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  • Foxconn mise sur les robots plutôt que sur les ouvrier

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/05/27/foxconn-mise-sur-les-robots-plutot-que-sur-les-ouvrier_4927577_3234.html

    De gros bras mécaniques à la place des « petites mains » de Foxconn. L’entreprise taïwanaise, qui fabrique notamment les produits d’Apple ou de Samsung, a fait passer son effectif de 110 000 à 50 000 employés dans une de ses usines chinoises. En lieu et place, elle a « embauché » des robots pour assembler iPhone et autres smartphones Galaxy. D’après le gouvernement de la ville de Kunshan, à l’ouest de Shanghaï, 600 entreprises sont engagées dans le même processus de robotisation. « Foxconn a réduit son effectif de 110 000 à 50 000 employés, grâce à l’introduction de robots. Et ils sont parvenus à réduire leurs coûts de production », a expliqué le chef du département de la communication de Kunshan, cité, jeudi 26 mai, par le quotidien hongkongais South China Morning Post.

    Contacté par la BBC, Foxconn explique sa démarche. « Nous utilisons l’ingénierie robotique et d’autres innovations technologiques et industrielles pour remplacer les tâches répétitives que les employés accomplissaient par le passé. » Une manière de répondre aux critiques qui ont souvent été adressées à Foxconn, pour les conditions de travail très difficiles dans ses usines et un fort taux de suicide parmi ses employés.

    La Chine veut monter en gamme

    L’entreprise, qui emploie 1,2 million de personnes en Chine, ne confirme pourtant pas le nombre de 60 000 suppressions de postes et se veut rassurante. « Nous espérons maintenir notre importante main-d’œuvre en Chine, a affirmé Foxconn à la BBC. Nous formons aussi nos employés pour qu’ils se focalisent sur des éléments à plus haute valeur ajoutée du processus industriel, la recherche et développement, le contrôle process et le contrôle qualité. »

    Le salaire moyen a triplé en Chine ces dix dernières années, rendant le pays moins compétitif. Les industries à faible valeur ajoutée comme le textile ont déjà largement déménagé vers des pays moins avancés d’Asie du Sud-Est ou d’Afrique. Les secteurs plus techniques ont, eux, misé sur la robotisation. Un processus dans lequel la Chine a beaucoup de retard. Le pays compte aujourd’hui 36 robots pour 10 000 ouvriers du secteur manufacturier, contre 292 en Allemagne, 314 au Japon et 478 en Corée du Sud.

    Les entreprises de Kunshan semblent donc bien décidées à s’y mettre : 35 entreprises taïwanaises installées dans la zone industrielle ont dépensé plus de 4 milliards de yuans (500 millions d’euros) dans l’intelligence artificielle, d’après la municipalité. Au total, la Chine achète plus de robots industriels chaque année depuis 2013 que les grands pays industriels comme l’Allemagne ou le Japon. D’ici à la fin de l’année, la Chine sera le pays comptant le plus de robots au monde, d’après Ia Fédération internationale de la robotique.

    Ce bouleversement intervient alors que la Chine cherche à monter en gamme. Les dirigeants chinois ont promis d’éviter à la Chine le piège des « pays à revenus intermédiaire », ces pays industrialisés qui peinent à prendre le tournant technologique pour monter dans la chaîne de valeur. La robotisation est au centre de ce plan. Le président chinois, Xi Jinping, a appelé en 2014 à une « révolution des robots », qui transformerait d’abord la Chine, puis le monde. « Notre pays sera le premier marché pour les robots », avait-il déclaré dans une allocution devant l’Académie chinoise des sciences.

    C’est ce qui explique l’empressement des autorités locales de Kunshan à annoncer les progrès technologiques de Foxconn dans leur ville, même si c’est au prix de 60 000 emplois supprimés. Selon une étude menée dans treize pays en début d’année par l’institut de recherche ADP, 80 % des ouvriers chinois considèrent que leur emploi est menacé par la robotisation, contre 46 % en France et 39 % en Allemagne. En première ligne, les travailleurs migrants sont ceux dont les entreprises se passent le plus facilement. A Kunshan, sur 2,5 millions d’habitants, deux tiers sont des migrants venus d’autres provinces.

    La pilule risque d’être dure à avaler, alors que l’économie chinoise ralentit. Le pays a connu sa croissance la plus faible depuis vingt-cinq ans, à 6,9 % en 2015, et plusieurs secteurs sont en crise. A moyen terme, pourtant, la robotisation pourrait venir compenser la baisse de la main-d’œuvre chinoise. Du fait de la politique de l’enfant unique, en vigueur pendant trente-cinq ans jusqu’à fin 2015, la population en âge de travailler a commencé à baisser après 2010. Une tendance qui devrait s’accélérer et poser des problèmes de main-d’œuvre après 2020.

  • Des robots chinois m’ont cuisiné et servi mon dîner
    http://www.vice.com/fr/read/restaurant-chinois-robots-cuisiniers-821

    Les robots du restaurant Tian Waike – situé à Kunshan en Chine – vous donneront peut-être l’impression que les machines domineront bientôt le monde, mais pour le moment, je suis à peu près sûr qu’on peut continuer à leur botter le cul sans qu’elles n’y trouvent rien à redire.
    [...]
    Si les robots semblent être surtout des instruments de cuisine avec des yeux lumineux, Yugang prétend que, s’ils n’étaient pas là, ils devraient engager 20 employés pour faire tourner son restaurant, alors qu’ils ne sont que six actuellement.
    [...]
    « Nos robots-cuisiniers peuvent discuter, mais j’ai désactivé cette fonction, m’a-t-il avoué. Ils n’ont pas besoin de parler. Les autres robots peuvent dire des choses basiques comme « Je suis désolé, je dois retourner travailler maintenant » si des enfants essaient de jouer avec eux. Ils peuvent prendre part à des conversations assez simples comme « Quel âge as-tu ? Es-tu une fille ou un garçon ? » mais j’ai aussi désactivé cette fonction, sinon les gens voudraient parler aux robots tout le temps. »

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