bastamag.net/IMG/pdf/rapport_ldh_sur_e_ve_nements_bure_et_traitement_judiciaire_20_06_19_def.pd
    https://www.bastamag.net/IMG/pdf/rapport_mission_fidh_bar-le-duc_2019_02_05_projet_.pdf

  • #Bure : nouvelles perquisitions sur des habitant.e.s historiques
    https://nantes.indymedia.org/articles/43793

    Malgré une médiatisation importante de la répression à Bure et de l’acharnement policier et judiciaire subi par les opposant-es à Cigéo et habitant-es des villages, nous assistons ce matin [Lundi 3 décembre] à la poursuite du rouleau compresseur dans le silence, le mépris et l’indifférence.

    #Ecologie #Resistances #contrôle #social #Ecologie,Resistances,contrôle,social

    • Dans la nuit du 10 au 11 juin, c’est un étrange message que reçoivent les 1 700 employés d’Ingérop, un grand groupe d’ingénierie dont le siège est situé à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). « Cher·e employé·e d’Ingérop », débute le message, avant de dénoncer les conséquences environnementales du projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure dans la Meuse (Cigéo), dont Ingérop est l’un des principaux prestataires. Plus loin, le courriel se fait plus menaçant, et évoque de futures « actions diverses visant votre entreprise et les personnes impliquées dans le projet Cigéo ». Il se conclut sur un appel aux salariés, leur demandant de transmettre toutes les informations confidentielles à leur disposition sur le projet Cigéo à une adresse e-mail sécurisée.

      Le message est signé d’un collectif baptisé « Les Monstres de Cigéo ». Sur un blog fraîchement créé, le collectif appelle les opposants au projet d’enfouissement à mener campagne contre les sous-traitants qui préparent, sur le site de Bure, le gigantesque chantier d’enfouissement de déchets radioactifs.

      Très critiqué, le projet fait l’objet d’une importante mobilisation de militants écologistes et d’habitants, avec des manifestations régulières et parfois musclées. « Toute forme d’action est la bienvenue, soyons créatif·ve·s, obstiné·e·s, déterminé·e·s, pour obtenir d’Ingérop qu’elle se retire du projet Cigéo et de tous les projets connexes », est-il encore écrit sur le site, sans précisions sur les modalités d’action que le collectif espère voir naître.

      [...]

      80 Go de documents publiés en ligne
      Dans les jours qui suivent, d’autres documents sont mis en ligne, tous sur un sous-domaine du site SystemAusfall, animé par un collectif allemand qui fournit des outils informatiques libres à qui les demande, et qui n’est pas spécialement lié aux mouvements écologistes. Au total, près de 80 Go de documents, que Le Monde a pu consulter, sont ainsi publiés. On y trouve des fichiers administratifs et des dossiers liés à différents chantiers publics, dont certains semblent sensibles de prime abord : ils ont trait à la centrale nucléaire de Fessenheim, aux installations de Bure, ou encore à des centres pénitentiaires français.

      Entre-temps, Ingérop a porté plainte. Les enquêteurs spécialisés ont découvert des accès non autorisés à son réseau interne. L’Anssi, l’agence chargée de la protection informatique de l’Etat qui offre aussi son expertise technique aux sociétés travaillant dans des domaines sensibles, a également repéré la publication des documents. Le 3 juillet, la section du parquet de Paris chargée de la lutte contre la cybercriminalité ouvre une enquête, et sollicite son homologue à Cologne, pour faire cesser la publication des fichiers et recueillir les données techniques du serveur.

      « Les documents incluent les plans de quatre prisons françaises et des documents sur le projet Cigéo et les infrastructures de la centrale de Fessenheim »
      A Cologne, le juge qui examine la requête française prend l’affaire très au sérieux. « Les documents publiés incluent (…) les plans de quatre prisons françaises et des documents sur le projet Cigéo et les infrastructures de la centrale de Fessenheim », située à quelques kilomètres de la frontière allemande, écrit-il dans sa réquisition transmise à la police de Dortmund, où se situe l’un des serveurs utilisé par SystemAusfall.

      Quarante-cinq minutes après avoir reçu le fax de Cologne, le 4 juillet, les policiers de Dortmund se présentent au centre culturel Langer August, qui abrite plusieurs associations, interdisent aux personnes présentes de quitter les lieux, et brisent la porte de la salle serveur, exploitée par l’association scientifique Wissenschaftsladen Dortmund. Les enquêteurs repartent avec plusieurs disques durs et une clé USB – quelques mois plus tard, le ministère de l’intérieur du Land justifiera la perquisition par une « menace sur la sécurité nationale » française.

      Des documents confidentiels, mais pas si sensibles
      Quel est le niveau de sensibilité réel de ces documents ? Contrairement à ce qu’a cru comprendre le parquet de Cologne, les dossiers ne comprennent pas de détails sur les infrastructures de Fessenheim – mais une expertise du montant de l’indemnisation pour EDF lorsque fermera la plus ancienne centrale nucléaire française, au plus tard en 2022. Certains fichiers liés au projet Cigéo, porté par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) et pour laquelle le bureau d’études Ingérop travaille depuis plusieurs années, sont, eux, confidentiels, à défaut d’être particulièrement sensibles.

      On y trouve une multitude d’éléments sur les risques naturels et les impacts du projet, les tracés étudiés pour l’acheminement des « colis » radioactifs, la configuration des galeries souterraines, l’agencement des installations de surface ou l’implantation d’un transformateur électrique. Des informations dont beaucoup sont en accès libre sur le site même de l’Andra.

      Plus inattendu, un fichier détaille les parcelles agricoles et forestières concernées par l’emprise du chantier, avec les noms de leur propriétaire et de leur exploitant, assortis de la mention « maîtrisé », « maîtrisable » ou « difficile à maîtriser ». Des qualificatifs dont on comprend qu’ils s’appliquent non seulement au contrôle du foncier, mais aussi aux détenteurs des terrains, identifiés comme étant prêts ou non à céder ces parcelles. Un procédé que certains intéressés, qui ont eu connaissance de cette liste, dénoncent comme « un fichage ».

      Un autre document fait état d’une réunion, tenue le 12 mars, au cours de laquelle a été examiné le risque d’une action d’opposants à Cigéo désireux de ralentir les travaux et de médiatiser leur combat. Des « préconisations » y sont formulées pour prévenir un « acte de malveillance », par exemple sur l’accès des engins de déblaiement ou le type de formations végétales à éviter. Ces pages éclairent en réalité certains aspects des pratiques et des préoccupations de l’Andra dans la conduite du projet Cigéo, plus qu’elles ne divulguent des informations véritablement sensibles.

      Le constat est similaire pour les documents liés à la conception ou à la rénovation de trois prisons, la maison d’arrêt de Bordeaux-Gradignan (Gironde), le centre pénitentiaire d’Orléans-Saran, et le tout nouveau centre pénitentiaire de Lutterbach, dans le Haut-Rhin. Ingérop a naturellement accès à des données confidentielles, comme celles évoquant les problèmes d’amiante à Gradignan.

      Les documents en apparence les plus sensibles, des plans détaillés du futur centre de Lutterbach, comprenant l’emplacement des caméras de vidéosurveillance, ne le sont pas tant que ça : « Il s’agit du dossier pour un concours de maîtrise d’œuvre que nous avons perdu », explique François Lacroix, directeur scientifique et technique d’Ingérop. Ce ne sont donc pas ces plans qui sont actuellement utilisés pour construire le centre pénitentiaire.

      « Notre système informatique comporte deux niveaux d’authentification, c’est compartimenté, explique M. Lacroix. C’est très déplaisant de se voir voler des données, mais ça ne représente qu’un nombre très réduit de projets. »

      Documents remis en ligne
      Qui a mis en ligne les documents volés à Ingérop ? Et surtout, qui les a dérobés ? Les indices les plus évidents pointent vers un ou des militants antinucléaires. Mais plusieurs détails laissent planer le doute. Et notamment le fait que les documents aient été volés avant le début des envois de courriels aux salariés d’Ingérop. Selon M. Lacroix, l’attaque qui a visé les systèmes de l’entreprise était « préparée, technique sans être exceptionnelle, mais d’un certain niveau ». Or, le collectif à l’origine des Monstres de Cigéo s’est, d’après son propre historique de mobilisation, davantage illustré par sa propension à l’action directe que par ses capacités de piratage : il a essentiellement revendiqué des blocages, des destructions de biens, des tags… Ses responsables n’ont pas donné suite aux tentatives de contact du Monde.

      Coïncidence : le 20 juin, une importante série de perquisitions a également eu lieu en Allemagne, visant des défenseurs des libertés numériques dans le cadre d’un autre dossier lié à Noblogs.org. Mais ces perquisitions reposaient sur des justifications techniques farfelues – certains des militants soupçonnent la police d’avoir surtout cherché à recueillir plus généralement des informations sur des hacktivistes allemands, et accusent à demi-mot la police d’avoir eu des objectifs cachés –, et les perquisitions ont par la suite été annulées par la justice allemande.

      ...

      autre lien :

      http://www.europe1.fr/societe/des-documents-lies-au-site-de-dechets-nucleaires-de-bure-pirates-3791933

  • Puisque l’affaire Benalla / Macron est tout de même un peu lié à la question des violences policières, je vous livre ci dessous une compil que j’avais bouclé vite fait il y a un mois pour un ami sur le sujet. L’idée était de lui pointer quelques articles traitant d’actualités récentes sur ce sujet.

    A la relecture, je vois qu’il n’y a pas grand chose à propos de ce qu’il se passe hors contexte « militant » (cad de répression de « mouvements sociaux », cad par exemple d’histoires surgissant dans la quotidienneté des « quartiers populaires »).

    D’ailleurs quoi de neuf depuis un mois ? Je ne suis pas à jour durant l’été... peut être, du côté de la résistance à la violence policière, l’événement le plus « important » était le triste anniversaire des deux ans de la mort d’Adama Traoré. Nombreux ont été les gens à la marche à Beaumont, non ? Je veux bien quelques articles sur cet événement précis.

    Ainsi que quelques autres qui complètent la liste que je vous livre ci dessous.

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    D’ailleurs une porte d’entrée bien utile sur ce sujet est le bulletin _Résistons Ensemble_

    Bimensuelle, format un A4 plié, depuis 16 ans, c’est un bon outil.

    Dernier numéro :
    http://resistons.lautre.net/spip.php?article584

    Le même en PDF :
    http://resistons.lautre.net/IMG/pdf/re174-juillet-aout-2018.pdf

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    Récapitulatif d’un trimestre de répression des mouvements sociaux en France
    https://www.bastamag.net/Gardes-a-vue-par-centaines-blessures-graves-et-prison-ferme-le-mouvement-s

    Ici, des lycéens embarqués par dizaines et amalgamés à des « bandes violentes ». Là, un manifestant dont le pied est arraché par une grenade. Ailleurs une enquête pour « association de malfaiteurs » contre des activistes antinucléaires, ou encore un délit de solidarité en « bande organisée » pour être venu en aide aux exilés. Depuis le printemps, gardes à vue et peines de prison pleuvent sur les participants aux mouvements sociaux qui agitent la France, de la Zad aux universités, de Bure à Briançon. Alors que le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb vient de réitérer des menaces à peine voilées à l’encontre des futurs manifestants, Basta ! dresse un bilan – non exhaustif – d’un trimestre de répression.

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    https://seenthis.net/messages/702265 En 2014, @bastamag avait sorti un excellent article avec la meilleure base de données sur la question des violences policières en France : Aujourd’hui ils récidivent et améliorent encore leur analyse dans trois articles

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    il semble que le ministre de l’intérieur communique sur un changement de doctrine au sein du Maintien de l’Ordre. Retour sur les expulsions sur la ZAD, sur la gestion de la manif du 1er mai à Paris,

    … Au lien ci dessous, vous trouverez un article (version intégrale) du quotidien Le Monde et d’autres liens approfondissant cette actualité

    https://seenthis.net/messages/700734

    Gérard Collomb défend sa vision du maintien de l’ordre, Julia Pascual, Le Monde

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    https://seenthis.net/messages/695672 « Étude : 3% des personnes blessées par un tir de flashball décèdent ». En fait, l’étude parle des #lanceurs_de_balles_de_défense en général, pas seulement des #flashballs.

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    http://www.liberation.fr/france/2018/06/20/bure-vague-d-interpellations-chez-les-opposants-a-cigeo_1660636

    Bure : vague d’interpellations chez les opposants à Cigéo

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    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/01/18/01016-20140118ARTFIG00351-des-policiers-abusent-des-plaintes-pour-outrage-a

    Des policiers abusent des plaintes pour « outrage à agent »

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    https://seenthis.net/messages/700199

    #Justice de classe militaire...

    Commentaire de la vice-procureure : « Je n’ai pas envie de la pénaliser plus qu’il ne le faut. La seule comparution en correctionnelle pour un militaire de carrière est déjà une sanction »

    Au final le militaire à la retraite a eu un « avertissement » et 1000 euros d’amende pour avoir vendu des mines antipersonnel sur Le Bon Coin, alors qu’il détenait un véritable arsenal chez lui :

    – Trois pains de plastic – Un pistolet automatique – 4296 munitions – 135 chargeurs – 74 grenades ou mines – une carabine – un fusil – des armes de poing

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    [lundimatin est assez bon pour regrouper des infos épars sur des histoires de répression. Ils enquêtent aussi un peu]

    Un manifestant mutilé sur la ZAD
    https://lundi.am/Un-manifestant-mutile-sur-la-ZAD

    https://t.co/YclRuZ36Ov
    Des dizaines de grenades explosives #GLIF4 balancées sur la ZAD ont été fabriquées en 2005, et sont donc périmées depuis 2015... certaines explosent à retardement, d’autres pas du tout... autant de pièges mortels pour les non-avertis... #NDDL

    https://seenthis.net/messages/696821

    "POUR MAXIME, MUTILÉ SUR LA ZAD LE 22 MAI 2018 - LETTRE DE ROBIN, MUTILÉ À BURE LE 15 AOÛT 2017"

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    #Arago - 101 lycéens et grévistes placés 48h en garde à vue https://lundi.am/Arago-101-lyceens-et-grevistes-places-48h-en-garde-a-vue

    Sur le fond c’est 1 application dans Paris intra-muros de ce qui est expérimenté en banlieue : rafles de lycéen·nes pendant mvt social, privation de liberté et d’informat°

    http://cqfd-journal.org/Pas-de-lycee-sans-feu

  • Bure : répression de la solidarité juridique et entrave aux droits de la défense - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2018/06/24/bure-repression-de-la-solidarite-juridique-et-entrave-aux-droits-de-la-de

    Mercredi ont eu lieu de nombreuses perquisitions dans au moins cinq lieux de vie de militantes et militants opposés à l’enfouissement de déchets nucléaires à #Bure, en même temps qu’une vague d’#arrestations. Sept activistes ont été placés en garde à vue et ce, dans la lignée d’un long processus de #criminalisation du #militantisme #antinucléaire. Mais l’un de leurs avocats a également été l’objet d’une perquisition à son domicile et à son cabinet, et gardé à vue dans le cadre d’une procédure pour association de malfaiteurs. Il a été depuis placé sous le statut de témoin assisté, montrant la vacuité du dossier.

    A lire aussi Bure : vague d’interpellations chez les opposants à Cigéo

    La #garde_à_vue d’un avocat défenseur d’activistes témoigne des dérives de la répression. Non pas que les avocats soient « intouchables » vis-à-vis de leurs clients, ou ne soient jamais soumis au procédé de la garde à vue et aux poursuites dans le cadre de la répression de droit commun. Mais cette arrestation révèle deux phénomènes interdépendants éclairant la radicalité du système répressif aujourd’hui. D’une part, elle montre que la répression du mouvement social tend à généraliser ses cibles : elle peut toucher toute personne qui milite, défend des causes ou entend remettre en cause l’ordre établi, mais aussi toute personne qui se solidarise, d’une manière ou d’une autre, avec les cibles de la justice ou de la police. Le cas du délit de solidarité est certainement le plus flagrant. Aussi et d’autre part, cette action répressive contre un avocat éclaire la volonté de priver les activistes de Bure d’un de leurs défenseurs et ainsi de mettre à mal non seulement l’exercice de la profession d’avocat mais surtout des droits de la défense.

    #répression

  • Bure : le silence est d’or
    http://jefklak.org/bure-le-silence-est-dor

    Dans la Meuse, où l’État compte cacher les déchets radioactifs les plus dangereux de France, des sommes colossales d’argent public abreuvent une campagne dépeuplée. Les euros coulent à flots, non pas pour les écoles, qui ferment, ni pour les hôpitaux, qui périclitent. Mais des millions de subventions pour les clubs sportifs, les associations de chasseurs ou les salles des fêtes…

    Ainsi espère-t-on enterrer l’opposition des riverain·es à Cigéo, projet vaseux d’enfouissement de la question du nucléaire. Or l’achat des consciences n’est pas la seule arme pour réprimer celles et ceux qui résistent : depuis septembre 2016, une pluie de procès s’abat sur les opposant·es à Cigéo.

    Mardi 12 juin 2018, ce sont encore cinq personnes qui passent au tribunal, et le 26 juin, ce sera le délibéré pour treize personnes arrêtées en mars et jugées le 23 mai dernier. Alors que, le 16 juin prochain, se prépare une journée d’action à Bar-Le-Duc (Meuse), Jef Klak décortique les plus que douteuses méthodes employées par l’État et le secteur du nucléaire pour imposer la fuite en avant énergétique.

    #fabrique_du_consensus #fabrique_du_consentement #démocratie_réelle #démocratie_blindée #répression #Bure #nucléaire #nuisances

  • Bure : le silence est d’or
    Faire accepter la poubelle du nucléaire à coup d’argent public

    Par Emmanuel Sanséau

    http://jefklak.org/bure-le-silence-est-dor

    Dans la Meuse, où l’État compte cacher les déchets radioactifs les plus dangereux de France, des sommes colossales d’argent public abreuvent une campagne dépeuplée. Les euros coulent à flots, non pas pour les écoles, qui ferment, ni pour les hôpitaux, qui périclitent. Mais des millions de subventions pour les clubs sportifs, les associations de chasseurs ou les salles des fêtes… Ainsi espère-t-on enterrer l’opposition des riverain·es à Cigéo, projet vaseux d’enfouissement de la question du nucléaire. Or l’achat des consciences n’est pas la seule arme pour réprimer celles et ceux qui résistent : depuis septembre 2016, une pluie de procès s’abat sur les opposant·es à Cigéo. Mardi 12 juin 2018, ce sont encore cinq personnes qui passent au tribunal, et le 26 juin, ce sera le délibéré pour treize personnes arrêtées en mars et jugées le 23 mai dernier. Alors que, le 16 juin prochain, se prépare une journée d’action à Bar-Le-Duc (Meuse), Jef Klak décortique les plus que douteuses méthodes employées par l’État et le secteur du nucléaire pour imposer la fuite en avant énergétique.

  • Plongée dans Cigéo, projet contesté de stockage de déchets nucléaires
    https://www.crashdebug.fr/sciencess/14582-plongee-dans-cigeo-projet-conteste-de-stockage-de-dechets-nucleaire

    Même si nous, l’on a d’autres positions ; ) j’ai trouvé le sujet intéressant...

    Amitiés,

    f.

    Dans un tunnel de Cigéo, l’actuel laboratoire et possible centre de stockage des déchets du nucléaire de haute

    activité (HA) ou ceux de moyenne activité à vie longue (MA-VL). MaxPPP/PHOTOPQR/LE PARISIEN

    Des opposants à l’enfouissement géologique de déchets radioactifs ont été délogés à Bure, ce jeudi.

    Bure, dans la Meuse, ses 82 habitants, son église Saint-Jean-Baptiste du Moyen-Âge, et surtout son laboratoire souterrain. Il ouvre la voie à Cigéo, futur centre d’enfouissement profond de déchets radioactifs. Des militants antinucléaires, installés dans le bois Lejuc tout proche, en ont été délogés ce jeudi. Tour d’horizon de ce projet auquel ils s’opposent.

    AFP PHOTO / FREDERICK FLORIN (...)

  • Centre d’enfouissement de Bure : l’impossible preuve scientifique de la sûreté

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2018/02/07/centre-d-enfouissement-de-bure-l-impossible-preuve-scientifique-de-la-surete

    « Le Monde » a eu accès à la thèse d’un chercheur qui a étudié la gestion des incertitudes entourant le stockage des déchets nucléaires de la Meuse.

    C’est un document embarrassant pour les promoteurs du Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) visant à enfouir, dans le sous-sol argileux du village de Bure, dans la Meuse, les déchets nucléaires français les plus dangereux. Il décrit comment l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), faute de pouvoir démontrer de façon formelle la sûreté de cette installation pendant des centaines de milliers d’années, consacre ses efforts à convaincre les instances de contrôle du nucléaire de la faisabilité d’un tel stockage. Quitte à présenter certains de ses résultats de façon orientée ou lacunaire. Au-delà de cet établissement public, placé sous la tutelle des ministères chargés de l’énergie, de la recherche et de l’environnement, c’est aussi la chaîne d’évaluation de la sûreté nucléaire en France qui est questionnée.

    Ce document, que Le Monde a pu lire, est une thèse de 470 pages, soutenue le 11 décembre 2017 dans le cadre de l’Ecole des hautes études en sciences sociales et intitulée : « Enfouir des déchets nucléaires dans un monde conflictuel, une histoire de la démonstration de sûreté de projets de stockage géologique, en France ». Son auteur, Leny Patinaux, historien des sciences, a été pendant trois ans, de novembre 2012 à octobre 2015, salarié de l’Andra, qui a financé ce travail et lui a donné accès à ses archives. Parmi les membres du jury figure un membre de la direction de la recherche et du développement de l’agence, ce qui confère à son travail une forme de reconnaissance officielle.

    « Construire un scénario »

    L’universitaire, qui revient sur la genèse du choix de l’enfouissement pour les déchets à haute activité et à vie longue et sur les recherches engagées à cette fin, explique qu’« à partir des années 2000, l’impossibilité épistémique [c’est-à-dire au regard de la connaissance scientifique actuelle] d’apporter une preuve de la sûreté d’un stockage est reconnue par l’Andra », aucun modèle scientifique ne pouvant simuler l’évolution du site sur des centaines de millénaires.

    Dès lors, poursuit-il, « la démonstration de sûreté de Cigéo ne s’apprécie pas en fonction de sa justesse, mais en fonction de sa capacité à convaincre ses évaluateurs ». En particulier la Commission nationale d’évaluation des recherches et études relatives à la gestion des matières et des déchets radioactifs, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Il s’agit pour l’Andra de produire non pas une preuve de type mathématique, mais « un faisceau d’arguments », voire de « construire un scénario comme on raconte une histoire ».

    Un scénario que, sur certains points, l’Andra semble avoir écrit à sa convenance. C’est du moins ce qui apparaît dans le compte rendu que fait le thésard de plusieurs réunions techniques, dites « revue finale des modèles et des données », auxquelles participaient une vingtaine de salariés de l’agence relevant des directions de la maîtrise des risques, de la recherche et du développement, des programmes, de l’ingénierie et du projet Cigéo. L’auteur a pu assister à plusieurs de ces sessions, entre juillet et décembre 2013, mais n’a pas été autorisé à suivre la dernière.

    Le chapitre relatant ces réunions est celui qui pose le plus question. Lors de la présentation des documents, l’Andra indique qu’« il y a un travail de “toilettage” [à faire] pour mieux expliciter certaines incertitudes, leur mettre un poids relatif et ainsi éviter toutes ambiguïtés d’interprétation ». Cela, analyse l’auteur, parce que « les responsables de la revue anticipent la possibilité d’une controverse publique », au potentiel « effet dévastateur ».

    Lors de l’examen des circulations gazeuses dans la couche argileuse endommagée par les excavations – susceptibles d’entraîner une fracturation de la roche –, un dirigeant déclare : « On a été un peu light dans les docs, volontairement. Si l’IRSN est tatillon là-dessus (…), on est limite. » Commentaire de l’auteur : « Ici, la discrétion est envisagée comme solution pour gérer l’incertitude (…) Omettre la présentation des calculs effectués doit permettre d’éviter de montrer que les salarié.e.s de l’Agence n’ont pas une connaissance très fine de l’évolution de la pression dans les ouvrages de stockage. »

    S’agissant de l’impact radiologique du stockage, un directeur adjoint redoute qu’avec les hypothèses retenues, en se plaçant dans le pire des cas (« worst case »), la limite réglementaire soit dépassée. Ce à quoi un autre responsable rétorque : « Ça se négocie ce worst case. » Autrement dit, décrypte l’auteur, « il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure que l’impact radiologique du stockage dépasse la norme autorisée : les hypothèses retenues dans la pire des évolutions possibles envisagées pour le stockage relèvent d’un choix et, de ce fait, elles peuvent être négociées ».

    A cela s’ajoute une connaissance très imparfaite des « colis » de déchets dévolus à Cigéo, qu’il s’agisse des radionucléides qu’ils contiennent ou de leur conditionnement. Ce qui oblige les chercheurs de l’Andra à affecter un « degré de confiance » aux données communiquées par les producteurs – EDF, Orano (ex-Areva) et le Commissariat à l’énergie atomique – et à déterminer des « facteurs de marge ». Il s’avère, écrit l’auteur, que « pour plus de la moitié des déchets destinés au stockage, les salarié.e.s de l’Agence estiment que les connaissances dont ils disposent sont mauvaises ou nulles ».

    Thèse à charge ? Elle est loin d’être univoque. « Les questions et les doutes présentés ne doivent pas faire oublier que l’Andra a capitalisé un nombre important de connaissances, souligne l’auteur. Il ne s’agirait pas non plus de penser que toutes les connaissances sur le stockage font l’objet d’incertitudes aussi fortes. » Le rédacteur relève du reste que, face à certaines inconnues, les ingénieurs de l’Andra ont fait le choix de « scénarios enveloppe », c’est-à-dire prenant en compte les hypothèses les plus défavorables pour la sûreté.

    « Bricolage »

    « Finalement, écrit-il, l’ensemble de ces éléments apporte des garanties que l’Andra a fait tout ce qu’elle a pu pour concevoir un stockage sûr et évaluer la sûreté de l’ouvrage. » Toutefois, ajoute-t-il, « lorsque l’Agence doit produire une analyse de sûreté globale, l’arrangement des savoirs produits en un ensemble cohérent montre néanmoins un certain bricolage ».

    Sollicité par Le Monde, Leny Patinaux n’a pas souhaité ajouter de commentaires à son travail. De son côté, l’Andra ne conteste pas les éléments rapportés dans cette étude qui, note-t-elle, « s’inscrit dans le cadre d’un travail d’histoire des sciences sur la gestion des incertitudes, qui est au cœur des problématiques et de la vie quotidienne de l’Andra, compte tenu du temps long des stockages ». Selon l’agence, « cette thèse rend compte de la démarche robuste mise en œuvre par l’Andra dans son travail de démonstration de sûreté ». Sur « de telles échelles de temps, développe-t-elle, on ne peut pas se limiter à des démonstrations purement scientifiques ». Il y faut une approche « intégrant un faisceau de connaissances scientifiques mais aussi d’incertitudes ».

    L’agence revient, point par point, sur les passages susceptibles de remettre en question la validité de son travail. « Il est nécessaire que les choix soient pris dans le cadre de débats en interne et en externe avec les évaluateurs et les autorités de contrôle (IRSN, ASN). C’est ce qu’il faut entendre par “convaincre les évaluateurs” », y explique-t-on. Quant au « toilettage » des documents préconisé, avant leur diffusion, elle est ainsi justifiée : « L’objectif des débats menés en interne est de “challenger” la robustesse des argumentaires pour bâtir une évaluation de sûreté solide, et de hiérarchiser les incertitudes au regard de leur impact (…). Cela demande un travail rigoureux d’écriture et de hiérarchisation. C’est sans doute ce qu’il y a derrière le mot “toilettage”. »

    « Certains arguments peuvent être jugés comme insuffisants (ou light), cela ne veut pas dire que l’incertitude n’a pas été traitée, mais qu’elle pourra faire l’objet de demande d’approfondissement par les évaluateurs, poursuit l’Andra. Là encore, rien n’est caché. » Enfin, au sujet des hypothèses sélectionnées dans le « pire des cas », elle affirme que tous les scénarios et hypothèses sont mis « sur la table », ceux retenus comme ceux exclus. Et de préciser : « Ce ne sont pas des scénarios probables qui permettent de dimensionner l’installation, mais des scénarios très improbables qui ont pour but de tester la robustesse, la résilience de la sûreté du stockage en allant aux limites du physiquement possible (…) Ces scénarios donnent lieu à un débat interne comme externe avec l’IRSN et l’ASN. »

    Dossier consolidé

    Reste à savoir, justement, si le contrôle exercé par l’IRSN et l’ASN a pu être pris en défaut par « l’arrangement des savoirs » – pour reprendre une formule de la thèse – construit par l’Andra. En clair, ces deux organismes vont-ils devoir instruire de nouveau le dossier de Cigéo, sachant que c’est sur l’expertise scientifique et technique du premier que s’appuie le gendarme du nucléaire pour rendre ses avis et donner ses autorisations ?

    « En première analyse, non », répond François Besnus, directeur de l’environnement à l’IRSN, qui souhaite néanmoins « prendre le temps d’étudier très attentivement » cette thèse. « Dans le processus interne de débat, il est normal que des avis contradictoires s’expriment, juge-t-il. Nous-mêmes procédons de la même façon sur l’analyse de risques, en mettant le curseur très haut et très bas, puis en retenant les hypothèses les plus raisonnables. »

    Il ajoute de surcroît : « L’IRSN ne se fonde pas seulement sur les dossiers de l’Andra. Les données et les résultats qu’elle met sur la table sont la plupart du temps cohérents avec nos connaissances propres et nos modélisations. Un grand nombre de ces données sont d’ailleurs issues de la recherche publique. » Ce qui écarte donc, a priori, la possibilité de biais délibérés, dans les résultats soumis.

    Au demeurant, la thèse fait état de réunions tenues en 2013. L’Andra a pu, depuis, consolider son « dossier d’options de sûreté », sur lequel l’ASN a rendu, le 15 janvier, son avis définitif. Son président, Pierre-Franck Chevet, a qualifié le dossier de « très bon », tout en demandant à l’Andra de « revoir sa copie » par rapport au risque d’incendie de 40 000 colis de déchets enrobés dans du bitume, et de « l’améliorer » vis-à-vis de la tenue du stockage souterrain, face aux séismes notamment.

    Les opposants au centre d’enfouissement de Bure verront sans doute, dans ce document, la preuve de la « fabrique du mensonge » que constitue, à leurs yeux, le projet Cigéo. Il dévoile, plus simplement, comment la gestion des déchets radioactifs est aussi celle – à haut risque – des incertitudes.

  • Stockage radioactif de Bure : « Une copie à revoir », selon l’ASN

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2018/01/15/stockage-radioactif-de-bure-une-copie-a-revoir_5241682_3244.html

    Pierre-Franck Chevet, président de l’Autorité de sûreté nucléaire, souligne le risque d’incendie associé à certains déchets destinés au centre d’enfouissement de la Meuse.

    L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) rend public, lundi 15 janvier, son avis sur le « dossier d’options de sûreté » du Centre industriel de stockage géologique (Cigéo). Celui-ci vise à enfouir, dans le sous-sol de la commune de Bure, dans la Meuse, 85 000 m3 de déchets hautement radioactifs et à vie longue. Sa mise en service doit débuter en 2026 ou 2027 et s’étaler jusqu’au milieu du siècle prochain.

    Tout en jugeant globalement « très bon » le dossier présenté par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), chargée de ce projet, le président de l’ASN, Pierre-Franck Chevet, estime qu’il doit être amélioré.

    A ce stade, la fiabilité du futur site du stockage vous semble-t-elle garantie ?

    Ce dossier est une étape importante, au regard de l’enjeu majeur de sûreté que constitue la gestion des déchets nucléaires les plus radioactifs et à vie longue – on parle ici de centaines de milliers d’années. La France, et je m’en réjouis, a choisi l’option du stockage géologique à grande profondeur, qui est aussi la solution de référence au niveau international. C’est le seul choix responsable, sauf à reporter sur les générations futures la charge de gérer ces déchets sur le long terme. Pour autant, il se peut que des alternatives soient trouvées dans le futur, raison pour laquelle la loi a prévu que le stockage soit réversible pendant au moins cent ans.

    L’Andra nous a soumis un très bon dossier. Il confirme que la zone argileuse retenue possède les caractéristiques géologiques requises. Et il marque des avancées significatives en termes de sûreté. Toutefois, nous avons des réserves sur un sujet important : celui des déchets bitumés. Sur ce point, l’Andra doit revoir sa copie. Si ce sujet n’est pas traité de manière satisfaisante, le stockage de ces déchets ne sera pas autorisé par l’ASN.

    Quel risque ces déchets présentent-ils ?

    Il s’agit de boues radioactives qui, par le passé, ont été conditionnées dans des matrices en bitume. Actuellement entreposés dans les installations du CEA [Commissariat à l’énergie atomique] à Marcoule [Gard] et d’Areva à la Hague [Manche], ces produits de moyenne activité à vie longue représentent un peu plus de 40 000 « colis », soit environ 18 % des conteneurs destinés à Cigéo.

    Or, outre que le bitume lui-même peut s’enflammer dans certaines conditions, ces déchets sont aussi susceptibles, par réaction chimique, de monter en température. Avec, en cas de départ de feu, le risque d’un emballement thermique propageant l’incendie dans les alvéoles souterraines de stockage. Cette éventualité doit pouvoir être totalement écartée.

    J’insiste sur le risque d’incendie, car il est particulièrement problématique en milieu souterrain. Il existe des précédents. En France, celui de Stocamine, le centre de stockage de déchets – non radioactifs – installé dans d’anciennes mines de potasse d’Alsace, où un feu a été provoqué en 2002 par la réaction chimique de produits entreposés, ce qui a conduit à l’arrêt définitif de l’exploitation. Et, aux Etats-Unis, celui du WIPP [Waste Isolation Pilot Plant], site de déchets nucléaires militaires implanté au Nouveau-Mexique, dans une couche de sel, où se sont produits en 2014 un incendie et un relâchement de radioactivité.

    Quelles sont les solutions ?

    La première, que nous privilégions, est de demander aux producteurs de ces déchets – le CEA, Areva et EDF – de les reprendre et de les reconditionner, pour les rendre inertes. Cela exige de développer à l’échelle industrielle un procédé de neutralisation chimique. L’autre voie serait de revoir la conception d’ensemble de Cigéo, en espaçant suffisamment les colis pour éviter la propagation d’un feu, et en mettant en place des moyens de détection très précoce d’une montée de température ainsi que d’extinction d’un feu. Industriellement, c’est sans doute compliqué. En tout état de cause, nous ne transigerons pas avec la sûreté.

    Si, finalement, ces 40 000 colis ne pouvaient trouver place dans le centre de stockage, celui-ci ne perdrait-il pas une partie de sa raison d’être ?

    En aucune façon. Les déchets les plus pénalisants que nous avons à gérer sont ceux de haute activité, issus notamment du retraitement du combustible nucléaire. La vocation principale de Cigéo est de confiner ces produits de façon sûre et durable. Pour les déchets bitumés, il faudra trouver un autre mode de stockage.

    Vous demandez néanmoins à l’Andra d’améliorer son dossier sur d’autres aspects...

    Des questions subsistent en effet, en particulier sur la tenue de l’installation face aux aléas naturels, spécialement aux séismes, ou sur la gestion des situations post-accidentelles. En cas d’accident ou d’incident dans une galerie, quelles sont les dispositions prévues pour intervenir, pour éviter la propagation du sinistre, pour poursuivre les opérations de stockage ? Ces questions sont normales au stade d’un dossier d’options de sûreté. L’Andra devra y répondre. Nos remarques doivent lui permettre d’amender et d’améliorer son projet.

    Qu’en est-il du risque d’actes de malveillance, récemment pointé par Greenpeace pour les piscines d’entreposage du combustible des centrales nucléaires ?

    L’ASN est chargée de la sûreté des installations nucléaires, mais la sécurité n’est pas de son ressort. Cependant, l’Andra devra aussi apporter des précisions sur la façon dont elle pense se prémunir, à Bure, contre des actes tels qu’un incendie d’origine criminelle. Encore une fois, le sujet est particulièrement complexe pour un site souterrain. Et plus encore pour une installation dont l’exploitation est prévue sur cent ou cent cinquante ans.

    L’Andra prévoit de vous soumettre sa demande d’autorisation de création de Cigéo en 2019. Compte tenu de vos demandes, ce calendrier est-il réaliste ?

    Le dossier est très bien avancé. Il est tout à fait possible de tenir le calendrier. Nous jugerons sur pièces, le moment venu.

    L’Andra avait chiffré le coût du centre de stockage à près de 35 milliards d’euros, EDF, Areva et le CEA, qui le financent, à 20 milliards. L’ex-ministre de l’écologie, Ségolène Royal, a tranché pour 25 milliards. Ne lésine-t-on pas sur la sûreté ?

    La responsabilité de ce chiffrage revient au gouvernement. Le plus important est que l’arrêté signé en 2016 par Mme Royal précise que ce coût sera régulièrement réévalué, à chaque étape-clé du projet. Cigéo est une installation d’un type nouveau. Il est donc logique que l’estimation du coût évolue dans le temps.

    Compte tenu des risques et des incertitudes qui subsistent, certains opposants prônent l’abandon du projet d’enfouissement au profit d’un entreposage en surface. N’est-ce pas la voie de la prudence ?

    Au contraire. Un entreposage en surface, ou près de la surface, est certes concevable pour des déchets dont la durée de vie est de l’ordre du siècle, pas pour des déchets qui resteront radioactifs des centaines de milliers d’années. Qui peut garantir l’existence d’un contrôle humain et sociétal d’une telle installation à un horizon aussi lointain, qui dépasse toute capacité d’anticipation ? Personne. Je le redis, le stockage géologique profond est la seule solution responsable.

  • Bure et Saint-Dizier | l’Egregore
    http://www.oclibertaire.lautre.net/spip.php?article1954

    Le 2 mai à Bar-le-Duc aura lieu le procès de Jean-Pierre Simon, agriculteur céréalier en lutte contre Cigéo : l’Andra lui reproche d’avoir soutenu la première occupation du Bois en mettant son tracteur et sa bétaillère à disposition des opposant.e.s. S’il peut être un moyen de faire payer l’occupation, ce procès est surtout une stratégie d’intimidation à l’encontre des habitant.e.s, et des agriculteurs-rices en particuliers, qui pourraient vouloir faire barrage à Cigéo. La saisie de l’outil de travail (Jean-Pierre n’a pas revu sa bétaillère depuis dix mois), associée aux pressions foncières déjà à l’œuvre depuis des années, sont en effet un bon moyen d’inviter à une certaine modération dans la révolte… Mais c’est aussi pour nous l’occasion de mettre le projecteur sur les magouilles foncières de l’Andra, et de (...)

    http://sons.audioblog.arteradio.com/audioblogs/sons/3047541/3080401_20170424-Infos-Bure-et_Saint-Dizier.mp3

  • De Bure à la ZAD, du Nord au Sud, l’appel des arbres fait écho contre les aménageurs !
    https://reimsmediaslibres.info/De-Bure-a-la-ZAD-du-Nord-au-Sud-l-appel-474.html

    À partir du 24 octobre, chantier de construction dans la forêt libérée de Mandres-en-Barrois. Ici, les hiboux de Bure s’opposent à Cigéo et défendent le Bois Lejuc à Mandres-en-Barrois contre un projet mégalomaniaque de poubelle nucléaire. - Infos Locales / Une, Ecologie, Nucléaire, Bure, Poubelle (...) — Infos Locales, Une, Ecologie, Nucléaire, Bure, Poubelle Nucléaire, https://notht05.noblogs.org/post/2016/09/22/10-1710-france-appel-du-lac-de-rama, http://zad.nadir.org/spip.php?article4066

  • #Bure : À partir du 24 octobre, chantier de construction dans la forêt libérée de #mandres-en-barrois
    https://nantes.indymedia.org/articles/35912

    De Bure à la ZAD, du Nord au Sud, l’appel des arbres fait écho contre les aménageurs ! À partir du 24 octobre, chantier de construction dans la forêt libérée de Mandres-en-Barrois Ici, les hiboux de Bure s’opposent à Cigéo et défendent le Bois Lejuc à Mandres-en-Barrois contre un projet mégalomaniaque de poubelle #nucléaire. Là, les tritons s’opposent à un aéroport et occupent le bocage de la ZAD contre un autre méga-projet inutile et imposé. Ailleurs, les marmottes de la Haute-Durance rongent des pylônes THT (1).

    #Ecologie #Resistances #actions #directes #meuse #Ecologie,Resistances,actions,directes,nucléaire

  • Chantier de construction dans la forêt libérée de Mandres-en-Barrois
    http://zad.nadir.org/spip.php?article4108

    De Bure à la ZAD, du Nord au Sud, l’appel des arbres fait écho contre les aménageurs ! /À partir du 24 octobre, chantier de construction dans la forêt libérée de Mandres-en-Barrois/ Ici, les hiboux de Bure s’opposent à Cigéo et défendent le Bois Lejuc à Mandres-en-Barrois contre un projet mégalomaniaque de poubelle nucléaire. Là, les tritons s’opposent à un aéroport et occupent le bocage de la ZAD contre un autre méga-projet inutile et imposé. Ailleurs, les marmottes de la Haute-Durance (...)

    #Autres_luttes_contre_l'aménagement_capitaliste_du_territoire

    « http://vmc.camp/2016/10/01/liste-besoin-matos-foret-au-12102016 »
    « http://vmc.camp/contacts »
    « https://notht05.noblogs.org/post/2016/09/22/10-1710-france-appel-du-lac-de-rama »

  • En pleine discussion sur la loi Macron, le sénateur UMP de la Meuse Gérard Longuet a fait voter le samedi 18 Avril à 5h du matin, la « réversibilité » de l’enfouissement des déchets nucléaires sur le futur site de Cigéo à Bure. Pour mieux comprendre les enjeux sociaux que pose un site d’enfouissement des déchets radio-actifs, Sons en Luttes invité Laura, chargé de Campagne de « Sortir du nucléaire » lors du Canut Infos du Mercredi 29 Avril.
    Bonne écoute !

    http://www.sonsenluttes.net/spip.php?article817

  • #Stockage_des_déchets_nucléaires : le débat s’annonce difficile - Nucléaire - Energies - écologie et environnement
    http://www.novethic.fr/novethic/ecologie,energies,nucleaire,stockage_dechets_nucleaires_debat_s_annonce_dif

    Depuis 2010 les deux groupements d’intérêt public –Le GIP de Haute Marne et Objectif Meuse- disposent chaque année de 30 millions d’euros chacun qu’il peuvent distribuer sous forme de subventions, aux communes, entreprises, associations, chambres consulaires et autres EPCI, au titre du développement économique du territoire. Ainsi, selon le rapport d’Objectif Meuse 2011, les 15 communes situées dans un périmètre de 10 km autour de Bure, ont reçu une moyenne de 485 €/habitants pour des réfections d’églises, des extensions de salles des fêtes, des écoles numériques, la réhabilitation de logements communaux… tandis qu’une trentaine d’associations a reçu 2,7 millions d’euros pour des actions économiques/emploi (381 858 €) ou de services à la personne (1,4 million €) au titre desquels on retrouve par exemple l’organisation du « Festi’Val des couleurs du cirque » (15 600 €). 89 entreprises ont aussi reçu 3,9 millions d’euros. Des montants que les associations d’opposants à Cigéo jugent « faramineux » et assimilables à un « achat des consciences », comme les qualifie Michel Marie du Cedra, ou à un « fonds d’acceptabilité sociale » selon Régine Millarakis, de Mirabel-LNE. Pourtant, l’enveloppe pourrait encore augmenter. Lors de la dernière réunion du Haut comité autour de Cigéo qui s’est tenue sur place le 4 février dernier en présence de la ministre de l’Ecologie, les élus, industriels (AREVA et EDF), l’Andra et l’Etat ont souligné « la nécessaire amélioration de l’accompagnement économique », notamment à travers un renforcement du soutien aux entreprises d’ingénierie locales. Le Haut comité attend également pour sa prochaine réunion, avant la fin de l’année, un projet de texte législatif sur la fiscalité de la zone interdépartementale autour de Cigeo.