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  • Les esclaves oubliés de #Tromelin
    http://www.dupuis.com/les-esclaves-oublies-de-tromelin/bd/les-esclaves-oublies-de-tromelin-les-esclaves-oublies-de-tromelin/25683

    L’île des Sables, un îlot perdu au milieu de l’océan Indien dont la terre la plus proche est à 500 kilomètres de là... À la fin du XVIIIe siècle, un navire y fait naufrage avec à son bord une « cargaison » d’esclaves malgaches. Les survivants construisent alors une embarcation de fortune. Seul l’équipage blanc peut y trouver place, abandonnant derrière lui une soixantaine d’esclaves.

    Les rescapés vont survivre sur ce bout de caillou traversé par les tempêtes. Ce n’est que le 29 novembre 1776, quinze ans après le naufrage, que le chevalier de Tromelin récupérera les huit esclaves survivants : sept femmes et un enfant de huit mois.

    Une fois connu en métropole, ce « fait divers » sera dénoncé par Condorcet et les abolitionnistes, à l’orée de la Révolution française.

    Max Guérout, ancien officier de marine, créateur du Groupe de recherche en archéologie navale (GRAN), a monté plusieurs expéditions sous le patronage de l’UNESCO pour retrouver les traces du séjour des naufragés. Ses découvertes démontrent une fois de plus la capacité humaine à s’adapter et à survivre, en dépit de tout.

    L’archéologue a invité le dessinateur à les rejoindre lors d’une expédition d’un mois sur Tromelin. De là est né ce livre : une bande dessinée qui entremêle le récit « à hauteur humaine » (on « voit » l’histoire du point de vue d’une jeune esclave, l’une des survivantes sauvées par le chevalier de Tromelin) avec le journal de bord d’une mission archéologique sur un îlot perdu de l’océan Indien. Après le succès international de Marzi, Sylvain Savoia offre à nouveau aux lecteurs une magnifique leçon d’humanité.

    (premières pages visionnables)

  • La Forêt des 29 de Irène Frain
    On m’a parlé de #livre
    http://www.irenefrain.com/laforetdes29.php

    Inde du Nord, 1485. A la lisière du désert, les rathores, seigneurs des lieux, rivalisent de palais mirifiques. Pour les ériger, ils doivent alimenter les fours à chaux et abattent les arbres par milliers. Or, comme les Vieux l’avaient prédit, une sécheresse effroyable se met à ravager la région. Au cœur de la catastrophe, un humble paysan se dresse : Djambo, jeune homme rejeté par les siens, a rejoint le peuple des pauvres. Dans sa longue errance, il a tout vécu, la faim, les deuils, la route, les mirages destructeurs de l’orgueil et de la richesse, la douleur de l’amour trahi. Mais il a surtout appris à connaître la Nature. Le premier, il comprend que la sécheresse n’est pas une vengeance des dieux, mais celle de la nature maltraitée. Avec quelques hommes et femmes de bon sens, il fonde une communauté qui permet la survie de tous grâce à l’application de 29 principes simples. La vénération des arbres est le pilier de cette communauté, dont les adeptes ont pris le nom de « 29 » en hindi : les #Bishnoïs.

    La démarche de Djambo frappe les esprits et son efficacité fait école. Dès 1510, l’Inde du Nord compte des centaines de villages de « 29 ». Gestion rationnelle de l’eau, respect des femmes, protection des animaux sauvages, compassion envers tous les vivants, égalité des castes : les principes des Bishnoïs séduisent les hommes les plus divers. Les politiques les respectent et ils vivent en paix.

    Mais en 1730, le maharadjah de Jodhpur est pris à son tour de folie bâtisseuse. Venant à manquer de bois, il expédie son armée dans une forêt qui appartient à une femme Bishnoï, Amrita Devi. « Plutôt mourir ! » déclare-t-elle aux soldats en s’enlaçant à un arbre. Elle est décapitée. Ses filles l’imitent et sont massacrées. D’autres Bishnoïs prennent la suite, eux-mêmes trucidés. Le massacre semble ne jamais devoir finir. Cette immolation n’a rien d’un suicide collectif : c’est l’ultime moyen d’obtenir la victoire. En effet, à la 363e victime, le chef de l’armée renonce. Et le maharadjah, ébranlé, décide de protéger à jamais les « 29 », leurs animaux et leurs forêts.

    des #photographies
    http://www.irenefrain.com/laforetdes29Diaporama.php

    Apparemment les Bishnoïs sont des activistes #écologistes encore influents
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Bishno%C3%AF

    La communauté bishnoïe s’enflamma lorsqu’en 1998 l’acteur de Bollywood Salman Khan, après avoir abattu une antilope au cours d’une chasse illégale dans la région de Jodhpur, faillit s’en tirer à bon compte bénéficiant de sa renommée et de ses appuis. Les Bishnoïs harcelèrent les autorités pour que soit jugée et punie cette star nationale. L’affaire fit scandale dans toute l’Inde et les Bishnoïs qui finalement eurent gain de cause avec la condamnation de Salman Khan à de la prison ferme, récoltèrent une notoriété qu’ils ne recherchaient nullement1.

    Un reportage photo de Franck Vogel où l’on apprends que les femmes allaitent les faons orphelins ou que 10% des récoltes sont réservées aux animaux sauvages... enfin bon, sauvages un peu domestiqués quand même.
    http://www.franckvogel.com/fr/photo/portfolio/reportage/bishnoi/bishnoi.htm

    une petite vidéo (où l’on voit que se sont encore les femmes qui font la corvée d’eau dans cette région aride... )
    http://www.youtube.com/watch?v=GcF6csSJEbo