Pourquoi les infractions d’« outrage et rébellion » sont-elles critiquées ? - Libération
▻https://www.liberation.fr/checknews/2019/06/16/pourquoi-les-infractions-d-outrage-et-rebellion-dont-est-accuse-le-journa
Dissimuler les violences policières
La critique du délit d’outrage ne s’appuie pas que sur ces considérations financières. « Toute la difficulté de ces infractions c’est que ceux qui établissent les PV sont aussi victimes », pose Sophie Legrand, du syndicat de la magistrature. Un argument qu’on retrouve déjà dans une tribune de 2008 dans Libé, rédigée par le Collectif pour une dépénalisation du délit d’outrage (Codedo).
Aussi, il est reproché aux forces de l’ordre de mobiliser les infractions de rébellion et d’outrages pour camoufler des violences et des erreurs policières. « Très souvent, les violences policières sont dissimulées derrière des outrages et rébellions. Si une personne blessée porte plainte alors qu’il n’y a pas de preuves, les policiers se retournent contre elle en parlant d’outrages et de rébellions. La victime des violences devient accusée. Dans un tribunal, c’est la parole des policiers contre la parole d’un jeune, qui ne fait pas beaucoup le poids. », déclarait l’actuel directeur de l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Didier Fassin, à Franceinfo au début de l’affaire Théo en 2017.
Sur le même mode, l’Acat (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) écrivait dans un rapport en mars 2016 sur « l’usage de la force par les représentants de la loi » que « le risque d’être ainsi poursuivi constitue un obstacle dans le recours à la justice à double titre : d’une part il dissuade un grand nombre de personnes de porter plainte, d’autre part il participe à décrédibiliser le plaignant et à déconsidérer sa plainte. Dans ce type d’affaires, les plaintes pour outrage et rébellion participent de facto à une stratégie de défense contre les accusations de violences policières et aggravent le climat d’impunité. »
]]>Harcèlement sexuel : à Franceinfo, la souffrance des précaires - L’Express
▻https://www.lexpress.fr/actualite/societe/harcelement-sexuel-a-franceinfo-la-souffrance-des-precaires_2071407.html
D’après des éléments que L’Express s’est procuré, depuis 2016 au moins, le journaliste licencié a harcelé et agressé sexuellement des jeunes femmes. Et lorsque sa hiérarchie a été mise au courant, elle n’a rien fait . Pire, à son tour, l’un des responsables a adressé à au moins deux reprises des messages graveleux à l’une des victimes. Il était alors son maître de stage.
]]>Que contiennent les canons à eau utilisés par les forces de l’ordre lors des manifestations ? - Libération
▻https://www.liberation.fr/checknews/2018/12/15/que-contiennent-les-canons-a-eau-utilises-par-les-forces-de-l-ordre-lors-
Il est toutefois possible d’ajouter des additifs à l’eau projetée par le canon. « Dans le cas précis de son utilisation contre la propagation d’un feu, un émulsifiant peut-être projeté en sortie de canon. Il n’est pas mélangé directement dans la cuve à eau », précise la police nationale. Cette sorte de mousse est normalement utilisée par les pompiers pour éteindre plus rapidement un feu, en raison de ses vertus ignifugeantes. Il existe des émulseurs (ou émulsifiants) protéiniques, et des émulseurs synthétiques. Leur composition exacte n’est pas révélée mais le site Street Press en a « retrouvé la trace » dans une note de service de la sécurité civile émise en 2010. On peut y lire que « la base moussante de ces émulseurs [protéiniques] est constituée de protéines hydrolysées. Les matières premières principalement utilisées ont des origines diverses : poudre de cornes et sabots de bovins, plume broyée, sang, protéine de pétrole. »
La mousse se fabrique à base de « protéines de viande macérées, mélange de sang séché et d’os broyés », indiquait par ailleurs un CRS au Parisien en septembre 2018.
L’émulsifiant n’a donc pas vocation à être lancé sur des manifestants. En septembre 2018, la direction générale de la police nationale avait pourtant confirmé à Franceinfo l’utilisation, dans les canons à eau des manifestations du 1er-Mai, d’un émulsifiant à base de restes d’animaux, mais indiquait qu’il devait s’agir de « résidus de ce produit qui ont été coincés dans les durites et dans le canon qui lance l’eau ».
]]> On a retrouvé le chômeur conseillé par Macron : « venez avec moi chercher du travail », lui répond l’intéressé Jean-Gabriel Bourgeois, édité par Romain David - 18 Septembre 2018 - Europe 1
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Au micro de la matinale de Nikos Aliagas sur Europe 1, le jeune chômeur qui a interpellé Emmanuel Macron pendant les Journées du patrimoine avoue avoir peu goûté les conseils du président de la République.
TÉMOIGNAGE EUROPE 1
Leur échange a fait le buzz tout le week-end. Samedi, Jonathan Jahan, jeune chômeur qui cherche du travail dans l’horticulture, a interpellé Emmanuel Macron sur sa situation, dans les jardins de l’Elysée, à l’occasion des Journées du patrimoine. Le chef de l’Etat lui a conseillé, un peu sèchement, de se tourner vers un secteur qui recrute davantage. « Il y a des tas de métiers, il faut y aller ! Hôtels, cafés, restaurants, je traverse la rue et je vous en trouve », lui-a-il lancé. Un conseil abondement commenté et qui passe plutôt mal auprès de l’intéressé.
« Je l’ai eu un peu en travers de la gorge » . « Je ne m’attendais pas à le croiser au départ. J’ai pris une photo avec lui, je lui ai serré la main et puis je me suis dit : c’est le moment où jamais de lui poser la question », raconte Jonathan Jahan, joint par Europe 1. « Mais ce qu’il a dit n’est pas normal. Je l’ai eu un peu en travers de la gorge, j’avais envie de lui dire : dans ce cas-là, venez avec moi en chercher ! », raconte ce jeune homme de 25 ans.
Les bars et les restaurants de Montparnasse. Emmanuel Macron l’a notamment invité à aller frapper à la porte des bars et restaurants qui sont autour de la gare Montparnasse, un quartier de Paris notamment réputé pour ses crêperies et ses nombreux cinémas. « Vous faites une rue là, vous allez à Montparnasse […] vous faites la rue avec tous les cafés et les restaurants... Franchement, je suis sûr qu’il y en a un sur deux qui recrute en ce moment. Allez-y », lui a conseillé le chef de l’Etat. « Il n’y a pas de problème, s’il y a du boulot, qu’il m’accompagne jusqu’à Montparnasse ! Je vais faire l’essai dans la semaine, on verra par la suite », explique encore Jonathan Jahan.
« Je me lève à 6 heures pour chercher du travail » . « J’ai déjà travaillé dans la restauration, j’ai déjà fait de la plonge », indique-t-il. « Aujourd’hui, j’envoie des CV et je reçois des lettres et des lettres de refus. Je me lève le matin et je me dis : ’pourquoi je me lève à 6 heures pour aller chercher du travail alors que je sais la réponse’. Malgré tout je le fais quand même », poursuit le jeune homme. « Je ne fais pas ça pour faire le buzz, je fais ça pour savoir ce qu’il en est par rapport à l’emploi », assure-t-il, avant de glisser, amer : « Et je vois que ça n’avance pas… »
Les horticulteurs se mobilisent. Toutefois, la discussion qu’a eu Jonathan Jahan avec le président de la République, mais surtout les remous suscités sur les réseaux, pourraient bien l’aider à débloquer sa situation. Le président de la Fédération nationale des producteurs de l’horticulture et des pépinières (FNPHP) a en effet indiqué lundi à Franceinfo avoir reçu de nombreuses offres d’emplois à son attention. « On s’est transformé en Pôle emploi ! Donc, on appelle ce jeune chômeur à se mettre en contact avec nous », a-t-il déclaré, tout en rappelant que l’horticulture restait un secteur assez fragile avec 5.000 emplois perdus en sept ans.
]]>Huit #médias français s’allient à #Facebook contre les « #fake_news »
►http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2017/02/06/huit-medias-francais-s-allient-a-facebook-dans-sa-lutte-contre-les-fake-news
Concrètement, le projet est de déployer prochainement en France un dispositif similaire à celui qui a été mis en place, en décembre aux Etats-Unis, avec le concours de cinq médias (ABC News, AP, FactCheck.org, Politifact et Snopes), et qui doit prochainement être lancé en Allemagne, avec la rédaction de Correctiv. En France, outre Le Monde, les médias partenaires sont l’Agence France-Presse (AFP), BFM-TV, Franceinfo, France Médias Monde, L’Express, Libération et 20 Minutes. Après la #France, Facebook projette de poursuivre le déploiement dans d’autres pays.
Ce dispositif permet aux utilisateurs, grâce à une nouvelle catégorie de signalement, de « faire remonter » une information qu’ils pensent être fausse. Les liens signalés sont rassemblés au sein d’un portail, auquel les médias partenaires ont accès. Ceux-ci peuvent dès lors « fact-checker » ces informations.
Si deux médias partenaires établissent que le contenu signalé est faux et proposent un lien qui en atteste, alors ce contenu apparaîtra aux utilisateurs avec un drapeau mentionnant que deux « fact-checkers » remettent en cause la véracité de cette information. Quand un utilisateur voudra partager ce contenu, une fenêtre s’ouvrira pour l’alerter.
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