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  • Tout un programme : Pacifier Twitter, c’est le métier des « community managers » (Le Parisien, 08/03/2019)
    http://www.leparisien.fr/societe/pacifier-twitter-c-est-le-metier-des-community-managers-08-03-2019-802520

    [Introduction sur l’affaire du hijab de Décathlon finalement retiré du catalogue] (…) Fini le cliché du geek indolent, vissé à son écran pour amuser la galerie. Aujourd’hui, le « #CM » travaille en équipe, participe aux réunions stratégiques, gagne bien sa vie – jusqu’à 50 000 euros de salaire net par an. Cet homme-orchestre est à la fois communicant, publicitaire, conseiller de clientèle, spécialiste du marketing, parfois journaliste. Dans ce monde où prime l’instantanéité, il a rarement le temps de faire valider ses messages, et travaille donc sans filet.

    « Avant, les marques “publiaient”. Maintenant, elles se placent au coeur des conversations, essayant d’en tirer un maximum de profit ou évitant le plus possible d’entacher leur réputation », explique Jeremie Mani, patron de Netino by Webhelp, spécialiste de la modération (ou filtrage des messages) sur le Web, qui gère notamment les commentaires de la page Facebook du Parisien.

    Grèves, perturbations, accidents techniques… A la SNCF, les « CM » sont habitués à gérer les messages des passagers mécontents. Ils renseignent, voyageur par voyageur, répondent aux critiques en martelant quelques arguments simples et bien rodés, renvoient vers les bons interlocuteurs, et s’interdisent l’humour typique des réseaux sociaux, auquel ne sont généralement pas trop réceptifs les usagers coincés sur les quais des gares.

    Florentin Gonon, community manager de Digitick, site commercialisant des billets de spectacles, connaît des situations de crise moins intenses. « On aime ça », dit-il en souriant. Plus sérieusement, il dit appliquer une règle simple : un client mécontent (parce qu’il n’a pas reçu son billet ou parce qu’il juge un prix trop élevé) partagera ses critiques avec plusieurs autres personnes. Il ne faut donc pas le laisser se plaindre. « Si on répond poliment à un message insultant, le ton change. L’insulte est souvent un appel à l’aide. »

    Ailleurs, parfois, cette posture est moins évidente, tant on redoute de tomber dans un bavardage oiseux et de ternir l’image de l’entreprise. Les médias embauchent parfois des journalistes pour animer leurs comptes sur Twitter et Facebook, qui peuvent compter des millions d’abonnés.

    Au « Monde », par exemple, on les appelle « SME », pour social media editor (éditeur des réseaux sociaux, en anglais). Ils ont une mission éditoriale, pour valoriser les articles des médias qui les emploient, mais aussi pour faire remonter à leur rédaction les réactions et préoccupations des internautes, et même certaines informations glanées sur les réseaux sociaux. Une façon d’installer un lien avec les lecteurs et d’augmenter l’audience des journaux, plutôt qu’une recherche de « buzz » et de polémiques stériles.

    Dans les eaux glacées du Net, risque-t-on de se noyer ? Beaucoup pensent le contraire, estimant que la publicité qu’entraînent les polémiques se révèle toujours payante. Yann Amiry, de Decathlon, pourra sûrement dire bientôt si cet axiome fonctionne. Lui, en tout cas, est passé de 3 000 à plus de 28 000 abonnés sur son compte Twitter personnel.

    #modération #médias_sociaux etc.

    • Intéressant !
      J’ai commencé à me questionner sur ce boulot quand la police a lancé ses premiers comptes twitter « vivant ». C’était assez percutant : de l’humour, de la dérision, là où tu ne l’attendais pas, et des scores qui ont très vite fait frémir d’envie pas mal d’entreprise. Ca s’est un peu calmé côté humour mais ils n’hésitent pas à interagir avec les gens... Voir https://twitter.com/PoliceNationale/with_replies
      Je crois qu’ils se sont basés sur des CM d’unités de flics américains. Puis les marques s’y sont engouffrées. J’veux dire elles le faisaient déjà avant, mais la plupart étaient, effectivement, timorées, allant au max sur le terrain du quotidien ou des trucs et astuces, etc. Jamais dans la polémique ou la politique. Mais ces derniers temps, plusieurs polémiques gérées par des CM aux propos très « engagés » ont fait le buzz. Et ça m’a fait un peu bizarre de les voir portés au nues alors qu’en fait ils ont appliqué des stratégies déjà très réfléchies. Et sont très très très bien payés pour ça (cet article le prouve)
      Bref, la politique-marchande va se développer de plus en plus. Tant que le capitalisme y trouvera son intérêt.

  • Le #tarot_de_Marseille déconstruit à l’usage des féministes ( épisode 1) – Opinion sur rue
    https://fsoulabaille.wordpress.com/2017/11/27/le-tarot-de-marseille-deconstruit-a-lusage-des-feministes-ep

    Le tarot de Marseille n’est pas un support divinatoire, ce n’est pas non plus un jeu, c’était un support initiatique. S’il était créé de nos jours et non pas au 14ème siècle, nous dirions du tarot qu’il était un outil d’apprentissage de l’empuissancement.[1]

    Le tarot est un outil de déconstruction et de reconstruction. Il n’a qu’un lourd handicap : il est devenu incompréhensible aux lettrées du 21ème siècle.

    Le tarot doit renaître pour ce qu’il était. Pour ce qu’il était mais « en mieux ». Le vocabulaire qui n’existait pas lors de sa création, existe aujourd’hui. Les biais religieux peuvent disparaitre au profit d’une spiritualité laïque. Le manque de recul essentialiste laissera sa place à un discours universel et surtout : dé-genré. Je voudrais tenter d’en décrire le fonctionnement.

    Cette analyse s’appuie sur l’hypothèse la plus vraisemblable qui attribue l’initiative de la création du Tarot au Florentin Marsile Ficin (1433-1499).

  • Ma double vie ; mémoires de Sarah Bernhardt : Bernhardt, Sarah, 1844-1923

    https://archive.org/details/madoubleviemmo00bernuoft


    Sarah Bernhardt et Auguste Vaillant

    « La dernière exécution à laquelle j’assistai fut celle de Vaillant, l’anarchiste. C’était un homme énergique et doux, aux idées très avancées, mais pas beaucoup plus avancées que ceux qui, depuis, montèrent au pouvoir.

     » Il me demandait très souvent des places pour mon théâtre, qui était alors la Renaissance, étant trop pauvre pour se donner le luxe des arts. Ah ! la pauvreté ! Quelle triste conseillère ! Et qu’il faudrait être doux à ceux qui souffrent de la misère.

     » Un jour, Vaillant vint me voir dans ma loge. Je jouais Lorenzaccio (1). « Ah ! me dit-il, ce Florentin était un anarchiste comme moi ; mais il a tué le tyran, et non la tyrannie ! Ce n’est pas ainsi que moi je procéderai. » Quelques jours après, il jetait une bombe dans un endroit public : la Chambre des députés (2). Le pauvre fut moins habile que le Florentin qu’il semblait mépriser, car il ne tua personne et ne fit de tort réel qu’à son parti.

     » J’avais dit qu’on me prévînt du jour de son exécution. Et le soir, au théâtre, un ami vint me dire que l’exécution serait pour le lendemain lundi, à sept heures du matin.

     » Je partis après le théâtre et me rendis rue Merlin, au coin de la rue de la Roquette. Les rues étaient encore très animées, car c’était le Dimanche gras. On chantait, on riait, on dansait un peu partout. J’attendis toute la nuit. Je n’avais pu obtenir d’aller dans la prison. Je restai assise au balcon du premier étage que j’avais loué. La nuit glaciale et brumeuse m’enveloppait de sa tristesse. Je ne sentais pas le froid, car mon sang courait rapide dans mes veines. Les heures poussaient lentement les heures qui sonnaient dans le lointain : l’heure est morte ! vive l’heure ! Et j’entendais un bruit vague, étouffé, de pas, de chuchotements, de bois qui craque sourdement. Je ne me rendis compte de ce qu’étaient ces bruits étranges et mystérieux que lorsque l’aube me permit d’apercevoir l’échafaud dressé.

     » Un homme vint éteindre les réverbères qui éclairaient la petite place de la Roquette. Un ciel anémique étendit sa pâle lumière au-dessus de nous. La foule s’était peu à peu amassée, mais restait en groupe compact. Les rues étaient barrées. De temps en temps, un homme indifférent et pressé écartait la foule, présentait une carte à un officier de paix, et disparaissait sous le porche de la prison. C’était un journaliste. J’en comptai plus de dix. Puis, tout à coup, les gardes de Paris, doublés pour la circonstance, car on craignait un coup de main des anarchistes, se rangèrent le long du triste piédestal.

     » Sur un signal, les sabres furent mis au clair et la porte de la prison s’ouvrit. Vaillant parut, pâle, énergique et brave. Il cria d’une voix mâle et assurée : « Vive l’anarchie ! » Pas un cri ne répondit au sien. Il fut saisi, renversé sur la planche. Le couperet tomba avec un bruit ouaté. Le corps bascula. En une seconde l’échafaud fut démoli, la place balayée, les rues débarrées ; et la foule se rua sur la place, regardant par terre, cherchant une goutte de sang introuvable, humant, le nez en l’air, l’odeur du drame qui venait de se dérouler.

     » Des femmes, des enfants, des hommes âgés, tout cela grouillait sur cette petite place où venait d’expirer un homme dans la plus angoissante des agonies. Un homme qui s’était fait l’apôtre de cette populace. Un homme qui réclamait pour cette gent grouillante toutes les libertés, tous les privilèges, tous les droits !

     » Voilée, méconnaissable, je m’étais, au bras d’un ami, mêlée à la foule, et j’étais écœurée, désespérée : pas un mot de reconnaissance pour cet homme... Pas un murmure de vengeance... Pas une révolte... J’avais envie de crier : « Mais, tas de brutes ! baisez donc les pierres que le sang de ce pauvre fou a rougies à cause de vous ! pour vous ! croyant en vous ! » Mais je fus devancée par un voyou qui cria : « Demandez... demandez les derniers moments de Vaillant ! Demandez... demandez les détails !... Demandez ...demandez... »

     » Oh ! Pauvre Vaillant ! Son corps décapité roulait vers Clamart. Et la foule, pour laquelle il avait pleuré, crié, expiré, s’égrenait lentement, nonchalante et ennuyée. Pauvre Vaillant ! il avait cependant de folles, mais généreuses idées ! »

    (1) Vaillant ayant été guillotiné le 5 février 1894, il est impossible qu’il ait discuté avec Sarah Bernardt de Lorenzaccio, créé le 3 décembre 1896. Mais même si l’histoire est inventée, elle n’en est pas moins belle, et éclaire d’un jour intéressant le contexte politique dans lequel est créé Lorenzaccio, en pleine fièvre anarchiste.

    (2) Le 9 décembre 1893.❞

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_Vaillant#Le_proc.C3.A8s

    « Messieurs, dans quelques minutes vous allez me frapper, mais en recevant votre verdict, j’aurai la satisfaction d’avoir blessé la société actuelle, cette société maudite où l’on peut voir un homme dépenser inutilement de quoi nourrir des milliers de familles, société infâme qui permet à quelques individus d’accaparer la richesse sociale (…) Las de mener cette vie de souffrance et de lâcheté, j’ai porté cette bombe chez ceux qui sont les premiers responsables des souffrances sociales »

    -- Transcription publiée dans Le Petit Journal

    La presse du 6 février 1894
    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5472507/f1.image.r=guillotine.langFR

  • tiens, pour illustrer les discussions ferroviaires du moment, vu que je reviens du site sncf, je ne résiste pas au plaisir de partager ce petit plaisir (facile)
    Pour faire Paris-Troyes (1h40 via gare de l’est), le site sncf te propose de partir en TGV gare de lyon, de descendre en Bourgogne, rebrousser chemin en TER, puis finir en bus.
    C’est 2 fois plus long et deux fois plus cher.. mais s’il y a des pigeons qui aiment à ce point le train (et le bus) pourquoi pas... :-)

    Par contre, ça donne une idée de ce que pourra être le choix à l’avenir quand ils vont supprimer des trains, et que la concurrence fera des tambouilles équivalentes...
    #désespoir

    Mercredi 25/12 Durée 03h18

    Départ à : 18h52 DE LA GARE DE :PARIS GARE DE LYON TRANSPORTEUR : TGV Numéro du train :6757
    Arrivée à :19h57 A la gare de :MONTBARD

    Départ à : 20h07 DE LA GARE DE :MONTBARD TRANSPORTEUR : TER Numéro du train :17766
    Arrivée à :20h45 A la gare de :SAINT FLORENTIN VERGIGNY

    Départ à : 20h50 De la gare de :SAINT FLORENTIN VERGIGNY TRANSPORTEUR : AUTOCAR
    Arrivée à :22h10 A la gare de :TROYES GARE

  • L’Internationale des #hackers réunie en Serbie | Florentin Cassonnet
    http://owni.fr/2012/05/10/linternationale-des-hackers-reunie-en-serbie

    À Belgrade, en Serbie, la crème des hackers s’est retrouvée du 26 au 28 avril pour une #conférence très politique. OWNI y était. L’occasion d’entendre des spécialistes de l’intrusion et du craquage. L’occasion surtout de confirmer que l’activisme politique ne peut plus se passer de l’#hacktivisme. La société du spectacle a donné naissance à la société de surveillance, développée autour d’habiles fictions. Et l’activiste 2.0 est son sauveur. Entre bonnes bières et danses furieuses. #Reportage.

    #Activisme #Pouvoirs #culture_numérique #hacking #hacktivisme_citoyen #innovation_sociale #Internet #médias #Politique #technologies