city:disneyland

  • Sur FB « Ju Ef » réagit à louverture de l’exposition DAU (immersion dans l’univers soviétique) :

    https://www.dau.xxx

    J’ai vu, dans mes contacts, plusieurs partages dithyrambiques sur DAU, un projet gigantesque de film/installation artistique à mi chemin entre la télé réalité, le théâtre immersif et l’expérience totalitaire.

    En gros DAU c’est le projet d’un réalisateur qui s’appelle Khrzhanovsky, qui semble disposer d’un pouvoir et de moyens illimités. Il a créé un set de tournage en Ukraine, reproduisant une ville, truffée de caméras cachées, et dans laquelle, pendant 3 ans, 400 personnes ont vécu en immersion dans une imitation de système totalitaire.

    Les images produites vont être diffusées à Paris en étant intégrées à une sorte de spectacle immersif aux théâtres du Chatelet et de la Ville. Pour les visionner il faut remplir une demande de Visa qui pose des questions intimes, payer cher et s’engager à rester entre 6h et 24h à l’intérieur du dispositif.

    J’ai evidemment d’abord été intrigué par ce projet qui semble hors normes, mais plusieurs choses, dans les articles (très positifs) que mes contacts partageaient, m’ont rapidement gênées.

    Dans plusieurs de ces articles, il était fait mention, au détour d’une ligne, comme si ça n’etait qu’un détail, de travail gratuit, d’autoritarisme du réal, de crises de folie filmées, etc..
    Cela m’a alarmé et s’est ajouté à la méfiance que j’avais déjà à l’idée que des privilégiés, en France, payent pour se donner le frisson de la dictature. Je me suis donc un peu plus renseigné.

    Il ne m’a pas fallu aller bien loin. Il est extrêmement facile de trouver sur internet des descriptions plus approfondies des conditions dans lesquelles le tournage a été réalisé et sur la personnalité du réalisateur.

    Ce que j’ai pu lire est si horrible, d’une telle atteinte aux conditions de travail (et pour certaines à la santé le mentale) des personnes filmées, le réalisateur, quant à lui, d’une telle misogynie, d’un tel sadisme, que je ne comprends pas que quiconque (et à fortiori des QUEER FEMINISTES) envisagent d’y participer en filant du fric pour le projet sous prétexte de ne pas rater cette ’’œuvre d’art hors normes’’.

    Déjà en fouillant un peu on trouve très rapidement beaucoup plus de détails sur les conditions de travail des personnes qui ont participé au tournage.

    Immersion des travailleur.euses type télé réalité, avec consentement vicié car beaucoup qui ne savent pas exactement à quoi iels participent, pour combien de temps, comment les images vont être utilisées, et exactement où sont les caméras et les micros.
    Travail gratuit ou sous-payé.

    Quand ce travail est payé : RETENUES SUR SALAIRES COMME PUNITION si on ne suit pas à la lettre les règles folles et arbitraires qui passent par la tête du réal. Licenciements abusifs sur simple caprice du réalisateur, ou si vous perdez votre santé mentale à cause des conditions de travail. Participant.e.s au tournage qui développent du PTSD. Etc...

    A cela s’ajoute la personnalité du réalisateur qui semble être mégalomane, sadique, misogyne et un prédateur sexuel qui harcèle et humilie les femmes autour de lui, ou arrive à ses fins avec elles en usant de son pouvoir.

    Voici des extraits d’un article abominable (relayé par Trax magazine comme l’article de référence, on croit rêver) pondu pour GQ par un certain Michael Idov, un type dont on ferait bien de se rappeler pour ne plus jamais le lire et changer de trottoir quand on le croise dans la rue. Cet article est un bon exemple de ce que les féministes nomment la culture du viol. On se dit à sa lecture qu’on devrait boycotter DAU mais aussi se torcher le cul avec GQ.

    L’article est très difficile à lire car l’auteur, tout en dévoilant un liste de comportements abusifs de la part du réalisateur, ne cache pas son admiration pour ce ’’génie’’. Il décrit des scènes qui sont clairement du harcèlement sexuel avec un ton léger comme si il s’agissait d’anecdotes croustillantes qui montrent à quel point Khrzhanovsky est de ces doux dingues qui font les grand artistes (hommes).

    Morceaux choisis :

    Le Real parlant à la troisième personne d’une actrice présente, comme si elle n’était pas là :

    "Tear off her eyelashes," he says without breaking stride. « She looks like an intellectual whore. »

    « Well, that was the idea ! » the makeup artist yells to his back.

    « Sure, » says Khrzhanovsky, pivoting on one heel like an ice dancer.

    "But try to make her look less whorish. Impossible, I know."

    Misogynie et licenciements abusifs :

    ’’People come and go in disorienting waves. When Khrzhanovsky likes someone—more often than not a young woman—he offers them money and an important-sounding title at once. When someone rubs him the wrong way, he fires them midshot.’’

    Accrochez vous, ici le réalisateur rencontre une aspirante participante au projet (il les choisis notamment si elles sont physiquement à son goût) en tête à tête. Il la prive de sommeil et lui pose des questions d’ordre sexuel. Il la traumatise (elle tremble de dégoût) et la recale....
    Wouah TROP ARTY !

    "There they talked for two hours more, until 3 a.m., this time in private. The questioning quickly switched from art to sex. When did you lose your virginity ? Can you come up to a guy in a club and fuck him without finding out as much as his name ? Are any of your friends whores ? ("I couldn’t understand whether he meant professionals or just slutty," Yulia says. « By that time, I was well into my second sleepless night. I just wanted it all over with so I could go to sleep. »)
    The director wouldn’t make an actual move—that wasn’t his style—but clearly expected her to throw herself at him. « When I got out, » remembers Yulia, « everyone was like, ’Did he ask you about sleeping with other women ?’ That seemed to be an important part of his interview process. » In the morning, when she saw Khrzhanovsky, she started uncontrollably shaking with disgust. Soon after, an assistant curtly told her to leave : "You and Ilya have very differing outlooks on life."

    La puissance créatrice de l’artiste est liée à sa puissance virile sexuelle (que des esprits chagrins appelleraient un comportement de prédateur sexuel) :

    (Parlant de la biographie de Khrzhanovsky)

    ’’A few short years later, he was a dedicated club kid and one of Moscow’s premier pickup artists. The legends of his exploits still make for party-chat fodder. One friend recalls the 16-year-old Ilya approaching strange women, on a dare or a bet, and saying in his soft voice, « Come suck me off in the bathroom. » (It somehow sounds even worse in Russian.) And they would. Some of them, anyway. Khrzhanovsky hit on everyone. It cost him friendships. But it also got him laid, again and again. "His main driving force in life is crippling, animal lust,"

    On dirait le club Med :

    "Some say they’d happily work with Khrzhanovsky again, others claim something akin to PTSD. « It’s almost slavery, » writes one former crew member in a blog. "But Ilya managed to make everyone think they were part of something truly great."

    Pas de surprise que ce journaliste assiste à tout cela sans s’en insurger puisque lui-même semble être bien miso. Le voici entrain de parler d’une participante qui lui montre la chambre dans laquelle elle vit sur le tournage :

    ’’It’s an intensely erotic and odd moment, this tiny pet showing off her cage.’’

    Bref, cet article est édifiant car bien qu’il essaye de dresser un portrait positif de cette œuvre et du réalisateur il ne parvient pas à cacher tous les manquements aux droits du travail et aux droits humains sous le prétexte de l’art et de l’expérience sociale.

    On va me dire que j’ai rien compris que c’est justement la beauté, la profondeur du truc, qu’en reproduisant un climat totalitaire le réalisateur brouille les pistes entre fiction et réalité, le jeu et la vie, blablah. Osef, aucun de vos concepts artistiques ou philosophiques fumeux de pseudos intellectuels se branlant mutuellement la nouille ne justifie la torture d’être humains ou d’animaux.

    Et marre de donner du pouvoir, du fric, de la légitimité à des mecs comme Khrzhanovsky en cachant leurs comportements de prédateurs sexuels sous la qualification de ’’génies’’

    C’est à mon sens extrêmement alarmant que des gens partagent et fasse la com’ de DAU, sans s’interroger un peu plus au delà de l’aspect fascinant du truc.

    Cela me semble inconcevable et indécent qu’on puisse envisager de refiler ne serait-ce qu’un centime à ce projet. D’autant plus en se drappant de bonne conscience, en se disant qu’on participe d’une expérience artistique historique et avant gardiste. Sans avoir l’honnêteté de reconnaître que si vous allez, en toute connaissance de cause, aux représentations à Paris, ça sera uniquement pour votre gratification personnelle, au mépris des conditions qui ont permis l’existence de l’oeuvre.

    À ce prix là, si vous voulez vous immerger dans un spectacle grandeur nature fignolé dans ses moindres détails par des travailleur.euses exploitée, allez à Disneyland. Au moins les employé.e.s y sont quand même payé.e.s.

  • Sur FB « Ju Ef » réagit à louverture de l’exposition DAU (immersion dans l’univers soviétique) :

    J’ai vu, dans mes contacts, plusieurs partages dithyrambiques sur DAU, un projet gigantesque de film/installation artistique à mi chemin entre la télé réalité, le théâtre immersif et l’expérience totalitaire.

    En gros DAU c’est le projet d’un réalisateur qui s’appelle Khrzhanovsky, qui semble disposer d’un pouvoir et de moyens illimités. Il a créé un set de tournage en Ukraine, reproduisant une ville, truffée de caméras cachées, et dans laquelle, pendant 3 ans, 400 personnes ont vécu en immersion dans une imitation de système totalitaire.

    Les images produites vont être diffusées à Paris en étant intégrées à une sorte de spectacle immersif aux théâtres du Chatelet et de la Ville. Pour les visionner il faut remplir une demande de Visa qui pose des questions intimes, payer cher et s’engager à rester entre 6h et 24h à l’intérieur du dispositif.

    J’ai evidemment d’abord été intrigué par ce projet qui semble hors normes, mais plusieurs choses, dans les articles (très positifs) que mes contacts partageaient, m’ont rapidement gênées.

    Dans plusieurs de ces articles, il était fait mention, au détour d’une ligne, comme si ça n’etait qu’un détail, de travail gratuit, d’autoritarisme du réal, de crises de folie filmées, etc..
    Cela m’a alarmé et s’est ajouté à la méfiance que j’avais déjà à l’idée que des privilégiés, en France, payent pour se donner le frisson de la dictature. Je me suis donc un peu plus renseigné.

    Il ne m’a pas fallu aller bien loin. Il est extrêmement facile de trouver sur internet des descriptions plus approfondies des conditions dans lesquelles le tournage a été réalisé et sur la personnalité du réalisateur.

    Ce que j’ai pu lire est si horrible, d’une telle atteinte aux conditions de travail (et pour certaines à la santé le mentale) des personnes filmées, le réalisateur, quant à lui, d’une telle misogynie, d’un tel sadisme, que je ne comprends pas que quiconque (et à fortiori des QUEER FEMINISTES) envisagent d’y participer en filant du fric pour le projet sous prétexte de ne pas rater cette ’’œuvre d’art hors normes’’.

    Déjà en fouillant un peu on trouve très rapidement beaucoup plus de détails sur les conditions de travail des personnes qui ont participé au tournage.

    Immersion des travailleur.euses type télé réalité, avec consentement vicié car beaucoup qui ne savent pas exactement à quoi iels participent, pour combien de temps, comment les images vont être utilisées, et exactement où sont les caméras et les micros.
    Travail gratuit ou sous-payé.

    Quand ce travail est payé : RETENUES SUR SALAIRES COMME PUNITION si on ne suit pas à la lettre les règles folles et arbitraires qui passent par la tête du réal. Licenciements abusifs sur simple caprice du réalisateur, ou si vous perdez votre santé mentale à cause des conditions de travail. Participant.e.s au tournage qui développent du PTSD. Etc...

    A cela s’ajoute la personnalité du réalisateur qui semble être mégalomane, sadique, misogyne et un prédateur sexuel qui harcèle et humilie les femmes autour de lui, ou arrive à ses fins avec elles en usant de son pouvoir.

    Voici des extraits d’un article abominable (relayé par Trax magazine comme l’article de référence, on croit rêver) pondu pour GQ par un certain Michael Idov, un type dont on ferait bien de se rappeler pour ne plus jamais le lire et changer de trottoir quand on le croise dans la rue. Cet article est un bon exemple de ce que les féministes nomment la culture du viol. On se dit à sa lecture qu’on devrait boycotter DAU mais aussi se torcher le cul avec GQ.

    L’article est très difficile à lire car l’auteur, tout en dévoilant un liste de comportements abusifs de la part du réalisateur, ne cache pas son admiration pour ce ’’génie’’. Il décrit des scènes qui sont clairement du harcèlement sexuel avec un ton léger comme si il s’agissait d’anecdotes croustillantes qui montrent à quel point Khrzhanovsky est de ces doux dingues qui font les grand artistes (hommes).

    Morceaux choisis :

    Le Real parlant à la troisième personne d’une actrice présente, comme si elle n’était pas là :

    "Tear off her eyelashes," he says without breaking stride. « She looks like an intellectual whore. »

    « Well, that was the idea ! » the makeup artist yells to his back.

    « Sure, » says Khrzhanovsky, pivoting on one heel like an ice dancer.

    "But try to make her look less whorish. Impossible, I know."

    Misogynie et licenciements abusifs :

    ’’People come and go in disorienting waves. When Khrzhanovsky likes someone—more often than not a young woman—he offers them money and an important-sounding title at once. When someone rubs him the wrong way, he fires them midshot.’’

    Accrochez vous, ici le réalisateur rencontre une aspirante participante au projet (il les choisis notamment si elles sont physiquement à son goût) en tête à tête. Il la prive de sommeil et lui pose des questions d’ordre sexuel. Il la traumatise (elle tremble de dégoût) et la recale....
    Wouah TROP ARTY !

    "There they talked for two hours more, until 3 a.m., this time in private. The questioning quickly switched from art to sex. When did you lose your virginity ? Can you come up to a guy in a club and fuck him without finding out as much as his name ? Are any of your friends whores ? ("I couldn’t understand whether he meant professionals or just slutty," Yulia says. « By that time, I was well into my second sleepless night. I just wanted it all over with so I could go to sleep. »)
    The director wouldn’t make an actual move—that wasn’t his style—but clearly expected her to throw herself at him. « When I got out, » remembers Yulia, « everyone was like, ’Did he ask you about sleeping with other women ?’ That seemed to be an important part of his interview process. » In the morning, when she saw Khrzhanovsky, she started uncontrollably shaking with disgust. Soon after, an assistant curtly told her to leave : "You and Ilya have very differing outlooks on life."

    La puissance créatrice de l’artiste est liée à sa puissance virile sexuelle (que des esprits chagrins appelleraient un comportement de prédateur sexuel) :

    (Parlant de la biographie de Khrzhanovsky)

    ’’A few short years later, he was a dedicated club kid and one of Moscow’s premier pickup artists. The legends of his exploits still make for party-chat fodder. One friend recalls the 16-year-old Ilya approaching strange women, on a dare or a bet, and saying in his soft voice, « Come suck me off in the bathroom. » (It somehow sounds even worse in Russian.) And they would. Some of them, anyway. Khrzhanovsky hit on everyone. It cost him friendships. But it also got him laid, again and again. "His main driving force in life is crippling, animal lust,"

    On dirait le club Med :

    "Some say they’d happily work with Khrzhanovsky again, others claim something akin to PTSD. « It’s almost slavery, » writes one former crew member in a blog. "But Ilya managed to make everyone think they were part of something truly great."

    Pas de surprise que ce journaliste assiste à tout cela sans s’en insurger puisque lui-même semble être bien miso. Le voici entrain de parler d’une participante qui lui montre la chambre dans laquelle elle vit sur le tournage :

    ’’It’s an intensely erotic and odd moment, this tiny pet showing off her cage.’’

    Bref, cet article est édifiant car bien qu’il essaye de dresser un portrait positif de cette œuvre et du réalisateur il ne parvient pas à cacher tous les manquements aux droits du travail et aux droits humains sous le prétexte de l’art et de l’expérience sociale.

    On va me dire que j’ai rien compris que c’est justement la beauté, la profondeur du truc, qu’en reproduisant un climat totalitaire le réalisateur brouille les pistes entre fiction et réalité, le jeu et la vie, blablah. Osef, aucun de vos concepts artistiques ou philosophiques fumeux de pseudos intellectuels se branlant mutuellement la nouille ne justifie la torture d’être humains ou d’animaux.

    Et marre de donner du pouvoir, du fric, de la légitimité à des mecs comme Khrzhanovsky en cachant leurs comportements de prédateurs sexuels sous la qualification de ’’génies’’

    C’est à mon sens extrêmement alarmant que des gens partagent et fasse la com’ de DAU, sans s’interroger un peu plus au delà de l’aspect fascinant du truc.

    Cela me semble inconcevable et indécent qu’on puisse envisager de refiler ne serait-ce qu’un centime à ce projet. D’autant plus en se drappant de bonne conscience, en se disant qu’on participe d’une expérience artistique historique et avant gardiste. Sans avoir l’honnêteté de reconnaître que si vous allez, en toute connaissance de cause, aux représentations à Paris, ça sera uniquement pour votre gratification personnelle, au mépris des conditions qui ont permis l’existence de l’oeuvre.

    À ce prix là, si vous voulez vous immerger dans un spectacle grandeur nature fignolé dans ses moindres détails par des travailleur.euses exploitée, allez à Disneyland. Au moins les employé.e.s y sont quand même payé.e.s.

  • Les Gilets jaunes sur les Champs-Elysées : « Pourquoi on ne taxe pas les riches ? » 26 novembre 2018 / Andrea Fuori et Nno Man Cadoret (Reporterre)
    https://reporterre.net/Les-Gilets-jaunes-sur-les-Champs-Elysees-Pourquoi-on-ne-taxe-pas-les-ric

    Samedi 24 novembre, des milliers de « Gilets jaunes » ont manifesté sur les Champs-Elysées. Leurs revendications ne sont pas tant contre les mesures écologiques que contre l’injustice fiscale. Reportage.

    Paris, reportage
    Samedi 24 novembre, la « plus belle avenue du monde » a un visage méconnaissable. À la place des touristes, une marée jaune fluo en colère. Au lieu des voitures, d’imposantes barricades. Les terrasses des cafés huppés sont désertes, leurs chaises en osier crépitent dans des brasiers de fumée noire.

    La fermeture des stations de métro, les 3.000 gendarmes mobilisés, le bouclage de tout le quartier n’auront pas suffi : dès la matinée, la foule déborde le dispositif et déferle sur une partie de cette avenue symbolique, à quelques centaines de mètres du palais présidentiel. Le Champ de Mars, proposé par le gouvernement, restera presque désert.
    Vers 9h30, la journée paraît mal engagée. Les réseaux sociaux mentionnent des groupes de manifestants nassés aux abords du dispositif. Au bout de la rue de Rivoli, les gendarmes mobiles bloquent l’accès à Concorde. Une petite foule hétéroclite scande « Macron, démission ! », « La police avec nous ! ».

    Le cordon de gendarmes tient, mais en une demi-heure, les petites grappes deviennent plusieurs centaines qui s’engouffrent dans les rues du 8e arrondissement et contournent la ceinture policière.
    « Où sont les autres ? Ou va-t-on ? Comment peut-on passer ? ». L’ambiance est confuse et les informations circulent avec peine. Mais le cortège improvisé grossit de minute en minute. Et la détermination est partagée. « On ne va pas se laisser dicter nos vies et où manifester ! », explique une manifestante prenant la rue pour la première fois de sa vie. Peu habitués aux mouvements sociaux, les gilets jaunes ne jouent pas selon les codes habituels des manifestations.

    Lorsque ce cortège improvisé arrive aux Champs vers 11 h, le tableau est sidérant. En bas de l’avenue, plusieurs milliers de gilets se massent près des forces de l’ordre. Il y a des banderoles, mais les drapeaux qui flottent sont principalement bleu-blanc-rouge. Dans le cortège, une grappe de cheminots chante « Tous ensemble, grève générale ! » ou « L’Internationale ». Mais on entend surtout les « Macron Démission ! » et la Marseillaise. Des quads et des scooters font rugir leur moteur sous les clameurs électriques de la foule. De quoi brouiller tous les repères.

    Lydia et Emmanuel : « On vivait mieux dans les années 80, maintenant, on doit tout compter. »
    « C’est la première fois qu’on vient manifester, on en a marre d’être taxés ! » expliquent Emmanuel et Lydia, conducteur d’engins de travaux publics et aide-soignante, venus tôt ce matin d’un petit village des Yvelines. « Avant on ne manifestait pas, mais cette fois on a touché le fond de la cuvette. On vivait mieux dans les années 80 que maintenant, où on doit tout compter. » Ils déplorent une politique qui a privilégié « les métropoles au détriment de la province. Chez nous, tous les commerces et services ont fermé. Le premier magasin est à 10 km. Un bus passe le matin, l’autre le soir. Comment faire sans la voiture ? »

    Rémi, cheminot retraité, est venu du Cher à l’aube : « J’ai fait partie de la CGT, mais les manifs du mouvement social s’épuisent. Là il y a de tout : droite, gauche, des cheminots, des postiers, des paysans, des artisans, toutes les classes confondues. Cette manifestation vient de la base, du peuple. »

    Difficile de classer la diversité des participants. Les gilets indiquent souvent l’origine des manifestants : « 77 nord », « 44 BZH », « 22 Côtes-d’Armor ». Mais aussi de Bordeaux, de Périgueux, Bretagne, Nîmes, de région parisienne, de Colmar, des Vosges, de Franche-Comté... Le « ras-le-bol » sur toutes les lèvres dépasse largement la question du carburant.

    Karim, 43 ans, n’a d’ailleurs pas de voiture : « Je suis là pour tout ceux qui n’arrivent pas à finir leur mois et manger à leur faim. Ce mouvement c’est une question d’humanité ! C’est le peuple qui est ici ! » Il regardait la journée sur sa télé puis est venu lui-même grossir les rangs en solidarité. « Nous sommes au SMIC quand d’autres se gavent. Moi je n’ai plus rien d’un homme : aujourd’hui je ne peux même plus offrir un café à un ami… »

    Partout, et malgré les gazages massifs des forces de l’ordre toute la journée, des petits groupes épars discutent, partagent leur situation. Jean, 72 ans, est « cultivateur retraité de pommes de terre » dans les Côtes d’Armor. Il n’avait plus manifesté depuis ses 25 ans. « Là on fait une overdose. J’ai mille euros de retraite par mois, comme la plupart des agriculteurs. Comme disait mon père, qui a fait 5 ans de captivité pendant la guerre : c’est pas assez pour vivre, trop pour crever de faim ! Vivre ce n’est pas juste se nourrir : on a aussi le droit de partir une semaine en voyage une fois par an découvrir quelque chose ! Là on ne peut plus. »

    Chez toutes les personnes interrogées on rencontre ce même malaise profond, celui d’une classe moyenne aux contours de plus en plus flous qui voit depuis une trentaine d’années le coût de la vie augmenter, les taxes progresser, les aides diminuer, ses salaires stagner. Et qui n’en peut plus de se sentir méprisée. La hausse des prix du carburant est un détonateur : « Pourquoi on taxe les plus pauvres sur le gasoil ? Pourquoi on ne taxe pas les riches ? Pourquoi on leur fait autant de cadeaux fiscaux ? » demande Stéphane, balayeur-nettoyeur de l’Essonne, qui bat aussi le pavé pour la première fois.
    Jean-Louis a la soixantaine, il est aide-soignant en EHPAD pour personnes Alzheimer à Colmar. Pour lui, c’est plus qu’un malaise : « Des maladies psychiatriques mettent parfois 30 ans à éclater. Ce mal-être des gens qu’on ne considère plus c’est cela qui explose aujourd’hui. Et je pense en France, les gilets jaunes, verts, rouges, peu importe la couleur, vont enflammer l’Europe ! »

    « Il y en a marre de faire semblant de faire de l’écologie ! »
    Les revendications sont bel et bien celles des mouvements sociaux, même si ce n’est pas le public habituel. Au risque d’une « l’infiltration par l’extrême-droite », comme le gouvernement le prétend ? Samedi dernier, une minorité de petits groupes organisés paraissaient être affiliés à l’extrême-droite, que ce soit le GUD, Civitas, ou d’autres, qui se regroupaient autour de drapeaux français à pointe...

    Mais pour Aurélie, peintre-décoratrice à Disneyland depuis 17 ans, c’est loin de résumer le mouvement. « C’est à nous gilets jaunes d’être présents et de faire respecter les mots d’ordres : pas de racisme, de sexisme, d’homophobie, de partis politiques ! L’extrême-droite, il faut l’endiguer par la parole. » Les agressions sur des automobilistes, la délation de migrants cachés dans des camions-citernes à Calais, les insultes homophobes et racistes ? « Ce sont des faits réels, mais minoritaires par rapport au nombre ! »

    À Montpellier, ce samedi, les gilets jaunes ont d’ailleurs fait une haie d’honneur à la manifestation « Nous Toutes » contre les viols et les violences sexuelles, qui se tenait en parallèle dans 50 villes en France. Et l’écologie alors ? Pour Vanina, qui arrive de Gray en Franche-Comté, c’est l’une des premières revendications. Cette maraîchère de formation « regrette le manque d’accompagnement pour la conversion en agriculture biologique, le fait qu’il soit impossible d’échanger les semences anciennes, que les cahiers des charges soient très contraignants... » Elle manifeste aussi pour la première fois dans ce mouvement de « ras-le-bol où tout le monde porte ses idées ».

    Valérie : « Il faudrait taxer les transports aériens, les paquebots des croisières, et les importations ! »
    Le financement de la transition écologique par la taxation du carburant ? « C’est un gros mensonge pour s’en mettre plein les poches ! Ce n’est pas en taxant le carburant qu’il faut financer la transition : il faut plutôt cibler les grosses entreprises ! » Valérie, infirmière syndiquée à FO, habituée des mouvements sociaux, dit la même chose : « Il faudrait taxer les transports aériens, les paquebots des croisières, et les importations ! »

    Bien souvent le sujet ne vient pas naturellement dans la discussion. Mais tous s’accordent à dire qu’il est important, voire prioritaire, sans pour autant exprimer une vision systémique. « Moi, je fais des petits gestes, j’ai mon jardin, un compost, par économie et par principes » explique Vanina. Stéphane raconte : « J’ai pris une hybride pour moins consommer de gasoil, réduit ma consommation d’eau et d’électricité. Nous on fait des efforts : que le gouvernement en fasse aussi ! ». Christine proclame : « On a promu le diesel pendant des années, parce que ça consommait moins, et maintenant il faudrait revenir en arrière : qu’ils s’en prennent directement aux constructeurs de voiture ! ».

    « Ils gazent le peuple ! La prochaine fois, on viendra équipés. »
    Si les manifestants scandaient le matin « la police avec nous ! », on entendait plutôt, l’après-midi, dans l’épaisse nappe lacrymale recouvrant les Champs et la place de l’Étoile, « Ils gazent le peuple ! », « Elle est où la démocratie ? Elle est morte ! », « Nous sommes en dictature ! ». Les témoignages de toutes les personnes que Reporterre a interrogé sont unanimes : ce sont bien les forces de l’ordre qui, dès le matin, ont ouvert les gaz. Radicalisant la plupart des manifestants pacifistes.

    Au beau milieu des gaz, Hervé (prénom changé), peintre en bâtiment, tousse et suffoque. « Je pensais que les policiers étaient gentils, mais c’est des ordures ! Ils gazent le peuple. Si je savais que c’était comme ça, je serais venu avec mes armes. Je suis chasseur. Plus on me fait du mal, plus on me durcit : avant j’étais tranquille mais la prochaine fois je vais investir dans des gants, un casque, des lunettes, pour revenir plus équipé ! ».

    Le ton de la journée était donné. Dés 12 h on pouvait donc voir, au beau milieu de l’avenue la plus célèbre de France, une centaine de personnes construire avec joie une grande barricade puis en enflammer certaine partie, avançant puis reculant au gré des charges policières. « C’était légitime ! » dit Valérie, « à cause de cette répression il y a eu beaucoup de pacifistes retournés. »

    Dispersés par les charges suffocantes, les manifestants ont joué tout l’après-midi puis en soirée au chat et à la souris dans tout le quartier. Qui eut cru que des barricades fleuriraient rue François 1er et avenue Georges V, au milieu de touristes interloqués et du train-train huppé des hôtels chics ? Mais si le dispositif policier a clairement été débordé, la plupart des vitrines des magasins de luxe sont restées intactes, à part quelques terrasses de bar et une boutique Dior et Givenchy.

    Pour la suite, les gilets jaunes interrogés ne comptent pas s’arrêter là. « Aujourd’hui, on a pris les Champs. C’était l’acte 2. Pour l’acte 3, on prendra l’Élysée ! » confie, à la nuit tombée, un manifestant réjoui sur l’avenue illuminée par les guirlandes de Noël, les gyrophares et les feux des barricades. Le prochain rendez-vous est appelé samedi prochain. Toujours sur les Champs.

    • Les affrontements ont été violents, et un manifestant a eu une main arrachée par une grenade explosive, comme en a été témoin notre reporter photographe.

    #GiletsJaunes #paris

  • Lutte contre la dépression : le nouvel attrape-Google | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/150438/lutte-depression-nouvel-attrape-google

    C’est Freud à Disneyland, Lacan chez Mac Do et Jung revisité par Zuckerberg.
    C’est surtout une vaste escroquerie qui évidemment tôt ou tard débarquera en France. Une de ces grandes campagnes d’information qui ne visent pas tant à guérir les vrais malades qu’à engraisser une industrie dont la voracité demeure à ce jour sans limite, les labos pharmaceutiques se moquant éperdument de connaître votre réel degré de souffrance.

    Dépressif-ves de tous les pays, unissez-vous conte l’#industrie_pharmaceutique

    À propos, j’ai arrêté de prendre mon traitement depuis bientôt six mois ... Et ce n’est pas plus mal comme ça.

    • Ah mais je n’incite personne à faire comme moi. J’ai longtemps mûri ma décision avant de sauter le pas et j’ai fait un sevrage progressif sur un mois, me réservant une issue de secours si ça partait en vrille, à savoir revoir le médecin et reprendre un traitement. Maintenant, chacun fait comme il peut.
      Toutefois, je ne peux m’empêcher de penser qu’un traitement par les psychotropes ne doit pas être maintenu à tout prix sur du long terme (dix ans en ce qui me concerne). Pouvoir me libérer de ces « médicaments » m’a permis de retrouver mon libre-arbitre. Vivre avec un trouble de santé mental n’est pas simple surtout pour l’entourage. Maintenant quand la personne avec qui on vit est bienveillante et n’hésite à dire non quand on franchit la ligne rouge, ça aide aussi.

  • Il n’y a plus de « vente de femmes » dans l’attraction Pirates des Caraïbes à Disneyland, et on est ravis de le découvrir en images
    http://mashable.france24.com/divertissement/20170714-reouverture-pirates-caraibes-disneyland-paris-femmes-esc
    http://scd.mashable.france24.com/sites/default/files/styles/mashable_1200x675/public/thumbnails/image/disney_pirates_caraibes_0.jpg?itok=67wD6zVg

    Et c’est dans notre Disney à nous, Disneyland Paris, que l’attraction dévoilera au grand public le 24 juillet prochain son nouveau visage. Jusqu’ici, on pouvait voir plusieurs femmes enchaînées, pour certaines déjà habillées en mariées, attendant leur vente sur un piédestal. Deux d’entre elles, dans des robes évoquant des filles de joie, étaient mises en avant. En arrière-plan, une bannière énonçait : « Ventes aux enchères – Prenez une fille pour épouse ». Effectivement, on a aujourd’hui un peu de mal à se dire que tout ceci était digne d’une attraction familiale.

    #culture_du_viol

  • Au sommaire du numéro d’août 2015
    (en kiosques mercredi 29 juillet 2015)

    « Une », page 1 :

    « Leur seul objectif était de nous humilier », par Yanis Varoufakis.

    L’Europe dont nous ne voulons plus, par Serge Halimi

    Des brigadistes aux djihadistes, combattre à l’étranger, par Laurent Bonelli.

    Page 2 :

    Aux origines climatiques des conflits, par Agnès Sinaï.

    Page 3 :

    Femmes arabes dans le piège des images, par Sahar Khalifa.

    Pages 4 et 5 :

    Starbucks et Subway, l’illusion des fast-foods nouvelle génération, par Benoît Bréville.

    Pages 6 et 7 :

    A Moscou, rêves de liberté et grand embouteillage, par Hélène Richard.
    Retour en grâce des transports en commun (H. R.).

    Pages 8 et 9 :

    Mexique : « Deux individus armés se sont approchés... », par Sergio González Rodríguez.

    Page 10 :

    Les bergers, prolétaires de l’élevage, par Michel Didier.

    Page 11 :

    Syndrome de Stockholm à Disneyland Paris, par Pierre Souchon.

    Pages 12 et 13 :

    Islam et relégation urbaine à Montpellier, par Pierre Daum.
    Mosquée contre mosquée (P. D.).

    Pages 14 et 15 :

    Voyage sous bonne garde en Corée du Nord, par Martine Bulard.

    Page 16 :

    Médias, le Parlement irlandais accuse, par Julien Mercille.

    Pages 17 à 21 :

    Dossier : le révélateur grec

    – Suite des articles de Serge Halimi et Yanis Varoufakis, page 1.

    Exil, par Angélique Ionatos.

    « Le système a absorbé le virus », par Renaud Lambert.

    L’ordo­libéralisme allemand, cage de fer pour le Vieux Continent, par François Denord, Rachel Knaebel et Pierre Rimbert.

    Pages 22 et 23 :

    – Suite de l’article de Laurent Bonelli, page 1.

    Pages 24 à 26 :

    Les livres du mois : « LoveStar », d’Andri Snær Magnason, par Nicolas Melan. – « Toutes les vagues de l’océan », de Víctor del Arbol, par Anne Mathieu. – Les tribulations des Africains en Chine, par Anne Roy. – De la Société des nations à la gouvernance mondiale, par Chloé Maurel. – Campagnes de terreur, par @Mona Chollet. – Le parfum des livres, par Sébastien Lapaque. – Pyrrhus sur la Croisette, par Eugenio Renzi. –

    Dans les revues.

    Page 27 :

    Flux de musique... et d’argent, par David Commeillas.

    Page 28 :

    Les aventures de Mam’zelle Cisaille, par Dominique Pinsolle

  • Le gouvernement Obama voudrait utiliser « La Reine des Neiges » pour parler #réchauffement_climatique
    http://www.slate.fr/story/97215/obama-arctique-reine-neiges-frozen

    Robert Papp s’est donc rendu à Disneyland en Californie, et a expliqué à un responsable :
    « Vous avez appris à toute une génération l’existence de l’Arctique. Malheureusement, l’Arctique dont vous avez parlé aux enfants est un royaume fantastique en Norvège, où tout va bien. Ce dont nous avons besoin c’est d’enseigner aux jeunes américains la situation dramatique des ours polaires, la fonte de la toundra, le risque couru par les villages en Alaska de tomber dans la mer parce qu’ils n’ont plus de banquise pour les protéger. »

    Et la réponse du responsable de Disney ?
    « Je ne suis pas sûr que vous compreniez. Ici à #Disney, notre #culture est de raconter des histoires optimistes, avec des fins heureuses. »

  • #Handicap : #Disneyland Paris visé par une plainte pour discrimination - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2014/07/03/handicap-disneyland-paris-vise-par-une-plainte-pour-discrimination_105614

    Ce courrier ressemble à d’autres. Depuis le début de l’année, l’Unapei a reçu dix témoignages de familles, vexées et amères après leur journée dans le monde merveilleux de Disney. Les récits sont semblables : les personnes porteuses d’un handicap mental visible se voient refuser l’accès aux attractions. On leur demande systématiquement de repasser par l’accueil pour se déclarer comme handicapé, et de revenir avec le pass « accessibilité ». Un pass présenté comme prioritaire, qui leur donne accès aux attractions, sous certaines conditions, et toujours par la sortie…

    Handicap à Disneyland : « De la #discrimination au faciès pure et simple »
    http://www.liberation.fr/societe/2014/07/03/handicap-a-disneyland-de-la-discrimination-au-facies-pure-et-simple_10565

    Surprise, le groupe muni des cartes vertes est invité à prendre une entrée différente des autres visiteurs. Ils ont du mal à la trouver et pour cause, il s’agit de la sortie de l’attraction. Nouvelle déception, un membre du personnel signifie au groupe qu’ils ne pourront pas faire l’attraction ensemble mais un par un avec leur accompagnateur. Pour ce faire, le groupe doit prendre rendez-vous : leur passage est fixé à 17 heures, soit trois heures plus tard.

  • Ma fille ne comprend pas (encore) quand je lui dis que « Le Roi Lion » c’est de la daube, et que je ne veux pas l’emmènerai jamais à Disneyland...

    http://fr.news.yahoo.com/disney-filles-n%C3%A9taient-bonnes-coloriage-153401614.html

    Quand sa grand-mère est morte, Kevin Burg a retrouvé une lettre de rejet de candidature qui avait été envoyée à celle-ci par Walt Disney en 1938. Le contenu est tellement sexiste que Burg a posté la missive sur FlickR.
    (FlickR/CC 2.0/simsandwich)
    Mary V. Ford, de son nom de jeune fille, avait manifestement écrit au célèbre studio d’animation pour connaître les critères nécessaires pour être admise à l’école Disney, qui formait ses animateurs.
    Réponse : « Les filles ne travaillent pas du côté créatif pour préparer les dessins animés pour l’écran, car cette tâche est exclusivement réservée aux jeunes hommes. Pour cette raison, les candidatures des filles ne sont pas examinées pour l’école préparatoire. »
    Pour la consoler, les gentils sexistes de Disney précisent quand même que Ford peut tenter de faire du coloriage pour eux :
    « Le seul travail ouvert aux femmes consiste à tracer les dessins des personnages sur des feuilles de celluloïd avec de l’encre de Chine et de remplir l’espace entre les traits avec une pointe de l’autre côté de la feuille en suivant les directions données. »

    #sexisme #Disney

  • Chez Disney, la com’ du Medef fait pschitt ! - côté quartiers - le blog d’Ixchel Delaporte
    http://quartierspop.over-blog.fr/article-chez-disney-la-com-du-medef-fait-pschitt-65090435.htm

    Fin novembre, l’association « Nos quartiers ont des talents » fêtait ses cinq ans à Disneyland-Paris. Co-fondée en 2005 par Yazid Chir (Medef 93) et Claude Bébéar, elle est censée, depuis, aider les jeunes des quartiers populaires à trouver du travail. Ces premières rencontres avaient pour but de rapprocher étudiants et entreprises. Près de 5000 jeunes s’y sont rendus mais beaucoup sont repartis bredouille. Reportage.

    j’aime bien ces blogues des journalistes de l’Huma, comme « laissez-passer ».
    #banlieues #patronat