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  • Esclavage moderne : saisie de près d’un million d’euros chez les travailleuses missionnaires de Lisieux Stéphanie Potay - 14 Aout 2018 - France 3 Regions
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/esclavage-moderne-saisie-pres-million-euros-travailleus
    et aussi : https://www.vosgesmatin.fr/edition-de-la-plaine/2018/08/10/950-000-saisis-chez-les-missionnaires

    L’histoire a été révélée en 2014, les Travailleuses Missionnaires de l’Immaculée ( TMI) travaillaient au mépris de tout droit social dans un réseau d’hôtellerie de pélerins . L’association qui gérait notamment celle du Sanctuaire de Lisieux vient de voir ses comptes saisis par la justice. 

    Dernier épisode judiciaire dans l’affaire de travail dissimulé chez les Travailleuses missionnaires de l’Immaculée, la saisie de 950 000 euros. Cette somme est une première estimation des arriérés de rémunérations et de cotisations auprès des organismes sociaux relatif à l’emploi " d’étrangers démunis d’une autorisation de travail" et de "recours à personne exerçant un travail dissimulé".

    Qui sont les victimes ?  
    Des femmes recrutées au Burkina Faso, à Wallis et Futuna ou encore aux Philippines, ces jeunes filles ont rejoint la famille missionnaire Donum Dei, créé en 1950 sous le nom des Travailleuses missionnaires de l’Immaculée. Elle fonde une grande partie de sa spiritualité sur la vie de Sainte-Thérèse-de Lisieux. Ces « vierges chrétiennes » sont motivées par un appel à la vie religieuse et une formation consacrée en Europe.

    Mais en fait, c’est dans plusieurs restaurants catholiques « L’Eau Vive » http://www.tourisme-marseille.com/fiche/restaurant-l-eau-vive-notre-dame-de-la-garde-marseille , une chaîne d’hôtellerie pour pèlerins, à Marseille, https://www.laprovence.com/article/edition-marseille/4708595/enquete-aux-pieds-de-la-bonne-mere.html Caen ou encore Lisieux https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/calvados/pays-auge/lisieux-suspectees-esclavage-moderne-travailleuses-miss qu’elles vont passer leur temps : elles y travaillent sans salaire, ni protection sociale parfois de 6h jusqu’à minuit. 

    Processus d’emprise et embarras de l’Eglise 
    En 2014, les dérives sectaires de ce groupe sont dénoncées dans un livre noir. Un processus d’emprise sur ces travailleuses missionnaires est décrit. 
    En 2015, une plainte est déposée par une membre de la communauté de Lisieux ( voir notre reportage de l’époque ci-dessous) pour exploitation d’une personne réduite en esclavage. 

    Reportage en 2015 par Catherine Berra : 
    https://www.youtube.com/watch?v=EP6razgXuGk


    En 2017, la convention qui liait le Sanctuaire de Lisieux à la Famille missionnaire n’est pas renouvelée, l’Eglise prend officieusement ses distances avec cette communauté.
    https://www.youtube.com/watch?v=jZJB21QNWP8

    Dossier hors norme
    Les Travailleuses missionnaires font l’objet de deux enquêtes : une enquête canonique, mandatée par le Vatican, qui concerne l’aspect spirituel de leur association et une enquête civile à propos des conditions de travail des travailleuses. L’association cherche à jouer sur le statut de communauté religieuse pour justifier que du fait de l’engagement spirituel de ses femmes, elles s’apparentent à des moniales et ne relèveraient pas de la justice ordinaire .

    Au Parquet d’Epinal, où l’ensemble des procédures sont regroupées pour accroître l’efficacité( celles de Lisieux, Marseille, Ars-sur-Formans), on rappelle que l’association en question est une association de fidèles laïques, en aucun cas un ordre religieux. 

    En novembre 2017, la responsable légale de l’association est mise en examen en tant que personne morale et dernièrement, la justice vient de saisir 950 000 euros comme l’indique nos confrères de Vosges matin https://www.vosgesmatin.fr/edition-de-la-plaine/2018/08/10/950-000-saisis-chez-les-missionnaires dans son édition du 10 août. Certaines de ces jeunes filles exerçaient dans le restaurant proche de la basilique de Domrémy, l ’association était en effet présente au restaurant « L’accueil du pèlerin », à Domrémy-la-Pucelle, juste à côté de la Basilique. 

    Au total, une dizaine de plaintes, pour esclavage moderne, ont été enregistrées auprès du parquet d’Epinal (Vosges), qui suit l’affaire. En attendant la fin de l’enquête, Vosges matin indique que les Travailleuses missionnaires de Domrémy ont quitté les Vosges pour Besançon.

    #esclavage #économie #Femmes #religion #eglise_catholique #Lisieux #pelerin.e.s #Marseille #Caen #secte #Ars-sur-Formans #Domrémy-la-Pucelle

    • Marseille : enquête au restaurant de Notre-Dame-la-Garde Delphine Tanguy - 10 Aout 2018 - La Provence
      https://www.laprovence.com/article/edition-marseille/4708595/enquete-aux-pieds-de-la-bonne-mere.html

      L’association des Travailleuses missionnaires, qui gère le restaurant L’Eau Vive, est mise en examen pour travail dissimulé.

      Sur #Tripadvisor, il obtient une note de 4 sur 5 : « sympathique », « excellent rapport qualité prix ». Avec son charme désuet et son panorama à couper le souffle, L’Eau Vive est toujours une adresse chérie des touristes visitant Notre-Dame de la Garde. De fait, cette cafétéria au menu à 13€ se niche précisément sous les jupes de la Bonne Mère, où la gèrent les Travailleuses missionnaires de l’Immaculée : ces « vierges chrétiennes » font partie de la Famille Donum Déi, rattachée au tiers ordre du Carmel.


      Travail sans salaire, ni protection sociale et papiers confisqués
      Des femmes recrutées très jeunes, en Afrique ou en Asie, pour servir dans les différents restaurants L’Eau vive en Europe. En 2014, La Provence avait révélé le rapport accablant de l’association Avref (aide aux victimes des dérives de mouvements religieux en Europe et à leurs familles), « Le livre noir des Travailleuses missionnaires de l’Immaculée » qui rassemblait des témoignages d’anciennes ayant fui l’association. Nous avions pu nous aussi les rencontrer : toutes décrivaient avoir travaillé des années sans salaire, ni protection sociale, leurs papiers confisqués, dans ces restaurants situés à Marseille, Lisieux, Caen, Ars, Besançon, etc.

      Six plaintes pour « traite d’êtres humains aux fins de travail forcé » avaient été déposées et appuyées par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), directement attachée aux services du Premier Ministre. C’est d’ailleurs Serge Blisko, président de la Miviludes, que nous avions entendu sur ce sujet « scandaleux et particulièrement sensible », qui avait défendu auprès du garde des Sceaux le principe d’un regroupement des plaintes « afin d’augmenter leurs chances d’aboutir ». En 2015, des enquêtes préliminaires avaient été ouvertes par plusieurs parquets en France dont celui de Marseille.

      Depuis, selon nos informations, les Travailleuses missionnaires avaient commencé à se mettre en conformité avec la loi, les femmes recevant par exemple les premières cartes Vitale de leur vie. Une visite canonique avait aussi été mandatée par Rome en 2016 : conduite par le dominicain Jean-Claude Lavigne, elle avait fait le tour des sites gérés par les TM. Car à Lisieux et Donrémyy, l’affaire avait jeté le trouble dans l’Église ; les évêques leur avaient même retiré la gestion de foyers. À Marseille, Mgr Pontier, à la tête de la Conférence des évêques de France, alerté depuis des années des soupçons pesant sur la gestion de L’Eau Vive, n’a jamais souhaité commenter l’affaire.

      Un dossier hors normes
      Que « les diocèses ouvrent enfin les yeux » est pourtant le souhait du Parquet d’Épinal auprès duquel l’ensemble des plaintes ont finalement été regroupées. « Les TM ne sont pas un ordre religieux mais bien une association, et à ce titre elles sont soumises au droit du travail », pointe Étienne Manteaux, le procureur. Au terme des investigations menées depuis 18 mois par l’office central en charge de la lutte contre le travail illégal, et closes cet été, la responsable des TM en France a été mise en examen, en tant que personne morale, le 9 novembre. « C’est un dossier hors normes, décrit le procureur, alors que l’instruction n’est pas encore clôturée. L’immense majorité de ces femmes se disent consentantes et satisfaites de leur sort. Mais le droit est le droit. » Des centaines ont bel et bien été employées depuis plus de 20 ans sans être payées ni déclarées. Un procès devrait s’ouvrir « avant l’été 2018 », escompte-t-on à Épinal.

      À nouveau contacté hier, Mgr Pontier garde le silence, tout comme la responsable de L’Eau Vive à Marseille. Quant au conseil de direction de la Famille Donum Déi, il indique, depuis Rome, que la comparution (de sa directrice française, ndlr) « est intervenue sur le seul délit de travail dissimulé à raison d’un débat technique tenant au statut administratif » des TM dans l’Hexagone. « Nous ne souhaitons pas fournir d’information complémentaire à cet égard », conclut-il.
      Et aussi Travail dissimulé à Marseille : l’Urssaf cible une vraie plaie sociale

  • L’association des Travailleuses missionnaires mise en examen pour travail illégal
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/11/15/01016-20171115ARTFIG00373-l-association-des-travailleuses-missionnaires-mis

    L’association catholique est accusée d’avoir employé des centaines de femmes étrangères - venues d’Afrique ou d’Asie - dans ses restaurants en France en dehors de tout cadre légal. Huit plaintes ont, pour l’heure, été déposées.

    L’association catholique des Travailleuses missionnaires a été mise en examen à Épinal, dans les Vosges, pour avoir employé dans des restaurants des centaines d’étrangères en dehors de tout cadre légal, a indiqué ce mercredi le parquet, confirmant une information du quotidien La Provence . L’inculpation, qui remonte au 9 novembre, porte sur l’« emploi d’étrangers démunis d’une autorisation de travail » et le « recours à personnes exerçant un travail dissimulé », a indiqué dans un communiqué le procureur de la République à Épinal, Étienne Manteaux.

    Les Travailleuses missionnaires de l’Immaculée (TMI), dans le collimateur depuis plusieurs années de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), sont des « vierges chrétiennes » affectées à des restaurants de sanctuaires. Elles appartiennent à la Famille missionnaire Donum Dei (FMDD), association reconnue par le Saint-Siège et rattachée à l’ordre des grands carmes. Une enquête préliminaire avait été ouverte en octobre 2015 par le parquet d’Épinal après un signalement de l’inspection du travail visant un établissement à Domrémy-la-Pucelle, dans les Vosges.

    Les investigations, conduites par l’Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI), ont abouti au regroupement à Épinal d’autres procédures ouvertes à Lisieux, dans le Calvados, et Marseille en 2016 pour les mêmes faits.
    Toutes les femmes ne souhaitent pas porter plainte

    Au total, la Miviludes a comptabilisé huit plaintes, dont une émanant d’une femme décédée depuis, en 2016, à 38 ans, alors que, menacée d’expulsion, elle avait refusé d’être hospitalisée. La dernière plainte a été déposée en juillet dernier pour « exploitation d’une personne réduite en esclavage ». Ces TMI, formant une main-d’œuvre recrutée très jeune au Burkina Faso, au Cameroun, au Vietnam, aux Philippines ou encore au Pérou, œuvraient le plus souvent dans des restaurants de la chaîne L’Eau vive sans être déclarées ni toucher de salaires ou de pourboires.

    « C’est une association dont tous les membres, en apparence, faisaient partie d’un ordre religieux, mais cette structure n’est jamais devenue un ordre religieux », a indiqué le procureur. « Toutes les femmes entendues faisant partie de l’association ne souhaitent pas porter plainte. Le discours c’est : “On ne touche pas de salaire, on est heureuses, on donne notre vie au Seigneur” », a constaté le magistrat. L’association Aide aux victimes des dérives de mouvements religieux et à leurs familles (Avref) avait consacré à cette association un « livre noir » en 2014.

    Après avoir auditionné d’anciennes TMI, la Miviludes avait relevé en 2015 « des éléments qui caractérisent la déstabilisation mentale », pointant « la diabolisation du monde extérieur, les ruptures avec l’environnement d’origine, l’absence de soins et les atteintes à l’intégrité physique ».

    #catholicisme #esclavage #sexisme #escroquerie

    • un extrait d’autre article de 2014

      "Un climat autoritaire infantilisant

      C’est au cours d’une session organisée à Rome par les supérieures majeures pour les formatrices de communautés internationales que cette Burkinabée, dévouée à cette famille spirituelle où elle était entrée à 16 ans et avait fait ses « épousailles » (2), a un « déclic » : « J’ai pu mesurer le gouffre qui nous séparait des autres congrégations : nous vivions en autarcie sans les clés d’une vraie liberté intérieure », explique Émilienne, partie en 2010 après un long discernement avec une accompagnatrice spirituelle extérieure.

      Passeport confisqué par les responsables, courrier lu en public, logement en dortoir, sans ressources personnelles (5 € à 15 € mensuels tout au plus), communication restreinte avec la famille et interdiction de lier amitié avec les clients du restaurant : la plupart se plaignent d’un climat autoritaire infantilisant.

      Camerounaise, Gracia, elle, a quitté les TM en 2006 et mène des études de droit : « Je ne peux pas dire que je me suis trompée de vocation, mais elles ne savent pas entretenir leurs vocations… J’aurais aimé qu’elles tiennent compte de nos aspirations et de notre charisme personnel. Même après seize ans chez les TM, j’étais considérée comme la petite nouvelle qui n’a pas son mot à dire, aucune idée à apporter… J’étouffais, j’avais besoin de donner le meilleur de moi-même. »"

      https://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Le-malaise-des-anciennes-Travailleuses-missionnaires-de-L-Eau-vive-2014-07

  • Jeanne d’Arc a fait l’objet de plusieurs billets, à l’occasion de la commémoration du 600ème anniversaire de la naissance de la Pucelle à Domrémy vers 1412.

    La passion pour des questions fondamentales n’est pas retombée. Était-elle atteinte par une ou plusieurs pathologies mentales ? Était-elle sainte ou sorcière ? Aimait-elle les étuves et les beaux vêtements ? Fut-elle trahie par la cour de France ? Et d’abord, fut-elle vraiment une bergère ?

    Retrouvez sur Oh Les Timbres la Pucelle, peut-être entre extase et émotion, bien-sûr, avec des liens pour vivre intensément cette année Jeanne d’Arc.
    #histoire #France #Domrémy #sainte #pucelle #Orléans #sorcière #bûcher
    http://jd-mestimbres.blogspot.fr/search/label/Jeanne%20d%27Arc