city:grenoble

  • Entrepreneur, une autre façon d’être artiste
    http://www.lemonde.fr/campus/article/2018/05/13/entrepreneur-une-autre-facon-d-etre-artiste_5298194_4401467.html

    « Le jour où je me suis retrouvée seule dans mon atelier à ­attendre un rendez-vous qui n’est jamais venu, je me suis dit que c’était la dernière fois que je demandais quoi que ce soit à quiconque », explique l’artiste ­Myriam Mechita. Courir les vernissages pour côtoyer les professionnels du milieu de l’art, attendre qu’une galerie, un critique d’art, un collectionneur ou un commissaire d’exposition s’intéresse à leur travail ?
    Ne plus jouer le jeu du milieu de l’art

    Certains artistes n’acceptent pas ou plus de jouer le jeu du milieu de l’art. Scrutant les interstices du marché du travail dans lesquels leurs œuvres pourraient se glisser, ils se consacrent au développement de leur propre système économique. Parce que les projets artis­tiques nécessitent du temps pour devenir économiquement viables, tous ont dû faire preuve d’opiniâtreté et de patience.

    Dès la fin des années 1980, Fabrice ­Hyber s’est posé en artiste entrepreneur. « Le premier wagon des artistes subventionnés par l’Etat était déjà passé, rappelle-t-il. Si je voulais réaliser des choses, je ­devais aller dans les lieux où il y avait des moyens : les entreprises. J’ai ensuite créé en 1994 la société UR afin de transformer les collectionneurs, principalement des chefs d’entreprise, en producteurs d’œuvres. »
    Avec sa société UR, Fabrice ­Hyber veut « transformer les chefs d’entreprise collectionneurs en producteurs d’œuvres ».

    Bertrand Planes s’est, lui aussi, ­engagé dans un projet artistique entrepreneurial. Dès sa troisième année à l’Ecole supérieure d’art de Grenoble, il a fondé un label alternatif en partenariat avec Emmaüs France. Ses ­défilés performances ont attiré médias nationaux, galeristes et institutions. ­Devenu un artiste enseignant exposé à travers le monde, il doit la majeure partie de ses projets aux contacts réalisés à cette période.
    Transmission de compétences

    De son côté, Emilie Benoist, qui explore dans ses sculptures et dessins l’impact de l’homme sur son environnement, a ­contacté il y a huit ans Amnesty International pour participer à une action militante. Sans savoir que l’association ­humanitaire souhaitait s’engager dans l’écologie. Après quelques années de ­bénévolat ponctuel, elle est maintenant partie prenante de l’association française et est rémunérée pour ses productions visuelles régulières.

    Certains artistes s’orientent vers la transmission de leurs compétences et de leur regard sur le monde. « J’ai choisi ­d’enseigner afin de m’engager localement et, même si ce n’était pas mon but premier, de ne pas être uniquement dépendant des ventes », explique Bruno Peinado, ancien étudiant de l’Ecole supérieure des beaux-arts de Lyon, puis de Nantes qui enseigne à l’Ecole supérieure d’art de Quimper. ­Myriam Mechita a, elle, organisé pendant huit ans des ateliers ­artistiques hebdomadaires dans un hôpital psychiatrique, avant de rejoindre l’Ecole des beaux-arts de Caen comme enseignante. Ce poste lui permet de ne plus avoir à courir après les ventes.

    Pourtant, lorsque cette activité professionnelle n’est pas salariée, elle doit ­souvent être complétée, comme le ­confirme Marion Brosse. « En parallèle des ateliers artistiques qui se tiennent dans mon atelier galerie, Champsecret, je vends mes œuvres, je loue l’espace et je suis illustratrice », dit celle qui est ­devenue une vraie auto-entrepreneuse, à l’instar de ces artistes qui, sans être soutenus par une galerie ou un agent, créent, développent et communiquent autour de leur pratique.

    Lire aussi : Apprendre à investir l’espace public par la culture
    « Nous sommes des faiseurs »

    Tony Regazzoni, lui, a choisi de devenir assistant d’artiste. Libre dans son emploi du temps, travaillant à la réalisation des œuvres de Xavier Veilhan, qui représentait en 2017 la France à la Biennale de ­Venise, il peut continuer à développer son art. Ce point leur semble à tous indispensable. Avant de se lancer dans une formation de designer textile, l’artiste autodidacte Julien Colombier vivait ainsi de petits boulots chronophages. Lorsqu’il a pu se consacrer pleinement à sa pratique pendant cette année de formation, son style, le dessin à la craie appliqué sur une surface noire, s’est affirmé. Il a alors lancé un salon de design textile et, de fil en aiguille, a développé des rencontres et des collaborations avec Chanel, les Galeries Lafayette ou l’Hôtel Bienvenue à Paris.

    « Nous sommes des faiseurs », affirme Myriam Mechita. Produire des œuvres, monter des expositions, leur donner de la visibilité, développer des lieux asso­ciatifs, organiser un défilé, une rencontre… « Faire » leur est primordial. « Il ne faut pas attendre mais faire au mieux ce que l’on désire », dit Bruno Peinado, pour « échapper à cette machinerie qui prône la nouveauté et broie les artistes ».

    –----

    La reference à Fabrice Hyber m’a fait pensé à ce texte recu il y a peu dans ma boite mail :

    Lettre de démission de Rémy Aron de la présidence de la Maison des Artistes. 28 avril 2018

    Depuis 1980 je suis engagé bénévolement, pour une très grande partie de mon temps et de mon énergie dans l’action collective.

    J’ai cru que l’action pouvait aider à faire bouger le cheminement chaotique de nos arts en tentant de rassembler les forces représentatives des artistes pour agir et promouvoir une nouvelle politique culturelle, basée sur la liberté et la diversité bienveillante. La diversité des expressions, la diversité des esthétiques, la diversité des natures, la diversité des artistes et des désirs, devrait être acceptée et encouragée par les pouvoirs politiques. C’est une conviction que j’ai voulue défendre jusqu’à maintenant avec persévérance et humilité dans le quotidien militant.

    L’élection de Fabrice Hyber à l’Académie des beaux-arts est, pour moi, une très importante désillusion quant à la capacité des artistes à anticiper et à gérer les affaires qui les concernent. Avoir élu comme membre de la prestigieuse Académie des beaux-arts l’inventeur du « plus grand savon du monde » me paraît, une profonde injure à l’idéal et la trahison absurde et inutile de l’assemblée de l’élite de nos pairs.

    Vous pouvez le croire je n’ai aucune acrimonie envers les personnes ou des artistes que je ne connais pas directement pour la plupart ; et en outre je n’aurais pas l’outrecuidance de revendiquer pour moi-même une qualité artistique personnelle, cela d’ailleurs ne regarde que le secret de mon cœur. Je ne veux donner de leçons à personne.

    Néanmoins, je pouvais penser que cette assemblée de praticiens d’art du « bâtiment », que je respectais, se devait d’avoir une éthique professionnelle collective et que l’Académie des beaux-arts devait avoir une mission fondamentale. Elle devrait se concentrer sur le service de la création artistique avec une certaine hauteur de vue et un respect pour les langages spécifiques de chacune des disciplines artistiques représentées en son sein avec une conscience de la continuité et de la permanence.

    Comme les devoirs de mon mandat à la Maison des artistes me contraignent à la réserve, fatigué et attristé une fois encore par le résultat de l’action collective alors qu’il faudrait continuer à avoir la foi et être sur la brèche en permanence, je démissionne de la présidence de notre grande association de solidarité. Je souhaite bien entendu que du sang neuf reprenne le flambeau. Défendre la diversité a des limites – les armes sont inégales – et je souhaite le dire et recouvrer ma pleine liberté de parole et d’action après treize années bridées, à la présidence de La Maison des Artistes.

    Je ne crois pas à la rupture dans l’histoire de l’art et ne veux plus que peindre – admirer les maîtres que j’aime et la nature. Mais je dois dire que je suis vraiment atteint car nous assistons avec cet événement, à une accablante constatation : il s’est manifesté à cette occasion un signe symbolique fort de la décomposition intellectuelle de notre société. Cela met en évidence quelque chose de grave sur l’état de conscience de la France de notre temps et sur le rôle pédagogique et la responsabilité éducative de ses institutions officielles vis -à-vis de la société tout entière.

    Enfin, je pouvais espérer que l’élection de Jean-Marc Bustamante se soit inscrite dans une stratégie préméditée à cause de ses fonctions à l’Ecole des beaux-arts de Paris. Mais cela ne fait plus aucun doute, la section de peinture et avec elle, tous les membres – électeurs votant à bulletin secret – de l’Académie des beaux-arts, de l’Institut de France, ont capitulé en rase campagne devant la collusion de l’Institution étatique et de l’art financier globalisé. Ce mariage ne dit que le « snobisme/fashion » occidental de cette époque, mais il pervertit en profondeur le silence nécessaire à la contemplation et à la compréhension des choses de l’art.

    Pour moi, cette élection est injustifiable, mais l’« Histoire » – si cela a encore un sens – jugera !

    –-----
    Par rapport au texte de départ, ce genre de discours enrobe le fait que les artistes veulent être artistes, pas prof, pas "transformateur·rices de chefs d’entreprise en producteurs d’œuvres", pas artisan·nes, pas décorateur·ices d’interieur, pas illustrateur·rices... Si je voulais être illustratrice, ou ces autres trucs, je l’aurais fait dès le début, pareil pour prof. Si les artises doivent devenir entrepreneur·es c’est que les institution font pression sur elleux pour qu’ils quittent le métier. Par exemple quant mes revenus de vente étaient insuffisants, pour avoir le RSA (car pas de chomage ni congers, ni rien dans le statu d’artiste) il fallait chercher un boulot sérieux, comme faire des cours. Peut etre que certain·nes artistes sont très content·es d’auto-entreprendre, d’enseigner, d’illustré, mais c’est d’autres metiers et compétences qui n’ont pas forcement à étre lié au metier d’artiste.

    Par rapport a ceci « Le jour où je me suis retrouvée seule dans mon atelier à ­attendre un rendez-vous qui n’est jamais venu, je me suis dit que c’était la dernière fois que je demandais quoi que ce soit à quiconque ». Je comprend que c’est enervant, mais les lapins et la dépendance vis à vis des autres ca arrive dans tous les domaines, y compris l’illustration, l’enseignement, l’auto-entreprenariat. En cas de rdv dans mon atelier, en attendant je dessine comme ca si on me sert du lapin j’ai pas perdu mon temps.
    Ce texte ne dit pas les vrai raisons ; dégager de la MDA les artistes au RSA (surtout des femmes) et mettre en avant l’art ultra-capitaliste (à base d’auto-entrepreneur·es surtout masculins, comme Hyber ou ce genre de jeunes opportunistes : https://atlantesetcariatides.wordpress.com/2017/10/08/instant-pleasure-un-long-deplaisir )

    • Aaah, l’entrepreneur, en agriculture en plomberie en artisanat en art ou autre, c’est la stagnation à la petite entreprise de masturbation qui te coûte plus cher en temps et en énergie que n’importe quel salariat, mais c’est la liberté pour tou™fes bien entendu, tu crois choisir de quoi tu crèves. La république de l’entreprenariat avec pour galvaniser les foules, le journal LeMonde dans le rôle de Mr Loyal, ah aha ha une autre façon d’être artiste ? vraiment ? c’est toi Le Monde qui distribue les bons points et décide de qui est artiste ? Faut arrêter de lire cette merde, stp @mad_meg

    • Faut arrêter de lire cette merde, stp @mad_meg

      Non je prefère connaitre mes ennemi·es. Et je ne me suis pas contenté de mettre le texte du monde, je l’ai mis en relation avec d’autres sources et j’y ai ajouté une petite analyse perso, du coup je comprend pas cette demande. Si j’arrete de lire cette merde, qu’est ce que ca change au fait qu’on pousse les artistes à devenir profs, artisan·nes, illustrateur·ices... ?

      D’autre part ca me rappel le discours lu ici sur le fait de se revendiqué « artisan·ne » et non « artiste ». Et la recommandation de prendre ses libertés avec le milieu/marché de l’art en ayant un metier rémunérateur à coté de sa pratique artistique.

      Ce discours anti-bourgeois (car l’artiste est vu comme forcement bourgeois, oisif, privilégié·e en opposition à l’artisan·ne vu comme prolétaire, ouvrier·e, alors qu’il y a beaucoup de bourgeois aujoud’hui qui deviennent artisanıes pour retourner aux sources et pas mal d’artistes qui sont très pauvres, précaires...) est très pratique, ca permet d’errober le « va te chercher un vrai travail rémunérateur et garde tes jolis dessins pour le marché de la création du dimanche » et ca s’accompagne de « on va pas te payé tes dessins qu’on publie car tu as un vrai travail à coté et le dessin c’est juste ton hobbie »...

    • Mais il y a aussi l’idée (et je connais notamment plusieurs cas dans le milieu de la musique plutôt) qui est de ne pas être dépendants du marché pour créer des œuvres.

      Et là c’est donc une critique à la fois de l’artiste dépendant des galeries, subventions, etc, et aussi de l’artiste entrepreneur qui vend à des entreprises, qui crée son propre petit marché et ses contacts.

      Enfin ce n’est pas vraiment une critiques des autres, si d’autres s’en sortent comme ça tant mieux pour elleux, mais plus un besoin pour ces artistes d’être le moins dépendants possible de tout financement de leur art, ce qui compte étant d’être un peu plus libres de créer ce qu’illes veulent, que ce soit bien vendu ou pas ensuite.

      Entre autre je connais au moins trois rappeurs dont c’est le cas (Rocé, JP Manova et Fuzati), qui ont des boulots, les deux premiers faisant de l’interim depuis toujours, manutention etc (donc pas CDI donc pouvoir s’arrêter quand ils veulent pour aller en concert ou autre).

      Là ce n’est pas une critique de l’artiste en tant que bourgeois lui-même, mais par contre en tant que dépendant de l’argent des bourgeois pour faire ses œuvres oui.

    • Quand @rastapopoulos évoque l’argent des bourgeois dont dépendent les artistes, il ne me vient pas spontanément à l’esprit la figure des acheteurs/consommateurs, mais plutôt celles des « organisateurs de marché », ceux qui font de la production artistique une marchandise de façon bien plus déterminante que les clients en bout de chaine.

    • Oui, en premier lieu.

      Même si aussi suivant les œuvres, ça impacte aussi le prix en bout de chaine. Une œuvre picturale est dans de très nombreux cas beaucoup plus chère qu’un CD, donc qui peut acheter l’œuvre finale ça joue aussi.

      J’oubliais un autre rappeur, Lucio Bukowski, qui est bibliothécaire aussi au quotidien. Et je ne vois pas ce qu’il y a de méprisant, ça fait que leurs créations n’est pas (ou en tout cas beaucoup moins) influencé par le formatage commercial. Forcément un⋅e artiste qui ne vit que de ça, dans de nombreux cas doit se plier à plus d’impératif pour passer par les canaux officiels (que ce soit les radios pour la musique, ou les galeries, etc) qui sont tenus par la bourgeoisie et/ou les industries culturelles. Ce n’est pas obligatoire, mais la plupart qui ne le font pas ont alors une vie très précaire, ça fait qu’une très petite minorité arrive à vivre décemment en ayant que ça. Et c’est normal, la masse du peuple peut pas se payer ça régulièrement (et encore plus pour des peintures que pour des CD).

      Quant à la baise du prix, dans de nombreux cas c’est très bien aussi, une œuvre non formaté par le marché de l’industrie culturelle ET qui en plus est moins chère qu’une œuvre commerciale de base, je suis désolé mais ce n’est que du bon pour la culture populaire. Les albums de Lucio sont tous à 10€ en CD, alors que tu prends un album d’un truc de culture de masse, c’est 15 à 20 euros pour un truc qui qualitativement est de la grosse merde.

      Oui s’il y a mépris, c’est mépris de cette culture de masse et qui en plus coûte un bras, et perso je revendique totalement ce mépris, ya aucun soucis. :D

  • Olivier Véran & l’hôpital qui bout d’austérité

    On a l’impression que les pires choses arrivent inéluctablement. Que c’est le sens de l’histoire. Depuis une vingtaine d’années, par exemple, le système de santé français se dégrade petit à petit, entraînant des conditions de travail de plus en plus dures pour les soignants et « en même temps » des prises en charge de moindre qualité pour les soignés.
    Cette évolution n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, personne ne se présentera aux élections en disant « je veux flinguer l’hôpital public » ou « je veux que les vieux meurent dans leur caca dans des Ehpad en sous-effectifs ». Et pourtant cette évolution gouverne.
    Cette lente dégradation est la conséquence de choix politiques et économiques. Ces choix, ils sont faits par des humains, des vrais. Bien souvent, il n’y a pas de grands leaders, personne à désigner pour dire « c’est sa faute », mais plein de bons soldats qui chacun « font leur part ». Ils votent des baisses de budget, ils appellent sans cesse à des « réorganisations » ou « modernisations » guidées par la seule quête de la rentabilité, ils ignorent les contestations, ou les écoutent avec « bienveillance » sans rien remettre en cause. En Isère, on a un cas d’école avec Olivier Véran, le député macroniste de la première circonscription de l’Isère. Le bébé-Fioraso est également neurologue à l’hôpital de Grenoble, désormais dénommé Chuga (CHU-Grenoble Alpes). Alors l’hôpital il connaît bien, mais jusqu’à ce qu’une grave crise éclate cet automne à celui de Grenoble, il accompagnait avec zèle baisse du budget et libéralisation.

    Lire la suite sur https://www.lepostillon.org/Olivier-Veran-l-hopital-qui-bout-d-austerite.html

    #OlivierVéran #BalancetonCHU #souffranceàl'hopital #enmarche

  • On a coupé les enfants de la nature

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/05/04/on-a-coupe-les-enfants-de-la-nature_5294128_3232.html

    Ecrans, emploi du temps surchargé, peur de l’insécurité… tout retient la nouvelle génération à l’intérieur. Un constat inquiétant, tant jouer dans la nature est essentiel au développement humain.

    Un matin d’été, dans un centre de vacances de Montreuil (Hautes-Alpes), non loin de Grenoble, ­Caroline Guy entame un atelier de relaxation dans la nature avec un petit groupe de filles de 11 ans. Pour ­commencer, elle leur demande de se déchausser dans l’herbe. La réaction est unanime : « Quoi ? Pieds nus dans l’herbe ? Ça va pas la tête ! C’est dégoûtant. Il y a des bêtes… » Impossible. Inimaginable. Une seule ose ­finalement tenter l’expérience.

    « Elle n’avait jamais marché pieds nus dans l’herbe et a trouvé ça génial, ­raconte Caroline Guy, trois ans plus tard. Dans un monde normal, on ­découvre ça dès qu’on commence à marcher, vers 1 an. » L’expérience a tant marqué cette éducatrice autodidacte que, après un passage dans des écoles classiques, elle a décidé d’ouvrir à la rentrée prochaine une école dans la forêt, dans le sud de la France, avec pour ­modèle les skovbornehaven ­danois, des maternelles où les enfants passent la majeure partie de la journée dehors.

    Y a-t-il beaucoup d’enfants qui n’ont jamais touché de l’herbe ? Cela semble en passe de ­ devenir la norme. Aujourd’hui, quatre enfants sur dix (de 3 à 10 ans) ne jouent jamais dehors pendant la semaine, selon un rapport publié en 2015 par l’Institut de veille sanitaire (INVS). Et les petits Franciliens sortent encore moins. « Le jeu en plein air a été éliminé de l’emploi du temps des enfants », résume Julie Delalande, anthropologue de l’enfance.

    Les chances de s’émerveiller

    En l’espace d’une génération, ils sont rentrés dans les maisons. Dans son ouvrage Last Child in the Woods (« Dernier enfant dans les bois », Algonquin Books, 2005, non traduit), le journaliste américain Richard Louv cite deux études. Selon l’une, issue du Manhattan College, à New York, si 71 % des mères jouaient dehors chaque jour quand elles étaient petites, seuls 26 % de leurs propres enfants en font autant. Soit quasiment trois fois moins. Selon la ­seconde étude, de l’université du Maryland, le temps ­libre dont jouissent les enfants chaque semaine a diminué de neuf heures en vingt-cinq ans.

    Quand on arrête de grimper aux arbres et de jouer dans l’herbe, on se coupe de la nature et « on se déconnecte aussi de tout contact avec le sensible, notre odorat, notre toucher… Il ne reste que le visuel, regrette Julie Delalande. ­Développer ses cinq sens est nécessaire pour l’équilibre de tout individu. L’impact est évident sur l’équilibre mental et psychique ».

    Louis ­Espinassous, auteur, conteur, ethnologue et éducateur nature, accompagne depuis des ­dizaines d’années enfants et adultes dans la montagne. Il habite dans la vallée d’Ossau, dans les Pyrénées, loin de l’agitation des villes. L’anecdote de Caroline Guy ne l’étonne pas. Il en a de semblables « à la pelle », comme cette petite fille de 10 ans en classe découverte qui, regardant la nuit par la fenêtre, assurait que les étoiles, « c’est que dans les films ». Il fait remarquer qu’en privant les enfants de ­contact avec la nature, on leur enlève également des espaces et des moments pour profiter de leurs sens. La construction du rapport au corps est malmenée. Sans parler des chances manquées de s’émerveiller.

    Quête du risque zéro

    Ce constat ne contredit pas ceux répétés ­depuis quelques années : les enfants trop sédentaires souffrent de surpoids et sont de plus en plus touchés par le stress, la dépression… En outre, la myopie est plus fréquente, notamment par manque d’exposition à la ­lumière naturelle. « Aujourd’hui, les enfants vont mal, des études le montrent. Et la ­ situation empire », constate Béatrice Millêtre, ­docteure en psychologie et auteure du livre Le Burn-out des enfants (Payot, 2016).

    Tout ­retient les enfants à intérieur : l’attrait des écrans, l’urbanisation, les assurances, la peur de procès… On accuse également les parents, trop protecteurs. On recommande donc de limiter le temps devant les écrans, mais une piste n’est pas explorée : encourager les ­enfants à jouer dehors. « Il est plus économique, plus sécurisé d’enfermer les enfants plutôt que de les mettre dehors. Parce que l’intérieur est simple, explique Louis Espinassous. Pourtant, on connaît l’importance d’un environnement riche pour le développement de l’enfant depuis les recherches de pédagogues comme Célestin Freinet et Maria Montessori. »

    Dans Pour une éducation buissonnière (Hesse, 2010), Louis Espinassous relève une quête du risque zéro, depuis les années 1970, à l’école et dans les loisirs collectifs. Or, cette évolution des pratiques mène à une « double impasse » : en soustrayant l’enfant à toute fréquentation du danger en milieu naturel, on le prive d’une éducation à la prise de risque ; de plus, on enlève tout attrait à ce type d’activités et on en vient, logiquement, à les supprimer.

    Cette tendance prive l’enfant de la possibilité de tester ses limites, de tomber et de recommencer. Cela l’empêche également de prendre confiance en lui, note Béatrice Millêtre : « Si on explique à un enfant que tout est dangereux, cela revient à dire que rien n’est faisable pour lui. » C’est peu rassurant sur ses capacités.

    La ­nature apaise et favorise l’attention

    Dans son ouvrage Comment élever un enfant sauvage en ville (Les Arènes, 2016), le bio­logiste canadien Scott Sampson explique comment s’établit cette connexion à la ­nature : quand un enfant joue dehors, la ­nature lui offre des défis variés, il a l’occasion de prendre des décisions, de résoudre des problèmes. Il finira par avoir moins peur de faire des erreurs, ce qui fera de lui un meilleur ­apprenant.

    Les activités physiques en plein air ­contribuent également au développement des aptitudes sociales des enfants et favorisent le travail en équipe. Chacun sait que la ­nature apaise, mais on sait moins qu’elle favorise aussi l’attention.

    Une étude concluait ainsi que quand un cours est donné dehors, à côté d’un arbre, les élèves sont plus concentrés et l’enseignant plus calme. Alexandre Dumas le formulait déjà parfaitement au XIXe siècle : « Les enfants devraient vivre au grand air, face à face avec la nature qui fortifie le corps, qui poétise l’âme et éveille en elle une curiosité plus précieuse pour l’éducation que toutes les grammaires du monde. »

    L’éducation à l’environnement a commencé dans les écoles dès 1977 mais, quarante-cinq circulaires plus tard, on ne parle que d’éducation au développement durable (EDD) ; le mot « environnement » a disparu de l’intitulé. Quant à la ­nature elle-même, on n’en trouve pas trace dans les programmes de maternelle. Au ­ministère, cela semble loin d’être prioritaire. A tel point qu’il a été impossible d’y trouver un interlocuteur pour répondre à nos questions sur le sujet, ni sur les classes vertes, en voie de disparition faute de financements.

    « Explorer sans contrainte, sentir, toucher »

    Bien sûr, certaines équipes pédagogiques prennent des initiatives : faire sortir les ­enfants, apporter la nature dans l’école, ­installer un ­potager, un poulailler… « Mais c’est toujours à leurs risques et périls », note ­Julie Delalande. Louis ­Espinassous est pourtant catégorique : « Les ­enfants dans nos ­sociétés seront sauvés par l’action complexe dans un milieu complexe. Il faut absolument les mettre ­dehors. »

    Depuis une cinquantaine d’années, les réserves naturelles se sont multipliées, mais cela ne suffit pas pour sauvegarder la nature. ­Anne-Caroline Prévot, écologue, chercheuse CNRS au Muséum d’histoire naturelle, ­explique : « Il faut que les enfants jouent dans la nature : explorer de façon libre, sans contrainte, sentir, toucher… C’est indispensable pour que la nature entre dans leur identité personnelle. Ces expériences précoces sont aussi fondamentales que les connaissances. On ne protège que ce qu’on aime. Sans ça, la théorie ne sert à rien. »

    • #culpabilisation des #femmes #sexisme #instrumentalisation des #enfants #pseudo-écolos-vrais-machos #sexisme-vert #eco-sexisme
      Le texte parle des mères qui ne font pas assez sortir leurs enfants (cf etude de New York cité dans l’article) et pas un mot sur leur double-triple journées de travail et l’augmentation de la pression faite sur elles pour l’éducation des enfants.
      Ca me fait pensé au texte sur le gaspillage textile qui culpabilise la aussî les femmes. J’inaugure le tag #eco-misogynie pour ces discours écolos qui s’en prennent uniquement aux femmes et qui sous couvert de protection des enfants ou de la nature font le reproche aux femmes de leurs émancipation. Si les femmes ne laissent pas les enfants seuls dans la nature c’est parceque elles sont seuls pour s’occuper des enfants et que dans la nature est pleine d’hommes dangereux avec leurs grosses voitures qui puent et qui tuent (je sais qu’il y a des femmes qui conduisent aussî mais ce sont les hommes qui tuent avec les voitures) et leurs grosses habitudes de harcèleurs sexuels et violeurs. Sans parlé du fait que les espaces publiques urbains ont été bétonnés, goudronnés, sablés et plastiqués pour leur parkings, terrain de foot, basket, skate, pétanque... Lieux ou filles et femmes sont à peine tolérées. Et si il y a quelques espaces verts en ville ils sont couverts de pisse et c’est pas celle des chiens ni celle des mères . Alors oui les mères ne laissent pas les enfants seuls dans la nature est c’est uniquement à cause des hommes (de leur violence sexuelle et routiere). Si l’objectif de ces pretendu écolos c’est l’épanouissement des enfants c’est des hommes qu’il faut exiger un changement de comportement.

  • Marche de commémoration de la Nakba (exode palestinien)
    https://grenoble.indymedia.org/2018-05-02-Marche-de-commemoration-de-la

    Marche de commémoration de la Nakba Soutien à la marche du retour 1948-2018 Samedi 12 mai, à 14 heures, place du marché de la Villeneuve à Grenoble, Tram A arrêt Arlequin. 14H30 : Départ de la marche direction Notre-Dame en passant par Village Olympique, MC2, Chavant, Victor Hugo. 17H30 : Arrivée place Victor Hugo. Solidarité avec la résistance du peuple palestinien Pour le droit au retour de tous les réfugiés palestiniens Marche de solidarité avec le peuple palestinien en lutte contre le (...)

    #Agenda

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Exode_palestinien_de_1948

  • Manif du premier mai à Grenoble (cortège de soutien à la Palestine, et appel à la commémoration de la Nakba)
    https://grenoble.indymedia.org/2018-05-02-Manif-du-1er-mai-a-Grenoble

    Dans le cortège sous la banderoles Palestine une prise de parole à écouter : Palestine Marche de commémoration de la Nakba Soutien à la marche du retour 1948-2018 Samedi 12 mai, à 14 heures, place du marché de la Villeneuve à Grenoble, Tram A arrêt Arlequin. 14H30 : Départ de la marche direction Notre-Dame en passant par Village Olympique, MC2, Chavant, Victor Hugo. 17H30 : Arrivée place Victor Hugo. Solidarité avec la résistance du peuple palestinien Pour le droit au retour de tous les (...)

    #Articles

    / #Infos_locales, Impérialismes / Solidarités internationales

    #Impérialismes_/_Solidarités_internationales
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Exode_palestinien_de_1948

  • [L’engrenage] Soirée Techno Queer (Prix libre)
    https://grenoble.indymedia.org/2018-05-01-Soiree-Techno-Queer-Prix-libre

    L’engrenage, P6r6r6k & RanXetrov présentent : Toi dans moi, moi dans toi (DJ SET TECHNO QUEER EN B2B) + P6r6r6k (Set Queer - Marseille) L’Engrenage est un bar associatif, situé 27, rue Jean Prevost - 38100 Grenoble (accessible PMR) : Pas de racisme, pas de sexisme, des concerts, du sport, de la politique et tout ça à prix libre, dans un but d’éducation populaire et d’accès à tous (...)

    #Agenda

  • [L’engrenage] Soirée Cumbia ACAB (Prix libre)
    https://grenoble.indymedia.org/2018-05-01-Soiree-Cumbia-ACAB-Prix-libre

    Concert d’ALSHOKE SANS SYSTEM (Cumbia Psykotropical) + DJ Set de DJ HUEMUL (Cumbia electro) + DJ SABROSO (Afro salsa) + DJ ANTU (Cumbia Balkans). Grosse et bonne ambiance garantie ! L’Engrenage est un bar associatif, situé 27, rue Jean Prevost - 38100 Grenoble (accessible PMR) : Pas de racisme, pas de sexisme, des concerts, du sport, de la politique et tout ça à prix libre, dans un but d’éducation populaire et d’accès à tous (...)

    #Agenda

  • [Le 102] Moor Mother (sorceress rap / Philadelphie) + Satan (possessed punk / Grenoble)
    https://grenoble.indymedia.org/2018-04-30-Moor-Mother-sorceress-rap

    Concert digital occulte à 5/8eu au choix organisé par le label [reafførests]. Le 102 est un espace autogéré, fonctionnant sans subvention, occupant des locaux appartenant à la Ville de Grenoble. Depuis 1983 des associations y organisent concerts, séances de cinéma expérimental, expositions, théâtre, danse, rencontres, débats… avec pour but de faire découvrir autre chose, autrement. (...)

    #Agenda

    https://le102.net

  • [Le 38/Centre social Tchoukar] Moodie Black (hip hop noise / Arizona) + Bleu Russe (poppy punk rap / Grenoble)
    https://grenoble.indymedia.org/2018-04-30-Moodie-Black-hip-hop-noise-Arizona

    Concert à prix libre en soutien à la caisse de lutte du 38 organisé par le label [reafførests]. Le 38 rue d’Alembert - Lieu commun est un espace d’activités solidaires dans le quartier Saint-Bruno, un centre social ouvert à toutes et tous et qui n’est pas géré par la municipalité. Des habitant·e·s du quartier ont décidé de créer cet espace d’activités en occupant des locaux laissés vacants depuis plusieurs mois et appartenant à la mairie de Grenoble et des propriétaires privés, pour les raisons suivantes : « (...)

    #Agenda

    https://le38.noblogs.org

  • Sur l’utilisation de la consultation électronique à l’UGA
    https://grenoble.indymedia.org/2018-04-30-Sur-l-utilisation-de-la

    Comme annoncé depuis maintenant plusieurs jours, la direction de l’Université Grenoble Alpes (présidée par Patrick Lévy) a lancé une consultation électronique concernant les mouvements étudiants en cours. Ainsi, tous les étudiants de l’Université Grenoble Alpes (UGA) ont reçu dans leur messagerie étudiante, un message donnant le point de vue de la direction de l’UGA sur la loi ORE ainsi que sur les mouvements étudiants en cours. À la fin de ce message, se trouvait un lien menant vers la plateforme de (...)

    #Anciens_éditos

  • Participation à la manifestation en soutien au commun de la ZAD de NDDL
    https://grenoble.indymedia.org/2018-04-26-Participation-a-la-manifestation

    En solidarité avec le commun de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, un groupe de soutien sera présent pour la manifestation du 1er Mai. Nous nous retrouverons à la gare de Grenoble, à coté de l’arrêt de tram à 10h. Nous vous invitons à nous rejoindre pour défiler, partager et échanger nos et vos imaginaires et expériences de la ZAD. "On est dans une vraie logique de la pratique du commun : À la logique d’échange, nous on préfère une logique de partage ; À une logique exclusive, nous on est dans une (...)

    #Agenda

    https://zad.nadir.org

  • [Le 102] Resto + concerts : Mauvaise surprise et Nocturne
    https://grenoble.indymedia.org/2018-04-25-Resto-concerts-Mauvaise-surprise

    19h30 : Resto vegan 21h Concerts : Mauvaise surprise : Duo de meufs trash et hypnotique (Saint Etienne). Musique désengagée qui vient des tripes pour nous faire vibrer les tympans et bouger les fessiers. Nocturne:musique réaliste industrielle, duo machines/violon (Loire Atlantique). Prix Libre. No Dogs, No Relous Au 102 rue d’alembert, Grenoble Le 102 est un espace autogéré, fonctionnant sans subvention, occupant des locaux appartenant à la Ville de Grenoble. Depuis 1983 des associations y (...)

    #Agenda

    https://le102.net

  • Grenoble. Des fachos incendient la fac, et les flics délogent les étudiants mobilisés - Anti-K
    https://www.anti-k.org/2018/04/24/grenoble-des-fachos-incendient-la-fac-et-les-flics-delogent-les-etudiants-mo

    Une nouvelle fois, la troisième en près de deux semaines, l’Université de Grenoble a été victime d’une attaque de l’extrême droite. Cette fois, le groupe a incendié les jardins d’Utopie situés sur le campus. Alors que le président de l’Université, Patrick Levy, explique publiquement qu’une « minorité radicalisée » bloque la fac, les images parlent d’elles-mêmes pour identifier qui sont les vrais « casseurs ».

  • Numérique : mais qu’est-ce qu’on attend ?

    « S’opposer au numérique inclusif, c’est s’opposer à la liberté des esprits. » C’est un tweet de Mounir Mahjoubi, député En Marche et secrétaire d’État chargé du numérique. Il l’a écrit pour réagir à l’incendie de la Casemate, un centre de culture scientifique technique et industriel, qui a eu lieu fin novembre à Grenoble. C’était juste pendant le bouclage du dernier Postillon, alors on n’a presque rien écrit dessus. Pendant la distribution, beaucoup de gens nous en ont parlé, interloqués, dubitatifs, voire en colère.
    Moi, franchement, la liberté des esprits, je suis pour. Et c’est pour ça que je me pose plein de questions autour de l’invasion actuelle du « numérique inclusif » dans toutes les sphères de la vie, et du « grand remplacement » des humains par les robots. Des questions qui ne sont portées que par quelques esprits chagrins rompant l’enthousiasme général autour du tsunami numérique, et qui n’existent quasiment pas dans les centres de culture scientifique comme la Casemate, alors que cela devrait être leur raison d’être. Avec ces questions, je suis allé au festival Transfo, « le premier festival du numérique 100 % alpin », et à une rencontre avec la nouvelle directrice de la Casemate. Et j’en reviens avec la certitude que s’opposer au déferlement numérique est une nécessité impérieuse.

    La suite sur :
    https://www.lepostillon.org/Numerique-mais-qu-est-ce-qu-on-attend.html

    Extrait :
    " Les promoteurs de ce monde-là sont eux très radicaux, c’est sûr. On le sait désormais : ils iront jusqu’au bout. Ils dématérialiseront toutes les démarches administratives et fermeront tous les services publics avec des humains derrière un guichet. Ils rendront très compliquées des choses auparavant très simples (je profite de l’occasion pour insulter les dirigeants de SFR, vu que je me débats depuis des semaines avec leurs larbins du centre d’appel pour simplement avoir le téléphone sans payer cinquante euros par mois : bande de furoncles putrides sans morale, je vous méprise du plus profond de mon âme). Ils mettront des robots partout et pourriront de beaux métiers. Ils transformeront les menuisiers, les boulangers ou les paysans en opérateurs informatiques. Ils installeront des écrans et des interfaces partout, multipliant les sollicitations incessantes. Ils uberiseront, privatiseront, désorganiseront les luttes collectives et feront régner le chacun pour soi. Ils automatiseront, rationaliseront, calculeront, à peu près tout. Ils programmeront l’avenir avec des algorithmes. Ils feront de gigantesques banques de données pour les vendre à des intérêts privés. Ils pilleront les métaux rares partout dans le monde, et qu’importent les guerres et l’exploitation que ce pillage induit. Ils s’émerveilleront des progrès de l’intelligence artificielle, sans se rendre compte de ceux de l’indigence humaine. Ils écouteront gentiment les voix discordantes en disant que c’est intéressant, mais, quand même, vous ne voulez pas revenir à l’époque des bougies. Ils prétexteront soit la compétition internationale, soit la médecine, soit le sens du progrès, pour couper court à tout véritable débat. Ils rendront l’humain de plus en plus dépendant à la technologie, à l’électricité, aux multinationales. Ils rendront l’humain de plus en plus fainéant, de moins en moins autonome, de moins en moins imprévisible. Ils nous feront petit à petit ressembler à des robots. Qu’on les laisse faire, et ils le feront. "

    #numérique #incendie #transfo #luddisme

  • Sur l’utilisation de la consultation électronique à l’UGA
    https://grenoble.indymedia.org/2018-04-24-Sur-l-utilisation-de-la

    Comme annoncé depuis maintenant plusieurs jours, la direction de l’Université Grenoble Alpes (présidée par Patrick Lévy) a lancé une consultation électronique concernant les mouvements étudiants en cours. Ainsi, tous les étudiants de l’Université Grenoble Alpes (UGA) ont reçu dans leur messagerie étudiante, un message donnant le point de vue de la direction de l’UGA sur la loi ORE ainsi que sur les mouvements étudiants en cours. A la fin de ce message, se trouvait un lien menant vers la plateforme de (...)

    #Articles

    / #Infos_locales, Mouvements lycéens / Etudiants

    #Mouvements_lycéens_/_Etudiants

  • Rassemblement de soutien à Tolbiac
    http://grenoble.indymedia.org/2018-04-20-Rassemblement-de-soutien-a-Tolbiac

    Alerte ! La répression et la violence policière s’est abattue sur les étudiant.e.s en lutte de Tolbiac à Paris. Un étudiant est actuellement dans le coma à cause de la police qui a agit sous les ordres du président de l’université en vraie milice politique macronienne ! Alors qu’une Manifestation contre Macron et les violences policières est prévue ce mercredi 25/04 à Grenoble, RDV demain samedi 21/04 à 14h à Notre Dame pour réagir sans attendre, réaffirmer haut et fort que les violences policières, les (...)

    #Agenda

  • En finir avec les réacteurs nucléaires du Bugey : rassemblement + conférence
    https://grenoble.indymedia.org/2018-04-22-En-finir-avec-les-reacteurs

    En finir avec les réacteurs nucléaires du Bugey : Rassemblement et conférence-débat à Grenoble le jeudi 26 avril 2018 de 18h à 22h 32 ans jour pour jour après l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl, les groupes de la coordination Stop-Bugey [1] organisent un rassemblement et une conférence de presse, jeudi 26 avril 2018, à partir de 18h dans le parc Hoche, au pied de la statue « L’enfant de Tchernobyl ». De 20h et 22h à la salle du Petit Angle, 1 rue Président Carnot, Joël GUERRY, (...)

    #Agenda

  • #Grenoble : fascinant et misérable
    https://fr.squat.net/2018/04/23/grenoble-fascinant-et-miserable

    Dans la nuit du lundi 16 avril, 3 agences immobilières, un Apple store et les bureaux de l’entreprise pro BTP ont été vandalisés dans le centre-ville de Grenoble. Destruction et dégradation ont de tout temps été fins et moyens, pour des individualités insoumises, de vivre leur négation du monde. De petits actes aux grandes attaques, […]

    #actions_directes

  • Rassemblement de soutien à Tolbiac
    https://grenoble.indymedia.org/2018-04-20-Rassemblement-de-soutien-a-Tolbiac

    Alerte ! La répression et la violence policière s’est abattue sur les étudiant.e.s en lutte de Tolbiac à Paris. Un étudiant est actuellement dans le coma à cause de la police qui a agit sous les ordres du président de l’université en vraie milice politique macronienne ! Alors qu’une Manifestation contre Macron et les violences policières est prévue ce mercredi 25/04 à Grenoble, RDV demain samedi 21/04 à 14h à Notre Dame pour réagir sans attendre, réaffirmer haut et fort que les violences policières, les (...)

    #Agenda

  • Fascinant et misérable
    https://grenoble.indymedia.org/2018-04-20-Fascinant-et-miserable

    Dans la nuit du lundi 16 avril 3 agences immobilières, un Apple store et les bureaux de l’entreprise pro BTP ont été vandalisé dans le centre ville de Grenoble Destruction et dégradation ont de tout temps été fins et moyens, pour des individualités insoumises, de vivre leur négation du monde. De petites actes aux grandes attaques, des gestes éparses, fascinants et misérables, concrétisent une véritable conflictualité à tous les pouvoirs. Récemment dans cette ville, plusieurs enseignes de bailleurs (...)

    #Articles

    / #Infos_locales, #Actions_directes

  • Vent Debout contre la privatisation du rail
    https://grenoble.indymedia.org/2018-04-19-Vent-Debout-contre-la

    Usagers ou cheminots, zadistes ou nuitdeboutistes, étudiants et salariés du public ou du privé, jeunes et vieux, tous concernés, tous révoltés et unis pour la défense de notre service public ferroviaire ! Retrouvons nous pour en parler et s’organiser devant la gare de Grenoble (et sans doute d’autres aussi) ce samedi 21 avril dès 16h. Rappelons aussi ici que les prochaines AG de l’intersyndicale des cheminot.e.s de Grenoble seront ouvertes à tous les autres révoltés par la politique de Macron et son (...)

    #Agenda

  • Appel à soutien nos ami.es de Cap Berriat qui risquent gros avec la mairie...
    https://grenoble.indymedia.org/2018-04-18-Appel-a-soutien-nos-ami-es-de-Cap

    Aujourd’hui nous vous demandons un coup de main afin que nous puissions garder notre local gracieusement prêté hebdomadairement par la pépinière de Cap Berriat, une super association d’éducation populaire qui accompagne les jeunes dans de divers domaines notamment dans la création d’associations et de projets variés. En ce moment Cap Berriat est dans une mauvaise passe, car la municipalité Piollèsque (au passage soi-disant écolo et de gauche) de Grenoble souhaite absolument récupérer l’un des deux (...)

    #Agenda

  • 2e assemblée d’organisation du 5 mai à Grenoble (la fête à Macron et son monde)
    https://grenoble.indymedia.org/2018-04-17-2e-assemblee-d-organisation-du-5

    Meme lieu meme heure, on se fait un point d’avancée sur la prépa du 5 mai a grenoble, après avoir contacté plus de monde sur les nombreuses mobilisations de la semaine, et notamment à l’issue de la manif du 19 avril... la fete a macron sera belle ! Compte rendu et #Agenda dispos sur la page facebook.com/comite5maigrenoble, relayé sur la page nuit debout grenoble facebook.com/ovmqcgrenoble et celles de tes orgas (...)

    Agenda

  • [Le 102] Sordide (Black Metal/ Punk - Rouen) + Baron Oufo (Drône/Ambiant - Bordeaux)
    https://grenoble.indymedia.org/2018-04-16-Sordide-Black-Metal-Punk-Rouen

    Mercredi 02 Mai 2018 19:30 le 102 rue d’Alembert 38000 Grenoble Au lendemain du défilé, on se ré-habitue au bruit des machines et aux hurlements de douleur en compagnie de : SORDIDE (black/punk de Rouen) BARON OUFO (duo drone/doom de Bordeaux avec un Year Of No Light dedans) AGRESSION SONORE (harsh/noise de Montpellier avec un des cerveaux du Violent Apes Fest dedans) 5€ / 19H30 / !!! pas de cantine !!! Sans Facho, sans macho, sans relou Le 102 est un espace autogéré, fonctionnant (...)

    #Agenda

    https://le102.net