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  • Débat sur l’avortement, entre hommes, à la télévision publique polonaise | Euronews
    http://fr.euronews.com/2018/03/29/debat-sur-l-avortement-entre-hommes-a-la-television-publique-polonaise

    La télévision publique polonaise a récemment consacré une partie de son émission de débat à l’avortement en invitant... uniquement des hommes. Aucune femme n’a été conviée à discuter du projet de loi controversé qui interdirait les interruptions de grossesse même en cas de malformations ou maladie génétique du fœtus.

    La Pologne fait partie des pays les plus restrictifs d’Europe en matière d’avortement. La population est divisée sur le sujet et une partie d’entre elle manifeste régulièrement pour dire son opposition aux tentatives du gouvernement de réformer l’accès à l’avortement. La loi actuellement en vigueur remonte à 1993 et permet une interruption de la grossesse en cas de danger pour la vie de la mère ou en cas d’inceste ou de viol.

    Le débat, dont vous pouvez voir une capture d’écran ci-dessus, a été diffusé sur Telewizja Polska dimanche dernier et est encore disponible en VOD. C’est un talk-show hedomadaire qui copie le modèle de deux programmes similaires sur les chaînes privées Plsat et TVN. Plus de la moitié de cet épisode (environ 34 minutes sur l’heure que dure l’émission) a été consacré à l’IVG. Voici les panelistes invités :

    Ryszard Czarnecki, député européen du parti au pouvoir PiS, ancien vice-président du Parlement européen démis de cette dernière fonction en février dernier pour « faut grave » Il avait comparé l’une de ses compatriotes de l’hémicycle de collaboratrice nazie,

    Marcin Kierwinski, représentant du principal parti d’opposition, Plateforme Civique, pro-européen,

    Pawel Bejda, représentant d’un autre parti d’opposition, le Parti du Peuple, démocrate-chrétien et ruraliste,

    Tomasz Rzymkowski membre du mouvement populiste et anti-système de droite Kukiz’15. Parfois critique du gouvernement, ce mouvement est le plus souvent proche des positions du premier ministre Morawiecki,

    Mirosław Suchoń, du parti Nowoczesna ("moderne" en Polonais), une force d’opposition libérale, pro-européenne et fortement critique de l’exécutif,

    Krzysztof Szczerski, Secrétaire d’État chargé des affaires internationales auprès du président de la République de Pologne.

    Ce dernier y fulmine contre les « libéraux de gauche » qui militent pour le droit de « tuer des enfants ». Selon lui, le problème de la démocratie en matière d’avortement réside dans le fait que les fœtus avortés n’ont pas le droit de vote.

    Selon Daniel Tilles, journaliste et historien qui gère les comptes Facebook et Twitter Notes de Pologne souligne que les producteurs de l’émission savaient que le sujet principal du jour serait l’avortement et ont choisi en toute conscience de n’inviter aucune femme. « C’est courant en Pologne ». Il rapporte à Euronews que « le même jour, une seule femme était l’invitée de l’émission concurrente de la chaîne privée TVN quand il y avait trois femmes pour trois hommes dans l’émission de Polsat ».
    Quand les femmes utilisent la dérision pour contre-attaquer

    En janvier, cinq femmes ont décidé de se moquer de ces débats 100% masculins pour parler d’un sujet qui les concerne elles au premier chef. Elles ont donc organisé un faux débat télévisé où elles échangent sur la santé sexuelle des hommes. La discussion porte donc sur les problèmes d’érection et sur le fait que, comme le rapporte Notes de Pologne, le viagra est disponible sans ordonnance dans le pays alors que la pilule contraceptive est soumise à prescription médicale.

    « Je pense que les hommes devraient être protégés du viagra car c’est un médicament extrêmement puissant qui comporte de nombreux effets secondaires » argumente ainsi l’une des invitées. « Une érection est un don de Dieu » lui répond une autre. « Utiliser du viagra interfère avec les plans de Dieu. »

    https://www.youtube.com/watch?v=KzNAA-UYwNw


    #IVG #non_mixité #pologne #domination_masculine #contraception #religion #catholicisme #orthodoxes #christianisme

  • Du Sarkoprez au Sarkotrou ? - RipouxBliquedesCumulardsVentrusGrosQ
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    Il a fallu plus de dix ans pour que la justice s’invite enfin dans la vie de l’ex-président de la République…même si aujourd’hui, droit dans ses bottes, il affirme que tout ça n’est qu’un infâme tissu de mensonges.

    De l’eau a coulé sous les ponts depuis que j’ai publié un article sur la question, et, à l’instar de l’affaire Bettencourt, ils étaient nombreux à penser que l’affaire était enterrée.

    Surprise donc lorsque la garde à vue de l’intéressé a été décidée, avec les conséquences que l’on connait, et même si celui-ci a proposé sur TF1 un numéro d’illusionniste, qui n’a rien à envier à celui de Cahuzac, lors de sa prestation : « les yeux dans les yeux »…, il semble bien que certaines vérités sortent du puits.

    Pour bien comprendre, il faut rester dans les faits, et rien que dans les faits.

    Lors de son passage à TF1, Nicolas Sarközi a donc récemment affirmé que les documents produits étaient des faux… or, comme l’a expliqué Edwy Plenel sur l’antenne de France Inter le 22 mars 2018, ces documents ont été authentifiés et validés par la justice française.

    Essayons d’y voir plus clair.

    Tout avait peut-être commencé en 2007 lorsque Kadhafi, le « guide » libyen, faisait des pieds et des mains, et les yeux doux, à la France pour obtenir une centrale nucléaire afin d’obtenir une source énergétique supplémentaire…dans un pays pourtant très riche en énergie fossile.

    Mais qui a oublié que dès 1992 le ministère des affaires étrangères kazakh avait reçu un courrier provenant du leader libyen, lequel voulait créer la « première bombe nucléaire islamique » ? lien

    D’ailleurs, dès les années 70, s’il faut en croire Yves Girard, vice-président de Framatome, le futur Areva, Kadhafi a toujours voulu la bombe atomique, grâce à un réacteur genre Dimona, réacteur à basse température, destiné à « faire du dessalement d’eau de mer », réacteur alimenté en uranium naturel, dont on peut tirer du plutonium de qualité explosive. lien

    Il n’est donc plus question de « survie énergétique »…

    D’après Médiapart, généralement bien informé, il y a eu un échange téléphonique le 28 mai 2007 entre Kadhafi et Sarközi, dans lequel ce dernier lui aurait proposé de se doter d’énergie nucléaire… pourtant sur l’antenne de France Inter, le 17 avril 2012, l’ex-président français a assuré : « il n’a jamais été question de vendre une centrale à Mr Kadhafi ». lien

    Hélas pour l’ex-président français, sa déclaration « émouvante » est démentie par les faits.

    Il suffit de réécouter ses propos du 3 juillet 2008 : « je sais qu’il y a des gens et des pays qui se disent : n’est-ce pas un peu dangereux de proposer le nucléaire civil à des pays comme l’Algérie, les Emirats arabes unis…ou la Libye ? » ajoutant : « ce qui serait vraiment dangereux, ce serait de le leur refuser ». lien

    Il faut revoir cette déclaration à la lumière de l’accord de coopération pour le « développement des utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire » signé une 1ère fois le 25 juillet 2007, puis confirmé le 8 juillet 2009, en faveur du ministre libyen des affaires européennes, Abdelaati Ibrahim el Obeidi.

    Voici ci-dessous les 2 photos de ce document.

    Un autre témoignage vient apporter de l’eau à ce moulin, c’est celui d’Anne Lauvergeon, laquelle était à l’époque la patronne d’Areva, expliquant que le projet franco libyen consistait à la mise en place d’un EPR, déclarant : « personne n’imagine trop une centrale nucléaire totalement dédiée à la dessalinisation. D’abord il y a des besoins d’électricité qui sont tels que ce ne serait pas véritablement optimal. Par contre, avoir un système ou une partie de la production est utilisée pour la dessalinisation et une partie en production d’électricité pour le pays, ça, c’est modèle sur lequel nous discutons avec d’autres pays de la région ». lien

    Le 11 décembre 2007, Libération publiait une enquête sur le sujet, évoquant les réticences du groupe nucléaire, lequel cherchait à faire trainer la signature en vue de la construction d’une centrale nucléaire en Libye, doutant de l’argument « dessalinisation », soupçonnant d’autres buts : « une telle usine de traitement de l’eau de mer n’a absolument pas besoin d’une centrale nucléaire pour fonctionner, surtout dans un pays dont le sous-sol regorge de pétrole et de gaz ». lien

    Malgré toutes ces preuves, Sarközi, droit dans ses bottes, continue d’affirmer : « entre ceux qui disent que monsieur Kadhafi a payé ma campagne et les autres qu’on voulait lui offrir une centrale nucléaire, est-ce que vous croyez vraiment que j’aurais fait tout cela, si tout ça était vrai ? »

    Sauf que les Inrockuptibles ont pu consulter des dossiers relatifs à l’affaire Kadhafi, lesquels décrivent que l’essentiel de l’affaire s’est soldé en 7 jours, en une succession de bluffs, loin du temps long de la raison diplomatique. Le sort des infirmières bulgares s’est joué sur des missiles français et une centrale nucléaire.

    Quelques mois après on se souvient que Kadhafi était venu planter sa tente bédouine dans les jardins de l’hôtel Marigny, non loin de l’Elysée, avec dans ses bagages une poignée de contrats, des promesses d’achat pour 14 Rafales, 21 Airbus, des contrats pour Vinci, Veolia, la centrale nucléaire, et 50 millions d’euros. lien

    Par la suite, les choses se sont gâtées entre le président français, et le chef Libyen, suite à une fronde menée par Rama Yade, finalement la Libye n’achètera rien, évoquant une arnaque…et la situation se dégradera encore plus lorsque Sarközi soutiendra plus tard le CNT (Conseil National de Transition), lequel veut démettre le dictateur libyen.

    Pas surprenant dès lors que le 16 mars 2011, l’un des fils de Kadhafi, Saïf al-Islam, numéro 2 de l’état, interrogé par Riad Muasses, journaliste à Euronews, déclarait : « tout d’abord il faut que Sarközi rende l’argent qu’il a accepté de la Libye pour financer sa campagne présidentielle. Nous sommes prêts à tout révéler. La première chose que l’on demande à ce clown, c’est de rendre l’argent au peuple libyen. Nous lui avons accordé une aide pour qu’il œuvre pour le peuple libyen, mais il nous a déçus ». lien

    Il attend encore d’être entendu par la justice. lien

    Ce qui confirme la déclaration qu’avait fait le dictateur libyen le 10 mars 2011, menaçant de « révéler un grave secret qui entraînera la chute de Sarközi », ce qui a été confirmé par l’agence officielle libyenne Jana. lien

    Ceci explique peut-être la décision prise 3 jours après par le président français de lancer 8 bombardiers Rafale avec leurs bombes sur l’armée de Kadhafi… on connait la suite.

    Kadhafi sera tué, un certain 20 octobre 2011 : il aurait été capturé vivant, et les versions sont nombreuses : d’après l’ONG Human Right Watch, il aurait été passé à tabac, et aurait succombé à ses blessures, chargé dans une ambulance alors qu’il semblait sans vie… d’autres sources disent qu’il était encore vivant dans l’ambulance, et que celle-ci aurait été attaquée par des miliciens (lien), comme le montre cette vidéo.

    Pourtant, s’il faut en croire Morice qui s’exprimait dans les colonnes d’Agoravox, la décision du dernier carré de fidèles au leader libyen, fuyant les bombardements, avait été prise de partir vers le sud, avec 45 véhicules, dans lesquels s’étaient entassés près de 200 combattants.

    Il y eut tout d’abord un drone américain qui, tirant un missile, mit 3 voitures sur le flanc… et à 11 h du matin, des avions français attaquaient, larguant 2 bombes au milieu du groupe en fuite, faisant un carnage, blessant Kadhafi, lequel, ne pouvant plus se déplacer se cacha dans un égout, avant d’en être extrait pour être finalement lynché. lien

    Auparavant, Le 1er mai 2011, c’était l’un des fils du « guide » Libyen qui trouvait la mort, suite à un raid de l’Otan. lien

    Petit à petit, toutes les preuves du don des 50 millions s’envolent, sauf qu’il en reste encore quelques-unes s’il faut en croire les derniers rebondissements.

    Il y a Abdallah al Senoussi, ex-chef des services secrets libyens, surnommé « la boite noire de Kadhafi », beau-frère de ce dernier, qui détient les preuves du financement de la campagne présidentielle française, et fut arrêté en Mauritanie le 16 mars 2012, et dont la France demanda en vain l’extradition. lien

    Il a été remis aux dirigeants libyens du CNT, purge ses jours en prison à Tripoli, et, interrogé par la justice, il affirme qu’il y a eu un « pacte de corruption », conclu en 2005 dans un hôtel de Tripoli, entre Sarközi, et lui-même.

    Selon Ziad Takieddine, il s’agissait d’effacer le mandat d’arrêt international qui visait Al Senoussi, condamné par contumace par la France, dans l’affaire de l’attentat du DC10 d’UTA, au Niger, en 1989. lien

    C’est ce même Takieddine qui, questionné par la justice, affirmait avoir remis à Claude Guéant, puis à Nicolas Sarközi, alors ministre de l’intérieur, 5 millions d’euros en liquide, provenant de Tripoli. lien

    La justice fera-t-elle toute la vérité sur cette affaire pestilentielle ? L’avenir nous le dira, car pour l’instant, les témoins éventuels tombent comme des mouches : on a vu que l’un des fils du leader libyen avait péri le 1 mai 2011, (lien) Béchir Saleh, l’ex-trésorier du dictateur a été blessé par balle à Johannesburg, et l’intermédiaire Alexandre Djouhri a été placé en coma artificiel, après une « attaque cardiaque »…quand à l’ex-ministre libyen du pétrole, il s’est noyé dans le Danube, à Vienne. . lien

    Ça ne peut être bien sur que des coïncidences…

    Comme dit mon vieil ami africain : « bouche de miel, cœur de fiel ».

    L’image illustrant l’article vient de ripostelaique.com

    Merci aux internautes de leur aide précieuse

    Olivier Cabanel

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    par olivier cabanel (son site) 
    mardi 27 mars 2018
     https://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/du-sarkoprez-au-sarkotrou-202745

  • Un retour effarant sur le financement libyen de la campagne Sarkozy

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/10/16/retour-sur-le-financement-libyen-de-la-campagne-sarkozy_5201349_3232.html

    Les journalistes de « Mediapart » Fabrice Arfi et Karl Laske publient une synthèse serrée de six années d’enquête sur cette affaire.

    Il est difficile, en refermant le livre, d’avoir encore le moindre doute : le colonel Kadhafi a bien financé la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, même si l’ancien président, qui n’est pas poursuivi dans le dossier judiciaire, le conteste formellement. Lorsque les premiers éléments du financement libyen avaient été publiés, ils n’avaient soulevé qu’un intérêt poli et un peu d’incrédulité – l’affaire et la ficelle étaient un peu grosses.

    Aujourd’hui, Fabrice Arfi et Karl Laske, journalistes à Mediapart, publient Avec les compliments du Guide, une synthèse serrée de six années d’enquête. Une charge minutieuse, documentée, argumentée, qui laisse sans voix quant aux dessous nauséeux de la République : nombre de pièces du puzzle avaient déjà été publiées, mais le tableau qu’elles forment, une fois rassemblées, est effrayant.

    L’agence officielle libyenne JANA annonce, le 10 mars 2011, la révélation d’un secret qui « va entraîner la chute de Sarkozy, voire son jugement en lien avec le financement de sa campagne électorale ». Le même jour, Kadhafi assure à la télévision : « C’est moi qui ai aidé Sarkozy à prendre le pouvoir. Je lui ai donné de l’argent avant qu’il ne devienne président. » L’un de ses fils déclare ensuite à Euronews : « Tout d’abord, il faut que Sarkozy rende l’argent qu’il a accepté de la Libye pour financer sa compagne électorale. »

    Et devant une journaliste du Figaro, qui ne révélera ce passage que quatre mois plus tard, le colonel a insisté : « Nous lui avons donné le financement nécessaire pour qu’il puisse gagner les élections chez lui. » Certes, mais la guerre menace, et la parole du clan Kadhafi ne vaut déjà plus grand-chose.

    Circuits tortueux

    Plusieurs dignitaires du régime sont pourtant allés dans le même sens. Ainsi, dans son journal, l’ancien premier ministre, Choukri Ghanem, retrouvé noyé à Vienne : « Le 29 avril [2007], j’ai déjeuné chez Bachir Saleh [directeur de cabinet de Kadhafi], Al-Baghdadi [le premier ministre] était présent. Bachir a dit avoir payé 1,5 million d’euros à Sarkozy ; quant à Saïf [le fils de Kadhafi], il lui a envoyé 3 millions d’euros. Il semblerait que les émissaires aient empoché une partie des sommes avant de les remettre à destination. Abdallah Senoussi [beau-frère de Kadhafi] lui a également envoyé 2 millions d’euros. »

    Il semble qu’il n’ait pas tort : les intermédiaires Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri ont copieusement profité de la manne ; l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Boris Boillon, a été contrôlé gare du Nord, en 2013, avec 350 000 euros et 40 000 dollars ; Claude Guéant, l’ancien secrétaire général de l’Elysée, peine à justifier le demi-million d’euros perçu par l’intermédiaire de circuits panaméens tortueux ; l’ancien premier ministre Dominique de Villepin a touché la même somme, par les mêmes circuits, affirment les auteurs.

    Baghdadi a confirmé, en 2011, devant la cour d’appel de Tunis, qu’il avait lui-même « supervisé le dossier du financement de la campagne de Sarkozy depuis Tripoli ». Senoussi, devant la Cour pénale internationale en 2012, assure s’être occupé du versement de 5 millions d’euros « au directeur de cabinet du ministre de l’intérieur », Claude Guéant, par l’intermédiaire de Ziad Takieddine.

    Takieddine l’a avoué en 2016, « il s’agissait de billets en euros, neufs, des liasses de 500 euros, et quelques liasses de 200 euros. Les billets étaient enveloppés dans du film plastique ». Trois voyages, en 2006 et 2007, jusqu’au bureau de Guéant, le dernier en présence de Nicolas Sarkozy – qui juge « honteuses » les déclarations de l’intermédiaire. Le même Takieddine se fait bêtement pincer, en mars 2011, au Bourget avec 1,5 million d’euros en liquide.

    Mediapart a par ailleurs publié une note à en-tête du régime, datée du 9 décembre 2006, qui donne un accord de principe pour verser 50 millions d’euros « en soutien » à la campagne de Nicolas Sarkozy. Elle est signée de Moussa Koussa, le chef des services secrets. Après quatre ans d’expertises, la justice française a estimé que la note, très contestée, n’avait pas été « fabriquée par montage », ni « altérée ». Sur les 50 millions promis, 20 auraient été « donnés directement à Boris Boillon et à Claude Guéant » en espèces, selon un ancien cadre libyen qui a témoigné sous X devant les policiers.

    « Pourquoi mentir ou nier ? »

    Enfin, Mohammed Ismail, un proche de Kadhafi, a mis les enquêteurs sur la piste des circuits offshore : la société Rossfield Ltd de Takieddine, immatriculée aux îles Vierges britanniques et alimentée par la Libye, a transféré des fonds à la Deutsche Bank de Francfort en passant par l’Intercontinental Bank du Liban. L’ex-premier président de la Libye post-Kadhafi, Mohamed Al-Megarief, a lui même écrit dans ses Mémoires : « Pourquoi mentir ou le nier ? Oui, Kadhafi a financé la campagne électorale de Nicolas Sarkozy et a continué à le financer encore après 2007. » Le passage du manuscrit a été expurgé dans la version publiée.

    « Je ne veux être complice d’aucune dictature dans le monde », déclarait, le 14 janvier 2007, le candidat Sarkozy. Douze jours après sa prise de fonctions, le nouveau président téléphonait au dictateur libyen et lui disait : « Je garde un magnifique souvenir de la qualité des analyses que j’ai entendues de vous » et « Je compte sur votre prière, monsieur le Guide ». Avec la vague des « printemps arabes » de 2011, c’est pourtant la France qui prend l’initiative de la guerre contre « la malheureuse Libye », selon les mots du président français. Elle « a souffert pendant des décennies d’un des dictateurs les plus cruels qu’on ait jamais connus ».

    Mouammar Kadhafi est lynché par la foule le 20 octobre 2011, mais en sort vivant. Qui l’a tué ? Le premier ministre François Fillon a fait part d’une discussion orageuse avec Vladimir Poutine, qui accuse la France d’avoir liquidé le colonel. « Même si ce n’est pas nous qui avons appuyé sur la gâchette, l’honnêteté m’oblige à dire que ses arguments n’étaient pas tous fallacieux. » Nicolas Sarkozy n’a pas répondu aux soixante questions envoyées par les auteurs du livre.

  • Accord transatlantique : l’aveu US (TTIP, TAFTA, GMT) = le résumé vérité
    http://www.brujitafr.fr/article-accord-transatlantique-l-aveu-us-ttip-tafta-gmt-le-resume-verite-1

    Les parlements nationaux ne seront pas consultés sur la ratification du traité transatlantique Quelles réjouissances nous réserve le traité transatlantique ? Ludovic Lamant expose l’enjeu des prochaines élections européennes : Le piège caché de l’accord de libre-échange #EUROPE Etats-Unis. Newt Gringrich, homme politique républicain conservateur US très important, révèle l’importance des élections européennes dans une interview à Euronews : “Je ne pense pas qu’il y ait un nouvel ordre mondial, a répondu Newt Gingrich. Il y a une technologie mondiale qui émerge et il y a une économie mondiale, mais je pense que les hommes politiques et les gouvernements sont complètement dépassés. Vous verrez davantage de (...)

  • Dans un hôpital moldave, on opère avec des perceuses | Big Browser
    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/07/25/mr-bricolage-dans-un-hopital-moldave-on-opere-avec-des-perce

    Ce qui aurait pu être le teaser du mauvais film d’horreur de l’été est devenu une affaire d’Etat en Moldavie. Une vidéo tournée dans un hôpital pour enfants à Chișinău, la capitale du pays, révèle que des outils de bricolage, surtout des perceuses, sont utilisés pour les opérations médicales faute de moyens.

    Un chirurgien de l’établissement, Nicolae Curca, loin de nier les faits, explique à Euronews : « Nous utilisons ces perceuses depuis des décennies car nous n’avons jamais pu obtenir le matériel médical que nous espérions. »

    Depuis la révélation de la vidéo, l’affaire fait des vagues jusqu’au sommet de l’Etat. Le ministre de la santé, Andreï Usatii, a été prié de diligenter une enquête et a tenté de justifier que, « d’un point de vue médical, si les conditions de stérilisation et de sécurité sont remplies, n’importe quelle perceuse peut être utilisée pour donner un mouvement de rotation au foret qui perce l’os ».

    #la_vache #chirurgie #bricolage