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  • Les silhouettes de Dannemarie repartent en justice - France 3 Grand Est
    http://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/silhouettes-dannemarie-repartent-justice-1345511.html

    Au mois de mai 2017, l’association féministe strasbourgeoise Les Effrontées avait introduit un référé pour demander à ce qu’on retire immédiatement les figurines. A l’époque le tribunal administratif de Strasbourg leur avait donné raison, mais le Conseil d’Etat s’était prononcé en faveur du maire.

    Les trois juges du Conseil d’Etat avaient infirmé la décision du tribunal administratif de Strasbourg, car selon eux, il n’y a pas eu d’atteinte à la dignité humaine, ni même à l’égalité entre les femmes et les hommes.

    Le groupe de féministes Les Effrontées qui avaient soulevé la question de la discrimination faite aux femmes, au travers de ces silhouettes, avait pris acte de la décision du Conseil d’Etat.

    « On n’a pas lâché l’affaire, explique Sarah Pyd des Effrontées. Nous avons déposé une nouvelle requête devant le tribunal administratif de Strasbourg, mais cette fois avec les Chiennes de garde et Osez le féminisme 67. Nous voulons obtenir une jurisprudence sur la visualisation des femmes dans les lieux publics et à plus ou moins long terme, une loi. »

    « Les femmes stéréotypées comme objet sexuels ça suffit, on aimerait voir mises en avant des femmes qui changent le monde, des médecins, des chercheures, des spationautes », disent ces défenseuses des égalités entre homme et femmes.

    Autre position pour le maire de Dannemarie, Paul Mumbach :"Cet ultime recours est ridicule, ça ne va pas changer quoi que ce soit et va durer une éternité. On en a pour six ou sept ans. Pour moi ce qu’elle font est contre-productif." Pour lui, la présence des silhouettes à Dannemarie représentaient simplement une décoration liée à l’année de la femme.

    La décoration d’automne va d’ailleurs être mise en place ce week-end, ce qui fera disparaître ces silhouettes. Mais en décembre il y aura la décoration de Noël et là de nouvelles silhouettes féminines réapparaitront.

    Le conseil municipal tiendra-t-il compte des demandes réitérées des feministes ? « Le conseil d’Etat a déclaré qu’il n’y a pas eu d’atteinte à la dignité humaine et que nous avons droit à la liberté d’expression et artistique », précise le maire de la commune. « Elles font ce qu’elles veulent, elles vivent comme elles veulent , mais nous aussi . »

    Claire Toubal du Groupe des féministes Les Effrontées avait évoqué cet été des rendez-vous pour permettre aux mentalités d’évoluer. « C’est un long combat dans le domaine de l’égalité entre hommes et femmes. La femme n’est pas un objet sexuel, qui fait les courses, les enfants et la cuisine. » Pour la jeune femme, les luttes antiracistes ont pris beaucoup de temps et ne sont pas terminées, le combat pour les femmes sera long aussi.

    Osez le féminisme, La nouvelle lune, Sos homophobie et les Effrontées organiseront une première réunion publique le 26 octobre, à la maison des syndicats, place de la bourse à Strasbourg, sur la place des femmes dans l’espace public. L’adjointe au maire aux droits des femmes et l’égalité des genres à la ville de Strasb Françoise Bey sera présente.

  • LibéRation de Philo - L’extraordinaire sexisme ordinaire à propos de Dannemarie - Libération.fr
    http://liberationdephilo.blogs.liberation.fr/2017/09/13/lextraordinaire-sexisme-ordinaire

    Dans l’affaire des silhouettes de femmes, plutôt caricaturales, offertes à l’espace public de la ville de Dannemarie, en Alsace, le Conseil d’État ne s’y est pas retrouvé et a finalement donné raison au maire plutôt qu’aux féministes (1). Qu’elles soient « dévalorisantes », ces silhouettes, on peut en convenir, sans qu’il y ait « atteinte à une liberté fondamentale ». Qu’il y ait « méconnaissance du principe d’égalité », ne signifie pas « une volonté de discriminer ». Bref, pas d’ « atteinte à la dignité humaine », pas d’« atteinte grave et manifestement illégale ». Voilà, on convoque l’égalité et la liberté, on invoque la justice avec les mots « discriminer » et « illégalité », mais le sexisme reste, et subsiste justement « hors d’atteinte » face à ces mots de la démocratie. Le Conseil d’État semble (je dis bien « semble ») s’y perdre. Et moi je comprends que c’est le mot « atteinte », si présent dans leur avis, qui doit retenir mon attention. De quelle « atteinte » s’agit-il ? Quels est le ou les mots du politique qui peuvent éclairer cette situation de « dévalorisation », seul mot négatif retenu par le Conseil d’État pour désigner ces caricatures de femmes ? Par ailleurs, je fais exprès de ne pas employer le mot « stéréotype », trop pauvre, mot qui renvoie à un ordre imaginaire, quand les images en question ne sont que du désordre social, donc de la caricature.

    #sexisme #dannemarie #stérotype #discrimination #égalité #femmes

    • L’incertitude ne règne pas que dans un avis juridique. L’incertitude se glisse dans nombre de textes. Le Larousse, récent, parle d’ « attitude discriminatoire basée sur le sexe ». Le sexisme, de la discrimination ? Trop juridique, comme terme, pour désigner du mépris et de l’infériorisation. Au mieux, la discrimination est une conséquence, une suite à l’« agissement sexiste », mais pas le contenu même du geste ou de l’insulte. Ce mot d’« agissement », inscrit désormais dans la loi d’août 2015 (Code du travail), même s’il est un peu bizarre, dit bien l’attitude, le geste, le moment. Le sexisme s’inscrit dans une temporalité, c’est d’abord un acte qui n’appartient pas à un registre politique particulier (la démocratie) ou judiciaire contemporain. Le sexisme traverse les siècles.

      Reste l’« atteinte à la dignité de la personne ». La dignité de la personne est-elle la même pour tous et toutes ? Convenons que c’est un mot flou. Et même si Kant nous a appris que la dignité concerne une personne comme « fin en soi » et non « moyen pour autre chose », admettons que la question (être fin ou moyen), pour les femmes, est loin d’être réglée.

      Alors je propose de définir le sexisme comme une « disqualification ». Dans une croyance ou un discours, dans un geste ou un comportement sexistes on comprend que les êtres humains, notamment d’un sexe, ne sont pas de la même « qualité ». C’est même la finalité du sexisme, que de dire : « vous n’êtes pas de la même qualité que moi ».

      Si on pense en termes de qualité, on se place, même malgré soi, dans un langage ontologique et non juridique, ontologie que dit l’être et non le droit. Oui, on peut prendre acte de ce que le juridique peine à lutter contre le sexisme et c’est là que nous devons être exigeants quant à la définition. Nous savons, bien sûr, qu’il n’y a pas (encore) de loi qui condamne le sexisme (à l’instar du racisme) (2). C’est pourquoi le Conseil d’État, saisi par la mairie de Dannemarie, réfute le terme de discrimination, réfute la référence à l’égalité et s’en tient à la notion de dévalorisation. D’où ma remarque : s’il s’agit de valeur, c’est parce que la qualité de la personne n’est pas la même. C’est ainsi que le sexisme se permet la disqualification de l’être femme.

      Qu’est-ce qu’une qualité ? Aristote dit simplement que c’est « une différence de substance ». Ce qui signifie, dans sa démonstration, que la qualité permet de dire le semblable et le dissemblable, d’identifier les contraires (le noir et le blanc), d’indiquer des degrés (le plus et le moins). Le sexisme consiste bien à « disqualifier » les femmes.

      Voici un exemple pris dans l’histoire lointaine et qui ressurgit au moment des révolutions (1789, 1848) pour justifier la fermeture des clubs de femmes. Une fameuse « légende du Concile de Mâcon » racontait qu’on y avait discuté de l’existence ou de l’inexistence de l’âme des femmes. Il s’agissait en fait, lors d’un synode provincial de 585, de savoir si le mot « Mensch », l’homme en général, englobait aussi dans sa définition, le sexe féminin (3). On n’en était pas sûr…

      Etre qualifiée, ou disqualifiée, telle est encore aujourd’hui le destin ordinaire des femmes des gestes et des discours qu’on leur adresse. N’est-ce pas extraordinaire ?

  • Dannemarie : la justice ordonne le retrait immédiat des silhouettes féminines - France 3 Grand Est
    http://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/dannemarie-justice-ordonne-retrait-immediat-silhouettes

    Le tribunal administratif de Strasbourg a rendu sa décision ce mercredi après-midi : la commune haut-rhinoise dispose de huit jours pour retirer les 125 panneaux, dont les 65 silhouettes féminines, installés début juin.

    Par Auberie Perreaut Publié le 09/08/2017 à 17:45 Mis à jour le 11/08/2017 à 10:09


    « Nous sommes ravies ! Les associations féministes se félicitent de cette décision car c’est une avancée effective dans la protection des femmes », a réagit Me Lorraine Questiaux, avocate des Effronté-e-s.


    Le tribunal administratif de Strasbourg a rendu une ordonnance ce mercredi après-midi. La municipalité dispose de huit jours pour retirer les 125 panneaux de ses rues, dont les 65 silhouettes féminines qui ont fait polémique, sous astreinte de 500 euros par jour de retard.

    L’association féministe avait saisi le Tribunal Administratif par référé-liberté pour obtenir le retrait immédiat des panneaux jugés « sexistes », installés en juin par la mairie de Dannemarie dans le cadre de l’"Année de la Femme".

    #La_Fâme #femmes #sexisme #représentation

    • Sexisme dans l’espace public : les silhouettes de Dannemarie devant le Conseil d’Etat - Libération
      http://www.liberation.fr/france/2017/08/29/sexisme-dans-l-espace-public-les-silhouettes-de-dannemarie-devant-le-cons

      Un mouvement, « Touche pas à ma silhouette » (sic), a même été lancé, accompagné d’une pétition. Les panneaux trônent désormais dans les jardins ou sont accrochés aux balcons et aux fenêtres des maisons. Dans un reportage de l’AFP, une habitante raconte en avoir récupéré deux et les avoir exposés dans son jardin « pour soutenir la mairie » et « dénoncer une atteinte » à la liberté d’expression.

      La première adjointe Dominique Stroh, ancienne fleuriste et créatrice des pancartes controversées, a expliqué de son côté avoir cherché des visuels à découper et à peindre sur internet, en tapant les mots-clés « dessin », « silhouette » et « femme ». Pas étonnant qu’elle n’ait trouvé que des résultats stéréotypés, pour les Effrontées : « Du fait de la société machiste où nous vivons, nous ne tombons pas sur les mêmes silhouettes selon si on tape "silhouette femme" (effets de hanche systématiques, sexualisation) ou "silhouette homme" dans la barre d’un moteur de recherche. Il aurait fallu s’en émouvoir, plutôt que de s’en servir ! »

    • Silhouettes de femmes à Dannemarie : le Conseil d’Etat rejette l’atteinte à la dignité
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/09/01/silhouettes-de-femmes-a-dannemarie-le-conseil-d-etat-rejette-l-atteinte-a-la

      C’est un revers pour les associations féministes. Le Conseil d’Etat a estimé, vendredi 1er septembre, que l’exposition de silhouettes féminines en contreplaqué dans la commune de Dannemarie, dans le Haut-Rhin, ne portait pas une « atteinte grave » à la dignité humaine, comme le dénonçait le collectif féministe Les Effronté·e·s.

      « Même si les panneaux peuvent être perçus comme véhiculant des stéréotypes dévalorisants pour les femmes, ou, pour quelques-uns d’entre eux, comme témoignant d’un goût douteux voire comme étant inutilement provocateurs, leur installation ne peut être regardée comme portant une atteinte grave et manifestement illégale au droit au respect de la dignité humaine. »

      Or, il aurait fallu pour la plus haute juridiction administrative constater une telle atteinte pour ordonner le retrait en urgence de l’installation, conformément aux règles de la procédure du « référé-liberté » engagée par le collectif féministe. Quant au principe de l’égalité des femmes et des hommes, également invoqué par Les Effronté·e·s, il ne peut justifier un retrait forcé de l’installation, a précisé le Conseil d’Etat.

      En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/09/01/silhouettes-de-femmes-a-dannemarie-le-conseil-d-etat-rejette-l-atteinte-a-la

    • Dannemarie : comment le fantasme masculin de « la femme s’impose publiquement | « Singulier masculin
      https://singuliermasculin.wordpress.com/2017/09/01/dannemarie-comment-le-fantasme-masculin-de-la-femme-sim

      (Suite du feuilleton ce 1/9, selon le journal Notre Temps :

      « Même si les panneaux peuvent être perçus comme véhiculant des stéréotypes dévalorisants pour les femmes, ou, pour quelques-uns d’entre eux, comme témoignant d’un goût douteux voire comme étant inutilement provocateurs, leur installation ne peut être regardée comme portant une atteinte grave et manifestement illégale au droit au respect de la dignité humaine », a estimé la plus haute juridiction administrative.

      Or, il lui aurait fallu constater une telle atteinte pour ordonner le retrait en urgence de l’installation, conformément aux règles de la procédure bien particulière du « référé-liberté » engagée par le collectif féministe.

      Le juge de Strasbourg avait porté le principe de l’égalité des femmes et des hommes au rang des « libertés fondamentales », celles qui, comme la liberté d’expression par exemple, méritent que l’on saisisse en urgence la justice administrative.

      Pour le Conseil d’État, c’est aller trop loin : « en l’absence d’intention de discriminer de la part de la commune ou de restriction à une liberté fondamentale, la méconnaissance alléguée de l’égalité entre les hommes et les femmes ne constitue pas une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale . »

      Oui @aude_v pour le conseil d’état, la méconnaissance de l’égalité c’est pas grave, c’est pas une atteinte à la liberté des hommes alors y s’en tamponne.
      J’attends impatiemment l’année de l’homme à Dannemarie quant les rues seront décorée de silhouettes qui font le pendant de celles de 2017 : prostitueurs le futal sur les chevilles et mecs qui glandent devant des boutiques de mode en attendant madame qui fait son shopping.
      Il semble aussi que l’affaire ne sois pas close, là si j’ai compris c’est juste un recours et y a des choses à faire après.

    • Il y a encore du chemin à faire pour la compréhension de l’atteinte à la dignité des femmes, le #déni_de_sexisme subsiste ici à un tel niveau d’énormité que ses tenants sont réellement à considérer comme des personnes profondément diminuées psychiquement.

      Il est toujours explicite de comparer la notion de sexisme avec celle du racisme, imaginez un instant que les silhouettes aient été celles de noirs représentés en situation d’esclavage, on perçoit rapidement que de telles représentations soient impossibles, mais pour les femmes, ce n’est toujours pas le cas.

      L’évidente impossibilité qui empêche de répéter des erreurs et permet d’évoluer ensemble ne semble pas atteindre son objectif quand il s’agit des femmes.

      https://effrontees.wordpress.com/2017/08/24/affaire-dannemarie-devant-le-conseil-detat
      Le maire dans tout son misérable cynisme a demandé aux habitants d’exposer les silhouettes pourrites …

  • Alsace : 11 caméras de surveillance pour un village de 2.200 habitants
    http://actu.orange.fr/france/alsace-11-cameras-de-surveillance-pour-un-village-de-2-200-habitants-mag

    « Souriez, vous êtes filmés ». Un petit village alsacien de 2.200 âmes va s’équiper d’ici 2017 de 11 caméras de vidéosurveillance. But de la démarche : débusquer les actes d’incivilité qui perturbent le quotidien des habitants de Dannemarie, petite commune du Haut-Rhin située à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Mulhouse. Le calcul est vite fait : ce nouveau dispositif de sécurité porte le nombre de caméras par habitants à une pour 200, « du jamais vu », selon France Bleu Alsace, qui rapporte les (...)

    #CCTV #vidéo-surveillance #surveillance