city:condom

  • La #mobilité sur le #territoire entre besoins et attentes - 27/04/2019 - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2019/04/27/la-mobilite-sur-le-territoire-entre-besoins-et-attentes,8169336.php

    Mobilisée depuis 2011, l’association « Bien vivre dans le Gers » fait entendre sa voix lorsque germent des projets qui pourraient nuire à la qualité de vie dans le département. Opposée ainsi au développement d’une agriculture par trop industrielle, elle n’oublie pas pour autant que pour vivre sur ces territoires il faut pouvoir y travailler et s’y déplacer. Un constat qui a motivé le lancement ce printemps des États généraux de la mobilité dans le Gers. Une opération qui donne lieu à l’organisation de réunions publiques comme à Mirande en premier lieu, puis à Condom cette semaine. « Nous attendons des autorisations pour les prochaines dates, sachant que le maire de Lectoure a refusé de nous recevoir », explique Sylviane Baudois, la présidente de l’association. « Les demandes et les propositions qui seront collectées au fil des réunions seront rassemblées dans un document qui sera transmis aux élus, collectivités locales, pouvoirs publics, acteurs publics et privés du transport, et intervenants économiques du département. Elles feront aussi l’objet d’une dernière réunion publique, le 18 juin, à Auch », annonce-t-elle encore.

    En attendant, au gré de réunion plus ou plus fréquentées et animées, chaque territoire du département à l’opportunité de faire remonter ses besoins et attentes. À Condom, ce sont en particulier les dessertes par le bus qui ont été discutées. « Il pourrait être envisagé des rotations plus nombreuses et mieux adaptées aux besoins des utilisateurs. De nouveaux trajets tel que Nogaro-Condom-Lectoure ou Auch-Condom pourraient également être proposés ». Entre Condom et Agen, la fréquentation régulière et croissante de la ligne soutenu par un Sivu interdépartemental et interrégional confirme en tout cas la pertinence de ce mode de transport.

    « Nous demandons aussi la réouverture de la ligne ferroviaire Auch-Agen aux voyageurs ainsi que le maintient et l’amélioration de la ligne Auch-Toulouse, le développement du transport à la demande et du covoiturage, la mise en place de modes doux complémentaires, et de solutions alternatives pour diminuer les déplacements. Il s’agit de sortir du « tout voiture » et de mettre en place la transition écologique nécessaire, en concertation avec les usagers ».

    Contact : 06 83 20 51 96.

  • Gers : une jeune fille dans le coma suite à un défaut de prise en charge des secours
    https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/gers-une-jeune-fille-dans-le-coma-suite-a-un-defaut-de-prise-en-charge-de

    Oui, tout à fait. Alors que si le SMUR était ouvert 24h/24 comme avant, la victime aurait pu être prise en charge dès 20h15. Il y a plus d’une heure de perdue, entre le transfert du SMUR de Condom au transfert du SMUR d’Agen-Nérac, qui est à 25 km d’ici. C’est ridicule.

    Il y a quelques mois, c’était un jeune homme qui a perdu une main qui aurait pu être sauvée s’il avait été pris en charge normalement…
    Et bien sûr, on ne parle pas des crises cardiaques qui n’auraient pas dû tuer.

  • Affaire de Nazino — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_de_Nazino

    L’affaire de Nazino est la déportation massive de 6 000 personnes, dont 4 000 mourront sur l’île de Nazino (en russe : остров Назино) en URSS en 1933. La petite île isolée de Sibérie est située à 800 km au nord de Tomsk. Elle est surnommée en russe « l’île de la mort » (Остров Смерти, Ostrov Smerti) ou encore l’« île des cannibales », les déportés ayant été abandonnés avec seulement de la farine pour nourriture, aucun outil, leurs seuls vêtements qu’ils portaient lors de leur arrestation et sans abris1. Surveillés par des gardes recrutés localement, très rapidement dépassés par les événements, et par des commandants profitant de la situation, les déportés les plus faibles furent rapidement victimes d’actes de cannibalisme pratiqués par des bandes organisées.

    Un rapport sur les événements fut envoyé à Staline par Vassili Arsenievich Velichko et distribué par Lazare Kaganovitch aux membres du Politburo, rapport qui sera archivé à Novossibirsk. Dans celui-ci, il déclare que « 6 114 éléments socialement nuisibles ou sans classe »2 sont arrivés sur l’île fin mai 1933. Une partie de ces déportés étaient de petits délinquants récidivistes, mais l’immense majorité se composait de vagabonds et de paysans dékoulakisés qui avaient fui leurs villages et étaient sans papiers. Arrêtés lors de rafles ordonnées par Staline, ils ont été transportés de Moscou et de Leningrad par train jusqu’à Tomsk et par barges fluviales jusqu’à Nazino. Au moins 27 déportés sont morts lors du transport.

    L’île est située sur l’Ob et mesure 3 kilomètres de long sur 500 mètres de large3. Il n’y avait pas d’abri, il a neigé la première nuit et aucune nourriture ne fut distribuée pendant 4 jours. Le premier jour, 295 personnes ont été enterrées.

    Une commission spéciale fut mise en place en septembre 1933 par le comité régional du parti communiste de la Sibérie occidentale. Leurs rapports seront publiés en 2002 par l’ONG russe Memorial4.

    #cannibalisme #crime_de_masse #déportation #stalinisme #travail_forcé #sans-papiers #goulag

  • Gers : l’épineuse question des urgences en milieu rural - France 3 Occitanie
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/gers/auch/gers-epineuse-question-urgences-milieu-rurale-1482169.h


    On parle même pas d’une crise cardiaque : tu peux appeler direct les pompes funèbres.

    Le 26 mars dernier, leur fils de 19 ans, Antonin, se blesse grièvement sur son lieu de travail. Sa main est tranchée par une scie circulaire. Cela se passe à Beaumont, à 9 kilomètres de Condom, dans le département du Gers. Une commune où le SMUR, l’équipe mobile de secours, a été fermé, en 2017, par décision de l’Agence régionale de santé.

    Antonin a atterri aux urgences de Toulouse, à 12 h, ce jour-là. Près de quatre heures après l’accident.

    Un dysfonctionnement de plus ? Pas seulement. Car Antonin, ébéniste de profession, ne pourra plus utiliser sa main comme avant. Le délai, trop important, entre la blessure et l’intervention médicale, a certes permis de greffer la main mais la nécrose s’était déjà installée et le jeune homme a perdu l’usage de trois doigts dont son pouce.

  • Pôle emploi prie ses CDD d’aller pointer
    http://www.ladepeche.fr/article/2017/11/02/2676962-pole-emploi-prie-ses-cdd-d-aller-pointer.html

    Le Gers compte trois sites : Auch, Condom et L’Isle-Jourdain. Certains agents suivent déjà de 1000 à 1200 inscrits ! Des annonces comme celle à faire à ces deux CDD d’Auch, sur le plan humain, c’est une tristesse totale pour leurs collègues comme pour la direction locale. Sur le plan de l’organisation, un casse-tête de plus : les plannings sont sur 3 semaines ; tous les rendez-vous donnés seront soit annulés soit assurés par quelqu’un d’autre. Mais qui ? Tout le monde est saturé. Par ailleurs, mettez-vous à la place de quelqu’un qui conseille un précaire tout en sachant qu’il sera à sa place bientôt ? !

    #fabrique_du_chômage

  • A Toulouse, le procès d’une lanceuse d’alerte - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/09/19/a-toulouse-le-proces-d-une-lanceuse-d-alerte_1597287

    Une ancienne salariée de l’institut médico-éducatif Moussaron, qui avait dénoncé les mauvais traitements dont elle aurait été témoin quand elle travaillait dans cet établissement, est poursuivie en « diffamation » par son ancien employeur. Audience ce mardi devant le tribunal correctionnel de Toulouse.

    A Toulouse, le procès d’une lanceuse d’alerte

    A la fois fragile et déterminée : à quelques jours de son procès ce mardi à Toulouse, c’est la première impression que dégage Céline #Boussié. A 42 ans, cette ancienne salariée de l’institut médico-éducatif (IME) Moussaron, un centre de soins pour enfants polyhandicapés situé sur la commune de Condom (Gers), est poursuivie pour diffamation pour avoir dénoncé sur Europe 1 et LCI les mauvais traitements dont elle aurait été témoin durant les cinq ans où elle a travaillé dans cet établissement. Financé par des fonds publics (Etat, département), l’IME Moussaron reçoit une centaine d’enfants dans le château et les dépendances du même nom, propriété du docteur Alain Doazan, le fondateur de la structure de 96 salariés, aujourd’hui dirigée par sa fille Aurélie.

    « Dès le départ, j’ai constaté des choses graves »

    Native d’Agen, Céline Boussié, a été embauchée en 2008 comme aide médicale psychologique (AMP) à l’institut #Moussaron. « On m’a fait visiter le service des enfants les plus lourdement handicapés situé à l’intérieur du château en me disant qu’il fallait les considérer comme les miens. Mais dès le départ j’ai constaté des choses graves, souffle-t-elle. Nous étions deux aides médico-psychologiques pour dix, voire douze enfants. Il fallait tout faire, le ménage, les repas, la toilette. Les filles et les garçons n’étaient pas séparés. Une petite fille de 5 ans pouvait être lavée en même temps qu’un adolescent de 15 ans. Nous n’avions pas le temps pour du travail éducatif. » En 2015, elle racontait à Libération que « des enfants étaient enfermés la nuit dans des cages en verre de 3 m², sans poignée. Comme au zoo. Bourrés de médicaments ». Elle en réfère alors à l’organisme de formation dont elle dépend. Sans effet. « On m’a fait comprendre qu’il ne fallait pas trop en parler », ajoute-elle.
    Avant Céline, deux autres salariés de l’établissement avaient dénoncé les mêmes faits, avant d’être licenciés pour fautes lourdes et condamnées pour diffamation par la cour d’appel d’Agen en 2002. « Je n’étais pas prête à cela, j’ai continué à travailler en menant la résistance de l’intérieur pour les enfants. » Isolée au sein de l’équipe soignante, Céline va tenir cinq ans avant de « finir par craquer » en 2013. Arrêt maladie. Preuves à l’appui (des documents consultés par Libération), elle signale dans la foulée à l’Agence régionale de Santé (ARS) les « graves dysfonctionnements » auxquels elle a assisté. Elle écrit au président de la République et au ministère de la Santé. En novembre 2013, suite au rapport de l’Agence régionale de santé (ARS), l’établissement est mis sous tutelle et sous administration provisoire par la ministre déléguée aux personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti.

    Des « locaux d’hébergements inadaptés non conformes aux obligations réglementaires […]. Pas de différenciation entre espaces de nuit et salles de bain, des installations sanitaires inaptes et insuffisantes en nombre […]. De façon générale dans le bâtiment ancien et au château, les lits ne sont pas adaptés à la taille des enfants (enfants recroquevillés, pieds qui dépassent, lit-cage pour enfants de plus de 6 ans », soulignent les inspecteurs de l’#ARS dans leur rapport consulté par Libération. A propos de la surveillance de nuit, ce même document précise que la « majorité des enfants est contenue physiquement sous des formes diverses (brassières de contention avec sangles), lits-cages, box transparents fermés à clef ». Des actes ne faisant pas « l’objet d’une prescription médicale, ce qui est contraire aux droits de l’enfant ». Et que la direction de Moussaron justifie par « la configuration des locaux, la discontinuité de la présence des personnels de nuit et les troubles de comportement » de ces pensionnaires.

    Statut des lanceurs d’alerte

    Soutenu par la CGT, un collectif de salariés et d’anciens salariés de Moussaron réclame de son côté le retrait de l’agrément et la fermeture de l’institut. Une perspective qui expose encore plus Céline au ressentiment d’une partie de ses anciens collègues de travail. Inquiets de perdre leur emploi, ces derniers soutiennent mordicus la direction de l’établissement dans sa plainte pour diffamation. Insultes, courriers anonymes. « A partir de ce moment ma vie est devenue un enfer », raconte Céline qui bénéficiera d’une protection de la gendarmerie avant de se résoudre à déménager pour « protéger [ses] deux enfants ». Elle n’a pas baissé les bras pour autant. Candidate de La France insoumise aux dernières législatives à Agen, elle a recueilli 11,5% des suffrages dans une élection remportée par Michel Lauzzana (LREM). « Pour porter à l’Assemblée nationale, la voix des enfants polyhandicapés et de leurs familles », dit-elle. Elle a aussi fondé l’association « Handi’gnez-vous » dont l’un des buts est de défendre le statut des lanceurs d’alerte dans le domaine de la santé et de l’environnement, « écartés du dispositif prévu par la loi Sapin ».
    Selon le site d’informations Médiacités, l’institut Moussaron devrait passer dans les prochaines semaines sous le contrôle de l’Association départementale de parents et amis de personnes handicapées mentales (Adapei 32). Contacté par Libération, l’avocat de l’IME, Laurent de Caunes, s’attend à une audience « compliquée » ce mardi face à la pression de la CGT et du collectif qui soutient Céline Boussié. A la terrasse du café où elle donne son interview, la perspective de gagner après des années de lutte, la fait pleurer.

    Cette histoire qui dure depuis des décennies est un scandale sans nom !
    Voir ici l’historique par un ancien article lors du premier report du procès il y a quelques mois :
    http://www.liberation.fr/france/2017/01/13/qu-enfin-avec-ce-proces-on-parle-de-maltraitance_1541221

    Le tribunal correctionnel de Toulouse a reporté vendredi l’audience de Céline Boussié, accusée de diffamation après avoir dénoncé des mauvais agissements dans le centre pour enfants handicapés où elle travaillait.

    Elle attendait énormément de ce procès, trop peut-être. L’audi­ence devait se tenir ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Toulouse. Elle a finalement été repoussée au 19 septembre pour des raisons d’organisation interne au tribunal. « Après la présidentielle… C’est dommage. Le procès aurait été un moyen d’interpeller les politiques. Pour qu’enfin dans ce pays, on parle de maltraitance, qu’on arrête de fermer les yeux. Cette histoire est tellement symbolique… »

    Céline Boussié, 42 ans, parle d’une voix inégale au téléphone, tantôt chuchote, tantôt crie. Les nerfs sont à fleur de peau. La cicatrice ne s’est pas refermée. Son histoire est en effet emblématique, celle d’un lanceur d’alerte  : ces personnes qui un jour, « parce que cela devient insupportable », dénoncent des mauvais agissements, des choses graves. Et paient souvent un lourd tribut. Céline Boussié est poursuivie pour diffamation par son ancien employeur qui lui reproche des propos tenus en 2015 sur Europe 1 et LCI.

    « A l’écart »

    Elle racontait à l’antenne son expérience à l’institut médico-éducatif (IME) Moussaron, dans le Gers, qui accueille des enfants handicapés. Dès son embauche, en 2008, elle assiste à « des choses qui ne vont pas », elle se confie au syndicat de la « maison ». Mais très vite, elle se retrouve seule, « mise à l’écart » du reste de l’équipe. Son calvaire commence. Elle reste pour récolter des preuves. « Je savais que ce serait compliqué de prouver ce qui se passait. » Elle craque en 2013, à bout. « Je pensais au suicide. Je me disais que seul un drame comme à France Télécom pourrait mettre en lumière la réalité. » Son médecin l’arrête, elle dépose un signalement en mai 2013. Une ­enquête est alors diligentée par l’Agence régionale de santé (ARS).

    Le rapport rendu quelques mois après est accablant  : « Les graves dysfonctionnements […] sont susceptibles d’affecter la santé, la sécurité, le bien-être physique et moral des jeunes accueillis. » Alors ministre, Marie-Arlette Carlotti place l’établissement sous administration provisoire et dépose plainte pour abus de bien social et abus de confiance (classée sans suite depuis). L’IME Moussaron est une structure de droit privé qui reçoit des financements de l’Etat pour la prise en charge des enfants handicapés. Joint par Libération, l’avocat de l’IME refuse d’être cité dans l’article. Il explique avoir déposé plainte, jugeant les accusations de maltraitance diffamantes car selon lui, contraires à la réalité. Pourtant, le rapport de l’ARS évoque bien (en page 7) une « maltraitance institutionnelle ».

    Comité de soutien

    Janvier 2014  : un reportage de Zone interdite, sur M6, sidère les téléspectateurs. Les images qui auraient été tournées dans l’établissement, en caméra cachée, montrent des enfants qui dorment dans des box en Plexiglas, enfermés « pas parce qu’ils sont dangereux mais faute de place », témoigne un employé sous couvert d’anonymat. On voit aussi des enfants faisant leurs besoins dans des seaux, sans aucune intimité. Il y a également ce témoignage à visage découvert d’une ancienne salariée. Bernadette Collignon avait déjà alerté en 1999. Quatorze ans avant Céline Boussié donc. Leurs histoires se ressemblent. Cette éducatrice spécialisée avait prévenu la Ddass  : un long courrier, avec photos à l’appui. Les enfants étaient déjà sur des seaux.

    Elle est alors licenciée pour faute lourde, puis attaquée en diffamation par la direction de l’établissement. Elle perd le procès en appel. « Je m’en souviens comme si c’était hier. J’ai été humiliée, les ­juges ont même douté des photos, en suspectant du photomontage. » Bernadette Collignon n’a jamais retrouvé du travail, Céline Boussié non plus. « Aucun employeur ne veut de vous. » Bernadette Collignon dit vivre depuis avec « cette blessure qui se réveille ­régulièrement. Mais je ne pouvais plus rien faire d’autre ». Aujourd’hui, elle fait partie du comité de soutien qui s’est créé afin de soutenir Céline Boussié. Elle veut croire que l’histoire ne se répétera pas, « que la société a avancé. Avant, on ne parlait pas du tout de ces choses-là, maintenant, si ».

    « Moulins à vent »

    Didier Borgeaud est convaincu du contraire. Lui aussi est un lanceur d’alerte de Moussaron, même si à l’époque ce mot n’existait pas. Lui aussi a dénoncé et brisé sa vie. C’était en 1995. Sa femme, qui travaillait avec lui, l’a quittée. Il n’a jamais revu leur bébé, âgé de 3 mois à l’époque. Détruit, il a arrêté de se battre contre « des moulins à vent », fuyant au Canada puis en Espagne pour se reconstruire. Il est devenu joaillier. En 2013, quand l’établissement a été placé sous administration provisoire, il a de nouveau voulu y croire. Il s’est dit que cette fois c’était bon, qu’on reconnaîtrait enfin que lui et les autres salariées n’avaient rien inventé.

    Il raconte son histoire dans le Monde  : « J’ai juste dit ce que j’avais vu à l’époque, sans préjuger de la situation de l’établissement depuis. » Le voilà de nouveau poursuivi pour diffamation. Il devait comparaître en même temps que Céline Boussié, vendredi – « sans avocat cette fois, histoire de limiter les frais ». « Je serai à l’a prochaine audience, mais je n’attends plus rien. » Cette histoire est tellement « hallucinante », dit-il, qu’il a décidé d’en rire pour se protéger.

    Et l’article sur le procès qui a eu lieu cette semaine :
    http://www.liberation.fr/france/2017/09/20/maltraitance-d-enfants-handicapes-le-proces-d-une-lanceuse-d-alerte_15976

    Céline Boussié comparaissait pour diffamation après avoir dénoncé les mauvais traitements infligés à des jeunes dans un institut spécialisé du Gers. Le délibéré a été renvoyé au 21 novembre.

    Julia, 47 ans, assistante maternelle, a revêtu un tee-shirt à l’effigie de sa fille polyhandicapée pour témoigner mardi au procès de Céline Boussié devant le tribunal de grande instance de Toulouse. Comme elle, une centaine de personnes - Ligue des droits de l’homme, comité de soutien - sont rassemblées sur le parvis. Tous sont là pour soutenir l’ancienne aide médicale psychologique (AMP) de l’institut médico-éducatif (IME) Moussaron, un centre de soins pour enfants polyhandicapés situé à Condom (Gers). Elle est poursuivie pour diffamation après avoir dénoncé les mauvais traitements dont elle aurait été témoin durant les cinq ans où elle a travaillé dans l’institut, financé par l’Etat et le département. Allumées sur le sol, 80 bougies symbolisent les 80 enfants pensionnaires de Moussaron, à l’époque où Céline Boussié a signalé à l’Agence régionale de santé (ARS) de « graves dysfonctionnements » .

    Sangles

    « Ma fille avait 10 ans en 2013 lorsqu’elle a été admise là-bas, raconte Julia. Le premier jour, le docteur Alain Doazan [alors directeur de l’établissement, ndlr] nous a fait visiter le parc avec ses paons et une partie des locaux neufs. Tout semblait parfait mais, trois semaines après, j’ai déchanté en retrouvant ma fille sur les nerfs, amaigrie et bourrée de médicaments. Quand j’ai vu son lit de 1, 20 m trop petit pour elle et les sangles qui la maintenaient attachée, j’ai tout fait pour la sortir de là. » « Dévastée », Julia dépose plainte pour « violences sur personne vulnérable » le 18 mars 2014. Elle sera classée sans suite un an plus tard, « comme toutes celles qui ont suivi », affirme-t-elle.

    Lit-cage

    Fin 2013, un rapport de l’ARS avait déclenché la mise sous tutelle de l’établissement par l’Etat. « De façon générale dans le bâtiment ancien et au château, les lits ne sont pas adaptés à la taille des enfants : jeunes recroquevillés, pieds qui dépassent, lit-cage pour enfants de plus de 6 ans », y soulignaient notamment les inspecteurs. Des actes que la direction de Moussaron justifiait par « la configuration des locaux, la discontinuité de la présence des personnels de nuit et les troubles de comportement » de ses pensionnaires. Sans convaincre la lanceuse d’alerte : « J’espère que tout cela aboutira à l’ouverture d’une enquête parlementaire sur la maltraitance institutionnelle dont j’ai été témoin », a lancé Céline Boussié avant d’entrer dans le tribunal.

    Lors de l’audience, qui a duré trois heures, elle a énuméré les mauvais traitements, fautes et manquements dans la prise en charge des enfants auxquels elle a assisté. L’avocat de l’institut, Laurent de Caunes, a quant à lui contesté pied à pied les arguments de la lanceuse d’alerte, rejetant les accusations de « maltraitance institutionnelle ».

    Au terme d’une audience où Aurélie Doazan, l’actuelle directrice de l’IME, n’a pas dit un mot, Fiodor Rilov, l’avocat parisien de Céline Boussié a plaidé la relaxe « pour que cesse la peur de dénoncer et que la torture dans ces instituts s’arrête ». Le délibéré est renvoyé au 21 novembre. Si elle était condamnée, Céline Boussié s’est dite prête à aller devant la Cour européenne des droits de l’homme.

    #maltraitances #violences #handicap

  • Condom (Gers) : pas de théâtre pour les nostalgiques de l’Algérie française
    http://lahorde.samizdat.net/2016/10/14/condom-gers-pas-de-theatre-pour-les-nostalgiques-de-lalgerie-franc

    Lettre ouverte du Collectif Antifasciste Gersois au sujet de l’occupation du théâtre de Condom par l’extrême droite nostalgique de l’Algérie française les 15 et 16 octobre 2016 : Mesdames et Messieurs les élus du Conseil municipal de Condom, Les 15 et 16 octobre 2016, le théâtre de Condom est censé accueillir le IVème colloque du Cercle Algérianiste [&hellip

    #Extrême_droite_institutionnelle #Extrême_droite_radicale

  • Une ancienne salariée de Moussaron convoquée par un juge toulousain - 12/09/2015 - ladepeche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2015/09/12/2175721-une-ancienne-salariee-de-moussaron-convoquee-par-un-juge-toulousai

    Une ancienne salariée de l’institut médico-éducatif Moussaron de Condom, devenue présidente nationale de l’association Handignez-vous est convoquée lundi 14 septembre devant un juge d’instruction toulousain. Une audience de première comparution en vue d’une éventuelle mise en examen. Céline Boussié est visée ès-qualités par une plainte en diffamation pour des propos tenus le 19 février et le 4 mars sur les antennes d’Europe 1 et LCI. Contactée à Agen où elle réside désormais, l’ancienne salariée de l’IME s’étonne de cette convocation en justice : « Si je suis mise en examen au titre de l’association, l’administrateur provisoire qui a parlé de contention des enfants résidant dans l’établissement et la ministre Carlotti elle-même peuvent aussi être mis en examen avec moi ». Sans oublier de citer l’épais rapport de l’Agence régionale de santé (ARS) de Midi-Pyrénées dont l’état des lieux, dressé à l’automne 2013, apportait de l’eau au moulin des ex-salariés et d’une partie des parents ayant choisi de placer leur enfant à Moussaron. Se revendiquant lanceur l’alerte, Céline Boussié voit aussi dans cette convocation en justice « un frein aux révélations qui peuvent être faites dans le domaine public ». Pour soutenir sa présidente, l’association Handignez-vous appelle à un rassemblement lundi à 15 h 30, devant le tribunal de grande instance de Toulouse.

    #lanceur #lanceurs_d'alerte #whistleblower

  • Enfants handicapés du Gers : condamnés pour avoir dénoncé des maltraitances

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/03/13/condamnes-pour-avoir-denonce-des-maltraitances_4382045_3224.html

    Les mots figurent page 7 du rapport de l’Agence régionale de santé Midi-Pyrénées daté d’octobre 2013. « Maltraitances institutionnelles ». Deux mots qui valent réhabilitation pour un homme dont la vie a basculé parce qu’il avait osé briser le silence. Didier Borgeaud a eu le courage, et le malheur, d’être le premier, en 1995, à dénoncer les mauvais traitements infligés aux jeunes handicapés pensionnaires de l’institut médico-éducatif de Condom (Gers), placé en novembre 2013 sous administration provisoire après ce constat accablant de l’ARS.

    Se remet-on jamais d’avoir été le lanceur d’alerte que personne ne croit ? Devant les grilles de fer forgé du château qui abrite la maison d’enfants de Moussaron, le quadragénaire en costume, si maître de lui, ne tient que quelques minutes avant de retourner dans sa voiture pour chercher l’apaisement au son d’un concerto de Bach. La « boule à l’estomac ». « Ça a été un tel cataclysme. Je n’avais plus aucun contrôle sur ce qui m’arrivait… »

    « En quelques mois, j’ai tout perdu. » Son emploi. Son épouse, qui travaille à l’institut, comme ses parents avant elle, et ne supporte pas l’opprobre jeté sur la famille – elle part avec leur fille de 3 mois qu’il n’a jamais revue.

    La maison tout juste achetée est saisie. Il mène une grève de la faim, « perd pied », raison, et toute autorité parentale sur sa fille et deux garçons d’une union précédente, le jugement s’appuyant sur une expertise psychologique fournie par Mme Doazan qui, pour ce faire, ne le rencontre pas. Pas plus que la presse locale, qui le dépeint comme mythomane.

    Christine Lajous, une collègue de l’époque, aussi choquée que lui par ce qu’elle voit chaque jour, est auditionnée par les gendarmes qui l’avertissent : « Si je témoignais sans apporter de preuves, je risquais d’être attaquée en diffamation par mon employeur… » Comme Didier Borgeaud, condamné en 1997 à six mois de prison avec sursis par la cour d’appel d’Agen.

    Bernadette Colignon, 66 ans, et Chrystelle (qui souhaite rester anonyme), 43 ans, étaient monitrices depuis moins d’un an à l’institut Moussaron lorsqu’en 1999 elles ont signalé les mêmes faits que Didier Borgeaud – dont elles n’avaient jamais entendu parler. Les mêmes gifles, sanitaires insuffisants, produits de toilette rationnés, réduits fermés où dorment les enfants, les mêmes défauts de soin, d’intimité, de surveillance, d’aliments frais… Mais elles sont deux, qui ont fait des photos, recueilli des témoignages de collègues, de parents.

    Après un licenciement pour faute lourde, les voilà pourtant condamnées en diffamation par la cour d’appel d’Agen, en 2002. « Je n’ai toujours pas compris », lâche Bernadette Colignon, encore bouleversée. « On ne sort pas pimpante d’un truc pareil. » Jamais elle n’a retrouvé de travail. Chrystelle n’y est parvenue qu’après une dépression et un changement de région.

    #lanceur-d'alerte

  • Condom. Émoi après la mise sous tutelle de l’IME de Moussaron
    http://www.ladepeche.fr/article/2013/11/29/1763812-condom-emoi-apres-mise-sous-tutelle-ime-moussaron.html
    C’est arrivé près de chez moi...

    Une fois sur place, elle découvre son fils « avec un œil au beurre noir ». Elle demande des explications : « J’ai interrogé l’éducateur, et il m’a dit qu’il ne savait pas ce qui avait pu se passer. Pour moi, cela pouvait être un autre enfant, je voulais juste comprendre pourquoi il avait un coup sur le visage. J’ai donc posé la question à une autre personne qui m’a répondu qu’il s’était fait cela tout seul ». Voyant qu’il n’y aurait guère d’autre réponse, Françoise décide de repartir dans le Fumélois. Mais avant même de quitter le parking de l’établissement, elle fait une autre découverte. « Lorsque je l’ai placé dans la voiture, j’ai vu qu’il avait des hématomes au niveau du cou. Il en avait aussi dans le dos ». Inquiète, elle décide alors de se rendre aux urgences de l’hôpital de Villeneuve-sur-Lot. « On s’est aperçu qu’il était couvert de bleus. Ensuite, j’ai découvert qu’au niveau de ses habits au niveau des chevilles et des bras, il y avait des traces de scotch ». L’enfant aurait été attaché. Au domicile fumélois, la fille de Françoise entreprend des recherches sur l’IME de Condom. « En fouillant sur Internet, elle a trouvé que l’institut avait mauvaise réputation », se remémore-t-elle. Françoise entreprend alors immédiatement les démarches pour porter plainte contre la structure qu’elle soupçonne de maltraitance. Elle écrit aux procureurs du Gers et du Lot-et-Garonne ainsi qu’aux agences régionales de santé (ARS) de Midi-Pyrénées et d’Aquitaine. En attendant que les procédures ne débouchent, Françoise vit avec le poids de la culpabilité. Surmontant ses craintes, elle a tenté de placer son fils quelques jours dans un centre des Pyrénées-Atlantiques. Nathan y est resté quinze jours. Il est revenu « le sourire jusqu’aux oreilles » et l’encadrement l’a trouvé « adorable ».

  • LA COMPÉTITION DES COURTS METRAGES 2013
    http://www.festival-cannes.fr/fr/article/59658.html

    Cette année, le comité de sélection a reçu 3500 courts métrages, représentant 132 pays de production différents.

    Neuf films vont concourir en 2013 pour la Palme d’or du court-métrage, qui sera remise par Jane Campion, Présidente du Jury, lors de la Cérémonie de clôture du 66e Festival de Cannes, le 26 mai prochain.
    Pour la première fois, un film palestinien participe à la compétition des courts métrages.

    [Info-Palestine] - Le film palestinien « Condom Lead » nominé au Festival de Cannes
    http://www.info-palestine.eu/spip.php?article13488

    « Nous étions inspirés principalement par la tragédie de la première guerre contre la bande de Gaza, qui a duré 22 jours. Notre message est destiné à éveiller la conscience de la communauté internationale, et la conscience collective du monde arabe, sur la bande de Gaza et l’importance de protéger les droits et la culture d’un peuple de l’hégémonie de la politique »

    Un couple s’apprête à faire l’amour, mais l’acte se transforme soudain en culpabilité et impuissance quand s’entend un drone en arrière-fond qui couvre tous les autres bruits et mots.

    L’épouse se rapproche de son époux. Il veut l’embrasser mais une nouvelle série de bombardements commence, les interrompant une fois encore. Leur fille se met à crier ; la mère s’en va l’apaiser pour qu’elle se rendorme puis revient vers son époux. Le grondement du drone recouvre tout. La femme touche un pied de son époux avec les siens et alors : Boom ! Une autre explosion. La fillette recommence à crier. La mère retourne auprès de sa fille. Le père fait sauter le préservatif, qui se transforme en une bulle. Des bulles remplissent la maison ; 22 jours se sont écoulés depuis le début de la guerre israélienne à Gaza. L’époux sort sur le balcon et voit des bulles-préservatifs s’échapper de chaque maison de Gaza dans la nuit.

  • Epandage agricole : 45 communes concernées - Gers : LaDépêche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2012/05/31/1365924-epandage-agricole-45-communes-concernees.html

    Lancée vendredi dernier, une consultation publique sur l’épandage aérien de produits phytopharmaceutiques doit se poursuivre jusqu’au 25 juin. Bien qu’interdit, l’épandage aérien agricole peut faire l’objet de dérogations. Trois entreprises ont adressé des demandes à la direction départementale des territoires (DDT). Selon un rapport de la DDT, ces dérogations ne peuvent être accordées que « lorsqu’un danger menaçant les végétaux, les animaux ou la santé publique ne peut être maîtrisé par d’autres moyens ou si ce type d’épandage présente des avantages manifestes pour la santé et l’environnement par rapport à une application terrestre ». C’est donc ce que devront démontrer les trois entreprises, la SODEPAC, AGPM et Les Multiplicateurs de semences du Midi toulousain qui ont fait la demande. Ces épandages concernent pour la plus grande part des champs de maïs à popcorn sur 1966 hectares et quelques champs de maïs semence (90 hectares). Ces champs à traiter se trouvent disséminés sur 45 communes du département (liste ci-dessous). Le service Eau et Risques de la DDT a émis un avis favorable à ces épandages avec quelques préconisations : « Une vigilance très particulière sera portée sur l’information préalable des opérateurs auprès des riverains, des communes ainsi que des professionnels apicoles » indique la DDT dans son rapport. Les entreprises devront aussi obtenir la validation de l’ANSES pour les produits qu’elles comptent utiliser. Le public est invité à émettre ses observations auprès de la préfecture et des sous-préfectures.

    La liste des communes concernées

    Bézeril, Betcave-Aguin, Castet-Arrouy, Castillon-Savès, Catonvielle, Cologne, Condom, Encausse, Endoufielle, Escorneboeuf, Frégouville, Gazaupouy, Gimont, Giscaro, Jégun, Juillès, Lahas, L’Isle-Arné, L’Isle-Jourdain, Mansempuy, Marsan, Masseube, Maurens, Mauvezin, Miradoux, Monbrun, Montégut-Savès, Montiron, Pauilhac, Plieux, Polastron, Saint-André, Saint-Antonin, Saint-Cricq, Saint-Georges, Saint-Germier, Saint-Martin-Gimois, Saint-Orens, Saint-Soulan, Sainte-Marie, Samatan, Ségoufielle, Simorre, Thoux, Touget.

    Légende de la photo :

    Les demandes d’épandage aérien concernent uniquement du #maïs ./Photo DDM

    #Pop-Corn

  • Photovoltaïque : les centrales au sol en stand-by - Route124, le magazine d’information en ligne du Gers
    http://www.route124.fr/Photovoltaique-les-centrales-au

    Guère plus informée que les autres, la société Valéco, qui mène un projet à Condom, est elle aussi dubitative. « Le gouvernement a estimé que la croissance du photovoltaïque était trop importante (2), que le coût était trop élevé pour les contribuables à travers la CSPE, la contribution au service public de l’électricité, mais la tendance à la baisse des tarifs vers laquelle nous nous orientons avec le système d’appels d’offres ne va-t-elle pas induire un recours plus important aux panneaux chinois alors que c’est entre autre l’achat de ces panneaux qui était reproché à la filière ? » s’interroge un dirigeant. En attendant d’y voir plus clair, la société espère l’obtention imminente du permis de construire. D’une surface de 18 ha, la centrale de Condom constitue pour l’instant le projet le plus important du Gers, avec une puissance de 9,8 MWc.

    #énergie #économie #menteur #environnement #écologie