city:grenoble

  • Droit à la Ville et luttes dans les quartiers populaires : défendons nos logements ! - Université d’été solidaire et rebelle des mouvements sociaux et citoyens

    https://ue2018.org/Droit-a-la-Ville-et-luttes-dans-les-quartiers-populaires-defendons-nos

    spécialement pour @cdb_77

    Droit à la Ville et luttes dans les quartiers populaires : défendons nos logements !

    Samedi 25 – 9h30-16h30 Amphi 5

    Modules

    Démocratie, municipalisme, droit à la ville

    50 ans après la publication du Droit à la ville, la question de la place des habitants dans la prise en main de leurs conditions de vie et de leur environnement urbain reste plus que prégnante. De nombreux quartiers sont concernés par des processus de gentrification, de spéculation immobilière, de financiarisation ou de rénovation urbaine entrainant l’éviction des classes populaires du centre vers les périphéries des métropoles. Face à ces dynamiques d’exclusion urbaine, des luttes d’habitant.es s’organisent, multipliant les initiatives et les résistances. Qu’il s’agisse de la politique de rénovation urbaine, ou plus récemment de la Loi ELAN, nous faisons face aujourd’hui à la déstructuration du logement social et à l’aggravation de la situation sociale notamment dans les quartiers populaires. A partir des expériences des participants, cette rencontre vise à articuler nos luttes, échanger sur nos stratégies communes et construire des campagnes d’action. Nous discuterons des perspectives des luttes d’habitants dans les quartiers populaires souvent liées au projet de rénovation urbaine. Nous prolongerons également les échanges suite aux activités organisées pour les 50 ans du Droit à la Ville dans plusieurs villes (Marseille, Lille, Paris, Nanterre, Lyon, Grenoble...). Quels ponts sont à construire, par exemple entre militants et universitaires, pour peser dans la production et l’organisation des villes ? Quelles articulations avec les collectifs qui luttent contre les démolitions de logements sociaux et la destruction du modèle du logement social ? Quelles initiatives pour défendre les communs urbains ? Quels sont nos besoins de formations et d’expertise citoyenne ? Quelles alternatives pour élaborer de nouvelles politiques urbaines municipales ou nationales favorables aux habitants des quartiers populaires ?

    #urban_matter

  • Comment réanimer l’hôpital ?

    « Je n’ai pas eu le courage de témoigner, mais quand je vois le film, je regrette. Alors je voudrais remercier ceux et celles qui l’ont fait. » C’était une curieuse soirée, ce 3 avril. Dans une salle du comité des alpes de rugby à Montbonnot, un film était projeté en avant-première. « Chu de Grenoble : la fin de l’omerta », c’est son titre, a pour but de « libérer la parole » autour de la dégradation des conditions de travail à l’hôpital de Grenoble. Le film durait seulement 26 minutes, mais a entraîné de multiples interventions. Et en toile de fond, la question centrale : comment inverser la tendance et améliorer les conditions de travail ? Compte-rendu chirurgical.

    voir la suite sur https://www.lepostillon.org/Comment-reanimer-l-hopital.html

  • Numéro spécial sur le street art

    44 | 2018 avril 2018/juin 2018

    http://journals.openedition.org/echogeo/15306

    EchoGéo

    Sommaire

    Editorial
    Jean-Louis Chaléard
    Enjeux [Texte intégral]
    Sur le Champ
    Street art
    Pauline Guinard, Sébastien Jacquot et Clotilde Kullmann
    Les valorisations territoriales et touristiques du street art [Texte intégral]
    Introduction
    Julie Vaslin
    Les espaces du graffiti dans les capitales touristiques : l’exemple de Paris et Berlin [Texte intégral]
    Clotilde Kulmann
    Temporalités du street art et image des territoires en mutation [Texte intégral]
    Production et valorisation du street art dans la Zone d’Aménagement Concerté Paris Rive Gauche
    Christine Salomone
    Le street art à Naples [Texte intégral]
    Entre pratiques informelles et instrumentalisation de l’art urbain : discours et stratégies d’acteurs
    Alexandre Grondeau et Florence Pondaven
    Le street art, outil de valorisation territoriale et touristique : l’exemple de la Galeria de Arte Urbana de Lisbonne [Texte intégral]
    Aude Le Gallou
    Le street art entre valorisation informelle du territoire et logiques d’institutionnalisation [Texte intégral]
    Le cas du projet des Oides à Saint-Nazaire
    Sophie Blanchard et Romain Talamoni
    Street art et mise en tourisme de la métropole parisienne, des festivals aux street art tours [Texte intégral]
    Léa Sallenave
    Déjouer la Ville Créative ? [Texte intégral]
    Façonnements urbains autour du Grenoble Street art Fest’ et du graffiti grenoblois
    Constance Ananos
    Les Magasins généraux : de spot à vandales à spot publicitaire ? [Texte intégral]
    Damien Darcis
    Des images qui dénoncent ? [Texte intégral]
    Dans la Jungle de Calais, Banksy et les cœurs en carton

    #street_art #art_de_rue #image #représentation

  • Lu ailleurs, une analyse de l’affaire Benalla par Nicolaos Genzlas

    « le problème politique qui explique l’extraordinaire retentissement de cette affaire, c’est la manière dont elle rentre directement en contradiction avec le mouvement d’opinion profond qui a porté Macron au pouvoir. »

    "Avec le recul, cela me paraît assez incroyable, mais il y a à peine plus d’un an de cela, j’étais encore collaborateur politique. A ce titre, je suivais régulièrement les enquêtes d’opinions : c’était même devenu une de mes missions officieuses à partir de l’été 2015, puis officielles. En me replongeant dans des tableaux statistiques, parmi lesquels certains que je n’avais pas revus depuis mes années d’études à l’Institut d’Etudes Politiques de Grenoble, un truc m’a frappé par rapport à cette époque : l’approfondissement, mesurable et mesuré, de la défiance globale des citoyens, non seulement vis-à-vis de leurs élites et de leurs institutions, mais, également, entre eux. Ne semblait échapper (et encore, relativement seulement) à cette #défiance tant verticale qu’horizontale qu’une partie de la population française, la France des cadres, la France des diplômés, la France des grandes métropoles, les électeurs du centre-droit et du centre-gauche. On pouvait en effet montrer, de mémoire, que si les indicateurs de défiance atteignaient de 70 à 90% pour les CSP-, ils ne dépassaient pas les 50% pour les CSP+ métropolitaines. (Evidemment, je résume ici à grands traits, mais l’idée générale me paraissait bien défendable).

    Au printemps 2016 (cause, effet ou conséquence du mouvement social), on a vu cette situation initiale se modifier, avec une dégradation quantitative des indicateurs de défiance pour ces CSP+, qui ont eu tendance à s’aligner pratiquement exactement sur le reste de la population française. Sans doute cet alignement quantitatif ne signifiait t-il pas un alignement qualitatif de la défiance - ce que, du reste, les enquêtes paraissaient confirmer. Néanmoins, cette alignement relatif constituait une #rupture, et annonçait largement la campagne qui suivrait. Je disais et écrivais alors que les Français n’étaient pas d’humeur (moins que jamais) à se laisser imposer un remake de la campagne de 2012 jusqu’au niveau des candidats et qu’il fallait s’attendre à un grand nombre de surprises (évidemment, nul alors n’imaginait jusqu’à quel point le plateau serait bouleversé). Depuis déjà plusieurs mois, de façon assez solitaire, je travaillais sur une stratégie de campagne pour donner à ce moment « populiste » un débouché politique, bricolant autour du thème de la postdémocratie. On sait quel traversée du désert nous avons eu alors... mais on sait aussi que d’autres ont connu le succès avec des analyses très similaires.

    Au premier visionnage de la première vidéo de campagne d’En Marche (de mémoire en mai ou juin 2016), j’ai immédiatement compris que ces gens là travaillaient à partir d’une grille de lecture très semblable, proposant un débouché au #néo-populisme des CSP+ , axé sur le renouvellement de la classe politique et le rejet des scléroses bureaucratiques de l’administration française - un truc qui pouvait marcher dès lors qu’on avait repérer précisément le basculement de ces catégories sociales dans une représentation politique populiste hégémonique. Un an de campagne plus tard, et la démocratisation de la tentation oligarchique aidant, Macron remportait l’élection présidentielle, bouleversant l’échiquier politique. On comprend dès lors le problème politique que pose l’affaire Benalla. Des barbouseries, on en a déjà vu, et des biens plus romanesques ! Des abus de pouvoir aussi, ainsi que des retournements de presse... Non, le problème #politique qui explique l’extraordinaire retentissement de cette affaire, c’est la manière dont elle rentre directement en contradiction avec le mouvement d’opinion profond qui a porté Macron au pouvoir.

    La faute politique aura été dès lors de prendre tout cela à la légère, avec une communication de crise systématiquement à contre-temps, cherchant à banaliser, à canaliser et à refroidir une affaire qui, symboliquement, ne constitue pas moins que le tournant de la rigueur de 1982, de 1995 ou de 2012. Il eut donc fallu que Macron s’exprime rapidement, fortement, en Jupiter pour une fois, prenant des mesures fortes et incontestables qui aurait précisément montré qu’il était toujours l’homme du nouveau monde, qui ne se laissait pas recouvrir par des pratiques d’un autre temps. En à peine un an, l’isolement du #pouvoir, l’#arrogance qui monte à la tête, le sentiment de toute puissance d’autant plus grand que l’opposition et les contre-pouvoirs sont faibles, aura fait oublier au Président comme à ses plus proches conseillers d’où ils venaient, et ce à quoi ils devaient son élection et leurs places. Depuis un moment que je prophétisais que cette croissance hégémonique de la représentation populiste de l’opinion aboutirait, par un alignement relatif qualitatif des catégories sociales et non plus simplement quantitatif, à ce que la branche Macron soit prématurément pourrie et coupée, je commençais à croire que je m’étais trompé... mais nous y sommes finalement arrivé. C’est le moment que nous vivons.

    Et fondamentalement, je suis porté à croire à ce stade que ni Le Pen (parce qu’elle est bien trop cramée) ni Mélenchon (parce qu’il est bien trop mauvais) n’en profiteront. Eux deux comme Macron et les autres font désormais eux aussi pleinement partie du vieux monde qui ne cesse lentement de disparaître sous nos yeux... Winter is coming."

    • Je trouve cette phrase d’une naïveté confondante :

      En à peine un an, l’isolement du #pouvoir, l’#arrogance qui monte à la tête, le sentiment de toute puissance d’autant plus grand que l’opposition et les contre-pouvoirs sont faibles, aura fait oublier au Président comme à ses plus proches conseillers d’où ils venaient, et ce à quoi ils devaient son élection et leurs places.

      Macron n’a pas été élu pour lui mais contre le pen et il était d’une arrogance folle au point de parler de lui comme de Jupiter, je pense pas que ca sois l’isolement au pouvoir qui le rende ainsi. Il oublie pas d’ou il venait, car il viens du monde des bourges catholiques de droite et des banques, et je voie pas en quoi il aurais trahie ses origines.
      Le final qui compare Lepen et Mélenchon est pas très heureux non plus.

    • Mais dire que Mélenchon est mauvais, il a raison. Je discute avec des personnes peu politisées, et c’est systématiquement la même chose : « il me fait peur ». Et même ici, sur SeenThis, la plupart pense la même chose et par conséquent refuse de voir dans le mouvement FI autre chose qu’un truc « ça fait peur ».

    • L’auteur m’a l’air d’être de cette mouvance CSP+ en voie de néo-populisation et c’est bien cette partie de l’analyse qui m’intéresse. Tout comme le fait que le gars se sente obligé de créer un nouveau mot pour dire que même les bourgeois qui se pensent cultivés sont en train de virer Dupont Lajoie.

      Bien sûr qu’il y a des trucs faiblards dans ce qu’il écrit : d’un côté, il comprend parfaitement que la campagne de Macron a été entièrement fabriquée autour de l’appel d’air de la #fascisation de la pensée bourgeoise, dans un pur calcul markéting, mais de l’autre, il occulte le fait que le cynisme de la démarche caractérisait aussi celui de la pensée qui la sous-tendait.

      Macron n’a pas attendu d’être président en exercice pour conchier l’immense masse de ses concitoyens et les prendre globalement pour un ramassis de demeurés et de surnuméraires, il était déjà bien lui-même quand il barrait à Bercy.

      Sur Mélenchon, je ne sais pas faire la part des choses entre ses propres conneries et la campagne de dénigrement systématique dont il fait l’objet en permanence dans les médias avec son parti. Ce qui est certain, c’est que cela vienne de Mélenchon, des médias ou des deux, effectivement, FI n’a pas du tout la place qu’il mérite dans l’échiquier politique, en tant que force d’opposition réelle et construite.
      D’ailleurs, il n’y a pas d’opposition , et rien que ce fait devrait salement nous faire flipper.

    • @david2 : je rigolais intérieurement l’autre jour. Une de ces personnes me disait que Mélenchon lui faisait peur. On avait la télé allumée. Et BFMTV ou LCI en bruit de fond. Vient le reportage qui évoque les candidats aux européennes, et la « mini-polémique » autour des ex-caciques socialistes qui n’avaient pas été retenus, et que c’était la preuve que le processus était vicié, quasi-stalinien. Musique de fond de film d’horreur, montage des images de film d’horreur, voix off d’enquête en terrain miné.

      Bien sûr que cette sensation que « Mélenchon fait peur » est une affaire de propagande.

      Mais bon sang, pourquoi les « qui sont politisés » ont aussi des griefs contre la FI ? A chaque fois, tu découvres que c’est un petit truc « il a dit gnagnagna c’est la preuve que ». Ou « il a fait gnagnagna c’est la preuve que ». La preuve qu’il ne fera pas ce qu’il dit évidemment, et que ça ne sert donc à rien de.

      Et toujours cette hyper personnalisation de la politique. Tous incapables, quoique conscients, de faire abstraction des limites de se concentrer sur l’individu plutôt que sur le collectif qu’il y a derrière lui.

    • Pour moi (un seenthisien depuis 2012), j’ai cru un temps au « front de gauche » qui avait l’air d’être prometteur en tant que rassemblement des forces orientées sur un changement profond de la société. Seulement en 2015, nous avons eu l’exemple de Syriza arrivée en tête des élections et la capitulation en rase-campagne de son chef Alexis Tsipras. Et Mélenchon, tête pensante de la FI (nom que je trouve ridicule au demeurant car l’insoumission c’est tout autre chose à mon sens), aurait fait la même chose que son homologue grec si il avait été élu : il se serait couché devant les banques et les vautours de l’Union Européenne.

      Ceci dit, l’article ou le propos rapporté dans ce post n’est pas dénué d’intérêt même s’il ne représente que les tergiversations d’une (toute) petite minorité de l’électorat français. Nous qui connaissons une autre réalité sociale pouvons le trouver empreint d’une certaine candeur mais il est toujours avantageux de découvrir de quoi est fait la pensée des autres.

    • Et Mélenchon, tête pensante de la FI, fera la même chose que son homologue grec : il se couchera devant les banques et les vautours de l’Union Européenne.

      Merci d’illustrer si bien ce que je disais :
      A chaque fois, tu découvres que c’est un petit truc « il a dit gnagnagna c’est la preuve que ». Ou « il a fait gnagnagna c’est la preuve que ». La preuve qu’il ne fera pas ce qu’il dit évidemment, et que ça ne sert donc à rien de.

      Ta phrase là, "Tsipras a fait ceci, alors Mélenchon fera pareil", elle manque singulièrement d’argumentaire pour pouvoir commencer à y voir un début de raisonnement logique. Tu as écrit un truc en "gnagnagna".

      Le gars Mélenchon il écrit depuis des années sur ce qu’il pense et sur ce qu’il fait, ses écrits tiennent sacrément bien la route par rapport à beaucoup d’autres qui s’y essaient. Tsipras, il n’a jamais autant partagé ses idées, il n’a fait qu’arriver là où il est arrivé, par chance, et parce qu’il avait une bonne tête... mais derrière lui, il y avait pleins de gens volontaires, bien repérés, déjà bien "gnagnagna" d’ailleurs et bien mis sous camisole, dès que les choses sérieuses ont commencé. Cela pour dire que la crédibilité - à priori - de l’un et de l’autre est incomparable.
      De plus, calquer la situation grecque sur la situation française n’a pas beaucoup de pertinence en plus.
      Et... tiens... il suffit de constater la sourdine mise sur ce qu’il se passe en Italie pour avoir une idée qu’il s’y passe des choses "pour de vrai", et qui ne rentrent pas dans le cadre standard. L’Italie n’est pas la Grèce, et la remise dans le rang n’est visiblement pas aussi aisée. Cf. ce que Sapir nous en donne à voir dans les billets de ces dernières semaines.

      Au-delà de ces réflexions à l’emporte-pièce, arrivé à ce niveau de pouvoir, je pense qu’on ne nous dit pas vraiment à quels personnages l’on se frotte et à quelles pressions l’on est soumis.

    • Le gars Mélenchon il écrit depuis des années sur ce qu’il pense et sur ce qu’il fait, ses écrits tiennent sacrément bien la route par rapport à beaucoup d’autres qui s’y essaient.

      Pour sûr. Il dit et écrit des choses « bien ». Après, lorsque toutes ces belles intentions seront confrontées aux réalités géo-politico-économiques, ce sera une autre affaire. Maintenant, s’il avait voulu vraiment aller au bout de ses idées, il n’aurait eu d’autre choix de gouverner comme un autocrate. Est-ce donc pour cela qu’il fait (encore) si peur ? Le comble dans tout ça, c’est qu’il a abandonné toute velléité de références au communisme et au marxisme. Il a même décidé de faire l’impasse sur le mot « gauche » en adoptant une posture d’"insoumission". Pour ne pas « faire peur » justement. Désolé pour ces quelques réflexions à l’emporte-pièce mais « les mots sont importants » (enfin, il me semble).

    • Oui, oui, les mots sont importants tu as raison. Y dit pas « communisme », c’est la preuve que. Tu fais encore « gnagnagna » et tu illustres à nouveau ce que je disais : merci.

      Donc on ne vote pas Mélenchon (quand on vote). Et on dit « tous pourris ». Ou « tous pareils ».

      Il y a toujours une bonne raison pour ne pas essayer de changer les choses. « parce que ça ne peut pas marcher ».

      Je ne vais pas dire que ça me dépasse. Mais un petit peu quand même. Et ce n’est pas toi en particulier évidemment. Tu ne fais qu’illustrer mon propos, et je t’en remercie sincèrement :-)

      Parce que si même nous là, les politisés, on est incapable d’y croire... qui va y croire au fait qu’un jour, ça peut changer ?

    • Ben oui @sombre, mais @aude_v elle parle un langage qui me parle plus déjà. On n’est plus tout à fait dans le gnagnagna, on touche du doigt un truc.

      Mélenchon, il fraie depuis des années dans ce milieu politique extrêmement malsain (à mon avis), fait de non-dits et de coups de poignards dans le dos, de billard à 6 bandes, où tu découvres que Hoang-Ngoc aurait bien aimé être en position d’être éligible, juste « parce que », et que la commission FI ne l’a pas fait, alors pouf, pompe à merde sur LCI et ailleurs, et Mélenchon doit se défendre d’être ou de ne pas être intervenu, et qu’il utilise des mots qui font peur, parce que oui, à force, même quand on est un fin communicant (ce qu’il n’est pas), on peut en avoir ras l’bol de devoir passer ses journées à esquiver les jets des pompes à merde et qu’il tient en effet un discours rude pour ceux qui aimeraient être rassurés.

      En 2017, quand il a expliqué aux uns et aux autres que leurs conditions pour participer à la campagne étaient encore une fois inacceptables, ça ne sortait pas du chapeau. C’était le résultat des tentatives précédentes de ménager les uns et les autres. Ce ménagement avait juste permis à ces uns de torpiller de l’intérieur, le moment venu, le processus, et à ces autres de profiter de l’effet positif, pour ne pas se retrouver au chômage trop vite... et en plus, ça leur permettait, simultanément, à ces uns et ces autres, de savonner la planche d’un « mélenchon est rien qu’un autocrate, il veut pas faire comme on dit ». Le discours qui t’a choqué, je le trouvais donc, en somme, tout à fait légitime, quand on pense aux scélérats du type De Rugy chez les écolos, et aux scélérats du type Laurent au PCF, sans oublier les scélérats du type Hamon au PS...

      Et puis autre sujet lancinant... La FI, elle ne parvient pas à faire émerger d’autres personnalités. Y-a Ruffin... mais il est comme nous Ruffin... ça le débecte de devoir patauger dans de tels marécages. Et les autres seconds couteaux... et bien... on ne parvient pas à s’y intéresser. La faute aux médias ? La faute à eux ? Je ne sais pas.

      Et merci d’accepter le challenge, c’est un vrai sujet ce que dit @monolecte et pleins d’autres : tout semble faire comme si on n’avait pas d’opposition.

      Ça pourrait être intéressant d’ailleurs de définir cette constatation : ça serait comment s’il y avait une opposition ?

    • @david2 : s’il y a une bulle de filtre sur SeenThis, c’est une bulle de filtre parfaitement volontaire contrairement à celle imposée par Google...

      Aude_v a indiqué tout de même un 3ème argument, plus massif et plus compréhensible : c’est l’atmosphère lourde qui existe dans les milieux militants, quand on en arrive à se frotter aux transfuges du type des Chevènementistes qu’elle indique en guise d’exemple. En passant du parti PG à l’informel mouvement FI, cela a permis d’en sortir pour un temps il me semble... il y a eu un moment délicat avec le PG où on pouvait constater les marques de l’entrisme réalisé par tous les habitués de cet exercice, quittant leur parti traditionnel et rejoignant le PG, tous ces gens rompus aux manoeuvres d’appareils et qui savent comment faire pour prendre le pouvoir, simplement en tenant le crachoir dans les sections et dans les assemblées, et en faisant fuir les « gentils » qui ne s’attendaient pas à devoir affronter ce genre de paltoquets haineux.

    • « moins pire » ? Non, il est normal ce programme. Quand les autres programmes sont au choix indigents sinon infectes :-)

      @aude_v : Mélenchon s’écrit avec un e :-) Même mad_meg a réussi à se mettre à l’écrire avec le e :-D
      Avoir peur du clivage, c’est déjà commencer à être centriste ? Avec tout ce que cela signifie ? ;-)
      Prendre le pouvoir avec la 5ème, c’est être un individu que tout le monde souhaite voir arriver au pouvoir (sans clivage, sans neuneu qui dit qu’il va quitter la France parce que les couteaux entre les dents, c’est pour égorger les colonisés, sans peur de devoir assumer l’autorité de l’état à l’usage de principes que l’on approuve...) et donc, il faut une personne idéale, qui fasse plaisir à tout le monde... Un macron qui montre les dents dans un meeting, la preuve qu’il sait être agressif, un macron christique, la preuve qu’il sait être chrétien, un macron qui sourit avec sa vieille au bras, la preuve qu’il sait être... je ne sais pas... Et à la fin, donc, celui qui chope la queue du mickey, il a une chance de pouvoir « réformer » la république. Mélenchon dit qu’il veut être le dernier président monarque. Mais c’est trop clivant. Zut.

  • Macron est l’aboutissement de la reconversion de la social-démocratie » – Entretien avec Fabien Escalona
    https://positifvortex.wordpress.com/2018/07/21/macron-est-laboutissement-de-la-reconversion-de-la-social-d

    <i>Fabien Escalona est politiste, rattaché à l’Institut d’études politiques de Grenoble et à l’UPMF. Il est également chroniqueur politique dans les</i> …

    https://secure.gravatar.com/blavatar/aa7b7bc49b3fb116a5db9319fa9d3ac5?s=200&ts=1532167642

  • Pour ceux qui sont mutilés par des flashball. Un conseil juridique. | Face aux armes de la police
    https://faceauxarmesdelapolice.wordpress.com/2018/07/20/pour-ceux-qui-sont-mutiles-par-des-flashball-un-co

    Ces derniers jours les mutilations aux flashball/LBD se sont multipliées sur fond de victoire de l’équipe de France. A Lyon, Grenoble et aussi à Villeneuve-la-Garenne pour les affaires qui sont relayées dans la presse. Dans les trois cas nous apprenons qu’une plainte a été déposée.
    Il y a quelques semaines trois policiers étaient acquittés après avoir blessé une mère de famille avec une grenade à Villemomble en 2013.

    Nous tentons de faire parvenir ce message aux personnes blessées. Merci de leur faire suivre l’info si vous les connaissez, ou de faire circuler.

    #flashball #maintien_de_l'ordre #police « #armes_non_létales » #blessés_par_la_police #droit #défense_militante #tribunal_administratif

  • Université d’été des mouvements sociaux et citoyens : débattre, se former et agir
    https://www.bastamag.net/Universite-d-ete-des-mouvements-sociaux-et-citoyens-debattre-se-former-et-

    C’est le campus de Grenoble qui accueillera cette année l’Université d’été des mouvements sociaux et citoyens du 22 au 26 août. Cet événement sera un moment important de rencontres, de formation, de débats, de construction d’initiatives communes et d’actions concrètes, ainsi qu’un temps convivial et festif pour toutes celles et tous ceux qui partagent des valeurs communes de solidarité, de partage et de bien vivre. Partenaire de l’événement, Basta ! animera et interviendra dans plusieurs ateliers. Nous (...)

    ça bouge !

    / #Altermondialisme, #Education_populaire_et_pédagogies_alternatives

    #ça_bouge_ !

  • Les inégalités territoriales des « quatre France »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/07/12/les-inegalites-territoriales-des-quatre-france_5330424_823448.html

    « Il n’y a pas d’un côté des #métropoles dynamiques » et de l’autre « des territoires périphériques sacrifiés sur l’autel de la mondialisation ». Le rapport qui devait être présenté, jeudi 12 juillet, par le gouvernement, lors de la Conférence des territoires, tord le cou à une idée en vogue parmi les élus locaux et certains cercles d’experts. Pour le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET), auteur dudit rapport que Le Monde s’est procuré, la France n’est pas « binaire » sur le plan de la fracture territoriale.

    C’est au contraire un pays coupé en « quatre grands espaces » avec des risques de « dissociations ». Un constat qui appelle à rompre avec les politiques ayant encouragé la concurrence entre les territoires au profit d’une nouvelle « coopération » entre espaces urbains et ruraux.

    Certes, le rapport le confirme : en dix ans, « la métropolisation s’est accélérée ». Trois quarts des emplois créés depuis 2007 se sont concentrés dans quinze métropoles, qui occupent 27 % du territoire et rassemblent 50 % des étudiants. Toutes connaissent une pression immobilière contraignant leur population à vivre toujours plus loin du centre, créant ainsi de l’étalement urbain.
    Territoires en perte de vitesse

    Les métropoles ne constituent pas pour autant « une catégorie homogène ». Celles de Lyon, Nantes ou Marseille permettent aux territoires avoisinants de bénéficier de leur développement. Celles de Lille, Toulouse ou Montpellier évoluent, au contraire, de façon isolée par rapport à leur périphérie. « La croissance de l’emploi » est « plus faible » au sein des métropoles de Grenoble ou de Strasbourg que dans le reste de l’agglomération.

    #territoires

  • À Berlin, 40 000 citoyens se mobilisent pour une ville sans pub
    https://www.bastamag.net/A-Berlin-40-000-citoyens-demandent-une-ville-sans-pub

    En 2014, Grenoble devenait la première ville française à bannir la publicité de ses espaces publics. Berlin, la capitale allemande suivra-t-elle bientôt la même voie ? C’est en tout cas l’objectif d’une initiative citoyenne, Berlin Werbefrei (Berlin sans pub), qui va remettre ce vendredi 13 juillet à la municipalité 40 000 signatures de Berlinois qui veulent une ville sans pub. Avec leurs signatures, ces dizaines de milliers de citoyens demandent l’adoption d’une loi locale pour interdire l’affichage (...)

    En bref

    / Indignés de tous les pays..., #Europe, #Société_de_consommation, #Capitalisme

    #Indignés_de_tous_les_pays...

  • Les Chimpanzés du futur – contre le transhumanisme
    https://chimpanzesdufutur.wordpress.com

    Dès les années Trente, le national-révolutionnaire Ernst Jünger, critiquait le racisme biologique et grossier des nationaux-socialistes, pour lui opposer l’avènement d’un nouveau type d’humanité : Le Travailleur – en tchèque, le robot.

    Ces progressistes au plan technologique sont des régressistes au plan social et humain, des partisans de la pire régression sociale et humaine ; ce qu’en langage commun on nomme des réactionnaires. Le nazisme, le fascisme et le communisme n’ont succombé que face au surcroît de puissance technoscientifique des Etats-Unis. Mais l’essence du mouvement, la volonté de puissance technoscientifique, s’est réincarnée et amplifiée à travers de nouvelles enveloppes politiques. Le laboratoire est florissant d’où s’est enfuie la créature immonde. Dès 1945, Norbert Wiener mettait au point la cybernétique, la « machine à gouverner » et « l’usine automatisée », qu’IBM implante aujourd’hui sous le nom de « planète intelligente ». C’est-à-dire la fourmilière technologique ubiquitaire, avec ses rouages et ses connexions, ses insectes sociaux-mécaniques qui se nommaient eux-mêmes, jadis, des zoon politikon, des animaux politiques.
    ...
    Cependant, nous les chimpanzés du futur, nous n’avons pas perdu, et la machine n’a pas gagné.
    L’Humain reste une bataille en cours tant qu’il ne s’abandonne pas, et il ne s’abandonne pas tant qu’il pense les choses et les dit avec des mots. Nommer une chose, c’est former une idée, et les idées ont des conséquences inévitables. Nous devons garder les mots et nommer les choses du mot juste. Nous devons former des idées avec leurs conséquences inévitables.

    Les transhumanistes n’ont qu’une idée : la technologie.
    Nous, chimpanzés du futur, n’avons qu’une technologie : les idées.
    Cependant les idées sont plus actives, plus rapides, plus performantes que n’importe quelle technologie ; plus véloces et puissantes qu’Internet et l’électricité.

    Nous disons : le transhumanisme est un nazisme en milieu scientifique. C’est ce techno-totalitarisme, ce « fascisme » de notre temps que nous combattons, nous, animaux politiques : Et nous vous appelons à l’aide.

    Sauvons les mots.

    Brisons les machines.

    Reproduisez et répandez l’Appel des Chimpanzés du futur.

    Grenoble, le 5 novembre 2014

    #eugénisme #transhumanisme #fascisme

  • réunion de (re)création d’un comité en soutien à Bure
    https://grenoble.indymedia.org/2018-07-07-reunion-de-re-creation-d-un-comite

    Faut-il vraiment accepter des événements avec aussi peu d’informations ? N’est-ce pas s’empêtrer dans un média d’un milieu particulier qui ne cherche qu’à s’adresser à un milieu particulier ? Avec l’actualité brûlante de Bure, malgré l’été étouffant, il est plus que nécéssaire de relancer un commité de soutien actif à Grenoble. C’est pourquoi on attend de nombreuses personnes motivées ! Bisous consentis (...)

    #Agenda

  • Quand les capitalistes autours de l’office du tourisme pleurnichent chez les flics pour rendre les victimes de la misère invisible
    https://grenoble.indymedia.org/2018-06-29-Quand-les-capitalistes-autours-de

    Oyez, oyez citoyen.nes, Les pleutres marchants sans cœur autour de l’office du tourisme de Grenoble sont venus récemment pleurnicher auprès de la police grenobloise à l’encontre de l’association Solidarité sdf grenoble. Pourquoi cette pleurnicherie de mauvais augure ? Juste parce qu’elle aide les plus démunis d’entre nous. Celle-ci distribue gratuitement de la nourriture (issu de dons alimentaires) aux personnes précaires ou de la rue tous les mercredis midi entre la bibliothèque et la poste à côté de (...)

    #Articles

    / #Infos_locales, Répression / Contrôle social

    #Répression_/_Contrôle_social

  • Non a la fermeture du #CAO d’#Allex

    Lien vers une vidéo qui rassemble les témoignages de plusieurs résident.e.s, et de plusieurs bénévoles du CAO d’Allex
    https://vimeo.com/277738128

    Commentaire reçu via la mailing-list de Migreurop (30.06.2018) :
    Comme vous le savez peut-être le préfet a pris la décision de fermer ce centre, début septembre prochain. Depuis l’annonce de cette décision, nous (collectif allexois de solidarité avec les réfugié.e.s) nous battons pour le maintien d’un centre d’accueil à Allex. Au dernier rassemblement nous étions 300, les choses bougent lentement, mais nous avons besoin de monde, de soutien, de diffusions....

    #résistance #France #asile #migrations #réfugiés #hébergement #logement #fixation #ancrage #migrerrance #solidarité #fermeture

    Inauguration d’un nouveau tag seenthis, en vue d’un colloque de géopolitique critique qu’on va organiser début 2019 à Grenoble... #MAD = #mondes_à_défendre

  • Présentation/discussion « Quartier en guerre » + apéro de fin d’année
    https://grenoble.indymedia.org/2018-06-28-Presentation-discussion-Quartier

    Bonjour, Mercredi 4 juillet, au Local Autogéré, 7 rue Pierre Dupont à Grenoble, une double soirée. 18h // Cycle Biblioblique, saison 1, épisode 4 : Suite au vernissage de l’exposition au début du mois de juin, présentation et discussion autour du roman graphique « Quartier en guerre », en présence d’une des personnes ayant travaillé à la réalisation du livre, pour les fringantes éditions CMDE. "Couvre-feu, violences policières, expulsions... Les politiques sécuritaires et la spéculation immobilière (...)

    #Agenda

    https://editionscmde.org/livre/quartier-en-guerre
    https://editionscmde.org/accueil

  • Appel à rassemblement en soutien aux militants de Bure victimes de la répression
    https://grenoble.indymedia.org/2018-06-25-Appel-a-rassemblement-en-soutien

    Rendez-vous ce mercredi 27 juin à partir de 18h devant la préfecture de Grenoble pour manifester notre soutien aux militant·e·s victimes de la répression ! Communiqué commun - Réseau « Sortir du nucléaire », Bure Zone Libre, BureStop55, Cedra 52, EODRA, ACDN- 22 juin 2018 Nous ne laisserons pas Bure devenir la nouvelle affaire Tarnac ! Ce mercredi 20 juin, le mouvement d’opposition au projet Cigéo à Bure a été frappé par la vague de répression la plus massive que nous ayons jamais connue en plus de 20 (...)

    #Agenda

  • Quand le bourreau est une femme, l’histoire de Marguerite Le Paistour | Raconte-moi l’Histoire
    http://www.racontemoilhistoire.com/2018/06/bourreau-histoire-marguerite-paistour

    Avant toute chose, il faut savoir que les femmes, les bourrelles, pouvaient exercer comme torture que la flagellation sur les femmes et que celle-ci a été supprimée en 1601. A savoir aussi, que je n’ai trouvé aucune illustration de bourrelle et que je suis dans l’obligation de mettre des illustrations de bourreau qui n’ont absolument rien à voir avec cet article. Il y a aussi des images qui peuvent heurter votre sensibilité. Si vous êtes sensibles, allez plutôt lire cet article (il est bien, mais il perd les poils).

    #historicisation #femmes #femmes_de_droite #misogynie #transgenre #bourrelle

    • cc @baroug

      https://www.francebleu.fr/emissions/ils-ont-fait-l-histoire/a-lyon-le-bourreau-est-une-femme

      ce roman d’après la vie de Marguerite Le Paistour

      Une jeune femme qui se travestit en homme au milieu du XVIIIème siècle pour devenir soldat puis bourreau, vous trouvez cela trop rocambolesque ? Et bien, détrompez-vous car elle a réellement existé ! En effet, pour son personnage de Julienne, Patrick Pesnot s’est inspiré de la véritable histoire de Marguerite Le Paistour, née en 1720 à Cancale, et dont le récit incroyable a été rapporté par son confesseur, le prêtre Jean-Baptiste Richard. Ainsi Julienne et Marguerite partagent plusieurs traits communs : elles ont toutes deux quitté leur foyer pour le même motif, été commis pour un prêtre, soldat dans l’Armée de Louis XV et bourreau (ou plutôt bourrelle) à Lyon avant de connaître la même fin (mais cela, bien entendu, ne comptez pas sur moi pour vous la dévoiler !).

      Ensuite, l’auteur s’est éloigné de la biographie de Marguerite le Paistour pour s’approprier et construire son propre récit autour de Julienne.
      – il a par exemple fait des références subtiles : le nom de famille de Julienne est Desroches (le nom d’épouse de Marguerite était Roche) ou le nom de son amante prénommée… Marguerite !
      – il a modifié certains évènements : par exemple, Julienne rencontre son maître-bourreau à Marseille alors que Marguerite l’a connu à Strasbourg.
      – ou il en a ajouté d’autres comme l’agression de l’aubergiste, la relation sapphique avec Marguerite à Marseille ou la rencontre étrange avec une secte de convulsionnaires, dans un château situé entre Lyon et Marseille. Et c’est là où le bât blesse pour moi car si ces ajouts mettent en avant un récit picaresque, ils le rendent aussi poussif et remettent en question sa crédibilité. C’est un peu dommage.

      https://labibliothequedaelinel.wordpress.com/2019/01/07/la-rose-et-le-bourreau-de-patrick-pesnot
      –—

      http://histoiresdebourreaux.blogspot.com/2009/05/marguerite-le-paistour-bourreau-de-lyon.html

      Voici deux documents relatifs à Marguerite Le Paistour, la célèbre femme bourreau de Lyon (1). Le premier est un factum conservé à la Bibliothèque Nationale, imprimé en février 1749, c’est-à dire peu de temps après son arrestation. Selon cette lettre, contrairement aux informations de la principale source de cette affaire (1), " Monsieur Henry " n’aurait pas été dénoncé par sa domestique mais arrêté comme receleur d’une bande de voleurs. Elle avait prévu de s’enfuir pour Grenoble le 17 janvier 1749. On y apprend aussi que durant les 27 mois où elle a été en poste à Lyon, elle aurait procédé seulement à trois exécutions. Le second document est une copie intégrale de son acte de mariage que nous avons trouvé dans les registres de la paroisse Sainte-Croix de Lyon.
      Un an après, elle était revenue à Cancale, sa ville natale, où elle mit au monde une fille prénommée Marguerite-Marie-Jacquemine, née le 14 septembre 1750 et baptisée le lendemain. On perd ensuite sa trace….

      « Extrait d’une lettre écrite de Lyon le 20 janvier 1749 au sujet de l’exécuteur de la Haute-Justice de cette ville, lequel a été reconnu pour femme travestie, & arrêté pour cause de vol.
      Monsieur,
      On arrêta le 17, du présent mois, plusieurs voleurs aux environs de cette ville, dont les dépositions ont chargé l’exécuteur de la Haute-Justice, et l’ont déclaré recelleur de leurs vols.
      [On l’arrêta et on trouva chez lui des effets de toute espèce et de grand prix]
      On a reconnu ensuite par la recherche qu’on a faite sur sa personne, que ledit exécuteur étoit une femme travestie en homme, qui depuis un tems considérable exerce les fonctions de cet emploi.
      Elle devait se sauver la nuit du 17 au 18 à Grenoble, ainsi qu’il résulte de ses dépositions. Cette affaire, par sa singularité est aujourd’hui l’objet de toutes les conversations de la province, d’autant plus que la confiance de cette femme étonne tous ceux qui vont la voir en prison. Comme elle a déjà exécuté à mort trois hommes avec beaucoup d’habileté, elle se flatte d’obtenir sa grace par égard pour ses talents sur cet article, non seulement pour elle, mais encore pour une autre créature qui a toujours passée pour sa femme. »

      Acte de mariage de Marguerite Le Paistour :
      « Noël Roche, du lieu de Monthieu, de ce diocèse, fils de deffunts Pierre Roche, habitant de Curys au montdor, et de Benoite Pilliard, son épouse, valet, demeurant à présent depuis un ou deux mois rue Bombardes, époux à venir, d’une part, et Marguerite Julienne Lepaistour fille de deffunts Guillaume Lepaistour et Marguerite Girard, son épouse, habitants de la ville et paroisse de Cancale, diocèse de St Malo, en Bretagne, demeurant environ depuis trois années en cette ville, d’autre part ; tous deux majeurs ainsy qu’il est estably par leurs extraits de baptême en bonne forme, et libres, leurs pères et mères étant décédés conformément aux acte mortuaires produits par l’époux, et aux certifficats qu’en a raporté lépouse du Sr curé de Cancale don elle est originaire, en conséquence du contrat reçu Beraud notaire royal de cette ville en datte du vingt-cinq octobre dernier, après avoir publiés trois fois dans cette église paroissiale sans avoir découvert aucun empechement. Vu la dispense de domicile et l’attestation de liberté des dites parties en datte du vingt-quatre du présent mois de novembre signé Nic. Eppes Cyd. Suffr…. ont reçu la bénediction nuptiale et contracté mariage par paroles de présent en une chapelle dépendante de l’église paroissiale de Ste Croix le vingt-six novembre mil-sept-cent-quarante-neuf par nous custode vicaire général du diocèse soussigné, en présence de Srs Pierre Janpierre, maître chapelier demeurant grande rue de lhopital, Gabriel Bernoud, marchand épicier à la poullaillerie de St Nisier, Gilbert Dumont, maître fabriquant place des cordeliers, Renaud Desnoyers, notaire royal à Charlieu, qui ont signé avec nous et non l’époux et l’épouse pour ne sçavoir de ce enquis.
      Bernoud, Gilbert Dumont, JeanPierre, Morel, Desnoyers, Delaforest custode vicaire gal »

      (1) voir article publié le 10 mai.
      (2) Mémoires historiques sur différents sujets tirés de l’histoire ecclésiastique et de l’histoire profane, par le père Jean-Baptiste Richard, 7 volumes, 1739-1770.

  • Voilà l’été j’aperçois le soleil ! Solidarité, concerts au PPM !
    https://grenoble.indymedia.org/2018-06-19-Voila-l-ete-j-apercois-le-soleil

    L’association Gram’ Off-On revient cet été avec un tout nouvel évènement, sous le signe de la bonne humeur et de la solidarité : « Voila l’été, j’aperçois le s☀️leil ! » Au programme de cette journée, du brunch à l’apéro : CONCERTS SCÈNE LOCALE, programmation annoncée le 14 JUIN JAM acoustique SOUND SYSTEM, avec Sonobécane TOURNOIS DE PÉTANQUE SNACKING & BUVETTE de 11h à 21h en soutien à l’association La Smala Grenoble, association grenobloise d’accueil et d’accompagnement de jeunes migrants de 18 à (...)

    #Agenda

    https://goo.gl/maps/N876E1MHGE22

  • Hommage aux morts de rue
    https://grenoble.indymedia.org/2018-06-17-Hommage-aux-morts-de-rue

    Bonjour à tous, Chaque année partout en France, des personnes meurent dans la rue ou des conséquences d’une vie à la rue. En 2017, 510 morts ont été recensés par les différents collectifs de France − ils sont sans doute trois fois plus nombreux. Ils et elles avaient cinquante ans en moyenne soit trente ans de moins que l’espérance de vie nationale. à Grenoble aussi, chaque année, de nouveaux noms s’ajoutent à la liste. Nous invitons à un rassemblement en leur mémoire. Pour commémorer les personnes (...)

    #Agenda

    https://mortderuegrenoble.wordpress.com

  • Les patients d’un hôpital psychiatrique retrouvent un peu de liberté - Caroline Coq-Chodorge, Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170618/les-patients-dun-hopital-psychiatrique-retrouvent-un-peu-de-liberte?onglet

    Les pratiques de contention et d’isolement au Centre psychothérapeutique de l’Ain ont provoqué un scandale en 2016. Depuis, la plupart des patients hospitalisés ont retrouvé leur liberté d’aller et venir. Les pratiques de soins s’en trouvent bouleversées. Mais la société reste tentée par l’illusion de sécurité qu’offre l’enfermement des malades mentaux.

    D’entrée, nous voilà prévenus : « La médiatisation a été un traumatisme supplémentaire. On a regardé la psychiatrie par le trou de la serrure de la chambre d’isolement. Certains soignants ont été traités de tortionnaires, jusque dans les cours d’école de leurs enfants », s’indignent, d’une même voix, la cinquantaine de cadres de santé, ceux qui dirigent les équipes d’infirmiers et d’aides-soignants du Centre psychothérapique de l’Ain (CPA), réunis à l’occasion de leur réunion hebdomadaire.

    Dans cet hôpital psychiatrique vieux de 150 ans, situé à Bourg-en-Bresse, hérité d’une congrégation religieuse et devenu privé non lucratif, travaillent 80 médecins, 600 soignants, 1 200 salariés en tout, qui accueillent chaque année 16 000 patients, à l’intérieur de l’hôpital qui compte 308 lits, mais surtout à l’extérieur, dans des hôpitaux de jour, des centres médico-psychologiques (CMP), des centres d’activité thérapeutique à temps partiel (CATTP), etc.

    Début 2016, cet hôpital a été épinglé sans ménagement par la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) Adeline Hazan. Elle a dénoncé dans des recommandations en urgence publiées au Journal officiel des « violations graves des droits fondamentaux des patients » au CPA, en particulier « un recours à l’isolement et à la contention utilisés dans des proportions jamais observées jusqu’alors ». « Ce n’était pas la réalité de la plupart des soins, nuance la directrice des soins Brigitte Alban. 90 % de notre temps, nous le passions à aider les patients à ne pas aller dans la crise. » Mais elle affirme aussi fermement, devant tous les cadres de santé qui travaillent sous sa responsabilité : « Nous assumons collectivement, c’est notre devoir, une responsabilité pleine et entière. L’établissement a peut-être glissé vers une vision sécuritaire des soins. »


    Le docteur Philippe Pinel faisant tomber les chaînes des aliénés. © Tony Robert-Fleury (1838-1911)

    « Cet hôpital avait auparavant 46 chambres d’isolement, ce n’était pas une situation normale », reconnaît lui aussi le directeur Dominique Bloch-Lemoine, nommé à la suite du scandale. Au CPA, qui ne comprend pourtant pas d’unité pour malades difficiles (UMD), une unité entière était dédiée à l’isolement des malades, et souvent à leur contention. Sinistre ironie : cette unité était baptisée Pinel, du nom du médecin qui, pendant la Révolution française, a ôté les chaînes des malades mentaux et fondé la psychiatrie. Dans cette unité, la CGLPL a constaté que « dans le meilleur des cas », les patients n’étaient enfermés « que 19 heures par jour dans leur chambre ». Ou encore que certains malades étaient « sous contention la nuit, d’autres, en permanence. Une jeune femme, présente depuis un an, était constamment sous contention des quatre membres, le lien posé sur l’un des deux bras était ajusté de façon à lui permettre de reposer le bassin au sol sans l’aide d’un soignant. Elle a précisé qu’elle était autorisée à retourner chez elle un week-end sur deux, ce qui lui permettait de se rendre chez le coiffeur ou au restaurant ».

    « On a tous participé de ce système-là, assume Raphaëlle Jougla, la cadre de l’unité des Charmilles, pourtant l’une des plus ouvertes de l’établissement. Les patients venaient de toutes les unités de l’hôpital. Quand l’équipe était fatiguée par un patient délirant, on se disait qu’il fallait qu’il fasse un séjour de rupture… C’était la solution de facilité. »
    La culture sécuritaire imprégnait le centre tout entier, qui pratiquait la politique des portes fermées. Les soignants étaient occupés à gérer les restrictions de liberté : les journées passées à l’isolement et en pyjama à l’admission, l’accès au téléphone limité, le nombre de cigarettes fumées, les heures de sortie, toujours accompagnées, celles où les patients pouvaient lire des magazines, écouter la radio, regarder la télé… « Tout était protocolisé. Les soins, c’était faire respecter ça », explique l’infirmier Jean-Loup Mortel. Pour la psychologue du service, Nathalie Guinchard, « les patients se retrouvaient soumis au bon vouloir de l’autre ».

    Le médecin-chef responsable de ces pratiques a été licencié. Le directeur de l’établissement est parti précocement à la retraite. Et la première recommandation d’Adeline Hazan, qui était d’« ériger en règle la libre circulation dans l’établissement », a été mise en pratique rapidement. La moitié des chambres d’isolement ont été fermées. Le recours à l’isolement a été divisé par onze. Toutes les unités étaient auparavant fermées, désormais 9 sur 12 sont ouvertes en permanence, les patients allant et venant à leur guise. Le monde de la psychiatrie bruisse désormais des échos de l’expérience menée au CPA, preuve que la vision sécuritaire de la psychiatrie qui y a été longtemps pratiquée n’était pas une dérive solitaire, mais bien collective, celle de la société tout entière.

    L’hôpital psychiatrique de Bourg-en-Bresse, remarquablement entretenu, dispose d’un écrin splendide : un immense parc de 73 hectares, qui alterne bois touffus, champs, étangs, et qui ne peut-être clos. « C’est pour tromper l’ennemi ! » nous met en garde André Bitton, le président du Cercle de réflexion et de proposition d’actions sur la psychiatrie (CRPA), « ex-patient » de la psychiatrie et blogueur sur Mediapart. Autrement dit, les environnements souvent majestueux des hôpitaux psychiatriques seraient faits pour cacher de sombres pratiques.

    Avant la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, ni la Haute Autorité de santé ni l’Agence régionale de santé, qui visitaient régulièrement l’établissement, n’avaient rien trouvé à redire aux pratiques du CPA. Ce parc a toujours alimenté les plus grandes craintes : celle des fugues, des trafics, etc.

    L’ouverture des unités a en effet attiré dans le parc des trafiquants de drogue, qui y viennent à la rencontre de leurs consommateurs, nombreux en psychiatrie. De nombreux soignants rappellent que leurs patients sont avant tout vulnérables, souvent victimes d’agression. Dans le parc ou à l’occasion de sorties en ville, des patients ont été molestés ou détroussés. L’établissement a connu un nouveau drame fin 2017 : une vieille dame de 80 ans qui se promenait dans le parc a chuté et s’est noyée dans un bac de décantation : « Il y a un étang dans le parc qui est sécurisé. Personne n’aurait pu prévoir qu’un tel accident puisse arriver, assure Brigitte Alban. Ouvrir, c’est aussi vivre avec certains risques. »

    « Les patients ne mettent plus leur énergie à lutter contre le cadre qui leur est imposé »

    La balance bénéfice/risque est clairement en faveur de l’ouverture des portes, affirme le psychiatre Thierry Najman, qui a consacré un livre, Lieu d’asile, aux mesures d’enfermement : « Une étude récente vient s’ajouter à d’autres études pour montrer que les patients ne fuguent pas plus lorsque les portes des services hospitaliers sont ouvertes. De surcroît, une politique d’ouverture des portes diminue le risque de tentative de suicide. Et qui a évalué la pratique des contentions mécaniques ? Celles-ci peuvent provoquer des traumatismes psychiques, mais également des phlébites, des luxations ou des déchirures musculaires. Leur utilisation peut même aboutir à la mort par strangulation, asphyxie ou embolie pulmonaire. Il existe trop peu de données sur les événements indésirables liés aux contentions qui sont pourtant en usage dans la quasi-totalité des établissements psychiatriques français. Le comble est qu’aucune étude n’a montré leur intérêt thérapeutique. »

    Au CPA, l’ouverture a eu de puissants effets sur les pratiques de soins. « Les patients ne mettent plus leur énergie à lutter contre le cadre qui leur est imposé », constate la médecin psychiatre Sophie Variclier. « Ils peuvent mettre à profit le temps de l’hospitalisation à se demander pourquoi ils sont là », complète la directrice des soins Brigitte Alban.

    L’unité des Charmilles, comme les autres, a ouvert ses portes. « Au départ, on cherchait les patients tout le temps. Il a fallu être inventifs et trouver des moyens de les faire rester dans le service », explique la cadre Raphaëlle Jougla. L’unité a ritualisé un « café-rencontre » hebdomadaire, afin d’impliquer les patients dans la création de projets. « On s’est rendu compte que certains patients ne sortaient jamais », poursuit la cadre. Ils vont désormais au cinéma, font des pique-niques, de la marche rapide, des ateliers cuisine, etc.

    L’infirmier Jean-Loup Mortel anime trois fois par semaine une séance de méditation de pleine conscience, qu’il pratique lui-même. « J’ai débuté cette activité il y a quatre ans, dans cette unité, parce qu’on pouvait déjà y débattre, y échanger. Avant la crise, c’était une pratique divergente. Elle est devenue exemplaire. L’institution accepte que l’on ne puisse rien faire, sans exiger des résultats », explique l’infirmier. Il en obtient tout de même : plus des deux tiers des patients de l’unité participent à ces séances. Les soignants sont unanimes : la violence dans l’unité a baissé, ainsi que le recours aux neuroleptiques.

    Troublé, Martial Degenmann, un aide-soignant de l’unité des Charmilles, qui a longtemps travaillé dans l’unité Pinel, confie : « Je vois aujourd’hui des patients qui étaient à l’isolement 20 heures sur 24 se promener seuls dans le parc, prendre le bus, aller au restaurant… C’est incroyable. Je ne les en pensais pas capables. » Pour la directrice des soins Brigitte Alban, « quand on se retrouve face à des gens qui perdent la main sur leur vie, on peut avoir une attitude surprotectrice, chercher à limiter tous les espaces d’insécurité, et leur nuire sans le vouloir ».

    La pratique de l’isolement persiste. Mais sa durée moyenne est désormais « inférieure à une journée, explique Sophie Variclier, médecin psychiatre et présidente de la Commission médicale de l’établissement. Elle dure la plupart du temps quelques heures seulement, le temps que cesse la crise, que les médicaments fassent effet. La contention au long cours, comme elle a pu être dénoncée, a disparu. Elle est devenue rare et utilisée sur de très courtes périodes. »

    Une unité reste en permanence fermée, celle dédiée aux « patients très déficitaires », souvent des adultes porteurs de troubles du spectre autistique très sévères, ou de polyhandicaps, qui ne sont pas capables de sortir seuls dans un parc. Ils ont cependant accès à une cour intérieure et font des sorties à l’extérieur, accompagnées, au restaurant ou à la piscine. Ce sont des patients hypersensibles, au bruit, au toucher, à la lumière, au contact de l’autre. En situation de crise, certains s’automutilent. Les soignants ont dans ces cas encore recours à la contention. Mais ils cherchent d’autres solutions, comme le recours à des gants ou à des combinaisons intégrales de plongée.

    La psychiatre Sophie Variclier ne cache pas que quelques patients, qui se comptent sur les doigts d’une main, font éclater les cadres, échouer toutes les propositions de soins. « Ce sont des patients que l’on ramène chez soi. Soit on est très restrictifs, soit on abandonne et on les laisse sortir, ce qui n’est pas une solution… Ce qui a changé aujourd’hui : on essaie de ne plus les gérer seuls, chacun dans son coin. On échange entre médecins, on passe le relais, on tente d’autres solutions. Et on s’appuie beaucoup plus sur les compétences de nos équipes. »

    L’organisation du CPA a beaucoup évolué : auparavant verticale, obéissant à l’autorité médicale, elle est désormais plus horizontale. L’approche soignante – celle des infirmiers – paraît confortée, tandis que le pouvoir médical semble vacillant. La présidente de la Commission médicale d’établissement Sophie Variclier reconnaît que les médecins de l’établissement traversent une crise, en premier lieu liée à la désertification dramatique du département de l’Ain : « Nous sommes 44 psychiatres, 9 postes sont vacants, nous en sommes réduits à faire appel à des intérimaires. Il n’y a plus de psychiatre en ville sur lesquels s’appuyer, et même de moins en moins de généralistes. La charge de travail est grandissante. J’ai sondé les médecins : leur seul vécu positif tient aux bonnes relations avec les équipes. »

    Le syndicat majoritaire, la CFDT, témoigne aussi d’un mal-être du personnel : « L’ouverture a été brutale, beaucoup de monde est désorienté, ne trouve plus de sens à ce qu’il fait. Et avec la pénurie médicale, il y a une pénurie de pensée. Avant, il y avait plusieurs visions de la prise en charge : une plus sécuritaire, une autre plus libertaire. Aujourd’hui, la vision est administrative, la pensée du soin s’échappe. Est-ce qu’on était plus maltraitant hier quand on attachait à son fauteuil une personne âgée, qui aujourd’hui tombe régulièrement de son fauteuil ? »

    Deux unités sont fermées par intermittence, par exemple lorsque le préfet l’exige, dans le cadre d’une procédure de soins sans consentement. Le cadre de l’unité des Charmilles, William Errigo, raconte l’histoire d’un jeune homme atteint d’une psychose, hospitalisé sans consentement à la demande du préfet, et fiché S car radicalisé. « Pour nous, il n’est pas dangereux. Il était libre d’aller et venir dans l’enceinte de l’hôpital, mais interdit d’en sortir. Il a demandé à plusieurs reprises l’autorisation au préfet d’aller manger au McDonald’s avec sa mère. Elle lui a toujours été refusée. Il a fini par y aller. Mais dès qu’on l’a appelé, il est immédiatement rentré. Pour nous, l’incident était clos. Mais les autorités ont demandé la fermeture du service, seulement pour lui. »

    Un infirmier de l’unité s’agace : « On ne fait pas confiance aux soignants. On nous confie des malades, mais on nous demande de nous comporter comme des gardiens de prison. » Le CPA accueille aussi des détenus qui ont besoin de soins psychiatriques. « À partir du moment où ils sont admis dans l’établissement, ils deviennent des patients. Nous évaluons leur comportement au cas par cas : certains restent en chambre ou en unité fermée, d’autres ont la liberté d’aller et venir », explique Brigitte Alban.

    « Nous sommes aujourd’hui dans une situation de paradoxe total, analyse le directeur du CPA, Dominique Bloch-Lemoine. La CGLPL nous demande de mettre fin à toute restriction de liberté. Et en même temps, je pourrais me retrouver tous les matins au pénal, à moins d’enfermer complètement certains patients, par exemple ceux déclarés irresponsables pénaux, que nous pourrions légalement regrouper dans une unité fermée. Mais c’est justement ce que nous ne voulons plus reproduire. »

    Le directeur montre sur son bureau le courrier des assureurs des parents d’un jeune patient qui fugue régulièrement et commet de petits délits. L’assureur lui rappelle que « l’établissement a une obligation de surveillance et de sécurité » et que ce patient a été placé par la justice sous sa « responsabilité ». Le directeur évoque aussi la confirmation en appel, le 15 mai dernier, de la condamnation à 18 mois de prison avec sursis, pour homicide involontaire, d’un psychiatre de l’hôpital de Saint-Égrève (Isère). En 2008, un patient atteint de psychose délirante chronique, qui évoluait librement dans l’hôpital, a fugué et a assassiné avec un couteau un étudiant dans les rues de Grenoble.

    En réaction, Nicolas Sarkozy avait prononcé à l’hôpital psychiatrique d’Antony, en 2008, un discours où il annonçait la création d’« unités fermées et de chambres d’isolement supplémentaires », l’utilisation de systèmes de géolocalisation des malades, de systèmes de vidéosurveillance, etc.

    Au CPA, ce discours a encouragé la dérive de l’établissement. Aujourd’hui, les discours sécuritaires visant les fichés S font craindre aux professionnels de santé une nouvelle vague sécuritaire. À droite, est régulièrement évoqué, par le patron de LR Laurent Wauquiez en tête, l’internement des fichés S. Le ministre de l’intérieur Gérard Collomb a fait le constat, l’été dernier, qu’un tiers des personnes radicalisées présenteraient des troubles psychiatriques. Et il a souhaité « mobiliser l’ensemble des hôpitaux psychiatriques ». Cette proposition est restée en suspens. Jusqu’à quand ?

    #folie #psychiatrie #contention #soignerl'hôpital

  • Un droit au logement à deux vitesses ? - Communiqué du DAL38 et de la Patate Chaude au sujet du campement incendié
    https://grenoble.indymedia.org/2018-06-15-Un-droit-au-logement-a-deux

    « Tout s’est déroulé en pleine après-midi à Grenoble. La famille L., originaire de Savoie habite depuis 3 ans dans un appartement T3, au deuxième étage d’un immeuble calme. Samedi dernier ils ont subi une agression des plus violentes. En effet, plusieurs individus, du voisinage, sont arrivés, menaçants, devant leur domicile, puis ont sorti les membres de la famille avant de répandre de l’essence dans l’entrée. Le père affolé, appelle la police qui arrive assez rapidement. Entre temps l’une des filles à (...)

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    / #Infos_locales, Logement / Squats

    #Logement_/_Squats

  • [Campus] Lévy matraque ses étudiant·e·s, Vidal le remercie.
    https://grenoble.indymedia.org/2018-06-12-Levy-matraque-ses-etudiant-e-s

    Demain, Vidal viendra personnellement féliciter des personnels de l’Université Grenoble Alpes pour avoir assuré « la continuité du service public » lors de la mobilisation étudiante. Rappelons que cette « continuité » n’était qu’une stratégie pour casser les mouvements sociaux. Elle s’est basé sur l’utilisation d’un arsenal policier et répressif important, parfois en dehors de la légalité, ayant fait plusieurs blessés et ayant suscité l’indignation des étudiant.e.s et personnels de l’université. Ne laissons (...)

    #Agenda

  • Rencontres Nationales de l’Habitat Participatif - juillet 2018 à Nantes
    http://www.passerelleco.info/article.php?id_article=2202

    Rencontres Nationales de l’Habitat Participatif 2018, du jeudi 5 au samedi 7 juillet 2018, à Nantes Après Strasbourg, Grenoble, Lille et Marseille, les prochaines Rencontres Nationales de l’Habitat Participatif auront lieu cette année à Nantes du jeudi 5 au samedi 7 juillet 2018. Elles seront l’opportunité de venir rencontrer des groupes d’habitants, des professionnels qui accompagnent ces initiatives, des bailleurs sociaux ou encore des collectivités qui souhaitent encourager le développement de (...)

    Agenda & Actualité

    #Agenda_&_Actualité

  • Rassemblement contre l’Assemblée Générale du MEDEF
    https://grenoble.indymedia.org/2018-06-06-Rassemblement-contre-l-Assemblee

    Mais défiez-vous des Gattazeries ! L’assemblée générale du MEDEF se réunit à Grenoble. Allons-nous laisser faire ? Bien-sûr que non !! Accueillons le avec la classe iséroise qui nous habite... Pour un rassemblement contre les Gattazeries réussi, venez nombreux-ses à 16h30 !!! Lien : https://www.facebook.com/events/152...

    #Agenda

    https://www.facebook.com/events/1529238130532675

  • [L’engrenage] Soirée concerts “Metal Uprising” (Prix libre)
    https://grenoble.indymedia.org/2018-06-05-Soiree-concerts-Metal-Uprising

    Ormagoden + DUNYA + Sons of Dragon L’Engrenage est un bar associatif, situé 27, rue Jean Prevost - 38100 Grenoble (accessible PMR) : Pas de racisme, pas de sexisme, des concerts, du sport, de la politique et tout ça à prix libre, dans un but d’éducation populaire et d’accès à tous !

    #Agenda