city:curie

  • Des chercheurs français élaborent un #antidouleur qui pourrait ringardiser la morphine - Le Point
    https://www.lepoint.fr/sante/des-chercheurs-francais-elaborent-un-antidouleur-qui-pourrait-ringardiser-la

    L’effet naturel de ce neurotransmetteur, libéré par des neurones lors d’une sensation douloureuse trop intense, était jusqu’alors trop fugace pour être utilisé par les médecins. « Malheureusement, après administration, ces molécules sont métabolisées en quelques minutes et sont dans l’incapacité de déclencher un effet analgésique », développe en effet l’Inserm dans un communiqué relayé par LCI. Mais tout change lorsque la molécule est combinée avec du squalène. Grâce à ce lipide, présent dans tous les organismes supérieurs, et précurseur commun des hormones stéroïdes et de quelques vitamines, comme les vitamines D, l’enképhaline se stabilise.

    #opioïdes

    • Sais-tu que pour certaines chirurgies, des hôpitaux en France proposent l’hypnose en place de l’anesthésie ? Comme à Curie pour l’ablation de tumeurs au sein.
      On est encore loin de connaitre les fonctionnements des neuros transmetteurs, la douleur est propre à chacun·e mais la médecine actuelle calcule la dose sans te demander qui tu es. J’espère qu’un jour l’école apprendra aux petits les émotions, pour garder sa capacité de ressenti et savoir la gérer sans ces saloperies chimiques que tu mets des mois à éliminer avec l’impression que la moitié de ton cerveau est resté engourdi sous le choc des produits.

  • Il s’en est fallu de pneu
    Que le rêve de cette nuit
    S’enfuit, retenu in extremis à un fil

    Un fil
    Un cheveu
    Un cheveu roux

    Je travaille de nouveau à Clermont-Ferrand
    Je rentre tous les soirs à Paris par le pneu
    Je passe devant le Tracé provisoire

    Balance en cours, pas répétition
    La musique improvisée cela ne s’improvise pas
    Je n’irai pas au concert de ce soir

    Je propose aux enfants encore petits
    Un concours de maquettes
    Avec imprimante tri dimensionnelle

    Ils sont moyennement motivés
    Et veulent prendre le pneu
    Pour aller prendre le goûter aux Rigaudières

    Nous sommes retenus pour le dîner
    Ce qui va m’obliger à sécher le travail demain
    À travailler en mode fantôme

    Je sais quoi offrir
    Pour la nouvelle année
    A mon psychanalyste : ce rêve !

    Ce matin les enfants sont
    En autonomie parfaite je les entends
    Partir à leurs différents établissements, de mon lit

    http://www.desordre.net/musique/brahem.mp3

    Café noir
    Tartines
    Anouar Brahem

    http://www.desordre.net/bloc/ursula/2017/sons/agnel_minton.mp3

    L’entièreté de mon rêve cette nuit
    M’est revenue en apercevant
    Les tranches des disques de Sophie

    Et
    Tout
    M’est revenu

    Pour gagner deux heures de sommeil
    Le premier sinistre nous a fait perdre
    Un demi-million d’euros, peigne-cul

    Et on ne parle même pas
    De l’empreinte carbone
    D’un vol de douze heures à vide

    Je sais c’est mal
    Mais je voudrais tuer ce peigne-cul
    En lui faisant respirer cette inutile pollution

    Musique à fond
    Range ta chambre
    Nom de nom ! Et il le fait

    On y voit un peu plus clair
    Mais comme chaque fois
    Après un tel rangement : je suis sec !

    Une anguille de sieste assez curieuse
    Je fais réparer ma guitare électrique
    Je peins un aileron de requin dessus

    Je réapprends à jouer de la guitare
    Même mal, je la branche à la console MIDI
    Et je me lance dans un nouveau spectacle

    Dois-je piloter les images avec la guitare
    Ou jouer de la guitare avec les images ?
    Réponse dans une douzaine d’années !

    Je sors de cette sieste
    Je fourre ma guitare dans sa sacoche
    Et je file chez le luthier. Fermé

    À la librairie je croise mon amie Joëlle
    Mais qu’est-ce que tu as dans ton dos ?
    Ma vieille guitare électrique

    Joëlle, musicienne, violoniste
    Tu joues de la musique maintenant ?
    Non des images que je vais piloter avec elle

    Joëlle me raconte des choses pas drôles
    Il pleut une pluie anglaise, insidieuse
    Mais on est content de se revoir

    Une fois par an
    Je me rends à la cathédrale locale
    De consommation

    Chaque année
    J’ai le sentiment d’assister
    À la fin de l’humanité

    Chaque année
    J’ai le sentiment d’être habillé
    Comme un clochard, d’être regardé

    Chaque année
    Je trouve avec les enfants
    L’occasion d’en rire. Jaune

    Soupe de courge
    Mozzarelle et huile d’olive
    Long débat sur qui fait la vaisselle

    Je me fais remettre
    À ma place
    Aux échecs par Émile

    Le soir je reçois un mail d’Hélène
    Qui me raconte une vieille histoire
    Entre nous, une histoire d’arbre

    L’accompagnant à Curie
    On imagine bien pourquoi
    Elle avait reproché l’absence d’arbre

    J’avais traversé la rue d’Ulm
    Monté dans les étages des Arts Déco
    Et dessiné un arbre

    Aujourd’hui je peux bien lui dire
    Sa chambre c’était celle de ma mère
    Vingt ans plus tôt pour le même animal à pinces

    C’est la chambre de celles
    Qui s’en sortent très bien
    Ma mère en 1988, Hélène en 2009

    #mon_oiseau_bleu

    • Je trouve cette vidéo totalement inconsciente.
      Il pourrait au moins être rappelé ce qu’est un cancer, parce que faire croire qu’un cancer peut réduire tout seul est grave.
      Il pourrait au moins être rappelé la façon de se palper les seins ou de s’autodiagnostiquer.
      Il pourrait au moins être rappelé aux médecins français qu’ils ne se forment jamais après leurs études, surtout à ceux qui ne veulent que des patientes bien portantes, ne savent pas faire de palpation correcte régulière, ne savent pas annoncer un cancer.
      A tous les gynécologues qui ont fait des palpations en disant que la petite boule là, mais non, c’est rien, c’est normal que vos seins vous fassent mal, c’est votre glande mammaire enfin madame !
      Il pourrait au moins être rappelé que ce n’est pas en ignorant son corps qu’on se soigne, merde alors !
      Bref, oui, il y a des excès dans les mammographies, mais ce n’est pas la seule façon de se surveiller. Parce que le cancer du sein touche une femme sur huit, il faudrait arrêter de raconter ce genre de fable dangereuse où le dépistage ne servirait à rien.

      #je_ne_suis_pas_une_statistique
      #médecine_mathématique

    • C’est pourtant bien écrit noir sur blanc que c’est la mammographie systématique qui est critiquée vertement et dont les résultats ne sont pas du tout intéressants, voire sont dangereux sur l’ensemble.

      Donc bah si, à partir du moment où on décide de systématiser une pratique sur un plan national, ça implique qu’il y ait des raisons objectives de le faire et que ce soit démontrer par statistique que ça va améliorer les choses par rapport à si on ne le fait pas.

      Or ce n’est pas le cas, et c’est assez bien démontré. D’où l’argumentation comme quoi ça ne doit plus être une pratique systématique et imposées comme elle l’est de nos jours.

      La science entière est basée sur des choses qui doivent être reproductibles, prouvées, et bah… ça marche avec des statistiques, c’est un peu la base (genre « 95% des fois où on l’a fait, on a bien reproduit l’hypothèse »). Il reste toujours plein de cas différents, mais là on parle spécifiquement de la décision de systématiser une pratique pour toute une population, c’est juste logique de se baser sur des stats pour argumenter pour ou contre ce choix, ça n’aurait aucun sens sinon.

    • Je parle de la vidéo et des idées fausses qu’elle véhicule.
      Où la démonstration ne marche pas, parce que le fait est que le cancer du sein touche une femme sur 8, allo, une femme sur 8 !

    • faire croire qu’un cancer peut réduire tout seul est grave.

      À aucun moment la vidéo ne fait croire ça ! Elle présente plusieurs profils d’évolution qui ont en commun de ne jamais régresser.

      1 sur 8, 1 sur 2 ou 1 sur 25, là n’est pas la question. Il s’agit de savoir si le dépistage par mammographie modifie ou non le devenir des femmes. Ce que dit la vidéo en s’appuyant sur l’étude citée est que la réponse n’est pas évidente. Et donc que d’un point de vue de #santé_publique, l’intérêt du dépistage systématique en population générale n’est pas avéré. Se faire dépister (par mammographie) reste un choix individuel et c’est clairement affirmé.

      Il y avait eu une contribution importante sur le sujet il y a 3 ans qui avait été rapportée ici https://seenthis.net/messages/227181

      Enfin, ta position sur le sujet semble avoir fortement évoluée (radicalisation ? ;-) depuis 4 semaines : https://seenthis.net/messages/627580#message628252

    • @simplicissimus
      je m’étonne que vous ayez cette réaction

      « faire croire qu’un cancer peut réduire tout seul est grave. »

      À aucun moment la vidéo ne fait croire ça ! Elle présente plusieurs profils d’évolution qui ont en commun de ne jamais régresser.

      malheureusement si, à 5:40 dans la vidéo accompagnant l’image d’une tumeur qui se réduit la commentatrice dit « et même certains cancers disparaissent avec le temps »

      Le visionnage de la vidéo que je trouve d’un comique gras assez vulgaire (ça accompagne mon mauvais ressenti ceci dit) renvoie plutot à un surtout ne faites rien, n’allez pas faire de mammo … même si le film se termine sur « c’est votre choix », clairement, t’as plus envie du tout.

      Or, ce n’est pas la mammo qui est dangereuse mais la décision qui est prise après son interprétation et la façon dont les médecins communiquent. Il ne serait donc pas possible de dire à une femme, il y a des cellules cancéreuses à surveiller et la laisser ensuite décider de ce qu’elle souhaite faire ? Malheureusement, c’est toujours l’angoisse du cancer qui est véhiculé avec obligation de traitement, servi par l’ignorance médical à laquelle nous sommes tenu (entendu à Curie comme réponse à depuis combien de temps j’ai ça ? « on sait pas, la médecine n’est pas une science exacte ») c’est la même peur quel que soit le grade ou le type cellulaire. Le diagnostic pourrait être nuancé, et tant mieux, mais non, la médecine ne veut pas prendre de risque, (ça me fait penser à l’épisiotomie systématique), la boucherie qui est faite, ce n’est pas du fait de la mammo mais de ses suites, l’interprétation qui ne peut se faire sans biopsie, puis la chirurgie et les protocoles actuellement en place. Par exemple de ne pas tenter de sauvegarder le sein et le mamelon parce que c’est pas le plus important, et de faire des cicatrices infâmes. Donc, 1 femme sur 8, c’est pourtant très important, ce n’est pas une femme sur 200 comme on semble voir dans le dessin.
      Je trouve que ce n’est pas honnête.

      Enfin, ta position sur le sujet semble avoir fortement évoluée

      Détrompez vous, je considère toujours le dépistage par mammo comme sujet à vif débat, mais je ne mettrais pas la vie de mes sœurs en danger sous prétexte qu’elles pourraient ne rien avoir et donc j’insiste encore sur le fait de l’#autopalpation.

    • faire croire qu’un cancer peut réduire tout seul est grave

      ben non c’est ce qu’il se passe. Je l’ai lu dans d’autres sources. Ça existe aussi pour le VIH d’ailleurs. Moi ça ne m’étonne pas outre mesure. Détrompez moi mais je pense qu’il n’existe aucune maladie qui tue toutes les personnes qui en sont atteintes. Il y a toujours des personnes dont l’organisme est suffisamment performant en terme de défense pour réussir à vaincre l’attaque.
      La représentation avec le tableau et les petits cercles je trouve ça très bien fait et la médecin qui parle est très claire.

      la démonstration ne marche pas, parce que le fait est que le cancer du sein touche une femme sur 8, allo, une femme sur 8 !

      mais ce n’est pas le propos du film. Il ne dit pas il y beaucoup ou pas beaucoup de cancer et combien il y en a, il se positionne sur le dépistage systématique étant donné la situation épidémiologique et le contexte médical en France.

      D’ailleurs le plus grand scandale du cancer, il est du côté des autorités qui refusent de prendre les décisions nécessaires puisque toutes les études sérieuses mettent en avant le rôle de l’environnement dans l’explosion de cette maladie. Mais lutter contre les différents polluants, la bouffe industrielle et tout ce qui pose problème dans notre environnement ça serait le boulot normal de nos élus s’ils n’étaient pas pieds et mains liés aux différents industriels qui nous empoisonnent.

      mais je ne mettrais pas la vie de mes sœurs en danger sous prétexte qu’elles pourraient ne rien avoir

      la proposition n’est pas d’interdire la mammographie mais de donner les éléments indispensables pour que chaque femme puisse prendre sa décision de faire la radio ou pas en toute connaissance de cause. C’est salvateur surtout dans le contexte actuel d’infantilisation permanente des malades.

    • http://www.formindep.org/Regression-spontanee-de-cancers-du.html

      Le formindep est une association de professionel⋅le⋅s de la santé, non financé par l’industrie, et dont l’objet principal est l’amélioration de la médecine par de meilleures preuves scientifiques.

      https://www.cancer-rose.fr/le-sur-diagnostic-par-dr-bernard-duperray

      En effet, la définition purement histologique du cancer du sein est insuffisante pour caractériser la maladie mortelle. Avec un même symptôme, la tumeur épithéliale, le cancer du sein apparaît comme une maladie hétérogène aux modalités évolutives multiples et opposées, allant de la régression à la mort, sans lien avec la précocité du diagnostic.

      Une petite tumeur peut être là depuis 10 ans et stagner voire régresser. Inversement un petit truc récent peut évoluer en quelques semaines et être mortel. Il n’y a aucune linéarité, aucune règle constante. Et donc le dépistage systématique et régulier (tous les deux ans) ne permet pas de détecter ni d’améliorer cela (ce sont les stats officielles de ce que ça a permis de guérir ou pas depuis 1994).

      Le dépistage doit continuer d’exister, mais pas systématique, et suivant le choix de la patiente. En revanche la priorité devrait être donnée à la prévention réelle :
      https://www.cancer-rose.fr/la-vraie-prevention-parent-pauvre-du-plan-de-lutte-contre-le-cancer-du-s

    • @touti c’est juste un commentaire pas un exposé scientifique avec références à l’appui, je n’ai pas le temps pour ça. Mais je répète qu’il est normal qu’il y ait toujours des individus qui arrivent à guérir de toute maladie quelle qu’elle soit. Je ne comprends pas ce qu’il peut y avoir d’étonnant à ça.
      @rastapopoulos très intéressant le lien du formindep

    • c’est juste un commentaire pas un exposé scientifique avec références à l’appui, je n’ai pas le temps pour ça.

      @ninachani c’est irrecevable de dire des choses pareils, il est plus que sain de demander des sources et de les fournir ! bien entendu tu peux dire que tu les trouveras dans un mois mais tu ne peux pas te défausser, pas sur seenthis en tout cas :)

      Coup de bol, @rastapopoulos est là pour voler à ta rescousse ! et tant mieux car c’est très intéressant.

    • @rastapopoulos

      Une petite tumeur peut être là depuis 10 ans et stagner voire régresser. Inversement un petit truc récent peut évoluer en quelques semaines et être mortel. Il n’y a aucune linéarité, aucune règle constante.

      C’est pourquoi je trouve inconsciente et malhonnête cette vidéo, parce que c’est bien plutot dans l’impossibilité du pronostic qu’est la loterie, pas dans la mammo !! et ce n’est pas en retirant aux femmes un outil de dépistage que l’on va faire avancer les connaissances sur cet inconnu.
      Parce que même si je ne suis pas pour le dépistage systématique par mammo, je trouve que c’est se tromper d’ennemi. Ce qu’il faudrait c’est évidemment de la prévention mais surtout arrêter d’instiller la peur et l’urgence, et user du partage de connaissance, va donc demander à un oncologue si ton cancer a une chance de réduire et ce que tu dois faire pour risquer ta vie à pile ou face … c’est de ça qu’il est question et que vous ne semblez pas ressentir.

    • Il y a un voilà de trop, t’es juste tellement imposant dans ta suffisance sous un masque scientifique que tu ne vois rien, n’entends rien que les chiffres et les statistiques.

      Je retire mon vécu qui ne fait qu’alourdir le débat, car il y a des malentendus induits par l’émotion que cela peut susciter et des comportements absolument limites et non bienveillants qui surgissent.

      Je mets à la place ceci, bien plus clair … ce qui m’importe c’est que cessent les sévices faits aux femmes, pas d’avoir ou non raison. Même si le chemin de ma raison est dicté par mon ressenti , qu’importe, supprimons.

      Il faut que les femmes parlent et cessent le silence assourdissant autour du cancer du sein.
      Le vrai scandale que vous ne voulez pas voir, c’est la boucherie à l’heure où un brin d’ADN peut être modifié. Mais non, on s’évertue à trouver tout ce qu’il faut pour faire passer la mammo comme la responsable des mutilations.
      Merde, rendons aux femmes leurs corps, laissons les décider avec des outils de données scientifiques ouvertes de ce qu’il leur est possible si à la mammo on leur découvre des modifications cellulaires malignes.
      Je ne souhaite à personne de se retrouver mutiler, je dis et je continuerai de répéter quel que soit les chiffres, préparez vous au fléau qui vient, en amont, parce que dans l’urgence et la peur, on ne peut rien face aux bouchers.

    • De fait, tu réponds avec ton ressenti avec ton vécu, mais ça ne change rien au nombre de personnes vraiment sauvées de la mort et au nombre de personnes vraiment sauvées d’une mutilation (deux choses différentes évidemment).

      Laisser les femmes décider suivant une vraie information ouverte ET NON forcer à une mammo obligatoire systématique tous les deux ans, c’est JUSTEMENT l’objet unique de Cancer Rose… Je ne comprends pas ce que tu ne veux pas voir. À aucun putain de moment ça dit qu’on doit supprimer la mammo ya pas une seule phrase, une seule parole qui dit ça.

      Quand on parle de politique de santé publique à l’échelle d’un pays entier, bah OUI on doit prouver qu’une solution préconisée fonctionne ou ne fonctionne pas : c’est la base. Tu ne peux pas imposer tel ou tel acte médical à tout un pays sans prouver que le but annoncé est atteint, c’est du grand n’importe quoi. Or justement, on a maintenant les preuves que ça ne fait PAS ce que ça annonce et que ça détruit même plus de vie que ça n’en sauve : le nombre de femmes charcutées comme tu veux justement l’éviter est PLUS important que le nombre de femmes sauvées du charcutage : il a AUGMENTÉ.

      Donc on ne doit pas continuer dans cette voie, et on doit mieux informer les patientes, et on doit utiliser plein d’autres moyens que celui là précisément.

    • #l'arbre_qui_cache_la_forêt
      #le_debat_mammo_cache_la_boucherie
      #dialogue_de_sourds

      Les chirs, suivant les tailles de tumeurs, ne font pas vraiment la même mutilation ! donc une tumeur de petite taille ne va pas, en principe, engendrer une mastectomie totale.
      Il y a plusieurs grades dans la chirurgie du cancer du sein, d’où l’importance que cela soit détecté plus tôt
      – tumorectomie (retire les cellules qui merdoient)
      – mastectomie partielle (retire le mamelon)
      – mastectomie totale (retire le sein)
      Ajouter à cette panoplie, il y a aussi l’opération (avec cicatrice supplémentaire) pour les ganglions sentinelles, puis deuxième opération pour le curage axillaire, accompagné par le risque d’œdème lymphatique.

      Bon, et pour tes sœurs, tes copines ou tes filles, j’espère que ce sera plus que seulement 30% de leur corps qui se fera mamographié. Car disqualifier le processus c’est condamner les femmes à ne plus y retourner et la sécu à ne plus les rembourser !

      merci @simplicissimus très intéressant

    • Le problème n’est-il pas que le médecin consulté n’ait pas fait de palpation ? Ou encore, que Octobre Rose se focalise presque exclusivement sur la mammographie ? Et que peu de choses sont mises en œuvre pour développer la pratique régulière de l"#autopalpation.

      Recommandée ici par Doctissimo (article de 2002…)
      Cancer du sein : L’auto-examen des seins en images - Doctissimo
      http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2002/sem02/mag1004/dossier/sa_5967_sein_autopalpation.htm

      Depuis de nombreuses années, les médecins encouragent l’autopalpation mensuelle des seins dès l’âge de 20 ans. Récemment, l’utilité de cet examen a été l’objet d’un débat passionné. En France, il n’existe pas de recommandations officielles, mais cette pratique est conseillée entre deux examens de dépistage.

      Ou, La Dépêche, juste avant ce mois d’octobre

      Cancer du sein : l’auto-palpation, un geste qui peut sauver - 17/09/2017 - ladepeche.fr
      http://www.ladepeche.fr/article/2017/09/17/2647137-cancer-sein-auto-palpation-geste-peut-sauver.html

      A quelques jours d’Octobre rose, mois consacré au dépistage du cancer du sein, les gynécologues souhaitent sensibiliser les femmes aux gestes de l’auto-palpation, pratique peu répandue en France. Le docteur Nasrine Callet, gynécologue à l’Institut Curie, décrit les étapes clés de cet auto-examen à faire tous les 3 mois après les règles. 

      Dans les pays scandinaves, les jeunes femmes sont éduquées dès la puberté à l’auto-palpation de leur poitrine, des gestes du quotidien qui permettent aux femmes de devenir actrices de leur santé, ce qui expliquerait en partie le taux de dépistage des cancers du sein précoces beaucoup plus élevé dans ces pays nordiques.

      En France, la technique est traditionnellement pratiquée en consultation gynécologique par le spécialiste, mais « rares sont celles à qui l’on apprend comment reproduire ces gestes » qui peuvent sauver au quotidien, déplore le docteur Nasrine Callet, gynécologue à l’Institut Curie, qui animera des ateliers d’auto-palpation dans le cadre d’Octobre Rose, mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein.

    • Oui @simplicissimus, que ce soit Octobre Rose ou les médias, le débat se focalise sur la mammo.

      NB je vais éviter mon histoire perso (suppression de tout rapport au-dessus) bien qu’elle me permette de continuer à me battre parce qu’elle me fait découvrir l’ampleur des tabous et des non-dits.

      Il me semble que le discours contre le surdiagnostic a fini par engluer la prise de décision, ces débats stériles amha cachent les mutilations faites aux femmes au nom de leur survie.
      Même l’autopalpation est considérée aujourd’hui comme sujette à ce risque de surdiagnostic.
      Et qu’importe que la HAS recommande la palpation annuelle aux médecins quand ils se persuadent qu’il est plus confortable de ne rien faire ?
      Et il y a même des gynécos en france qui ne savent pas faire de palpation !!!

      #autonomie_médicale

    • @vraiment : j’ai légèrement modifié les images (faute d’orthographe dans le nom de l’opération !) et j’en ai profité pour en modifier aussi l’emplacement (dans un sous-répertoire différent). De ce fait les liens que tu as mis vers les graphiques ne sont plus valides, ce dont tu risques de ne pas t’apercevoir car les images sont mises en cache par SeenThis. Je te prie de m’excuser du désagrément.

    • Quand je relis ce fil, j’ai la colère qui monte mais je me remercie d’avoir survécu aux mauvais traitements (puisque personne ne le fait) qui m’ont été infligé ici, ou certaines personnes se sont permis d’écrire en majuscules comme si j’étais mal comprenante. C’est toute cette humiliation à laquelle j’ai résisté, bravo poulette !

      Et pour me souvenir de ma solitude à défendre la mammographie

      Cancer du sein : « Les détracteurs du dépistage sont irresponsables » - Le Parisien

      En France, moins d’une femme sur deux participe au dépistage organisé. Ce chiffre est-il satisfaisant ?

      PROFESSEUR NORBERT IFRAH. Non, d’autant moins satisfaisant que l’on a perdu 2 % de participation en deux ans et que nous sommes loin des recommandations européennes qui en préconisent 70 %. Qu’un débat scientifique existe sur les limites du dépistage, c’est sain. Mais on assiste en France à une campagne de dénigrement surréaliste, notamment sur les réseaux sociaux. Ses détracteurs, peu nombreux mais très actifs, sont irresponsables. N’oublions pas que 59 000 nouveaux cancers du sein sont détectés chaque année et que 12 000 femmes en meurent.

      Le dépistage est notamment accusé de surdiagnostic. En clair, de détecter des lésions qui n’auraient pas forcément évolué en cancer…

      Aujourd’hui, un certain nombre de cancers localisés n’évoluent pas, sans que l’on sache pourquoi. C’est un sujet majeur de recherche. Mais 80 % vont évoluer, d’où la nécessité d’un suivi régulier. Je ne dis pas qu’il y a zéro opération inutile, mais elles sont très peu nombreuses. En revanche, on sait qu’avec le dépistage organisé, on épargne à près de 12 % des femmes une chirurgie lourde et qu’un tiers « seulement » auront une chimiothérapie contre plus de la moitié hors dépistage. Pour les concernées, ce n’est pas rien !

      https://seenthis.net/messages/733908

  • ‘Declaration of war :’ Hajj controversy widens row between Saudi Arabia & Qatar — RT News
    https://www.rt.com/news/398027-qatar-hajj-saudi-restrictions-war

    #nuit_torride. Le développement du moment, c’est « l’internationalilsation des lieux-saints » musulmans, demandée par Qatar, et qui reprend un dossier très chaud déjà évoqué par les Iraniens, ce qui n’est pas innocent bien entendu.

    The feud between the Saudi-led block and Qatar escalated over the weekend, with Doha protesting to the UN over restrictions on its citizens flying to Mecca, and Riyadh threatening “war” over what it considers calls to “internationalize the holy sites” in Mecca and Medina.

    Sinon, on note également la mise en place de couloirs de secours pour les vols de l’aviation civile. Curieusement, Qatar dément... https://arabic.rt.com/middle_east/891350-%D8%A7%D9%84%D8%B3%D8%B9%D9%88%D8%AF%D9%8A%D8%A9-%D8%AA%D8%B9%D9%8

  • Roundup, l’herbicide qui sème la discorde

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/10/26/roundup-l-herbicide-qui-seme-la-discorde_4797178_3244.html

    Dans le sud de la ­Colombie, c’en est fini de la noria des ­avions militaires et des longs panaches gris qu’ils laissaient dans leur sillage. Le 15 mai, le président colombien, Juan Manuel Santos, annonçait l’arrêt de l’un des instruments de lutte contre le narcotrafic les plus controversés d’Amérique latine  : l’épandage aérien d’un puissant herbicide, le glyphosate, principe actif du célèbre Roundup, sur les plantations illégales de coca. C’était la conclusion d’une des plus âpres controverses sanitaires et environnementales de ces dernières années.

    Financé depuis la fin des années 1990 par les Etats-Unis, le «  plan Colombie  » ­fédérait contre lui les populations, les ­associations environnementalistes et les organisations de défense des droits de l’homme, qui dénonçaient des épandages indiscriminés, des dégâts sur l’agriculture et le bétail, des atteintes sanitaires dans les communautés villageoises… L’Equateur voisin voyait aussi d’un très mauvais œil ces pulvérisations massives qui, au moindre coup de vent, s’invitaient sur son territoire.

    Ce ne sont pourtant ni ces protestations, ni les tensions avec le voisin équatorien, ni une quelconque interruption dans le financement américain du programme qui auront eu raison des épandages de glyphosate. Mais un texte ­lapidaire de quatre feuillets, publié le 20 mars dans la revue Lancet Oncology, signé du «   groupe de travail chargé des monographies au Centre international de recherche sur le cancer [CIRC]  » et annonçant l’impensable  : le classement de la substance, par la vénérable agence de l’Organisation mondiale pour la santé ( O.M.S. ), comme « cancérogène probable ».

    « La mère de toute les batailles »

    Les dix-sept scientifiques de onze nationalités réunis par le CIRC pour évaluer le célèbre herbicide ignoraient sans doute que leur avis mettrait, en moins de trois semaines, un terme à quinze années de polémiques autour du « plan Colombie ».

    En revanche, ils se doutaient qu’ils ​allaient créer l’une des plus vastes paniques réglementaires de l’histoire récente et déclencher un formidable ​affron​tement d’experts. « c’est clairement la mère de toutes les batailles, dit un toxicologue français qui n’a pas participé à l’évaluation. Le glyphosate, c’est un peu comme ces grandes banques américaines qu’on ne peut pas laisser faire faillite sans casser tout le système : too big to fail. » Dès la publication de l’avis du CIRC, Monsanto a diffusé un communiqué inhabituellement agressif, qualifiant le travail de l’agence de « science pourrie » (junk science, dans le texte), exigeant de Margaret Chan, directrice générale de l’OMS, qu’elle fasse « rectifier » la classification du glyphosate.
    Le travail du CIRC jouit toutefois d’une haute reconnaissance dans la communauté scientifique.

    A l’évidence, le glyphosate n’est pas un pesticide comme les autres. Inventé en 1970 par Monsanto, dont le brevet mondial est arrivé à échéance en 1991, c’est le pesticide de synthèse le plus utilisé dans le monde. Mais c’est aussi la pierre angulaire de toute la stratégie de l’industrie des biotechnologies végétales. Selon les données de l’industrie, environ 80 % des plantes transgéniques actuellement en culture ont été modifiées pour être rendues tolérantes à un
    herbicide – le glyphosate, en grande majorité. Et ce, afin de permettre un usage simplifié du produit. Celui-ci détruit en effet toutes les adventices (les mauvaises herbes) sans nuire aux plantes transgéniques.

    Embarras

    Le développement exponentiel du glyphosate s’est construit sur l’idée qu’il était presque totalement inoffensif pour les humains. « Moins dangereux que le sel de table ou l’aspirine », selon les éléments de langage des industriels. C’est dire si l’avis rendu en mars par le CIRC a fait l’effet d’une bombe. D’autant plus que le glyphosate est précisément en cours de réévaluation au niveau européen. Avant la fin de l’année, l’Union européenne devra dire si elle réautorise ou non, pour les dix prochaines années, le glyphosate sur son territoire...

    Comble de l’embarras : l’Institut fédéral allemand d’évaluation du risque (le Bundesinstitut für Risikobewertung, ou BfR), chargé de le réévaluer au nom de l’Europe, a rendu en 2014, à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), un rapport de réévaluation écartant tout potentiel cancérogène et proposant même de relever de 60 % le seuil de sécurité actuel ! L’EFSA devait ensuite passer en revue la version préliminaire rendue par le BfR et transmettre un avis positif à la Commission européenne. Le glyphosate aurait été sans anicroche réautorisé pour une décennie en Europe.

    La publication du CIRC a fait voler en éclats cette mécanique.
    En France, le ministère de l’écologie a saisi en urgence, le 8 avril, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), afin qu’elle rende un avis sur... l’avis du CIRC. Quatre experts français ont été affectés, séance tenante, à l’examen des divergences entre le CIRC et le BfR. Quant à ce dernier, il a mis à jour sa réévaluation en tenant compte des ​conclusions du CIRC et doit la remettre avant la fin octobre à l’EFSA.

    Divergences

    A l’agence européenne, basée à Parme (Italie), la situation est source de profond embarras, car c’est elle qui devra, in fine, jouer le rôle d’arbitre et rédiger l’avis définitif à l’intention de la Commission européenne. En fin de compte, l’EFSA, qui cherche à réparer son image mise à mal par les accusations répétées de conflit d’intérêts, a prévu de consulter l’ensemble des agences de sécurité sanitaire européennes avant de se prononcer.

    En attendant, on tente de relativiser les divergences entre groupes d’experts. « Il faut comprendre que l’avis rendu par le CIRC n’est pas une évaluation du risque, dit-on à l’EFSA. Le CIRC dit que le glyphosate est un cancérigène probable, et non qu’il représente un risque de cancer pour la population ! » Cependant, le BfR et le CIRC ne s’entendent pas non plus sur les propriétés mêmes de la substance. Dans son rapport préliminaire, le BfR jugeait qu’« un échantillon adéquat d’études in vitro et in vivo n’ont pas fourni d’indice de potentiel génotoxique », tandis que le CIRC estime que les données disponibles sont « suffisantes » pour conclure au caractère génotoxique du glyphosate. Notamment grâce à une étude menée sur les communautés villageoises des hauts plateaux ​- colombiens : après les épandages, les taux de lymphocytes anormaux augmentaient chez les sujets analysés.

    Comment expliquer de telles divergences ? « Une première raison est la nature des études qui ont été examinées par les deux groupes d’experts, explique Gérard Lasfargues, directeur général adjoint de l’Anses. Le BfR a notamment examiné des études conduites par les entreprises qui ne sont pas rendues publiques pour des questions de secret industriel, ce que n’a pas fait le CIRC. » De fait, l’agence de l’OMS ne fonde ses avis que sur des données publiques ou sur des études publiées dans la littérature scientifique, et donc préalablement soumises à la revue par les pairs (peer review).

    Opacité

    Plusieurs ONG, comme Greenpeace ou Corporate Europe Observatory (CEO), sont très critiques sur l’opacité de l’évaluation conduite par le BfR prenant en compte des études industrielles et tenues confidentielles. « Le BfR a été tellement débordé par le volume des études soumises par les entreprises que son travail a surtout consisté à passer en revue les résumés d’études fournies par l’industrie », assure-t-on à CEO. En outre, quatre des douze experts du comité Pesticides du BfR – qui n’a pas répondu aux sollicitations du Monde – sont salariés par des sociétés agrochimiques ou des laboratoires privés sous contrat avec ​elles. A l’inverse, les experts du CIRC ne sont pas seulement sélectionnés sur des critères de compétence scientifique, mais également sur l’absence stricte de conflits d’intérêts.

    Une autre raison des divergences entre le CIRC et le BfR est plus étonnante. « Le CIRC a tenu compte d’études épidémiologiques qui ont été écartées par le BfR de son analyse, explique
    M. Lasfargues. Et le BfR a écarté ces études sur la foi de certains critères, dits “critères de Klimisch”, qui en évaluent la solidité. Mais ce qui pose question est que ces critères sont censés estimer la qualité des études toxicologiques, non des études épidémiologiques, et on ne sait pas comment ces critères ont été éventuellement adaptés. »

    Bataille d’experts

    Plusieurs de ces études épidémiologiques prises en compte par le CIRC suggèrent un risque accru de lymphome non hodgkinien (LNH) – un cancer du sang – chez les travailleurs agricoles exposés au glyphosate. Cependant, l’affaire est loin d’être claire. Ainsi, rappelle une épidémiologiste française, « les résultats de la grande étude prospective sur la santé des travailleurs agricoles [dite « Agricultural Health Study », menée dans l’Iowa et en Caroline du Nord] n’ont pas permis pas de faire ce lien entre glyphosate et lymphome non hodgkinien ».

    La bataille d’experts en cours ne se réduit pas à une opposition entre le CIRC et le BfR... Un autre groupe scientifique constitué par l’Institut national de la santé et de la recherche biomédicale ​- (Inserm) avait déjà, dans son expertise de 2013 sur les effets sanitaires des pesticides, affirmé le caractère génotoxique du glyphosate et suspectait, comme le CIRC, un lien avec le LNH...

    D’autres expertises viennent encore ajouter à la confusion. Dans son communiqué du 23 mars, Monsanto notait ainsi que le groupe d’experts commun à l’OMS et à l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation sur les pesticides – dit « Joint Meeting on Pesticide Residues », ou JMPR – avait, dans son dernier avis, écarté tout potentiel cancérogène du glyphosate. Deux groupes d’experts œuvrant sous l’égide de l’OMS et parvenant à des conclusions opposées, l’affaire faisait un peu désordre.

    Conflits d’intérêts

    Selon nos informations, un troisième groupe d’experts a été constitué en urgence par l’OMS pour... départager les deux autres. Le résultat de l’audit, discrètement publié courant septembre sur le site de l’OMS, est cruel pour le JMPR. Celui-ci est critiqué pour n’avoir pas pris en compte certaines études publiées dans la littérature scientifique et pour n’avoir pas, au contraire du CIRC, tenu compte de « toutes les données utiles » à l’évaluation... Le JMPR est enfin sèchement ​invité à « revoir ses règles internes » et à « refaire l’évaluation complète » du glyphosate. L’OMS n’a pas répondu aux sollicitations du Monde.

    Là encore, les ONG ont leur interprétation. Dans une lettre adressée, le 16 juin, à la direction générale de l’OMS, une dizaine d’organisations de défense de l’environnement (National Resources Defense Council, Friends of the Earth, etc.) relevaient les conflits d’intérêts de quatre des huit experts du JMPR qui travaillent régulièrement avec l’industrie agrochimique. L’un d’eux avait même été exclu d’un groupe d’experts de l’EFSA – fait inédit – pour avoir omis de déclarer certaines de ses collaborations avec l’industrie...

    Embryons d’oursin

    Le potentiel génotoxique et probablement cancérogène attribué au glyphosate n’étonne guère le biologiste Robert Bellé, professeur émérite à l’université Pierre-et-Marie-Curie (Paris). « Au contraire, beaucoup de temps a été perdu, déplore ce pionnier de l’étude des effets du glyphosate. A la fin des années 1990, je cherchais un modèle biologique pour étudier les effets de substances toxiques sur les mécanismes de cancérogénèse et de tératogénèse au sein de la cellule. » L’équipe du biologiste utilise des embryons d’oursin pour observer les mécanismes de ​division cellulaire et la manière dont ils peuvent être perturbés par des polluants. « Nous cherchions une substance très banale et couramment ​utilisée, présente partout, pour exposer les cellules témoins, raconte M. Bellé. Nous avons choisi de prendre celui qui nous a semblé le plus commun, et donc sans doute le plus étudié : nous avons pris du Roundup, en vente libre. Et ce que nous avons observé nous a beaucoup surpris. »

    A partir de 2002, l’équipe du biologiste français publie une série de résultats montrant que le Roundup inhibe la division cellulaire et active un « point de ​contrôle » des dommages de l’ADN – un mé​canisme-clé qui permet d’éviter que des cellules à l’ADN altéré ne se multiplient.
    « Lorsqu’on utilise le glyphosate seul, ces effets disparaissent, car le glyphosate semble incapable de pénétrer dans la ​cellule, sauf à très hautes doses, explique M. Bellé. Or, il n’est commercialisé que mélangé à des surfactants qui lui permettent d’entrer dans les cellules et donc d’être ​efficace. On comprend du coup pourquoi le glyphosate ne sera jamais interdit : les tests toxicologiques réglementaires
    n’expérimentent que les effets du principe ​actif seul... » Un constat étayé depuis une décennie par d’autres travaux, conduits par l’équipe du biologiste français Gilles-Eric Séralini (université de Caen, Criigen), qui a fait du glyphosate l’un de ses chevaux de bataille.

    Alertes anciennes

    « Au début des années 2000, à deux reprises, j’ai reçu la visite de responsables du CNRS à qui j’ai expliqué mes résultats et qui les ont trouvés intéressants et pertinents, raconte M. Bellé, qui ne souhaite pas donner l’identité des intéressés pour éviter la polémique. On m’a dit que je pouvais ​- continuer mon travail sur le glyphosate, mais que je ne devais pas communiquer auprès du public, pour ne pas inquiéter les gens. » Ultérieurement, alors que les avis scientifiques des experts étaient favorables, ​toutes les demandes de financement public pour approfondir ses travaux sur l’herbicide ont été rejetées.

    Le glyphosate, un Léviathan de l’industrie phytosanitaire

    Le glyphosate, c’est le Léviathan de l’industrie phytosanitaire. Loin de se ​réduire au seul Roundup – le produit phare de Monsanto –, il entre dans la composition de près de 750 produits, commercialisés par plus de 90 fabricants, répartis dans une vingtaine de pays... La production mondiale est montée en flèche ces dernières années un peu partout dans le monde, tirée vers le haut par l’adoption rapide des maïs et autres sojas transgéniques « Roundup ready ». De 600 000 tonnes en 2008, la production mondiale de glyphosate est passée à 650 000 tonnes en 2011, pour atteindre 720 000 tonnes en 2012, selon les données compilées par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Aux Etats-Unis, les quantités épandues ont été multipliées par 20 en ​l’espace de vingt ans, passant de 4 000 tonnes par an en 1987 à 80 000 tonnes en 2007. En 2011, dans une étude publiée par la revue Environmental Toxicology and Chemistry, l’US Geological Survey annonçait avoir détecté du glyphosate dans les trois quarts des échantillons d’eau de pluie et d’air analysés dans une région de grandes cultures. En France, il s’en épand environ 8 000 tonnes par an. Avec son principal produit de dégradation, l’AMPA, il constitue le produit le plus fréquemment détecté dans les cours d’eau de France métropolitaine.

    Les travaux du biologiste français et de son équipe suggéraient donc déjà, il y a près de quinze ans, que le glyphosate pouvait être impliqué dans la cancérogenèse.

    En outre, la monographie du CIRC rappelle ce fait surprenant : lorsque, en 1985, la substance est évaluée pour la première fois par l’Agence de protection de l’environnement américaine, elle est d’emblée classée cancérogène. Les experts américains signalent en effet que les souris exposées au produit ont un risque accru de développer un cancer du tubule rénal... Des discussions pointues sur la nature de quelques-unes des tumeurs observées conduiront, quelques années plus tard, à considérer ce résultat comme non significatif.

    Malgré ces alertes anciennes, le glyphosate s’est installé comme le plus sûr des herbicides sur le marché pendant de nombreuses années. La confiance dans le produit a été telle que certains risques sanitaires, sans liens avec le cancer, ont été totalement ignorés.

    Neurotoxicité

    « Nous savons avec certitude que le glyphosate est neurotoxique : cela est documenté par des études menées sur les animaux et aussi par les cas d’intoxication aiguë chez l’homme, dit ainsi Philippe Grandjean, professeur à l’université ​Harvard, l’un des pionniers de l’étude de l’effet des polluants environnementaux sur le système nerveux central. Or si le glyphosate a un effet sur le cerveau adulte, nous savons aussi qu’il aura un effet sur le cerveau en développement du jeune enfant ou sur le fœtus, par le biais de l’exposition des femmes enceintes. »

    Toute la question est alors de savoir à partir de quel niveau d’exposition au glyphosate ces dégâts apparaissent. « Cela, nous ne le savons pas, répond M. Grandjean. A ma connaissance, il n’y a eu aucune étude valide, menée selon les standards réglementaires, pour évaluer les effets du glyphosate sur le neurodéveloppement. S’agissant du pesticide le plus utilisé dans le monde, cette situation me semble être assez problématique. »

  • 24 juin, fête de la Saint Jean
    au Venezuela, traditionnellement associée à des traditions africaines (tambours…)

    Ici, le 1er juin (2010) appel pour la fête de la Saint Jean
    à Curiepe, communauté fondée par des noirs libres et marrons dans la région de Barlovento,
    on notera le rôle (pas très) catholique de la cloche de l’église…
    https://www.youtube.com/watch?v=T4L0IJ9qlTU

    En version plus « vénézolanisée », par Serenata Guayanesa
    San Juan To’Lo Tiene
    https://soundcloud.com/c4trio/san-juan-to-lo-tiene