city:cornebarrieu

  • La France expulse vers l’Érythrée

    Le 6 juin 2019, la préfecture des Pyrénées-Orientales a expulsé une personne érythréenne vers Asmara depuis le centre de rétention administrative (#CRA) de #Toulouse. Il s’agit de la première expulsion par la France vers l’Érythrée, pays où règne l’une des dictatures les plus violentes du monde.

    https://www.lacimade.org/presse/la-france-expulse-vers-lerythree
    #Erythrée #France #expulsions #renvois #réfugiés_érythréens

    A la lecture du rapport parlementaire dévoilé la semaine dernière par @le_Parisien @nicojacquard on apprend page 92 que @Place_Beauvau a demandé 7 LPC au consulat de l’#Érythrée pour expulser 7 de leurs ressorissant·e·s (et 6 pour la Syrie) !


    https://twitter.com/lacimade/status/1138730170288943104
    #Erythrée #it_has_begun

    ping @karine4

    • France : une femme expulsée en Érythrée, un des pays les plus répressifs au monde

      C’est une première depuis au moins 20 ans. D’ordinaire, les Érythréens qui ont pu prouver leur nationalité auprès des autorités françaises obtiennent une protection. L’Érythrée est considérée comme l’un des pays les plus répressifs au monde.

      Cette ressortissante érythréenne a été arrêtée le 8 mai à la frontière espagnole, à bord d’un autobus, avec un titre de séjour « contrefait » et un passeport, selon la préfecture des Pyrénées-Orientales. On ignore encore les détails du périple qui l’a conduit en France.

      Placée en centre de rétention, elle a multiplié les recours judiciaires et déposé en urgence une demande d’asile, mais en vain. Tout a été rejeté. Elle a fait appel du rejet de l’asile, mais, avant l’examen de son recours, a été reconduite de force dans son pays natal le 6 juin. En dépit des mises en garde sur le régime totalitaire qui règne à Asmara. Et alors que la France n’a plus renvoyé d’Érythréens depuis plus de 20 ans.

      Alors que s’est-il passé ? Au ministère de l’Intérieur, on renvoie vers la Préfecture. Et à la Préfecture, on fait valoir l’épuisement de tous ses recours juridiques pour motiver l’expulsion.

      Du côté de l’OFPRA, on assure pourtant que la doctrine française n’a pas changé : la preuve de la nationalité suffit à octroyer une protection aux Érythréens. Mais selon nos informations, la dame aurait mal parlé l’anglais et ses premières déclarations auraient laissé croire qu’elle ne craignait rien en cas de renvoi dans son pays natal.

      http://www.rfi.fr/afrique/20190612-france-une-femme-expulsee-erythree-pays-plus-repressifs-monde?ref=tw_i

    • Une femme déboutée du droit d’asile expulsée vers l’Erythrée

      La Cimade dénonce cette expulsion, « une première » souligne l’association de défense des migrants, vers un pays où le régime commet des « violations massives des droits de l’homme » selon l’ONU.

      Le 6 juin, la préfecture des Pyrénées-Orientales a expulsé du territoire français une femme étrangère, dont la demande d’asile avait été rejetée par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Arrêtée dans un bus en provenance de l’Espagne en mai, elle avait été placée en rétention à Toulouse et, comme le recours déposé devant la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) n’est pas suspensif, finalement expulsée. L’histoire serait assez banale si la destination vers laquelle cette femme a été envoyée n’était pas Asmara, capitale de l’Erythrée.

      Ce pays ultrafermé est dirigé par le même homme, Isaias Afwerki, depuis 1991. L’année dernière, la rapporteure spéciale de l’ONU sur place s’inquiétait de la persistance de « violations massives des droits de l’homme » par le régime. « Il faut faire le service militaire dans notre pays. Si cela durait deux ou trois ans, je serais d’accord, mais c’est un service qui ne finit jamais. Ou plutôt, ça finit quand tu meurs. Mes frères et mon père, qui a 70 ans, sont toujours soldats », témoignait auprès de Libération en décembre 2017 un jeune homme qui avait fui l’Erythrée. Le Quai d’Orsay déconseille d’ailleurs vivement aux Français de s’y rendre, les prévenant que l’ambassade y dispose de « moyens limités pour venir en aide aux Français en cas de crise ».
      « Risques importants »

      C’est ce qui inquiète la Cimade : « La personne qui a été expulsée court des risques importants en Erythrée, dit David Rohi, responsable rétention de l’organisation de défense des migrants. On ne sait pas si cette expulsion, c’est un dérapage ou si elle marque une volonté de reprise des expulsions [vers ce pays]. »

      La préfecture des Pyrénées-Orientales, elle, ne voit pas le problème : « La personne a fait valoir tous les modes de recours, et il y a quand même eu cinq décisions de justice, dont l’Ofpra qui est indépendante, le juge des libertés qui l’a maintenue en rétention… Ce n’est pas seulement une décision en sa défaveur, c’est cinq. Donc le préfet, qui n’est pas seul dans sa prise de décision, l’a exécutée comme il pourrait le faire sur d’autres dossiers de ce type », explique-t-on.
      « Justice déshumanisée »

      David Rohi balaye l’argument : « La préfecture se borne à dire qu’elle a respecté la loi et la procédure, mais un préfet est aussi lié par les risques d’exposition à des traitements inhumains et dégradants, ce n’est pas pour rien que la France, d’habitude, n’expulse pas vers l’Erythrée ! »

      Surtout, il pointe les conditions dans lesquelles cette femme a constitué son dossier de demande d’asile : « Le préfet a décidé de la maintenir en rétention quand elle a déposé sa demande d’asile, ce qu’il n’était pas obligé de faire. Or une demande d’asile en rétention n’a rien à voir avec une demande normale. Il faut rédiger son dossier en français par exemple. Elle a été entendue par l’Ofpra par visioconférence, le traducteur n’était pas dans la même pièce qu’elle, cela limite la qualité de l’examen. »

      La vidéo-audience est d’ailleurs dénoncée par les avocats des barreaux de Lyon, Nancy et Paris après qu’il a été décidé de l’expérimenter pour les audiences à la Cour nationale du droit d’asile, cette fois. « Nous ne pouvons pas admettre ce type de justice déshumanisée, dans un domaine où l’intime conviction du juge va décider de la vie d’une personne et de sa famille », expliquait Serge Deygas, bâtonnier élu du barreau de Lyon, alors que les avocats se mobilisaient contre au début de l’année.

      https://www.liberation.fr/france/2019/06/13/une-femme-deboutee-du-droit-d-asile-expulsee-vers-l-erythree_1733475

    • Sur les traces d’#Aatifa, expulsée par la France vers l’Erythrée, « la Corée du Nord de l’Afrique »

      Une Erythréenne a été expulsée par la France le 6 juin, malgré les dangers encourus dans son pays. Elle n’est pas la première. Trois l’auraient précédée en 2017. « L’Obs » a mené l’enquête.
      Ce 6 juin, quand les policiers sont venus l’extraire de sa petite chambre du centre de rétention de Toulouse-Cornebarrieu, on imagine mal Aatifa (le prénom a été changé) s’être débattue. Menue, elle a les bras couverts de cicatrices, comme autant de témoignages des mauvais traitements qu’elle a subis en exil. A près de 40 ans, elle est alors sur le point d’être renvoyée par les autorités françaises dans son pays d’origine, l’Erythrée. Une décision qui, pour beaucoup, sonne comme une condamnation à mort. Ce petit pays, indépendant de l’Ethiopie depuis 1993, est l’un des plus fermés au monde. Certains le surnomment « la Corée du Nord de l’Afrique ».

      Ce 6 juin, quand les policiers sont venus l’extraire de sa petite chambre du centre de rétention de Toulouse-Cornebarrieu, on imagine mal Aatifa (le prénom a été changé) s’être débattue. Menue, elle a les bras couverts de cicatrices, comme autant de témoignages des mauvais traitements qu’elle a subis en exil. A près de 40 ans, elle est alors sur le point d’être renvoyée par les autorités françaises dans son pays d’origine, l’Erythrée. Une décision qui, pour beaucoup, sonne comme une condamnation à mort. Ce petit pays, indépendant de l’Ethiopie depuis 1993, est l’un des plus fermés au monde. Certains le surnomment « la Corée du Nord de l’Afrique ». Comment la France, pays des droits de l’homme, a-t-elle pu décider pareille expulsion alors même que les pays européens s’y refusent traditionnellement ? Que s’est-il passé ? Erreur administrative, zèle d’une préfecture qui n’aurait pas mesuré les conséquences de sa décision ? Selon nos informations, ce cas est rarissime : c’est l’une des premières fois qu’un ressortissant d’Erythrée est expulsé par la France. MEHDI BENYEZZAR / L’OBS Avant Aatifa, trois autres migrants l’avaient déjà été en 2017, selon le ministère de l’Intérieur. Les autorités françaises peinent à dissimuler leur gêne. A Beauvau, on dit avoir « découvert l’info [sur Aatifa] dans la presse » : « On ne supervise pas toutes les expulsions. On ne peut pas. » Du côté de la préfecture des Pyrénées-Orientales, on s’en tient au minimum syndical. Aatifa a été expulsée « en application des décisions de justice prononcées à son encontre ». Depuis que les migrants arrivent plus nombreux par la frontière espagnole plutôt qu’italienne, « les préfets des Pyrénées-Atlantiques et des Pyrénées-Orientales font du zèle, sous la pression de Castaner », souffle un haut fonctionnaire sous couvert d’anonymat. Nul ne sait ce qu’est devenue aujourd’hui l’ancienne travailleuse domestique. « Elle a très peur d’être enfermée » Toulouse-Paris. Paris-Istanbul. Et enfin Istanbul-Asmara, la capitale de l’Erythrée. Plusieurs sources concordantes indiquent que des policiers français ont accompagné Aatifa tout au long de son voyage retour. Ces derniers l’auraient directement « remise » aux autorités érythréennes, une fois arrivés à bon port. « C’est ce que prévoit la procédure », indique un fonctionnaire de la police aux frontières. Une procédure qui ne prévoit toutefois pas de s’assurer de sa sécurité sur place. « A peine arrivés, ils ont pris le vol retour », raconte « Léo », de la Cimade, une association de soutien aux migrants. L’un des membres de la famille d’Aatifa, réfugié en Europe, assure qu’elle est toujours en vie : il l’a eue au téléphone à la mi-juin. Si elle n’a pas été enfermée à son arrivée, « elle a très peur de l’être ». En 2018, plus de 80 % des demandeurs d’asile érythréens ont pourtant été reconnus réfugiés par l’Office français de Protection des Réfugiés et Apatrides (Ofpra). Il leur suffit, en général, de prouver leur nationalité pour être protégés par l’Etat français. Aatifa, détentrice d’un passeport en cours de validité, était dans ce cas. Mais l’Ofpra lui a tout de même refusé le statut de réfugiée. Dans sa décision, l’office explique que « ses déclarations ne permettent pas [...] de conclure au bien-fondé de ses craintes [...] de persécution en cas de retour ». La députée LREM Valérie Thomas, présidente du groupe d’amitié France-Erythrée à l’Assemblée nationale, réagit : « Cette décision [d’expulsion] m’a surprise. On ne sait pas grand-chose de ce qui se passe en Erythrée. Et lorsque l’on ne sait pas, il ne faut pas expulser. » D’autant que l’ONU s’est déjà alarmée de la situation sur place à plusieurs reprises. Dans un rapport de mai 2019, elle a dénoncé de nombreuses violations des droits de l’homme : arrestations arbitraires, détentions illimitées, enfermement systématique des migrants érythréens qui ont tenté de fuir sans visa... Le pays est toujours tenu d’une main de fer par le dictateur Issayas Afeworki, héros de l’indépendance, devenu pourfendeur des libertés publiques depuis un coup d’Etat en septembre 2001. Alors que le monde pleurait les morts des Twin Towers, Afeworki a muselé la presse et enfermé les opposants politiques. Plus rien ne filtre de cet Etat fermé à double tour. « Pour les autorités locales, la migration de nombreux Erythréens est un complot de l’étranger », indique une source diplomatique. Un pays caserne Qui est Aatifa ? Quelle est son histoire ? Nous avons pu reconstituer une partie de son parcours. De son départ d’Asmara à son retour forcé. Aatifa est née en Erythrée au début des années 1980. Elle est tigréenne, l’ethnie majoritaire du pays, et de confession orthodoxe. Après avoir grandi dans une zone rurale, elle gagne, encore adolescente, la capitale, Asmara. Au terme de sa onzième année de scolarité, comme des milliers d’écoliers, elle rejoint le camp militaire de Sawa. Depuis une vingtaine d’années, l’ancienne base du parti nationaliste érythréen, située à la frontière avec le Soudan, est le symbole de l’embrigadement de la jeunesse. Dans des baraquements posés au milieu d’un désert de roches ocre, les jeunes cadets apprennent, parfois par la force, l’amour du drapeau et le maniement des armes. LIRE AUSSI > Pourquoi les Erythréens émigrent Dans ce pays caserne, la conscription peut durer toute une vie. Pour Aatifa, elle s’achève au bout d’un an. La jeune femme dit avoir été réformée pour raisons médicales. De retour à Asmara, elle vit de petits boulots. Vendeuse à la sauvette, elle est envoyée à plusieurs reprises en prison. C’est en tout cas ce qu’elle a soutenu devant les officiers de l’Ofpra, qui ont jugé cet élément trop peu étayé pour être crédible. « Comme elle n’avait pas achevé son service militaire, la police était aussi sur son dos », complète son avocate. LIRE AUSSI > Le parcours du combattant du demandeur d’asile en France C’est en 2009 qu’Aatifa aurait quitté l’Erythrée, selon des documents que nous avons pu consulter. Sa destination ? Le Koweït, où elle est embauchée comme employée de maison. « C’est très courant pour les femmes de mon pays d’aller travailler dans le Golfe, explique la journaliste érythréenne établie en Suède Meron Estefanos, l’une des porte-voix de la communauté. Il y a des agences de recrutement de domestiques en Erythrée qui démarchent les jeunes filles dans la rue pour les envoyer là-bas. » Le voyage coûte entre 15 000 et 30 000 nafkas (900 et 1 800 euros), à verser à ces officines. Salaire mensuel promis ? 180 euros. « Situation de quasi-esclavage » De son passage au Koweït, Aatifa n’a que peu parlé à l’officier de l’Ofpra avec lequel elle s’est entretenue par visioconférence, après son arrestation en France. Depuis 2018 et la loi asile et immigration, ce dispositif permet de traiter plus rapidement - et avec moins de moyens - les demandes d’asile formulées par les étrangers placés en centre de rétention. Il est fréquemment décrié tant par les associations de soutien aux réfugiés que par les syndicats de l’Ofpra. Une intervenante en centre de rétention explique : « Il faut s’imaginer qu’on est face à une caméra dans une petite pièce. Avec un policier à ses côtés. Ce n’est pas idéal. Peut-être qu’avec le stress elle n’a d’ailleurs pas tout compris », explique une intervenante en centre de rétention. Gérard Sadik, coordinateur asile pour la Cimade, rebondit : « Je pense qu’elle aurait eu l’asile si elle était passée en procédure normale. » Alexandre GELEBART/REA Manifestation de soutien aux sans papiers lors de la journee contre l’enfermement dans les centres de retentions et l’alllongement de la duree de la retention.

      Manifestants devant le centre de retention administrative de Toulouse Blagnac Cornebarrieu. « Devant moi non plus, elle ne s’est pas étendue sur cet épisode », complète son conseil. Tout juste a-t-elle précisé, du bout des lèvres, qu’elle avait travaillé pour trois familles. Que les conditions étaient rudes. « Ces femmes vivent dans une situation de quasi-esclavage », insiste la journaliste Meron Estefanos. Mais les derniers employeurs d’Aatifa l’ont quand même aidée à s’enfuir vers la Turquie. Elle rejoindra ensuite la Grèce, puis les rivages de l’Espagne. Son périple dure encore plusieurs mois, jusqu’à son interpellation à la frontière franco-espagnole, le 8 mai dernier, par la police française. Elle est en possession de deux passeports. L’un vrai, érythréen. L’autre faux, portugais, qu’elle aurait acheté à un passeur en Grèce. Elle disait vouloir rejoindre l’Allemagne. LIRE AUSSI > Soigner les traumas des réfugiés : « J’ai reçu des patients ne sachant plus parler » Aussitôt arrivée au centre de rétention, elle formule une demande d’asile. Car le préfet vient de prononcer une obligation de quitter le territoire français à son encontre. « Elle était en état de stress énorme », se souvient l’un des intervenants associatifs. Lors de son audition, les policiers ont noté qu’elle affirmait ne pas craindre pour sa vie en cas de retour en Erythrée. « Elle s’est effondrée devant moi quand je lui ai lu la retranscription. Elle m’a dit qu’elle n’avait jamais dit ça », explique Me Lévy. Cette réponse supposée ainsi que le manque de documents étayant son parcours ont certainement joué en sa défaveur lors de l’examen de sa situation. Mais son avocate ne désarme pas. Elle entend saisir la Cour nationale du Droit d’Asile pour faire reconnaître sa cliente comme réfugiée statutaire. Si elle obtient gain de cause, Aatifa aura théoriquement le droit de revenir en France. Encore faudra-t-il la retrouver.

      https://www.nouvelobs.com/monde/20190703.OBS15411/sur-les-traces-d-aatifa-expulsee-par-la-france-vers-l-erythree-la-coree-d

  • De la Lozère à Toulouse, les deux jours de calvaire d’une famille ukrainienne
    https://www.mediapart.fr/journal/france/080619/de-la-lozere-toulouse-les-deux-jours-de-calvaire-d-une-famille-ukrainienne

    Arrêtés, convoyés, placés en rétention, conduits sur le tarmac puis laissés « libres » après un malaise de la mère : entre mardi 4 et jeudi 6 juin, une famille ukrainienne a été ballottée entre Langogne et le centre de rétention administrative de Cornebarrieu, près de Toulouse. Une séquence éprouvante au terme de laquelle le "statu quo "administratif et le risque de renvoi demeurent pour les Okhomouch, installés en #France depuis quatre ans.

    #asile,_CRA,_Ukraine

  • De la Lozère à Toulouse, les deux jours de calvaire d’une famille urkrainienne
    https://www.mediapart.fr/journal/france/080619/de-la-lozere-toulouse-les-deux-jours-de-calvaire-d-une-famille-urkrainienn

    Arrêtés, convoyés, placés en rétention, conduits sur le tarmac puis laissés « libres » après un malaise de la mère : entre mardi 4 et jeudi 6 juin, une famille ukrainienne a été ballottée entre Langogne et le centre de rétention adminstratif de Cornebarrieu près de Toulouse. Une séquence éprouvante au terme de laquelle le "statu quo "administratif et le risque de renvoi demeurent pour les Okhomouch, installés en #France depuis quatre ans.

    #Ukraine,_CRA,_asile

  • Que deviennent les dents en or ou les prothèses des défunts après crémation ? - 17/12/2018 - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/article/2018/12/17/2926224-cremation-quand-la-mort-vaut-de-l-or.html

    Vous pensiez que les dents en or et les prothèses articulaires ou mammaires des défunts étaient restituées à la famille après la crémation ? Pas du tout. Seules les cendres sont rendues à la famille, pour être placées dans un caveau spécifique, ou enfouis dans le jardin des souvenirs du crématorium.

    Les résidus métalliques provenant des prothèses mammaires ou de hanche, de dents en or, etc., sont filtrés et confiés à des sociétés spécialisées qui en retirent divers métaux, précieux pour certains, que ces déchets contiennent : titane, cobalt, inox, aluminium, cuivre, zinc, fer, acier, or, platine, argent… Des métaux réutilisés à destination de l’industrie automobile ou aéronautique, voire de l’armement. Les prothèses sont parfois reconditionnées et exportées vers des pays émergents pour y être réutilisées (lire ci-contre).

    Le crématorium de Cornebarrieu a confié le marché du recyclage après crémation à une société hollandaise, OrthoMetals, suite à un appel d’offres en 2015. Une attribution contestée par une autre société spécialisée, française, EMC (Europe Metal Concept), dont le siège est à Avignon. EMC a porté plainte le 7 août 2015 contre Toulouse Métropole (dont le crématorium de Cornebarrieu dépend) devant le tribunal administratif de Toulouse. L’instruction, close depuis le 26 mars 2018, le magistrat rapporteur décidera de la mise au rôle de ce dossier à une prochaine audience dès qu’il le jugera possible.

    Le gérant d’EMC, Louis Piazza, évoque une « concurrence déloyale » d’OrthoMetals, « qui n’a pas demandé les autorisations nécessaires en France et n’acquitte pas les taxes françaises » et « un contrôle fiscal en cours ». Ce que dément Hidde Verberne, d’OrthoMetals BV : « tous les paiements obligatoires ont été faits » (lire ci-contre). La responsable de la société hollandaise explique que sa filiale française, qui a obtenu le marché en 2015 sans personnel en France, a été clôturée car « les appels d’offres sont faits désormais au niveau européen ».

    Louis Piazza accuse : « La Ville de Toulouse stockait ses résidus métalliques depuis 25 ans. Ce stock faisait partie du marché. Il contenait des métaux précieux, et de l’or, peut-être une demi-tonne… D’où vient la recette exceptionnelle d’1,20 million d’€ enregistrée par le crématorium en 2015 ? »

    Ghislaine Delmond, élue métropolitaine en charge des cimetières, affirme : « le stock a été enfoui » et Sacha Briand, en charge des finances explique : « les 1,20 M€ correspondent au reversement des excédents antérieurs du budget annexe portés alors par la ville (…) transférés à Toulouse Métropole » en 2015.
    Le business caché de la crémation

    40 % des défunts sont incinérés, en France (38 % pour Toulouse Métropole). Notre pays est devenu le quatrième d’Europe pour la crémation. Une proportion à la hausse, au rythme de +1 % l’an, selon Ghislaine Delmond, élue métropolitaine en charge des cimetières. La mort est aussi un marché. Et ce marché reste tabou dans notre société, ce qui explique sans doute qu’il reste aussi opaque qu’un tombeau. Savez-vous par exemple que les familles peuvent récupérer les cendres d’un défunt dans une urne métallique qui est gratuite ? Mais les services de pompes funèbres proposent systématiquement aux familles des urnes payantes, plus élaborées. à noter que Toulouse Métropole a sa propre société de pompes funèbres, depuis 1904 (elle relevait alors de la Ville de Toulouse), une régie publique, la plus ancienne de la métropole. Orthometals, la société hollandaise leader mondial du marché de la récupération des résidus métallique après crémation, a, elle, collecté et traité 50 tonnes de métaux provenant de France sur un total de 350 t. au niveau mondial, en 2013. Cette PME de 6 personnes travaille avec 180 crématoriums en France (1 250 dans le monde) mais se montre très discrète sur ses comptes, se réfugiant derrière le secret des affaires.

    #prothèse #or #mort #la_gerbe

  • Un migrant se suicide au centre de rétention de Cornebarrieu, près de Toulouse
    samedi 22 septembre 2018 à 6:00 Par Mathieu Ferri, France Bleu Occitanie
    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/un-migrant-se-suicide-au-centre-de-retention-de-cornebarrieu-pres-de-toul

    Un jeune migrant s’est donné la mort ce vendredi au centre de rétention administrative (CRA) de Cornebarrieu, au bord des pistes de l’aéroport Toulouse-Blagnac.

    L’information est confirmée à l’Agence France Presse par la préfecture de la Haute-Garonne. Elle avait été dévoilée un peu plus tôt par « Le cercle des voisins », une association de riverains opposée à l’existence du CRA.

    « Une enquête judiciaire a été ouverte, cela relève désormais de la justice » a indiqué une source préfectorale, sans donner d’indication sur l’âge et la nationalité de la victime. Selon l’association « Le cercle des voisins du centre de Cornebarrieu », il s’agirait d’un Tunisien de 31 ans, arrivé au CRA vers le milieu du mois d’août.

    Ce migrant, dont la rétention administrative avait été prolongée de 15 jours dimanche dernier, se serait donné la mort par pendaison ce vendredi vers 17h40. L’association évoque une « probable faille de sécurité » dû à un nombre « trop important de retenus ». « Il y a trop de monde dans ce centre : les policiers sont débordés, tout le monde est débordé » peste « Le cercle des voisins ».

    Le CRA de Toulouse-Cornebarrieu a accueilli 1.069 retenus en 2017, selon le rapport annuel de la Cimade publié en juin.

    #migrant #CRA

  • Des feux d’artifice pour les enfermé.es de Toulouse
    https://iaata.info/Des-feux-d-artifice-pour-les-enferme-es-de-Toulouse-1785.html

    Dans la nuit du 31 décembre 2016 au 1er janvier 2017, nous avons voulu partager quelques feux d’artifice avec les enfermé.es de Toulouse. Une première équipe a tenté de mettre un peu de lumière dans la nuit des personnes sans papiers du CRA de Cornebarrieu : quelques fusées ont été tirées depuis la (...) — l’UHSA (unité hospitalière spécialement aménagée).

  • Feux solidaires pour la nouvelle année
    https://iaata.info/Feux-solidaires-pour-la-nouvelle-annee-961.html

    Dans la nuit du 31 décembre au 1° janvier, des feux d’artifice ont éclaté devant le centre de rétention administratif de Cornebarrieu ainsi que devant le centre de détention de Seysse, en solidarité avec les prisonnières et les prisonniers. — Communiqué, Enfermement, Sans-papiers, Action

  • La réforme de l’asile
    http://www.canalsud.net/?Pour-un-bout-de-Papier-19-novembre

    Au programme de cette émission, on revient sur la réforme de l’asile, volonté politique d’accentuer encore un peu la politique raciste française en matière d’accueil des « étranger-e-s ». On reçoit également Michelle du Cercle des voisins du CRA de Cornebarrieu, la prison pour immigrés à 5km de Toulouse, sur les pistes de l’aéroport de Blagnac. On parle avec elle des déportations des habitants de la jungle de Calais vers les prisons de province. Seule « solution » trouvée par le gouvernement pour éviter que Calais ne devienne une tâche un peu trop visible à leur goût … Durée : 55 min. Source : Canal Sud

  • Des centaines d’exilés de Calais placés en rétention
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/10/27/des-centaines-d-exiles-de-calais-places-en-retention_4797662_3224.html

    Pour désengorger le #bidonville, le ministère de l’intérieur disperse des #migrants pourtant inexpulsables

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    Le code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile limite le placement en rétention d’une personne en situation irrégulière au " temps strictement nécessaire à son départ " et à condition qu’il existe une "perspective raisonnable d’exécution de la mesure d’éloignement ". Surtout, " un étranger ne peut être éloigné à destination d’un pays s’il établit que sa vie ou sa liberté y sont menacées ou qu’il y est exposé à des traitements contraires aux stipulations de l’article 3 " de la Convention européenne des droits de l’homme. Celui-ci stipule que " nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants ". Voilà pourquoi la France ne procède pas à des renvois vers la Syrie, l’Irak, l’Erythrée, la Somalie et, sauf rare exception, l’Afghanistan et le Soudan.

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    C’est un chapitre peu avouable de la crise migratoire qui s’est ouvert la semaine dernière à Calais. Le 21 octobre, lors de son dernier déplacement dans le bidonville où survivent 6 000 migrants, le ministre de l’intérieur n’en a pas touché un mot. Mais, pendant qu’il annonçait des places en tentes chauffées pour l’hiver, 46 personnes étaient envoyées par avion mille kilomètres plus au sud, dans le centre de rétention administrative (#CRA) de Nîmes, inaugurant une vague de placements en rétention inédite par son ampleur et d’une légalité contestable.

    Le lendemain, 50 migrants supplémentaires ont été envoyés en bus au CRA du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), puis 50 encore le jour d’après, par avion, au CRA de Cornebarrieu, près de Toulouse. Et 50 autres, le jour suivant, à Rouen.

    " Cinquante personnes sont encore en train d’arriver par avion aujourd’hui à Marseille et on en attend autant à Metz. Et 50 de plus au Mesnil, dans la semaine ", égrainait, lundi 26 octobre, la Cimade, l’une des associations qui interviennent dans ces lieux de privation de liberté.

    " On fait notre travail habituel, relativise Marc Del Grande, secrétaire général de la préfecture du Pas-de-Calais.Le rythme est proportionnel au flux d’arrivées sur la lande de Calais, qui a été plus important ces dernières semaines. "

    David Rohi, un des responsables de la Cimade, est, lui, stupéfié par ce qu’il considère être un " enfermement abusif et illégal ". Il n’est pas le seul à le penser. Le juge des libertés et de la détention de Nîmes, Jean-Louis Galland, a du mal à en revenir. Ce magistrat, qui a le pouvoir de prolonger ou pas la rétention d’un étranger, tandis que le placement décidé par le préfet n’est valable que cinq jours, a été averti la semaine dernière de l’arrivée d’une cinquantaine de migrants de Calais.

    Il a alors joint la préfecture du Pas-de-Calais : " Ils m’ont dit : “Ne vous inquiétez pas, c’est surtout pour désengorger Calais.” Sous-entendu, on les laisse partir au bout de cinq jours. " Or, rappelle le magistrat, la procédure est strictement encadrée : " On place en détention quand on projette d’organiser un départ. On ne peut pas priver quelqu’un de liberté pour le plaisir. " En l’espèce, les migrants étant originaires de Syrie, d’Afghanistan, d’Irak, d’Erythrée ou encore du Soudan, nul projet de renvoi à l’horizon.

    Interpellé par ce qu’il a considéré être un " détournement de pouvoir " et une " privation de liberté illégale ", Jean-Louis Galland a, vendredi 23 octobre, ordonné la remise en liberté des étrangers, avant même l’expiration des cinq jours. Après un appel du parquet, son ordonnance a été retoquée pour vice de compétence. Mais, avant cela, le magistrat dit avoir subi des pressions de sa hiérarchie : " La présidente du tribunal de Nîmes ne voulait pas que je m’autosaisisse. Elle m’a menacé d’une procédure disciplinaire et a interdit à ma greffière de venir à l’audience. "

    Cet épisode en dit long sur le désarroi dans lequel sont laissés des professionnels face à une politique gouvernementale illisible. " Dans cette histoire, les juges sont pris pour des imbéciles ", fait remarquer David Rohi. L’avocate nîmoise Pascale Chabbert Massona défendu ces derniers jours douze Syriens devant le tribunal administratif. Pour chacun, elle a fait annuler l’obligation de quitter le territoire français (#OQTF) qui fixait la Syrie comme pays de destination. D’après la Cimade, 99,5 % de ces migrants sont libérés.

    " Contentieux "
    Un chiffre que refuse de confirmer ou d’infirmer le secrétaire général de la préfecture, Marc Del Grande : " Je ne vais pas me prononcer sur l’efficacité de la chaîne d’éloignement. " Lui défend un principe : " Il n’y a pas de détournement de procédure. Evidemment qu’on ne va pas reconduire des Erythréens et des Syriens. Mais ils peuvent être réadmissibles dans des pays de l’Union européenne " s’ils y ont le statut de réfugiés ou que leurs empreintes y ont été enregistrées. D’après les projections établies pour 2015, 1 850 mesures d’éloignement seront exécutées, sur un total de 3 900 OQTF décidées par la préfecture.

    Léo Claus, coordinateur de l’équipe de la Cimade au CRA de Cornebarrieu, voit surtout des migrants reprendre la route de Calais. Une cinquantaine sont arrivés à Cornebarrieu le 23 octobre. En guise de comité d’accueil, ce jour-là devant le CRA, des militants de Génération identitaire et une banderole sur laquelle était inscrit : " Rentrez chez vous, nous n’avons plus de sous. " A l’intérieur des bâtiments : " Dix-huit Syriens, huit Afghans, neuf Irakiens, six Erythréens, quatre Soudanais, quatre Iraniens, un Pakistanais ", énumère Léo Claus. D’ici au milieu de semaine, " ils seront remis en liberté et laissés devant la porte du centre. Ils vont remonter dans des trains pour regagner Calais ".

    " C’est absurde, ça fait vivre aux gens des situations traumatisantes, répète David Rohi. Ça ne constituera jamais une solution. " C’est pourtant celle pour laquelle a opté le gouvernement, espérant fatiguer jusqu’à la dissuasion ces exilés qui ne veulent pas demander l’asile en France. " Les migrants qui refusent cette main tendue, qui poursuivent leurs tentatives vaines et dangereuses pour rejoindre le Royaume-Uni s’exposent à une reconduite à la frontière ", a promis Bernard Cazeneuve, le 21 octobre, à Calais.

    Le ministre de l’intérieur parlait alors de " quelques dizaines de personnes (…) amenées vers des centres de rétention éloignés de Calais ".Les quelques dizaines sont déjà des centaines. " On pourrait imaginer qu’un contentieux prospère jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme, imagine David Rohi. Mais c’est d’un règlement politique que l’on a besoin. Il faut trouver d’autres solutions, en particulier avec les Britanniques, pour que les gens puissent obtenir l’#asile en Angleterre. "

    Julia Pascual

  • Cazeneuve à #Calais : les #rafles ont commencé

    Les témoignages se multiplient : les exilé-e-s qui sont arrêté-e-s sont maintenant menacé-e-s que leurs empreintes digitales soient prises de force à la prochaine arrestation. Ce qui signifie que la France deviendrait responsable de leur demande d’asile, et qu’ils et elles y seraient renvoyé-e-s s’ils ou elles demandent l’asile au Royaume-uni. Les faits sont trop répétés pour qu’ils ne viennent pas d’une consigne donnée aux policiers : les exilé-e-s doivent soit demander l’asile de leur plein gré, soit disparaître, sous la menace de prendre leurs empreintes par la violence.

    Cela rappelle ce qui s’est passé en mars et avril derniers. La police faisait quotidiennement le tour des squats et campements qui existaient alors, menaçant les habitant-e-s d’une expulsion violente s’ils et elles ne déménageaient pas vers le lieu où s’est construit le bidonville actuel (voir ici et là). Une nouvelle campagne de déguerpissement, utilisant les mêmes méthodes d’intimidation, est donc déclenchée.

    La présence policière est importante autour du bidonville. Des bénévoles qui se rendent sur les lieux font l’objet de contrôles d’identité, moyen d’intimidation courant à l’encontre des témoins indésirables.

    Quant aux rafles, elles ont commencé dès mardi, la veille de la venue du ministre de l’intérieur à Calais (voir ici, ici et là). Cinquante personnes ont été arrêtées en fin de journée et envoyées au centre de rétention de Nîmes. Cet après-midi, cinquante personnes raflées à Calais étaient attendues au centre de rétention du Mesnil-Amelot, près de l’aéroport de Roissy. Pour demain vendredi, cinquante places sont réservées au centre de rétention de Cornebarrieu, près de Toulouse.

    https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2015/10/22/cazeneuve-a-calais-les-rafles-ont-commence
    #France #empreintes_digitales #asile #migrations #réfugiés

  • Personnes raflées à Calais : quelques nouvelles
    23 Vendredi oct 2015

    Posted by passeursdhospitalites

    Les Syriens sont le groupe le plus important parmi les personnes arrêtées dans la nuit de mercredi à jeudi et envoyées en rétention au Mesnil-Amelot, près de l’aéroport de Roissy – Charles de Gaulle. Les autres pays d’origines : l’Afghanistan, l’Érythrée, l’Irak, l’Iran, le Pakistan, le Soudan.

    Même tableau concernant les personnes arrêtées dans la nuit de jeudi à vendredi et transférées au centre de rétention de Cornebarrieu, près de Toulouse, d’après les premières informations que nous avons.

    Donc des personnes qui a priori, au vu de la situation dans leur pays d’origine, ont toutes les chances d’être reconnues comme réfugiées dans le pays où elles en feront la demande. Et qui risquent d’être expulsées simplement parce qu’elles ont voulu faire cette demande au Royaume-uni, et non par exemple dans un pays aussi peu respectueux du droit d’asile que la France.

    150 personnes arrêtées par groupe de 50 au cours des nuits de mardi à mercredi (transférées à Nîmes), de mercredi à jeudi (transférées au Mesnil-Amelot), et de jeudi à aujourd’hui vendredi (transférées à Cornebarrieu).

    À priori, des procédures faites à la chaîne. Les Obligations de Quitter le Territoire Français portent toutes à la place du pays vers lequel la personne doit être expulsée la mention « sera reconduit vers tout pays dans lequel il établirait être légalement admissible ». En clair, on expédie les gens en rétention à l’autre bout de la France, on se préoccupera ensuite de savoir si on peut les expulser et vers quel pays.

    https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2015/10/23/personnes-raflees-a-calais-quelques-nouvelles

    • L’appel de Calais
      vendredi 23 octobre 2015

      Texte paru dans « Libération » le 20 octobre 2015. Une conscience collective est née : « Jungle de Calais : l’appel des 800 ».
      Cinéastes, écrivains, philosophes, chercheurs, intellectuels… Tous se mobilisent pour alerter l’opinion publique sur le sort réservé aux migrants et réfugiés de la jungle de Calais. Ils lancent l’appel de Calais dont voici les 800 premiers signataires.

      http://www.ujfp.org/spip.php?article4467

  • Cazeneuve à Calais : les rafles ont commencé

    22 Jeudi oct 2015

    Posted by passeursdhospitalites

    Les témoignages se multiplient : les exilé-e-s qui sont arrêté-e-s sont maintenant menacé-e-s que leurs empreintes digitales soient prises de force à la prochaine arrestation. Ce qui signifie que la France deviendrait responsable de leur demande d’asile, et qu’ils et elles y seraient renvoyé-e-s s’ils ou elles demandent l’asile au Royaume-uni. Les faits sont trop répétés pour qu’ils ne viennent pas d’une consigne donnée aux policiers : les exilé-e-s doivent soit demander l’asile de leur plein gré, soit disparaître, sous la menace de prendre leurs empreintes par la violence.

    Cela rappelle ce qui s’est passé en mars et avril derniers. La police faisait quotidiennement le tour des squats et campements qui existaient alors, menaçant les habitant-e-s d’une expulsion violente s’ils et elles ne déménageaient pas vers le lieu où s’est construit le bidonville actuel (voir ici et là). Une nouvelle campagne de déguerpissement, utilisant les mêmes méthodes d’intimidation, est donc déclenchée.

    La présence policière est importante autour du bidonville. Des bénévoles qui se rendent sur les lieux font l’objet de contrôles d’identité, moyen d’intimidation courant à l’encontre des témoins indésirables.

    Quant aux rafles, elles ont commencé dès mardi, la veille de la venue du ministre de l’intérieur à Calais (voir ici, ici et là). Cinquante personnes ont été arrêtées en fin de journée et envoyées au centre de rétention de Nîmes. Cet après-midi, cinquante personnes raflées à Calais étaient attendues au centre de rétention du Mesnil-Amelot, près de l’aéroport de Roissy. Pour demain vendredi, cinquante places sont réservées au centre de rétention de Cornebarrieu, près de Toulouse.

    Ci-dessous le communiqué de la CIMADE qui fait le point de la situation :

    « 22 octobre 2015 | Calais, le gouvernement joue la grande illusion

    Pour donner l’illusion de désengorger Calais, le Gouvernement a lancé une opération nationale d’une ampleur sans précédent. Plusieurs centaines de migrants seront ainsi déplacés et enfermés aux quatre coins de la France dans 9 centres de rétention durant les semaines à venir. Sont clairement menacés des Syriens, Irakiens, Érythréens, Soudanais…, un dispositif totalement absurde puisque 99.5% des personnes concernées seront certainement libérées et reviendront à Calais.

    L’opération a commencé hier à Nîmes à grands renforts de policiers. Elle se poursuivra dans l’après-midi au Mesnil-Amelot, à Toulouse demain.

    Dans les faits, des exilés sont interpelés à Calais où la préfecture prononce des obligations de quitter le territoire français avant de les disperser dans des centres de rétention à Nîmes, Perpignan, Rennes, Toulouse, la région parisienne, Metz. Des avions de la sécurité civile sont mobilisés ainsi que de très nombreux policiers pour les escortes terrestres et aériennes.

    Avec les avocats, La Cimade et d’autres associations accompagnent ensuite ces personnes traumatisées par ce déplacement forcé et la peur d’une expulsion, pour qu’elles puissent faire valoir leurs droits.

    Puis, quand un juge a annulé les procédures presque toujours illégales ces personnes sont relâchées à toute heure du jour et de la nuit, à des centaines de kilomètres de Calais, sans moyens de transport ni hébergement, dans une précarité totale.

    ...

    La Cimade demande solennellement au Gouvernement un large plan d’urgence pour sortir la « jungle » de Calais de l’indignité dans laquelle elle se trouve.

    L’intégralité du communiqué de la Cimade est ici :
    http://www.lacimade.org/communiques/5601-Calais–le-gouvernement-joue-la-grande-illusion

    https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2015/10/22/cazeneuve-a-calais-les-rafles-ont-commence

    #France #Migrants #Migration #Calais #Cazeneuve #Valls #Hollande #Droit-d'asile #refus-du-droit

  • Des ronds dans l’O éditions | La BD Centre de #Rétention Administrative

    En 2012, à #Toulouse-Cornebarrieu, Meybeck participe à la campagne « Ouvrez les portes » organisée par #Migreurop et #Alternative_Européenne, campagne visant à obtenir l’accès des journalistes et de la société civile aux centres de rétention pour lesquels nous n’avons pratiquement aucune information, ni sur ce qui s’y passe, ni comment sont traités les migrants, ni sur le respect de leurs droits. Magnifique documentaire avec les #témoignages de migrants et d’associations intervenantes.


    http://asile.ch/2015/02/10/des-ronds-dans-lo-editionsla-bd-centre-de-retention-administrative

    #BD #détention_administrative #bande_dessinée #livre

  • Centre de rétention, de l’intérieur

    La France n’est pas terre d’asile, elle accueille moins de réfugiés que d’autres pays européens et en enferme un grand nombre en centres de rétention. Des hommes, des femmes, des enfants, confiants en la patrie des droits de l’homme, sont confrontés au monde kafkaïen des tribunaux, des OQTF, des arrestations avant l’aube, des embarquements forcés, des détentions en rétention. Y compris des enfants « retenus » contrairement au droit international, comme c’est le cas à Cornebarrieu en Haute-Garonne [encore ce soir contre l’avis de la Cour européenne des droits de l’homme]. Visite guidée de ce Centre de rétention.

    http://blogs.mediapart.fr/blog/yves-faucoup/211014/centre-de-retention-de-l-interieur

    #asile #migration #réfugiés #rétention #détention_administrative

  • Prisonniers palestiniens et actualités anti-carcérales
    http://www.canalsud.net/?Emission-Bruits-de-Toles-du-26

    Dossier sur les prisonniers palestiniens en Israël Compte-rendu des procès de Nantes pour les inculpés de la manifestation contre l’aéroport du 22 février dernier Fait divers : un mineur de 13 ans en Garde à Vue à Brest Communiqué suite au lynchage de Darius Rétention d’une famille kosovare avec jeunes enfants à Cornebarrieu . Durée : 1h. Source : Canal Sud