city:emmaüs

  • « C’est un scandale auquel il faut mettre fin » : la Fondation Abbé Pierre dénonce la reprise des #expulsions après la #trêve_hivernale
    https://www.francetvinfo.fr/economie/immobilier/immobilier-indigne/c-est-un-scandale-auquel-il-faut-mettre-fin-la-fondation-abbe-pierre-pr

    Sur un paillasson de 12 mètres carrés, déroulé devant le ministère en charge du Logement, dans le 7e arrondissement de Paris, on peut lire un slogan : « Bienvenue à la rue ». L’objectif est d’attirer l’attention sur l’augmentation de 46% du nombre d’expulsions en dix ans, d’après les chiffres de la fondation. « C’est un scandale auquel il faut mettre fin », affirme Manuel Domergue, directeur des études au sein de l’association. Il assure que 125 000 décisions d’expulsion sont prises par la justice chaque année et que l’association a aidé 14 000 ménages menacés en dix ans. La fondation demande « un plan d’urgence pour éviter ces expulsions locatives ».

    • En aparté, je connaissais une vieille dame en banlieue parisienne qui a légué sa maison à Emmaüs. Elle est décédée il y a 20 ans, la maison est toujours sans occupant et la glycine a envahit le jardin.
      Et je n’aime pas du tout ce #cynisme titré sur le paillasson.

  • Un fonds d’investissement porte plainte contre Droit au #Logement
    https://www.bastamag.net/Un-fonds-d-investissement-porte-plainte-contre-Droit-au-logement

    Alors même que 896 000 personnes sont privées de logement personnel, la France compte plus de trois millions de logements vacants selon l’Insee. Soit un million de logements vides de plus par rapport à 2008 ! C’est dans ce contexte que l’association Droit au logement a décidé, le dimanche 6 janvier, de réquisitionner un immeuble de près de 10 000 m2, vacant depuis plus d’un an, situé au 122-126 rue Château des Rentiers (sic) dans le 13e arrondissement de Paris. Cet immeuble est la propriété du groupe (...)

    En bref

    / Logement, #Droits_fondamentaux, #Luttes_sociales, #Garantir_l'accès_au_logement

  • Bilan d’étape pour Territoires zéro chômeur | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr//bilan-detape-territoires-zero-chomeur/00085654

    Assurer un emploi payé au moins au Smic à tous les chômeurs de longue durée, tel est l’objectif de l’initiative Territoires zéro chômeur de longue durée et de ses entreprises à but d’emploi (EBE), imaginées par l’association ATD Quart monde et Patrick Valentin, ancien chef d’entreprise et militant du droit à l’emploi. L’idée est simple : réorienter les financements associés à la privation d’emploi vers des fonds visant à créer des postes de travail. Une action de lutte contre le chômage de longue durée, mais aussi de revitalisation des territoires, expérimentée dans dix d’entre eux, pendant cinq ans.
    Partir des compétences propres à chacun

    Cette première phase du projet a été rendue possible par l’adoption, en février 2016, à l’unanimité du Sénat et de l’Assemblée nationale, d’une proposition de loi déposée par Laurent Grandguillaume, alors député de Côte-d’Or, et rédigée avec les associations de lutte contre l’exclusion1. Comme le précise Laurent Grandguillaume, « l’idée n’est pas de créer un dispositif national qui s’applique partout de la même manière ». Chaque EBE part en effet des compétences et aspirations des demandeurs d’emploi volontaires pour participer à la création d’une activité, tout en cherchant à répondre à des besoins mal ou non satisfaits par le secteur marchand mais à l’utilité sociale incontestable.

    L’idée est simple : réorienter les financements associés à la privation d’emploi vers des fonds visant à créer des postes de travail Twitter

    A Mauléon, dans les Deux-Sèvres, l’une des premières EBE de France a ainsi été lancée en janvier 2017. Il s’agit de l’Esiam (Entreprise solidaire d’initiatives et d’actions mauléonaises), une association qui a des activités à la fois de recyclage de tissus et de bois, d’entretien des espaces verts, de services pour des personnes âgées à faibles ressources, de transport et de conciergerie en milieu rural... Au sein de la communauté de communes de Mauléon, territoire rural de 8 400 habitants, on recensait en 2015 environ 200 chômeurs de longue durée. Comme le raconte Alain Robin, directeur de la maison de l’emploi, « l’équipe municipale a décidé de se lancer dans le projet bien avant son lancement officiel. En 2015, nous avons rencontré tous les volontaires en recherche d’emploi depuis plus d’un an pour leur présenter le projet collectivement. Nous les avons ensuite reçus en entretiens individuels pour leur demander quelles compétences ils avaient, ce qu’ils avaient envie de faire et s’ils pensaient à des activités nouvelles qui pourraient être utiles sur le territoire ».
    Objectif : exhaustivité

    Un an après, avec 52 salariés employés en CDI au sein de l’Esiam, soit 40 équivalents temps plein, le territoire a quasiment atteint « l’objectif d’exhaustivité » (c’est-à-dire d’embauche de tous les volontaires) du dispositif, puisque « la liste d’attente est très réduite, trois ou quatre nouvelles personnes s’y inscrivent tous les deux mois », décrit Alain Robin. Au sein de l’Esiam, on ne trouve pas d’accompagnement social ou d’encadrants techniques comme dans les structures de l’insertion par l’activité économique (IAE)2, car les personnes étaient souvent suivies avant et issues de ce secteur.

    Mais aussi cet accompagnement social n’était pas nécessaire, selon Alain Robin, « parce que l’activité a été construite à partir des savoir-faire des volontaires ». Et de fait, le comptable de l’association est un ancien chauffeur-livreur qui avait un brevet professionnel de comptabilité, l’une des salariées a pour fonction de préparer les repas de midi pour les autres, et un salarié paraplégique, qui possède une voiture adaptée, transporte ses collègues qui n’ont pas le permis sur le terrain, notamment pour travailler dans les espaces verts.
    Zoom Les principes du dispositif Territoires zéro chômeur

    Le dispositif Territoires zéro chômeur de longue durée repose sur plusieurs constats. En premier lieu, nul n’est inemployable et ce n’est pas le travail qui manque, mais le nombre d’emplois. Autrement dit, il y a suffisamment d’activités possibles pour occuper tout le monde. Et, de fait, beaucoup de besoins de la société ne sont pas satisfaits par le secteur marchand, faute de rentabilité suffisante. Le critère de non-concurrence est ainsi essentiel dans le dispositif, car si les activités nouvellement assurées dans le cadre des entreprises à but d’emploi devaient mettre en péril des emplois existants, ce serait un jeu de dupes.

    Enfin, dernier constat : ce n’est pas non plus l’argent qui manque, puisque l’Etat dépense 36 milliards d’euros par an pour financer la privation d’emploi (RSA, allocation de solidarité spécifique, etc.). La prise en charge des chômeurs de longue durée coûte aux pouvoirs publics plus de 15 000 euros par chômeur et par an, sans même compter les allocations chômage financées par l’Unedic. Ces sommes peuvent être utilisées pour prendre en charge une partie des coûts des emplois créés par les entreprises à but d’emploi.

    Comme le prévoient les textes, l’Etat verse à l’Esiam 18 000 euros par équivalent temps plein créé pour une personne au chômage de longue durée - le poste du directeur n’est pas concerné. Au démarrage, l’Esiam a bénéficié d’une avance de trésorerie de la maison de l’emploi, d’une subvention de la mairie de Mauléon et d’un prêt du Crédit mutuel. Ensuite, pour constituer ses fonds propres, l’association a bénéficié d’aides de l’Etat, de la région et de différentes fondations. Les activités commencent à générer du revenu, et ce, depuis février 2017.

    Les salariés, en CDI comme prévu par le dispositif, n’ont pas fait l’objet d’une sélection et sont tous volontaires Twitter

    « A terme, un camping et une activité de lombriculture, deux activités structurantes, devraient permettre à l’Esiam de développer son chiffre d’affaires », explique Alain Robin. Les salariés, en CDI comme prévu par le dispositif, n’ont pas fait l’objet d’une sélection et sont tous volontaires, car si les chômeurs étaient forcés à occuper les emplois qu’on leur propose, on entrerait dans une logique de workfare*, réprouvée par les associations de lutte contre l’exclusion.
    Redevenir soi-même

    « Nous constatons que les gens ne demandaient que cela, qu’ils voulaient travailler et que grâce à la reprise d’activité, ils redeviennent eux-mêmes » : Patrick Valentin dresse d’abord un bilan humain du dispositif. Laurent Grandguillaume, désormais président de l’association Territoires zéro chômeur de longue durée, ajoute que sur ces 10 territoires, tous des communes ou intercommunalités de 5 000 à 10 000 habitants, 400 des 2 000 chômeurs de longue durée recensés ont été embauchés. Parmi ces personnes, précise-t-il, il y a des gens sans diplôme mais aussi des diplômés, voire qui ont des doctorats, et quasiment autant de femmes que d’hommes. Néanmoins, la durée moyenne de chômage de ces 400 personnes est élevée : quatre ans.

    Les entreprises à but d’emploi peuvent prendre la forme juridique qu’elles souhaitent : associations, coopératives, entreprises classiques... Elles peuvent être des structures de l’insertion par l’activité économique ou pas. D’ailleurs, comme dans le cas de l’Esiam, la plupart d’entre elles ne prévoient pas la présence d’encadrants, à la différence de l’IAE, ni d’accompagnement social - sauf en cas de nécessité, où il est alors assuré par les acteurs locaux. Beaucoup de salariés sont déjà passés par des structures de l’IAE, et d’ailleurs, précise Patrick Valentin, « le dispositif est conçu comme la garantie de bonne fin du parcours d’insertion », puisque les personnes sont (enfin) embauchées en CDI.

    Seule difficulté rencontrée par les acteurs du dispositif : le financement Twitter

    Par ailleurs, des activités non concurrentes de celles existant sur les territoires ont été très facilement définies, selon Laurent Grandguillaume. Seule difficulté rencontrée par les acteurs du dispositif : le financement. Ces emplois devaient être financés à hauteur de 70 % du Smic, soit environ 18 000 euros par an et par personne en moyenne en équivalent temps plein. Un fonds d’expérimentation territorial a été mis en place pour cela dès la fin 2016 et sa présidence a été confiée à Louis Gallois, président de la Fédération des acteurs de la solidarité (ex-Fnars).

    Mais seuls 7 millions des 15 millions d’euros débloqués par l’Etat et les collectivités locales dans le cadre de ce fonds en 2017 ont été dépensés pour le démarrage des activités. Patrick Valentin précise que certaines administrations étaient réticentes à subventionner des fonds propres ; aussi « ia-t-il fallu trouver le moyen d’adapter la réglementation » ou trouver d’autres financements. « En 2018, la totalité des fonds devrait être consommée avec la montée en charge des activités et des embauches dans les dix territoires », estime Laurent Grandguillaume.

    Autre difficulté : le chiffre d’affaires et la rentabilité des activités qui ont été lancées demeurent encore très faibles. « Pour monter rapidement en puissance, il nous faudrait 4 à 5 millions d’euros en fonds propres pour l’ensemble des entreprises à but d’emploi », explique Laurent Grandguillaume. Néanmoins, le ministère du Travail a d’ores et déjà alloué un budget de 18 millions d’euros pour 2018. L’objectif étant de préparer une deuxième étape en 2019 pour intégrer 50 nouveaux territoires d’expérimentation.
    Quartiers prioritaires

    Dans la ville de Thiers, dans le Puy-de-Dôme, où l’expérimentation a également été lancée début 2017, 45 demandeurs d’emploi ont été salariés par l’EBE Actypoles-Thiers et 150 sont sur liste d’attente. « Nous avons commencé à travailler sur le projet vers mars 2016 », indiquent Boris Surjon, de Pôle emploi, et Laure Descoubes, codirectrice de la structure. Une campagne d’information a été menée auprès de 300 demandeurs d’emploi de deux quartiers classés « politiques de la ville », où le taux de chômage culmine à 12 %. Les acteurs de l’IAE, la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte), l’Etat, Pôle emploi, le parc naturel régional et bien d’autres acteurs du territoire se sont réunis.

    Un recensement des compétences d’une centaine de volontaires, tous chômeurs de longue durée, a été réalisé, parallèlement à une cartographie des activités utiles mais non concurrentielles possibles. « Nous sommes vraiment partis des désirs des personnes en recherche d’emploi », précise Boris Surjon. Ainsi trouve-t-on au sein de l’entreprise un garage solidaire dont les clients, qui n’ont pas les moyens de réparer leur véhicule, bénéficient d’une prescription des centres communaux d’action sociale (CCAS) et de Pôle emploi. Autres activités : le reconditionnement informatique, la médiation, l’entretien des espaces verts (en lien avec les services techniques de la ville), la réhabilitation de bâtiments, l’aide à la mobilité pour les travailleurs en horaires décalés...
    Zoom Regain expérimente l’emploi accompagné en milieu ordinaire

    Le retour au travail en milieu ordinaire des personnes handicapées psychiques1 soulève des problématiques particulières. Encore plus lorsque leur inactivité s’explique par un burn-out professionnel, une tendance lourde relevée par les acteurs de terrain. Pour parvenir à leur redonner de la stabilité, l’association parisienne Regain, qui gère aussi un établissement et service d’aide par le travail (Esat), développe depuis trois ans un dispositif d’emploi accompagné, avec quatre job coaches, deux à Paris et deux en Seine-Saint-Denis. "Cet outil a été imaginé par un médecin psychiatre, qui l’a expérimenté à Lyon, à partir d’une idée canadienne, détaille Sabine Lucot, job coach à Regain. Il s’agit de partir de la décision des bénéficiaires de travailler en milieu ordinaire et de les placer en entreprise avant de les former. Pour y parvenir, on les accompagne gratuitement sans limitation de durée." Chaque job coach, en charge de 20 personnes, se positionne donc comme intermédiaire entre les futurs salariés, orientés par les médecins, et les entreprises qui acceptent de jouer le jeu.

    "Nous montons en effet des stratégies parallèles", ajoute Sabine Lucot. Des entretiens individuels sont organisés avec les salariés, leur projet professionnel est étudié et l’association vérifie qu’ils sont suivis médicalement. "Nous construisons notamment leur confiance autour de leur CV, qui démontre qu’ils ont déjà de l’expérience. Et on décroche notre téléphone pour convaincre les entreprises et les accompagner dans le recrutement", poursuit la job coach. En ce moment, plusieurs personnes sont salariées dans le Groupe SOS, chez Phone Régie (comme agents d’accueil) et chez McDonald’s.

    60 % des personnes accompagnées obtiennent un emploi, au moins en CDD. Néanmoins, "les personnes qui, une fois dans l’emploi, décident de continuer à être accompagnées sont celles qui obtiennent le plus souvent un emploi pérenne". La période d’intégration est en effet une étape capitale, pendant laquelle les job coaches vérifient que la compensation du handicap est bien prise en compte, que les horaires peuvent être aménagés et que le bureau est au calme.

    Pour cette expérimentation, Regain bénéficie, en partenariat avec Iris Messidor, une association de Bobigny (Seine-Saint-Denis), de l’appel à candidatures sur le dispositif Emploi accompagné des personnes handicapées psychiques, piloté en Ile-de-France par l’agence régionale de santé, le Fonds de la formation pour l’insertion des personnes en situation de handicap intellectuel et la Direccte2. Cela devrait lui permettre d’embaucher un coordinateur pour les deux associations. Car s’insérer en milieu ordinaire demeure une course d’obstacles pour les travailleurs souffrant d’un handicap psychique.

    1.
    La notion de handicap psychique renvoie à un état caractérisé par un déficit relationnel, des difficultés de concentration, une grande variabilité dans la possibilité d’utilisation des capacités, alors que la personne garde des facultés intellectuelles normales.
    2.
    Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi.

    Actypoles-Thiers est une société coopérative d’intérêt collectif (Scic), dont les sociétaires sont les salariés, les bénéficiaires de l’activité, les collectivités locales, mais aussi des entreprises privées comme Engie ou des structures de l’insertion par l’activité économique et des associations. Pour autant, l’entreprise a dû avoir recours à un crédit bancaire pour déployer son activité sur l’année 2018.

    Aujourd’hui, les principales interrogations de Patrick Valentin ont d’ailleurs trait au financement : quel sera l’impact de la réforme des Assedic sur l’expérience et comment sécuriser un investissement en fonds propres provenant de subventions publiques ?
    2 000 emplois sur cinq ans

    Le dispositif, pour Laurent Grandguillaume, est plus favorable à la création d’activités sociales et écologiques que le revenu universel : « Pour créer une activité, il faut un collectif », dit-il. Et même s’il appelle à expérimenter le revenu universel, il craint que celui-ci ne favorise l’isolement et ne laisse penser que certaines personnes sont inemployables. « Notre projet est à la fois un projet social et un projet économique, avec un fort volet de revitalisation des territoires », avance-t-il.

    Le dispositif sera pérennisé s’il s’avère efficace, et ouvert à tous les territoires souhaitant le mettre en oeuvre. Twitter

    Au total, 2 000 emplois devraient être créés au cours des cinq années d’expérimentation dans des microterritoires. Le dispositif sera pérennisé s’il s’avère efficace, et ouvert à tous les territoires souhaitant le mettre en oeuvre. C’est dans cette perspective qu’a été créée l’Association nationale zéro chômeur de longue durée, à laquelle participe un grand nombre d’acteurs associatifs (ATD Quart monde, mais aussi le Secours catholique-Caritas France, Emmaüs France, la Fédération des acteurs de la solidarité...). Son rôle est de « préparer la deuxième étape, en accompagnant les territoires intéressés pour entrer dans le dispositif, et en réfléchissant à une nouvelle proposition de loi afin d’étendre l’expérimentation dès 2019 », explique Laurent Grandguillaume.

    1.
    Loi d’expérimentation territoriale contre le chômage de longue durée.
    2.
    Entreprises d’insertion, associations intermédiaires, etc.

    Entreprise à but d’emploi (EBE)

    Statut créé par la loi d’expérimentation territoriale contre le chômage de longue durée du 29 février 2016. L’EBE a pour particularité d’être en partie financée par la réallocation des financements publics dédiés aux chômeurs de longue durée.
    *
    Workfare

    Obligation d’effectuer des tâches d’intérêt général pour toucher une aide sociale.

  • Entrepreneur, une autre façon d’être artiste
    http://www.lemonde.fr/campus/article/2018/05/13/entrepreneur-une-autre-facon-d-etre-artiste_5298194_4401467.html

    « Le jour où je me suis retrouvée seule dans mon atelier à ­attendre un rendez-vous qui n’est jamais venu, je me suis dit que c’était la dernière fois que je demandais quoi que ce soit à quiconque », explique l’artiste ­Myriam Mechita. Courir les vernissages pour côtoyer les professionnels du milieu de l’art, attendre qu’une galerie, un critique d’art, un collectionneur ou un commissaire d’exposition s’intéresse à leur travail ?
    Ne plus jouer le jeu du milieu de l’art

    Certains artistes n’acceptent pas ou plus de jouer le jeu du milieu de l’art. Scrutant les interstices du marché du travail dans lesquels leurs œuvres pourraient se glisser, ils se consacrent au développement de leur propre système économique. Parce que les projets artis­tiques nécessitent du temps pour devenir économiquement viables, tous ont dû faire preuve d’opiniâtreté et de patience.

    Dès la fin des années 1980, Fabrice ­Hyber s’est posé en artiste entrepreneur. « Le premier wagon des artistes subventionnés par l’Etat était déjà passé, rappelle-t-il. Si je voulais réaliser des choses, je ­devais aller dans les lieux où il y avait des moyens : les entreprises. J’ai ensuite créé en 1994 la société UR afin de transformer les collectionneurs, principalement des chefs d’entreprise, en producteurs d’œuvres. »
    Avec sa société UR, Fabrice ­Hyber veut « transformer les chefs d’entreprise collectionneurs en producteurs d’œuvres ».

    Bertrand Planes s’est, lui aussi, ­engagé dans un projet artistique entrepreneurial. Dès sa troisième année à l’Ecole supérieure d’art de Grenoble, il a fondé un label alternatif en partenariat avec Emmaüs France. Ses ­défilés performances ont attiré médias nationaux, galeristes et institutions. ­Devenu un artiste enseignant exposé à travers le monde, il doit la majeure partie de ses projets aux contacts réalisés à cette période.
    Transmission de compétences

    De son côté, Emilie Benoist, qui explore dans ses sculptures et dessins l’impact de l’homme sur son environnement, a ­contacté il y a huit ans Amnesty International pour participer à une action militante. Sans savoir que l’association ­humanitaire souhaitait s’engager dans l’écologie. Après quelques années de ­bénévolat ponctuel, elle est maintenant partie prenante de l’association française et est rémunérée pour ses productions visuelles régulières.

    Certains artistes s’orientent vers la transmission de leurs compétences et de leur regard sur le monde. « J’ai choisi ­d’enseigner afin de m’engager localement et, même si ce n’était pas mon but premier, de ne pas être uniquement dépendant des ventes », explique Bruno Peinado, ancien étudiant de l’Ecole supérieure des beaux-arts de Lyon, puis de Nantes qui enseigne à l’Ecole supérieure d’art de Quimper. ­Myriam Mechita a, elle, organisé pendant huit ans des ateliers ­artistiques hebdomadaires dans un hôpital psychiatrique, avant de rejoindre l’Ecole des beaux-arts de Caen comme enseignante. Ce poste lui permet de ne plus avoir à courir après les ventes.

    Pourtant, lorsque cette activité professionnelle n’est pas salariée, elle doit ­souvent être complétée, comme le ­confirme Marion Brosse. « En parallèle des ateliers artistiques qui se tiennent dans mon atelier galerie, Champsecret, je vends mes œuvres, je loue l’espace et je suis illustratrice », dit celle qui est ­devenue une vraie auto-entrepreneuse, à l’instar de ces artistes qui, sans être soutenus par une galerie ou un agent, créent, développent et communiquent autour de leur pratique.

    Lire aussi : Apprendre à investir l’espace public par la culture
    « Nous sommes des faiseurs »

    Tony Regazzoni, lui, a choisi de devenir assistant d’artiste. Libre dans son emploi du temps, travaillant à la réalisation des œuvres de Xavier Veilhan, qui représentait en 2017 la France à la Biennale de ­Venise, il peut continuer à développer son art. Ce point leur semble à tous indispensable. Avant de se lancer dans une formation de designer textile, l’artiste autodidacte Julien Colombier vivait ainsi de petits boulots chronophages. Lorsqu’il a pu se consacrer pleinement à sa pratique pendant cette année de formation, son style, le dessin à la craie appliqué sur une surface noire, s’est affirmé. Il a alors lancé un salon de design textile et, de fil en aiguille, a développé des rencontres et des collaborations avec Chanel, les Galeries Lafayette ou l’Hôtel Bienvenue à Paris.

    « Nous sommes des faiseurs », affirme Myriam Mechita. Produire des œuvres, monter des expositions, leur donner de la visibilité, développer des lieux asso­ciatifs, organiser un défilé, une rencontre… « Faire » leur est primordial. « Il ne faut pas attendre mais faire au mieux ce que l’on désire », dit Bruno Peinado, pour « échapper à cette machinerie qui prône la nouveauté et broie les artistes ».

    –----

    La reference à Fabrice Hyber m’a fait pensé à ce texte recu il y a peu dans ma boite mail :

    Lettre de démission de Rémy Aron de la présidence de la Maison des Artistes. 28 avril 2018

    Depuis 1980 je suis engagé bénévolement, pour une très grande partie de mon temps et de mon énergie dans l’action collective.

    J’ai cru que l’action pouvait aider à faire bouger le cheminement chaotique de nos arts en tentant de rassembler les forces représentatives des artistes pour agir et promouvoir une nouvelle politique culturelle, basée sur la liberté et la diversité bienveillante. La diversité des expressions, la diversité des esthétiques, la diversité des natures, la diversité des artistes et des désirs, devrait être acceptée et encouragée par les pouvoirs politiques. C’est une conviction que j’ai voulue défendre jusqu’à maintenant avec persévérance et humilité dans le quotidien militant.

    L’élection de Fabrice Hyber à l’Académie des beaux-arts est, pour moi, une très importante désillusion quant à la capacité des artistes à anticiper et à gérer les affaires qui les concernent. Avoir élu comme membre de la prestigieuse Académie des beaux-arts l’inventeur du « plus grand savon du monde » me paraît, une profonde injure à l’idéal et la trahison absurde et inutile de l’assemblée de l’élite de nos pairs.

    Vous pouvez le croire je n’ai aucune acrimonie envers les personnes ou des artistes que je ne connais pas directement pour la plupart ; et en outre je n’aurais pas l’outrecuidance de revendiquer pour moi-même une qualité artistique personnelle, cela d’ailleurs ne regarde que le secret de mon cœur. Je ne veux donner de leçons à personne.

    Néanmoins, je pouvais penser que cette assemblée de praticiens d’art du « bâtiment », que je respectais, se devait d’avoir une éthique professionnelle collective et que l’Académie des beaux-arts devait avoir une mission fondamentale. Elle devrait se concentrer sur le service de la création artistique avec une certaine hauteur de vue et un respect pour les langages spécifiques de chacune des disciplines artistiques représentées en son sein avec une conscience de la continuité et de la permanence.

    Comme les devoirs de mon mandat à la Maison des artistes me contraignent à la réserve, fatigué et attristé une fois encore par le résultat de l’action collective alors qu’il faudrait continuer à avoir la foi et être sur la brèche en permanence, je démissionne de la présidence de notre grande association de solidarité. Je souhaite bien entendu que du sang neuf reprenne le flambeau. Défendre la diversité a des limites – les armes sont inégales – et je souhaite le dire et recouvrer ma pleine liberté de parole et d’action après treize années bridées, à la présidence de La Maison des Artistes.

    Je ne crois pas à la rupture dans l’histoire de l’art et ne veux plus que peindre – admirer les maîtres que j’aime et la nature. Mais je dois dire que je suis vraiment atteint car nous assistons avec cet événement, à une accablante constatation : il s’est manifesté à cette occasion un signe symbolique fort de la décomposition intellectuelle de notre société. Cela met en évidence quelque chose de grave sur l’état de conscience de la France de notre temps et sur le rôle pédagogique et la responsabilité éducative de ses institutions officielles vis -à-vis de la société tout entière.

    Enfin, je pouvais espérer que l’élection de Jean-Marc Bustamante se soit inscrite dans une stratégie préméditée à cause de ses fonctions à l’Ecole des beaux-arts de Paris. Mais cela ne fait plus aucun doute, la section de peinture et avec elle, tous les membres – électeurs votant à bulletin secret – de l’Académie des beaux-arts, de l’Institut de France, ont capitulé en rase campagne devant la collusion de l’Institution étatique et de l’art financier globalisé. Ce mariage ne dit que le « snobisme/fashion » occidental de cette époque, mais il pervertit en profondeur le silence nécessaire à la contemplation et à la compréhension des choses de l’art.

    Pour moi, cette élection est injustifiable, mais l’« Histoire » – si cela a encore un sens – jugera !

    –-----
    Par rapport au texte de départ, ce genre de discours enrobe le fait que les artistes veulent être artistes, pas prof, pas "transformateur·rices de chefs d’entreprise en producteurs d’œuvres", pas artisan·nes, pas décorateur·ices d’interieur, pas illustrateur·rices... Si je voulais être illustratrice, ou ces autres trucs, je l’aurais fait dès le début, pareil pour prof. Si les artises doivent devenir entrepreneur·es c’est que les institution font pression sur elleux pour qu’ils quittent le métier. Par exemple quant mes revenus de vente étaient insuffisants, pour avoir le RSA (car pas de chomage ni congers, ni rien dans le statu d’artiste) il fallait chercher un boulot sérieux, comme faire des cours. Peut etre que certain·nes artistes sont très content·es d’auto-entreprendre, d’enseigner, d’illustré, mais c’est d’autres metiers et compétences qui n’ont pas forcement à étre lié au metier d’artiste.

    Par rapport a ceci « Le jour où je me suis retrouvée seule dans mon atelier à ­attendre un rendez-vous qui n’est jamais venu, je me suis dit que c’était la dernière fois que je demandais quoi que ce soit à quiconque ». Je comprend que c’est enervant, mais les lapins et la dépendance vis à vis des autres ca arrive dans tous les domaines, y compris l’illustration, l’enseignement, l’auto-entreprenariat. En cas de rdv dans mon atelier, en attendant je dessine comme ca si on me sert du lapin j’ai pas perdu mon temps.
    Ce texte ne dit pas les vrai raisons ; dégager de la MDA les artistes au RSA (surtout des femmes) et mettre en avant l’art ultra-capitaliste (à base d’auto-entrepreneur·es surtout masculins, comme Hyber ou ce genre de jeunes opportunistes : https://atlantesetcariatides.wordpress.com/2017/10/08/instant-pleasure-un-long-deplaisir )

    • Aaah, l’entrepreneur, en agriculture en plomberie en artisanat en art ou autre, c’est la stagnation à la petite entreprise de masturbation qui te coûte plus cher en temps et en énergie que n’importe quel salariat, mais c’est la liberté pour tou™fes bien entendu, tu crois choisir de quoi tu crèves. La république de l’entreprenariat avec pour galvaniser les foules, le journal LeMonde dans le rôle de Mr Loyal, ah aha ha une autre façon d’être artiste ? vraiment ? c’est toi Le Monde qui distribue les bons points et décide de qui est artiste ? Faut arrêter de lire cette merde, stp @mad_meg

    • Faut arrêter de lire cette merde, stp @mad_meg

      Non je prefère connaitre mes ennemi·es. Et je ne me suis pas contenté de mettre le texte du monde, je l’ai mis en relation avec d’autres sources et j’y ai ajouté une petite analyse perso, du coup je comprend pas cette demande. Si j’arrete de lire cette merde, qu’est ce que ca change au fait qu’on pousse les artistes à devenir profs, artisan·nes, illustrateur·ices... ?

      D’autre part ca me rappel le discours lu ici sur le fait de se revendiqué « artisan·ne » et non « artiste ». Et la recommandation de prendre ses libertés avec le milieu/marché de l’art en ayant un metier rémunérateur à coté de sa pratique artistique.

      Ce discours anti-bourgeois (car l’artiste est vu comme forcement bourgeois, oisif, privilégié·e en opposition à l’artisan·ne vu comme prolétaire, ouvrier·e, alors qu’il y a beaucoup de bourgeois aujoud’hui qui deviennent artisanıes pour retourner aux sources et pas mal d’artistes qui sont très pauvres, précaires...) est très pratique, ca permet d’errober le « va te chercher un vrai travail rémunérateur et garde tes jolis dessins pour le marché de la création du dimanche » et ca s’accompagne de « on va pas te payé tes dessins qu’on publie car tu as un vrai travail à coté et le dessin c’est juste ton hobbie »...

    • Mais il y a aussi l’idée (et je connais notamment plusieurs cas dans le milieu de la musique plutôt) qui est de ne pas être dépendants du marché pour créer des œuvres.

      Et là c’est donc une critique à la fois de l’artiste dépendant des galeries, subventions, etc, et aussi de l’artiste entrepreneur qui vend à des entreprises, qui crée son propre petit marché et ses contacts.

      Enfin ce n’est pas vraiment une critiques des autres, si d’autres s’en sortent comme ça tant mieux pour elleux, mais plus un besoin pour ces artistes d’être le moins dépendants possible de tout financement de leur art, ce qui compte étant d’être un peu plus libres de créer ce qu’illes veulent, que ce soit bien vendu ou pas ensuite.

      Entre autre je connais au moins trois rappeurs dont c’est le cas (Rocé, JP Manova et Fuzati), qui ont des boulots, les deux premiers faisant de l’interim depuis toujours, manutention etc (donc pas CDI donc pouvoir s’arrêter quand ils veulent pour aller en concert ou autre).

      Là ce n’est pas une critique de l’artiste en tant que bourgeois lui-même, mais par contre en tant que dépendant de l’argent des bourgeois pour faire ses œuvres oui.

    • Quand @rastapopoulos évoque l’argent des bourgeois dont dépendent les artistes, il ne me vient pas spontanément à l’esprit la figure des acheteurs/consommateurs, mais plutôt celles des « organisateurs de marché », ceux qui font de la production artistique une marchandise de façon bien plus déterminante que les clients en bout de chaine.

    • Oui, en premier lieu.

      Même si aussi suivant les œuvres, ça impacte aussi le prix en bout de chaine. Une œuvre picturale est dans de très nombreux cas beaucoup plus chère qu’un CD, donc qui peut acheter l’œuvre finale ça joue aussi.

      J’oubliais un autre rappeur, Lucio Bukowski, qui est bibliothécaire aussi au quotidien. Et je ne vois pas ce qu’il y a de méprisant, ça fait que leurs créations n’est pas (ou en tout cas beaucoup moins) influencé par le formatage commercial. Forcément un⋅e artiste qui ne vit que de ça, dans de nombreux cas doit se plier à plus d’impératif pour passer par les canaux officiels (que ce soit les radios pour la musique, ou les galeries, etc) qui sont tenus par la bourgeoisie et/ou les industries culturelles. Ce n’est pas obligatoire, mais la plupart qui ne le font pas ont alors une vie très précaire, ça fait qu’une très petite minorité arrive à vivre décemment en ayant que ça. Et c’est normal, la masse du peuple peut pas se payer ça régulièrement (et encore plus pour des peintures que pour des CD).

      Quant à la baise du prix, dans de nombreux cas c’est très bien aussi, une œuvre non formaté par le marché de l’industrie culturelle ET qui en plus est moins chère qu’une œuvre commerciale de base, je suis désolé mais ce n’est que du bon pour la culture populaire. Les albums de Lucio sont tous à 10€ en CD, alors que tu prends un album d’un truc de culture de masse, c’est 15 à 20 euros pour un truc qui qualitativement est de la grosse merde.

      Oui s’il y a mépris, c’est mépris de cette culture de masse et qui en plus coûte un bras, et perso je revendique totalement ce mépris, ya aucun soucis. :D

  • Une circulaire ministérielle met fin à l’hébergement inconditionnel
    http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2017/12/13/la-circulaire-qui-met-fin-a-l-hebergement-inconditionnel_5229310_1654200.htm

    Le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, et son homologue de la cohésion des territoires, Jacques Mézard, ont cosigné, mardi 12 décembre, une circulaire intitulée « Examen des situations administratives dans l’hébergement d’urgence ». Ces cinq pages, non encore publiées, que Le Monde s’est procurées, posent par écrit le dispositif de contrôle que le gouvernement veut mettre en place au sein de l’hébergement d’urgence.

    Vendredi 9 décembre, alors qu’elles étaient invitées pour une présentation en avant-première de ce texte coercitif, les grandes ONG concernées, se levant après la lecture d’une déclaration commune, avaient tourné les talons pour marquer leur désapprobation. Loin de s’opposer par principe et de façon unilatérale à tout contrôle étatique du statut des étrangers, les grands acteurs de la solidarité (du Secours catholique à Emmaüs en passant par La Cimade, la Fédération des actions solidaires ou l’Entraide protestante), refusent, en revanche, d’y être associées, et estiment regrettable que ces opérations se fassent dans les lieux d’hébergement qu’elles gèrent.

    Création d’équipes mobiles

    En dépit de ces réserves, le gouvernement a décidé de persister et propose par ce texte de « bâtir localement un dispositif de suivi administratif robuste des personnes étrangères en hébergement d’urgence ». Bien que cette circulaire prône en préambule le droit à un hébergement inconditionnel, MM. Collomb et Mézard y rappellent très vite que le Conseil d’Etat a réitéré « dans plusieurs décisions de principe que l’Etat n’était pas tenu d’assurer l’hébergement des personnes auxquelles une obligation de quitter le territoire [OQTF] avait été notifiée que pendant le temps strictement nécessaire à leur départ ou si leur situation relevait de circonstances exceptionnelles ».

  • Atelier de fabrication d’une caméra libre : la Supi 8 (18-19/11) – Lent ciné
    http://lentcine.oclille.fr/2017/10/10/atelier-de-fabrication-dune-camera-libre-la-supi-8-18-1911

    Qu’est-ce que c’est ?

    La SuPi8 est une caméra numérique libre dans la forme/carcasse/boîtier d’une caméra super 8 ! Plus précisément, c’est un capteur numérique relié à un Raspberry Pi, que l’on glisse dans une caméra 8mm ou super 8. L’idée est d’avoir une petite caméra amateur et bon marché, qui fonctionne avec peu d’énergie car elle n’a pas besoin de moniteur (on utilise le viseur optique de la caméra argentique) et qui est facilement configurable selon ses besoins.

    Équipement :

    (A votre charge)

    une caméra super 8 ou 8mm (on en trouve à partir de 5€ à Emmaüs, chez les brocanteurs ou sur internet)
    une carte micro-sd conséquente pour pouvoir accueillir l’OS et enregistrer des vidéos
    (On s’en occupe)

    un capteur numérique
    un Raspberry Pi Zero W
    une batterie et son adaptateur
    un rechargeur de batterie
    de quoi faire des interrupteurs pour allumer/éteindre la caméra, le wifi, commencer/arrêter la prise de vue (et des LEDs pour qu’on voit ce qui se passe)
    des tournevis de précisions et des petites limes à métal pour usiner le couloir
    un fer à souder
    L’atelier aura lieu les 18 et 19 novembre, de 10h à 17h au cinéma l’Univers à Lille.

    Le coût par caméra devrait avoisiner les 80€ (nous vous donnerons le coût exact très rapidement). Nous faisons une commande groupée des composants.

    Merci de vous inscrire et de nous faire parvenir l’argent avant le dimanche 29 octobre dernier délai. Le nombre de caméra fabriqué est limité, mais vous pouvez vous inscrire à plusieurs pour fabriquer une caméra, ou même sans en fabriquer, simplement pour apprendre.

    Les inscriptions pour fabriquer une caméra sont malheureusement closes. Vous pouvez toujours vous inscrire pour regarder, apprendre, aider. Et éventuellement au cas où quelqu’un.e se désiste. Merci.

  • Développer l’Entreprise Sociale "Ami 3" Lettonie -

    Soutenez le projet humanitaire Franco-Letton « AMIS 3 » et son atelier fruits des bois à MĒTRIENA LV4865, MADONAS Novads, en Lettonie.

    « AMIS 3 » Entreprise Sociale entre Lettonie et Francija.

    En Lettonie, les populations des zones rurales excentrées vivent souvent très modestement, sans couverture sociale. Ce projet est destiné à l’une de ces régions de la Lettonie profonde, près de Madona, là où s’arrête le bitume et même plus loin ...

    Lors d’un séjour dans le Sud-Ouest de la France en 2013, Solvita FIBIGA découvre avec sa sensibilité les Communautés Emmaüs Initiées par l’Abbé PIERRE. Ces centres de réinsertion collectent, trient, réparent et revendent pour des sommes modiques des accessoires de la vie courante : meubles, vêtements, ménager, livres, bibelots...etc.

    Accompagnée par Jean AMBLARD, qui pratique la langue lettone, Gascon chef de projets à l’orphelinat de Grasi en Lettonie, Solvita réagit en s’informant sur le fonctionnement des Centres Emmaüs et si éventuellement une telle organisation pourrait être transposée dans son petit village à Mētriena, voire dans la Communauté de Communes de Madona, au cœur de la Lettonie profonde.

    https://www.lettonie-francija.fr/-aider-amis-3-association-humanitaire-de-droit-letton- ?

    Développer l’Entreprise Sociale "Ami 3" et son atelier fruits des bois d *e Lettonie, un projet associatif humanitaire Franco-Letton à Mētriena en Lettonie

    Les multiples baies sauvages de canneberges, de myrtilles, les framboises & fraises des bois, les champignons, les sèves du printemps sont abondantes dans les forêts lettones. Après la cueillette elles permettent de faire des conserves, des confitures et des jus de fruits de très grande qualité.

    Une des activités d’économie sociale en projet avec l’association "Ami 3".

    Comment faire vivre économiquement "Ami3", association à caractère social et humanitaire ?
    Produire en Lettonie des confitures et des jus de fruits de très grande qualité

    L’idée fait son chemin car dans cette région de Lettonie, restée très nature avec ses forêts immenses et ses tourbières (Réserve Nationale de TEIČI) les baies sauvages de canneberges, de myrtilles, les framboises & fraises des bois, les champignons, les sèves du printemps sont abondantes et permettent de faire des conserves, des confitures et des jus de fruits de très grande qualité.

    Il y a aussi beaucoup de pommiers car le climat leur est très favorable. Ils n’ont pas besoin
    d’être traités et donnent de très bons fruits à valoriser.

    Un petit atelier de production de confitures et jus de fruits bios aux normes européennes permettrait de générer des revenus complémentaires.

    La vente locale sera modeste, sans doute un peu mieux à Riga la capitale mais à voir dans les réseaux associatifs, les Comités d’entreprises, internet, le bouche à oreille ... tout est possible !

    Le matériel de cet atelier est évalué à environ 15000€ au prix du neuf, et pourrait être trouvé d’occasion en France, en Belgique, en Suisse. L’idéal serait des dons et le sponsoring.

    *L’association a besoin de votre aide pour prendre son envol à Mētriena.

    Plus tard viendra l’autonomie. Le bénévolat est à son balbutiement dans les pays de l’ex-URSS, il est fragile et les salaires si bas que donner ne serait-ce qu’un peu de son temps, est extrêmement généreux et peu courant. Il faut le soutenir, l’encourager !

    Même dans le cas positif où AMIS3 recevrait des soutiens de la part de Communautés ou d’associations françaises, même si la revente générait quelques revenus, dans un deuxième temps il est logique d’envisager d’autres activités annexes pour aider les plus démunis et subvenir au fonctionnement.

    Fonctionnement envisagé dès décembre 2016

    La municipalité accepte de louer un local, l’association l’aménagera pour mettre les dons à disposition : meubles, vêtements et divers accessoires de la vie courante. Mais dès le départ, il s’avère déjà un peu trop petit ...

    Sur les conseils d’organisations humanitaires expérimentées, tous les articles à disposition seront cédés moyennant une faible contrepartie financière, adaptée à la précarité de la situation économique de ceux à qui s’adresse cette action. Cela pour que chacun se sente dignement participant d’avoir « acheté » et non d’être secouru.

    Rappelons que le salaire minimum en Lettonie pour un mois de travail à temps complet est passé en 2015 de 360€ à 370 euros en 2016 pour 40h de travail hebdomadaire.

    En attendant les moyens de créer l’emploi d’une personne responsable, les membres du conseil d’administration qui pourront se libérer de temps à autre essayeront d’assurer une présence pour une ouverture au moins le week-end : Pas facile...

    Dans la ville, de nombreuses personnes sont sans emploi et mènent une vie précaire. L’alcoolisme est très présent... Les activités générées par l’association pourront saisonnièrement les aider en leur proposant un travail rémunéré.

    Amis lecteur vous avez probablement des idées, des contacts, des solutions à nous proposer.
    Soutenez l’association "AMIS 3", laissez votre message à Jean Amblard en cliquant ici
    https://www.lettonie-francija.fr/Entreprise-Sociale-Ami3-atelier-fruit-des-bois-1258?lang=fr

    #Ess #lettonie #entreprise_sociale #atelier #fruits_des_bois #don #Ami3 #projet #humanitaire

    • Contrat à impact social : rentabiliser la misère On connait en France
      http://labrique.net/index.php/thematiques/politicaille/842-contrat-a-impact-social-rentabiliser-la-misere

      Le « contrat à impact social », nouvel outil de financement pour les associations, arrive en France. L’État ne veut plus assurer ses missions sociales ? Pas de soucis, les banques et les multinationales sont déjà en embuscade pour couvrir les besoins des miséreux.ses. Une main sur le cœur, l’autre dans la caisse, la finance s’attaque au social et recycle la misère en pognon.


      Au-delà de faire du profit sur le dos des plus vulnérables, ce type de contrat modifie radicalement l’essence même du travail social. . . .

      On se demande pourquoi la Lettonie essaye de nous vendre ça, chez elle.
      Budgets européens alloués sans doutes ?

      Quand on rentre à Emmaüs, le business de la misère, on en sort pas !
      http://www.dailymotion.com/video/x2u04n3_emmaus-le-business-de-la-misere_news

    • Merci de l’information.

      La Lettonie, la Bulgarie et la Roumanie font partie des pays dans l’Europe, qui ont les plus fort taux de pauvreté.

      Depuis 2008, la Lettonie a subit fortement la crise mondiale et se redresse progressivement. Elle est aujourd’hui parmi les pays les moins endettés d’ Europe, ce n’est pas le cas de la Grèce, de l’Espagne qui défraient souvent les chroniques médiatiques.

      Pourtant en Lettonie, si les lettons veulent avoir chaud sous leurs températures hivernales ( -10° à -25° selon), il leur a d’abord fallu faire provisions de bois de chauffage, en prévoyant les mois à venir.

      C’est ce mélange de prévisions, d’efficacité participative naturelle, et d’habitudes à lutter ensemble contre l’adversité en chantant, qui font beaucoup de différences avec les français, malgré les pauvretés.

      Hier était le solstice d’hiver, très fêté en Baltique, car il annonce le retour de l’allongement de l’ensoleillement des journées, favorise les enchantements lettons.

      En cadeau, La pureté des voix lettones pour un « Triste Petit Festival d’Hiver » transmis avec grand plaisir musical :
      Concert Vocal du groupe féminin « Latvian Voices » visible par ce lien http://bit.ly/2hV8MQY


      https://twitter.com/LatvianVoices
      #lettonie #latvianvoices #pauvreté #

    • Pour faire suite et être précis en abordant cette information concernant Emmaus, sans s’arrêter au titre « écrit pour faire sensation » je vous invite à lire les réponses du mouvement Emmaus ici :
      http://destimed.fr/+Reaction-de-la-communaute-Emmaus-apres-la-diffusion-sur-Canal-ce-15-juin-d

      Dans un communiqué, la communauté Emmaüs se dit révoltée et scandalisée par l’émission "Spécial Investigation : Emmaüs le business de la misère ?" diffusée sur Canal+ ce lundi 15 juin.

      Indiquant que « depuis 58 ans, la communauté Emmaüs de Marseille Pointe Rouge agit avec ses 56 compagnes et compagnons et ses 50 bénévoles :
      – Du mardi au vendredi à 7h30, 52 fois par an, en haut de la Canebière, 100 personnes de la rue commencent leur journée avec un café chaud, un croissant et une banane ; à 11h une soupe et une orange leur sont servies. Un grand brunch solidaire avec nappe blanche et serveurs stylés est organisé à Noël.
      – 7 jours sur 7 plus de cent donateurs quotidiens ignorent les marchands sur internet et nous confient les biens dont ils n’ont plus l’usage. Ces biens sont transformés en solidarité.
      – Une fois par an un container chargé à ras bord part à Emmaüs Bénin. 5 000 euros prélevés sur les ventes aident à travers Emmaüs International à mener à bien l’adduction d’eau aux 60 000 habitants du lac Nokoué
      – Des containers remplis de matériel médical partent régulièrement pour la Tunisie à travers une association partenaire et amie. Une presse à huile a offert un revenu à une douzaine de femmes tunisiennes.
      – Deux soirs de suite "Noirs et Bancs" la troupe de théâtre de nos compagnes, compagnons et amis a dit sa révolte devant une centaine de spectateurs enthousiastes et émus.
      – Du mardi au samedi, le matin, les gens de la rue viennent chercher gratuitement vêtements et objets de première nécessité.
      – Des familles sans ressources adressées par les assistantes sociales des quartiers viennent s’équiper gratuitement.
      Cela dure depuis 58 ans, pour cet anniversaire encore un public nombreux a manifesté sa solidarité à la communauté Emmaüs de Pointe Rouge. C’est cette réalité quotidienne à côté de laquelle est passée Gabrielle Dréan, l’auteure du 52 minutes "Spécial Investigation" diffusé le lundi 15 juin sur Canal+.

      La communauté Emmaüs de Pointe Rouge invite la presse et le public à venir constater sur place, qu’au 110 traverse Parangon 13008 Marseille, 56 compagnes et compagnons, 50 bénévoles et une dizaine de salariés proposent une alternative vivante et épanouie au monde désespérant qu’elle nous propose. »

      La suite des réponses avec les commentaires :http://destimed.fr/+Reaction-de-la-communaute-Emmaus-apres-la-diffusion-sur-Canal-ce-15-juin-d

      Et voici le reportage vidéo complet de Gabrielle Dréan :

      http://www.dailymotion.com/video/x2uzk79

  • Loi immigration : sommés de dénoncer des étrangers
    source : Centre Primo Lévi
    http://www.primolevi.org/actualites/loi-immigration-sommes-de-denoncer-des-etrangers.html

    Ce texte du projet de loi de maîtrise de l’immigration ouvre une brèche dangereuse sur la levée du secret professionnel dans des secteurs essentiels de la vie citoyenne

    Un projet de réforme du droit des étrangers est en cours d’examen au Parlement. S’il prévoit la possibilité de cartes de séjour pluriannuelles (entre 1 et 4 ans, au lieu de 1 an aujourd’hui), il instaure également un mécanisme de contrôle permanent qui implique de nombreux organismes privés et publics. 34 associations, dont le Centre Primo Levi, demandent la suppression de cette mesure.

    Le texte du projet de loi de maîtrise de l’immigration ouvre une brèche dangereuse sur la levée du secret professionnel dans des secteurs essentiels de la vie citoyenne comme la santé, l’école, l’emploi et le social à travers ses articles 8, 22 et 25.

    Si le projet de loi initial allonge les durées de validité de la carte de séjour, ce qui est bénéfique pour lutter contre la précarité des titres et donc des situations des personnes, il instaure en revanche un principe de surveillance permanente.

    Alors que l’obtention d’un titre de séjour, soumise déjà à de multiples obligations, vérifications et production de preuves, leur aura été accordée, celle-ci pourrait maintenant être remise en cause à tout instant, créant finalement un climat de doute sur la sincérité de leur situation. Ils deviendraient alors de potentiels fraudeurs, alors même qu’ils ont répondu à toutes les conditions juridiques pour obtenir leur titre.

    Le projet de loi crée lui-même les conditions de ces contrôles avec la levée inédite du secret professionnel pour plusieurs organismes et leur personnel. Si les articles 8 et 25 sont votés en l’état, Pôle emploi, les écoles et universités, les établissements de santé publics et privés, les fournisseurs d’énergie et opérateurs de téléphonie ou encore les établissements bancaires auront l’obligation de fournir toute information que les agents de la préfecture jugeront utile pour contrôler la « sincérité et l’exactitude des déclarations et de l’authenticité des pièces » des personnes titulaires d’une carte de séjour.

    En contradiction avec les principes d’accueil largement rappelés dans les médias, ce texte ne rompt pas avec la logique répressive et suspicieuse des étrangers qui vivent en France.

    Les structures d’hébergement seront également sollicitées dans le cas de l’expulsion des personnes puisque l’article 22 prévoit la possibilité de venir les interpeler dans leur chambre en dehors de toute procédure pénale engagée.

    Parce que les articles 8, 22 et 25 assimilent délinquants et étrangers et mettent à mal l’intégration des personnes titulaires de titre de séjour dans leur pays d’accueil, nous demandons leur suppression immédiate".

    Signataires :

    FNARS, Emmaüs Solidarité, Emmaüs France, Fondation Abbé Pierre, ANAS, Secours catholique, Planning familial, ARDHIS, FTCR, Créteil solidarité, Aides, DDU, Comede, Catred, Mrap, AFVS, Médecins du Monde, Cimade, Réseaux Louis Guilloux, Case de santé, Gaia Paris, GISTI, LDH, syndicat de la magistrature, GAS, Centre Primo Levi, ACT UP Paris, DOM’ASILE, Droits d’urgence, FASTI, La case de santé, Sida info service, Solidarité SIDA, SOS HEPATITES.

    Malgré les recommandations des 34 associations, ces nouvelles mesures ont été adoptées en 2ème lecture du projet de réforme à l’Assemblée nationale, le 26 janvier 2016.
    Contact presse : Joséphine Vuillard : 01 43 14 85 03 / jvuillard@primolevi.org

    Le Centre Primo Levi a été créé en 1995 par la section française d’ Amnesty International, Médecins du Monde, l’Action des Chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT), Juristes sans frontière et l’association Trève. Le Centre Primo Levi est aujourd’hui la plus importante structure en France spécifiquement dédiée à l’accueil et aux soins des personnes victimes de la torture et de la violence politique réfugiées en France.

    #Centre_Primo_Levi #Loi_immigration #délation #dénonciation #répression #secret_professionnel #immigration #gouvernement_hollande #social_démocratie #Parti_socialiste #lois-scélérates

  • Nous ne céderons pas !
    Signez la pétition
    http://www.nousnecederonspas.org

    Pour nous, c’est définitivement non !

    Non au projet de déchéance de la nationalité, non à une démocratie sous état d’urgence, non à une réforme constitutionnelle imposée sans débat, en exploitant l’effroi légitime suscité par les attentats.

    Nous n’acceptons pas la gouvernance de la peur, celle qui n’offre aucune sécurité mais qui assurément permet de violer nos principes les plus essentiels.

    Notre rejet est absolu. Nous appelons tous ceux et celles qui partagent une autre idée de la France à le manifester.

    A l’initiative de :

    AC ! Agir ensemble contre le chômage !, AC ! Trégor, Act Up-Paris, AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Alternatiba, Altertour, Alofa Tuvalu, ANV Cop21, Apel-Egalité, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association Avocats pour la défense des droits des détenus, Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Association femmes solidaires comité Saint-Denis, Association France Palestine solidarité (AFPS), l’Association générale des étudiants de Paris Sorbonne (AGEPS), Association des Marocains en France (AMF), Association nationale des pieds-noirs progressistes et leurs amis (ANPNPA), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip), Attac, Cadac, CADTM France, Cedetim, CGT Police Paris, Centre islamique Philippe Grenier (CIPG), Cercle Condorcet de Paris, CISPM/ Maroc, Clamart-Citoyenne, Collectif des 39, Collectif des associations citoyennes, Collectif D’ailleurs nous sommes d’ici Tours 37, Collectif BDS Saint-Etienne, Collectif CGT Insertion-Probation (UGFF-CGT), Collectif La Chapelle debout !, Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), Collectif de défense des libertés fondamentales de l’agglomération rouennaise (CDLF), Collectif féministes pour l’égalité, Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP), Collectif lyonnais jamais déchue, Collectif Mémorial 98, Collectif national des Faucheurs volontaires, Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif Ouiouioui, Collectif de soutien aux sans-papiers du Trégor-Goëlo, Collectif Stop le contrôle au faciès, Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), Comité pour le Respect des Libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Commission islam et laïcité, Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Confédération générale du travail (CGT), Confédération nationale du logement (CNL), Confédération paysanne, Conseil des migrants subsahariens au Maroc, Coordination de l’action non-violente de l’Arche (Canva), Coordination nationale Pas sans nous, Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI), Droit au logement (Dal), Droit solidarité, Emancipation Tendance intersyndicale, Emmaüs France, Emmaüs international, Espace franco-algérien, Espace Marx, Euromed Feminist Initiative IFE-EFI, Farapej, Fédération des associations des travailleurs et des jeunes (DIDF-France), Fédération des CIRCs, Fédération française des motards en colère (FFMC), Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Femmes égalité, Filles et fils de la République (FFR), Fondation Copernic, Fondation sciences citoyennes, Halte OPGM07, Ipam, Jinov International, Justice et libertés Strasbourg , La Cimade, Le Genepi, Le Gisti, Le Mouvement de la paix, Les Amis de la Terre France, Les Amoureux au ban public, Liberpensula Frakcio de Sat, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Ligue de l’Enseignement, Maison des potes, Mamans toutes égales (MTE), Marche des femmes pour la dignité (Mafed), Minga-agir ensemble pour une économie équitable, Mouvement pour une alternative non-violente (Man), Mouvement pour l’économie solidaire (Mes), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Mouvement pour l’économie solidaire, Négajoule !, Observatoire citoyen du CRA de Palaiseau, Observatoire international des prisons (OIP) – section française, Osez le féminisme !, Participation et spiritualité musulmanes (PSM), Peuple et culture Ile-de-France, Planning familial, Pôle de renaissance communiste en France (PRCF), Powerfoule, Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits de l’Homme (RaidH), Réseaux citoyens Saint-Etienne, Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau Immigration Développement Démocratie – IDD, Revue Ecole émancipée, Revue Inprecor, Revue Mouvements, Revue Regard, Romeurope 94, Solidarité laïque, Survie, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat français des artistes interprètes (SFA), Syndicat de la magistrature (SM), Syndicat de la médecine générale (SMG), Syndicat national des arts vivants (Synavi), Syndicat national des journalistes (SNJ), SNJ-CGT, SNPES-PJJ/FSU, SNUEP-FSU, SNUipp-FSU Paris, SNUITAM-FSU, SNUTER-FSU, Solidaires étudiant-e-s, SUPAP-FSU, Une Autre voix juive (UAVJ), Union générale des fédérations de fonctionnaires CGT (UGFF-CGT), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale des étudiants de France (Unef), Union nationale lycéenne (UNL), Union rationaliste, Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale solidaires.

    #état_d'urgence #gouvernement_hollande #PS #Social_démocratie

  • Après le 25 novembre #Attentats #Paris #VosGuerresNosMorts :

    La guerre ne nous rend pas plus forts, elle nous rend vulnérables
    Dominique de Villepin, Libération, le 25 novembre 2015
    http://www.liberation.fr/debats/2015/11/25/la-guerre-ne-nous-rend-pas-plus-forts-elle-nous-rend-vulnerables_1416115

    A Saint-Denis, les pauvres n’ont pas le droit d’être traités en victimes
    Sibylle Gollac, Stéphanie Guyon, Julie Pagis, Etienne Penissat, Karel Yon, Libération, le 25 novembre 2015
    http://www.liberation.fr/debats/2015/11/25/a-saint-denis-les-pauvres-n-ont-pas-le-droit-d-etre-traites-en-victimes_1

    BRAVONS L’ETAT D’URGENCE, RETROUVONS-NOUS LE 29 NOVEMBRE PLACE DE LA REPUBLIQUE
    Frédéric Lordon, Directeur de recherche au CNRS, Pierre Alféri, Romancier, poète et essayiste Hugues Jallon, éditeur, écrivain, Ludivine Bantigny, Historienne, Eric Hazan, Editeur, Julien Salingue, Docteur en Science politique, Joelle Marelli, Philosophe, écrivain, directrice de programme au Collège international de philosophie, Jacques Fradin, Mathématicien, chercheur en économie, Ivan Segré, Philosophe, Nathalie Quintane, Poétesse, Christophe Granger, Historien, Nacira Guénif, Sociologue, Serge Quadruppani, Ecrivain, Joss Dray, Auteure-photographe, La parisienne libérée, Chanteuse, François Cusset, Professeur de civilisation américaine, Jean-Jacques Rue, Programmateur de cinéma et journaliste, Libération, le 25 novembre 2015
    http://www.liberation.fr/debats/2015/11/24/bravons-l-etat-d-urgence-manifestons-le-29-novembre_1415769
    https://www.change.org/p/la-rue-bravons-l-etat-d-urgence-retrouvons-nous-le-29-novembre-place-de-la-r

    "Nous ne céderons pas !"
    AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association des Marocains en France (AMF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip), Association française des juristes démocrates (AFJD), Association France Palestine solidarité (AFPS), Association Grèce France Résistance, Association interculturelle de production, de documentation et de diffusion audiovisuelles (AIDDA), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Associations démocratiques des Tunisiens en France (ADTF), Attac, Cadac, Cedetim, Confédération générale du travail (CGT), Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif 3C, Collectif des 39, Collectif des féministes pour l’égalité (CFPE), Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Commission islam et laïcité, Confédération syndicale des familles (CSF), Collectif des musulmans de France (CMF), Coordination des collectifs AC !, Droit au logement (Dal), Droit solidarité, Droits devant !!, Emmaüs France, Emmaüs International, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Filles et fils de la République (FFR), Fondation Copernic, Fédération syndicale unitaire (FSU), Genepi, Ipam, La Cimade, La Quadrature du Net, Le Mouvement de la paix, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Le Gisti, Les Amoureux au ban public, Les Céméa, Maison des potes, Mamans toutes égales (MTE), Médecins du monde, Mrap, OIP - section française, Organisation de femmes égalité, Planning familial, Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau euromaghrébin culture et citoyenneté (REMCC), Réseau Euromed France (REF), SNPES-PJJ/FSU, Snuclias-FSU, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat national des journalistes (SNJ), Unef, Union des travailleurs immigrés tunisiens (Utit), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale lycéenne (UNL), Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale Solidaires, L’Humanité, le 25 Novembre, 2015
    http://www.humanite.fr/appel-unitaire-nous-ne-cederons-pas-590848

    Alain Bertho : « Il faut être clair : un monde a pris fin, il n’y aura pas de retour en arrière »
    Interview d’Alain Bertho par Ivan du Roy, Basta, le 26 novembre 2015
    http://www.bastamag.net/Il-faut-etre-clair-un-monde-a-pris-fin-il-n-y-aura-pas-de-retour-en-arrier

    "Pas en notre nom"
    (manifs le 28 novembre 2015 dans toute l’Espagne)
    http://www.noasusguerras.es/francais

    #recension

  • Deux appels collectifs :

    BRAVONS L’ETAT D’URGENCE, RETROUVONS-NOUS LE 29 NOVEMBRE PLACE DE LA REPUBLIQUE
    Frédéric Lordon, Directeur de recherche au CNRS, Pierre Alféri, Romancier, poète et essayiste Hugues Jallon, éditeur, écrivain, Ludivine Bantigny, Historienne, Eric Hazan, Editeur, Julien Salingue, Docteur en Science politique, Joelle Marelli, Philosophe, écrivain, directrice de programme au Collège international de philosophie, Jacques Fradin, Mathématicien, chercheur en économie, Ivan Segré, Philosophe, Nathalie Quintane, Poétesse, Christophe Granger, Historien, Nacira Guénif, Sociologue, Serge Quadruppani, Ecrivain, Joss Dray, Auteure-photographe, La parisienne libérée, Chanteuse, François Cusset, Professeur de civilisation américaine, Jean-Jacques Rue, Programmateur de cinéma et journaliste, Libération, le 25 novembre 2015
    http://www.liberation.fr/debats/2015/11/24/bravons-l-etat-d-urgence-manifestons-le-29-novembre_1415769
    https://www.change.org/p/la-rue-bravons-l-etat-d-urgence-retrouvons-nous-le-29-novembre-place-de-la-r

    Et

    « Nous ne céderons pas ! »
    AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association des Marocains en France (AMF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip), Association française des juristes démocrates (AFJD), Association France Palestine solidarité (AFPS), Association Grèce France Résistance, Association interculturelle de production, de documentation et de diffusion audiovisuelles (AIDDA), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Associations démocratiques des Tunisiens en France (ADTF), Attac, Cadac, Cedetim, Confédération générale du travail (CGT), Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif 3C, Collectif des 39, Collectif des féministes pour l’égalité (CFPE), Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Commission islam et laïcité, Confédération syndicale des familles (CSF), Collectif des musulmans de France (CMF), Coordination des collectifs AC !, Droit au logement (Dal), Droit solidarité, Droits devant !!, Emmaüs France, Emmaüs International, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Filles et fils de la République (FFR), Fondation Copernic, Fédération syndicale unitaire (FSU), Genepi, Ipam, La Cimade, La Quadrature du Net, Le Mouvement de la paix, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Le Gisti, Les Amoureux au ban public, Les Céméa, Maison des potes, Mamans toutes égales (MTE), Médecins du monde, Mrap, OIP - section française, Organisation de femmes égalité, Planning familial, Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau euromaghrébin culture et citoyenneté (REMCC), Réseau Euromed France (REF), SNPES-PJJ/FSU, Snuclias-FSU, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat national des journalistes (SNJ), Unef, Union des travailleurs immigrés tunisiens (Utit), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale lycéenne (UNL), Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale Solidaires, L’Humanité, le 25 Novembre, 2015
    http://www.humanite.fr/appel-unitaire-nous-ne-cederons-pas-590848

    #Attentats #Paris #VosGuerresNosMorts #Etat_d'Urgence #Manifestations #Appels
    #recension

  • Paroles creuses et répression réelle des luttes des réfugiés, CIP-IDF
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7837

    L’heure est aux grandes déclarations officielles.

    Après des années d’une politique libérale à l’intérieur et post-coloniale à l’extérieur menant à la situation actuelle d’exode massif, on prétend vouloir soudain accueillir les #réfugiés tout en réprimant les #militants qui les soutiennent concrètement, dans la rue ou là où ils sont parqués ici et maintenant.

    À la suite d’une action solidaire le 12 août 2015 avec les #migrants hébergés au centre d’#accueil Losserand à Paris 14è, action officiellement condamnée par l’Etat, la Ville de Paris et Emmaüs Solidarité [1], quatre de nos camarades se retrouvent aujourd’hui sous contrôle judiciaire, après 65h de privation de liberté. Ils passeront en #procès le 9 octobre prochain, sous le coup d’accusations de « séquestration » et de « refus de prélèvement biologique ».

    Nous dénonçons ces arrestations et demandons la relaxe immédiate de ces quatre personnes.

    Les #expulsions de bidonvilles, de squats et de campements n’ont pas cessé tout au long de l’été [2]. Fin août, plusieurs dizaines de familles ont été expulsées du « Samaritain » à la Courneuve et laissées sans solution. La semaine dernière, le collectif Baras a été violemment délogé d’un nouveau lieu qu’il occupait aux Lilas. L’évacuation du square Jessaint le 4 septembre a laissé sur le carreau 80 migrants. Ils occupent depuis le parvis de la mairie du 18è à Paris, encerclés par des policiers qui avaient pour consigne, lors des premières nuits, de ne laisser passer ni vivres ni couvertures !

    Nous rappelons que le gouvernement « socialiste » met en place depuis fin juillet une série de réformes [3] qui durcit l’accueil des #demandeurs_d’asile et entrave leur circulation : raccourcissement des délais d’appel en cas de refus, assignation à résidence, droit de communication octroyé à la préfecture vers des organismes médicaux, sociaux et bancaires...

  • http://emmabuntus.sourceforge.net/mediawiki/index.php/Phosphore_Mars_2015

    Patrick est bénévole à Emmaüs, l’association de lutte contre la pauvreté créée par l’Abbé Pierre. Il a élaboré Emmabuntüs, un système d’exploitation qui redonne vie aux ordinateurs hors d’usage.

    1- Des trésors au fond de nos poubelles

    En France, chaque habitant produit près de 14 kilos de déchets électroniques par an : des téléphones, des ordis obsolètes ou dont on ne sert plus. Plutôt que de les garder dans un placard ou de les abandonner sur le trottoir, de plus en plus de gens ont le bon réflexe de les donner à des associations comme Emmaüs, qui revend des produits d’occasion pour aider les plus pauvres. Mais personne ne veut d’un vieil ordi qui rame et qui plante.

    2- De la bidouille et des lignes de codes

    « Redonner vie aux ordis passe par deux étapes », explique Patrick, l’ingénieur électronique qui a développé ce projet.

    1/ Le matériel : « on récupère un processeur sur un vieux PC, un ventilo sur un autre, une carte-mère sur un troisième. Les bénévoles du collectif Emmabuntüs reconstruisent des machines pour les mettre en état de marche. »

    2/ Le logiciel : ici, pas de piratage de systèmes d’exploitation ni de versions craquées de Microsoft illégales et rapidement obsolètes. « Je me suis inspiré du logiciel libre Ubuntu que des codeurs du monde entier développent bénévolement depuis 10 ans. J’ai mis au point un système d’exploitation gratuit qui tient dans une clé USB et ressuscite les machines, même anciennes, en moins d’une demi-heure : Emmabuntüs . »

    3- Un kit simple mais complet

    « Une fois reconfigurées, ces machines sont très faciles à utiliser, y compris par quelqu’un n’ayant jamais touché à un ordinateur ». Revendues par Emmaüs à partir de 50 euros - contre environ 200 euros dans le commerce – elles permettent à des étudiants défavorisés, à des chômeurs ou à des personnes en réinsertion de rester connectés. Emmabuntüs fait tourner un navigateur Internet, un traitement de texte, un tableur, une messagerie pour consulter des offres d’emploi, trouver des aides, envoyer des CV. Des logiciels comme Skype pour échanger, FreetuxTV pour regarder quelques émissions de télé, un lecteur de MP3 et VLC. Mais peu de jeux (un super Mario chez les pingouins, un jeu de belote…) « Un Français sur cinq n’est pas encore d’ordinateur. Notre projet permet de lutter contre les inégalités face au numérique. »

    4- Une solution qui peut faire le tour du monde

    Patrick a mis Emmabuntüs à disposition gratuitement. En 2014, il a été téléchargé plus de 100 000 fois ! En France mais aussi en Afrique, où des cybercafés l’ont installé pour rendre Internet accessible au plus grand nombre, depuis des ordis souvent anciens. « Emmabuntüs a été intégré aux Jerrys, ces ordis réassemblés dans des bidons en plastique à partir de composants récupérés. Le JerryClan de Côté d’Ivoire développe des usages innovants : JerryTub pour le suivi des malades de la tuberculose, m-Pregnancy pour le suivi des femmes enceintes, OpenDjeliba, une plate-forme collaborative d’information citoyenne, et Môh Ni Bah pour la déclaration des naissances en zone rurale. »

    http://emmabuntus.sourceforge.net/mediawiki/images/0/00/Phosphore_Mars_2015_Ils_inventent_demain_Emmabuntus_Poster.p

    Article écrit par Anne-Sophie Chilard pour Le magazine Phosphore

    #DEEE
    #emmaüs
    #recycler-vieux-pc
    #phosphore

  • Construire « 30 000 » nouvelles places de prison est un non-sens humain, économique et juridique - Syndicat de la magistrature
    http://www.syndicat-magistrature.org/Construire-30-000-nouvelles-places.html

    Les députés examinent du 10 au 12 janvier 2012 un projet de loi de programmation relatif à l’exécution des peines.
    Emmaüs France et un collectif d’organisations d’horizons très divers, organisations de la société civile et professionnels du monde judiciaire, s’opposent fermement à ce projet de loi qui prévoit entre autres de porter à 80 000 places le nombre de places de prison.

    #prison #enfermement