city:kazan

  • Bienvenue à #Innopolis, la vitrine #high-tech du #Tatarstan
    https://www.mediapart.fr/journal/international/160318/bienvenue-innopolis-la-vitrine-high-tech-du-tatarstan

    Grâce à la manne pétrolière, le Tatarstan s’est imposé comme la deuxième région la plus innovante de #Russie après Moscou. À 40 km de Kazan, une ville a poussé au milieu de nulle part. Son université forme des spécialistes de hautes technologies dans un décor flambant neuf. Très loin des préoccupations politiques du moment.

    #International

  • Au #Tatarstan, le Kremlin encourage un islam traditionnel et patriotique
    https://www.mediapart.fr/journal/international/150318/au-tatarstan-le-kremlin-encourage-un-islam-traditionnel-et-patriotique

    Vladimir Poutine rencontre les muftis de la région et les représentants de l’Académie islamique, le 25 janvier 2018 à Kazan. République musulmane à 54 %, le Tatarstan vante son modèle de coexistence pacifique, sous l’œil attentif de Moscou. Mais derrière la vitrine d’un islam traditionnel et tolérant, une répression féroce touche les musulmans les plus radicaux.

    #International #Islam_en_Russie #religion #Russie #Vladimir_Poutine

  • Le Kremlin relègue au second rang la langue tatare
    https://www.mediapart.fr/journal/international/120318/le-kremlin-relegue-au-second-rang-la-langue-tatare

    Une table ronde organisée à Kazan en défense de la langue tatare © A.D. Depuis novembre 2017, l’enseignement du tatar, pourtant langue officielle avec le russe de cette riche région pétrolière, n’est plus obligatoire dans les écoles. Cette décision, imposée par #Vladimir_Poutine, ébranle le « modèle tatar » de coexistence pacifique entre les nationalités.

    #International #présidentielle_2018 #Russie #Tatarstan

  • La Chine, leader des communications quantiques

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2017/08/13/la-chine-leader-des-communications-quantiques_5171980_1650684.html

    Grâce au satellite Micius, des chercheurs chinois ont réussi à téléporter des informations en battant tous les records de distance.

    Double première mondiale pour la Chine. Grâce à deux résultats publiés le 9 août dans la revue Nature, elle ­assure sa suprématie dans des techno­logies futuristes de communications ­dites quantiques, promettant notamment plus de sécurité dans les échanges. Elle touche là les bénéfices de son investissement dans un satellite affecté à ce genre de recherche, Micius, lancé le 16 août 2016 sur une orbite basse entre 500 et 1 200 kilomètres de la Terre. Si l’on ajoute à ces deux études une publication dans Science, le 16 juin, l’équipe de Pan Jianwei, de l’université de sciences et technologie de Chine, a réalisé trois démonstrations essentielles, jusqu’alors seulement réussies au sol dans des ­fibres optiques : téléportation, intrication et cryptographie… Trois mots qui méritent quelques explications.

    Depuis la série de science-fiction Star Trek, le concept de téléportation est ­associé au déplacement instantané d’un individu d’un point à un autre de l’univers. Plus modestes, les physiciens désignent par ce terme le transfert instantané de l’état d’un système vers un autre. Plus sobrement, la polarisation d’un grain de lumière, un photon, est exactement copiée sur un autre photon distant. C’est ce que les Chinois ont fait entre un télescope au Tibet et leur satellite.

    L’intrication désigne une propriété étrange de la physique quantique, théorie qui décrit la matière aux petites échelles. C’est l’art de fabriquer une paire d’objets disposant d’un lien invisible qui fait que, même séparés, ils restent comme connectés entre eux. Agir sur l’un modifie immédiatement l’état de l’autre. Comme deux pandas jumeaux dont l’un sentirait les caresses faites à son alter ego éloigné. Là encore, les chercheurs ont utilisé des photons, envoyant les jumeaux depuis Micius jusque dans deux télescopes séparés de 1 203 kilomètres. A noter que sans intrication, aucune téléportation n’est possible.

    Enfin, la cryptographie quantique est une technique de chiffrement sûre. Pour chiffrer un message, il faut mélanger ce dernier avec une série de chiffres, appelée clé. Celle-ci servant également à déchiffrer, elle doit seulement être ­connue des deux personnes désirant échanger confidentiellement.

    « Gros projet d’ingénierie »

    En 1984, des chercheurs canadiens ont exposé un protocole permettant d’échanger en sécurité ces fameuses clés, non pas en interdisant l’écoute, mais en garantissant que les protagonistes sauront si l’échange a été écouté. Dans ­l’affirmative, ils n’utiliseront pas la clé et ­recommenceront. L’équipe chinoise a appliqué ce protocole entre le satellite et la Terre, parvenant pour les distances les plus faibles (600 kilomètres) à envoyer plusieurs milliers de bits d’informations par seconde. « Ils ont résolu énormément de problèmes technologiques. C’est un gros projet d’ingénierie », salue Romain Alléaume, enseignant-chercheur à l’école Telecom Paris Tech et spécialiste de cryptographie quantique. Parmi les défis relevés, la miniaturisation de composants optoélectroniques complexes, leur certification pour l’environnement spatial et surtout le développement de techniques très précises de pointage et de suivi du satellite. « C’est comme suivre un cheveu se déplaçant à 300 ­mètres de distance », décrit Pan Jianwei.

    Ces progrès sont plus technologiques que scientifiques, car chacun de ces ­exploits a déjà été réalisé sur Terre. La ­vérification de l’intrication a été faite en France au début des années 1980 par Alain Aspect. Le premier échange de clés a été réalisé en 1989 au Canada. Depuis, des entreprises, comme IDQuantique en Suisse, commercialisent même de tels systèmes. La Russie a déployé à Kazan en 2016 un réseau de quatre nœuds échangeant des clés.

    La première téléportation a été faite en Autriche en 1997 par l’équipe d’Anton Zeilinger, dans laquelle d’ailleurs le jeune Pan Jianwei travaillait. Ce groupe a par la suite multiplié les records, ­notamment en 2012, dans l’atmo­sphère, entre deux îles des Canaries ­séparées de plus de 140 kilomètres.

    « Ce sont des développements fascinants, estime Ronald Hanson, directeur d’un des plus grands laboratoires ­d’infor­mation quantique en Europe, ­Qutech, à Delft (Pays-Bas). Les expériences chinoises ouvrent une nouvelle ère. Pour la ­première fois, des tâches quantiques fondamentales sont réalisées entre la Terre et l’espace. Relier quantiquement des systèmes éloignés devient réalité. »

    Des réseaux très coûteux

    Passer par l’espace est nécessaire pour couvrir de grandes distances, car l’intrication ou la téléportation sont limitées à une centaine de kilomètres à cause de l’atténuation du signal dans les fibres optiques. Et contrairement au monde classique, il n’est pas possible en physique quantique d’amplifier et de répéter un signal. D’où l’intérêt du vide sidéral, dans lequel les pertes sont moins grandes, même en tenant compte de l’épaisseur de l’atmosphère – sauf en cas d’épais nuages. Mais à quoi bon de tels réseaux, encore très coûteux ? Un chiffrement plus sûr est évidemment une motivation, mais les techniques « classiques » actuelles fonctionnent, avec même des protocoles à clés non secrètes. « Les efforts actuels sur le calcul quantique mettent en danger ces systèmes et la cryptographie quantique est une ­réponse », précise Eleni Diamanti, chargée de recherche au CNRS à l’université Pierre-et-Marie-Curie. Les chercheurs ­rêvent aussi d’un « Internet quantique » aux propriétés nouvelles, comme celle d’y faire du calcul distribué sur plusieurs nœuds du réseau, sans que les nœuds ­accèdent aux données.

    La Chine n’est pas la seule à avoir compris ces enjeux cruciaux pour la défense ou la souveraineté nationale. La Corée du Sud, le Japon, Singapour ou le Canada ont des projets terrestres et spatiaux, ou dans l’air à partir de drones, ballons ou avions. En Europe, des chercheurs, dont Anton Zeilinger, ont tenté pour l’instant en vain de convaincre de l’intérêt de ­développer ces techniques spatiales. « Ces résultats devraient stimuler l’activité en Europe », espère Eleni Diamanti.

    Pan Jianwei veut maintenant améliorer l’efficacité du système de crypto­graphie et, surtout, utiliser son satellite comme relais entre deux stations chinoises au sol, leur permettant de chiffrer en sécurité. En fin d’article, bons princes, les auteurs évoquent aussi la possibilité de collaborer avec l’Europe pour échanger des clés entre les deux continents.

  • #Octobre_17. #Larissa_Reisner, une déesse guerrière qui emporte l’Armée rouge
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/210717/octobre-17-larissa-reisner-une-deesse-guerriere-qui-emporte-larmee-rouge

    Larissa Reisner. © photo non datée. « À l’aspect d’une déesse olympienne, elle joignait un esprit d’une fine ironie et la vaillance d’un guerrier », écrit à son sujet Trotski. Larissa Reisner est un météore qui traverse l’après-Octobre 17 et contribue à une victoire décisive de l’Armée rouge près de Kazan. De l’Afghanistan à l’Allemagne, du Donbass à la mer Baltique, sa beauté et ses engagements attisent la révolution, jusqu’à ce que le typhus la foudroie.

    #Culture-Idées

  • Le chruščëvki sono un incubo terribile. Vanno demolite. Oppure no?

    Il 21 febbraio è stato reso noto che il comune di Mosca ha intenzione di demolire tutti i prefabbricati a quattro piani della capitale e costruire al loro posto nuove abitazioni. Molti di questi prefabbricati (ma non tutti), sono le cosiddette #chruščëvki (dal nome del presidente Chruščëv, che ne ordinò la costruzione, n.d.t.), case costruite negli anni ’60, grazie alle quali milioni di persone in epoca sovietica ricevettero per la prima volta uno spazio privato. Il giornalista Jurij Bolotov, che tiene un canale telegram sull’architettura, racconta a Meduza qual era il significato iniziale delle chruščëvki, come venivano costruite, e chiarisce se esistono degli analoghi all’estero e se è vero che sono loro la causa di tutte le sciagure urbanistiche di Mosca.


    http://russiaintranslation.com/2017/03/03/le-chruscevki-sono-un-incubo-terribile-vanno-demolite-oppure-no
    #démolition #Moscou #soviétisme #architecture #Russie #urbanisme #aménagement_du_territoire
    cc @reka

    • Nikita Khrouchtchev — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Nikita_Khrouchtchev

      En 1950, Khrouchtchev lança un vaste programme de construction de logements à Moscou. La plupart des immeubles d’habitation avaient cinq ou six étages et ils devinrent omniprésents dans toutes l’Union soviétique et existent encore aujourd’hui. Khrouchtchev fit utiliser du béton armé préfabriqué pour accélérer le rythme de construction94. Ces structures construites trois fois plus rapidement que la moyenne à Moscou entre 1946 et 1950 ne disposaient pas d’ascenseurs jugés trop coûteux et furent surnommées Khrushcheby [WP:en] par le public, un jeu de mot sur le mot russe pour taudis, trushcheby.

      et le lien du texte WP[en] (apparemment, rien en français) avec quelques photos.

      Khrushchyovka - Wikipedia
      https://en.wikipedia.org/wiki/Khrushchyovka


      Typical Khrushchyovka yard (Kazan)
      (mais ça pourrait être à peu près n’importe quelle ville…)

      Khrushchyovka standard types are classified into “disposable”, with a planned 25-year life (сносимые серии) and “permanent” (несносимые серии). This distinction is important in Moscow and other affluent cities, where disposable Khrushchyovkas are being demolished to make way for new, higher-density construction. The City of Moscow had planned to complete this process by 2015. More than 1,300 out of around 1,700 buildings have been already demolished as of 2012. Less wealthy communities will rely on the aging Khrushchyovka stock indefinitely.

    • Du coup, en naviguant un peu…

      Une idéologie du préfabriqué ?
      https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00435325/document

      Au centre des villes et surtout dans leurs périphéries, les paysages de l’Europe anciennement socialiste et de l’ex-URSS sont façonnés par la répétition des mêmes formes : de la petite agroville roumaine à la métropole russe, la construction standardisée s’y déploie avec une constance et à des échelles spatiales considérables. A l’évidence, le grand ensemble est ici “ chez lui ”, de sorte qu’un raccourci rapide aurait vite fait d’identifier la ville socialiste au grand ensemble.

      Mais qu’est-ce qui lie de façon si inextricable ces deux réalités : l’idéologie ? Une conjonction historique commune ? Ou la convergence de trajectoires singulières vers le même processus de
      production urbaine ?

    • Nouvelle jeunesse pour les préfabriqués du soviétisme
      (article du 1/04/2010)
      http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/04/01/nouvelle-jeunesse-pour-les-prefabriques-du-sovietisme_1327402_3234.html

      Est aussi planifiée la construction, de 2012 à 2020, de 11 600 de ces logements au nord-est de Moscou. M. Bofill est chargé d’établir des plans. Inteco, société de promotion et de construction, propriété d’Elena Baturina, épouse du maire de Moscou et femme la plus riche de Russie, souhaite produire des millions de logements vendus à prix modeste aux citoyens russes, grâce à son procédé de construction industrielle.


  • la vie d’O’Haru femme galante, Kenji Mizoguchi, 1952

    Bon voilà, c’est exactement ce que je disais à propos du fameux néoréalisme italien. On n’a jamais parlé de néoréalisme japonais, et pourtant regardez celui-là et vous verrez que filmer le réel et de laisser s’exprimer et ben c’est exactement ce qu’il y a dans ce film.
    En fait tout est une affaire de critiques qui savent trouver les bons mots aux bons moments et inventer des mouvements, des écoles alors que les pauv’ filmes, au départ y z’ont rien demandé.
    Le destin d’O’Haru est terrible et puis ça dure 2h10 histoire qu’on voit bien à quel point il est terrible. Et rien n’est un hasard, ce n’est pas une destinée, c’est la condition des femmes au Japon à cette époque là que je sais même pas quelle époque c’est. Vendue par son père à un empereur dont la femme est stérile pour faire un héritier. Jetée par l’empereur après avoir eu son héritier. Du coup retour chez la famille alors déshonorée qu’a la bonne idée de la vendre à une maison de passe etc. Et ça continue comme ça jusqu’à la fin avec une cerise sur le gâteau que je décide de ne pas raconter en espérant que certaines et certains d’entre vous trouvent ce film facile sur un site de streaming quelconque.
    Et c’est aussi exactement tout ce qu’on peut reprocher aux films de Kazan critiqué il y a deux semaines. Enfin bref, à côté Dancer in the dark c’est du pipi de chat.

    https://www.youtube.com/watch?v=k0_9Fz8E26g


    #critique_a_2_balles #la_vie_d'o'haru_femme_galante #Kenji_mizoguchi #1952 #cinéma #b&w #japon #mélo_qu'on_pleure_a_la_fin

    • C’est marrant que tu critique celui là, je l’ai vu il y a moins de deux semaines. Quel melo en effet, mais tellement que j’ai pas pleuré alors que je suis du genre à avoir la larme facile.
      Dans la foulé j’ai vu « la rue de la honte » que j’ai trouvé moins bien même si c’était interessant et plus léger. Et dans ma liste de films à voir j’ai « Les Contes de la lune vague après la pluie » qui m’attendent. J’avais trouvé ce réalisateur conseillé dans les films féministes sur le forum du site « le cinema est politique » http://www.lecinemaestpolitique.fr/forums/topic/films-series-et-autres-feministes

      Et en regardant la très longue filmographie de Mizoguchi
      il y a plein de films que j’ai envie de voire en particulier celui ci : « Les femmes sont fortes »
      et les titres sont très souvent centré sur des personnages féminins.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Kenji_Mizoguchi

      Merci pour ta critique

    • La pluie qui mouille je l’ai vu il y a quelques mois, il est très bien mais rien ne me touchait particulièrement à propos du féminisme. En y réfléchissant deux minutes je me dis que l’on va un petit peu vite à traiter des réalisateurs de féministes... Un peu rapide et un peu facile (surtout pour ce fameux site qui dit souvent n’importe quoi).
      Pour prendre des grands airs d’intellectuel prout prout, je dirais que l’aspect socio politique du cinéma est toujours à prendre en second lieu, ou même troisième. Analyser un message en fonction des représentations que délivre un film et en tirer des conclusions politiques comme le fait ce site ne mène pas à grand chose si on ne prend pas la peine de faire comme fait Marc Ferro et d’autres c’est-à-dire de mettre en lien avec un contexte historique et culturel pour en tirer des preuves de théorie plus vastes. Je ne me sens pas très clair, il est 10h26 et je viens de me lever après m’être tordu la cheville droite hier après-midi, mais j’essaie d’être plus précis.

      Lars Von Trier a été longtemps mon cinéaste préféré. Il est à peu près clair qu’à chacun de ses films Lars sacrifie une femme au sens parfois le plus barbare possible. Évidemment on peut dire très rapidement qu’il est un véritable salopard. Oui... Non... Peut-être que oui peut-être que non, moi je m’en fou. En revanche on peut tout à fait étudier l’importance de la figure féminine dans ses films. Ce qu’elle dit du monde et de l’aspiration créatrice de Lars. Il y a quelque chose qui passe par là chez lui.
      On peut faire ça aussi pour Tarantino et bien d’autres.
      Tout ceci n’empêche pas évidemment de toujours noter l’extraordinaire inégalité qu’il y a dans le milieu du cinéma où les nanas se retrouvent toujours à être scriptgirl et autres boulots très délimités. Pas de créatrice, pas d’auteure, pas de réalisatrice ou si peu.
      Heureusement pour le documentaire l’inégalité semble se réduire...

      Cela dit ce qu’il faut absolument voir de l’ami Zoguchi c’est ses films en couleur, une explosion incroyable. Un rouge... Non de Dieu, un rouge alala, et puis c’est rien à côté du jaune. Ah le jaune de Mizoguchi.
      #féministe #machisme #cinéma #Lars_von_Trier #Quentin_Tarantino #Marc_Ferro #analyse_filmique #le_cinéma_est_politique #j'ai_mal_au_pied

    • Désolé pour ton pied, j’espère pour toi qu’il va vite se détordre et surtout te laisser tranquille niveau douleur.

      Pour ce qui est du contexte socio-historique, je ne partage pas ton avis ni celui de ce Marc Ferro. Le cinéma existe depuis un peu plus d’un siècle, le féminisme historique depuis un peu plus de deux siècles, alors je ne voie aucun contexte socio-historique qui puisse excusé ou adoucir le sexisme d’un film. Et de toute façon je ne suis pas une universitaire qui fait une thèse et je ne m’intéresse pas à l’art pour lui même mais pour ce qu’il veux dire. Si je voie du sexisme dans un film même de 1895, c’est quant même moi qui regarde en 2016 qui suis attaqué en tant que femme et ca me blesse, ici et maintenant, quelque soit le contexte socio-historique dans lequel le film à été fait. Ca veux pas dire que je refuse de voire le film ou que je le trouverais fatalement mauvais, mais juste que le sexisme dans ce film je l’ai remarqué et je le mentionne au passage parce que pour moi c’est important de pas garder ca en moi dans le silence.

      Pour le site « le cinéma est politique » c’est pas vraiment le cinéma qui les interessent. Pour moi sur ce site le cinéma est un prétexte pour parler des discriminations (sexisme, ou hétéro centrisme, validisme, racisme, transphobie, grossophobie...) avec des exemple concrets connu par la plus part des gens. Parceque l’art et surtout l’art dominant, y compris le ciné, c’est de la propagande. La plus part des films critiqué sur le site n’ont pas un grand intérêt stylistique. Ca aurais pu être « la littérature est politique » ou la « BD est politique » ou « la pub est politique » pour moi ca n’aurais pas fait de grande difference. C’est ce qui dérange souvent les cinéphiles qui passent sur ce site. Le site cherche plutot à mettre en évidence des stéréotypes pour mieux les combattre. C’est d’ailleurs il me semble ce que tu as fait pour ta critique de Hasta la Vista. J’ai pas souvenir d’une analyse sur la forme, mais plutot un démontage du paternalisme validiste et du sexisme libéral qui suinte du film.

      En tout cas j’irais voire les films en couleur de Mizoguchi sur ton conseil. Bonne journée à toi, bonne remise en place de ton pied et vivement ta prochaine critique.

    • @mad_meg
      Je crois que ce débat est infini mais bon, comme c’est aussi assez passionnant et potentiellement une de mes raisons de vivre allons-y. Au moins un peu.
      Surtout sur ton premier paragraphe.
      Je ne parle pas d’"excuser", encore moins d’"adoucir". Je pense qu’il s’agit de voir d’abord qu’un film est fait par une certaine production, c’est-à-dire un pays ou une institution, un studio et que c’est dans ce contexte qu’un film utilise des représentations. Et parfois en effet et peut-être même toujours on peut parler, comme tu le fais, de "propagande".
      Je crois que l’éternelle question est : est-ce qu’on peut dire que le film est sexiste ou que le film est militant, bref que le film, en lui-même, a une opinion. Ca c’est vraiment très compliqué je crois qu’à priori la réponse est toujours non. Si un film est sexiste c’est toujours par et pour le système qui l’a vu naître. Je me rappelle du film Cruising qui a sa sortie a été un exemple odieux de films homophobes et qui petit à petit a été revendiqué par le milieu gay. Et des exemples il y en a pleins.
      C’est pour cela que je pense que le fait que la matière du cinéma soit le réel, je veux dire les choses qui se passent en vrai, rend un peu plus complexe la simple réduction à des phrases.
      Bref, on en cause.

      En revanche, ma mère par exemple ne supporte pas des scènes de viole. Et je sais qu’il n’y a pas que ma mère. Comme tu le dis, un film fait parfois du mal, je veux dire on le voit et on a mal. Et je ne trouve absolument rien d’illégitime à reprocher à ce film des images qui nous font du mal. Et ce même si on reconnait le talent d’un ou d’une cinéaste ou même la qualité du film. En partant de cette facilité du cinéma (toujours ce cinéma fait par des hommes) à mettre en scènes des viols on peut bien sûr noter et reprocher de prendre à la légère et sous l’argument de la soi-disant indépendance de l’art des scènes qui ont comme référents directs des actes injustes et fréquemment commis. Du genre le viol.
      Au sujet du site du cinéma qu’est politique, je ne le lis pas régulièrement mais il me semble que plusieurs critiques se trompent, même en s’interrogeant sur les représentations. En écrivant la critique d’ Hasta la vista j’ai vraiment pris grand soin d’expliquer ce que je reprochais au film, à savoir une manière de dire : “la réalité est comme ça”. En occurrence c’est un peu facile d’analyser ce film car, justement il y a relativement peu de films avec des handis. Il est donc simple d’accuser le film de faire des règles.
      Toujours le même problème : dans un film, un personnage fait des choses horribles, est-ce le personnage qui est facho ou est-ce le film ? On en finit pas.

      #cinéma #cinéma_et_signification

    • Pour les représentation de viol au cinéma, c’est pas une question de prendre à la légère, ca va plus loin que cela. Les films diffusent, propagent et maintiennent la #culture_du_viol de manière industrielle.
      Ces films ont un impacte sur les personnes qui les regardent et leur transmettent des valeurs morales. Ces films valident (ou pas selon les films) un ensemble de stéréotypes nocifs pour les femmes et les personnes victimes de viol.

      Que certains films très sexistes, ou très homophobes ou très racistes soient récupérés ou détournés par les femmes ou personnes homosexuelles ou les personnes racisées ne change absolument pas le fait que ces films restent racistes, sexistes ou homophobes. « L’attaque de la femme de 50 pieds » est toujours un film misogyne, même si les féministes l’ont détourné pour montrer le ridicule des masculinistes.

      Pour ton exemple de personnage facho, je veux bien que certains cas (très rare) soient difficiles à définir, mais généralement il y a des indicateurs qui permettent de savoir si le film est à la gloire de ce personnage fasciste ou si il le désapprouve.

    • Oui bien sûr @mad_meg , une semaine après ta réponse j’ai encore envie d’en discuter. Après ton message je repensais aux films de Gaspar Noé. Et évidemment en particulier à irréversible ... et je me demandais ce que tu en disais. La scène de viol est longue et absolument insupportable. Gaspar cherche à la rendre insupportable pour tout le monde. Au cinéma, je voyais des dizaines de personne sortir et d’autres vomir. Je devais avoir 19 ans et je me rappelle me sentir coupable de n’être pas sorti. Ce n’est que plus tard que j’ai assumé mon plein plaisir a voir des films indéfendables mais c’est une autre histoire puisque ce film là est défendable.
      Je me disais : qu’est-ce qui est le plus paternaliste et réactionnaire, qu’est-ce qui est le plus immoral (toujours au sens de la moral saine) ? mettre une scène de viol dans son film comme il le fait, insupportable et en plein coeur du sujet de son film, ou bien comme très très très souvent utiliser l’acte de viol comme un élément scénaristique anodin, comme élément déclencheur de la quête du héros ou opposant à sa destiné mais toujours en ne s’y intéressant qu’à peine, ni à cet acte ni à la victime. En tout cas pour moi, c’est ça qui m’énerve le plus.

    • J’ai pas vu The Victim, je vais voir si je le trouve.

      Pour Gaspard Noé j’avais été très choqué par le visionnage de Carne et Seul contre tous qui m’ont beaucoup marqué et pour Irréversible je me souviens assez mal du film. Je l’ai pas vu au cinéma et j’ai probablement du passé la scène du viol (ce que je fait parfois si je suis trop mal à cause de ce type de scène). J’ai pas vu d’autres films de Gaspard Noé pas que j’aime pas ses films (je sais pas si j’aime ou pas à vrai dire) mais c’est que je suis pas souvent d’attaque pour me faire malmené comme il le fait de son publique. Ca me fait pensé à « La venus noire » d’Abdellatif Kechiche qui m’a laissé ce souvenir de vouloir poussé le publique à la nausée. Ce film m’avais pas mal fait m’interroger sur plein de sujets mais personne que je connais ne l’a vu et du coup j’ai personne pour en discuter :) Il dure 3h et il est éprouvant, répétitif, long, je ne le conseil pas.

      Ensuite par rapport à ta question sur la morale, comme tu le présente je suis d’accord avec toi. Mais je suis pas sur que le viol soit au cœur du sujet du film de Gaspard Noé. Dans mon souvenir il a un point de vue machiste (androcentré et viriliste) qui tourne autour de la notion d’honneur masculin bafoué et de vengeances entre mâles sérieusement testostéronés. Et puis voire un viol pendant 10 minutes de plan séquence n’apprend rien sur le viol, peut être que ca parle de plan-séquence au final. En plus il cumule pas mal de clichés sur « le viol parfait », cad parking la nuit, viol avec violence et une arme. Je pense que Irréversible ne sort pas de la catégorie des films qui ont « utiliser l’acte de viol comme un élément scénaristique anodin, comme élément déclencheur de la quête du héros ou opposant à sa destiné mais toujours en ne s’y intéressant qu’à peine, ni à cet acte ni à la victime. »

      Je dit pas qu’il ne faut pas voire Gaspard Noé, ou ne pas l’apprécié. Il y a des films parfaitement misogynes que j’arrive pourtant à apprécié. C’est comme d’apprécié une chose pour certains aspects et pas d’autres. Je ne suis pas cinéphile comme tu l’es @unvalide dans le sens que je m’intéresse assez peu à la forme, au contexte, même si j’apprécie quant c’est bien fait. Je prend le cinéma comme si on me racontais une histoire et j’ai toujours bien aimé commenter d’un point de vue politique les histoires qu’on me raconte. C’est aussi un bon outils pour comprendre les stéréotype dans lesquels on baigne. Et puis d’autre part il y a les problèmes de récurrence du point de vue dominant.
      J’arrête là pour ce soir mais le sujet n’est pas clos !

      ps- ce matin sur le site cinémaestpolitique il y a ce commentaire auquel j’adhere et qui explique pas mal les enjeux d’une analyse politique des films : http://www.lecinemaestpolitique.fr/sexisme-et-images-une-etude-d-observation/#comment-266307

  • Russia draws in hordes of Chinese with ’red tourism’ - Yahoo Maktoob News [AFP]
    https://en-maktoob.news.yahoo.com/russia-draws-hordes-chinese-red-tourism-111359962--finance.ht

    Drawn by its Communist past and a visa-free regime, Chinese tourists are flocking to Russia in droves as it develops new routes touting “red tourism”.
    Nearly 410,000 Chinese came to Russia last year putting them on top of the list of foreign tourists, according to the federal tourism agency.
    Their number has swelled 10 percent since 2013, when Germans topped the list of overseas visitors.
    […]
    ’Red circuit’
    In July Moscow and Beijing officially launched an ambitious “red circuit,” a tourist route tracing the life of Bolshevik leader Vladimir Lenin in four Russian cities.
    The eight-day journey starts in Moscow, where tourists can gape at hammers and sickles on Soviet-era buildings and in the sprawling metro network.
    The Russian capital is also the resting place of Lenin, with his body still preserved in a mausoleum on Red Square.
    The circuit then takes tourists to Lenin’s birthplace of Ulyanovsk on the banks of the Volga River, before continuing to Kazan, the city where he studied.
    The tour ends in Saint Petersburg, the scene of the Bolshevik revolution of 1917.

  • La Russie en route pour le Mondial 2018
    http://www.lecourrierderussie.com/2014/07/russie-mondial-2018

    La Russie accueillera la Coupe du monde de football en 2018. Les villes hôtes seront Moscou, Saint-Pétersbourg, Kazan, Sotchi, Nijni-Novgorod, Rostov-sur-le-Don, Samara, Saransk, Volgograd, Kaliningrad et Ekaterinbourg.The post La Russie en route pour le Mondial 2018 appeared first on Le Courrier de Russie.

  • Crimée : arrivée d’une délégation de Tatars de Kazan
    http://www.lecourrierderussie.com/2014/02/crimee-delegation-tatars

    Le Conseil gouvernemental de la république du Tatarstan appelle les Ukrainiens, Russes, Tatars de Crimée et tous les peuples de la république autonome de Crimée au maintien de la paix interculturelle et interconfessionnelleThe post Crimée : arrivée d’une délégation de Tatars de Kazan appeared first on Le Courrier de Russie.