city:francfort

  • Francophonie, langue française : lettre ouverte à Emmanuel Macron
    https://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20180115.OBS0631/francophonie-langue-francaise-lettre-ouverte-a-emmanuel-macron.h

    Par Alain Mabanckou

    Qu’est-ce qui a changé de nos jours ? La Francophonie est malheureusement encore perçue comme la continuation de la politique étrangère de la France dans ses anciennes colonies. Repenser la Francophonie ce n’est pas seulement « protéger » la langue française qui, du reste n’est pas du tout menacée comme on a tendance à le proclamer dans un élan d’auto-flagellation propre à la France. La culture et la langue françaises gardent leur prestige sur le plan mondial.

    Les meilleurs spécialistes de la littérature française du Moyen-Âge sont américains. Les étudiants d’Amérique du Nord sont plus sensibilisés aux lettres francophones que leurs camarades français. La plupart des universités américaines créent et financent sans l’aide de la France des départements de littérature française et d’études francophones. Les écrivains qui ne sont pas nés en France et qui écrivent en français sont pour la plupart traduits en anglais : Ahmadou Kourouma, Anna Moï, Boualem Sansal, Tierno Monénembo, Abdourahman Waberi, Ken Bugul, Véronique Tadjo, Tahar Ben Jelloun, Aminata Sow Fall, Mariama Bâ, etc. La littérature française ne peut plus se contenter de la définition étriquée qui, à la longue, a fini par la marginaliser alors même que ses tentacules ne cessent de croître grâce à l’émergence d’un imaginaire-monde en français.

    Tous les deux, nous avions eu à cet effet un échange à la Foire du livre de Francfort en octobre dernier, et je vous avais signifié publiquement mon désaccord quant à votre discours d’ouverture dans lequel vous n’aviez cité aucun auteur d’expression française venu d’ailleurs, vous contentant de porter au pinacle Goethe et Gérard de Nerval et d’affirmer que « l’Allemagne accueillait la France et la Francophonie », comme si la France n’était pas un pays francophone !

    #Francophonie #Alain_Mabanckou

  • En voiture autour du monde | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/060172-000-A/en-voiture-autour-du-monde

    Pionnière des courses automobiles, l’Allemande Clärenore Stinnes (1901-1990) est la première femme à avoir fait le tour du monde en voiture. Un documentaire passionnant sur les traces d’une aventurière passeuse de frontières.
    En 1927, une femme part de Francfort pour effectuer le tout premier tour du monde en automobile. Clärenore Stinnes (1901-1990), fille d’une riche famille d’industriels, a tourné le dos aux conventions de sa classe pour participer, dès l’âge de 24 ans, à plusieurs courses automobiles. Avec dix-sept victoires à son actif en 1927, elle prend le départ, accompagnée du photographe et caméraman suédois Carl-Axel Söderström, ainsi que de deux techniciens. S’ensuit un tour du monde par l’est, vite marqué par l’abandon des deux techniciens. Clärenore et Carl-Axel, faisant fi de toutes les mises en garde, continuent, traversant le lac Baïkal gelé, le désert de Gobi, sillonné de bandits, etc. Leur périple durera deux ans et un mois.

    Épopée
    Les documentaristes Kirsten Hoehne et Anja Kindler se sont lancées sur les traces de l’extraordinaire voyage de Clärenore Stinnes, accumulant photos et séquences filmées, entrecoupées d’extraits d’interviews de cette conductrice d’exception. Épuisement physique, phases de désespoir, pistes impraticables, pannes mécaniques, tracas administratifs… : chaque continent fournit son rebondissement (dont un passage à la dynamite dans les Andes), dans ce documentaire passionnant sur cette étonnante passeuse de frontières.

  • La #finance londonienne souffre moins qu’annoncé après le oui au #Brexit RTS - Gaspard Kühn/tmun - 27 Décembre 2017 _
    http://www.rts.ch/info/economie/9205583-la-finance-londonienne-souffre-moins-qu-annonce-apres-le-oui-au-brexit.h

    La #City à Londres reste suspendue aux négociations sur le Brexit. Dans ce contexte d’incertitude, les conséquences sur les emplois de la place financière sont pour l’instant moins graves qu’initialement annoncé.

    Alors que la deuxième phase de négociations entre l’Union européenne et le Royaume-Uni débute, les banquiers londoniens sont déjà courtisés par plusieurs villes européennes, comme Francfort, Dublin ou Paris.

    L’enjeu est de taille : Londres, actuellement principale place financière de la zone euro, pourrait perdre l’accès au marché commun pour les services financiers.

    Un nombre important d’emplois pourraient quitter la City, le directeur de la Bourse de Londres allant jusqu’à articuler l’estimation de 100’000 postes.

    Le grand écart entre les annonces et les faits

    Qu’en est-il à l’heure actuelle, un an et demi après le oui des Britanniques à la sortie de l’UE ? Dans les faits, l’écart entre les effets d’annonce et les chiffres est important, révèle une enquête du Financial Times.

    Par exemple, #UBS avait annoncé qu’un employé sur cinq basé à Londres pourrait partir. Au final, ce sont 200 collaborateurs sur les 5000 de la capitale britannique qui seraient concernés par un départ d’ici 2019.

    Même prudence chez #Credit-Suisse : 250 des 5000 employés basés à Londres seraient concernés. Quant aux grandes banques allemandes et françaises, elles sont au diapason : chez #Deutsche-Bank, 350 collaborateurs sur 7000 pourraient partir, alors qu’ils seraient 150 sur 3100 chez #BNP-Paribas.

    Soit bien loin de l’exode annoncé au départ. Un écart qui peut s’expliquer par les compétences en matière de finance qu’offre Londres, ainsi que par le système de régulation britannique très libéral qui n’existe pas ailleurs en Europe.

    #Angleterre #union-européenne

  • Réfugiés : la route par la Grèce a repris et se réduit depuis la Libye

    Les arrivées de migrants en Europe par la Grèce ont légèrement augmenté ces derniers mois. Celles de Libye vers l’Italie de juillet à septembre a atteint son niveau le plus bas en quatre ans, a dit jeudi l’ONU à Genève.

    Depuis quelques mois, « nous avons vu des réfugiés et des migrants utiliser davantage de chemins diversifiés pour rejoindre l’Europe », a dit la directrice régionale du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) Pascale Moreau. En septembre, 4800 personnes sont arrivées en Grèce par la mer, le chiffre le plus élevé sur un mois depuis l’accord conclu entre l’UE et la Turquie en mars 2016.

    https://www.swissinfo.ch/fre/r%C3%A9fugi%C3%A9s--la-route-par-la-gr%C3%A8ce-a-repris-et-se-r%C3%A9duit-depuis-la-libye/43700464
    #Grèce #asile #migrations #réfugiés #route_des_balkans #chiffres #statistiques #arrivées

    Et plus loin :

    En #Allemagne, des policiers grecs vont être déployés pour renforcer les contrôles aéroportuaires après l’interception dans des aéroports allemands de centaines de migrants venant de Grèce avec de faux papiers, selon la police. Dès la semaine prochaine, des officiers de liaison grecs seront déployés dans les aéroports de Francfort et de Munich pour faciliter les contrôles des passeports.

    Cette décision fait suite à une plainte du ministre allemand de l’Intérieur, selon lequel environ 1000 personnes voyageant depuis la Grèce avec des documents falsifiés ont été interceptées entre janvier et octobre dans les aéroports allemands.

    #faux_passeports #faux_documents #aéroports

    Mais ce qui est intéressant dans cet article, c’est aussi qu’on parle d’une « vaste opération interpol » :

    Par ailleurs, 40 personnes ont été arrêtées au cours d’une opération simultanée d’Interpol visant des trafiquants d’êtres humains au Tchad, au #Mali, en #Mauritanie, au #Niger et au #Sénégal, a-t-on appris jeudi auprès d’Interpol. Des poursuites vont être engagées contre elles pour trafic d’êtres humains, travail forcé et exploitation de mineurs, précise Interpol dans un communiqué.

    Au cours des opérations, plus de 500 victimes ont été secourues, parmi lesquelles se trouvaient 236 mineurs, dont certains ont été forcés à se prostituer. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et plusieurs ONG ont auditionné les victimes et ont veillé à ce qu’elles reçoivent le traitement nécessaire.

    Commentaire reçu via la mailing-list Migreurop :

    mais on n’y apprend rien, bien sûr, sur les conditions de cette opération, ni sur la manière dont les 40 personnes poursuivies ( sur les 500 interpellées/sauvées) ont été désignées comme telles, ni devant quel(s) tribunaux elles seront poursuivies... on apprend juste que les services allemands sont apparemment très impliqués dans ce qui s’appelle « l’#opération_épervier ».

  • L’éditeur scientifique Springer Nature entrerait en Bourse en 2018
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/l-editeur-scientifique-springer-nature-entrerait-en-bourse-en-2018/86068

    Éditeur des revues scientifiques Nature ou Scientific American, entre autres, Springer Nature envisage une introduction en Bourse en 2018, à Francfort, pour une opération de valorisation de 4 à 5 milliards €, annonce l’agence Reuters. Cette IPO aurait lieu au cours de l’été 2018, et le capital de la société serait augmenté de 700 à 800 millions €.

    Né de la fusion de Macmillan Science and Education de Holtzbrinck et de l’activité Springer de BC Partners, Springer Nature a accumulé une dette de 3 milliards €, et l’objectif de cette introduction en Bourse n’est rien de moins que la réduction de cette dette qui plombe les résultats du groupe.

    #Edition_scientifique #Conflits_intérêt #Publications_scientifiques #Springer #Nature_revue

  • Le pari européen de Macron ébranlé par le revers de Merkel
    https://www.mediapart.fr/journal/international/211117/le-pari-europeen-de-macron-ebranle-par-le-revers-de-merkel

    À son arrivée au pouvoir, #Emmanuel_Macron a misé toute sa politique européenne sur #Angela_Merkel. L’affaiblissement politique de la Emmanuel Macron et Angela Merkel lors de la Foire du livre de Francfort, le 11 octobre © Reuters chancelière allemande met à mal tous ses espoirs de refondation de la #zone_euro.

    #International #Economie #europe #Finances

  • Rassismus in der Polizei: Interview mit dem Polizeiwissenschaftler Rafael Behr - Politik - jetzt.de
    http://www.jetzt.de/politik/rassismus-in-der-polizei-interview-mit-dem-polizeiwissenschaftler-rafael-behr

    „Kameradenverrat ist eine Todsünde“
    Rafael Behr, Professor für Polizeiwissenschaften, weiß, warum sich bei der Polizei niemand über Kollegen beschwert und warum die Linken immer der Feind sind.
    Interview von Nadja Schlüter

    Rafael Behr ist Professor für Polizeiwissenschaften mit den Schwerpunkten Kriminologie und Soziologie am Fachhochschulbereich der Akademie der Polizei Hamburg .

    #Allemagne #police #racisme #répression

  • Le tiers monde en Allemagne : les écoles et les routes s’effondrent L’express.live - Audrey Duperron - 18 septembre 2017
    https://fr.express.live/2017/09/18/allemagne-infrastructure-ruine

    Aucun autre grand pays de l’UE ne peut se targuer d’avoir un plus grand excédent budgétaire que l’Allemagne. Mais les Allemands ont payé un lourd tribut pour réaliser ce prodige : leurs écoles et leurs routes sont souvent dignes de celles des pays du tiers-monde.
    https://i1.wp.com/fr.express.live/wp-content/uploads/sites/2/2017/09/gesamtschule-dabendorf-ma%CC%88rz-2017-d_web2.jpg?w=640&ssl=1
    L’Allemagne dispose d’un excédent budgétaire de 23,7 milliards d’euros, ce qui représente près de 1 % du PIB. Mais selon les experts de la KfW, la Banque allemande de développement, 126 milliards d’euros sont nécessaires pour restaurer l’infrastructure. Il faudrait débourser 33 milliards d’euros pour restaurer les écoles, et 34 autres, pour les routes.

    « Nos ponts, nos installations ferroviaires, nous écoles… Tout est cruellement obsolète et a désespérément besoin de renouvellement ou de remplacement », explique Achim Truger, de l’école berlinoise d’Economie et de Droit.

    « Le gouvernement considère le respect du “schwarze Null” [un budget équilibré sans chiffres dans le rouge] plus important que d’investir les infrastructures. L’aversion pour la dette est devenue partie intégrante du système politique allemand. C’est aussi le résultat des politiques d’austérité qui ont été menées pour corriger notre situation financière après la réunification allemande, lorsque l’on surnommait notre pays “l’homme malade de l’Europe”. »

    Pourtant, selon Truger, il existe de grandes différences entre la situation de l’État, celle des Länders, et celle des municipalités, dont certaines sont extrêmement endettées.

    N’aller aux toilettes que quand on peut pas faire autrement
    L’état déplorable de nombreuses écoles est devenu un fer de lance de la campagne législative. « Il est impossible que les toilettes de nos écoles ne fonctionnent pas, et qu’il n’y ait pas d’argent pour les réparer », a récemment déclaré Martin Schultz, la figure de proue du SPD, lors d’un meeting électoral à Hambourg.
    Une enquête officieuse de l’Organisation de la German Toilet Organization (GTO), une O.N.G. qui travaille à l’amélioration des systèmes de santé en Afrique, dresse un constat sans concession de l’état des toilettes en Allemagne. GTO a interrogé 800 étudiants dans 22 écoles de Berlin. Il en est ressorti que 53 % d’entre eux ont déclaré n’utiliser les toilettes qu’en cas d’urgence absolue. (Les photos que l’on peut voir sur cette page sont éloquentes.) Dans la ville de Berlin, un WC public sur 4 est défectueux.

    Merkel : Le problème n’est pas l’argent, mais la bureaucratie
    Schulz veut former une alliance nationale qui investirait 12 milliards d’euros dans les écoles, en obligeant le gouvernement à réinvestir une partie de l’excédent budgétaire dans l’infrastructure. Pour Angela Merkel, le problème n’est pas de trouver de l’argent, mais de développer une vision à long terme, ce qui, selon elle, est entravé par les divers niveaux de pouvoir et de bureaucratie au niveau local et au niveau des Länders.

    Selon Kai Eicker-Wolff du syndicat des enseignants GEW, c’est un problème général en Allemagne. Ceux qui voyagent en voiture de Berlin à Francfort (547 km) mettront souvent plus de 7 heures à effectuer ce trajet, bien que la vitesse ne soit pas limitée sur les autoroutes allemandes, en raison des travaux en cours sur presque tous les tronçons de la wegendek.

    Un autre exemple est fourni par le tunnel de Rastatt, qui relie l’Allemagne à l’Europe du Sud. Une partie du tunnel s’est effondrée cet été, et la circulation des trains entre les 2 pays a été suspendue en conséquence. Le transport de marchandises sur l’un des itinéraires de transport les plus importants vers l’Europe du Sud est maintenant sérieusement entravé. Des travaux routiers sont en cours sur des itinéraires alternatifs, ce qui n’a fait qu’aggraver le chaos logistique dans la région.

    #Allemagne #écoles #routes #installations_ferroviaires #WC #Berlin #Francfort #voiture #Rastatt #Angela_Merkel

  • Le patron de Deutsche Bank enjoint la BCE d’en finir avec « l’argent pas cher »
    https://www.crashdebug.fr/international/13986-le-patron-de-deutsche-bank-enjoint-la-bce-d-en-finir-avec-l-argent-

    "Le temps de l’argent pas cher en Europe devrait prendre fin - en dépit de l’euro fort", a déclaré John Cryan lors d’un colloque bancaire à Francfort. (Crédits : Ralph Orlowski)John Cryan estime qu’en dépit de l’euro fort, la BCE doit durcir sa politique monétaire car des signes de bulles se font voir sur les marchés de capitaux.

    Le patron de Deutsche Bank, John Cryan, a appelé, mercredi, la Banque centrale européenne (BCE) à mettre fin à l’ère de l’argent très bon marché qui conduit à la création de bulles et handicape les banques européennes.

    "Le temps de l’argent pas cher en Europe devrait prendre fin - en dépit de l’euro fort", a déclaré John Cryan lors d’un colloque bancaire à Francfort, à la veille d’une réunion très attendue de la BCE (...)

    • Toujours le mot pour Rire ce Monsieur.
      _ Il y a des élections en Allemagne, les faibles taux d’intérêts transforment les retraités Allemands en mendiants avec leur épragne retraite qui rapporte du vent.

      Par ailleurs, que feraient les banques ?
      Les banques, les grandes bénéficiaires de la création monétaire par la BCE (La planche à billet, le quantitative eaysing).

  • Alerte à la bulle sur les Bourses mondiales

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/08/22/alerte-a-la-bulle-sur-les-bourses-mondiales_5174948_3234.html

    Les marchés actions, particulièrement aux Etats-Unis, n’ont dépassé leur actuel niveau de valorisation qu’en 1929 et en 2000. Bientôt la correction ?

    Dans l’histoire des marchés financiers américains, les valorisations boursières n’ont dépassé leur niveau actuel qu’à deux reprises : en 1929, avant la Grande Dépression, et en 2000, quand la bulle Internet était gonflée à son maximum. Deux précédents qui ne sont assurément pas faits pour rassurer…

    « Ça devient problématique », estime Paul Jackson, directeur de la recherche à Invesco PowerShares, une société de gestion d’actifs. « Les valorisations sont vraiment très élevées », renchérit Nicolas Simar, responsable de la stratégie actions à NN Investment Partners, une société de gestion néerlandaise.

    L’inquiétude des investisseurs vient en particulier d’un ratio, couramment utilisé sur les marchés financiers : la valorisation boursière divisée par les bénéfices des entreprises, corrigé du cycle économique (appelé « ratio Shiller », du nom de l’économiste Robert Shiller qui l’a mis au point). C’est cet indicateur qui dépasse désormais la barre des 30 points, un niveau atteint seulement à deux reprises, donc, depuis 1881.

    En Europe du Nord, le pic boursier est moins prononcé, mais le ratio dépasse également sa moyenne historique. L’indice britannique phare, le FTSE 100, a atteint un plus haut historique en juin, de même que la Bourse de Francfort. Plus étonnant encore, les traders semblent dormir au volant : la volatilité est, elle, proche de son plus bas historique. Un marché trop haut, qui ne connaît pas de secousses : voilà qui ressemble sérieusement à une bulle.

    « Une période imprévisible »

    Et c’est à cette lumière que la légère correction en cours depuis deux semaines peut paraître inquiétante. A la Bourse de New York, le S&P 500, premier indice américain, a reculé de presque 2 %, entraînant des baisses similaires sur le Vieux Continent.

    Le soap opera de la Maison Blanche, passant de la surchauffe sur la Corée du Nord aux condamnations du bout des lèvres des manifestants néonazis, semble avoir (un peu) échaudé les marchés. Est-on en train de vivre un retournement de tendance ?

    « Les deux dernières semaines l’ont montré, on est parti pour une période imprévisible sur les marchés actions », estime Joshua Mahony, analyste à IG, une plateforme de courtage en ligne. « Il serait sain de voir une correction de 10 % ou 15 % aux Etats-Unis », poursuit M. Simar.

    « Un choc qui briserait la confiance des marchés, mettant fin à l’exubérance irrationnelle, pourrait provoquer une forte baisse [des Bourses] », estime dans une note Gabriel Sterne, de la société Oxford Economics. Parmi les déclencheurs potentiels du crash, il cite une grosse erreur économique de Donald Trump, une chute du marché chinois ou un ralentissement de la croissance mondiale… La moindre excuse pourrait percer la bulle.

    La faute aux banques centrales

    Pour l’instant pourtant, la plupart des analystes ne prédisent pas une violente baisse imminente. « Le problème est que les investisseurs n’ont pas d’alternative », explique Emad Mostaque, de Capricorn Capital, un hedge fund britannique.

    Pour lui, la bulle des Bourses mondiales vient… des banques centrales. Depuis la crise de 2008, celles-ci ont injecté d’énormes quantités de liquidité sur les marchés, et elles ont abaissé leurs taux d’intérêt à presque zéro.

    Si cette action est venue sauver une économie mondiale en perdition, elle a des conséquences perverses. Ainsi, depuis 2015, quand l’Etat allemand émet un emprunt sur cinq ans, il le fait avec un taux d’intérêt négatif (actuellement, – 0,28 %). Les investisseurs paient pour y souscrire !

    Pour un fonds de pension, ou un gérant d’actifs qui doit faire fructifier son portefeuille, le secteur obligataire est donc devenu un repoussoir. Plus question d’y mettre son argent. Les investisseurs n’ont guère d’autre choix que de se rabattre sur le marché actions, cherchant désespérément un bon rendement.

    Face à cette équation impossible, certains trouvent des solutions sophistiquées. M. Mostaque pense que les Bourses des marchés émergents sont une bonne alternative, citant notamment le Pakistan et l’Arabie saoudite. M. Simar, de NN Investment Partners, évoque pour sa part certains sous-secteurs européens (banques, télécommunications, services aux collectivités…) qu’il juge sous-évalués.

    Les regards se tournent vers Jackson Hole

    Mais dans l’ensemble, ces niches sont trop petites pour fournir des solutions de masse. L’énorme liquidité injectée par les institutions monétaires se retrouve donc sur les principales Bourses occidentales, gonflant un peu plus les valorisations.

    Dans ces conditions, l’un des éléments clés de l’évolution des Bourses sera l’attitude des banques centrales, qui cherchent actuellement à « normaliser » leur politique monétaire.

    La Réserve fédérale américaine a ainsi commencé à relever ses taux, mais elle marche sur des œufs, pour ne pas effrayer les marchés. En zone euro, où le cycle économique est moins avancé, la Banque centrale européenne n’a pas encore entamé ce mouvement à la hausse, mais le moment se rapproche. La grande réunion annuelle des banquiers centraux à Jackson Hole, dans le Wyoming, jeudi 24 août, sera observée de très près.

    Combien de temps la bulle boursière peut-elle durer ? Comme toujours, ce n’est pas parce que les investisseurs sont conscients de la surévaluation d’un marché qu’ils vont s’en retirer. S’ils pensent que leurs confrères vont continuer à y mettre de l’argent, ils feront de même.

    « Pendant la bulle Internet, les valorisations ont continué à monter pendant un ou deux ans », rappelle M. Jackson, de Invesco Powershares, qui conclut par une boutade : « La seule chose dont je sois sûr, c’est que chaque jour qui passe nous rapproche un peu plus de la prochaine récession. »

  • Botrange : un nouveau pylone pour accélérer les transactions financières
    https://www.rtbf.be/info/regions/detail_botrange-un-nouveau-pylone-pour-accelerer-les-transactions-financieres?i

    Un nouveau pylône de 45 mètres de hauteur sera construit à Botrange pour aider les traders à gagner de l’argent plus vite. Cette tour recevra les antennes GSM de la vieille tour du Signal. Elle accueillera aussi des paraboles spéciales qui relieront les places boursières de Londres et de Francfort.

    Le Signal de Botrange n’est pas seulement le point culminant de la Belgique, il se situe aussi sur une ligne droite entre Londres et Francfort.

    Cela en fait un endroit clé pour transmettre par les ondes les ordres de bourse. Daniel Stoffels, bourgmestre de Waimes, explique que sa commune a été sollicitée par une société française pour construire une nouvelle tour à Botrange, et y installer « des paraboles pour augmenter la rapidité des transferts des informations entre la Bourse de Francfort et la Bourse de Londres. Avec ces paraboles, ils gagneraient encore quelques fractions de secondes qui leur permettraient d’augmenter la qualité des transactions. Les transferts de bourse se font en fractions de secondes et ils investissent une masse d’actions sur peu de temps et les quelques pourcents leurs suffisent » à générer du bénéfice.
    100 000 euros par an

    Le nouveau pylône sera construit à quelque centaines de mètres de l’antenne actuelle. Son installation s’intègrera dans le projet de réaménagement du site du Signal de Botrange. « En 2019, ce site aura un siècle d’âge et nous voulons en profiter pour déplacer les antennes. Et nous pourrons mettre à la disposition des très nombreux touristes un site exceptionnel » poursuit le bourgmestre.

    L’appel d’offre a été publié. La commune de Waimes concédera le droit de superficie pendant 25 ans et elle espère en tirer des redevances. Le chiffre de 100 000 euros par an est cité.

    #traders #Télécommunication #finance #bourses #transactions #Londres #Francfort #Belgique

  • http://www.zones-subversives.com/2017/07/sophie-wahnich-et-la-democratie.html

    La gauche intellectuelle et politique apparaît comme un tas de ruines. L’histoire et l’imaginaire universaliste de la Révolution française peuvent lui donner un nouveau souffle. Mais ce sont uniquement les luttes sociales qui permettent de transformer le monde.


    https://www.editions-lignes.com/LE-RADEAU-DEMOCRATIQUE.html
    @vacarme #Zones_subversives #mouvements_sociaux #éditions_lignes

    • La « gauche » en ruine c’est le PS ? Parceque je trouve qu’en ce moment la gauche intellectuelle et politique se porte plutôt mieux qu’il y a quelques années mais c’est probablement une déformation causé par ma fréquentation de seenthis.

      Édit : j’ai fini par lire l’article que je commentais. C’est vraiment dommage que cette historienne fasse une impasse total sur la question des femmes. Je suis aussi un peu gêné par cette affirmation « Mais l’historienne reste pourtant distante d’une gauche autoritaire à la Mélenchon. »
      L’historienne parle de nuit debout comme d’un renouveau, il me semble que c’est chez les Insoumis qu’on retrouve ce mouvement et que Mélanchon a su mettre d’autres que lui en avant lors de la dernière campagne présidentielle et surtout aux législatives.


    • http://tempscritiques.free.fr/spip.php?page=ouvrage&id_ouvrage=10

      La première édition de ce livre date de 1987.(Nautilus)
      Dans une première partie, l’auteur mettait en évidence l’échec de la théorie du prolétariat à saisir les transformations du rapport social et la crise de représentation de ce prolétariat par ses médiations traditionnelles (syndicats, partis, références aux pays du bloc socialiste). Ceci était analysé à l’aune de la défaite du dernier assaut révolutionnaire de notre temps (1968-1978). Dans une seconde partie, il cherchait à mettre en rapport ce contexte et le phénomène de la lutte armée tel qu’il s’est développé, en RFA et en Italie surtout, mais aussi en France, comme réponse à ce vide politique.
      On pourrait penser ces questions dépassées, aujourd’hui que l’idée même de révolution semble avoir été enterrée. Nous pensons qu’il n’en est rien et cela pour au moins deux raisons : la première est que si ces mouvements de lutte armée ont été défaits, ils ont posé à leur manière et dans leurs limites la question du rapport entre mouvement de lutte, légalité et violence sociale ; la seconde est que l’Etat lui-même relance sans arrêt la question de ce niveau de violence légitime, mais à son profit cette fois, en criminalisant la moindre lutte (anti-G8 à Gênes, arrachage d’OGM, « affaire Tarnac », « usagers pris en otage » par les grévistes des transports publics) et en répandant partout la peur des nouvelles classes dangereuses.

      Préface : http://tempscritiques.free.fr/spip.php?article249#_ftn26
      #ultra_gauche #anarchisme #autogestion #gauchisme
      #École_de_Francfort
      source : http://blog.tempscritiques.net/archives/1897#footnote_6_1897

  • Le gouvernement piégé par son illusion d’un « hub financier » à Paris
    https://www.mediapart.fr/journal/france/220717/le-gouvernement-piege-par-son-illusion-dun-hub-financier-paris

    La Défense, centre des affaires de Paris © Reuters Malgré le tapis rouge déployé par le premier ministre Édouard Philippe, le #secteur_financier continue de préférer Francfort à Paris pour son redéploiement à la suite du #Brexit. La #France n’a pas dit son dernier mot, mais cette concurrence pour s’arracher les oripeaux de la #City pourrait vite se révéler être une illusion.

    #Economie #banques #Finance #fiscalité

  • La Chapelle, Sevran, Francfort, le burkini... Comment se créent et se propagent les “paniques identitaires”
    https://nantes.indymedia.org/articles/37883

    La mobilisation de Parisiens contre les trafics et le harcèlement de rue dans leur quartier du 18e arrondissement s’est muée en une accusation contre la population migrante et musulmane. Un phénomène comparable à d’autres situations d’hystérie collective nées de faits divers exagérés ou transformés.

    #anti-repression

  • Anna Maria Sibylla Merian — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Anna_Maria_Sibylla_Merian

    #Maria_Sibylla_Merian (née le 2 avril 1647 à Francfort-sur-le-Main, morte le 13 janvier 1717 à Amsterdam) était une #naturaliste et une #artiste-peintre. Elle mit son talent de dessinatrice, acquis au sein d’une famille d’éditeurs et d’illustrateurs célèbres, au service des observations naturalistes très détaillées qu’elle conduisit notamment sur la métamorphose des papillons.

    Elle vécut entre l’Allemagne et les Pays-Bas et fit un grand voyage exploratoire au Suriname qui lui procura la matière de son ouvrage le plus important et le plus célèbre sur les métamorphoses des insectes.

    Longtemps méconnue, elle est aujourd’hui considérée, en raison de la qualité de son œuvre artistique et scientifique, comme une importante figure de l’histoire naturelle de son époque. L’Allemagne redécouvrit son travail et lui rendit hommage au XXe siècle, en particulier en apposant son portrait sur les derniers billets en Deutsche Mark.

    #historicisation #femmes

    http://www.biodiversitylibrary.org/item/129308#page/1/mode/1up

  • #zone_euro : le #chômage « caché », un défi pour la #BCE
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/110517/zone-euro-le-chomage-cache-un-defi-pour-la-bce

    Une agence pour l’emploi à Eichstätt (Bavière, Allemagne) © Reuters La BCE s’est interrogée sur les raisons de la faible croissance salariale en zone euro. Pour elle, la situation sur le marché de l’emploi est plus préoccupante que ce que les chiffres officiels du chômage peuvent laisser penser, notamment en raison du sous-emploi.

    #Economie #crise_de_la_zone_euro #emploi #inflation #Mario_Draghi

    • Cette « énigme » est l’objet d’un chapitre du Bulletin économique de la BCE, paru ce mercredi 10 mai. Les équipes de l’institution de Francfort y répondent en notant qu’en réalité, le chômage de la zone euro est beaucoup plus important que ne le laissent entendre les chiffres d’Eurostat, calculés sur la base de la définition de l’Organisation internationale du travail (OIT). Trois catégories d’individus, en effet, sont exclues de ces données : ceux qui sont « découragés » et ne recherchent pas d’emplois, mais pourraient travailler ; ceux qui recherchent un emploi mais ne sont pas « disponibles » pour travailler et, enfin, ceux qui travaillent à temps partiel et voudraient travailler davantage. Les deux premières catégories sont appelées la « force de travail supplémentaire potentielle » ; la troisième, le « sous-emploi ». Cette dernière catégorie concernerait, selon la BCE, pas moins de 7 millions de personnes en zone euro, soit 3 % de la population en âge de travailler.

      Au total, la BCE refait ses calculs. Ce qu’elle appelle la « mollesse du marché du travail » (« labour market slack ») en zone euro concernerait 18 % de la population active étendue à la force de travail supplémentaire potentielle. Un taux qui est donc deux fois plus élevé que le taux de chômage officiel [9.5%]. Certes, cette mesure est incertaine. Beaucoup de personnes sous-employées ne peuvent effectivement pas travailler davantage malgré leur désir et beaucoup de personnes « découragées » ne sont pas prêtes à revenir dans la vie active. Mais il n’en reste pas moins que la BCE, en corrigeant ces éléments, estime que ce « chômage élargi » atteint 15 % de la population active.

      Dès lors, la conclusion s’impose : les données officielles d’Eurostat sur le chômage ne permettent pas de rendre compte du vrai niveau de sous-utilisation de la main-d’œuvre dans la zone euro. Elle est beaucoup plus importante qu’on ne le pense et, concluent les équipes de la BCE, « cette sous-utilisation encore élevée continue probablement à contenir la hausse des salaires ». Pour sortir de l’assouplissement quantitatif sans dommage et disposer d’une vraie dynamique d’inflation et de croissance, il faudra donc régler ce problème de chômage élargi.

  • Le Suisse arrêté à Francfort était un espion, confirme une parlementaire RTS - Pietro Bugnon/jzim - 3 Mai 2017
    http://www.rts.ch/info/suisse/8592628-le-suisse-arrete-a-francfort-etait-un-espion-confirme-une-parlementaire.

    La vice-présidente de la délégation des commissions de gestion Corina Eichenberger a confirmé à la RTS que le Suisse soupçonné d’espionnage en Allemagne avait été mandaté en 2012 par le Service de renseignement de la Confédération.

    C’est une affaire judiciaire digne des meilleurs films d’espionnage qui agite le monde politique suisse. Au cœur de cet imbroglio se trouve un homme de 54 ans, un certain Daniel M., citoyen suisse arrêté vendredi dernier à Francfort.

    Le parquet fédéral allemand lui reproche d’avoir mené des activités d’espionnage pour une puissance étrangère.

    Répondre à des activités d’espionnage allemandes
    L’ambassadrice de Suisse à Berlin a même été convoquée mardi en fin de journée par les autorités allemandes afin de s’expliquer, car la Suisse aurait mandaté cet homme pour des activités de contre-espionnage, selon la version de l’avocat de Daniel M. Une version confirmée à la RTS par une représentante de la délégation des commissions de gestion, chargée de la surveillance du SRC, le Service de renseignement de la Confédération.

    Sa vice-présidente, la conseillère nationale argovienne Corina Eichenberger, affirme que Daniel M. a été engagé par le SRC en 2012 pour répondre à des activités d’espionnage en provenance d’Allemagne. Son travail aurait permis de délivrer des mandats d’arrêt contre trois fonctionnaires du fisc allemand, accusés d’espionnage économique.

    Explications exigées au SRC jeudi
    Mais impossible d’affirmer que c’est pour ce mandat précis que Daniel M. a été arrêté vendredi. Corina Eichenberger est d’ailleurs très claire à ce sujet : sa commission n’a pas reçu d’informations en ce sens. Rien n’indique que l’arrestation par la justice allemande est liée à ces activités de contre-espionnage datant de 2012.

    Des explications seront donc exigées au chef du SRC, Markus Seiler, dans une séance qui se tiendra jeudi matin.

    Réactions contrastées sous la coupole
    Mais qu’il y ait un lien ou pas, la Suisse a tout de même mis sur pied des activités de contre-espionnage en 2012. Sous la Coupole, certains n’y voient aucun problème et rappellent que savoir qui est à l’origine d’activités espionnes étrangères est l’une des missions du service de renseignement.

    D’autres, à gauche notamment, se disent choqués. Selon le socialiste Carlo Sommaruga, il faut différencier les attaques qui mettraient en péril l’intégrité et la sécurité de la Suisse - dans ce cas, le pays peut répliquer - et les attaques d’une administration fiscale étrangère qui ne fait que pister ses exilés fiscaux.

    Les autorités gardent le silence pour le moment
    Le Conseil fédéral, mais aussi le SRC, se murent toujours derrière un « no comment » généralisé.

    Mais le gouvernement ne pourra pas rester muet, puisque l’affaire a pris une tournure politique. Certains élus rappellent d’ailleurs que l’Allemagne est à la veille d’une échéance électorale importante. Et cette arrestation, tout comme la convocation de l’ambassadrice de Suisse, pourrait être une manière pour les autorités en place de montrer les muscles. En particulier pour le ministre des Affaires étrangères Sigmar Gabriel, dont le parti, le SPD, brigue la chancellerie.

    #espionnage #Suisse #Allemagne #fisc #paradis_fiscaux #UE #UEF #Francfort #banques #finance

  • Disparition de #Miguel_Abensour : l’utopie est plus que jamais une « dédicace à l’avenir »
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/240417/disparition-de-miguel-abensour-lutopie-est-plus-que-jamais-une-dedicace-la

    Philosophe, fin connaisseur de l’École de Francfort et des théories de l’utopie, Miguel Abensour est mort samedi 22 avril, à Paris, à l’âge de 78 ans. Nous l’avions rencontré au mois de juin 2010. Voici l’entretien filmé, et retranscrit, que nous avions eu avec lui square Léo-Ferré, sous les fenêtres de Mediapart.

    #Culture-Idées #philosophie_politique #Utopie

  • Le blog de Romaric Godin, qui n’est donc plus à la Tribune.

    Le Mouvement Réel
    https://lemouvementreel.com

    Ancien rédacteur en chef adjoint et correspondant à Francfort à La Tribune où j’ai travaillé de 2002 à 2017, j’ai créé ce blog pour poursuivre mon travail de suivi et d’analyse de l’actualité européenne et économique sous un angle critique. Au menu : les « crises européennes », la politique en Europe, les politiques économiques et monétaires, l’économie et des lectures. Mon ambition est de donner des éclairages sur des aspects de l’actualité économique et politique.

  • Adorno sociologue, par Lucie Wezel - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Adorno-sociologue.html

    Représentant le plus en vue de l’École de Francfort après-guerre et élu en novembre 1963 à la présidence de la Société allemande de sociologie, Theodor W. Adorno fait figure de véritable Janus. Le penseur de Francfort n’aura jamais cessé de batailler sur les deux fronts de la philosophie et de la sociologie pour imposer la théorie critique, cette démarche interdisciplinaire qui vise l’émancipation des hommes par la mise au jour de l’irrationalité du monde social. Subvertissant la division intellectuelle du travail, la théorie sociale adornienne entend articuler différentes disciplines, comme la sociologie et la psychanalyse, afin de produire une connaissance globale du monde social.

    Toutefois, en dépit de sa position relativement prégnante au sein de la sociologie allemande des années 1950-1960, Adorno fut longtemps déconsidéré en tant que sociologue après sa mort. On lui reprocha notamment sa critique du tournant empirico-positiviste opéré par la sociologie allemande après-guerre, au profit d’une conception spéculative de la société comme totalité. Prisonnier d’une vision pessimiste et claustrophobique de la société contemporaine et d’une épistémologie archaïque, Adorno sociologue aurait ainsi méconnu l’esprit du temps.Toutefois, si une vague positiviste a longtemps emporté par le fond la sociologie adornienne, cette dernière semble avoir récemment refait surface en France, comme en témoigne le présent recueil d’articles traduits et réunis sous le titre Le conflit des sociologies, et qui fait suite à Société : intégration, désintégration paru en 2011. Échelonnés sur près de trente ans – de 1940 à 1969 –, les articles rassemblés dans ce deuxième volume et consacrés à la psychanalyse et à la sociologie, mettent au jour l’existence d’un conflit propre à ces deux disciplines.

    @la_vie_des_idees

  • De l’isoloir à l’isolement

    Déserteurs actifs

    http://lavoiedujaguar.net/De-l-isoloir-a-l-isolement

    Ignorés et trompés pendant la durée d’une mandature, les électeurs sont appelés par les dirigeants politiques professionnels à venir s’isoler dans les bureaux de vote à l’occasion des élections présidentielle et législatives. Ils passent ainsi de l’isolement à l’isoloir avant d’être renvoyés à l’anonymat postélectoral. Ils n’auront alors pratiquement plus aucune possibilité d’infléchir et de contrôler l’action politique si celle-ci ne correspond ni aux engagements pris avant l’élection ni à leurs attentes. Le bulletin de vote devient un faire-part de décès de la responsabilité individuelle et collective.

    Chacun peut percevoir l’incontestable éloignement entre celui qui vote et celui qui est élu. Que dire alors de ce qui sépare l’élu des vrais centres de décision ? Chacun a bien compris que tout se décide autant dans les allées du Medef que dans celles du gouvernement, dans les conseils d’administration des entreprises les plus puissantes, au sein des banques les plus spéculatrices, à Bruxelles, à Francfort ou ailleurs. (...)

    #présidentielle #vote #boycott

  • Afflux des banques sur les prêts « gratuits » de la BCE
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/afflux-des-banques-sur-les-prets-gratuits-de-la-bce-669570.html

    La Banque centrale européenne a accordé pour 233 milliards d’euros de prêts à long terme à intérêt nul, qui rapportent en fait de l’argent aux banques. C’est deux fois plus qu’attendu par les économistes.

    C’est un peu l’effet « dernière démarque » à la fin des soldes. Les banques de la zone euro ont afflué en masse sur la dernière vague des prêts avantageux accordés par la Banque centrale européenne (BCE) afin de stimuler les prêts à l’économie réelle : en tout, 474 établissements se sont présentés au guichet de Francfort et la BCE leur a accordé quelque 233,5 milliards d’euros de prêts à long terme (quatre ans) à un taux d’intérêt nul voire négatif (-0,4%), sous réserve d’avoir atteint certains objectifs de crédits aux ménages (hors immobilier) et aux entreprises (non financières).

    C’est plus du double de l’estimation médiane des économistes interrogés par l’agence Bloomberg (110 milliards).

    Les banques ont profité de cette quatrième et dernière vague d’opérations ciblées de refinancement de long terme, appelées « TLTRO II » dans le jargon de l’institution, pour mettre de côté des liquidités bon marché.

  • VIH, sexparties et pupilles dilatées : pour le communisme, éhontément https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/100317/vih-sexparties-et-pupilles-dilatees-pour-le-communisme-ehontement

    Interview de Tadzio Müller par Carl Melchers, publiée le 5 janvier 2017 sur Jungle World sous le titre Die Linke muss geil sein http://jungle-world.com/artikel/2017/01/55499.html

    Tadzio Müller, responsable de la justice climatique et de l’énergie à la Fondation Rosa Luxembourg à Berlin, est impliqué de longue date dans le mouvement pour la justice climatique.

    Traduit de l’anglais par Isabelle Saint-Saëns (@isskein).

    Tadzio Müller : En devenant cadre politique à plein temps, j’ai totalement marginalisé une part très importante de moi-même, je l’ai reniée. J’étais persuadé que c’était la seule façon de fonctionner pour un activiste, au point de ne pas tenir compte de moi-même – ou du moins de certains aspects de moi-même – ce qui a généré d’absurdes pathologies. J’ai complètement séparé de mon activité politique mon côté cuir-queer-sexuel-lubrique, et je me suis senti complètement marginalisé dans une gauche radicale pour laquelle, sans trop d’exagération, les corps n’existent tout simplement pas.

    Pouvez-vous en dire plus ?

    Dans la gauche allemande nous avons tendance à nous méfier du corps, vu la façon dont les Nazis l’ont sollicité et mobilisé. À gauche, nombreux sont ceux dont le schéma conceptuel est influencé, consciemment ou inconsciemment, par l’École de Francfort. Ils en viennent à penser que l’émancipation doit venir de la tête, de la rationalité. Il en résulte que le champ politique des corps et des affects – sur lequel il y a une sorte de tabou dans la gauche allemande, qui le considère souvent comme un frein à l’émancipation – est abandonné à « l’autre bord ».

    Mais une part importante de la gauche allemande n’est-elle pas justement obnubilée par les émotions, les identités et la création des « espaces safe » ?

    Il est vrai que certains débats dans les universités sur les « espaces safe » et les terminologies politiquement acceptables ont pu involontairement créer des incompréhensions, voire provoquer des sentiments d’exclusion, au point de sembler parfois prêter le flanc à des accusations de sectarisme. La gauche ne devrait pas faire peur. La gauche doit être cool ! Nos pratiques politiques doivent absolument accorder une place beaucoup plus centrale à la question des corps et des affects. Si je me bats contre le changement climatique ce n’est pas seulement parce que c’est pour moi la plus importante question de justice à laquelle nous ayons jamais été confrontés ; c’est aussi parce que je veux contribuer à élaborer une façon de faire de la politique où quand on se bat pour une cause juste on se marre et c’est sexy. Bien sûr il faut continuer à ancrer notre pensée politique dans la raison, le débat sur le changement climatique se fonde nécessairement sur l’affirmation de vérités factuelles, de manière on ne peut plus classique.

    Qu’entendez-vous par « #affects » ?

    Il y a un excès de rationalisme dans la gauche allemande. L’idée de honte est, pour moi, centrale dans ce débat – comme l’a bien montré Didier Eribon dans Retour à Reims. La honte est un de ces mots dont la gauche allemande ne sait pas vraiment quoi faire.

    Quel rôle la #honte joue-t-elle dans votre vie ?

    Un rôle important, malheureusement, car il y a toujours quelque chose dont j’ai honte. J’ai honte d’avoir baisé avec des mecs en cachette de ma copine pendant sept ans et demi. J’ai honte d’avoir parfois des marques dans le dos, après un week-end où je me suis fait fouetter ; et ces jours-là, j’évite de faire du sport. Ou j’ai honte de m’écrouler pendant une réunion le lundi parce que j’ai passé tout le week-end à gober sans dormir. Et, il n’y a pas si longtemps, j’avais honte d’être séropositif. Quand je mesure à quel point la honte structure mes actes… et quelle incroyable sensation provoque l’énergie libérée, quand on arrive enfin à s’en débarrasser…

    #militer #émotions #rationalité #politique