city:kasserine

  • La Tunisie au bord de la révolte sociale...
    https://www.crashdebug.fr/international/15451-la-tunisie-au-bord-de-la-revolte-sociale

    La désespérance de la jeunesse des régions intérieures, marginalisées, s’ajoute à la fracture au sommet de l’Etat.

    Des manifestants affrontent la police à Kasserine, en Tunisie, le 25 décembre 2018. Stringer . / REUTERS

    C’était à la mi-décembre à Kasserine, ville du centre-ouest de la Tunisie située non loin de la frontière avec l’Algérie. Nichée au creux d’une plaine surmontée de montagnes sèches, la cité remâche des aigreurs qui résument un peu l’humeur d’une Tunisie plongée dans le doute. Ce jour-là, quatre jeunes Tunisiens, à peine trentenaires, sont réunis au siège de l’ONG International Alert pour évoquer leurs espoirs, leurs frustrations, leurs rêves d’après-révolution.

    Lire aussi : Comprendre le malaise tunisien en cartes

    La Tunisie s’apprête à célébrer le huitième anniversaire du renversement de la (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • Nouveaux heurts en Tunisie après l’acte de « désespoir » d’un journaliste
    https://www.latribune.fr/economie/international/nouveaux-heurts-en-tunisie-apres-l-acte-de-desespoir-d-un-journaliste-8022

    De nouveaux heurts nocturnes ont éclaté dans trois villes de Tunisie après l’immolation par le feu d’un journaliste voulant dénoncer les inégalités d’un pays englué dans le marasme économique malgré les acquis démocratiques de la révolution de 2011.

    Lundi, à quelques jours des célébrations du huitième anniversaire du soulèvement ayant mis fin à la dictature, Aberrazak Zorgui, journaliste pigiste dans une chaîne privée locale, s’est immolé par le feu à Kasserine (ouest), une ville située dans une des régions les plus pauvres du pays.

    « Pour les habitants de Kasserine qui n’ont pas de moyens de subsistance, aujourd’hui, je vais commencer une révolution », a expliqué cet homme de 34 ans dans une vidéo qu’il avait publiée 20 minutes avant de passer à l’acte.
    […]
    L’immolation du journaliste « est un signe de refus d’une situation catastrophique et d’un déséquilibre régional, d’un fort taux de chômage parmi les jeunes et de la misère que vivent nos concitoyens dans les régions intérieures », écrit mercredi le journal Le Quotidien.
    […]
    Selon Messoud Romdhani, président du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), « il y a une rupture entre la classe politique et les jeunes, surtout ceux qui vivent dans la précarité à l’intérieur du pays ».

    Les habitants des régions défavorisées se sentent victimes de #hogra , (dédain, en arabe) qui persiste depuis l’ère du premier président de la Tunisie Habib Bourguiba (1956-1987), en passant par le régime de Ben Ali puis par les multiples gouvernements qui se sont succédé depuis la révolution, explique-t-il.

  • De la corvée d‘eau à Tunis au hammam à Givors : une vie de travail #1 | Dire Le Travail - la coopérative
    http://www.direletravail.coop/de-la-corvee-deau-a-tunis-au-hammam-a-givors-une-vie-de-travail

    « suis née en Tunisie, le 19 janvier 1951 à Kasserine. Le village de mon père est à la frontière algérienne. Dans sa famille c’était des agriculteurs. Lui aussi, c’était un paysan. Il avait une terre là-bas. Mais j’ai grandi à Tunis où s’étaient installés mes parents pour trouver du travail. Mon père s’appelait Abdelmajid. Il est parti travailler en France en 1957. Mais »

    #public

  • Kasserine : Un milliard de dinars en suspens | Inkyfada
    https://inkyfada.com/2016/10/tunisie-kasserine-un-milliard-dinars-projets

    Pauvreté, marginalisation, misère, le gouvernorat de Kasserine souffre particulièrement du chômage, de l’absence d’infrastructures et de moyens pour assurer à ses habitants un niveau de vie décent. Pourtant depuis cinq ans, 1900 projets d’une valeur d’un milliard de dinars ont été programmés dans la région, mais ils tardent à voir le jour.

    sur l’affiche on peut lire « Notre argent est au #PANAMA et l’enfant de #khmouda meurt ici »

    Jamila, une manifestante lors d’un mouvement de protestation contre l’absence de développement à Kasserine, le 3 septembre 2016, sur la Place des Martyr.

    Transcription de l’enregistrement audio

    Je ne suis pas Tunisienne,
    Parce que j’ai trois enfants,
    Que je suis locataire
    Et que je vis avec 150 dinars.
    Ils ne se tournent pas vers le pauvre,
    Ils ne se tournent pas vers celui qui n’a rien,
    Ils ne se tournent pas vers celui qui est dans le besoin,
    Ils ne se tournent pas vers celui qui est dépossédé,
    Ils ne se tournent pas vers ces gens-là.
    Si je trouvais un moyen de faire fuir mes enfants
    Et que je trouvais un moyen de m’envoler
    Et que l’Etat me dégageait...
    Parce que j’ai peur de la montagne.
    J’ai peur de la montagne, ils diraient : c’est une terroriste.
    Mais si je trouvais un moyen de m’enfuir
    L’Algérie m’accueillerait
    Elle m’accueillerait l’Algérie
    Je suis la fille de l’Algérie
    Je ne suis pas Tunisienne.

    Ce sentiment d’abandon de l’Etat s’est souvent illustré à Kasserine par l’organisation d’exodes collectifs symboliques vers la frontière algérienne. Ce type de mouvements de protestation n’est pas né avec la révolution mais s’était déjà produit sous le régime de Ben Ali.
    Il est ainsi devenu habituel, le long des villages frontaliers, de voir le drapeau algérien flotter au dessus de commerces ou d’habitations. Considéré parfois comme un signe de bienvenu à l’attention des Algériens de passage, l’étendard du pays voisin est aussi utilisé comme un moyen de protestation et l’expression d’une rancoeur contre l’Etat tunisien, rappelant un slogan scandé par les habitants de la région avant la révolution : “Oh Zine, occupe-toi de nous, ou Bouteflika s’en chargera”, comme une menace de sécession.

    #Tunisie #Kasserine #Algérie #marginalisation #inégalités #pauvreté #misère

  • Lettre ouverte : À la recherche d’une autre Tunisie http://www.tunisiainred.org/tir/?p=6328

    Cette initiative est née de l’indignation provoquée par l’énième article orientaliste et simpliste qui a été publié sur la presse italienne à propos de la Tunisie. La lettre ouverte à « La Stampa » ci-dessous est donc une réponse pour dénoncer la mauvaise presse, mais aussi pour motiver un débat sur cette question.

    https://www.facebook.com/TunisiaInRed/posts/437705889760525

    L’article « Dans les montagnes de la Tunisie les anciens jeunes de la révolution désormais rêvent du Califat”, publié par Domenico Quirico dans le journal italien La Stampa le 28 janvier dernier, est à notre avis, un exemple de désinformation et une interprétation instrumentalisée de la période historique à laquelle le Pays est confronté. Si on s’arrête aux mots du journaliste, il semblerait que la révolution tunisienne, après avoir éclairée d’espoir la Méditerranée en 2011, serait maintenant en train de virer vers un chemin sombre qui conduirait à une « terrible révolution islamique »ayant son épicentre dans la ville de Kasserine. Quirico décrit les nouveaux leaders de la révolution comme des « hommes audacieux avec des langues tranchantes et des longues barbes.” Avec un climat général de soutien et l’apologie de Daesh, qui selon Quirico règne dans la ville au point que les murs de Kasserine seraient tapissés de slogans de soutien au Califat.

    En tant que citoyens et citoyennes, adhérant-e-s d’associations, professionnels, chercheurs/euses qui travaillons en Tunisie et sur la Tunisie depuis de nombreuses années, en tant que journalistes et experts de la région Maghreb et Mashrek, nous tenons à offrir à l’opinion publique notre point de vue sur la réalité de Kasserine et de la Tunisie.

    #Tunisie #Medias #Désinformation #Kasserine

  • Tunisie : "À Kasserine, On reste dans des politiques de court terme d’absorption de la colère"
    http://www.justiceinfo.net/fr/component/k2/25565.html?Itemid=102

    La précarité et la marginalisation de cette région se lisent à travers des indicateurs. Le chômage y est très élevé, il touche 30% de la population active. Ce qui ressort en premier de notre enquête quantitative sur « la perception de la sécurité du point de vue de la population de Kasserine », visant 500 jeunes âgés de plus de 18 ans, réside dans le taux élevé d’analphabétisme de notre échantillon (37%). L’abandon scolaire caractérise plus de la moitié des interviewés. 66% ne sont pas couverts par la sécurité sociale, ce qui représente un indice de précarité et de fragilité. Plus de 16% travaillent comme ouvriers dans les chantiers. Un mécanisme instauré au temps de Ben Ali, maintenu après la révolution pour absorber le mécontentement social sans pour autant incarner un vrai dispositif de lutte contre le chômage. C’est une sorte de CDD au rabais, qui garantit juste la survie, sans donner le moindre droit social, où les salariés reçoivent une paye au dessous du montant du SMIG, 249 Dinars [ 110 euros]. Malgré cette situation explosive, les interviewés déclarent qu’aucune politique n’a été mise en place jusque là pour mettre l’emploi au centre des stratégies officielles. On reste dans des politiques de court terme d’absorption de la colère et pourtant Kasserine a payé le plus lourd tribut en termes de morts et de blessés de la révolution.

  • Tunisie : « À Kasserine, On reste dans des politiques de court terme d’absorption de la colère » Entretien avec Olfa Lamloum
    http://www.justiceinfo.net/fr/component/k2/25565-tunisie.html

    Les résultats des trois recherches que nous avons effectuées, la première sur « Jeunesse et contrebande à Kasserine », la seconde intitulée« Situation sécuritaire et gestion des frontières du point de vue de la population de #Kasserine » et la troisième « Les jeunes de Douar Hicher et de la Cité Ettadhamen. Une enquête sociologique », disent pratiquement la même chose en donnant à voir les ressorts de la relégation des populations pauvres et des régions intérieurs dans notre pays. Primo, quatre ou cinq ans après, nous sommes toujours dans un type de gouvernance des populations pauvres qui n’a pas fondamentalement changé depuis la chute du régime de Ben Ali. Secundo, les aspirations à plus d’intégration, de dignité et d’égalité des chances sont toujours d’actualité. Tertio, les gouvernements successifs mis en place depuis le début de la transition démocratiques ont tous déçu et désenchanté ces gens, qui vivent dans des conditions de dépossession insupportables. Nous avons ressenti sur le terrain la force du sentiment d’injustice et beaucoup de colère. Ces deux motifs ont été à l’origine des mobilisations de décembre 2010 à janvier 2011.

  • Nawaat – Reportage à Kasserine : « Personne ne saura calmer la colère de la faim »
    http://nawaat.org/portail/2016/01/21/reportage-a-kasserine-personne-ne-saura-calmer-la-colere-de-la-faim

    Le sit-in des jeunes chômeurs de Kasserine se poursuit au siège du gouvernorat malgré la répression policière. Mercredi matin, des centaines de jeunes continuent à occuper les lieux. Wahida Zidi, 34 ans, originaire de Foussana, est diplômée en psychologie de la faculté du 9 avril. Après 6 ans de travail précaire dans un centre d’appel à Tunis, elle est revenue à sa ville natale dans l’espoir de trouver un travail décent. Sur les escaliers du grand bâtiment déserté par le gouverneur et les fonctionnaires, Wahida martèle :
    Nous ne lâcherons pas nos droits ! Les décideurs qui nous dupent avec des promesses non tenues ! C’est fini ! Les responsables qui font la sourde oreille ! c’est fini ! Nous devons rester ici, solidaires et déterminés jusqu’à qu’il nous écoutent !

  • Nawaat – Reportage à Kasserine : « Personne ne saura calmer la colère de la faim »
    https://nawaat.org/portail/2016/01/21/reportage-a-kasserine-personne-ne-saura-calmer-la-colere-de-la-faim

    « La révolution des jeunes est confisquée par les vieux ! » peut-on lire sur une feuille portée par un jeune homme silencieux au milieu des centaines de diplômes brandis par les chômeurs de Kasserine. Nous sommes le mercredi 20 janvier 2016, cinq jours après la mort de Ridha Yahyaoui, « martyr du chômage ». Près de 1500 personnes scandent d’une même voix « Travail ! Liberté et dignité ! » dans les jardins du gouvernorat. Une ambiance qui a des airs de décembre 2010, quand les jeunes de Kasserine ont rallumé, par leur détermination et courage, la flamme de la rébellion.

  • Kasserine : quelques liens
    Habib Ayeb - A celles et ceux qui ne savent ce que c’est #Kasserine...
    https://www.facebook.com/habib.ayeb/posts/10153862229840645

    A celles et ceux qui ne savent ce que c’est Kasserine qui attire en ce moment les journalistes, caméras et autres Média suite au « décès » (suicide) du jeune sans emploi ou plus précisément exclu d’une possibilité d’embauche : Kasserine est et a toujours été une place fortes des luttes pour le droit à la terre et aux ressources naturelles ; Kasserine s’est révoltée contre les politiques coloniales dès la fin du XIXème siècle et contre les tentatives d’accaparement des terres au début du XXème siècle ; Kasserine s’est depuis soulevée à plusieurs reprises contre les tentatives successives des décideurs de Tunis (avant et depuis l’indépendance) de déposséder les populations locales de leurs ressources naturelles. Kasserine a aussi étée l’une des premières régions touchées par le soulèvement parti de Sidi Bouzid en décembre 2010 (17 Décembre). Depuis 2011, Kasserine est restée l’une des places fortes de la résistance contre les tentatives répétées du Centre pour mettre fin au processus révolutionnaire lancé en janvier 2008 dans la région voisine de Gafsa. Ce qui se passe aujourd’hui à Kasserine n’est pas un évènement « accidentel ». Ca s’inscrit dans une longue histoire de luttes sociales à Kasserine et dans une large partie de la Tunisie oubliée.

    En complément, une chronologie relativement détaillée des événements de samedi à lundi par Ikhlas Latif sur Businessnews : http://www.businessnews.com.tn/kasserine-sous-haute-tension,519,61837,3
    et sur Nawaat
    http://nawaat.org/portail/2016/01/19/kasserine-apres-le-deuil-lembrasement
    Henda Chennaoui, qui insiste sur la corruption des agents publics comme cause de la révolte (en l’occurrence corruption et manipulation des listes de chomeurs ayants droit à des aides) a aussi publié il y a qqs jours un article approfondi sur la corruption de la délégation spéciale, cad de la municipalité par interim.
    Chennaoui, Henda, ‘Kasserine  : Appels D’offre Douteux et Mauvaise Gestion Municipale’, Nawaat <http://nawaat.org/portail/2016/01/18/kasserine-appels-doffre-douteux-et-mauvaise-gestion-municipale>

    Sur la situation économique et sociale sinistrée de Kasserine, voir l’analyse de Sana Sbouai : https://inkyfada.com/2015/07/kasserine-region-victime-justice-transitionnelle-tunisie résumée dans cette infographie :

  • Plusieurs manifestations de chômeurs en Tunisie, pour réclamer du travail.
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/01/20/plusieurs-manifestations-de-chomeurs-en-tunisie_4850095_3212.html

    La police tunisienne a fait usage de grenades lacrymogènes mardi 19 janvier pour disperser plusieurs centaines de demandeurs d’emploi qui s’étaient rassemblés dans au moins quatre villes du pays pour réclamer du travail. Ces manifestations se sont déroulées deux jours après la mort d’un chômeur, Ridha Yahyaoui, à Kasserine. Le jeune homme de 28 ans s’est électrocuté après être monté sur un poteau près du siège du gouvernorat pour protester contre son retrait d’une liste d’#embauches dans la #fonction_publique.

    Le ministère de l’intérieur a annoncé dans la journée l’instauration d’un couvre-feu « entre 18 heures et 5 heures » dans cette localité du centre-ouest du pays, où ont eu lieu les premières protestations dès le début de la matinée. Celles-ci se sont ensuite étendues aux villes de Tahla, de Fernana (au nord) et de Meknassi (au centre), a détaillé l’agence de presse TAP.

    Les #demandeurs_d’emploi ont défilé aux cris de « Travail, liberté, dignité ». A Meknassi, des groupes de jeunes gens sont descendus dans les rues et ont incendié des pneus par solidarité avec les manifestants de Kasserine. Plusieurs des #chômeurs rassemblés à Kasserine ont menacé de se donner la mort.

  • Four Tunisian policemen dead after attack on minister’s home
    http://english.al-akhbar.com/content/four-tunisian-policemen-dead-after-attack-minister%E2%80%99s-home

    Four Tunisian police officers were killed during a “terrorist” attack overnight on the home of Interior Minister Lotfi Ben Jeddou in the west-central Kasserine region, a ministerial spokesman said Wednesday. It was not immediately clear who, if anyone, was in the house at the time of the attack, but the minister himself normally stays in the capital Tunis while his wife and children live in Kasserine. read more

    #Tunisia

  • Clashes break out during Tunisian protest over economic hardship
    http://english.al-akhbar.com/content/clashes-break-out-during-tunisian-protest-over-economic-hardship

    Clashes broke out Wednesday in central #Tunisia between police and demonstrators protesting economic hardship, as discontent mounts over new taxes and government failure to improve living conditions, three years after an uprising. Dozens of protesters tried to force their way into the offices of the ruling Islamist party al-Nahda in the town of Kasserine, but police drove them back with teargas, an AFP journalist reported. read more

    #Top_News

  • Des routes coupées dans plusieurs villes tunisiennes | Businessnews.com.tn
    http://www.businessnews.com.tn/des-routes-coupees-dans-plusieurs-villes-tunisiennes,520,43375,3

    La tension est montée d’un cran dans un certain nombre de villes à l’intérieur du pays, ce mardi 7 janvier 2014, notamment, à Kasserine, Thala, Gafsa, Kairouan et Le Kef, à cause des nouvelles #taxes imposées dans le secteur de l’agriculture

    Cependant, plusieurs routes ont été coupées en signe de protestation contre ces nouvelles taxes sur les véhicules stipulée dans la loi de finance pour l’année 2014
    Plusieurs manifestants ont, même, appelé à une grève générale via des haut-parleurs, et le syndicat tunisien des agriculteurs a appelé, quant à lui, les agriculteurs à manifester devant les gouvernorats pour contester l’article 66 de la loi de finances pour l’année 2014

    #Tunisie

    • Manifestation à Sfax

      Rassemblés en plusieurs dizaines, voire centaines à certains endroits, les manifestants ont scandé des slogans contre la vie chère et ont dénoncé « les nombreuses hausses des prix qu’on leur impose aujourd’hui et qu’ils ne peuvent plus assumer ». Ayant pour mot d’ordre : « je ne paierai pas cette taxe », cette manifestation a coïncidé avec celle des agriculteurs qui sont venus, eux-aussi, dénoncer cette hausse sur la taxe des voitures. Les agriculteurs ont, par ailleurs, exprimé leur mécontentement face à la généralisation de la déclaration de patente aux agriculteurs. « Nous payons beaucoup plus que ce que nous gagnons », déplore un des agriculteurs venu participer à la manifestation, devant le siège du gouvernorat de Sfax, Avenue 14 janvier. « Nous ne comprenons pas ! La taxe a été multipliée par dix, comment ferons-nous pour payer ? Nous croulons déjà sous les dettes », a regretté un autre manifestant.
      Alors que certains ont affirmé regretter le départ de l’ancien président Ben Ali, d’autres ont adressé un message à Elyès Fakhfakh, ministre des Finances : « Laissez-nous manger et pensez aux pauvres ! », « Vous qui êtes payé plusieurs milliers de dinars, comment voulez-vous que le Tunisien moyen survive avec 450 dinars en poche par mois ? ».

      http://www.businessnews.com.tn/details_article.php?a=43384&t=520&lang=fr&temp=3

    • Parmi les commentaires sur cette contestation, deux types d’arguments : les uns qui soulignent l’enjeu de la justice sociale bafouée (mais en se cachant derrière la catégorie des agriculteurs pour ne pas évoquer celle des classes moyennes et supérieures) :
      Par safsaf123

      Au lieu que cette loi de finances s’attaque à tous ces dizaines de milliers de vendeurs dans les étales anarchiques, vendant des produits de la contrebande et sans payer aucune taxes et impôts, la nouvelle taxe s’attaque aux agriculteurs. Ces derniers payent plein pot la TVA sur les engrais et sur tous les consommables qu’ils utilisent (gazoil, ...) et en plus dans les marchés de gros, les produits agricoles sont taxés de 18%. C’est absurde, surtout que ces agriculteurs nourrisent les tunisiens, or les vendeurs d’étales anarchiques la détruise avec l’occupation illégale de l’espace public, sans payer de taxe et d’impôts au motif d’une situation difficile. Or rien qu’au souk sidi boumendil à Tunis, il y a une mafia contrôlant ce marché et générant des profits pour eux de plusieurs centaines de milliers de dinars.

      A bas la contrebande et vive le travail patriote des agriculteurs.

      Je termine juste pour dire qu’avec la nouvelle loi de finances un agriculteur qui a une voiture doit payer 520 DT/an de taxe (au lieu de 68 DT/an avant). Pour rappel, 80% des médecins exerçant dans le privé déclare moins de 600 DT/mois de revenus pour quasiment ne rien payer. Or ces 600 DT c’est juste pour un médecin spécialiste le revenu d’une matinée à raison d’un honoraire de 40 à 45DT/la séance de 10 minutes. De plus ces derniers ont coûté au contribuable plus de 100000 DT pour leurs études supérieures. Or les agriculteurs n’ont rien coûté au pays, et dès l’âge de 17 ans, ils produisent et nourrisent les tunisiens.

      http://www.businessnews.com.tn/details_article.php?a=43401&t=520&lang=fr&temp=3
      HatemC sur http://www.businessnews.com.tn/la-photo-du-jour--je-ne-paierai-pas-la-taxe-,520,43399,3

      Par ailleurs, de nombreux commentateurs font le lien entre cette taxe et la caisse de la dignité, créée par l’ANC pour les indemnités des priosonniers politiques (principalement Nahdaouis) pendant la période Ben Ali :
      quand une Loi est faite sur mesure pour te dépouiller et permettre à des ex taulards de se gaver à vie, OUI IL FAUT DÉSOBÉIR. Je n’ai pas contraint ces gens à faire de la politique et de se faire arrêter.
      Ils connaissaient les risques. Hamma aussi a risqué sa vie en faisant de la politique et de la prison et n’a RIEN demandé et même refusé toute indemnisation et il n’est pas le seul.
      Les seuls qui mendient reste les mêmes de la Troika, des crèves la faim. Des revanchards, des aigris, des sangsues.

      Maintenant plaquer sur sa voiture ce BADGE n’est pas contraire à la Loi.
      Une voiture reste un espace privée et dans ta maison tu colles ce que tu veux sur un mur, on ne viendra pas te le reprocher, une voiture c’est une extension de ton espace privée. C’est la liberté individuelle qui prime.

      Y a t-il une différence entre la création d’un fond 26/26 ou d’une taxe ? La démarche est la même, SOUTIRER de l’argent à la population légalement mais ça reste une EXTORSION. Pour quel USAGE ? Va savoir.
      Le flou artistique entoure toutes ces taxations, FachFach brasse du vent pour tenter d’expliquer mais reste vague, tout ce qu’il dit se résume en qques mots concernant les agriculteurs par ex, JUGEZ PLUTÔT :
      « cette mesure n’est pas contre les agriculteurs ». ça nous fait une belle jambe !!! voilà l’explication d’un ministre, son argumentation est creuse et INDIGNE, qu’il explique en quoi ces mesures plaident pour l’agriculteur. Si dans notre cas l’agriculteur s’est révolté et est sorti exprimé son mécontentement c’est qu’il a posé le pour et le contre et il connait sa filière mieux que cette tête à claque.

  • Vent de colère dans les régions. Gafsa et Kasserine en proie aux flammes
    La Presse de Tunisie | 25112011
    http://www.lapresse.tn/25112011/40919/gafsa-et-kasserine-en-proie-aux-flammes.html

    Alors que Gabès enregistre à ce jour l’arrêt de production du Groupe chimique et ses conséquences néfastes et comme ce fut le cas à Kasserine, le torchon a brûlé hier dans les zones minières de Gafsa et les désordres violents ont dépassé tout entendement, nuisant grandement à la paix sociale et au climat de sérénité et de stabilité nécessaires à une réelle reprise économique en vue de la résolution progressive de la question du chômage.
    Ces actions d’une extrême violence, que ne peut justifier aucune cause ou prétexte, évoquent sans conteste un climat souterrain de mécontentement intense qu’attiseraient des forces occultes ou des mécanismes sociaux mal gérés et mal canalisés.

    Incompréhension totale de l’éditorialiste de La Presse face à cette montée des revendications sociales.
    Les violences ont aussi touché les villes de Om Larayès et à Mdhilla

    Les actes de violences ont repris, hier, en fin de matinée dans les villes d’Om Larayès et Mdhilla. Le siège de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) a été en grande partie incendié et ses entrepôts ont été pillés, constate la correspondante de la TAP dans la région.

    http://www.lapresse.tn/25112011/40945/les-actes-de-violence-reprennent-a-om-larayes-et-a-mdhilla.html