city:homs

  • Pas encore regardé. En dehors de l’aspect repression du Metal", le témoignage semble intéressant.
    https://www.youtube.com/watch?v=CXJRfj5TSKM


    "Un couple de jeunes syriens issus de la scène metal de Homs raconte la route de l’exil jusqu’en Europe. Un voyage « trash » qui les a transformé et qu’ils ont filmé avec leur smartphone.

    Un reportage de l’émission Nouvo, une émission de la Radio Télévision Suisse, mardi 13 octobre 2015."

    • je viens de regarder les deux vidéos, j’ai aussi fait quelques recherches sur Internet et consulté quelques sites, écouté une interview supplémentaire du musicien (il dit sur son compte twitter qu’il est graphic designer).

      Son témoignage avec sa compagne Lyn m’a profondément ému, et je ne sais pas trop pourquoi. Écoutez le parler. Le ton, le rythme, son humour, sa simplicité, sa modestie. On le sens en même temps fort et serein dans l’adversité.

      Voilà, j’en suis tout retourné. C’est un hasard mais il y a deux jours j’ai rencontré, au cours d’une soirée organisée par la Croix Rouge, un groupe de réfugiés syriens fraichement arrivés en Norvège. L’un d’eux, un journaliste et réalisateur me disait qu’ils ne voulaient pas ni l’aumône, ni être plaint, ni prendre le pain des norvégiens, ni leurs filles et ni leurs femmes : Ils ont de l’argent, des contacts, éventuellement un réseau d’entre aide. Non, ce dont ils ont besoin de toute urgence, c’est d’une putain de protection juridique, un putain de bordel de merde d’équivalent de passeport Nansen ou assimilé, et qu on arrête de les obliger à voyager dans ces conditions aussi épouvantables et dangereuses.

    • Oui, ce témoignage est très très bien... et très émouvant.

      Je l’avais signalé ici :
      https://seenthis.net/messages/418264

      Et oui, je l’ai signalé aussi comme « ressource pédagogique » pour les profs (tentative de nouveau tag #ressources_pédagogiques pour signaler à des profs du matériel qu’ils peuvent utiliser en classes).

      Je n’ai par contre pas vu la deuxième vidéo, merci de l’avoir signalée...
      Particulièrement touchant quand il dit « c’est là, aux Pays-Bas, que pour la première fois je me suis rendu compte que j’étais un réfugié »

      Je l’ai d’ailleurs signalé dans les « perles » du Comptoir des médias (projet de Vivre Ensemble) : http://www.asile.ch/vivre-ensemble/comptoir-des-medias

    • En echos pour le rôle des gardes cotes.

      Seven migrants killed when their boat, reportedly fleeing, collides with Greek coast guard vessel | The Japan Times
      http://www.japantimes.co.jp/news/2015/10/16/world/seven-migrants-killed-boat-reportedly-fleeing-collides-greek-coast-gua

      Seven migrants killed when their boat, reportedly fleeing, collides with Greek coast guard vessel

      AFP-JIJI

      Oct 16, 2015
      Article history
      PRINT

      LESBOS, GREECE – A wooden boat carrying dozens of migrants from Turkey to Europe sank Thursday near the island of Lesbos after colliding with a Greek coast guard vessel, leaving at least seven people dead, including four children, rescuers said.

      The boat sank within minutes of the crash with a 30-meter (100-foot) patrol vessel on Thursday morning, in circumstances that were being investigated.

    • J’ai vu le « full documentary » ce soir et c’est vraiment un témoignage incroyable... moi qui déteste le metal, qui ne supporte même pas 1 minute de ces sons que je trouve inaudibles... eh bhein, j’ai adoré le film, et ces musiciens qui contre tout et tout le monde, malgré la guerre, les bombes et les snipers, se retrouvent sous-terre à faire des concerts, à Alep, à Homs, ou dans d’autres villes détruites par la guerre.
      Chapeau.
      C’est un magnifique témoignage de comment #la_vie_continue, malgré la #guerre et la #destruction, dit un musicien.

      C’est triste de savoir que ce film n’a passé la barre d’aucun festival. Un gars qui film la scène underground alors que les bombes lui tombent sur la tête, et ceci pour montrer la vie et la résilience, avec en plus des images de grande qualité compte des circonstances, aucun festival ne lui ouvre la porte ? C’est plus que triste, en fait, c’est... je ne sais même pas ce que c’est...

      Voici ce qu’il a écrit dans la page YouTube :

      The film is in no means extensive; it was filmed with a mobile phone and DSLR. Production, travelling, filming, and editing were minimal and utilized DIY methods. It was a personal endeavour and hence naturally limited to my own resources. The footage and project traveled with me across continents, starting in Syria and following through to Algeria, Turkey, Greece, and the Netherlands. I carried it with me while applying for asylum, and it kept me going despite being entirely depleted of both will and resources to continue. Sam Zamrik believed in the project since its conception and its possible effects in bringing exposure to this small, down-trodden Syrian community. He worked on the linguistic presentation of the film, including interviews, translations, and creative writing. Through crowd funding efforts, our friends in Switzerland managed to raise enough money for gear to edit and actually finish the film. Having finalized the film, my intent was to submit it to international festivals, since they would bring the most exposure to the artists. The intended runtime was two hours, but, having to accommodate festivals standards, I cut that to an hour and a half. Despite doing that, it wasn’t accepted. After several tries, I decided to bring the film to its audience; those who are truly interested, who have donated and supported us, and those in the film themselves. The film is now on YouTube. It is accessible to everyone for free. It now belongs to you and what you make of it. Having said that, we will be wholeheartedly accepting donations to the film, as opposed to ticket sales or any revenue.

      #villes_en_guerre #vie #musique #concerts #metal #Syrian_metal_is_war

      Je mets aussi le tag #ressources_pédagogiques, pour quand ça sera sous-titré en français, espérons-le...

  • RTS | Metal syrien en exil
    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/10/15/rts-metal-syrien-en-exil

    Un couple de jeunes syriens issus de la scène metal de Homs raconte la route de l’exil jusqu’en Europe. Un voyage « trash » qui les a transformé et qu’ils ont filmé avec leur smartphone.

    #Documentation #Publications_-_Analyses_récentes #Témoignage #Syrie

  • Ce que révèle les tensions entre la Russie et la Turquie
    http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2015/10/06/31002-20151006ARTFIG00392-ce-que-revele-les-tensions-entre-la-russie-et-la-

    Cet été, le régime turc avait annoncé son intention de créer une zone d’exclusion aérienne. Une grande zone tampon au nord de la Syrie avec deux objectifs principaux : fixer les réfugiés syriens mais surtout frapper les Kurdes. L’objectif final étant de faire tomber Bachar el-Assad sur le modèle libyen et de placer un régime frère, islamiste en l’occurrence.

    Malheureusement pour elle, la Turquie doit constater que face à l’aviation russe ces objectifs ne pourront pas être atteints. Après quatre ans d’efforts, le recul soudain de sa politique dans son voisinage méridional immédiat rend fou de rage le mégalomaniaque président Recep Tayyip #Erdogan. D’autant que la guerre civile qu’il a contribué à alimenter en Syrie a rallumé l’irrédentisme kurde et brisé sa coalition électorale. Son rêve de restauration ottomane s’évanouit.

    [...]

    C’est-à-dire que « l’armée de la conquête », l’alliance djihadiste soutenue par la #Turquie qui regroupe al-Qaïda et les « rebelles modérés » chers à Laurent Fabius, subit un sérieux coup d’arrêt sous la pluie de bombes russes. Elle doit faire face dans un deuxième temps à une offensive terrestre de l’armée syrienne. Les amis de la Turquie ne peuvent pas se contenter de baisser la tête en attendant que les bombardiers passent. S’ils veulent défendre leurs positions, ils doivent se découvrir.

    Conséquence, l’armée syrienne qui donnait de graves signes de faiblesse est relancée. L’offensive aérienne russe pourrait permettre à Bachar el-Assad et ses alliés (dont l’Irak et l’Iran) de rétablir progressivement le corridor vers Alep, dégager Damas et l’axe qui va vers Homs et Hama et puis sans doute reprendre Palmyre.

    Bref, avec l’entrée en scène de la Russie, c’est toute la stratégie turque mais aussi occidentale qui s’écroule : le maintien de Bachar n’est plus une hypothèse improbable mais un fait dont il faudra tenir compte dans les années à venir. A trop maintenir Poutine à l’écart au profit de l’alliance turco-saoudienne, les Occidentaux l’ont poussé à intervenir et ont replacé malgré eux la #Russie au cœur du #Moyen-Orient.

    #Syrie

  • Extrait de la prose de DS dans Politis :
    .../.."
    L’immense majorité des migrants fuient les bombes de Bachar Al-Assad déversées sur les grandes villes de l’ouest du pays, tandis que Daech entraîne ses futurs terroristes dans des camps situés beaucoup plus à l’est. Les médias audiovisuels ne sont pas les derniers à entretenir cette confusion, en accompagnant par exemple des images de Homs en ruine d’un commentaire sur Daech, alors que l’organisation terroriste n’a pas mis les pieds dans cette ville anéantie par les bombes du régime. La Syrie est en proie à deux terreurs, parfois alliées et parfois concurrentes. Les 250 000 morts depuis mars 2011, c’est Bachar Al-Assad, tandis que Daech instaure dans les villes conquises (comme Raqqa, à l’est du pays), une terreur religieuse, éliminant les minorités, et tous ceux, sunnites compris, qui refusent de se soumettre. ".../...

    C’est simple, vous comprenez ?

  • Syria, the Times and the Mystery of the "Moderate Rebels" - David Bromwich
    http://www.huffingtonpost.com/david-bromwich/syria-the-times-and-myste_b_8236164.html

    After a two-year absence from the international stage — during which the mainstream media dispatched them to the realm of nonexistent entities — on October 1 the “moderate rebels” of Syria were back. The New York Times said so. Russian attacks were targeting moderates rather than ISIS, a man with a camera was quoted saying; and the Times story by Anne Barnard appeared to confirm his suspicion; even as a companion report on Russian actions in Syria by Helene Cooper, Michael R. Gordon, and Neil MacFarquhar revealed that these are the same moderates who were carefully vetted by the CIA, and concerning whom little was heard ever after. Their numbers are put at 3,000 to 5,000, though the Cooper-Gordon-MacFarquhar article leaves uncertain if that is their original or their present strength. This illumination, after so long a blackout, will doubtless be a subject for inquiry in coming days. Why it would seem worthwhile for the Russians to attack so small a force, neither of the Times stories bothered to say; nor did they explain why, if the moderate rebels are anti-Jihadist, they were allowed to garrison in the town of Talbiseh in a region north of Homs that (according to the veteran Middle East reporter Patrick Cockburn) has been “ruled” for the past two years “by Jabhat al-Nusra and associated extreme Islamist groups.”

    One cannot help being struck, in the Barnard story, by a disparity between the thinness of the evidence and the cocksure tone of the analysis.

  • وسام عبد الله : المنطقة الوسطى في سوريا : عقدة الوصل في الميدان العسكري : : عربي ودولي | جريدة السفير
    http://assafir.com/Article/1/448499

    يشار إلى قيام فريق الخبرة الأوروبي في سوريا بتقديم اقتراح لوزارة الإدارة المحلية في العام 2010، بنقل العاصمة من دمشق إلى حمص. وجاء هذا الاقتراح من البعثة التي عملت على مشروع مخطط تنظيم دمشق، بسبب أن تنظيم العاصمة صعب للكثافة السكانية والتشعب العمراني، بينما حمص قابلة للتوسع وتقع وسط البلاد وكونها لا تقع على الفالق الزلزالي، فقامت القيادة القطرية لحزب «البعث» بتعديل المقترح بحيث تصبح حمص هي العاصمة الإدارية وحلب العاصمة الاقتصادية ودمشق العاصمة السياسية، لكن تم تجميد المشروع بسبب دخول البلاد في أزمتها الطويلة.

    Cette info, à l’intérieur d’un article mettent en évidence l’importance stratégique du « centre » de la Syrie :

    En 2010, le groupe d’experts européens en Syrie ap proposé au ministère de la Direction régionale de déplacer la capitale syrienne de Damas à Homs. Cette proposition émanait du groupe travaillant sur la planification de Damas, l’organisation de la capitale y étant difficile en raison de la densité urbaine etde la complexité du tissu urbain, alors que Homs avait l’espace pour se développer et ne se trouvait pas de plus sur la zone de faille sismique. La direction régionale du Baa th a modifié cette proposition en suggérant que Homs soit la capitale administrative, Alep la capitale économique et Damas la capitale politique, un projet gelé lorsque le pays est entré dans la crise actuelle.

    #syroe #géopopolitique

  • #Syrie : Déclaration conjointe sur les actions militaires récentes de la Fédération de #Russie (02.10.15)
    http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/syrie/la-france-et-la-syrie/actualites-2015/article/syrie-declaration-conjointe-sur-les-actions-militaires-recentes-de-l

    « Nous, gouvernements de #France, d’#Allemagne, du #Qatar, d’#Arabie_saoudite, de #Turquie, du Royaume-Uni et des #États-Unis d’ Amérique faisons la déclaration suivante à la suite des récentes offensives militaires de la Fédération de Russie en Syrie :

    Nous exprimons notre vive inquiétude devant le renforcement de l’engagement militaire russe en Syrie et, en particulier les frappes de l’armée de l’air russe sur Hama et Homs hier qui ont tué des #civils et ne visaient pas Daech.

    Ces opérations militaires constituent une nouvelle escalade et ne feront qu’attiser l’extrémisme et la radicalisation.

    Nous demandons instamment à la Fédération de Russie de mettre immédiatement fin à ses attaques contre l’opposition et la population civile syriennes et de concentrer ses efforts sur le combat contre Daech.

    As Saudis Block a Human Rights Inquiry in #Yemen, America Stays Quiet
    https://news.vice.com/article/as-saudis-block-a-human-rights-inquiry-in-yemen-the-us-stays-quiet

    A Dutch-led effort to create a human rights mission for Yemen was abandoned Wednesday amid intense Saudi opposition at the UN, but human rights experts are laying blame in part at the feet of the United States, which failed to vigorously back the Netherlands — and may have worked behind the scenes to head off the independent investigation.

    #mascarade #sans_vergogne

    • One Day After Warning Russia of Civilian Casualties, the U.S. Bombs a Hospital in Afghanistan
      https://theintercept.com/2015/10/03/one-day-after-warning-russia-of-civilian-casualties-the-u-s-bombs-a-ho

      Several reports suggest that this hospital has been viewed with hostility because it treats all injured human beings, regardless of which side they’re on. “The hospital treated the wounded from all sides of the conflict, a policy that has long irked the Afghan security forces,” reports the NYT. Al Jazeera notes that “a caretaker at the hospital, who was severely injured in the air strike, told Al Jazeera that clinic’s medical staff did not favour any side the conflict. ‘We are here to help and treat civilians,’ Abdul Manar said.” That same caretaker added: “Several women and children are also killed in the strike. I could hear them screaming for help inside the hospital while it was set ablaze by the bombing. We are terrified and speechless.”

  • Live du « The Telegraph » sur les bombardements russes en Syrie,
    http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/russia/11903702/Russias-Vladimir-Putin-launches-strikes-in-Syria-on-Isil-to-US-anger-li

    Are the non-Isil groups being bombed terrorists?

    The groups they are bombing a spectrum of opposition groups from an alliance called Jaish al-Fatah - Army of Conquest - to brigades of “moderate” rebels backed and even, according to one account, trained by the US.
    Jaish al-Fatah made up of hardline groups that include Jabhat al-Nusra, which is aligned to #al-Qaeda, so they are formally designated by the West and the United Nations as terrorists.

    Good ! Hit ALL jihadi groups ! Create a coordination center !
    http://turcopolier.typepad.com/sic_semper_tyrannis/2015/09/httpwwwtelegraphcouknewsworldnewseuroperussia11900853putin-requ

    “So, who else could Russian jets be targeting? Ruth Sherlock writes:

    Russia may have targeted Jaysh al-Fatah as they are the rebel group that poses the greatest threat to Latakia, the regime’s heartland and location of the Russian controlled port of Tartous.

    Some background on who this group are: Jaysh al-Fateh - the Army of Conquest - is a broad alliance of hardline Islamist groups, which includes both Jabhat al-Nusra and Ahrar al-Sham.

    In March this group captured Idlib, making it the second provincial capital to fall to the opposition since the start of the war.

    Since then they have been effective in fighting the regime in Idlib and it looks like they may be able to push on government strongholds in central Syria and Latakia.

    One interesting note - the Russians appear to have been watching this group for a long time: A year ago much of the Ahrar al-Sham leadership was wiped out by an explosion that took place where all the commanders had gathered.” Telegraph

    • Pour vérification plus tard,

      The Telegraph :

      Iran was on Thursday night moving up its ground forces in Syria in preparation for an attack to reclaim rebel-held territory under the cover of Russian air strikes, according to sources close to Damascus.

      Hizbollah, the Lebanese Shia militia which has come to the Assad regime’s rescue in battle-fronts across the country in the past two years, is being prepared to capitalise on the strikes, a Syrian figure close to the regime told The Telegraph

      Sources in Lebanon told Reuters that Iran, which is the main sponsor and tactical adviser to Hizbollah, was sending in hundreds of its own troops to reinforce them.

      Iran made no comment on the claims but Josh Earnest, the White House spokesman, said the move would be an “apt and powerful illustration” that Russia’s military actions had worsened the conflict.

      A Hizbollah-backed advance would fit the pattern of Russian air-strikes, which have predominantly targeted those rebels not aligned to the Islamic State of Iraq and the Levant who currently present the gravest threat on the ground to core regime territory.

      The long-term aim would be to defeat or demoralise the non-Isil opposition, so that Isil became the regime’s only enemy. That would force the West to back President Bashar al-Assad against it.

      “They want to clean the country of non-Isil rebels, and then the US will work with them as Isil will be the only enemy," the Damascus source said.

      In the first instance, an attack in north-western Homs province, the apparent chosen battle-front, would help distract the rebel alliance from attacking Latakia, the stronghold of the Alawite minority from which much of the regime is drawn.

    • Syrie : les Russes ont frappé des rebelles formés par la CIA
      AFP
      Jeudi, 1 octobre 2015

      Les bombardements russes en Syrie de mercredi ont visé des rebelles entraînés et financés par la CIA notamment pour combattre le groupe État islamique, a affirmé l’influent sénateur américain John McCain.

      « Je peux absolument confirmer que ces frappes visaient l’Armée syrienne libre ou des groupes qui ont été armés et entraînés par la CIA », a affirmé jeudi matin M. McCain sur la chaîne de télévision CNN.
      (...)
      Poutine s’attend à une guerre de l’information

      Vladimir Poutine a dit être prêt à la « guerre de l’information » après les accusations de meurtre de civils formulées par l’opposition syrienne en exil contre l’aviation russe, qui a entamé la veille ses premières frappes en Syrie.

      « En ce qui concerne les informations de presse à propos de victimes au sein de la population civile, nous sommes prêts à cette guerre de l’information », a déclaré M. Poutine, affirmant que ces accusations ont été formulées avant même que les avions russes ne décollent dans le ciel syrien.

  • et surtout par le fait qu’il n’y a pas eu de réel effort de la part des Russes pour coordonner les frappes avec les combats en cours menés par la coalition dirigée par les Etats-Unis.

    En effet si on regarde les cartes, même si c’est pas clair quel groupe rebelle tournait autour de Homs il y a un truc absolument évident c’est que les frappes russes étaient des frappes de soutien aux combats de l’armée d’Al-Assad, loin de combats qui opposeraient Daesh aux forces de la coalition pro-US (si tant est qu’on puisse vraiment dire qu’il existe une « coalitition pro-US » au sol, le terme étant un peu fort vu que les vrais pro-US ont pas fait long feu)
    Mais c’était évident, il aurait pas été raisonnable d’espérer quoi que ce soit d’autre. C’est quand même sacrément couillu des ricains, qui font leur coalition à part en prenant grand soin de montrer que Poutine n’y est pas le bienvenue, d’exiger que les frappes russes soutiennent les combats de la coalition pro-US au lieu de soutenir les combats de leur propre coalition !!
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/10/01/l-otan-preoccupe-par-des-frappes-russes-en-syrie-qui-n-etaient-pas-dirigees-

  • Les Syriens, oubliés depuis si longtemps ...
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article772&artpage=2-3#outil_sommaire_1

    Depuis 2011, la Syrie a vécu à la fois des élans révolutionnaires, de violentes attaques contre-révolutionnaires, la monté du fascisme religieux, la perpétuation des atrocités commises par l’Etat d’el-Assad, le tout dans une indifférence internationale parfaitement honteuse. La vie de millions d’êtres humains a basculé dans la tragédie, les destructions sont massives…

    Sans aucune prétention, j’ai cherché ici à faire un point, celui d’un humain qui s’interroge sur la base des informations qu’il a pu recueillir.

    Commençons par le début. Les révolutionnaires syriens ne sont pas sortis dans la rue pour réclamer un Etat islamique, l’application de la charia ou pour obtenir davantage de mosquées. Non, ces gens sont sortis dans la rue pour réclamer liberté et dignité, réclamer leur droit à la parole et ne pas entendre seulement la voix de Bachar. Quoi de plus normal que de voir, dans un pays, des gens se soulever contre un tyran, contre celui et ceux qui les oppriment, c’est-à-dire celui et ceux qui les gouvernent ?

    40 ANS DE DICTATURE ÇA SUFFIT

    En mars 2011, à Deraa (ville du sud-ouest de la Syrie), des enfants, très jeunes – l’aîné avait 14 ans, mais on murit vite dans de telles situations – inspirés par les soulèvements en Egypte et en Tunisie, ont écrit sur un mur «  Le peuple veut la fin du régime  ». Il s’en est suivi un enchainement inouï de violences. Les forces de l’ordre de l’Etat d’el-Assad arrêtent ces enfants, les frappent, les torturent, leur arrachent les ongles… Ce sont leurs méthodes habituelles et c’est ce qu’ils font subir à ces enfants. Des humains de Syrie, ne vont pas rester insensibles face à ce nouvel épisode d’horreur. Ils sortent dans la rue pour tenter de les faire libérer. C’est par des rafales de mitrailleuse que l’Etat barbare leur a répondu. Des enfants, seuls les cada-vres mutilés, brûlés, sacrément amochés, sont rendus aux familles.

    C’est l’étincelle. Tout s’enflamme. D’énormes rassemblements et manifestations pacifiques vont suivre dans tout le pays. C’est principalement chez les plus défavorisés que la révolte gronde, alors que les privilégiés apporteront un soutien incontestable à Bachar le sanguinaire.

    Des actions symboliques comme l’arrachage de posters à l’effigie du tyran ou la destruction de statues des el-Assad (père et fils), l’attaque d’un siège du parti Baas et la colère massive grandissante, seront toujours calomniées par l’impressionnant appareil de propagande de Bachar qui les taxera de « terrorisme ». La rhétorique de Bachar est simple : qui s’oppose à lui ne peut être qu’un dangereux « terroriste », alors que lui-même est un brave pacifiste qui ne recherche que le bonheur de son peuple, comme il l’écrit, par exemple, dans ce communiquée de presse (novembre 2011) :

    « Mon rôle, en tant que président, et c’est mon obsession quotidienne, est de savoir comment mettre un terme à ce bain de sang causé par des terroristes armés qui œuvrent dans plusieurs régions ».

    Comme si les personnes massivement présentes dans cette rébellion, à ce moment-là, étaient des barbus sanguinaires et que lui, maître incontesté du pays, était le garant de la « laïcité » et de la « paix » en Syrie.

    Or, s’il y avait et s’il y a une chose que les Syriens n’ont pas à attendre de l’Etat, c’est bien qu’il combatte le vrai terrorisme. Mais contre la révolution, ce sera une lutte acharnée que les bourgeois syriens mèneront.

    Vouloir transformer l’homme révolté en « terroriste », ne sera pas le gros mensonge de la seule propagande d’Etat d’el-Assad. Il sera repris immédiatement par tous ses alliés et au-delà, c’est-à-dire beaucoup plus de monde que l’on ne croit. Il est vrai que l’Etat de Bachar a su se créer, par sa « générosité », beaucoup d’amis discrets mais actifs…

    La résistance populaire, quant à elle, s’organise autour de « Comités locaux », pour venir en aide aux familles des victimes. Des lieux s’ouvrent, où la parole jusqu’alors muselée, se libère. Face aux problèmes du quotidien, vient alors le « Comment faire face ensemble ».

    « Mener leur vie indépendamment des institutions et organes d’Etat, établir un espace qui permette la collaboration collective des individus, activer la révolution sociale aux niveaux local, régional et national ».

    Voila comment Omar Aziz, révolutionnaire syrien mort en prison, voyait les Comités locaux de coordination, comme le rapportent les propos d’un de ses amis, Buddour Assan.

    Pendant ce temps, les services de police ainsi que des miliciens syriens (très actifs et très fidèles à Bachar) mènent la répression, commettent des tueries, des bains de sang, couverts par le silence médiatique. En réponse, le mouvement populaire donnera alors naissance au premier groupe armé dont nous entendrons parler, l’Armée Syrienne Libre, composée de déserteurs et d’habitants. Leur mission sera de défendre ceux qui se font massacrer par les forces obscures d’el-Assad et du Hezbollah libanais. Un lien soudé existera entre l’ASL et les Comités locaux. Ce mouvement, jusqu’alors resté pacifique, n’aura d’autre choix que de prendre les armes. Les villes d’Alep et de Homs seront des terrains de fortes confrontations. Les chars du pouvoir vont entrer en jeu, puis viendra le tour des bombardements, puis l’utilisation d’armes chimiques, notamment le gaz sarin, faisant des massacres  : 1 400 morts dans les banlieues de Damas le 21 août 2013…

    Selon la propagande d’el-Assad, aussitôt reprise en boucle par ses fidèles alliés, ce sont les rebelles qui se seraient envoyé ce gaz toxique dessus pour qu’interviennent les forces étrangères. Ben voyons. Et devant l’incohérence de ce « message », qui ne passe pas toujours bien, le deuxième argument de la propagande assadienne est de nier les faits  : le rapport sur le gaz sarin serait un faux. Difficile à croire quand on voit la tournure des événements (mais les alliés de Bachar ont quand même réussi à semer le doute en Occident) ! Toujours est-il qu’il n’y a eu aucune intervention pour arrêter les massacres. El-Assad a pu continuer ses crimes aux yeux de la terre entière, sans qu’il y ait de grande réaction. Il a pu franchir la fameuse « ligne rouge » sans que l’action (ou plutôt l’inaction) internationale bouge d’un iota.

    Résumons  : Quand les Syriens s’expriment pacifiquement, par un tag ou des manifestations, ils ont des balles comme réponse. Quand ils s’arment défensivement pour se protéger, c’est l’artillerie lourde. Et quand cela n’est pas assez « efficace » ce sont les bombardements. Une fois le gaz sarin confisqué (1), c’est à coup de barils de TNT que la population sera exterminée. C’est comme ça que le régime el-Assad procède quand il veut mettre un terme à « un bain de sang ». Le cynisme ajouté à la cruauté !

    Quant à la « laïcité » de Bachar, qu’on nous a servi ici comme « justificatif », quant à sa volonté de « réconciliation », c’est de la pacotille. Les deux principaux slogans de ses sbires en disent plus long que tous les discours : «  Bachar, ou nous brûlons tout  » et «  Dieu, la Syrie, Bachar et c’est tout  » . Résultat, 4 ans plus tard  : pas loin de 200 000 morts et des millions d’êtres humains fuyant la Syrie.

    LES FORCES D’OPPOSITION

    Face à cette montée de la résistance populaire, el-Assad a eu l’astuce de libérer des prisonniers politiques. Mais, ce ne furent pas des communistes, ni des démocrates, ni des personnes incarcérées à la suite de mouvement pacifiques. Non, non, les premiers libérés – très vite libérés - ont été les islamistes radicaux et des droits communs violents (condamnés pour meurtre…).

    Cette manœuvre nauséabonde a largement contribué à faire crever la révolution sociale en la faisant basculer dans une guerre civile, bascule favorisée par l’arrivée du Front islamique.

    Fort de 50 000 à 80 000 hommes, le Front islamique devient alors le plus important groupe rebelle de Syrie, devant ses rivaux de l’Armée syrienne libre, de l’État islamique de l’Irak et du Levant et du Front Al-Nosra, grâce à l’aide financière du Qatar, avec la bénédiction de l’Arabie saoudite et probablement de la Turquie, à ce que l’on peut savoir.

    De l’autre coté, un Conseil National Syrien est formé, composé de membres des comités locaux, de l’ASL, mais aussi des Frères musulmans, puis à la demande des soi-disant pays amis de la Syrie, une Coalition Nationale des Forces de l’Opposition et de la Révolution naîtra en novembre 2012, avec pour président Mouaz al-Khatib, un imam sunnite et homme politique syrien. L’opposition syrienne dite modérée était ainsi prête au cas où Bachar tomberait.

    Plus tard ces forces de l’opposition seront vivement critiquées, notamment par des membres de l’ASL et par les Comités locaux, car leurs préoccupations s’éloignent du terrain de la révolution syrienne. Le président de la CNFOR démissionne. Il dira par la suite  :

    « Les puissances mondiales (…) ne pensent à résoudre la crise syrienne qu’en fonction de leurs souhaits, de leurs intérêts ou selon leurs méthodes, sans tenir compte de la souffrance quotidienne du peuple  » (2).

    Belle conclusion, mais tardive, comme pour tous ceux qui rêvent de pouvoir et de présidence, quand ils sont déçus. D’ailleurs il est curieux que ce chef de l’opposition, sorti du chapeau des «  amis » de la Syrie, ait été prêt à discuter avec le régime (3).

    Si, de 2011 à 2013, les Comités locaux et l’Armée Syrienne Libre se sont développés, et ce de manière exponentielle, il aura fallu deux ans de « questionnements » et de tergiversation sur l’aide qui devrait leur être apportée… le temps que le processus révolutionnaire soit affaibli et en voie de disparition.

    Un aboutissement rapide aurait pu, probablement, éviter tout ce bain de sang. L’absence d’aide d’un côté et la cohésion des soutiens et alliés de Bachar el-Assad (en particulier, le soutien de l’Iran) de l’autre sont bel et bien responsables d’une révolution brisée.

    SYRIE, TERREAU DES FASCISTES ISLAMISTES

    De telles circonstances ont constitué pour le Front al–Nosra et pour Daech un terreau pour se développer à grande vitesse. Le conflit Syrien s’enlise. Les « Amis » de la Syrie font le choix de ne pas fournir en armes les révolutionnaires, et notamment les combattants de l’ASL. Même la demande, présentée par l’opposition au régime, d’obtenir une simple protection anti-aérienne pour la zone nord du pays contrôlée par les révolutionnaires est refusée. Le manque d’armes des révolutionnaires fera le jeu des islamistes de Daech, qui eux, sont financés par le pétrole d’Irak ainsi que par quelques autres mystérieux donateurs, et armés par les stocks laissés à l’abandon après la guerre de 2003 contre Saddam. Daech s’attaquera dès le début de son expansion en Syrie aux combattants de l’Armée syrienne libre. L’arrivée de Daech sera un scoop pour les gros médias qui jusqu’alors n’avaient pas l’air de trop se préoccuper des syriens. Ajoutons que les combattant Kurdes ont défendu Kobané, combat juste et légitime face à Daech, malgré un double jeu du gouvernement Turc, qui peut paraître bien étrange, mais qui correspond tout simplement aux intérêts que défend Erdogan.

    Bachar quant à lui, reste fidèle au poste et règne en prince…

    REACTIONS INTERNATIONALES

    Des députés français sont allé serrer la paluche sanglante de Bachar - on ne sait jamais, si c’est lui qui doit rester (4) ... Pendant qu’une bonne part de la population syrienne criait « Bachar dégage », en Occident, c’était l’insensibilité générale et un silence inquiétant. Il n’y a eu que des initiatives, malheureusement trop rares et de portée limitée, comme la création de collectifs de solidarité avec la révolution syrienne, pour tenter de dénoncer la propagande d’Etat et venir en aide aux populations ou comme le peu de soutien pratique apporté aux combattants kurdes. Nous avons été loin des gros rassemblements, comme ceux que nous avions vus pendant la guerre en Irak ou au cours du conflit israélo-palestinien. La barbarie de l’armée et de la milice el-assadienne, a-telle rendu sourd, muet et aveugle ceux qui auraient dû protester ?

    Les Syriens ont été abandonnés à leur triste sort, condamnés à se battre contre des fascistes de Daech, les fascistes de l’Hezbollah et les soldats de Bachar dans l’indifférence la plus totale.

    Pourtant, 200 000 Syriens tués, des millions de réfugiés, des enfants fuyant la guerre, comment peut-on rester de marbre face à cela ?

    (1) - L’ONU a fini par démanteler ce poison http://www.lepoint.fr/monde/syrie-le-plan-secret-obama-poutine-11-09-2013-1723311_24.php

    (2) - http://www.lepoint.fr/editos-du-point/mireille-duteil/coups-de-trafalgar-pour-l-opposition-syrienne-25-03-2013-1645547_239.php

    (3) - http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/30/1549406-syrie-la-russie-tres-preoccupe-par-une-information-sur-un-raid-isr

    (4) - http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/02/25/des-parlementaires-francais-ont-rencontre-bachar-al-el-Assad_4582844_3218.ht

    @anarchosyndicalisme ! n°146
    ---- #Syrie ------------------------

  • L’armée russe en Syrie. La nouvelle donne de Poutine
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/en-couverture/en-couverture-?issue_id=201

    Le fiasco de la coalition américaine contre l’EI et l’intransigeance de Washington, opposé à toute coopération avec l’armée syrienne, favorisent la progression de Daech qui se manifeste, désormais, dans la banlieue sud de Damas, à l’est de Homs et au nord d’Alep. La Russie passe à l’offensive, craignant la contagion islamiste sur ses propres territoires musulmans du Caucase, en cas d’effondrement général. Elle vient d’établir un pont aérien vers la Syrie pour y acheminer du matériel militaire. Les préparatifs pour une intervention russe de grande envergure aux côtés de l’armée syrienne semblent complets. Brisant l’unilatéralisme occidental, Moscou impose à Washington une coordination militaire contre l’EI et le Front al-Nosra, qui se traduit par la création d’un centre de commandement commun.
    A cet effet, la Russie a acheminé des bâtiments préfabriqués et une station de contrôle du trafic aérien portative. Elle a déployé dans l’aéroport militaire de Hmeimim, près de Jablé, qu’elle a agrandi, six chasseurs Sukhoï Su-30 et six Sukhoï Su-34, et a mobilisé des hélicoptères Mil Mi-23 et Mi-25, qui accompagneront les forces terrestres syriennes dans leurs contre-offensives prévues dans le Nord pour les semaines à venir. L’armée syrienne devrait recevoir, pour sa part, huit hélicoptères Mi-28 conçus comme un engin antichar, capable de détruire des cibles de jour comme de nuit. Ils s’ajouteront aux 80 MiG-29 et aux 20 Sukhoï Su-28 que possède actuellement l’aviation syrienne. Damas attend également la livraison de 24 MiG-29 et de 39 avions supersoniques Yakovlev Yak-130, qu’elle avait commandés avant la crise. La modernisation des forces aériennes syriennes devrait permettre aux troupes gouvernementales de repasser à l’offensive.
    La première phase des opérations reposera sur un échange de renseignements avec Damas, qui dispose d’informations abondantes sur les regroupements de l’EI sur le terrain. La mobilisation des forces aériennes prélude la campagne de bombardements intensive destinée à briser l’étau autour des villes syriennes encerclées par les jihadistes, notamment Alep et Deir Ezzor. Les opérations viseront les bases jihadistes tchétchènes et russes de l’EI, que Moscou souhaite anéantir en Syrie avant leur retour en Russie. Elle sera suivie d’une offensive terrestre de l’armée syrienne dans certaines zones clés contrôlées par les jihadistes de Jeich el-Fateh (L’armée de la conquête) et de Daech. Bagdad a apporté son soutien en accordant à l’aviation syrienne l’autorisation de survoler le territoire irakien en cas de nécessité.
    Dans ce contexte, le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, et son homologue russe, Sergueï Choïgou, ont repris contact, une première depuis le début de la crise ukrainienne il y a un an et demi. La Syrie est allée plus loin en déclarant, le 17 septembre, qu’elle demanderait le déploiement de troupes russes si cela s’avérait nécessaire. Quelques heures plus tard, le Kremlin annonçait que Moscou serait prêt à étudier l’envoi de troupes en Syrie si le président Bachar el-Assad en faisait la demande. Mais les informations émanant de Syrie confirment déjà la présence de troupes russes à Lattaquié et à Damas. Le nombre de conseillers et d’instructeurs russes est estimé à 1 700, selon le journal Kommersant.

  • Les milices, désormais une force vitale pour le régime syrien - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/946053/les-milices-desormais-une-force-vitale-pour-le-regime-syrien.html

    « Il y a plus de 25 principales milices, de taille différente, qui combattent aux côtés de l’armée », a confié à l’AFP une source de sécurité, avec des effectifs se situant entre 150.000 à 200.000 combattants.
    Créées en 2012 après les revers de l’armée dans les provinces de Damas, Homs (centre) et Alep (nord), les Forces de défense nationale (FDN) sont la plus importante avec 90.000 combattants de toutes confessions sous commandement du général de brigade Hawach Mohammad.

    « Il n’y avait pas assez de jeunes pour faire face aux rebelles qui commettaient des massacres dans la province de Lattaquié (ouest) », fief à majorité alaouite du clan Assad, explique à l’AFP Assef Hamdouche, 28 ans, qui a rejoint les FDN. « On n’avait pas plus le choix : combattre ou mourir », assure cet étudiant.
    L’adhésion de son ami Karim, 31 ans, est plus prosaïque. « J’ai perdu mon travail, je n’avais plus les moyens de survivre qu’en portant les armes ».

    Car les miliciens perçoivent de relativement bons salaires, comparés à ceux des militaires. Ils se situent entre 100 et 300 dollars selon les groupes, tandis que la solde des conscrits n’est que de 10 dollars.
    « C’est ce qui a poussé beaucoup à fuir l’armée et à s’inscrire aux FDN », affirme l’avocat Alaa Ibrahim. « C’est pour cela que l’armée a interdit aux soldats de devenir membres de ces groupes et stipulé que combattre dans les milices ne dispensait pas du service militaire ».

  • Du lait pour les enfants Syriens réfugiés à #Toulouse
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article772&artpage=3-3#outil_sommaire_2

    Août 2015 - Nous apprenons, bien tardivement, que des réfugiés Syriens se logeraient dans le quartier des Izards à Toulouse et qu’ils y survivraient péniblement. « Nous », à ce moment là, nous sommes dans notre camping militant, et c’est une copine qui apporte l’info. Elle l’a vue dans le journal local, La Dépêche.

    Après discussion, nous décidons d’aller à leur recherche dès que possible. Le 17 août nous parvenons à rencontrer R, un Syrien connaissant le français ainsi que quelques autres. Ils sont 42 familles à vivre dans une HLM, vouée à la démolition. Ils sont originaires, pour la plupart, de Homs, une ville complètement détruite par les bombardements.

    Ils nous racontent qu’au mois de juin, ils ont résisté à une tentative d’expulsion par des services rattachés ou proches de la mairie de Toulouse qui leur ont, au passage, coupé l’électricité. Maintenant, la nourriture vient à manquer. Quelque paquets de pâtes, voila leur maigres ressources, stockées dans leur local collectif. Et ils se trouvent seuls, bien seuls… les quelques aides qu’ils ont reçues ont été ponctuelles, leurs autres démarches n’ont pas abouti.

    Le samedi suivant, R. vient au local préciser la situation et surtout les besoins, nous réfléchissons ensemble. N’étant pas « spécialistes » de l’humanitaire, nous nous tournons « naturellement » vers des grandes associations connues de tous. Des compagnons de la #CNT-AIT appellent la Croix rouge, le Secours catholique… sans grand succès. Le Secours populaire nous demande de leur faire une liste des familles. On n’a pas encore tenté les restos du cœur. Le 24 août, nous y accompagnons 3 Syriens. Après avoir inspecté leurs papiers en long, en large et en travers, on leur répond tout bonnement qu’on ne peut rien pour eux, qu’ils ne sont pas inscrits, qu’ils ne dépendent pas de leur secteur,... Finalement, ils proposent un maigre colis d’urgence à chacun des 3 présents seulement, donc rien pour leurs enfants et conjoints restés à la maison et ce malgré notre insistance.

    Nous comprenons que ni les institutions associatives ni les services sociaux de l’Etat ne vont se bouger. Et nous, moralement, nous ne pouvons pas rester sans rien faire. Nos moyens humains et matériels ne nous permettent pas de faire tout ce qu’il faudrait. Nous décidons de centrer notre aide sur les enfants. Le 29 août, nous leur apportons une centaine de litres de lait et nous lançons une campagne avec le communiqué suivant  :

    «  Une quarantaine de familles de réfugiés Syriens sont arrivées à Toulouse. Elles se sont logées dans le quartier des Izards dans des HLM désaffectés, voués à la démolition. Il y a actuellement une soixantaine d’enfants et 6 bébés qui vivent là dans la plus grande précarité. Cette situation est la conséquence d’une crise humanitaire mondiale dont ces familles sont les premières victimes. A notre très modeste niveau, face à l’incurie des pouvoirs publics et à la mollesse des structures sociales (qui ont distribué quelques paquets de pâtes à ce jour), nous anarchosyndicalistes, avons commencé à organiser une solidarité concrète. La première urgence est alimentaire. Les enfants sont les premières victimes de la situation. C’est pourquoi nous avons commencé l’opération : «  Du lait pour les enfants Syriens réfugiés à Toulouse  ». Tous ceux qui veulent s’associer à cette démarche sont les bienvenus.  » http://seenthis.net/messages/403343

    Le 31 août, nous allons au Secours populaire avec la fameuse liste demandée (les familles étant d’accord), on nous affirme déjà les connaître, pour leur avoir fourni des bouteilles d’eau et des couvertures au mois de juin.

    De notre côté, les collectes commencent, la solidarité directe est là et ce sont des amis, bien sûr, mais aussi et surtout des gens ordinaires, des « vrais gens » (comme disent les « politiques ») qui répondent à cet appel en apportant leurs dons.

    Les 4, 5 et 6 septembre, nous livrons ce que nous avons collecté. Beaucoup de personnes leur apportent également directement des denrées alimentaires, des vêtements, des jouets et autres.

    D’autres collectes suivront les 8 et 9 septembre, dont une à la Fac du Mirail. Le soir même, nous ramenons une camionnette pleine de denrées alimentaires. Nous apprenons à notre arrivée, que le Secours populaire a finalement livré, pour la première fois, pas moins de 2,5 tonnes de nourriture aux familles. Bravo et tant mieux.

    En discutant avec les Syriens, nous apprenons que certaines familles ont reçu des avis d’expulsion, mais que ne sachant pas lire le français, elles avaient pensé que l’huissier, avec son caractère «  officiel », était venu pour les aider…

    Cynisme des politiciens, les premiers avis d’expulsion tombent le 3 septembre, le jour même où la photo du petit Aylan faisait le tour du monde et touchait le cœur de millions de gens. Manifestement, à Toulouse, les responsables politiques n’ont pas la même sensibilité que le reste de la planète…

    Début, alors, d’une bataille juridique, premier appel à la mobilisation pour défendre le droit de ces familles à vivre dignement dans l’immeuble qu’elles habitent jusqu’à ce que les institutions leur trouvent mieux. Premier procès le 11. Leur avocate, réussit à obtenir un report au 09 octobre. D’autre procès sont prévus le 18 et le 25 septembre pour d’autres familles. D’autres avis d’expulsion sont annoncés pour les autres… Après avoir fui la guerre, traversé les frontières au péril de leur vie et trouvé enfin un peu de répit dans cet immeuble désaffecté, voila que les pouvoirs publics s’acharnent à les menacer d’expulsion, à vouloir les jeter à la rue. Cette menace ne peut plus durer. Nous interpellons, par courriel, F. BIASSOTO adjoint au maire et président d’#Habitat_Toulouse (propriétaire de l’immeuble) le 10 sept. en ce sens. Nous demandons une annulation de ces procédures d’expulsion honteuses et inhumaines (comme pour toutes les expulsions locatives d’ailleurs). Nous ne lâcherons pas. Nous savons que beaucoup, vraiment beaucoup de personnes, à Toulouse, s’indignent de cette menace.

    Avec la nourriture et le logement, la «  chaleur humaine  » est capitale. Ce samedi 12 sept., nous avons organisé un goûter solidaire pour et avec les enfants Syriens. Une occasion de rencontrer les réfugiés, d’échanger avec eux pour tous ceux, nombreux, qui ont répondu présents, en participant à l’organisation, en apportant des gâteaux maison, des denrées alimentaires, des vêtements, des livres sur lesquels se sont jetés les enfants, ou tout simplement en passant un moment « ensemble ». Toutes et tous nous avons eu un bel après-midi, certains ont fait part de leur envie de s’investir dans le soutien en passant régulièrement sur le lieu, en donnant des cours d’alphabétisation et de français, d’autres réfléchissent à comment accueillir de futurs réfugiés. Nous avons abordé collectivement le problème des expulsions et l’importance de rester mobilisés, solidaires et vigilants à ce sujet.

    Il reste beaucoup à faire, toujours sur le plan alimentaire, toujours sur le plan du logement, mais aussi pour la scolarisation des enfants (les inscriptions en primaire devraient être finalisées ce lundi mais nous n’avons pas à ce jour connaissance d’avancées concernant les collèges) sans parler des « papiers » pour lesquels des démarches sont en cours dans la jungle administrative !

    La campagne de solidarité continue donc et continuera tant quelle sera nécessaire…

    Pour prendre contact et participer à la campagne courriel  : dulaitpourlesenfantssyriens@hotmail.com
    Pour être informé au jour le jour : https://www.facebook.com/Cnt-ait-toulouse-officiel-186830011469841/timeline (points de collecte, concerts de soutien...) ... et sur Seenthis : #dulaitpourlesenfantssyriens
    Pour soutien financier : chèques à l’ordre de CNT (7 rue St Rémésy Toulouse) en mentionnant «  Du lait pour les enfants Syriens »

    @anarchosyndicalisme ! n°146

  • De plus en plus de Palestiniens se joignent aux réfugiés qui tentent de se rendre en Europe
    jeudi 17 septembre 2015 - Ma’an News - Traduction : Info-Palestine.eu - Lotfallah
    http://www.info-palestine.net/spip.php?article15607

    Zahra Zahroura, aujourd’hui très âgée, a toujours imaginé finir ses jours dans sa ville syrienne d’adoption de Homs, avec l’espoir qu’avoir été une réfugiée une fois dans sa vie était amplement suffisant.

    Mais comme la guerre en Syrie n’a fait qu’empirer, cette vieille femme de 84 ans a été forcée de fuir une seconde fois, avec le but d’une nouvelle vie en Europe mais sans pouvoir aller plus loin que jusqu’à Chypre, avec malgré tout la chance d’être encore vivante.

    « Mon mari travaillait et nous bien vécu. Mais nous avons dû partir à cause de la guerre », dit Zahroura, qui a été sauvée ce dimanche, avec plus de 100 personnes à bord d’un petit bateau de pêche qui avait dérivé pendant trois jours sous le brûlant soleil méditerranéen.

    « Toutes les maisons sont des tas de gravats, tout a été détruit par les bombardements. »

    Zahroura fait partie du nombre croissant de réfugiés palestiniens en Syrie et au Liban qui rejoignent les centaines de milliers de Syriens qui ont fui la guerre pour un voyage périlleux vers la survie en Europe.

    Son bateau transportait 115 réfugiés - dont 54 femmes et enfants - qui étaient partis du port syrien de Tartous avant de prendre au passage encore plus de gens à Tripoli au Liban.

    Selon un responsable au camp de Kofinou à Chypre, où les rescapés sont hébergés, la plupart des passagers se trouvant à bord étaient des Palestiniens « du Liban ou de la Syrie ».

  • La volonté de l’EI de rompre l’axe Damas-Homs « mettrait en difficulté très forte le Liban », affirme Paris - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/944444/la-volonte-de-lei-de-rompre-laxe-damas-homs-mettrait-en-difficulte-tr

    La volonté de l’EI de rompre l’axe Damas-Homs « mettrait en difficulté très forte le Liban », affirme Paris

    _A part le titre, rien dans la dépêche sur cette offensive sur l’axe Damas-Homs (qui semble avoir échoué de toute manière). En revanche, très clairement, les officiels français sont à la recherche d’arguments pour justifier tant et plus leur calamiteuse (parce que tragiquement tardive) réévaluation de la situation en #syrie

  • Death in Syria - The New York Times
    http://www.nytimes.com/interactive/2015/09/14/world/middleeast/syria-war-deaths.html?_r=1

    Thousands of civilians have been victims of mass shootings and gunfire between government forces and insurgents. In one case documented by the United Nations, more than 100 people, including at least 49 children, were killed in Homs on May 25, 2012. Most were shot at close range.

    The U.N. reports that armed opposition groups have also executed children, but lack of access in areas controlled by the Islamic State has prevented systematic documentation. “In places like Raqqa and Deir Ezzor, it’s almost impossible to verify the information,” said Bassam al-Ahmad, spokesman for the Violation Documentation Center in Syria.

  • اوروبا تتمرد بـ”شراسة” على السياسة الامريكية في سورية.. وزيرا خارجية يطالبان بالتفاوض مع الاسد.. ورئيس وزراء يرفض توجيه ضربات لـ”الدولة الاسلامية” فما هي اسباب هذا التمرد؟ ولماذ الآن؟ واين العرب من كل هذا؟ | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=313254

    Un édito particulièrement percutant d’ABA (Rai al-yom) sous le titre : "L’Europe se révolte vigoureusement contre la politique américaine en Syrie. Deux ministres des AE demandent qu’on négocie avec Assad et un Premier ministre refuse de s’en prendre à l’EI. Quelles sont les raisons de cette révolte ? Pourquoi maintenant ? Où en sont les Arabes de tout cela ?

    Résumé des principales idées en attendant la trad anglaise (dans un ou deux jours) :
    On a vu l’effondrement des "Amis de la Syrie" il y a deux ans, il y a maintenant celui de la Coalition des 60 Etats. Quasi en même temps, on a vu des déclarations contre la politique US en Syrie. Celle du ministre espagnol des AE suggérant de négocier avec Damas ; celle de son homologue autirchien disant qu’il ne participerait pas à la guerre contre l’EI et celle du PM italien disant que son pays ne le ferait pas car il y a des politiques qui donnent des effets contraires précise-t-il en mentionnant la Libye.
    Ces déclarations expriment les craintes de certains dirigeants européens vis-à-vis de l’afflux de réfugiés. Après 5 années d’expérimentations US dans la région, Bashar El-Assad est plus fort que jamais, et l’EI également. Et c’est l’Europe qui paie le prix de ces expérimentations. Des statistiques euroépennes qui viennent d’être publiées font comprendre que les réfugiés ne viennent pas des régions tenues par le régime syrien. Il n’y aura pas de solution armée, et les pays voisins ne peuvent plus absorber davantage de réfugiés. D’autres pays arabes n’ont fait que verser de l’huile sur le feu sans recueillir un seul réfugié.
    Les USA veulent masquer l’échec de leur politique en provocant une nouvelle crise avec la Russie (affaire du transit des avions russes par la Bulgarie et la Grèce).
    Les Arabes n’ont rien de mieux à faire que d’nvoyer des troupes pour "libérer" le Yémen.
    La révolte européenne contre la politique US ne peut qu’augmenter. Que les réfugiés syriens, les vivants et les morts, soient remerciés pour avoir contribué à ouvrir les yeux de certains dirigeants européens.

    #crise_syrienne

    • Bachar plus fort que jamais, je ne crois pas. Son enthousiasme aveugle ABA. Mais conforté après un passage délicat, surement.
      Est-ce que quelqu’un a une source pour « Des statistiques euroépennes qui viennent d’être publiées font comprendre que les réfugiés ne viennent pas des régions tenues par le régime syrien. » ? Je n’ai pas vu ce genre de données. Merci

    • @rumor : sourcer, ce n’est pas trop le genre d’ABA, star de l’éditorial qui ne s’arrête pas à ces détails ! Il parle de « statistiques européennes publiées ces derniers jours », stats qui soulignent le fait que la population de Damas aurait doublé pendant la guerre (i ;e. pas d’hémorragie due à des migrations externes dans la Syrie du régime). Sorry, il n’en dit pas plus.

    • Merci @gonzo. Je me doute que la réponse n’est pas dans l’édito. Mais je serai intéressé par de telles données.
      Que Damas ait doublée de taille : tout dépend ce qu’on appelle Damas. Je pense que beaucoup d’habitants du Rif sont sur les routes de l’Europe, poussés tant par la domination et/ou les combats Daesh/Nosra que par les bombardements du régime. Idem de Homs ou Alep.

  • A Toulouse, l’huissier est passé le jour où la photo d’Aylan a fait le tour du monde - 05/09/2015 - ladepeche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2015/09/05/2170587-toulouse-huissier-est-passe-jour-photo-aylan-fait-tour-monde.html

    Hasard cruel du calendrier ? jeudi 3 septembre, jour où la terrible photo du petit Aylan faisait le tour du monde, les Syriens de Toulouse recevaient la visite d’un huissier, dans le cadre d’une procédure d’expulsion engagée par Habitat Toulouse, le bailleur social de la ville et propriétaire des appartements où sont installés les réfugiés. Contacté par la Dépêche du Midi, Franck Biasotto, président d’Habitat Toulouse, a indiqué qu’il s’agissait de l’épilogue d’une ancienne affaire. Dans ce secteur du quartier des Izards en pleine restructuration, 135 Syriens, dont 62 enfants vivent depuis le mois de mars dans des barres de logements promis à la démolition. Mais à l’heure où les chefs d’État Européens tentaient de se mettre d’accord sur des quotas d’accueil des victimes de conflits, certains parmi la quarantaine de familles de réfugiés toulousains ont été ramenés à leur triste condition de squatters. Ordonnance de référé en main, les forces de l’ordre ont fait le tour des appartements pour rappeler que le 3 juillet dernier, le tribunal d’instance de Toulouse a ordonné à des réfugiés de quitter les lieux « au plus tard le 28 octobre 2015 ». Pour Ali al Assad, son épouse et ses trois enfants comme pour deux autres familles installées place des Faons, le corps d’Aylan rejeté par la mer ravive une sourde frayeur. « Son frère, son épouse et ses trois enfants, ainsi que sa sœur et ses deux enfants étaient à Ankara. Il y a quinze jours ils ont téléphoné pour annoncer qu’ils partaient le lendemain pour la Grèce. Depuis ils n’ont plus de nouvelles », explique Riad Assad, un Syrien domicilié à Nice qui a placé son travail et sa famille entre parenthèses pour mettre son Français au service de ses concitoyens réfugiés dans la Ville Rose. Lundi, il se rendra en mairie pour que les 45 enfants de la petite communauté puissent enfin apprendre le Français dans des classes pour enfants migrants. Car après des semaines, et parfois même jusqu’à six mois passés dans les rues de plusieurs villes espagnoles, les familles qui ont fui les ruines de Homs ne se voient d’avenir qu’en France. Le règlement européen dit « de Dublin » voudrait que tous ceux qui se sont déclarés en Espagne soient renvoyés de l’autre côté des Pyrénées, « mais c’est impossible, si nous sommes arrivés ici, c’est qu’en Espagne nous en étions réduits à mendier dans les rues », explique Mohamed dans son anglais scolaire. Lundi, il se rendra en préfecture pour déposer la demande d’asile qui lui ouvrira peut-être définitivement les portes de la France. Assis près de lui, Yahia 22 ans n’a visiblement pas été scolarisé suffisamment longtemps pour apprendre à parler anglais. Der Balaa : en Arabe il lâche le nom de son quartier détruit par les bidons de TNT et les bombes lâchées par l’armée. Et pour bien se faire comprendre il ramasse une poignée de poussière qu’il jette brutalement sur le sol. C’est tout ce qu’il en reste.
    B.dv.

  • Exploring the ’other Syria’ - Al-Monitor: the Pulse of the Middle East
    http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2015/08/turkey-syria-other-shatters-stereotypes-residents-defy-image.html

    Un regard pas si fréquent sur la Syrie en guerre...

    Latakia’s beach offers a good illustration of the newcomers’ profile, refuting the Alawite state scenario. Next to the Ramel al-Janoubi Palestinian refugee camp, the beach resembled a fairground when I took an evening walk through the area. Families had sat down to eat, enjoying themselves. With a Turkish journalist in their midst, refugees from Idlib and Aleppo were eager to slam the Turkish government — and those were the conservative and pious Sunnis. Defying the sectarian narrative, the scene at the beach was like one cheerful brushstroke over a gloomy picture of war.

    For Syrians, economic hardship remains a problem as serious as security. Abu Ahmed, a greengrocer in Latakia, said, “The tomatoes and cucumbers are coming from Hama and Homs. A truck from Aleppo used to deliver for 5,000 [Syrian] pounds [$26], now it comes for 100,000 pounds [$530]. The price of diesel [per liter] has increased from 7 [$.04] to 140 pounds [$.74]. Shipping costs have tripled, and sales are down.” At the two marketplaces I toured in Damascus, people voiced a common grievance: Wages have remained the same over the past four years, while food prices have tripled.

    The regime’s efforts to alleviate economic stress are noteworthy. The government has continued to pay the salaries of public employees, including those in rebel-controlled areas. Garbage collection and other public services remain in operation. In short, the state continues to function. Even more remarkably, the regime has used its capacity to the fullest to sustain the supply of critical products, such as wheat and flour. Grain produced in the rural areas of Idlib, Raqqa, Aleppo and Hasakah is taken to regime-controlled areas by contracted trucks and shipped to cities via a perilous route, escorted by the military. In other words, the Mukhabarat structure — one of the reasons behind the uprising — is now fortifying the pillars of the regime through crisis management.

  • Les développements du terrain syrien et les risques pour le Liban-Nord - Scarlett HADDAD - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/929718/les-developpements-du-terrain-syrien-et-les-risques-pour-le-liban-nor

    Par contre, c’est vers la région de Homs et de Soueida que les efforts se concentrent actuellement. À Soueida, les combattants ont réussi, par le biais du massacre de 40 civils, à pousser les druzes jusque-là plus ou moins neutres à combattre aux côtés du régime. Mais les Israéliens se sont mobilisés, et désormais les Turcs cherchent à apaiser la situation. Par contre, c’est la région de Homs qui pose problème. Si les combattants de l’opposition parviennent à y effectuer quelques percées, ils pourraient bien être tentés de faire le lien avec le nord du Liban, pour relancer le fameux projet d’un émirat islamiste dans cet espace, sachant qu’en raison de l’aspect confessionnel du conflit, le Hezbollah n’est pas présent à la frontière nord. C’est l’armée libanaise qui sera aux premières lignes, alors qu’elle a déjà eu bien du mal à s’imposer à Tripoli et que le plan de sécurité dans la ville a été le fruit d’un accord politique...

  • Les développements du terrain syrien et les risques pour le #Liban-Nord
    http://www.lorientlejour.com/article/929718/les-developpements-du-terrain-syrien-et-les-risques-pour-le-liban-nor

    La situation est toutefois différente sur le front nord avec la #Turquie, ce pays envoyant les combattants par milliers et allant même jusqu’à les encadrer puisque, toujours selon les mêmes sources [pro régime syrien], 500 officiers turcs auraient participé à la bataille de Jisr el-Choughour, qui a constitué un tournant dans la guerre en menaçant directement le rif de Lattaquié. En donnant son feu vert et en appuyant directement les combattants dans la chute de Jisr el-Choughour, la Turquie a franchi un pas dans la confrontation et ce pas exige une réponse de la part de la Syrie et de ses alliés. Les sources proches du #Hezbollah et du régime syrien déclarent à cet effet qu’une réunion a eu lieu il y a quelques semaines entre des représentants russes, iraniens, syriens et du Hezbollah pour étudier les moyens de mener une contre-offensive. Il aurait été ainsi convenu de préparer une contre-attaque à Idleb et Jisr el-Choughour. Il faudrait donc attendre un peu avant de passer aux conclusions hâtives.

    [...]

    ... c’est vers la région de #Homs et de #Soueida que les efforts se concentrent actuellement. À Soueida, les combattants ont réussi, par le biais du massacre de 40 civils, à pousser les druzes jusque-là plus ou moins neutres à combattre aux côtés du régime. Mais les Israéliens se sont mobilisés, et désormais les Turcs cherchent à apaiser la situation. Par contre, c’est la région de Homs qui pose problème. Si les combattants de l’opposition parviennent à y effectuer quelques percées, ils pourraient bien être tentés de faire le lien avec le nord du Liban, pour relancer le fameux projet d’un émirat islamiste dans cet espace, sachant qu’en raison de l’aspect confessionnel du conflit, le Hezbollah n’est pas présent à la frontière nord. C’est l’armée libanaise qui sera aux premières lignes, alors qu’elle a déjà eu bien du mal à s’imposer à Tripoli et que le plan de sécurité dans la ville a été le fruit d’un accord politique...

  • « La colère est dirigée contre les Occidentaux » - Europe 1, 1er juin 2015
    Témoignages de deux correspondants français présents l’un en Syrie (Damas, Homs et la zone sous contrôle gouvernemental près de Palmyre), l’autre à Baghdad sur Europe 1. Le témoignage de Baghdad ayant une portée moindre étant donné ce qu’est devenu la ville en termes confessionnels...
    http://www.dailymotion.com/video/x2s9iwd_syrie-la-colere-est-dirigee-vers-les-occidentaux_news?start=0

  • « La division de la Syrie est inévitable » - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/926578/-la-division-de-la-syrie-est-inevitable-.html

    « La division de la Syrie est inévitable. Le régime veut contrôler le littoral, les deux villes du centre du pays Hama et Homs, et la capitale Damas », affirme un homme politique syrien proche du régime, qui ne veut pas être identifié. « Les lignes rouges fixées par les autorités sont les routes Damas-Beyrouth et Damas-Homs, ainsi que le littoral avec les villes comme Lattaquié ou Tartous », ajoute-t-il.
    Le nord, l’est et le sud du pays sont déjà aux mains des rebelles et des jihadistes. Et, depuis l’échec de sa dernière offensive en février pour couper l’approvisionnement des rebelles à Alep, l’armée est partout sur la défensive, à l’exception de Qalamoun, à la frontière avec le Liban, mais ce sont les combattants chiites du Hezbollah libanais qui sont à l’avant-garde.

    Pour l’homme politique syrien, « l’armée doit combattre sur trop de fronts, et les rebelles et les jihadistes cherchent désormais à l’épuiser en attaquant en plusieurs endroits à la fois ». « L’armée syrienne est devenue aujourd’hui une garde prétorienne chargée de protéger le régime », estime un diplomate étranger qui se rend régulièrement à Damas. « Quant aux responsables syriens, ils sont bien sûr inquiets mais pas aux abois, car ils sont convaincus que l’Iran et la Russie ne les lâcheront pas », dit-il.

    • C’est un article « d’après » Sammy Ketz (pas clair ici), dont j’ai vu passer d’autres déclinaisons récemment. Je le trouve très discutable dans son genre (par exemple, Ketz a trouvé un « homme politique syrien proche du régime », formule très discutable dans le cas du régime autoritaire syrien, qui explique par exemple que « l’armée syrienne est devenue aujourd’hui une garde prétorienne »).

      C’est le genre de thème sur lequel beaucoup de monde brode depuis le début de la guerre civile syrienne.