city:evry

    • Mercredi matin, alors que trois salariés sont déjà au travail et que la boutique est ouverte (comme d’habitude depuis 81 ans), le directeur du groupe Louise, la responsable des ressources humaines et une assistante juridique débarquent. « Ils nous ont demandé de nous réunir pour une annonce. Ils nous ont dit : « On va fermer. » » Les employés, surpris, posent alors la question du délai. Et la réponse les laisse sous le choc (tout comme le reste de la ville). « C’est immédiat. »

    • 1/ https://www.boulangerielouise.com/contact

      2/ La Voix du Nord | 21/06/2018
      http://www.lavoixdunord.fr/401540/article/2018-06-21/les-boulangeries-louise-condamnees-par-le-tribunal-d-avesnes

      Les boulangeries Louise condamnées par le tribunal d’Avesnes

      Bien que ses dirigeants se défendaient de toute volonté de « tromper le consommateur », la holding Louise (à la tête des boulangeries du même nom) a été reconnue coupable de pratique commerciale trompeuse par le tribunal d’Avesnes-sur-Helpe.

      3/ http://www.lavoixdunord.fr/401510/article/2018-06-21/les-explications-du-groupe-louise-sur-la-fermeture-de-la-patisserie-cha
      Florent Brelivet, directeur général de Boulangerie Louise, évoque notamment des conditions de travail qui n’étaient plus acceptables. (Pour justifier une autre fermeture de boulangerie du groupe seulement un an et demi après son rachat)

      #Boulangerie_Louise

    • http://fr.viadeo.com/fr/search/rcl/fr/BOULANGERIE+LOUISE/fr

      Jean-Baptiste Dubois
      Directeur Régional, Boulangerie Louise
      Houdain | France

      Poste actuel :Directeur RégionalBoulangerie Louise
      Poste précédent :Directeur de région - Grand NordSymphonyIRI Group

      Ecole : Lycée Gaston Berger
      Hélène Garez
      Responsable Marketing opérationnel, Boulangerie Louise
      Lille | France

      Poste actuel :Responsable Marketing opérationnelBoulangerie Louise
      Poste précédent :Responsable de magasinBoulangerie Louise

      Ecole : Ecole De Commerce Européenne

      128 contacts
      Nils De Rocca Serra
      Directeur Opérationnel grand Ouest, Boulangerie Louise
      Développe son réseau professio…
      Saint Leger Des Bois | France

      Poste actuel :Directeur Opérationnel OuestBoulangerie Louise
      Poste précédent :Directeur régional Normandie et Pays de la LoireBoulangerie Louise

      Ecole : I2M - Institut De Management France Quick
      Frédéric Le Roux
      Directeur Régional, Boulangerie Louise
      A l’écoute d’opportunités
      Brest | France

      Poste actuel :Directeur RégionalBoulangerie Louise
      Poste précédent :Animateur de zoneNOZ

      Ecole : TECOMAH

      Après des études en commerce et agro-alimentaire, je me suis tout naturellement tourné vers des emplois regroupant ces deux spécialités. C’est ainsi que le poste de chef de secteur m’a permis de découvrir le monde du travail et celui des GMS, milieu difficile et exigeant. Soucieux de management,...

      171 contacts
      Julien Sagnot
      moniteur produit , boulangerie louise
      A l’écoute d’opportunités
      Halluin | France

      Poste actuel :moniteur produit boulangerie louise
      Poste précédent :moniteur produitsboulangerie louise

      Ecole : Cfa Rouxmesnil Bouteille

      34 contacts
      Anthony Hamdi
      Boulanger,
      Wattrelos | France

      Poste actuel :BoulangerSemi industriel belge
      Poste précédent :Responsable de fabricationBoulangerie louise

      Ecole : CFA TOURCOING

      Dynamique, Rigoureux, Organisé, Gestion du personnel, Travail et Esprit d’équipe, Polyvalence ,Ambitieux , Ponctuel et Perseverant Veille au bon fonctionnement de la production et de l’équipe

      12 contacts
      Cyrille Grard
      Chef de secteur, Boulangerie Louise
      Reims | France

      Poste actuel :Chef de secteurBoulangerie Louise
      Poste précédent :FormateurCentre de formation SAINT MICHEL

      Ecole : Faculté Des Sciences

      Nouvellement embauché chef de secteur pour les boulangeries Louise. La gestion de point de vente dans le respect des proces instaurés par LOUISE fait partie de mon quotidien.
      Florent Brelivet
      DIRECTEUR GENERAL, BOULANGERIE LOUISE
      Guenroc | France

      Poste actuel :DIRECTEUR GENERALBoulangerie Louise
      Poste précédent :DIRECTION MARKETING BRIOCHE DOREEGroupe Le Duff

      Ecole : Ecole Supérieure De Gestion (ESG) - Groupe PSB (Paris School Of Business)

      279 contacts
      Nicolas Bourlon
      chargé de developpement, buffalo-grill
      A l’écoute d’opportunités
      Saint Pierre Les Elbeuf | France

      Poste actuel :chargé de developpementbuffalo-grill
      Poste précédent :Chargé d’expansion Boulangerie Louise

      Ecole : Université Evry Val D’Essonne

      Aujourd’hui en recherche de nouvelles implantations pour KFC sur la Picardie et le Nord pas de Calais.

      314 contacts
      Gilles Thierri
      Boulanger, Boulangerie Louise
      Reims | France

      Poste actuel :BoulangerBoulangerie Louise
      Poste précédent :Si2web, conception et développementSi2web

      Ecole : CFA

      Une nouvelle page est tournée et s’ouvre vers de nouvelles collaborations. (en recherche active) Armé pour accomplir mes missions, j’arbore un management qui ne pose aucune limite culturelle ou sociale. Ainsi, la subtilité de nos réussites quotidiennes, réside en notre capacité à concurrencer...

      363 contacts
      Blondel Jean-françois
      Responsable de secteur, Boulangerie Louise
      Foëcy | France

      Poste actuel :Responsable de secteurBoulangerie Louise
      Poste précédent :Directeur de restaurantFlunch

      Ecole : Lycée Hôtelier

      40 contacts
      Elodie Roullois
      Responsable des ventes, BOULANGERIE LOUISE
      Saint Malo | France

      Poste actuel :Responsable des ventesBOULANGERIE LOUISE

      Ecole : Lycée Les Vergers
      Julie Gueguen
      Monitrice des ventes, Boulangerie Louise
      Quimper | France

      Poste actuel :Monitrice des ventesBoulangerie Louise
      Poste précédent :responsable de magasinBoulangerie Louise

      Ecole : Université Rennes 1

      De nombreuses expériences en restauration, dans l’artisanat et dans l’agroalimentaire ont confirmé une réelle passion pour le secteur alimentaire. Celles-ci m’ont permis de développer mes compétences dans ce secteur : une vaste connaissance du marché, des compétences techniques, une aisance relat...

      34 contacts
      Caroline Budynek
      commerciale
      Lille | France

      Poste actuel :Vendeuse et remplacement ponctuel de la responsable de magasinBoulangerie louise
      Poste précédent :Hôtesse d’accueil/hôtesse de caisseE.Leclerc

      Ecole : TERTIA 3000

      74 contacts
      Michael Ferjani
      Directeur Opérationnel, Boulangerie Louise
      Développe son réseau professio…
      Abbeville | France

      Poste actuel :Directeur OpérationnelBoulangerie Louise
      Poste précédent :Directeur régionalZEEMAN

      Ecole : ESIG

      Parcours trés complet et opérationnel en magasin au sein de diverses enseignes de distribution spécialisée et alimentaire......de responsable de rayon à directeur Opérationnel.

      17 contacts
      Seguin Romain
      Moniteur Produit, Boulangerie Louise
      Bretagne | France

      Poste actuel :Moniteur Produit BretagneBoulangerie Louise
      Poste précédent :Responsable de productionBoulangerie Louise

      Toujours à la recherche de nouveau challenge et passionné des métiers de bouche en particulier par la Boulangerie j’ai tout d’abord commencé par l’apprentissage pour ensuite travaillé dans plusieurs boulangerie en France et à l’étranger pour optimiser mes méthodes et mon organisation de travail.

      11 contacts
      BOULANGERIE Louise
      Appel à Candidature_BOULANGERIE LOUISE
      Développe son activité
      Feignies | France

      Poste actuel :RESPONSABLE DES RESSOURCES HUMAINESBOULANGERIE LOUISE

      La société Boulangerie Louise développe un concept de fabrication de baguettes et pains spéciaux maison dans les règles de l’art. Les boulangeries Louise se multiplient sur les régions suivantes : Hauts de France, Grand Est, Grand Ouest et Parisienne. Véritable artisan, nous recherchons des p...

      313 contacts
      Marine Diette
      Responsable des Ventes, Boulangerie Louise
      En recherche active
      Armentières | France

      Poste actuel :Responsable des VentesBoulangerie Louise
      Poste précédent :VendeuseBoulangerie Louise

      Ecole : Lycée Paul Hazard

      48 contacts
      Anne-Lorine Munier
      responsable magasin, Boulangerie Louise
      A l’écoute d’opportunités
      Quimper | France

      Poste actuel :responsable magasinBoulangerie Louise
      Poste précédent :chef de magasinLidl

      Ecole : Ecole De Management De Normandie

      Responsable magasin 2 ans d’expérience en grande distribution Management d’équipes de 10 personnes

      157 contacts
      Emmanuel Galopin
      Moniteur Vente, Boulangerie Louise
      Rouen | France

      Poste actuel :Moniteur VenteBoulangerie Louise
      Poste précédent :ManagerBoulangerie Louise

      Ecole : GRETA Rouen

    • [...]

      Maurice Martenot’s electronic instrument was first heard in 1928. Nine years after that Olivier Messiaen, who was just beginning to make his mark as a composer, decided to write a substantial amount of music for an ensemble of no fewer than six. The occasion was a son et lumière presentation by the River Seine as part of an International Exhibition of Arts and Technology. The eight movements of Fêtes des belles eaux are very much background music: and although Messiaen reused some of the material a few years later in his Quatuor pour la fin du temps, listening to the 35 minutes of Fêtes without an accompanying visual spectacular would be a fairly austere experience without its unusual, not to say unprecedented, sound qualities.

      The ondes martenot – whose finest hour would come within the exotic canvas of the Turangalîla-Symphonie – is neither characterless nor colourless. With its saxophone-like tone, it is as capable of rapidly articulated lines as of dreamy meditation, and Messiaen’s early style, echoing Debussy and Ravel while also hinting at his encounters with oriental music, fits well with the rather metallic mysteriousness of the sound.

      [...]

      https://www.gramophone.co.uk/review/messiaen-f%C3%AAte-des-belles-eaux

      –--------------------------------------------

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Ondes_Martenot

      [...]

      Avec le thérémine mis au point en Russie en 19191, les ondes Martenot constituent l’un des plus anciens instruments de musique électronique. Maurice Martenot conçoit cet instrument à partir de 19182. Suivant le spécialiste Michel Risse, de l’Université Pierre-et-Marie-Curie, c’est par le truchement de la télégraphie sans fil (TSF) que le caporal Martenot, radiotélégraphiste durant la Première Guerre mondiale, découvrit le potentiel musical des ondes3. Maurice Martenot dépose le brevet de son invention en 1922 4 et présente ses « ondes musicales » au public le 20 avril 1928 à l’Opéra de Paris avec l’Orchestre Pasdeloup 6 en exécutant le Poème symphonique pour solo d’ondes musicales et orchestre que le compositeur franco-grec Dimitrios Levidis avait spécialement écrit pour lui en 1926. Le succès fut immédiat.

      Des compositeurs comme #Arthur_Honegger, #Darius_Milhaud, #André_Jolivet, #Olivier_Messiaen ou encore #Charles_Koechlin, écrivent immédiatement des morceaux pour les ondes Martenot, symbole d’inouï et de modernité, que son inventeur ne cesse d’améliorer jusqu’en 1975, année de la création du septième et dernier modèle de concert. On peut citer par exemple l’œuvre de Messiaen intitulée Fête des belles eaux, pour six Ondes Martenot, qui fut créée pour l’Exposition universelle de 1937 et imite le mouvement des fontaines. Le répertoire compte plus de 1 500 œuvres. L’instrument est aussi employé dans les musiques populaires, dans les années 1950 et 1960 ; on peut l’entendre par exemple chez des chanteuses telles qu’Édith Piaf ou Catherine Sauvage, et plus significativement chez des chanteurs tels que Léo Ferré ou Jacques Brel.

      Sa production est stoppée en 1988. À la suite de diverses tentatives infructueuses de la part de fabricants japonais ou américains, on assiste à la fin des années 1990 à l’éclosion d’une nouvelle facture de l’instrument ayant pour nom ondéa. L’ondéa doit beaucoup à Jeanne Loriod par ses conseils éclairés et à Claude-Samuel Lévine qui a, par ailleurs, mis au point son système de diffuseurs virtuels, s’approchant des sonorités des diffuseurs des ondes Martenot d’origine (résonance, métallique et palme)10,11. Cela a permis une renaissance de l’instrument, utilisé désormais sur scène et en tournée par différents ondistes depuis 2004, notamment des artistes populaires anglo-américains tels que Joe Jackson, Gorillaz ou Jonny Greenwood. L’ondéa était aussi utilisé par le musicien français Yann Tiersen (pendant dix ans avec Christine Ott). Plusieurs conservatoires français (Strasbourg, Cergy, Boulogne, Évry, Saint-Étienne) se sont équipés de cet instrument.

      [...]

      chez seenthis :

      https://seenthis.net/recherche?recherche=Ondes_Martenot&follow=all

      #ondes_Martenot

      https://seenthis.net/recherche?recherche=th%C3%A9r%C3%A9mine&follow=all

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9r%C3%A9mine

      #Thérémine

      –-------------------

      https://www.youtube.com/watch?v=nrYgm5MML58

      Olivier #Messiaen (1908-1992) : Fête des belles eaux, per sestetto di Ondes Martenot (1937). Sextet Jeanne Loriod : Nelly Caron, Monique Matagne, Renée Recoussine, Karel Trow, Henriette Chanforan, Ondes Martenot Jeanne Loriod, Martenot solo and Musical Direction.

      1. Premieres fusees 0:00
      2. L’eau 2:47
      3. Les fusses 4:51
      4. L’eau 7:15
      5. Les fusses 15:28
      6. L’eau (à son maximum de hauteur) 17:06
      7. Superposition de l’eau et des fusses 24:18
      8. Feu d’artifice final 25:05

      –-----------------

      https://vimeo.com/121500471

      Vecteur Ondes play Fête des belles eaux (1937) by Olivier Messiaen (1908-1992) in Orgelpark at 22 February 2015.

      Vecteur ondes :
      Fabienne Martin, Pascale Rousse Lacordaire, Philippe Arrieus, Haruka Ogawa, Dominique Kim, Augustin Viard

  • Un collectif de plus de deux cents trente enseignants-chercheurs à l’université explique dans une tribune au « Monde » pourquoi ils ne veulent pas classer les candidatures des bacheliers, tel que le prévoit la procédure mise en place depuis le déploiement de la plate-forme Parcoursup :

    « Enseignants à l’université, nous refusons d’examiner les dossiers des lycéens »
    Tribune collective, Le Monde, le 6 avril 2018
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/04/06/enseignants-a-l-universite-nous-refusons-d-examiner-les-dossiers-des-lyceens

    Le 31 mars, les bacheliers ont confirmé leurs voeux de poursuite d’études sur la plate-forme Parcoursup . Ils ont eu raison de le faire parce qu’étudier à l’université accroît les connaissances et élargit les horizons. Le diplôme constitue, aussi, la meilleure protection face au chômage. Leur avenir est désormais dans les mains d’une poignée d’enseignants-chercheurs désignée pour examiner leur dossier dans les formations de leur choix.

    Nous faisons partie de ces enseignants, mais nous refusons d’accomplir cette tâche. Nous refusons de classer les candidatures parmi des milliers d’autres (pour une centaine de places dans nos formations). Nous refusons de porter un jugement sur les espoirs, les aspirations et la capacité de chacun à réaliser ses rêves. Cette lettre vise à expliquer pourquoi nous nous considérons incapables d’accomplir une telle tâche.

    Notre métier n’est pas de prédire

    En tant qu’enseignants à l’université, notre métier n’est pas de prédire les chances des uns et des autres de réussite, mais d’accompagner les étudiants dans la poursuite de leur parcours universitaire. Notre mission est de transmettre nos connaissances pour qu’elles puissent leur servir à l’avenir. Il s’agit de leur offrir, tant que possible, les moyens de réaliser leurs ambitions et, en aucun cas, de les restreindre.

    Cette mission est difficile et nous échouons parfois à la mener à bien. Les difficultés que nous rencontrons ne tiennent pas à la « qualité » des dossiers scolaires des bacheliers ou la cohérence de leurs choix (qui à 18 ans n’ont heureusement rien de certain), mais au manque de moyens dont nous disposons pour les soutenir. Amphis parfois bondés, salles occasionnellement non chauffées, équipement informatique insuffisant, enseignants précaires, secrétariat surchargé, les gouvernements successifs ont abandonné l’université au profit d’autres établissements, réservés à une « élite ».

    Des moyens, nous n’en avons pas davantage pour examiner avec soin les dossiers soumis par les bacheliers. Nous disposons d’un outil d’aide à la décision (un logiciel) qui va permettre d’ordonner automatiquement les milliers de candidatures. Les enseignants ne seront pas en mesure de regarder (ou à la marge) le projet de formation motivé et le CV. Ce classement ne pourra donc se faire autrement qu’en donnant la priorité aux notes au lycée. Or, les sociologues l’ont montré, ces dernières reflètent d’autres choses que le « mérite ».

    Dans le dossier d’une bachelière, que l’on nommera Céline, cette dernière explique vivre avec sa mère et sa soeur sans grande aide financière de son père avec qui elle a peu de contacts. Elle raconte avoir réalisé son année de terminale en parallèle d’un emploi à mi-temps dans un fast-food. Cela a sans doute eu un effet sur ses notes au lycée (cas extrait de la plate-forme, anonymisé).

    Désavantagée sur la base de ses notes

    Mais dans le flot de candidatures, cette lettre, les enseignants ne la liront pas ! Si sa situation familiale (son origine sociale) a pesé sur sa scolarité (sur ses dispositions à répondre aux exigences de l’école), elle sera à nouveau désavantagée et, sur la base de ses notes, elle tombera bas dans le classement.

    Matthieu a obtenu de meilleures notes, notamment en anglais. Il se trouve qu’il a réalisé un séjour de plusieurs mois aux Etats-Unis (cas extrait de la plate-forme, anonymisé). Il ne le précise pas, mais on peut supposer que ce dernier a été financé par ses parents (qui ont davantage de ressources), il aura la chance de recevoir des « oui » pour l’ensemble de ses voeux dès sa première connexion.

    Ordonner les dossiers sans moyens de les examiner précisément ou devoir fermer à certains la porte de nos formations faute de ressources, ce n’est rien d’autre que cautionner des classements scolaires dont on sait pourtant à quel point ils reflètent les inégalités sociales. C’est aussi refuser aux bacheliers la possibilité de découvrir leur voie quelles que soient leurs scolarités antérieures.

    Certains disent que, de toute façon, il y en a déjà partout de la sélection, dès le collège et ensuite au lycée. Certes. Justement, il nous paraît d’autant plus important de garder un espace à l’abri de cette aggravation de la sélection. L’université était le seul endroit qui permettait encore à chacun de tenter sa chance dans le supérieur et qui offrait la possibilité à certains de se réconcilier avec l’école.

    Laisser à chacun la possibilité d’entrée à l’université

    Les bacheliers ont pu entendre dire qu’ils risquaient de se « planter » à l’université. Certes, 9 % des étudiants ne poursuivent finalement pas leurs études et 25 % se réorientent ( direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance , 2013) vers une autre formation. L’université constitue donc un moment de réflexion avant de réaliser d’autres projets professionnels ou d’études. Ce serait dommage de s’en priver et cette mission d’accompagnement nous convient.

    En refusant de classer les candidatures, de nombreux départements d’administration économique et sociale (AES), de géographie, de mathématiques, de philosophie, d’histoire, de sciences de l’éducation, de sciences sociales, de science politique, de sociologie, de sciences et techniques des activités physiques et sportives, etc. de nombreuses universités d’Amiens, Aix-Marseille, Bordeaux, Brest, Evry, Lyon, Paris (I et V), Marne-la-Vallée, Nanterre, Lille, Rouen, Saint-Denis, Tours, Versailles, etc. ne souhaitent ni fermer leurs portes de leurs formations, ni envoyer de mauvais signaux.

    Au contraire, notre seul combat est de laisser à chacun, la possibilité d’entrée à l’université (en conservant le diplôme du baccalauréat comme passeport d’entrée) et de s’y investir, parce que chacun peut y réussir.

    Si nous portons tous le même combat et cette même vision, les rectorats et le ministère trouveront sans doute un moyen d’inscrire chacun tous là où va sa préférence. L’université française n’a pas besoin de trier les candidats, elle a besoin de moyens pour garantir une place à tous les bacheliers dans la formation de leur choix et assurer la réussite du plus grand nombre.

    Précédents articles sur le sujet là :
    https://seenthis.net/messages/683337

    #Parcoursup #université #sélection #france #éducation

  • Box sécurisés dans les tribunaux : la fronde continue - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/12/11/box-securises-dans-les-tribunaux-la-fronde-continue_1615935

    Un magistrat du tribunal correctionnel de Créteil a refusé lundi que les prévenus jugés en comparution immédiate comparaissent dans un box vitré. Une décision symbolique qui s’inscrit dans la contestation de plus en plus importante de ces « cages de verre » .

    Le mouvement de protestations contre les box ultra-sécurisés commence à gagner plusieurs juridictions. Lundi, il a même pris un tournant inédit : un magistrat a accédé à la demande des avocats de faire comparaître le prévenu en dehors d’un box entièrement vitré. La scène – qui revêt une haute valeur symbolique – se passe aux comparutions immédiates de Créteil : le président, Matthieu Bonduelle, membre du Syndicat de la magistrature (SM) a invité le prévenu à s’avancer à la barre pour être jugé. Selon l’AFP, il a justifié cette décision en évoquant « certains problèmes pratiques et juridiques » et rappelé que « le président a la police de l’audience ».

    La phrase fait écho à un incident étonnant qui s’est produit à Toulouse au début du mois. La présidente avait demandé à entendre le prévenu hors du box vitré, et s’est alors vu opposer un refus… de la part de l’escorte. Les policiers ont argué « qu’ils avaient des ordres et ont refusé de sortir mon client du box », a témoigné un avocat indigné auprès de France 3 région. Le prévenu a donc comparu derrière la vitre.

    Bocal en verre, barreaux, filins

    Dans la France entière, les robes noires s’insurgent contre les « cages de verre », ou celles de fer, qui fleurissent dans les salles d’audience depuis quelques années. Décrites comme un « enclos de verre », une « cellule au sein de la salle d’audience » ou un « aquarium », elles posent un problème tant symbolique (l’atteinte à la présomption d’innocence, à la dignité et aux droits de la défense) que pratique : l’acoustique est souvent très mauvaise. Il y a quelques semaines Libération racontait, la genèse sécuritaire de ces box de plus en plus hermétiquement fermés. Il suffit de faire un rapide tour de France pour en répertorier quelques exemples. A Grenoble ou à Meaux, on voit un bocal en verre avec quelques petites lucarnes. A Colmar, ce sont des barres horizontales qui ont provoqué l’ire des avocats, aboutissant à leur remplacement par du verre. A Alençon, des barreaux. A Nîmes, même dispositif, avec des filins au plafond qui lui valent le surnom de « fosse ».

    Le mouvement de rébellion a commencé à la rentrée de septembre à Nanterre lorsque les avocats ont découvert à leur retour de congés, le nouveau dispositif : une cage de verre « avec deux fentes ridicules », entièrement clos, avec un seul accès vers la geôle. Me Fabien Arakelian, du barreau des Hauts-de-Seine, interrogé par Libération, a alors raconté des scènes ubuesques : dans un sens, le son passe mal, impossible de s’entretenir avec le client ; dans l’autre, le micro fixé trop bas oblige le prévenu à s’asseoir pour communiquer avec ses juges, ce qui le soustrait en même temps à leur vue. Après avoir déposé (en vain) des conclusions écrites auprès du tribunal, les avocats des Hauts-de-Seine ont décidé, le 12 octobre, de saisir le Défenseur des droits et le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL). Ils ont aussi assigné en référé la garde des Sceaux.

    « Risques d’agression » et « tentatives d’évasion »

    De son côté, la chancellerie répond que ces nouvelles boîtes ultrasécurisées correspondent à la « mise en œuvre de mesures exceptionnelles décidées en 2015 pour répondre à la menace terroriste ». Elles sont le fruit des plans de lutte contre le terrorisme (Plat) 1 et 2. « La sécurisation des box a été jugée prioritaire », explique-t-on. Cet été, 18 box ont été renforcés dans sept TGI d’Ile-de-France : Créteil, Bobigny, Meaux, Melun, Evry, Pontoise, Nanterre. Budget : 2 millions d’euros. Et le porte-parolat de préciser à Libération : « Il existe une pluralité d’acteurs qui rédigent le cahier des charges en fonction des contraintes et des demandes locales, liées à la configuration des salles d’audience, en fonction du guide élaboré par la Direction des services judiciaires (DSJ) et des besoins liés à la sûreté de la juridiction ».

    Il s’agit notamment de lutter contre les « risques d’agression » et les « tentatives d’évasion ». D’après des données qui viendraient d’être communiquées au porte-parolat par la DSJ, le nombre de tentatives d’évasion dans l’enceinte des palais de justice est passé de 11 à 21 entre 2015 et 2016. Mais il est redescendu à 16 en 2017. De plus, il faut noter que le chiffre regroupe à la fois des faits survenus dans une salle d’audience mais aussi dans les cabinets. Il est donc difficile à exploiter.

    La sécurisation des box participe, en tout cas, à un mouvement plus général touchant l’ensemble de l’architecture judiciaire. Il suffit d’observer les nouveaux palais de justice : matériaux modernes, accès sécurisés, badges nécessaires pour franchir chaque porte, ambiance high-tech. C’est toute la symbolique judiciaire qui est concernée. Dans une lettre ouverte à la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, publiée le 23 octobre, le Syndicat des avocats de France (SAF) et le Syndicat de la magistrature protestaient ainsi contre « une vision architecturale des futurs palais qui exclut le justiciable, qui le déshumanise en le réduisant à une dangerosité supposée, nécessitant de limiter autant que possible ses contacts avec les acteurs de l’institution judiciaire ».

    « Architecture sécuritaire »

    Le 15 novembre, la grogne est montée d’un cran : le SAF a assigné la garde des Sceaux et l’Agent judiciaire de l’Etat (AJE), devant le tribunal de grande instance de Paris, à jour fixe, pour faute lourde. L’audience se tiendra le 15 janvier 2018. Les avocats ont demandé le retrait des dispositifs de sécurité installés dans plusieurs salles d’audience françaises. En parrallèle, d’autres initiatives locales, comme à Nanterre ou Créteil, se multiplient. C’est ainsi que la section d’Aix-en-Provence du SAF, s’est réunie le 30 novembre pour dénoncer « ce recours systématique et endémique à une architecture sécuritaire » qui « heurte les principes fondamentaux de la présomption d’innocence et d’un exercice effectif des droits de la défense ».

    Il faut dire que le box des comparutions immédiates est particulièrement frappant : il s’agit d’une sorte de cellule miniature avec barreaux de fer. Dans le communiqué du SAF, il est rappelé que l’article 318 du code de procédure pénale prévoit une comparution libre sous la garde de l’escorte policière. « Nous projetons d’intervenir à l’audience correctionnelle le 22 décembre pour demander la comparution des prévenus détenus en dehors de la "cage de fer" implantée dans la salle d’audience », précise Me Julien Gautier. Le passé compte quelques précédents victorieux : en 2003, les avocats parisiens obtinrent que la vitre faciale du box de la 10e chambre correctionnelle soit remplacée par des lamelles.
    Julie Brafman

    Arguer de la lutte contre le terrorisme dans ces affaires alors que les comparutions immédiates ou correctionnelles n’ont rien à voir avec les affaires liées au terrorisme… Ça sert vraiment à tout le terrorisme c’est ça qui est pratique ! Et puis 2 millions d’euros dépensés sans état d’âme alors que les palais de justice manquent de tout, même de budget photocopies, on hallucine…
    #justice #SAF #avocats #présomption_d_innocence

  • Des avocats vent debout contre les box «cages de verre» des tribunaux - Le Point
    http://www.lepoint.fr/societe/des-avocats-vent-debout-contre-les-box-cages-de-verre-des-tribunaux-16-11-20

    Destinés aux détenus, ils visent à empêcher évasions et violences au cours du procès. Mais ils posent plusieurs problèmes aux avocats, notamment pour communiquer avec leur client.

    « Cela nous oblige à des postures tout à fait incompatibles avec une défense libre : les uns sont voutés, d’autres tordent le cou », s’agace Christian Saint-Palais, de l’Association des avocats pénalistes (ADAP). A Evry, « tous les avocats qui font moins d’1,70m n’arrivent pas à discuter avec leur clients parce que l’ouverture est beaucoup trop haute », illustre Me Déborah Meier.
    « Présomption d’innocence »

    Difficile pour les robes noires d’assister leur client, pour les juges d’entendre les accusés quand les micros défaillent, pour les interprètes de traduire correctement les propos, décrivent les avocats interrogés.

    Surtout, « symboliquement, il y a une atteinte à la présomption d’innocence : cela installe l’image de la peur que susciterait le mis en cause. Hors, il n’y a pas à avoir peur d’un innocent », insiste Me Saint-Palais.

    #justice #cage_de_verre

  • A Evry, Les Insoumis dénoncent le « 49-3 électoral » de Valls
    https://www.mediapart.fr/journal/france/190617/evry-les-insoumis-denoncent-le-49-3-electoral-de-valls

    Manuel Valls a été réélu député de la première circonscription de l’Essonne avec 139 voix d’avance. Sa concurrente, #Farida_Amrani, dénonce des irrégularités dans le scrutin et va déposer un recours devant le Conseil constitutionnel. La procédure devrait prendre plusieurs mois. Devant la gare d’Évry-Courcouronnes © L.E.

    #France #élection_législatives_2017 #Essonne #Manuel_Valls

  • Le PS laminé, Cambadélis démissionne
    https://www.mediapart.fr/journal/france/190617/le-ps-lamine-cambadelis-demissionne

    Avec 29 députés, les socialistes pourront former un groupe, mais il s’agit du plus mauvais résultat de leur histoire. Plusieurs figures du quinquennat sont battues, comme Myriam El Khomri, Najat Vallaud-Belkacem ou Jean-Jacques Urvoas. À Évry, le résultat de Manuel Valls est contesté. Jean-Christophe Cambadélis © Reuters

    #France #élections_législatives_2017

  • #Revue_de_Presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce lundi 29 mai 2017
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/13641-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    https://www.crashdebug.fr/images/stories/addons/images/Images+globales/2015/decembre/revue_de_presse_02_12_2015.png

    Bonjour, lundi 29 mai 2017, j’espère que vous avez passé un bon week end, de notre coté repos maximal, et Unity a tout les étages ; )

    Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture et une agréable journée. ; )

    Amicalement,

    f.

    Actualités françaises :

    29.05.2017

    Transports. Les camions-citernes restent au parking (Humanité.fr)

    Manuel Valls mis en difficulté à Évry (L’Humanité.fr)

    "Jeunes des quartiers" et violences en série : la France face à une génération incapable de respecter la moindre autorité (Atlantico.fr)

    Moment détente (?) :

    Divers :

    25.05.2017

    Le Grand Référendum avec François Asselineau jeudi 25 mai 2017 : « Est-ce que pour Trump : l’Europe et la France c’est peanuts ? » (Sud Radio) (Youtube) via Contributeur anonyme

    20.05.2017

    Entretien avec François Asselineau – Questions (...)

    #En_vedette

  • Un lèche bottes de première.

    « Je ne suis pas en #embuscade, je veux la réussite d’Emmanuel Macron, s’est justifié Manuel #Valls sur RTL. Comme j’invite d’ailleurs tous les #députés sortants, les progressistes, ceux qui ont appelé à voter Emmanuel #Macron avant le premier tour, ceux qui souhaitaient sa victoire, MOI (moi, moi,moi...) je serai candidat de la majorité présidentielle, et souhaite m’inscrire dans ce mouvement qui est le sien, La République en marche », a déclaré celui qui est redevenu député à Evry après sa démission du gouvernement en décembre.

    http://www.rfi.fr/france/20170509-legislatives-manuel-valls-veut-etre-candidat-marche-le-parti-temporise

    Les amis de mes amis ne sont pas mes amis.

    Et Benoît Hamon de poursuivre sur la lancée, en faisant la leçon à ses camarades : « Je le dis à mes amis, parce qu’ils restent mes amis, vous n’êtes pas d’accord avec moi, j’avais déjà compris. Je ne suis pas tout à fait surpris, mais cette question démocratique est trop fondamentale pour que nous laissions le Front national enfoncer des coins entre nous. »

    La course des #ronds_de_cuirs pour avoir son #rond_de_serviette à l’assemblée est ouverte.


    http://www.urtikan.net/dessin-du-jour

  • Le lustre retrouvé du « Monde diplo »

    http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2017/02/14/le-lustre-retrouve-du-monde-diplo_5079218_3236.html

    Creuset de l’altermondialisme et du mouvement Nuit debout, le mensuel engagé connaît un regain d’audience et pèse toujours avec succès sur la gauche de la gauche.

    Un soir d’hiver à Evry, dans l’Essonne. Dans la pénombre d’une petite salle de réunion en sous-sol, en bordure d’un vaste centre commercial, ils se retrouvent en petit comité. « Normalement, on est un peu plus nombreux », s’excuse Jacques Simon, professeur à la retraite et président local de l’Association des amis du Monde diplomatique. Comme tous les troisièmes lundis du mois, il est venu avec le dernier numéro du mensuel, dont il a surligné de nombreux passages. Son camarade de réunion a fait de même. Pendant deux heures, les deux hommes débattent des articles qui les ont marqués. La situation grecque, la Syrie ou le besoin d’une « autre politique », dans un cadre proche de la vie militante.

    Il y a ce soir-là un ancien membre d’Attac, aujourd’hui proche du Front de gauche, et un « gaulliste social », séduit par l’ancien vice-président du MoDem, Jean Lassalle. Pourquoi lisent-ils le Diplo ? « C’est un journal alter, qui est dans la mise en cause du système », répond Jacques Simon. En 1995, l’édito « La pensée unique », signé du directeur, Ignacio Ramonet, avait mis des mots sur ce que le journal entend combattre.

    Deux décennies plus tard, le titre continue de se tenir à rebours des grandes tendances médiatiques : peu disert sur la présidentielle française, traitant avec parcimonie le terrorisme islamique ou la question russe. Mensuel, le Diplo prône un journalisme de temps long, quand une majorité de médias concentrent leur énergie sur leur flux d’information. Journal d’opinion, il incarne un courant de la gauche radicale qui a quasiment disparu de la presse quotidienne, avec le déclin des journaux proches du Parti communiste et le recentrage de Libération. International, il consacre de longs formats à des contrées lointaines, quand beaucoup de médias ont dû réduire leur présence à l’étranger. Critique, il n’a de cesse de faire la leçon à ses homologues, dont il dénonce les partis pris et les conformismes.

    Après plusieurs années difficiles, le mensuel vit un spectaculaire renouveau. Sa diffusion a progressé de 12 % en deux ans, son nombre d’abonnés est au plus haut (89 000 fin 2016, selon la direction), et il affiche un résultat d’exploitation positif (1,2 million d’euros en 2015), quand beaucoup d’autres titres décroissent. Son site Internet attire plus d’un million de visiteurs uniques par mois et sa page Facebook compte un million de fans, de Paris à Bruxelles, de Dakar à Tunis.
    Le Diplo a même reçu, en avril 2016, une « étoile » de l’ACPM, l’Alliance pour les chiffres de la presse et des médias, ces récompenses distribuées chaque année par l’organisme qui certifie les chiffres de ventes. Dans la catégorie presse magazine, aux côtés de Valeurs actuelles, l’hebdomadaire de la droite de la droite. Deux titres aux antipodes, deux symboles de l’essor d’une presse aux opinions tranchées.

    « Un autre monde est possible »

    A sa création, en 1954, par Hubert Beuve-Méry et François Honti, il s’agit d’un supplément du Monde destiné aux « cercles diplomatiques » et aux « grandes organisations internationales », réalisé par le service étranger du quotidien. Mais il s’en affranchit à partir de 1973, dans le sillage de Claude Julien, son directeur emblématique, sur fond de divergences éditoriales et personnelles avec André Fontaine. Jusqu’à obtenir sa filialisation, accordée par Jean-Marie Colombani en 1996.

    Le journal loge aujourd’hui dans une ruelle du 13e arrondissement de Paris. Un petit immeuble coquet en briques rouges et pierres apparentes, qu’il a acquis dans les années 2000 et qui fait sa fierté. Le bâtiment symbolise surtout une forme d’autonomie qui va de pair avec une bonne santé financière, fondée notamment sur sa diversification (éditions étrangères, périodiques, atlas…). Et le journal suit toujours la ligne tracée par Claude Julien : appliquer un « devoir d’irrespect » et être équilibré, voire profitable, pour protéger son indépendance. Actionnaire majoritaire à 51 %, le groupe Le Monde n’exerce qu’une tutelle lointaine sur sa filiale. Les personnels détiennent 23,6 % du capital et choisissent eux-mêmes leur directeur.

    Le titre s’appuie aussi sur cette Association des amis du Monde diplomatique, qui possède le restant du capital (25,4 %). Moins active que par le passé, elle dispose encore d’un solide réseau. C’est elle qui organise de multiples débats, comme celui d’Evry, où peuvent intervenir des membres de la rédaction, loin des radars, mais qui nourrissent une présence régulière sur le terrain. Les lecteurs, fidèles, répondent aux fréquents appels du journal, sous forme d’abonnements ou de dons : en 2015, 5 millions de recettes – autant que les ventes au numéro.

    Longtemps titre emblématique du tiers-mondisme, le Diplo, propalestinien revendiqué, a accompagné l’émergence de l’altermondialisme. En 1997, un édito d’Ignacio Ramonet appelle à la création de ce qui deviendra l’Association pour la taxation des transactions financières et l’action citoyenne (Attac). L’année suivante, Bernard Cassen, alors directeur général, en devient le premier président. En 2001, le Diplo est à l’initiative du Forum social mondial de Porto Alegre (Brésil), dont le slogan, « Un autre monde est possible », reprend le titre d’un autre éditorial de M. Ramonet.

    Constance des engagements

    Devenu l’organe non officiel du mouvement altermondialiste, il en subit le ressac quelques années plus tard. Fin 2005, l’intervention d’Ignacio Ramonet dans la crise interne qui déchire Attac provoque une division dans la rédaction et coûte cher au mensuel, qui voit ses lecteurs s’éloigner. Alors teinté par « le souverainisme et l’esprit national », comme le souligne Roger Martelli, historien du communisme et ex-dirigeant du PCF, le titre voit faiblir sa capacité à rassembler les différentes sensibilités de la gauche radicale : internationalistes, chevènementistes, chrétiens de gauche, libertaires…

    Pourtant, depuis 2014, il a retrouvé sa capacité à fédérer la gauche de la gauche. Pour quelle raison ? Selon l’un de ses journalistes, il y a d’abord un effet du contexte politique français, celui, dit-il, d’« un gouvernement de gauche de droite ». Le Diplo a tiré à boulets rouges sur François Hollande dès août 2012, et la hausse de sa diffusion s’est accélérée après le virage social-libéral de 2014.

    Autre explication avancée en interne : la succession d’événements majeurs, comme la crise grecque, la vague d’attentats en France et Belgique ou les guerres au Moyen-Orient. Autant de sujets abondamment couverts par les médias, mais sur lesquels les points de vue alternatifs – hostiles à l’austérité en Grèce, à l’évidence de la « guerre au terrorisme » ou à la réduction du drame syrien à la question djihadiste – peinent à percer.

    Il y a plus de vingt ans, le Diplo avait attiré une nouvelle génération, au-delà du noyau historique tiers-mondiste, en prenant le contre-pied des médias lors de la première guerre du Golfe, et lors des grèves françaises de novembre 1995. Il avait connu le même succès après le 11-Septembre, puis en 2005, quand il s’était fait le porte-voix des opposants au traité constitutionnel européen : ses périodes fastes coïncident avec les grandes batailles idéologiques contre le discours dominant.

    C’est encore le cas. « Dans un champ médiatique mis en coupe réglée par quelques milliardaires, le Diplo occupe une place singulière, celle d’un pôle d’indépendance, de non-soumission à l’air du temps et de rigueur de l’information », estime Bernard Cassen. De son côté, Serge Halimi, son directeur, insiste sur la constance des engagements du titre contre l’hégémonisme américain et le libéralisme. Les nouveaux lecteurs seraient plutôt jeunes et urbains, intellectuels précaires ou militants associatifs, anticapitalistes, qui ne lisent pas d’autres médias. Un panel proche de Nuit debout, qui avait occupé, au printemps 2016, la place de la République à Paris.

    Un « Diplo » plus ouvert

    Si la paternité du mouvement est souvent attribuée à François Ruffin, rédacteur en chef du journal satirique Fakir et grand ami du Diplo, elle est largement partagée avec Frédéric Lordon, un économiste critique, partisan d’une sortie de l’euro, dont la réputation est solide dans les sphères de l’anticapitalisme et du souverainisme de gauche. Contributeur régulier du Diplo, il est aussi l’auteur d’un blog, « La pompe à phynance », qui est la locomotive du site. A leur invitation, Serge Halimi s’est rendu, en avril 2016 à la Bourse du travail, défendre avec eux l’idée d’une jonction du mouvement avec les syndicats opposés à la « loi travail ». En vain.

    L’épisode constitue l’une des rares sorties publiques du directeur, dans un journal qui se tient désormais à distance de l’action politique. Elu en 2008 aux côtés d’Alain Gresh, alors directeur adjoint, Serge Halimi, 61 ans, assume cette prudence qui se mêle d’une forte méfiance envers toute forme de médiatisation ou de personnalisation. Collaborateur depuis la fin des années 1980, il a incarné une forme de sortie de crise quand les tensions étaient vives entre la direction et une partie de la rédaction.

    Sous sa direction, certains marqueurs ont été atténués, notamment dans le traitement de Cuba ou du Venezuela. Les articles les plus récents s’ancrent dans l’observation des sociétés plus que dans la solidarité avec les régimes hérauts de l’antiméricanisme, même s’il reste dans l’ADN du journal. Serge Halimi a ainsi pris récemment ses distances avec les soupçons sur la guerre de l’information de la Russie, sans commune mesure, selon lui, avec l’action des Etats-Unis dans le secteur du renseignement : « Un vent mauvais souffle sur l’Occident. Chaque élection ou presque est appréciée à travers le prisme de la Russie », a-t-il écrit dans le numéro de janvier.

    Dominique Vidal, qui avait démissionné de la rédaction en chef en 2005 lors de la crise d’Attac, estime que la nouvelle équipe a su faire évoluer le traitement des emblématiques sujets latino-américains. « On faisait un journal avec une attitude dogmatique, où l’on répétait nos vérités, estime-t-il. Aujourd’hui, on a un Diplo plus ouvert, qui se confronte à la complexité de la réalité. » Symptomatiquement, le nombre de signatures de journalistes a augmenté, comme le nombre de reportages.

    Critique des médias

    Une évolution en partie redevable au rédacteur en chef, Philippe Descamps, journaliste éprouvé, auteur, en 1995, du Système Carignon avec l’écologiste Raymond Avrillier, dont on souligne en interne qu’« il n’est pas un idéologue ». « On bénéficie d’une liberté remarquable dans le choix des sujets, et il y a un respect total », assure ce journaliste, qui trouve le mensuel « plus digeste, mieux écrit, allégé ». D’autres regrettent la raréfaction des spécialistes de géopolitique, dans une équipe qui compte aujourd’hui 10 permanents sur 26 salariés.

    Conformément à sa tradition, le Diplo donne la parole aussi bien à des journalistes, universitaires et militants, et reste un objet hétérogène, mêlant contenus journalistiques et articles d’opinion, sans que la distinction soit formellement faite. Ce choix maintient une forme d’ambiguïté qu’avait pointée en 2013 Flavie Holzinger, aujourd’hui journaliste au Monde, dans sa thèse sur « Le Monde diplomatique d’Ignacio Ramonet, de 1991 à 2008 ». Elle s’interrogeait sur l’engagement politique des rédacteurs : certains ont en effet un passé de cadres politiques, comme sa rédactrice en chef adjointe, Martine Bulard, une ancienne dirigeante du PCF. Pour Flavie Holzinger, cela posait « le problème de la partialité des analyses, même si celui-ci étant connu et affiché, le lecteur dispose de clés pour le décoder ».

    Autre marqueur fort : la critique des médias. « Dès les années 1970, le journal a systématiquement “déconstruit” le bourrage de crâne néolibéral et proposé d’autres grilles de lecture de la réalité, rappelle Bernard Cassen. D’où l’attention particulière accordée aux médias qui, massivement, véhiculent la “pensée unique”, formule mise en circulation pour la première fois dans nos colonnes. » Point d’orgue de cette démarche : la publication, en 1996, d’un texte de Pierre Bourdieu sur la télévision, deux ans avant la polémique autour des Nouveaux Chiens de garde (Liber-Raisons d’agir, 1997), célèbre pamphlet de Serge Halimi, qui l’a opposé en particulier à Edwy Plenel, alors directeur de la rédaction du Monde.

    Aujourd’hui, la fréquence des articles sur les médias s’est encore accentuée. Le directeur s’y consacre, ainsi que les journalistes Pierre Rimbert, Benoît Bréville et Renaud Lambert, tous anciens du journal satirique Le Plan B, qui composent le proche entourage du directeur – Pierre Rimbert fait d’ailleurs figure de successeur potentiel. Point central de doctrine, cette observation millimétrée du travail des confrères se double d’une défiance certaine à leur égard. Rares sont les personnes qui travaillent au mensuel qui acceptent de répondre aux questions des journalistes.

    Pour le Diplo, les autres médias font parfois figure d’alliés conscients ou naïfs des marchés financiers, de la politique américaine, et sont prisonniers de leurs propres représentations. Début 2015, le mensuel avait ainsi exprimé une grande méfiance envers « l’esprit Charlie » qui flottait sur la presse, et a semblé relativiser la spécificité de l’attentat contre l’hebdomadaire. Ce qui lui a valu, deux ans plus tard, une violente charge dans les pages du journal satirique du journaliste Fabrice Nicolino, grièvement blessé lors de l’attaque qui a coûté la vie à douze personnes, le 7 janvier 2015. Début 2017, un article titré « Mon voisin vote FN » tentait d’infléchir la figure médiatique de l’électeur FN. Pierre Rimbert, lui, se moquait de la place accordée dans les autres titres aux « fake news », ironisant sur « les poids lourds de l’information qui s’indignent que des chauffards du bobard roulent les lecteurs sans permis ».

    Les questions de laïcité et du voile demeurent épineuses. La relation de la France à l’islam ou à ses minorités est un sujet peu présent, et reflète peut-être l’embarras d’une partie de la gauche radicale. Dénonciateur de l’islamophobie, Alain Gresh, incarnation historique de la ligne internationaliste, a quitté le journal début 2016 pour fonder le journal en ligne Orient XXI. info. Ce départ a agi comme une clarification de la ligne. « On insiste plus sur la prolophobie que sur l’islamophobie », résume un journaliste. « Souligner la composante sociale des inégalités permet de combattre l’idée que les populations d’origine maghrébine ou africaine constitueraient un problème spécifique », écrivait le rédacteur en chef adjoint, Benoît Bréville, en février 2015. Une façon de mettre à distance les thèses de l’extrême droite, mais aussi le discours postcolonial.

    Aujourd’hui, le Diplo n’envisage pas de prendre position dans la campagne présidentielle, encore moins de se mêler de politique politicienne. En 2012, Serge Halimi n’avait pas caché avoir glissé un bulletin Mélenchon dans l’urne, comme Ignacio Ramonet et Bernard Cassen. Ce dernier, qui continue de collaborer au journal, a franchi un pas supplémentaire en acceptant de contribuer au programme du député européen sur le volet « francophonie politique ». Pour certains, la dynamique qui porte le Diplo épouse celle du candidat de La France insoumise. « Son succès est indexé au contexte social et politique, juge ainsi Clémentine Autain, porte-parole du mouvement Ensemble ! et directrice de la publication du magazine Regards. Son regain est lié à la percée de Mélenchon, de Nuit debout. C’est un journal ancré dans notre espace politique. »

    Un avis que partage Pierre Khalfa, avec des réserves. D’« abonné historique », l’ancien dirigeant d’Attac en est devenu lecteur épisodique. « Le reproche qu’on peut leur faire, c’est de ne pas donner une vision pluraliste de la gauche radicale, juge celui qui est aujourd’hui coprésident de la Fondation Copernic. S’ils font une critique des politiques néolibérales et sécuritaires assez saine, ils tiennent une ligne souverainiste de gauche qui n’est pas la mienne. »

    Mais l’existence d’un positionnement politique clair est contestée par d’autres observateurs, comme Roger Martelli, pour qui il reflète surtout « un état d’esprit ». Un état d’esprit moins radicalement incarné qu’à une époque, mais certes pas moins influent.

    • Le monde diplo est-t’il à ce point « moins radicalement incarné qu’à une époque » pour qu’il passe le test du decodex ?

      ( @reka tu es dispensé de répondre à cette question, je connais déjà ta réponse ^^ )

      Je présume que cet éloge du monde diplo par l’e-monde sert à les faire passé pour moins hostile à la gauche suite à leur déplorable decodex.

    • Ce serait bien d’arrêter de mettre des liens vers le site du Monde , le site qui se targue de gérer la vérité vrai avec #Décodex.

      L’index de la vérité officielle privatiséee.
      Le monde, l’organe officiel du néolibéralisme français, le site qui est choqué par les « journaux » de gauche et qui les signale. Exemple Fakir.

      Ne plus publier de liens vers cette feuille de choux européiste , c’est frapper ses propriétaires milliardaires au portefeuille.

      Avant de publier quelque chose, faire une recherche afin de voir s’il n’y a pas un lien vers un autre site.
      Merci

  • « Manuel Valls, le champion du 49.3, a la mémoire qui flanche »

    Ayant pris conscience qu’il n’avait aucune chance d’être réélu, François Hollande a renoncé à se représenter à l’élection présidentielle. Manuel #Valls, le maître d’œuvre de la politique économique du gouvernement depuis 2014, vient pour sa part d’annoncer sa candidature. Les styles des deux hommes sont différents, mais rien ne les distingue sur le plan politique : ils sont, l’un et l’autre, coresponsables de la politique de l’offre qui a accentué la récession économique et les inégalités sociales.

    L’un, voulant s’épargner une humiliation inévitable, a préféré s’abstenir, l’autre, grisé par son inattendue ascension politique, entend forcer le destin. L’hubris est mauvaise conseillère en politique : les électeurs se chargeront de le lui rappeler le moment venu.

    Les politiques néolibérales mises en chantier depuis 2012 ont aggravé l’austérité, restreint sévèrement les droits sociaux (loi El Khomri) et fait d’importants cadeaux fiscaux au patronat. Cette politique économique n’a ni ramené la croissance, ni créé le nombre d’emplois escompté. Echec cinglant, elle est la cause première de la débâcle socialiste qui s’annonce.

    Il y avait du Tony Blair et du Matteo Renzi dans le discours de candidature prononcé par Manuel Valls à la mairie d’Evry, lundi 5 décembre. Il ne faut pas s’en étonner : ce sont deux hommes que l’ex-premier ministre admire. Comme ses homologues britannique et transalpin, le discours vallsien est un storytelling qui aligne les lieux communs sur la communauté nationale et le « vivre-ensemble ».

    A l’instar de ses collègues de la « gauche moderne », Manuel Valls a l’art de maquiller des échecs en succès, et de faire porter le chapeau de son incurie par d’autres que lui. A l’entendre égrener ses propositions pour redresser la France, on en venait à douter : qui est l’occupant de l’hôtel Matignon ?

    Le champion du « 49.3 »
    Comme le Blair de la guerre d’Irak ou le Renzi de la réforme du Sénat, le Valls candidat à Evry était superbement insouciant et arrogant. Devant la nation, Il avait décidé de dire « sa » vérité. Tant pis si celle-ci n’est pas « la » vérité. Il était surréaliste d’entendre Valls s’auto-introniser candidat de la « réconciliation », du rassemblement des gauches (dont il avait pourtant décrété auparavant qu’elles étaient « irréconciliables ») ou encore le protecteur du creuset français et de sa mosaïque multiculturelle et multi­ethnique.

    Après avoir souvent mis au défi les musulmans de démontrer que leur religion « était compatible avec les valeurs de la République », ce virage à 180 degrés ne peut s’expliquer que par la nécessité de lisser une image d’homme d’Etat partial et diviseur. On a pu éclater d’un rire jaune quand Valls a affirmé qu’on ne gouverne pas la France « à coups de décrets » et que le « peuple devait être consulté ». Le champion du « 49.3 » a la mémoire qui flanche.

    Manuel Valls a « clivé » à l’envi les débats depuis son entrée au gouvernement de Jean-Marc Ayrault. N’est-il pas celui qui a dressé une partie de la gauche contre l’autre ? N’a-t-il pas exagéré le « danger islamiste » qui pèserait sur la France alors même que les actes antimusulmans étaient en recrudescence ? N’a-t-il pas décrété – contre la tradition républicaine – que les « Roms ne veulent pas s’intégrer et ont vocation à repartir en Roumanie ou en Bulgarie » ?

    A l’ombre des puissants du moment
    Une légende tenace présente Manuel Valls en homme politique « iconoclaste » qui n’a pas peur d’aller à contre-courant des idées reçues. C’est en réalité un contresens. La carrière du premier ministre s’est construite dans le sillage des idées dominantes et à l’ombre des puissants du moment : il fut tour à tour rocardien, jospinien, royaliste, strauss-kahnien et hollandiste… quand ceux-ci étaient au sommet de leur pouvoir.

    En ce sens, Valls est un conformiste, celui qui épouse le prêt-à-penser d’une époque. Les 5,6 % recueillis lors de l’élection primaire de 2012 sont l’arbre qui cache la forêt : son libéralisme économique et son néorépublicanisme autoritaire sont aujourd’hui des idées majoritaires au sein du Parti socialiste. Valls peut donc dire haut et fort qu’il veut débaptiser le #PS (2009), préconiser l’augmentation de la TVA pour baisser les cotisations sociales des entreprises (2011), proposer un retour aux 39 heures (2011) et adhérer aux recettes discréditées d’un néolibéralisme primaire (baisse du coût du travail, démantèlement des protections sociales), il sait qu’il ne sera pas sanctionné par son parti.

    Il est paradoxal de voir Manuel Valls réactiver un clivage gauche/droite qu’il a tenté d’effacer depuis une quinzaine d’années. Il a, par le passé, tracé une nouvelle ligne de partage entre néorépublicanisme et extrême droite. Ce néorépublicanisme est un ventre mou politique qui verrait émerger un parti d’extrême centre similaire au Parti démocrate en Italie. Le nouveau clivage ne serait plus issu de la lutte des classes (ce qu’assure l’opposition salariat/capital), mais de la défense interclassiste et œcuménique de la « république » et de la « démocratie » contre le Front national.

    Ce #néorépublicanisme est identitaire, car il est méfiant à l’égard du pluralisme et de la différence culturelle (d’où son opposition totale au hidjab). Profondément conformiste et conservateur, il ébauche une citoyenneté franco-centrique étriquée. Toute déviation par rapport à la norme commune est perçue comme une atteinte à l’intégrité de la communauté nationale. Loin de s’opposer au discours culturo-centrique de Marine Le Pen, ce néorépublicanisme vallsien ne fait que le légitimer. Tous deux prônent un communautarisme national, en rupture avec la tradition libérale de la Révolution française.

    Une reconfiguration autour de ce nouveau clivage signerait l’arrêt de mort des idéaux d’égalité et de pluralisme culturel de la gauche. Est-ce vraiment ce que souhaitent les électeurs de gauche ?

    Philippe Marlière (Professeur de sciences politiques à la University college de Londres

    http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2016/12/07/manuel-valls-a-la-memoire-qui-flanche_5044588_4854003.html

  • Valls le diviseur se pose en grand conciliateur
    https://www.mediapart.fr/journal/france/051216/valls-le-diviseur-se-pose-en-grand-conciliateur

    Manuel Valls a annoncé sa démission de Matignon et sa candidature à la primaire socialiste à Évry (Essonne), la ville dont il est le député et fut le maire. L’ancien « Monsieur 5 % » de la primaire de 2011, qui a théorisé les « deux gauches irréconciliables », joue désormais le grand rassembleur.

    #France #François_Hollande #gauche #Manuel_Valls #présidentielle_2017 #Primaire_PS #PS

  • Les policiers en colère huent leur directeur et manifesteront le 26 octobre
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/12520-les-policiers-en-colere-huent-leur-directeur-et-manifesteront-le-26

    Il va de soit que nous soutenons massivement ces policiers, gendarmes et militaires, pompiers, ambulanciers etc… pour eux le mot « nation » à encore un sens….

    Le directeur général de la police nationale hué... par folamour_dailymotion

    Des centaines de policiers se sont rassemblés dans la nuit à Evry (Essonne), pour faire part de leur colère au directeur de la police nationale qui a menacé de sanctions ceux qui avaient manifesté lundi soir à l’improviste sur les Champs-Elysées à Paris. Et le mouvement promet de s’amplifier…

    Deuxième nuit debout pour les policiers en colère. Après avoir improvisé une manifestation surprise sur les Champs-Elysées à Paris lundi soir, quelque 400 d’entre eux se sont rassemblés dans la nuit de mardi à ce mercredi 19 octobre à Evry, dans l’Essonne, où le directeur (...)

  • Ce soir le Blanc-Mesnil, Créteil, Fontenay, Gentilly, Melun, Mantes, Creil, Les Lilas, Evry et Borny font leur NuitDebout ! #BanlieuesDebout
    https://twitter.com/BanlieuesDebout/status/738703404093067264

    Ce soir le Blanc-Mesnil, Créteil, Fontenay, Gentilly, Melun, Mantes, Creil, Les Lilas, Evry et Borny font leur NuitDebout ! #BanlieuesDebout

  • Le système Dassault arrive devant les assises de l’Essonne
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090516/le-systeme-dassault-arrive-devant-les-assises-de-lessonne

    Serge Dassault, 90 ans, patron du groupe Dassault, sénateur LR et ancien maire de #Corbeil-Essonnes (1995-2009) © Reuters Un homme de main de #Serge_Dassault est jugé à partir du 10 mai à Évry (Essonne) pour tentative d’assassinat sur un boxeur qui avait piégé le milliardaire au sujet de la #Corruption électorale présumée à Corbeil-Essonnes. Le « système » mis en place par l’ancien maire et sénateur LR, convoqué comme témoin, sera au cœur des débats.

    #France #achat_de_votes #cour_d'assises #élections #Fatah_Hou #Justice #tentative_d'assassinat #Younès_Bounouara

  • Les manœuvres du groupe #Safran et de l’Intérieur pour abattre un préfet
    https://www.mediapart.fr/journal/france/290316/les-manoeuvres-du-groupe-safran-et-de-linterieur-pour-abattre-un-prefet

    valls-caz © Reuters En mettant en concurrence le groupe Safran sur le marché des passeports en 2012, le préfet #Bertrand_Maréchaux a fait réaliser 30 millions d’euros d’économies au #ministère_de_l'intérieur, sous l’ère #Manuel_Valls. Dans la foulée, il a pourtant été limogé et victime d’une série de manœuvres de la place Beauvau et de Safran, qui emploie 3 300 personnes à Évry, fief de celui qui est devenu premier ministre.

    #France #ANTS #Bernard_Cazeneuve #CDBF #Cour_des_comptes #dénonciation_calomnieuse #Justice #marchés_publics

  • Moussa enfin libre !
    http://contre-attaques.org/magazine/article/freemoussa

    Plus de 400 000 personnes ont signé la pétition pour la libération de Moussa, jeune humanitaire français originaire de Montreuil détenu injustement au Bangladesh depuis le 22 décembre 2015. Après près de 3 semaines d’incarcération, la nouvelle est tombée ce matin, Moussa est officiellement libre. Ce n’est sûrement pas grâce à Manuel Valls, qui avec cynisme, balayait la question d’un jeune homme venu l’interpeller hier à Evry sur ce que comptait faire l’état français pour la libération de Moussa. Une affaire (...)

    #Magazine

    / #carousel, Actualités, #Musulmans, #Justice, #International

  • Festival Africolor : une danseuse malienne privée de visa
    http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/festival-africolor-l-artiste-privee-de-visa-a-cause-de-son-petit-ventre-1

    Mariam Diarra, l’une des têtes d’affiche du festival Africolor — grand rendez-vous de la culture africaine qui réalise la plupart de ses dates en Seine-Saint-Denis —, restera à Bamako (Mali). La célèbre danseuse africaine qui devait se produire ce samedi à un grand bal mandingue à Evry, a été privée de visa d’entrée sur le territoire français.

    « La vice-consule lui a demandé de présenter un certificat de non-grossesse au prétexte qu’elle avait un petit ventre », assure Stéphane Lagrave, directeur du festival. Jeudi, il est parvenu, dit-il, à joindre le consulat de France de Bamako et la diplomate qui lui aurait confirmé ses exigences. « C’est une demande qui relève de l’intimité de la personne. Les autorités consulaires ont franchi la ligne rouge », dénonce Stéphane Lagrave.
    Bloquée à Bamako, l’artiste est « effondrée », poursuit-il. Grande prêtresse de la danse africaine, elle devait se produire à la salle Bexley d’Evry devant 300 personnes.

    Pourtant, quand le consulat avait exigé, fin octobre, un certificat de non-grossesse, la danseuse s’était inclinée. Ensuite, poursuit l’association, elle était revenue de l’hôpital de Bamako munie du précieux sésame. Confiante, « elle s’est présentée jeudi à la représentation française pour retirer son visa ». Première déconvenue, elle a dû attendre une journée supplémentaire car « le dossier n’était pas prêt ». Mariam Diarra sera contrainte d’annuler son vol pour Paris. Le lendemain, ce vendredi 18 décembre, la décision tombe : le visa est refusé au motif que « sa volonté de quitter l’espace Schengen à l’expiration du visa n’a pas été établie ». Selon Stéphane Lagrave, le consulat se fonde sur le fameux certificat de non-grossesse dont il juge l’authenticité douteuse. Contacté, le Quai d’Orsay n’a pas donné suite à nos sollicitations. La préfecture de l’Essonne n’a pas souhaité non plus communiquer sur le sujet.

  • Sanitas, Rabaterie, Rabière : abstention massive dans les quartiers populaires de l’agglomération
    http://larotative.info/sanitas-rabaterie-rabiere-1324.html

    Dans les « quartiers prioritaires » de l’agglomération tourangelle, les chiffres de la participation aux #élections régionales des 6 et 13 décembre sont parfois inférieurs de plus de 20 points à la moyenne du département. Cette non-participation s’explique notamment par la ségrégation dont ces quartiers font l’objet.

    « Forte #abstention » au premier tour de l’élection, « sursaut de la participation » au second tour... Tous les médias nationaux se sont penchés sur ce phénomène, qui revient à chaque scrutin : une forte proportion de la population ne se mobilise pas les jours d’élections.

    En Indre-et-Loire, une personne inscrite sur deux ne s’est pas déplacée jusqu’à son bureau de vote au premier tour des élections régionales. Au deuxième tour, la participation a progressé de 10 points, passant à près de 60 %. Des chiffres en ligne avec ceux observés au niveau national.

    Mais ces grandes moyennes masquent de fortes disparités en fonction des territoires. Dans l’agglomération tourangelle, l’examen des résultats des bureaux de vote situés dans les « quartiers prioritaires » montre des taux de participation parfois inférieurs de plus de 20 points à la moyenne départementale. Et même si la participation y a progressé au second tour, dans la même proportion qu’à l’échelle nationale, elle reste fortement en retrait.

    Dans le bureau 16-26, on a donc un taux d’abstention de 78,8 %, contre 50,65 % au niveau du département. (...) Au premier tour, le taux d’abstention dans les bureaux de vote de La Rabaterie est de 65,5 %, 15 points au-dessus du taux d’abstention dans le canton (51,5 %).❞

    Durement touchés par le chômage et la précarité, ces quartiers connaissent une ségrégation sociale qui se traduit également par une une « ségrégation électorale ». C’est ce que notent Céline Braconnier et Jean-Yves Dormagen dans un article du Monde diplomatique intitulé Ce que s’abstenir veut dire :

    « Avec leur population jeune et défavorisée, les quartiers de grands ensembles et d’habitat social connaissent ainsi une non-participation (non-inscription et abstention) qui peut atteindre des proportions impressionnantes. (...) Plus jeunes, moins diplômés, plus affectés que la moyenne par le chômage, les habitants interrogent l’utilité d’un geste qui ne conduit pas à améliorer leurs conditions d’existence. »

    « Les territoires où la participation a été la plus faible au premier tour de 2014 (..) dessinent une France des grands ensembles, de l’immigration et de la précarité au sein de laquelle la ségrégation sociale et ethnique produit une ségrégation électorale. Villiers-le-Bel (où l’abstention atteignait 62,2 %), Vaulx-en-Velin (62,1 %), Evry (61,3 %), Stains (61 %), Clichy-sous-Bois (60,2 %) et Bobigny (59,4 %) — cinq banlieues de Paris et une de Lyon — comptent parmi les dix villes les plus abstentionnistes de France. »

    Avec des tableaux et du @mdiplo dedans.

    #quartiers_populaires

  • Léonora Miano « La pensée réac tombe le masque »
    http://www.liberation.fr/debats/2015/10/16/leonora-miano-la-pensee-reac-tombe-le-masque_1405737
    En 2007, les Français ont confié le destin du pays à Nicolas Sarkozy. Depuis, nous - qui faisons partie des groupes minorés - sommes insultés tous les jours. Ce que l’on entend aujourd’hui n’est pas pire que la création d’un ministère de l’Identité nationale. Ce n’est pas plus affligeant que la sortie de Manuel Valls réclamant plus de "Blancs, Whites, Blancos" à Evry. On s’offusque d’entendre une responsable politique expliquer que les Blancs seraient les ayants droit du pays. Or, dans le documentaire Un temps de président, les Français ont constaté que François Hollande était entouré de conseillers blancs. Tout le monde a trouvé cela normal. La pensée réac n’est pas en plein essor. Elle tombe le masque.
    #france #écrivain #littérature #racisme

  • Le sociologue de l’immigration Abdelmalek Sayad, proche de Bourdieu, explique en quoi l’islam en France est d’abord un phénomène postcolonial (1) et en quoi il s’explique par le social bien plus que par le culturel (2)

    (1) « « L’islam en France », c’est aujourd’hui, avant tout « l’islam, religion des immigrés ». « L’islam en France » est une réalité sociale et politique déjà ancienne, plus ancienne que l’immigration originaire de pays « musulmans ». La formule, toute académique, « la France, grande puissance musulmane » ou encore « grande puissance protectrice de l’islam », aussi anachronique soit-elle puisqu’elle est l’expression d’une situation politique correspondant à une époque de l’impérialisme européen (Algérie colonisée, Tunisie e Maroc sous protectorat, Syrie et Liban sous mandat, etc.) a encore aujourd’hui sa variante moderne si on convient de substituer à l’ancienne signification politique une signification plus sociologique (mais qui n’est pas totalement indemne d’implications politiques) : « L’islam, deuxième religion de France », ou plus justement, « deuxième religion en France »

    « Deuxième religion de France », mais seulement à la condition d’identifier comme « musulmans » tous les immigrés (dont certains, de nationalité française) provenant directement ou en raison de leur origine, de pays réputés comme étant globalement ou majoritairement « musulmans ». C’est ainsi que le 14 mars 1976, jour du Mouloud, la fête anniversaire de la naissance du prophète Mohammed, Paul Dijoud, alors secrétaire d’État aux travailleurs immigrés, ayant à annoncer à Évry quatre dispositions (incitatives mais non obligatoires) destinées à faciliter la pratique de la religion musulmane estimait à 2,2 millions (dont 700000 de nationalité française) la population musulmane résidant en France : « L’islam constitue aujourd’hui la deuxième religion en France. Les musulmans sont en effet - selon les estimations communément avancées - plus de deux millions, c’est-à-dire deux fois plus nombreux que les protestants, et beaucoup plus nombreux encore que les israélites [...] La grande majorité des musulmans en France est formée par des travailleurs immigrés : Maghrébins, Turcs, Africains noirs et Français musulmans (d’origine algérienne). »

    Et encore, deuxième religion par le nombre seulement, car pour tout le reste elle est la religion qui a le moins d’existence « officielle » et le moins de poids effectif (i.e. religion la plus « dominée », parce que religion de « dominés »).Entre ces deux formulations, séparées par un siècle d’histoire et correspondant chacune à un moment et à un état particuliers de la domination, du rapport de la France à la religion musulmane ( i,e. au pays de religion musulmane), il y a plus qu’une relation de simple homologie ou de continuité. Il y a, en réalité, une relation qu’on pourrait dire « génétique » : relation de cause à effet, « l’islam, religion de France », c’est-à-dire l’immigration de l’islam en France est pour une bonne part, le produit de « l’islam, religion sous protection ou sous domination de la France »... »

    (2) « L’islam des immigrés ou l’islam tel qu’il se réalise dans l’immigration ne rendrait-il pas à revêtir des formes distinctives qui lui viendraient du contexte particulier dans lequel il s’inscrit ? À l’islam « honteux », caché, éliminé et s’éliminant de le lui-même de la place publique et des engagements publics se substitue, à la faveur d’une autre « génération » d’émigrés et d’une autre modalité de présence dans l’immigration (c’est-à-dire de la présence que réalisent les immigrés), un islam avoué et proclamé, un islam qui s’affirme et se revendique religieusement, bien sûr, mais aussi, par-delà l’affirmation et la revendication religieuses - et peut-être plus essentiellement - culturellement et politiquement, bref, un islam militant, un islam qui devient le lieu, le mode d’expression et l’arme de l’identification sociale, identification inséparable de l’identification religieuse qui lui est souvent subordonnée. La position des immigrés ayant changé, ce sont aussi, corrélativement, la place, le rôle, le sens et les fonctions (la fonction religieuse et toutes les autres fonctions) de leur religion musulmane qui ont changé ou sont en train de changer, et cela en raison, pour une part, des transformations intrinsèques de l’immigration (de l’immigration en tant que population et en tant que processus et condition sociale) et, pour une autre part, des transformations (économiques, sociales, politiques, mentales et aussi religieuses), anciennes et actuelles, qui se sont produites et qui ont présentement cours dans toutes les sociétés musulmanes et, partant, dans tout l’islam. On songe ici, notamment, au rôle que la religion a joué (ou qu’on lui a fait jouer), non pas seulement comme force de résistance pour préserver la « personnalité » nationale déniée par la colonisation, mais aussi hier, comme force active de ralliement à la cause nationale ou au nationalisme et, aujourd’hui, comme arme dans le champ des rapports de force sur la scène internationale. »

    [ Abdelmalek Sayad, L’immigration ou Les paradoxes de l’altérité. Tome 3, La fabrication des identités culturelles ]

    #Abdelmalek_Sayad
    #islam
    #immigration
    #postcolonialisme