city:clichy

  • Quelques jours avant les attentats, Hasna Ait Boulahcen cherchait du travail - L’Obs
    http://tempsreel.nouvelobs.com/attentats-terroristes-a-paris/20151120.OBS9942/quelques-jours-avant-les-attentats-hasna-ait-boulahcen-cherchai

    Inscrite à #Pôle_Emploi, la jeune femme avait été contactée par une association de réinsertion. Elle insistait pour obtenir le poste proposé.

    Elle lui avait semblé désespérée, elle voulait absolument ce #travail. La directrice d’une association de réinsertion, à Aulnay-Sous-Bois, a eu deux discussions téléphoniques avec #Hasna_Ait_Boulahcen fin octobre. C’était quelques jours avant les #attentats de Paris, et l’assaut final rue de la République à Saint-Denis, pendant lequel la jeune femme a été tuée.

    Fatou, qui ne souhaite pas donner son vrai nom, « pour ne pas nuire au travail de terrain de son association », cherchait alors un candidat à former pour un #job dans la #restauration, à partir du 3 novembre. « L’agence Pôle Emploi d’Aulnay-Sous-Bois m’avait le 29 octobre transmis plusieurs CV dont les profils correspondaient ». Parmi ces documents, celui « bien rempli » d’Hasna Ait Boulahcen, 26 ans, qui était assidue à ses rendez-vous Pôle Emploi.

    La jeune femme « présentait de nombreuses expériences dans la restauration rapide, elle avait déjà travaillé dans la région parisienne, chez KFC et à la Brioche Dorée notamment ». Quand Fatou l’a jointe le lundi 2 novembre en fin de journée, elle lui a expliqué qu’elle voulait « la faire venir pour un #entretien_d’embauche, Hasna Aït Boulahcen m’a répondu : ’Je suis à un anniversaire à Clichy. Est-ce que vous pouvez me rappeler plus tard ?’ ».

    Elle insistait pour travailler

    Du coup, Fatou a examiné les autres CV, « je suis passée à autre chose ». Mais quelques jours plus tard, Hasna a insisté :

    Au téléphone, elle semblait déterminée, elle voulait cet #emploi. Elle m’a demandé très poliment pourquoi je n’avais pas donné suite, en répétant que c’était important pour elle, elle avait vraiment besoin décrocher cette #formation pour travailler". 

    La jeune femme proche du djihadiste belge Abdelhamid Abaaoud, commanditaire présumé des attentats de Paris, a même ajouté : "En plus, c’est juste à côté de chez ma mère", laquelle vit rue Edgar Degas, à Aulnay-Sous-Bois. En réalité, l’association privilégie les jeunes en rupture professionnelle : "Pour nous, elle n’était pas prioritaire parmi les #candidats en demande de réinsertion".

    Après ce deuxième contact, Fatou a jeté le CV, et oublié Hasna. Jusqu’au mercredi 18 novembre, où elle a vu partout à la télé s’afficher le nom d’Hasna Ait Boulahcen collé à celui des terroristes, auteurs des attentats du 13 novembre. Fatou en pleure : 

    Elle n’avait apparemment pas du tout le profil de quelqu’un qui veut mourir. Je me sens coupable, je n’arrête pas de me dire que si je l’avais recrutée, son destin aurait peut-être été différent." 

    Elle en était donc, comme tant d’autres, à briguer une formation dans un domaine dont elle avait fait l’#expérience, ces services à la personnes de la restauration. Sa trajectoire (maltraitance, famille d’accueil) a été documentée par les média au moyen de divers témoignages. Par exemple
    http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/11/21/hasna-ait-boulahcen-entre-vodka-et-niqab_4814800_4809495.html
    La panne de « l’#intégration » est patente. La fascination/haine pour l’intégration et la réussite (celle des terrasses, de l’#individualisme cool) est ce qui parait le plus décisif dans l’adhésion à cette communauté imaginaire. La même buveuse de vodka (...) avait, nous dit-on, envisagé d’intégrer l’armée française. #mektoub

    • Assaut de Saint-Denis : la famille d’Hasna Aït Boulahcen porte plainte contre X, Le Monde, Police.
      http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2016/01/20/la-famille-d-hasna-ait-boulahcen-porte-plainte-contre-x_4850465_4809495.html

      La famille d’Hasna Aït Boulahcen, cousine du djihadiste Abdelhamid Abaaoud, morte lors de l’assaut du RAID à Saint-Denis le 18 novembre 2015, entend prouver son statut de « victime de terrorisme ». L’avocat de la famille, Me Fabien Ndoumou, a porté plainte contre X le 13 janvier avec constitution de partie civile auprès du juge anti-terroriste Christophe Tessier.
      Selon M. Ndoumou, interrogé par FranceTV info, « Hasna Aït Boulahcen est morte à la suite d’un attentat terroriste, comme les autres victimes du Bataclan. Elle n’est ni une terroriste ni une complice. Elle a donc le statut de victime. Elle n’a jamais joué un rôle actif dans cette affaire. Elle n’a jamais eu de contact avec la Syrie. »
      Aide matérielle
      L’enquête sur les attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts dans la région parisienne, a montré l’implication d’Hasna Aït Boulahcen. Les policiers ont pu établir avec certitude que la jeune femme, qui affichait sur sa page Facebook son soutien à l’Etat islamique, savait que son cousin, Abdelhamid Abaaoud, était l’auteur des attentats du 13, et qu’il en préparait d’autres visant un centre commercial de la Défense et dans un commissariat.
      Lire aussi : Hasna Aït Boulahcen, entre vodka et niqab
      A plusieurs reprises, Hasna Aït Boulahcen a également fourni une aide matérielle au djihadiste de l’Etat islamique. Elle a notamment reçu une somme d’argent pour lui acheter des vêtements dans sa cavale. C’est également elle qui lui a trouvé un logement à Saint-Denis, par l’intermédiaire du logeur Jawad Bendaoud, et qui est allée le chercher en voiture à Aubervilliers pour le ramener dans sa nouvelle planque, rue du Corbillon. C’est là que tous deux ont été tués dans l’assaut donné par le RAID le 18 novembre.
      Morte asphyxiée dans l’appartement de Saint-Denis
      A la suite de l’assaut de Saint-Denis, il a été établi qu’Hasna Aït Boulahcen n’avait pas été abattue par la police, mais qu’elle est morte asphyxiée, sans doute à cause de l’explosion de la ceinture du kamikaze Chakib Akrouh, un Belgo-Marocain de 25 ans, qui se trouvait avec les deux cousins dans l’appartement.
      Selon l’avocat de la famille d’Hasna Aït Boulahcen, la jeune femme était sous l’influence d’Abdelhamid Abaaoud et n’aurait jamais voulu mourir en martyre. « Il lui a dit : “Si tu ne viens pas je vais tuer les membres de ta famille et les enfants de tes amis” », explique l’avocat. Selon des sons amateurs consultés par Le Monde, Hasna Aït Boulahcen a effectivement demandé à deux reprises à pouvoir sortir du bâtiment.
      Difficile, au regard des éléments de l’enquête qui accablent la jeune femme, de dire si la plainte, qui est aussi une manière pour la famille d’avoir accès au dossier, sera recevable. Le parquet quant à lui n’a pas encore eu la confirmation que la plainte a été déposée.

    • Abdelhamid Abaaoud lui affirme aussi qu’il n’est pas entré seul sur le territoire français : « on est rentré sans documents officiels », et avec lui « il y a des Syriens, des Irakiens, des Français, des Allemands, des Anglais ». « Il me dit qu’ils sont rentrés à 90, et qu’ils sont un peu partout en Île-de-France ».

      là tu peux sortir ton aman, aman (à manne, à manne) rébétike #brrr #aïe_aïe_aïe

    • Ouais, enfin le baratin du type pour impressionner des gens qu’il oblige plus ou moins à le servir, c’est pas du très crédible. 90 cela devient pas discret, surtout avec leur manie de la com en clair et leur manque de logistique hexagonnale.
      Et puis si c’était vrai, ils auraient probablement déjà tapé à nouveau (état d’urgence ou pas).
      De plus, la nana qui a prévenu les keufs ayant pas déposé sous X (son nom est dans la procédure, donc semi publique), et n’étant pas une balance impliqué et repentie (ce qui aurait pu lui permetre d’avoir droit à une nouvelle identité), faut quelle elle aussi intérêt à grossir le trait pour obtenir une protection qui lui fait actuellement totalement défaut.
      Suite à sa sortie publique, ils disent qu’il lui ont filé de la caillasse, pour le reste...

  • Quand Manpower dissimule la mort de l’un de ses intérimaires pendant deux mois
    http://multinationales.org/Quand-Manpower-dissimule-la-mort-de-l-un-de-ses-interimaires-pendan

    Il était terrassier. Ouvrier recruté par le groupe Manpower, spécialisé dans l’intérim, il est décédé fin juillet, suite à un malaise sur un chantier de Clichy (Hauts-de-Seine), aux portes de Paris. L’accident de travail mortel dont il a été victime a été dissimulé pendant… deux mois ! Les instances représentatives du personnel de Manpower n’en ont pas été informées avant début octobre. « En #France, des gens meurent et… disparaissent, c’est totalement inadmissible ! », s’insurge Alain Wagmann de la CGT Intérim. (...)

    Actualités

    / #BTP, France, #Veolia_environnement, #ArcelorMittal, #Métallurgie, Confédération générale du travail (CGT), #conditions_de_travail, #droits_des_travailleurs, #migrants, précarité, pénibilité, Santé et sécurité au (...)

    #Confédération_générale_du_travail_CGT_ #précarité #pénibilité #Santé_et_sécurité_au_travail
    « http://www.usi.cgt.fr »

  • Quand Manpower dissimule la mort de l’un de ses intérimaires pendant deux mois
    http://www.bastamag.net/Quand-Manpower-dissimule-la-mort-de-l-un-de-ses-interimaires-pendant-deux-

    Il était terrassier. Ouvrier recruté par le groupe Manpower, spécialisé dans l’intérim, il est décédé fin juillet, suite à un malaise sur un chantier de Clichy (Hauts-de-Seine), aux portes de Paris. L’accident de travail mortel dont il a été victime a été dissimulé pendant… deux mois ! Les instances représentatives du personnel de Manpower n’en ont pas été informées avant début octobre. « En France, des gens meurent et… disparaissent, c’est totalement inadmissible ! », s’insurge Alain Wagmann de la CGT Intérim. (...)

    En bref

    / #Syndicalisme, #Île-de-France, #Transformer_le_travail, #Conditions_de_travail, #Discriminations

  • 27 octobre 2005, Zied et Bouna sont assassiné par la Police !
    http://rebellyon.info/27-octobre-2005-Zied-et-Bouna-sont

    Le 27 octobre 2005, Bouna et Zyed meurent électrocutés alors qu’ils fuient un contrôle de police. Des émeutes embrasent Clichy-sous-Bois puis d’autres quartiers en France. Cette année encore rendons hommage à Bouna et Zyed, à tous les autres tués par ou à cause de la police et aux frères enfermées pour (...) — A lire sur d’autres sites, Répression - prisons, Mémoire, Une

  • Europa 2005 - 27 octobre, Film réalisé en 2006 en vidéo, couleurs, 12 minutes, d’après une idée de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet.

    Le producteur italien Enrico Ghezzi a commandé ce #film à Danièle Huillet et Jean-Marie Straub pour célébrer le centenaire de la naissance de Roberto Rossellini. Il leur a demandé d’imaginer une suite à Europa ’51 en s’inspirant du personnage joué par Ingrid Bergman dans ce film. Les cinéastes ont choisi pour sujet la mort de deux jeunes garçons de Clichy-sous-Bois en banlieue parisienne qui, poursuivis par la police, se sont réfugiés dans un transformateur électrique à haute tension où ils ont trouvé la mort. Pendant plusieurs semaines après le drame, les banlieues françaises ont brûlé.

    https://www.youtube.com/watch?v=EGU06JQ92lc&list=PLdngs1Hvsu1GWkeF3JknIWDOHkmGwYDou&index=11

    #cinétract #police

    Jean-Marie Straub & Jacques Rancière, débat après la projection de Europa 2005, Joachim Gatti, Corneille-Brecht et O somma luce.
    Janvier 2011. Participent aussi Giorgio Passerone et Philippe Lafosse.
    https://vimeo.com/21168810

    • 23-24-25 octobre 2015, Week-end contre l’armement de la police
      http://desarmonslapolice.noblogs.org

      L’histoire aura voulu que ce début d’année 2015 marque un tournant majeur dans l’image dégradée des forces de l’ordre après 10 ans de mutilations et d’assassinats répétés.

      Dans la rue d’abord, les soubresauts estudiantins des années 2000 sont venus s’ajouter à la colère des banlieues. Tous deux ont mis à jour l’un des aspects principal du #maintien_de_l’ordre : une force essentiellement dissuasive qui le cas échéant contient l’affrontement dans un dispositif qu’elle a préméditée.

      Dans les bocages plus récemment, la résistance aux projets d’infrastructures a eu raison un temps du savoir faire français en matière de contrôle d’un territoire. Les #gendarmes se sont littéralement embourbés à Notre-Dame-des-Landes et leur naufrage a eu pour conséquence prévisible un usage frénétique de leurs armes entraînant de nombreuses blessures, et le 25 octobre 2014, la mort de #Rémi_Fraisse sur la Zad du Testet.

      Dans la presse enfin, les experts de la sécurité intérieure ont subit l’un des plus gros échec de leur courte histoire en 2008 avec l’affaire de Tarnac. La figure construite de toutes pièces de l’ennemi intérieur devenait en quelques semaines le tombeau de ceux qui l’avaient brandie comme un épouvantail. Exit MAM, Fragnoli, exit les barbouzes de la #DCRI chacun d’eux est sorti par la petite porte.

      Et si on a perdu l’habitude des petites guerres sales menées aux confins des services de la sécurité intérieure, l’affaire Tarnac relève le niveau. Comme cette histoire en 2009 de disparition d’un militant basque, Jon Anza, dans un train pour Toulouse, qui réapparrait un an plus tard, anonyme, dans une morgue.

      Puis, contre toute attente, un attentat frappe le siège de Charlie Hebdo aux premiers jours de l’année 2015. Plusieurs #policiers meurent à cette occasion. Branle bas de combat international, tout est mis en œuvre pour orchestrer une des plus spectaculaires mobilisations des dernières années. Le peuple se dresse derrière sa #police, et la lourde ardoise accumulée depuis plus de dix ans s’efface presque aussitôt. Des centaines de milliers de personnes défilent auprès de plusieurs chefs d’état et acclament les snipers qui sécurisent la manifestation. Belle démonstration de force de l’#antiterrorisme qui trouve enfin sa traduction populaire. Et dans les deux mois qui suivent cet événement morbide, l’état répond méthodiquement à chacune des erreurs qu’il a accumulé.

      Le 6 mars 2015 la Zad du testet est expulsée par 200 Paysans de la FNSEA accompagnés par un lourd contingent de gendarmes venu avec une douteuse position de neutralité afin d’ éviter l’escalade de la violence.

      En mai 2015, le tribunal de grande instance de Paris rejette le recours civil de la famille de Jon Anza, tout en reconnaissant « un dysfonctionnement au niveau de l’enquête tant de la part de la police que du parquet », mais « pas de faute lourde ».

      Le 18 mai, les deux policier responsables de la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois en 2005 sont relaxés après 10 ans de procédures.

      Le 7 du même mois, la presse annonce la tenue d’un procès en antiterrorisme dans le cadre de l’affaire de Tarnac pour trois des inculpés.

      Au même moment la commission parlementaire créée par Noël Mamère suite à la mort de Rémi Fraisse, louvoie sur les moyens accordés à la police et entérine leur nouvel armement. Conséquence directe, au #flashball se substitue le #LBD (Lanceur de balles de défense), plus précis et plus puissant que son prédécesseur.

      Et pour couronner le tout, une proposition de loi sur le #renseignement légalise toutes les techniques de surveillance que la police pratiquait dans l’ombre. Le message a le mérite d’être clair, plus rien ne viendra entraver l’exercice du maintien de l’ordre, dont l’imaginaire rénové concède à chacun de ses agents la plus respectable des fonctions : celle de protéger la population contre le chaos organisé. Ce que le message oublie de préciser c’est que pour le pouvoir, le chaos organisé qu’il faut conjurer n’a pas grand-chose à voir avec le spectre réinventé de Ben Laden, mais repose dans toutes les manières de vivre, d’habiter, de se rencontrer, de s’organiser qui échappent aux grilles d’analyses du présent.

      Aujourd’hui pourtant, il n’est de secret pour personne que la police tue, elle tue tous les ans, à plusieurs reprises, avec les mêmes armes et sous la même autorité, et quand elle ne tue pas elle mutile. Si cette vérité est depuis longtemps d’une banalité affligeante dans les banlieues françaises, elle restait inexistante dans les #manifestations.

      Depuis la mort de Malik Oussekine en 86, le maintien de l’ordre à la française faisait office d’exemple pour toute l’Europe. Un savoir-faire irréprochable, disait-on, conjugué à un #armement fiable bien que de plus en plus létal. En 10 ans et sur différents terrains de lutte, cette maîtrise si fièrement publicisée a fait l’épreuve d’une détermination nouvelle, et surtout d’une extension du champ de l’affrontement. Incendies et saccages dans les banlieues, confrontations dans les bocages, généralisation des techniques de blocage jusqu’à certains cadres de la CGT, sabotages d’outils de travail, de lignes haute tension, les occasions ne manquent pas pour les autorités de se mesurer à des formes de contestation plus hétéroclites. Depuis dix ans maintenant la police ne cesse de réajuster ses méthodes d’intervention et chaque nouveau conflit, chaque revers encaissé est une occasion pour elle d’améliorer sa capacité d’intervention, d’affiner sa doctrine.

  • Brèves des frontières, luttes et solidarité – mi septembre
    http://mars-infos.org/breves-des-frontieres-luttes-et-337

    Repris du blog Sans papiers ni frontières. — Sans papiers ni frontières, Vidéo du rassemblement, Getting the voice out, Lutte en nord, iaata, Le 11 août, c’est au tour de ceux et celles du centre Pernety (14ème arrondissement) d’entamer une protestation : grève de la faim puis occupation du hall d’entrée. Emmaüs choisit alors d’appeler la police et 4 personnes venues en solidarité ont été arrêtées et sont poursuivies pour « séquestration » et « refus de se soumettre au prélèvement génétique (ADN) ». Elles passeront en procès le 9 octobre, six travailleurs du foyer Emmaüs ayant porté plainte contre elles, Le 26 septembre, les migrant-es du centre d’hébergement Aurore de la Place de Clichy se mettent à leur tour en grève de la faim et de la soif : ils demandent l’amélioration de leur situation, le droit de (...)

  • Discipline / Lutte collective : Des migrants en grève de la faim dans un centre d’hébergement parisien - Libération
    http://www.liberation.fr/politiques/2015/09/29/des-migrants-en-greve-de-la-faim-dans-un-centre-d-hebergement-parisien_13

    Ils appellent à un rassemblement de solidarité jeudi à 18h au 26bis rue St Petersbourg, Paris 8e, Métro Place deClichy

    Une trentaine de personnes relogées après les évacuations des campements du nord parisien protestent contre leurs conditions de vie.

    Certains sont arrivés début juillet, après les évacuations des campements de #migrants du nord de Paris. Cela fait trois mois qu’ils vivent dans ce #centre_d’hébergement_d’urgence situé à deux pas de la place de Clichy, dans le XVIIIe arrondissement. Adam, un Soudanais de 20 ans, en a assez. Comme une trentaine de ses camarades, demandeurs d’asile pour la majorité, il a cessé de boire et de s’alimenter depuis dimanche. « Nos démarches pour avoir le statut de réfugié n’avancent pas, on n’a pas de tickets pour prendre le métro et personne ne nous a donné de cours de français », résume-t-il.

    La grève s’est déclenchée après un incident survenu au cours du week-end dans ce centre géré par l’association Aurore. Selon un occupant, un des employés travaillant à la cafétéria « a eu des mots très durs » samedi soir envers l’un des migrants. « Vous êtes des réfugiés, vous venez de la rue, vous n’avez pas à vous plaindre. Moi, j’ai un travail, des papiers et je suis meilleur que vous », leur aurait-il lancé. L’homme poursuit : « Il a insulté et tenté d’agresser un de nos camarades. »
    (...)
    Parallèlement, l’association #Aurore se fait l’écho des occupants et relaie auprès des pouvoirs publics leur demande d’obtenir des titres de transport et de voir les procédures d’asile s’accélérer. Car c’est bien là le cœur du problème. Après plusieurs semaines d’attente, les migrants se demandent si cet #hébergement, qui devait être temporaire, n’a pas déjà duré trop longtemps.

    « Certains d’entre nous n’ont toujours pas eu leur rendez-vous à la préfecture, explique un Soudanais. Pendant la journée, on n’a rien à faire. Du coup, on va jusqu’au lycée Jean-Quarré (un établissement inoccupé transformé en « #maison_des_réfugiés » autogérée) pour suivre des cours de français. » Un autre s’emporte : « Je ne peux pas #circuler librement. Depuis que je suis arrivé ici, j’ai cumulé plus de 15 amendes dans les transports, car je n’ai pas de quoi me payer un ticket de métro. »

    Face à ces revendications, le responsable d’Aurore, François Morillon, s’avoue désemparé : « Je n’ai pas l’argent pour acheter des titres de transport », a-t-il par exemple lâché lundi soir, lors d’un échange improvisé sur le trottoir avec les grévistes de la faim et leurs soutiens. Une impuissance qui irrite les militants venus en #solidarité avec les migrants : « Vous recevez 40 euros par jour pour chaque personne hébergée, et celles-ci disent qu’elles n’ont pas de quoi se déplacer et qu’elles n’ont pas d’accompagnement administratif. A quoi servez-vous ? »

    Lors du rassemblement qui a eu lieu mardi, la direction d’Aurore était sur place (avec une représentante de la #FNARS) répétant sans cesse être d’accord avec les grévistes et les militants solidaires, disant avoir interpellé la #Ville_de_Paris et la Préfecture quant aux difficultés matérielles (transports, hygiène, vêtements), aux conditions d’accueil (pas de cours de français) et aux procédures légales, sans avoir obtenu de réponse. Mais François Morillon (resp Aurore) se refuse à donner copie des courriers qui auraient été envoyés aux institutions...
    Aurore prétend que le #droit_de_visite existe alors que, comme dans de nombreux centres d’hébergement d’urgence, il n’en est rien.

    À noter un changement de tactique. Alors que les interventions policières contre les migrants à Paris ont été innombrables, il n’y a eu que deux cas où ces interventions ont visées les migrants pendant leur « prise en charge » (après que les flics les aient délogé, "évacués).

    Ce fut le cas à Nanterre, le 17 septembre dernier quand des réfugiés ont refus de quitter les bus depuis lesquels on voulait les installer au CHU (trois migrants en garde à vue, accusés d’être des « passeurs » après avoir été porte parlote de l’action collective...), voir
    Nanterre, CASH et garde à vue : l’histoire vue par les réfugiés
    http://refugiesenlutte.wix.com/newsblog#!Nanterre-H%F4pital-psychiatrique-et-garde-%E0-vue-lhistoire-vue-par-les-r%E9fugi%E9s/cjds/55fd62dd0cf2a7bb74b106f7

    Ce fut également le cas au foyer Emmaüs Losserand, le 12 août dernier, lors d’une autre grève de la faim, avec une accusation de « séquestration » portée contre personnes présentées comme « manipulant les migrants »... alors même que l’une de ces personnes est elle même demandeuse d’asile.
    Migrants, réfugiés, précaires, la solidarité n’est pas un crime
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7797
    Après 48h de G-à-V et un passage au dépôt, ces 4 personnes passent en procès le 9 octobre. Une soirée de soutien a lieu dimanche, après la #manifestation à 15h place de la Bastille.

    Les revendications des migrants du foyer Losserand en grève de la faim, qui ont prolongé leur action après ces #arrestations jusqu’à ce qu’ils soient menacés de reconduite à la frontière par la police, ont rapidement été satisfaites pour l’essentiel (à l’exception du droit de visite).

    Mais, alors que dans ces deux cas, l’intervention policière fut rapide et massive (avec la disqualification/criminalisation des mis en cause, « passeurs » ou « autonomes »), au foyer Aurore ce mardi, pas de présence policière ostentatoire. C’est plutôt la carte du dialogue qui a été jouée, avec moultes « engagements » et « garanties » évoquées de façon exclusivement verbales par la direction du foyer (qui a refusé de rédiger un écrit résumant ses dires).

    Alors que la com’ de la Ville de Paris et du gouvernement se fait insistante ("l’accueil, c’est oui"), tout en préparant le tri entre asilables et régularisables et migrants à expulser au plus vite, les tensions autour des conditions de l’hébergement d’urgence sont appelées à se multiplier.

    Est également en jeu dans ces affaires, la politique de #sous-traitance du social (qui concerne par ailleurs tout le champ social, du RSA aux sortants de prison, de Pôle emploi à la fourniture de nourriture aux pauvres), avec la mise en #concurrence des #associations. Ainsi, la Ville de Paris compte expulser sous peu les migrants du Lycée Jean Quarré pour transformer ce dernier en centre d’hébergement d’urgence, des associations ont déjà en lice pour gérer les #budgets de ces lieux #disciplinaires.

    À suivre donc...

    • Après 5 jours de grève de la faim, les migrants du centre Aurore de la Place de Clichy l’ont interrompue jeudi 1 octobre suite à l’obtention d’une amélioration de leurs conditions d’hébergement : des tickets de transport (pour l’instant uniquement pour les RDV administratifs et médicaux...), des distributeurs d’eau à tous les étages, des produits d’hygiène, des couvertures, des cours de Français (par des bénévoles)

      Les problèmes rencontrés avec certains travailleurs ont été discutés. La personne ayant déclenchée le conflit est actuellement suspendue, les migrants attendent toujours des excuses de sa part, cependant ils réaffirment ne pas souhaiter son renvoi.

      Lundi est prévue une réunion dans le centre pour faire le point sur les délais des RDV en préfecture.

      Par ailleurs Aurore indique avoir demandé à la préfecture de faire raccourcir les délais des démarches administratives et de généraliser l’accès au titre de transport et s’engage à mettre en place la possibilité de visite dans les espaces collectifs.

      Les migrants et les personnes solidaires veilleront à ce qu’Aurore tienne ses engagements.

      Mel reçu

  • “ La crainte d’une « concurrence » entre #pauvres “, Le Monde

    #Réfugiés versus #SDF : cette «  #concurrence  » commence à inquiéter associations et élus. Alors que la mobilisation s’organise pour l’accueil des Syriens – réception des maires volontaires samedi 12 septembre Place Beauvau, réunion des préfets de Seine-Saint-Denis pour l’organisation des lieux d’#accueil jeudi –, un doute s’est immiscé parmi les acteurs qui sont en première ligne. Cet élan solidaire ne cache-t-il pas un choix entre les « bons-réfugiés-fuyant-la-guerre » et les autres sans-abri ? Pourquoi l’Etat met-il en scène une solidarité en direction des seuls réfugiés ?

    « 20 000 places trouvées en deux semaines ! Pourquoi ne l’ont-elles pas été avant ? »

    L’hébergement des sans-abri est dans une phase critique depuis le début de la crise économique. Les centres d’appel sont saturés, les lieux d’hébergement débordés, et les nuitées en hôtel en constante augmentation dans plusieurs départements. La situation est même devenue dramatique en Ile-de-France : seule une personne sur deux appelant le Samu social, au 115, se voit offrir une solution pour la nuit.

    C’est peu dire que la soudaine capacité de l’Etat à trouver en quelques jours des lieux d’accueil a laissé les équipes perplexes. Solidaires et heureuses de l’élan mais profondément désarçonnées. « Il y a un vrai agacement de constater que, quand les politiques veulent ouvrir des centres, on y arrive très vite. 20 000 places trouvées en deux semaines ! Pourquoi ne l’ont-elles pas été avant ? », s’interroge Florent Gueguen, directeur de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars).

    Dans les centres d’hébergement et de réinsertion sociale (#CHRS) parisiens comme au #115, c’est la même incompréhension. « Nos salariés ne s’expliquent pas pourquoi cette énergie, cette solidarité n’étaient pas là pour répondre à la montée du nombre de sans-abri. La crainte d’une concurrence entre nos publics est montée très vite », souligne Christine Laconde, directrice du SAMU social de Paris.
    «  Et nous, pourquoi on n’a rien ?  »

    Des rumeurs ont ainsi circulé au lendemain de l’évacuation du campement de La Chapelle, à Paris, en juin : on aurait mis à la rue des familles logées à l’hôtel pour y héberger les migrants évacués. Il a fallu tout de suite démentir pour désamorcer la grogne. « Entre cette incompréhension et la crainte de ne pas avoir un dispositif suffisant pour l’hiver, on a un cocktail explosif », déplore Mme Laconde.
    Sur le campement d’Austerlitz, quelques jours avant son évacuation, jeudi, l’inquiétude des quelques SDF installés au milieu des Soudanais s’exprimait ouvertement. Ils avaient compris qu’ils n’étaient pas concernés par le plan d’hébergement pour les réfugiés. « Et nous, pourquoi on n’a rien ? », demandait ainsi un jeune aux agents de la ville. « Ils se sentent abandonnés, doublement punis. C’est compliqué d’expliquer que les réfugiés syriens ont droit à un abri tout de suite. Y compris parmi les travailleurs sociaux », raconte Dominique Bordin, chargé de la mission SDF de la Ville de Paris.

    En mettant en scène leur engagement, en relayant les élans de solidarité citoyenne, les autorités semblent hiérarchiser et ainsi organiser la concurrence entre pauvres. « C’est quand même curieux, ce traitement des priorités en fonction de l’actualité médiatique ! Les sans-abri à la rue depuis des mois ressentent une profonde injustice », prévient Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL. Derrière, les travailleurs sociaux savent combien le discours de l’extrême droite prospère sur la concurrence entre les sans-abri français et les réfugiés étrangers. Le FN ne s’est pas privé de dénoncer l’abandon des « SDF de souche » au profit des « clandestins ». Quand bien même 40 % des appels au 115 proviennent d’étrangers extracommunautaires.
    «  Les gens sont à fleur de peau  »

    La concurrence des places fait aussi des remous dans les municipalités volontaires pour accueillir les déplacés. De nombreux élus ont d’ailleurs fait attention, tout en affichant leur solidarité, à réclamer l’aide de l’Etat pour l’organiser. Ils n’ont pas fait de propositions trop concrètes de lieux vacants, mais plutôt annoncé leur disponibilité. Les rares qui s’y sont essayé ont dû essuyer des reproches. Pierre Aldeguer, maire sans étiquette de Champcueil, petite commune de l’Essonne où l’Etat a décidé de rouvrir un bâtiment hospitalier, a eu droit à quelques rebuffades. « “On ne va pas accueillir toute la merde du monde”, m’ont dit certains très proches de la droite extrême. Mais ils restent minoritaires », raconte l’élu.

    Stéphane Peu (PCF), adjoint au maire de Saint-Denis, banlieue pauvre du « 93 » qui a proposé ses centres de vacances, a vu plusieurs demandeurs de HLM s’inquiéter d’une éventuelle priorité donnée aux réfugiés : « On n’a pas eu de refus de solidarité, à quelques rares exceptions près – comme ce mail me disant : “Je suis désolé de ne pas avoir traversé la Méditerranée sur un rafiot mais ça fait dix ans que j’attends.” On a une telle crise du logement en Ile-de-France que les gens sont à fleur de peau. » Jean-Luc Laurent (MRC), au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), rapporte des réflexions identiques. En Ile-de-France, quelque 315 000 premières #demandes demeurent non satisfaites.

    Pour faire face à cette peur, il faut créer des lieux propres à l’accueil des réfugiés, soulignent les élus. Et expliquer. « Il faut parler avec la population, dire que les réfugiés vont rester. C’est dur parfois, mais, si on ne le fait pas, on va au-devant d’une catastrophe », insiste Bernard Gérard, maire (LR) de Marcq-en-Barœul, dans le Nord. « La France peut accueillir des centaines de milliers de gens. On l’a bien fait pour les 500 000 exilés espagnols en 1939 ! Mais ça suppose de le dire. Et que les élus n’aient pas peur », assure Yvon Robert (PS), à Rouen. A Lille et Marseille, des députés socialistes ont d’ores et déjà organisé des réunions d’information.

    Sylvia Zappi, 19/9/15, Le Monde

    • C’est plus ou moins pareil partout :
      http://seenthis.net/messages/122129

      Les revenus des mendiants sont arrivés au niveau de 20% des montants d’avant.

      Vor einigen Monaten ging das mit den neuen Verkäufern los, auch Kaufmann spricht von »Rumänen«. Anstatt zwei oder vier Ausgaben, wie sie die meisten bei ihr einkaufen, holen sie sich morgens gleich 20 oder 30 Zeitungen, erzählt sie. Nachmittags kommen sie wieder und holen den zweiten Schwung. »Die sind ziemlich gut organisiert. Wenn einer krank ist, kommt der nächste und stellt sich vor den Supermarkt. Leute wie Tom sind da eher Einzelgänger.« Und wenn einer wie Tom auf seinem langjährigen Stammplatz besteht? »Dann gibt›s öfter auch mal aufs Maul.‹«

      Le matin les nouveaux vendeurs « roumains » viennent chercher les journaux par gros paquets et se réaprovisionnent l’après-midi. C’est un commerce aux tâches partagées avec ses coursiers et ses vendeurs. Ils n’hésitent pas de « casser la geule » aux mendiants déjà sur place pour obtenir les meilleurs endroits de vente.

      Bref les conditions crées par le pouvoir en place mettent en situation de concurrence les démunis. Seule solution : Il faut organiser la solidarité te la résistance.

    • @Klaus ça me parait un peu différent toutefois car ici c’est l’état qui fabrique de la concurrence en raréfiant l’hébergement et en organisant le tri. Mettre en scène une guerre de tous contre tous reste l’une des meilleures manières de légitimer l’action de l’état, seul « garant » possible de la paix...

      Il s’agit d’exacerber toutes les contradictions « secondaires » possibles parmi les prolos de façon à étouffer la contradiction principale (qui décide ?, eh bien c’est l’économie, le mérite, etc.)

      La déclaration de Jospin en 1998 me parait un exemple séminal de cette politique. Alors qu’il était premier ministre et confronté à une mobilisation dune ampleur sans précédent de chômeurs et de précaires pour une hausse substantielle des minima et alors chômage, pour une levée de l’interdiction du RMI aux moins de 25 ans, Jospin avait déclaré « préférer une société de travail à l’assistance ». Outre la disqualification de toute solidarité (si ce n’est au nom du travail qui rend digne...), il s’agissait de "défendre le Smicard et les autres "travailleurs pauvres contre ces parasites d’assistés.

      Pour revenir au thème de ce post, une suite où des assos comme « Aurore » qui gèrent de l’hébergement dans des conditions de caserne plaident pour leurs budgets, sous couverts de droits humains.

      Réfugiés, migrants, sans-abri : refuser la concurrence entre les précaires, par Le Collectif des Associations Unies (pas moins...)
      http://www.liberation.fr/debats/2015/09/23/refugies-migrants-sans-abri-refuser-la-concurrence-entre-les-precaires_13

      Les inquiétudes qu’expriment les travailleurs sociaux, les bénévoles, parfois les personnes en situation de précarité elles-mêmes, face aux risques de concurrence entre « pauvres » sont donc compréhensibles. Mais nous entendons ici et là qu’avant d’aider ceux qui arrivent, il faut d’abord aider ceux qui sont déjà là, voire ceux qui sont nés ici. Ce positionnement est dangereux et contraire à la dignité humaine et aux droits fondamentaux. Notre pays, 6e puissance économique mondiale, peut – et doit – tendre la main à toutes les personnes à la rue, quelle que soit leur situation administrative. L’accueil inconditionnel des personnes en situation de détresse, inscrit dans les textes de notre République, interdit le tri des personnes en fonction de leur statut ou de leur nationalité. Ce principe intangible guide depuis des décennies l’action des associations de lutte contre l’exclusion. Le remettre en cause serait une grave menace à notre pacte social, une entorse aux valeurs républicaines de solidarité et de fraternité.

      C’est surtout au manque de moyens que sont confrontées les associations pour garantir cet accueil et donner à tous des perspectives de relogement, d’insertion voire d’intégration. L’annonce par le Premier ministre, devant le Parlement le 16 septembre, d’une enveloppe financière supplémentaire dédiée tant à l’accueil de réfugiés qu’à l’hébergement d’urgence de tous les sans-abri est un signe positif. Il importe cependant que les réponses soient à la hauteur des besoins, et qu’un vaste plan d’ensemble soit anticipé, de manière à éviter l’ouverture de structures sous la pression de l’actualité sans réelle prise en compte de l’ensemble des besoins dans la durée.

    • Je suis assez d’accord avec Klaus, un deuxième exemple à Berlin. Pour financer l’accueil des réfugiés-migrants certaines associations ont appelés les citoyens de Berlin à collecter les bouteilles consignées et reverser l’agent de la collecte.
      Les bouteilles consignées sont une source de revenus pour certains retraités et chômeurs et concernent une population de plus en plus jeune. On arrive à des situations complètement incompréhensibles pour les gens qui sont aux minimas sociaux.

  • Coordination Pas Sans Nous : dans les quartiers populaires, « remplacer la violence par de la conflictualité »
    http://larotative.info/coordination-pas-sans-nous-dans-1105.html

    Depuis 2013, une centaine de personnes, responsables associatifs et acteurs de terrain, se sont réunies au sein d’une coordination qui se présente comme un « syndicat des quartiers populaires ». Rencontre avec l’un de ses membres, qui habite à Joué-lès-Tours [1].

    En 2005, suite aux révoltes qui ont répondu à la mort de Zyed et Bouna, Mohammed Mechmache crée un collectif nommé ACLEFEU [2]. Il se dit qu’il n’est plus possible d’aller de crise en crise, et que les habitant-es des quartiers populaires sont les mieux placé-es pour parler de leur réalité. Mechmache va réaliser un tour de France pour dresser un cahier de doléances en recueillant la parole des habitant-es. Mais quand il est allé présenter ce travail à un ministre, il lui a été demandé de laisser son rapport à l’accueil du ministère...

    Mechmache s’est alors allié à une universitaire travaillant sur les questions de la participation des habitant-es et d’empowerment [3], Marie-Hélène Bacqué. François Lamy, ministre de la Ville du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, va leur commander un rapport. Mechmache et Bacqué vont refaire un tour de France pour recueillir des témoignages d’habitant-es des quartiers populaires, de membres d’associations, etc. Ils sont notamment passés à Joué-lès-Tours, pour collecter doléances et propositions.

    Ce travail a donné naissance à un nouveau rapport contenant 31 propositions. Une centaine de responsables associatifs et d’acteurs de terrain des quartiers populaires ont été invités à critiquer, amender, corriger ces propositions. Et il a été décidé de considérer la question du droit de vote aux étrangers non-communautaires aux élections locales non pas comme une proposition parmi d’autres, mais comme une condition préalable de la participation citoyenne. C’est un engagement de campagne du candidat Hollande. On réclamait donc que cet engagement soit tenu. La centaine de participant-es à la conférence qui s’est tenue en juin 2013 se sont accordés pour dire que le rapport ne contenait pas 30+1 mesures, mais 1+30 mesures.

    Toutes les questions qui traversent notre société ont été abordées au cours de cette « conférence citoyenne » de juin 2013. Ça a été deux journées de folie. Il y a notamment eu de grosses empoignades autour du terme « laïcité » ; certains estimaient que la question de l’islamophobie devait avoir une place centrale dans le rapport, d’autres étaient plutôt dans une posture de déni face à cette question. A l’issue de ces deux jours, on s’est dit qu’il était indispensable de rester en contact, et on a monté la coordination « Pas sans nous ».

    Évidemment, une fois le rapport rendu au ministre de la Ville et passé à la moulinette législative, il n’en est rien resté, si ce n’est l’idée de créer des « tables de quartier ». Cela consiste à monter, dans tous les quartiers populaires, une instance reconnue par les autorités locales (préfecture, mairie) qui pourrait participer aux réflexions sur les politiques de la ville. La loi prévoyait donc que, dans toutes les villes où il existe un « quartier prioritaire », la signature du contrat de ville soit subordonnée à la création et à la reconnaissance d’un « conseil citoyen » (qui a été le nom retenu pour désigner les tables de quartier).

    (...)

    Pour l’instant, comment la mobilisation des habitant-es prend-elle forme ? Comment s’exprime-t-elle ?

    En matière de participation, les quartiers populaires sont par terre. Certains quartiers ont tellement morflé qu’il n’y a plus de dialogue. En même temps qu’on proposait ces conseils citoyens, il a fallu engager un travail de dialogue entre associations et de définition d’objectifs communs.

    (...)

    Le parquet a demandé la relaxe des deux policiers poursuivis pour « non-assistance à personne en danger » après la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois en 2005 [5]. Cette relaxe ne va-t-elle pas encore faire reculer la confiance des habitant-es des quartiers populaires vis-à-vis des institutions ?

    Il faut faire évoluer la relation des habitant-es avec la police. On ne peut pas continuer comme ça. Les policiers ne peuvent pas être systématiquement mis hors de cause, comme c’est le cas actuellement. C’est invivable, et chaque relaxe est vécue comme un coup de couteau par les quartiers. La coordination « Pas sans nous » propose notamment que la police vienne régulièrement dans les quartiers pour rendre compte de son action auprès des habitant-es. Les conseils citoyens pourraient être l’espace approprié. Cela permettrait à la police d’entendre ce que les habitant-es ont à leur reprocher, en dehors du contexte d’un contrôle d’identité. Sinon, nous irons de révoltes en révoltes.

    #participation #quartiers_populaires #ville

    cc @quartiersxxi @rezo

  • (Presque) plongée à Clichy-sous-Bois
    http://quartiersxxi.org/presque-plongee-a-clichy-sous-bois

    Dix ans après les émeutes de 2005, notre reporter devait revenir dans la cité où tout a commencé. Mais, accablée par la canicule, elle n’a pas eu la foi de se rendre sur place. Heureusement, grâce à la lecture de la presse nationale, à l’écoute des radios généralistes et aux images des principales chaînes de télé, elle a pu rendre compte de la réalité du terrain sans y mettre les pieds. Immersion dans la banlieue médiatique (et les chevilles dans une bassine d’eau glacée). Source : Quartiers XXI

  • Clichy est tombé aux mains de la droite, voila, maintenant le département le plus riche de france n’a plus aucune ville à gauche. Après un règne de 30 ans, Gilles Catoire ex-maire, qui n’a eu que mépris pour les gens ayant des valeurs de gauche et n’a généré qu’une ambiance désastreuse dans les administrations de la ville, laisse la place à la mafia de droite du 92.
    Chapeau Catoire, toi qui a su si bien leur dérouler le tapis !

    Aucun article sur ce basculement, à part le parisien lèche cul du nouveau maire dont je vous épargne les articles.

  • Dix ans après la mort de deux jeunes de Clichy sous Bois, la #police est relaxée
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/mai2015/clic-m22.shtml

    Les arguments du tribunal pour laver la responsabilité de la police dans la mort des deux jeunes sont absurdes. Il a considéré que ni Stéphanie Klein, la policière stagiaire qui assurait ce soir-là la permanence téléphonique du central, ni Sébastien Gaillemin qui a participé à la course poursuite, n’avaient eu « une conscience claire d’un péril grave et imminent ».

    Des faits matériels entendus par le tribunal contredisent directement cette déclaration. Quand Gaillemain a observé que les jeunes se réfugiaient dans une centrale électrique, il a déclaré, « S’ils entrent ici, je ne donne pas cher de leur peau ». Le tribunal a jugé que cette phrase n’établissait pas que le policier avait conscience d’un danger mortel encouru par les adolescents.

    #justice

  • Retour sur le rassemblement du 18 mai en mémoire de Zyed et Bouna
    http://larotative.info/retour-sur-le-rassemblement-du-18-1015.html

    Une trentaine de personnes se sont rassemblées lundi 18 mai entre 19h et 20h devant le palais de justice de Tours en mémoire de Zyed et Bouna, et en solidarité avec leurs familles et proches.

    Un rassemblement sous le choc du jugement rendu quelques heures auparavant par la cour d’appel de Rennes, pour les deux seuls agents mis en cause dans la mort des deux adolescents électrocutés dans le transformateur EDF où ils s’étaient réfugiés pour fuir le contrôle de la police, à Clichy-sous-Bois, le 27 octobre 2005.

    (...)

    Lors de la prise de parole du collectif local « D’ailleurs Nous Sommes d’Ici » qui a clôt le rassemblement, c’est cette solidarité qui a d’abord été exprimée avec émotion, avant de rappeler la nécessité d’élargir et de mener politiquement dans la durée le soutien au combat de toutes les familles touchées et mobilisées qui s’efforcent de se coordonner.

    « Ce qui est arrivé à Zyed et Bouna, ce qui arrive à tant d’autres victimes, n’est pas une fatalité, ni accidentel. C’est le résultat de politiques menées par tous les gouvernements successifs depuis plus de trente ans. C’est le résultat de pratiques sécuritaires discriminatoires que dénonçaient déjà les jeunes mobilisés pour l’égalité et contre le racisme lors de la grande marche de 83. C’est le résultat de violences exercées par la police sous la responsabilité et au nom de l’État, qui par conséquent presque toujours les couvre, judiciairement. Une violence d’État obéissant trop souvent à des ressorts racistes, lorsqu’elle commence par des contrôles policiers abusifs, répétitifs, pratiqués quotidiennement au faciès, en fonction de la couleur de la peau, en fonction de l’origine ou de la religion réelles ou supposées, en fonction de l’habillement, en fonction du quartier. C’est bien cela qui a fait fuir jusqu’à les tuer Zyed et Bouna, c’est bien la peur de cette violence causant régulièrement, au-delà du harcèlement et de l’humiliation, des blessures pouvant aller jusqu’à la mutilation (avec la banalisation de l’usage de flashball) et à la mort. »

    Une réponse a été faite à l’ignominie du propos de Marion Maréchal-Le Pen pour qui ce jugement prouverait qu’en 2005 « la racaille avait bien mis la banlieue à feu et à sang par plaisir », quand on pourrait plutôt voir dans ce verdict la preuve que les jeunes révoltés d’alors avaient raison de ne pas croire en « la justice de ce pays » à laquelle les familles ont toujours au contraire voulu se fier. Il a aussi été question des politiques d’immigration meurtrières, aux frontières extérieures, où s’écrasent et meurent nombre de migrants, confrontés là encore à une violence policière militarisée. Tandis qu’à l’intérieur du territoire aussi, des « frontières » séparent les centres-villes des quartiers populaires périphériques où sont relégués, parmi les plus pauvres, celles et ceux qui génération après génération, ne sont jamais tout à fait considérés ni traités comme des citoyens français à part entière. Discriminés au logement, à l’éducation, au travail, aux loisirs et pour enfoncer le clou, face à la police et à la justice.

    « Nous sommes donc ici pour Zyed et Bouna, morts électrocutés dans ce transformateur il y a 10 ans ; pour leur ami Muhittin gravement blessé qui a survécu mais reste douloureusement marqué à vie ; nous sommes ici pour toutes les victimes de cette violence et de ce racisme d’État ; nous sommes ici enfin pour tous les proches, menant pour obtenir vérité et justice des luttes si éprouvantes et si souvent déçues, aussi cruellement qu’aujourd’hui. »

    « Nous voulons dire à ces familles frappées par la même injustice toute notre solidarité, d’abord pour les renforcer dans leur courage d’agir, de poursuivre le combat jusqu’au bout. Et ensuite parce que l’enjeu est politique, au sens premier du terme, en ce qu’il concerne chacune et chacun d’entre nous ; en ce qu’il concerne toute la société, une société au sein de laquelle nous voulons que les choses changent radicalement, pour une égalité réelle entre toutes et tous. Notre détermination à cette fin doit être sans borne. Notre solidarité avec les familles des victimes de la violence et du racisme d’État doit être sans borne. »

    En fin de rassemblement, les personnes présentes ont scandé quelques slogans : « Zyed et Bouna on n’oublie pas » ; « Police partout, justice nulle part » ; « Pas de justice pas de paix ».

    #violences_policières

  • Le 18 mai pour #zyed et #bouna, Appel à #mobilisation nationale
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2015/04/23/le-18-mai-pour-zyed-et-bouna-appel-a-mobilisation-nation

    Le 27 octobre 2005 à Clichy-Sous-Bois, une dizaine d’adolescents qui sortent du foot sont interpellés par la police et prennent la fuite par peur d’un contrôle. Pris en chasse par plusieurs voitures de la BAC, Zyed, Bouna et Muhittin se … Continue reading →

    #EVENEMENT #LUTTES #REPRESSION #SOLIDARITE #ACAB #assassins #flics #france #luttes #manifestation #occupation_policière #pensé_critique #porcs #solidarité

  • Zyed Benna et Bouna Traoré sont morts électrocutés le 27 octobre 2005 à Clichy-sous-Bois en cherchant à échapper à un contrôle d’identité. Depuis le 16 mars dernier, deux des policiers impliqués dans la tragique course-poursuite comparaissent devant le tribunal correctionnel de Rennes pour « non-assistance à personne en danger ». « Ce n’est pas le procès de la police dans son ensemble, ni celui des émeutes de 2005 », a prévenu le président du tribunal, M. Nicolas Léger, lors de la première séance. Pourtant, comme le montrait Laurent Bonelli en décembre 2005, le décès des deux adolescents puis les violences urbaines qui en ont découlé, sont étroitement liés à l’évolution des stratégies policières.

    http://www.monde-diplomatique.fr/2005/12/BONELLI/12993

  • A Clichy-sous-Bois, « on veut tourner la page, c’est tout »
    http://www.cotequartiers.fr/a-clichy-sous-bois-on-veut-tourner-la-page-cest-tout

    Dix ans après la mort de Zyed et Bouna, le procès des deux fonctionnaires de police met à nouveau la ville de Seine-Saint-Denis sous le feu médiatique. Si l’image de Clichy s’est améliorée, grâce notamment à la rénovation urbaine, les situations de pauvreté et d’exclusion demeurent. Reportage. Source : Côté quartiers

  • France 2 s’acharne sur Zyed et Bouna
    http://television.telerama.fr/television/france-2-s-acharne-sur-zyed-et-bouna,124341.php

    « D’un côté, les familles des deux adolescents, de l’autre, deux policiers dont une femme, annonce David Pujadas. Dix ans après, le procès des événements de Clichy-sous-Bois s’est donc ouvert à Rennes avec ce face-à-face inédit. » Des « événements » ? Comme en Algérie ? Source : Ma vie au poste

  • En octobre 2005, deux jeunes adolescents poursuivis par la police trouvent la mort à Clichy-sous-Bois. Pendant plusieurs semaines, les violences entre les émeutiers et les policiers se diffusent à de nombreuses banlieues françaises, peu d’entre elles étant épargnées. Dix ans après ces émeutes, la revue Urbanités a décidé de revenir sur les banlieues françaises et d’y consacrer un numéro en octobre 2015. Nous attendons vos propositions pour le 4 mai 2015, à envoyer à revue.urbanites@gmail.com !
    http://www.revue-urbanites.fr/appel-banlieues-francaises-2005-2015-nous-nattendons-pas-uniquement-


    #banlieues #2005 #émeutes #territoires

  • Rencontres à Rennes autour du procès des flics poursuivis par les familles de Zied et Bouna - Paris-luttes.info
    http://paris-luttes.info/rencontres-a-rennes-autour-du-2684

    27 octobre 2005, Clichy-sous-Bois. Coursés par cinq « gardiens de la paix » pour un vol imaginaire, #Zyed_Benna et #Bouna_Traoré meurent dans le transformateur où ils pensaient trouver refuge. Un de leur ami sera grièvement brûlé. Du 16 au 20 mars 2015 se tiendra à Rennes le procès de deux policiers (sur deux équipages) impliqués dans la poursuite des deux jeunes, inculpés pour « non-assistance à personne en danger ».

    La faiblesse des charges retenues, la longueur de la procédure et le faible nombre de policiers à se retrouver devant le tribunal parlent d’eux-mêmes : ce n’est pas dans les tribunaux que s’établissent #justice et #vérité. Pour autant, l’action de la #police n’aura pas été vouée à l’#impunité. Dès le soir de la mort de Zyed et Bouna, c’est Clichy-sous-Bois qui s’embrase. Puis la France entière, de proche en proche, de ville en ville. La réaction dépassera comme jamais les frontières d’un quartier. Ce sont des milliers de jeunes qui saisiront l’occasion de prendre leur #revanche sur les coups de pressions quotidiens des policiers, cette même pression que fuyaient Bouna et Zyed ce soir d’octobre 2005.

    S’il n’y a pas grand chose à attendre de la justice en général et de ce procès en particulier, il y a par contre à saisir l’occasion d’invoquer à nouveau le souvenir d’octobre et novembre 2005. Et il est d’autant plus pressant de le faire dans la France post-attentats, où la #police est plus que jamais présentée comme la seule alternative à la « barbarie ». La meilleure façon de se défaire d’elle, c’est de faire exister d’autres mondes.

  • Jours pas tranquilles à Clichy, Gennevilliers, Asnières, Colombes… | LE JURA LIBERTAIRE
    https://juralib.noblogs.org/2015/02/09/temoignage-jours-pas-tranquilles-a-clichy-gennevilliers-asnieres-co

    Travailleuse sociale, j’ai à ce titre côtoyé des #jeunes, entre 16 et 25 ans, qui sur-vivaient principalement dans le #quartier du Luth, à Gennevilliers, sous les projecteurs depuis le 7 janvier.
    Un « pôle d’#insertion », inventé par une fédération socialiste qui a connu des jours meilleurs dans les années 50.
    Avec Miloud et Améziane, mes collègues, nous avons passé des heures – non pédagogiques – au #commissariat pour tirer nos stagiaires des griffes d’une bac agressive – pléonasme –, dont les sujets émergeaient principalement au FN ; nous y entendions des propos comme : « gardez-les, vos ringards » et ça, c’était la version polie. Bizarrement, on entendait ça, aussi, de la bouche des patrons, à qui on proposait de la main d’œuvre gratuite (à cet effet, nous avons fait une liste noire des propos racistes qui a circulé dans les #Missions_locales).
    (C’était en effet la naissance des sigles cache-misère : ZEP, BAC…)

    On avait découvert que des subventions conséquentes arrivaient chez nos patrons #socialistes, et comme on en voyait jamais la couleur, on est alléEs dans les bureaux voir ce qu’il en était.
    À part souiller l’épaisse moquette rose avec nos baskets bien crades, et déplorer le mauvais goût des tableaux aux murs, aucun résultat tangible après notre visite. Mépris compassionnel, compassion méprisante ?
    Alors, on a s’est donné les moyens : on a créé un #journal : l’Écho du Port (de Gennevilliers), qui a révélé les talents de reporters et démarcheurs de nos « ringards » ; nous sommes alléEs envahir la mairie de Colombes, où le maire, un écologiste, n’a pas montré d’effroi, contrairement à ses subalternes qui nous bloquaient l’entrée … et a eu l’intelligence sans doute démagogique de nous faire visiter les locaux, et nous a donné une – petite – enveloppe.

    Avec cet argent et celui de l’Écho, nous sommes partiEs à la Capitale. Beaucoup des jeunes n’avaient jamais pris le métro, aucunE n’avait vu la Tour Eiffel, même pas de loin, le ciel était trop pollué là-bas…
    Mais on a négligé les monuments historiques touristiques :
    On a commencé par la Sorbonne, lourdement gardée par des uniformes (fallait montrer ses « papiers »).
    Les jeunes ont commencé par raser les murs, impressionnéEs, puis illes se sont lâchéEs dans un amphithéâtre, n’arrivant pas à croire que le pantin en bas qui parlait dans un micro était un prof. Ont quelque peu bousculé des étudiants à pupitre, offusqués par l’intrusion de ces énergumènes bruyants.
    Après, on est alléEs voir la rue de Bièvre, où habitait le président. Ills sont tombéEs en arrêt devant les mitraillettes et autres armes lourdes des gardes postés un peu partout aux alentours ; ont essayé sans succès d’engager la conversation.

    Pour relâcher la pression, on a visité l’Institut océanographique : c’est là qu’illes ont commis leur premier acte de délinquance : voler des cassettes, malheureusement vides !
    On est alléEs prendre un pot dans une brasserie ; les filles, qui s’étaient changées dans mon placard pédagogique transformé en vestiaire et cabine de maquillage toute la durée du stage, étaient éblouies par toute cette … liberté.
    Et pour finir, on est alléEs au ciné, voir … Nikita !
    Une journée inoubliable.

    Certes, je me suis faite agresser au rasoir par des grands frères. Ils sont venus à trois, de front (j’étais le diable, je devais pas regarder derrière eux). Paraîtrait que, d’après Mahomet, seules les montagnes ne se rencontrent pas. Bon, j’ai un peu … rasé les murs, après, mais je reconnais que je me suis réjouie quand, à la fin de ces neuf mois, une petite équipe a déboulé en scooter et a complètement détruit les lieux du stage, d’immondes préfabriqués en ruine, de toute façon destinés à la casse.

    La casse, ce fut aussi Bouzid, mort dans les locaux à poubelles de son immeuble, et tant d’autres, en danger constant.

    Miloud, Améziane et moi, on a quitté ces patrons socialistes, oligarchie méprisable pratiquant l’arnaque certainement mieux que ces jeunes.

    Et vous, Ouzina, notre poète, que le père voulait envoyer à la cueillette des olives ; Attika styliste en herbe ; Alexia, qu’aucun lycée n’a voulu accepter en seconde, malgré toutes nos démarches ?

    Qu’êtes-vous devenuEs ?

  • Bon je copie ici ce texte en entier parce que... je disais « pour moi c’est le cœur du débat qu’il faudrait réussir urgemment à porter sur la place publique » hier soir et maintenant je sais même plus... Mais c’est quand un des meilleurs trucs lu, pour moi et pour l’instant.

    Via FB donc https://www.facebook.com/misterhal/posts/10152970983802622?fref=nf

    "Je suis dessinateur de presse, arabe... mais seulement ami avec Charlie !

    Merci pour les messages et les demandes de participations dessinées, mais :

    J’allais chez Charlie Hebdo depuis le lycée, ca date ! Et puis la dernière fois, c’était en Septembre dernier, j’ai partagé une assiette d’huitres avec Tignous, 3 jours de poilade et d’amitié franche... Alors depuis hier, je n’ai rien pu dessiner.

    Depuis hier, je reçois des messages d’amitiés, des pensées, et aussi des demandes de dessins, et de participation. Mais je reste comme un con devant ma feuille blanche.
    J’ai compris que c’était l’horreur tout ca, moi qui enfant ai « naturellement » vu circuler des armes, appris à mentir pour que 4 types armés de fusils à pompe ne rentre pas à la maison pour se venger, ou pour ne pas balancer des amis ( dont je comprenais la situation) au RG qui essayaient de nous extorquer des renseignements... jusqu’à l’année dernière encore, où cette fatalité, cette « loi du milieu » à tué 2 de mes potes d’enfance. L’un après l’autre, ils sont mort atrocement et ont fait les faits divers. C’est aussi ca mon âme d’enfant d’immigré. Des choses du passé refont surface....

    La laïcité de façade qui m’a fait subir des contrôles d’identité humiliants qui m’ont souillé le coeur et où j’ai dû ravalé ma rage, des soirées niquées parce qu’on ne rentrait pas en boite, une petite amie qui m’a dit sur le seuil de sa porte que c’était terminé parce que ces parents ne veulent pas « que je sorte avec un arabe » ou encore des emplois qu’on me refusait parce que les clients ne comprendraient pas. Des centaines de lettres et aucun entretien d’embauche à passer ! Peu de ressources financières, et l’ennui chevillé aux pompes bon marché chez Tati. Les vacances au quartier, ou en colo. Des braqueurs au grand cœur, on achetait des trucs tombés du camions à des prix que la chine ne suivrait pas.. On allait pas chipoter sur la légalité.

    Des blancs à la télé, des blancs dans les centre ville, dans les bureau. Même les assistantes sociales qui paradaient chez nous étaient blanche. La rédaction de Charlie, invariablement blanche. Hier encore, quand je suis allé au rassemblement pour Charlie Hebdo, la place du Capitole n’était pas « noire de monde ». Elle était blanche ! Il y avait quelques personnes comme moi, un peu, dont une femme en Hijab qui portait un panneau ou il n’y avait pas écrit « Je suis Charlie », rien de pro-liberté d’expression. Non ! Il y avait juste écrit : « Touche pas à ma France ! ». Ca m’a rappelé ma tante qui m’a dit l’autre jour que « les arabes d’Algérie, ils faut s’en méfier, ils veulent profiter, c’est tout ! ». Et alors ca m’a rappelé que la religion me séparait des miens un peu plus chaque jour. Ca m’a rappelé qu’avant ce repli, il suffisait juste d’être arabe pour se sentir proches, peu importe si tu faisais la prière, si tu respectais ou pas scrupuleusement les piliers de l’islam. Même si je ne cautionne pas cet aveuglement, je le comprends à un point, vous n’imaginez même pas... Bref, on ne mangeait pas de porcs, mais on s’arrachait pas les cheveux sur des étiquettes « Hallal ». Et la petite mosquée dans mon quartier d’enfance était encore une salle des fêtes à l’époque. Ils auraient pu en construire une, mais ils ont décidé que la salle des fêtes deviendrait la mosquée. Depuis, on a plus de salle des fêtes hors des pièces sans fenêtre dans une cave où ils ont mis des animateurs de quartier. Et on ne se faisait pas insulter à longueur de journaux, de médias radios, télés, de couverture. Personne pour nous représenter à part des clowns triés sur le volet pour chanter les valeurs républicaines. Ces valeurs qui ont saccagé mon enfance !
    On ne représentait pas encore un danger. Mais on était en danger. On l’a toujours été. La pauvreté et la misère, les ghettos sociaux, l’économie parallèle ou la prison, les voies de garages à l’école, l’échec scolaire, le chômage sans perspective d’avenir, et surtout, surtout l’ethnicité : tout ca c’est dangereux. Réellement dangereux.
    Et puis, un peu partout, je lis que les bien pensants demandent de ne pas faire d’amalgame.... j’y ai cru, j’ai essayé de les éviter ces amalgames. Toute ma vie, je n’ai fait que ca ! Eviter ces putains d’amalgames ! Sauf que voilà, ce pays, la France, est bâtie sur l’amalgame : La séparation économique et sociale est ethnicisée. Les visages floutés sur TF1 restent basanés, les dirigeants de ce pays sont tous un peu vieux, pas mal blancs, très masculins. Et ce pays aussi. Quand je suis allé à Clichy-sous-bois l’an dernier, là-bas la population était massivement arabe et noire. A des kilomètres de Paris. Et il y a une sorte de frontière invisible à un moment où tous les passagers du bus deviennent blancs. Et ceux là, ils vont travailler. On passe des sacs de courses aux mallettes de travail. L’amalgame a bâtie la France. Je me suis fait insulté par la police, giflé quelque fois à cause de cet amalgame national. J’ai parfois répondu et j’avais la trouille d’aller trop loin.. de rajouter mon nom sur la liste des centaines de mes frères abattus pas des policiers. Tous ces crimes se sont soldés par des non-lieux, ou de la prison avec sursis. Et en général des promotions pour les assassins.
    Alors nous, on est un peu las de ce manège, ca nous fatigue ces valeurs à la gomme, ces vertus inexistantes, cette liberté d’expression à sens unique. On ne dit rien parce qu’être musulman ce n’est pas être Charlie. Enfin plus depuis l’arrivée de Philippe Val en tout cas. Même ce cher Cavanna, ex-pauvre et fils d’immigré italien, le fondateur de Charlie, pleurait d’impuissance parce que Val a pris et changé l’âme de ce qu’était Charlie Hebdo à la base.

    Et les médias qui font mine de pleurer, ou de s’insurger devant la barbarie ont armé les criminels qui ont abattu mes amis. Alors si eux sont Charlie, si Val est Charlie, je ne peux pas être Charlie. J’ai trop de respect et d’amour pour hurler avec les loups. Trop de douleur et encore toutes mes facultés mentales en état de marche.

    Sinon expliquez moi en quoi mettre une bombe sur la tête d’un prophète est marrant ? Ou écrire « traitre » sur le front d’un juif sur une caricature d’avant guerre par exemple ? En quoi c’est marrant, expliquez-moi ? En quoi Dieudonné ne représente t’il pas le courage du vaillant soldat qui se bat pour exprimer ses idées et convictions ? Lui aussi s’est moqué en parlant de Mahomet ou d’Allah, mais il riait de tout, et AVEC tout le monde ! Alors elle est où la différence ? Je ne comprends pas ! En quoi l’acharnement médiatique à vouloir sans cesse dénicher ce qui cloche avec l’islam est-il une liberté d’expression ? Bordel, c’est quoi au juste la liberté d’expression ?

    Ne serait-ce pas la France qui a des gros problèmes d’intégration dans ce siècle ? Avec son système vicié, lent, et tout poussiéreux ? Ne serait-ce pas pour une fois, l’oppresseur qui aurait tort ? Au lieu de nous chanter à longueur de temps qu’on a de la chance dans ce pays parce que dans nos pays d’origine c’est pire. Ou qu’on se plaint, qu’on joue les victimes, comme si tous nous étions paranos !!!?
    Que les études du CNRS sur la discrimination à l’embauche au logement sont erronées ? Qu’ à Amnesty International ils se plantent, quand ils disent qu’il y a une véritable violence répressive à l’œuvre en France à l’égard des populations issues de l’immigration ? Que la Halde ne fait jamais suivre les plaintes pour discrimination ?
    Mais quel Charlie voudriez vous que moi dessinateur de presse et de culture musulmane, je sois ? Le Charlie de la bande à Choron, Coluche et Reiser qui rigolait AVEC nous ? Ou celui de Philippe Val et d’un Charb qu’humainement j’aimais beaucoup mais qui grillé un fusible et qui rigolait DE nous ? Je le lui ait dit à Charb, on était en désaccord mais ca n’empêchait pas que j’ai proposé une autre grille de lecture après l’affaire des caricatures en 2005. D’autres dessins, avec une autre vision. Et rien n’est passé. Ce n’est pas grave, il ne se voyait pas publier ca dans Charlie, c’est son droit. Mais aucun journal n’a suivit. Si Le Monde. Sauf qu’ils m’avaient demandé d’édulcorer et d’enlever certains passages afin que ca puisse être publiable. Alors j’ai refusé. Parce que je n’ai pas une tête à m’appeler Charlie !

    Je me sens mal quand il y a un acte terroriste au nom de l’islam. Je me sens mal quand des dessinateurs prennent une caricature pour un dessin d’humour. Comme s’ils n’avaient jamais eu de cours sur l’image. Et je me sens coupable de faire partie de chacun de ces groupes, de les comprendre, de voir qu’ils se trompent sur l’autre, et sur eux-mêmes, parce qu’incapable de parler. L’empire ottoman, celui des Abbassides, et tout le monde arabe en général était malgré la dictature et les violences inhérentes à l’exercice de pouvoirs impérialistes ( c’est vrai tu as raison kris krumova, merci ) était humain. Je parle des peuples. Les juifs, alors persécutés dans toute l’Europe trouvaient principalement refuge chez nous. Et nombre de nos illustres ancêtres, des savants ou des poètes ; pensaient que le domaine de tous les domaines, la quintessence divine n’était pas la science, ni l’art, ni la géométrie, mais bel et bien l’amour et la sexualité. Le moyen par lequel on donne généralement la vie donc ! Nous n’incarnions pas la terreur et la mort. Nous célébrions ce que dieu a mit de plus cher à notre disposition : La vie ! Je parle du savoir et des valeurs que ces peuples se transmettaient. Et aujourd’hui, un nombre important des miens, acculés au mur, se sont repliés pour s’opposer, résister pour ne pas être rien pour personne. Ne surtout pas être rien à nos propres yeux. Immigré ici ou là-bas, c’est la même impression d’être partout apatride, mais on ne se l’avoue pas. Et de toute façon à qui, puisque personne n’écoutera ...

    Les gens qui savent ce que c’est que de vivre nos vies savent que j’ai édulcoré mes BD pour m’adapter, me mettre au niveau intellectuel et psychologique de ce pays. C’est à dire en dessous de toute volonté de dialogue, d’ouverture, d’objectivité et de réciprocité. Je ne peux pas ouvrir mon cœur à un pays qui me sort des mots à la con comme « diversité » ou « vivre ensemble » et qui diffuse à gogo vidéos et bandes sons du drame sans égard ni pour les familles de mes potes qui sont morts, ni pour la majorité des musulmans que le système médiatique fait souffrir à longueur de temps !
    Sinon dites moi où sont passées les vidéos de caméras de surveillance du commissariat de Joué-Les-Tours ?
    Au fait, à propos des intégristes, je me rappelle qu’ils étaient venu au quartier, j’étais enfant. Des mecs sortis d’une camionnette qui ressemblait à celle de « Retour vers le Futur » quand Doc se fait abattre. Bref, je n’ai pas pensé à ca, mais je me souviens que ma mère ( qui nous élevait toute seule ) les avait vu ( et flairé) et qu’elle m’avait foutu la trouille en me disant que j’aurai affaire à elle si jamais je leur adressais la moindre parole. Voilà je viens d’y penser parce qu’aujourd’hui, c’est ton anniversaire youma...

    J’ai reçu quelques messages qui disent que rien ne justifie l’acte terroriste... alors je donc REPETER : Je NE cautionne PAS cet acte effroyable, ce meurtre. Cessez de me relier à cela, je vous remercie ! D’autant que j’ai perdu personnellement de bons potes dans l’histoire.
    Et je vais donc PRECISER : Dans l’état actuelle des choses où les populations immigrés, noirs, arabes, musulmanes etc. subissaient la ghettoïsation économique, sociale que l’on sait depuis un bail, il ne leur reste que 5% de dignité, une religion, cet espace intime qu’est la foi et qui fait tenir debout dans les situations les plus critiques. Et malgré cette maigre « bandelette de Gaza » intime et psychologue que les musulmans tentent de préserver pour ne pas craquer sous le poids de la mise à l’écart et des insultes répétées, il se trouve malgré tout en France, des gens qui se permettent de s’offusquer qu’on tienne à ce petit bout de territoire privé qu’est leur religion. Au risque de choquer, ca ne m’étonne plus qu’il ce soit trouvé des gens avant la seconde guerre mondiale pour faire circuler de sales blagues antimites en France, à une époque où les juifs étaient à peu près dans la même situation que celle des musulmans aujourd’hui. Finalement, il y a une vraie cohérence dans ce pays les gars, ca c’est une constante bien nationale !

    Personnellement, je n’ai jamais compris pourquoi à Charlie ils ne s’acharnaient pas avec autant d’assiduité à la criminalité politico-financière de religion monétaire, et qui finira par tous nous enterrer vivant dans nos petites batailles identitaires. Si nous en sommes là, c’est parce que le système tourne à vide. Sauf qu’en 2014 y’en a qui veulent encore vérifier si les musulmans ont vraiment de l’humour. Sans même se douter qu’il y a des cons vraiment vraiment vraiment partout : Même s’il n’y a pas que cela ( heureusement), il y en a chez les musulmans comme il y en a chez Charlie ! Sinon ce bon vieux Siné ne se serait jamais fait viré !

    Les miens, les issus de l’immigration, les jeunes, les vieux, les clandos, les blédards, ceux qui virent muslim, modérés ou radicaux, les rappeurs, les intégrés, les rageux, les « viva l’algérie », ceux qui disent « Cheh ! » depuis mercredi, ceux pleurent, tous ceux qui se taisent, ceux qui ont peur, ceux qui applaudissent, ceux qui ont la rage, ceux qui ont mal, ceux qui comprennent sans cautionner, ceux qui cautionnent sans comprendre, tous : On critique parce qu’on aime ce putain de territoire Français et ses habitants ! Malgré tout le mal qui a été fait, malgré les incompréhensions, la surdité, la peur, l’ignorance que ce pays à envers nous, on l’aime quand-même surtout si ca l’emmerde ! Si on l’aimais pas, on serait simplement indifférents. On ne critiquerait rien, on ne provoquerait pas, on ne sifflerait pas la marseillaise, il n’y aurait pas de drapeaux algériens dans les stades, il n’y aurait pas eu le rap, pas de tensions, pas d’émeutes, pas de liens, pas de relation, aucun crime ni passion, pas de blessures, aucune souffrance, pas de tentation Djihadiste, pas d’attentats, pas de drames, ni de moments de joies ( heureusement plus nombreux !). Je sais que Charlie Hebdo s’acharnait sur l’islam avec le même amour. Et la même incompréhension.
    Mais tant que les médias n’ouvriront pas leurs ondes et leurs journaux aux uns et autres avec la même attention. Tant que les inégalités sociales et économiques persisteront à s’acharner encore et toujours sur le seul critère racial, alors la vie continuera. On va rire, mais on va pleurer ensemble.
    Quoiqu’il arrive ce pays on l’aimera de tout notre cœur, jusqu’à ce que mort s’en suive !

    Bon aller, merci pour ces messages de soutien, ces demandes de dessins, des chaines de solidarité sont nécessaire je pense, mais là j’atteins l’overdose. Cette journée de deuil national est un cache misère... Le terme « national » ne me parle absolument pas. Et par certains côtés oui, je suis comme Charlie, mais je ne suis pas Charlie !

    J’ai un pied dans le monde arabe, un pied en occident
    Un pied dans les quartiers et l’autre en France
    Un pied dans le dessin de presse et l’autre dans la vie de tous les jours
    Un pied chez Charlie Hebdo, un pied au cul de Charlie Hebdo
    Un pied dans les médias alternatifs et l’autre dans les journaux
    Un pied dans l’anonymat et l’autre dans la l’auto-censure
    Un pied dans la douleur, et l’autre dans la colère.

    RIP Charlie...

  • La #cgt paye les 130.000€ de travaux de son secrétaire général Thierry Lepaon
    https://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/10/30/la-cgt-paye-les-130-000e-de-travaux-de-son-secretaire-ge

    Selon le Canard Enchaîné à paraître demain, les travaux de rénovation de l’appartement de fonction de Thierry Lepaon, numéro un de la CGT, ont coûté 130 000 euros au #syndicat. « On n’a pas osé le loger à Clichy ou à … Continue reading →

    #SOCIAL_TRAITRISE #abus_de_pouvoir #chef #hiérarchie #jaune #social_traitre

  • La #cgt paye les 130.000€ de travaux de son secrétaire général Thierry Lepaon
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/10/30/la-cgt-paye-les-130-000e-de-travaux-de-son-secretaire-ge

    Selon le Canard Enchaîné à paraître demain, les travaux de rénovation de l’appartement de fonction de Thierry Lepaon, numéro un de la CGT, ont coûté 130 000 euros au #syndicat. « On n’a pas osé le loger à Clichy ou à … Continue reading →

    #SOCIAL_TRAITRISE #abus_de_pouvoir #chef #hiérarchie #jaune #social_traitre