city:léo

  • À la recherche du vinyle d’ébène

    http://vodflash.tv5monde.com/bas/BIM_EXPERIENCE_ET_A_LA_RECHERCHE_DU_VINYLE_D_EBENE_BA_VNET.mp4


    https://www.tv5mondeplus.com/toutes-les-videos/documentaire/a-la-recherche-du-vinyle-d-ebene-a-la-recherche-du-vinyle-d-ebene

    Aidan, disquaire du Havre, cherche à Brazzaville (Congo) des vieux vinyles de musique africaine. Le réalisateur congolais Rufin Mbou Mikima, lui, se lance à la quête des voix populaires qui ont bercé son enfance. L’occasion, au gré des rencontres, de découvrir l’histoire mouvementée du Congo et de sa musique.

    Réalisation : Rufin Mbou Mikima (France, 2017)
    #musique #vinyle #Congo

    • Verckys & l’orchestre vévé
      https://analogafrica.bandcamp.com/track/talali-talala

      Congo’s turbulent and exhilarating ’70s: Nightclubs and dance floors were packed to the brim in the capital, Kinshasa. Exuberant crowds, still giddy from independence a decade prior, grooved to the sounds of the country`s classics. In fact the whole continent was submerged into the Congolese Rumba craze. Encouraged by the fantastic productions of the Ngoma label, vibrant radio waves had been spreading the Congo sound from Leopoldville all over the continent, becoming the countries’ No.1 export. The unexpected success nurtured an incredible wealth of talented musicians. One of them was Verckys, who, at age 18, became a member of the country´s most dominant and influential band; Franco´s OK Jazz.

      https://analogafrica.bandcamp.com

  • #Nicaragua : grève nationale de 24 heures contre le président Daniel Ortega.

    Nicaragua amaneció en paro nacional en protesta contra Ortega
    http://www.el-nacional.com/noticias/latinoamerica/nicaragua-amanecio-paro-nacional-protesta-contra-ortega_283216


    Foto: AFP

    Nicaragua amaneció este jueves en paro nacional, en protesta contra el presidente Daniel Ortega, a quien la oposición le exige que libere a los presos políticos y respete los derechos humanos.

    A pesar de que el gobierno amenazó con tomar medidas contra los negocios que se sumaran al paro nacional de actividades, el cierre de establecimientos fue notorio, aunque no total, en las primeras horas del día.

    El paro nacional fue evidente en ciudades como Camoapa, Chichigalpa, Chinandega, Ciudad Sandino, El Viejo, Granada, Jinotepe, León, Nueva Guinea, Managua, Matagalpa y Tipitapa.

    La mayoría de negocios cerrados en la mañana eran las grandes y medianas empresas; por el contrario, la mayor parte de los comercios que abrieron sus puertas fueron los pequeños comerciantes.

  • A l’encontre » Histoire. En 1961, « Monsieur H » n’est pas mort dans un accident
    le 30 - avril - 2019, Par Colette Braeckman, source : le soir
    http://alencontre.org/societe/histoire/histoire-en-1961-monsieur-h-nest-pas-mort-dans-un-accident.html

    Voilà un livre qui démarre lentement. Qui ressemble, en ses premières pages, au rapport d’un contrôleur aérien. D’ailleurs, c’est bien de cela qu’il s’agit : d’une histoire d’avion, d’un crash comme il s’en produit si souvent sur les pistes peu balisées des brousses africaines. Bref un accident, un coup du sort.

    A l’époque, il était question d’une erreur de pilotage, où un équipage peu familier de l’Afrique aurait confondu Ndola en Zambie avec Ndolo, qui était à l’époque l’aéroport de Léopoldville (Kinshasa aujourd’hui). A ceux qui doutaient de cette confusion qui se jouait sur une seule lettre, on ajoutait que, volant trop bas, le DC-6 avait percuté une colline, ou une termitière. Bref, il fallait circuler, il n’y avait rien à voir.

    L’ennui, c’est que le crash du 17 septembre 1961 allait secouer la planète entière et que, près de soixante ans plus tard, alors que disparaissent les derniers témoins, les enquêtes ne sont pas terminées à propos de l’un des plus graves crimes politiques de l’après-guerre.

    Car à bord de l’Albertina, piloté par un équipage suédois, se trouvait le Secrétaire général des Nations unies Dag Hammarskjöld, un homme politique vénéré en Suède comme un héros national. Celui que l’on appelait alors « Monsieur H » – et qui a donné ce titre au livre que vient de publier notre correspondant aux Etats-Unis, Maurin Picard – était un homme engagé.

    En ces temps de guerre froide, le diplomate voulait que l’ONU soit un instrument de paix ; et que lui-même en soit plus le général que le secrétaire.

    C’est pour cela qu’un dimanche de septembre, neuf mois après l’assassinat de Patrice Lumumba [le 17 janvier 1961, à Lumumbashi], Dag Hammarskjöld avait embarqué à Léopoldville pour une mission en principe secrète. Désireux de préserver l’unité du Congo, qui faisait face à la sécession du Katanga et du Kasaï, le Suédois souhaitait s’entretenir personnellement avec le leader katangais Moïse Tshombe dans la petite ville de Ndola, en Rhodésie du Nord (Zambie aujourd’hui), espérant le convaincre de mettre fin à une sécession condamnée par l’opinion internationale et lui permettant d’annoncer que le Congo avait retrouvé son unité. (...)

    https://plus.lesoir.be/221381/article/2019-04-30/congo-la-mort-de-monsieur-h-netait-pas-un-accident

  • Des anges gardiens de l’Est au service d’une Europe vieillissante
    (anges gardiennes, non, plutôt ?)
    https://www.nouvelobs.com/societe/20190421.AFP5077/des-anges-gardiens-de-l-est-au-service-d-une-europe-vieillissante.html
    https://information.tv5monde.com/info/des-anges-gardiens-de-l-est-au-service-d-une-europe-vieillissa (avec des photos)

    Dans les cas les plus graves, le mal-être des auxiliaires de vie peut tourner à la dépression. En Roumanie, le phénomène est connu sous le nom de « syndrome italien ». Le terme désigne les troubles psychiatriques dont souffrent certaines soignantes ayant travaillé des années à l’étranger, souvent en Italie, laissant leur propre famille derrière elles.

    Durant la seule année dernière, plus de 150 femmes souffrant de ce syndrome ont été admises dans une unité spécialisée de l’hôpital psychiatrique de Iasi, dans le nord de la Roumanie.

    Parmi les anciennes patientes de l’unité, une quinquagénaire ayant travaillé en Italie de 2002 à 2014, décrit la montée d’une angoisse « profonde et sombre » au fil des ans : « C’est avantageux d’un point de vue de financier mais après la tête ne fonctionne plus correctement », confie cette mère de deux enfants sous couvert d’anonymat.

    « J’ai travaillé la plupart du temps auprès de malades d’Alzheimer, coincée entre quatre murs (...) Je leur ai sacrifié mes plus belles années ».

    also in english (article plus long, il semble)

    Care workers cross Europe’s east-west divide
    https://news.yahoo.com/care-workers-cross-europes-east-west-divide-024600024.html
    [AFP]
    Julia ZAPPEI with Ionut IORDACHESCU in Bucharest, AFP•April 21, 2019

    Women from Slovakia and Romania form the backbone of Austria’s domestic care sector (AFP Photo/JOE KLAMAR)

    Leoben (Austria) (AFP) - Every two weeks, Alena Konecna packs her bags to leave her own mother and daughter at home in Slovakia and travel some 400 kilometres (250 miles) across the border into Austria to take care of someone else’s mother.

    As citizens across the continent prepare to vote in May’s European Parliament elections, 40-year-old Konecna is an example of those who regularly take advantage of one of the EU’s most important pillars: the free movement of labour.

    She’s one of more than 65,000 people — mostly women from Slovakia and Romania — who form the backbone of Austria’s domestic care sector.

    For two weeks at a time, Konecna stays with the 89-year-old bedridden woman to cook and care for her.

    “Without care workers from abroad, the 24-hour care system would break down... No one (in Austria) wants to do it,” says Klaus Katzianka, who runs the agency that found Konecna her current job and who himself needs round-the-clock care due to a disability.

    But the arrangement may be coming under strain.

    – Demographic time bomb -

    Austria — along with other countries such as Germany, Greece and Italy — looked to poorer neighbouring states after the fall of communism to meet the need for carers generated by an ageing population and changing family structures.

    But it is “problematic to build a system on this,” says Kai Leichsenring, executive director of the European Centre for Social Welfare Policy and Research.

    As eastern European nations become richer and their own populations age, workers there may increasingly choose to stay put, he warns.

    Western European nations would then have to look further afield — to Ukraine or China, for example — to meet the ever-growing demand.

    In Konecna’s case, she started to work as a caregiver more than two years ago in the town of Leoben, nestled amid mountains in the Austrian countryside, which reminds her of her home in Banska Bystrica in Slovakia.

    Previously the single mother worked in a factory in the car industry.

    Fed up with the long shifts and inspired by her mother’s erstwhile career as a nurse, in 2015 she took a three-month course in first aid and care skills, including some practical experience in nursing homes.

    She also took a one-month German course, allowing her to watch TV with her employer and read newspapers to her.

    Care workers can earn roughly double as much in Austria than in Slovakia, although Konecna says it’s hard to leave behind her daughter, now 19.

    “My daughter was often sick when I was away. And I have missed things like my daughter’s birthday,” she says, adding she would prefer working in Slovakia if wages were better there.

    – ’Italy syndrome’ -

    Besides being separated from their families, there are other problems in how the sector works across Europe.

    A study by the Johannes Gutenberg University in Mainz found inadequate training, extreme working hours and salaries below the legal minimum wage.

    Up to 300,000 caregivers are estimated to work in private homes in Germany, mostly illegally. They previously hailed mostly from Poland but now increasingly come from poorer EU states such as Romania and Slovakia.

    Konecna was put off going to Germany by the more gruelling cycle which is common there, with workers staying three months at a time.

    For many of those from poorer EU member states working in the West, workplace conditions can leave lasting effects.

    In Romania, more than 150 women were hospitalised at Socola Psychiatric Hospital in the country’s northeast last year alone, their mental health having suffered after caring for the elderly abroad — what has become known as the “Italy syndrome”.

    “I had the misfortune to work all the time for elderly people suffering from Alzheimer’s so I spent most of my time between four walls, under constant pressure,” says one former hospital patient, a 58-year-old mother of two who worked in Italy from 2002 until 2014.

    “I devoted the most beautiful years of my life to elderly Italians.”

    – ’Big minus’ -

    Added to the stress of such jobs, there are signs that EU migrant workers like Konecna may come under fire from their host governments.

    Last year in Austria for example, the right-wing government decided to cut the amount of child benefit paid to foreigners who work in Austria but whose children live abroad in lower income countries.

    With a monthly salary of about 1,200 euros ($1,400), Konecna says the changes have meant an effective pay cut of 80 euros, a “big minus” for her.

    Katzianka, who fears difficulties to find carers from Slovakia now, has hired a lawyer for Konecna to contest the change.

    Romania has also protested to the European Commission over the change, saying it violates EU principles of equal treatment.

  • An Interview with Ryszard Kapuscinski: Writing about Suffering
    https://quod.lib.umich.edu/j/jii/4750978.0006.107/--interview-with-ryszard-kapuscinski-writing-about-suffering?rgn=mai

    Wolfe:

    Were you trained as a journalist? Kapuscinski: No, never. I started in journalism in 1950 — I was 18, just finishing secondary school, and the newspaper people came to ask me to work. I learned journalism through practice.

    Wolfe: How would you describe your genre?

    Kapuscinski: It’s very difficult to describe. We have such a mixture now, such a fusion of different genres… in the American tradition you would call it New Journalism. This implies writing about the facts, the real facts of life, but using the techniques of fiction writing. There is a certain difference in my case, because I’m trying to put more elements of the essay into my writing… My writing is a combination of three elements. The first is travel: not travel like a tourist, but travel as exploration, as concentration, as a purpose. The second is reading literature on the subject: books, articles, scholarship. The third is reflection, which comes from travel and reading. My books are created from a combination of these three elements.

    Wolfe:When did the idea of Aesopian writing enter into the genre, the idea of putting layers into official texts?

    Kapuscinski: Well, this is not a new thing — it was a nineteenth-century Russian tradition. As for us, we were trying to use all the available possibilities, because there wasn’t any underground. Underground literature only began in the 70s, when technical developments made it possible. Before that, we were involved in a game with the censors. That was our struggle. The Emperor is considered to be an Aesopian book in Poland and the Soviet Union. Of course it’s not about Ethiopia or Haile Selassie — rather, it’s about the Central Committee of the Communist Party. The First Secretary at the time was named Gierek, and he was very much the emperor with his court, and everybody read the book as being about him and the Central Committee.

    Wolfe: But you didn’t write explicitly about the Central Committee.

    Kapuscinski: No, but of course the authorities knew what it was about, and so it had a very small circulation, and it was forbidden to turn it into a film or a play. Aesopian language was used by all of us. And of course, using this language meant having readers who understood it.

    Cohen: The other day we were discussing the crisis of readership, and wondering whether people were still capable of doing the double reading, of taking apart a text that has been written in a complicated way.

    Kapuscinski: The limitation of sources under the Communists had a very political effect on reading. People had just one book, and nothing else — no television or other diversions — so they just read the same book very carefully several times. Readership was high, and very attentive. It was people’s only source of knowledge about the world. You have to understand that the tradition of Russian literature — and Russians are great readers — is also an eastern tradition of learning poetry and prose by heart. This is the most intimate relationship between literature and its readers: they treat the text as a part of themselves, as a possession. This art of reading, reading the text behind the text, is missing now.

    Cohen: When did you first arrive on the African continent?

    Kapuscinski:My first trip to Africa came when the first countries south of the Sahara became independent, in 1958. Ghana was the first African country I visited. I wrote a series of reports about Nkumrah and Lumumba. My second trip was just two years later, when I went to cover the events surrounding the independence of the Congo. At that time, I was not allowed to go to Kinshasa — it was Leopoldville at that time — but I crossed the Sudan-Congo border illegally with a Czech journalist friend, since there was nobody patrolling it. And I went to Kisangani, which was called Stanleyville then.

    Cohen: Were you in Leopoldville during the actual transfer[1]?

    Kapuscinski:No, afterwards. It was a moment of terrible international tension. I remember the atmosphere of danger: there was the expectation that the Congo might begin a new world war. I say this today and people just smile. But that’s why everybody was so nervous: Russians were going there, Americans were going there, the French, the United Nations… I remember one moment at the airport in Kisangani, thinking that Soviet planes were coming — all the journalists were there, and we all expected it to happen.

    Cohen: At that time, in the early 1960s, there weren’t more than three regular American journalists covering Africa.

    Kapuscinski:There were very few, because most correspondents came from the former colonial powers — there were British, French, and a lot of Italians, because there were a lot of Italian communities there. And of course there were a lot of Russians.

    Wolfe: Was there competition among this handful of people?

    Kapuscinski: No, we all cooperated, all of us, East and West, regardless of country, because the working conditions were really terrible. We had to. We always moved in groups from one coup d’état to another, from one war to another… So if there was a coup d’état of leftist orientation in some country I took my Western colleagues with me and said “look, let them come in,” and if there was one of rightist orientation they took me, saying “no, he’s okay, give him a visa please, he’s going with us, he’s our friend,” and so on. I didn’t compete with the New York Times, for example, because the Polish press agency is a small piece of cake, not important. And because conditions were so hard. For example, to send the news out, there was no e-mail, nothing: telex was the only means, but telex was very rare in Africa. So if somebody was flying to Europe, we gave him correspondence, to send after he arrived. I remember that during the period leading up to independence in Angola in 1975, I was the only correspondent there at all for three months. I was in my hotel room when somebody knocked on my door - I opened it, and a man said, “I’m the New York Times correspondent.” The official independence celebration was going to be held over four or five days, and a group of journalists from all over the world was allowed to fly in, because Angola was closed otherwise. So he said, “I’m sorry, but I’m the new man here, and I heard you’ve been here longer, and I have to write something from Angola, and this is the article I have to send to the New York Times. Could you kindly read it and correct things which are not real?” And he brought a bottle of whiskey. And whiskey was something which was absolutely marvelous, because there was nothing: no cigarettes, no food, nothing…The difference at that time, in comparison with today, was that this was a group of highly specialized people. They were real Africanists, and not only from experience. If you read articles from that time in Le Monde, in the Times, you’ll find that the authors really had background, a knowledge of the subject. It was a very highly qualified sort of journalism — we were all great specialists.

    Woodford: Professor Piotr Michalowski[2] says that when he was growing up in Poland, people lived through your reports in a very special way: they were like a big, exotic outlet, given the state of world politics. People of all ranks and stations followed these adventures. When you went back, did regular Poles, non-educated people, also want you to tell them about what it was like to see these things?

    Kapuscinski:Yes, very much so. They were very interested in what I was writing. This was a unique source of information, and Africa held incomparably greater interest for them at that time than it does now. People were really interested in what was going on because of the international context of the Cold War.

    Wolfe: What did the Poles know about Africa?

    Kapuscinski: They had very limited knowledge. This was very typical of the European understanding of Africa, which is full of stereotypes and biases. Nevertheless, there was a certain fascination with Africa. Maybe it has something to do with our literature: we have Conrad’s Heart of Darkness, for example, and Conrad is considered in Poland as a Polish writer. The similarity between Africa and Poland - and this is an argument I have always had with people in Africa - is that we were also a colonized country. We were a colony for 130 years. We lost independence at the end of the 18th century, and only regained it in 1918, after the First World War. We were divided between three colonial powers - Russia, Prussia, and Austria. There’s a certain similarity of experience. I’ve often quarreled with African friends about this. I’ve asked, “How long were you colonized?” "Eighty years," they’ve answered, and I’ve responded, “We were colonized 50 years longer, so what can you say about colonialism? I’ll tell you what colonial experience is.” And they’re shocked. But though there is a similarity of experience, the common people are not conscious of this.

    Wolfe: At the end of the Copernicus Lecture, you said that you wrote Imperium because it was important to bring a Polish way of seeing things to your topic. How did you come to a sense that there was a Polish way of seeing things? Did it emerge from your experiences in Africa, or in relationship to Russia?

    Kapuscinski: It developed in relation to Russia in particular. Our history, the history of Polish-Russian relations, is very tragic, very harrowing. There has been a lot of suffering on our side, because Stalin killed all our intelligentsia. It wasn’t just that he killed 100,000 people, it was that he purposely killed the 100,000 who were our only intelligentsia… When I started writing Imperium, I had a problem with my conscience, because if I wrote strictly from the point of view of this Polish experience, the book would be completely unacceptable and incomprehensible to the Western reader…So I had to put aside our Polish experience, and to find an angle, an objective way of writing about Russia.

    Wolfe: Isn’t there something inherently difficult in writing about suffering? How does one go back and forth between a sense of causation in daily suffering on the one hand, and an understanding of the purges as a social phenomenon, on the other? How does one attempt to understand the cultural propensity of Russians to suffer?

    Kapuscinski: There is a fundamental difference between the Polish experience of the state and the Russian experience. In the Polish experience, the state was always a foreign power. So, to hate the state, to be disobedient to the state, was a patriotic act. In the Russian experience, although the Russian state is oppressive, it is their state, it is part of their fabric, and so the relation between Russian citizens and their state is much more complicated. There are several reasons why Russians view the oppressive state positively. First of all, in Russian culture, in the Russian Orthodox religion, there is an understanding of authority as something sent by God. This makes the state part of the sacred… So if the state is oppressive, then it is oppressive, but you can’t revolt against it. The cult of authority is very strong in Russian society.

    Wolfe: But what is the difference between Soviet suffering and something like the battle of the Marne, the insanity of World War I and trench warfare?

    Kapuscinski: It’s different. In the First World War, there was the sudden passion of nationalism, and the killing took place because of these emotions. But the Soviet case is different, because there you had systematic murder, like in the Holocaust. Ten or 12 million Ukrainian peasants were purposely killed by Stalin, by starvation, in the Ukrainian hunger of 1932-3…It was a very systematic plan… In modern Russia, you have no official, formal assessment of this past. Nobody in any Russian document has said that the policy of the Soviet government was criminal, that it was terrible. No one has ever said this.

    Woodford: But what about Khrushchev in 1956?

    Kapuscinski: I’m speaking about the present. Official Russian state doctrine and foreign policy doesn’t mention the Bolshevik policy of expansion. It doesn’t condemn it. If you ask liberal Russians - academics, politicians - if Russia is dangerous to us, to Europe, to the world, they say: “No, it’s not dangerous, we’re too weak, we have an economic crisis, difficulties with foreign trade, our army is in a state of anarchy…” That is the answer. They are not saying: “We will never, ever repeat our crimes of expansionism, of constant war.” No, they say: “We are not dangerous to you, because right now we are weak.”

    Cohen:

    When Vaclav Havel was president of Czechoslovakia, he was asked whether the state would take responsibility for the deaths, the oppression, the confiscations of the previous governments of Czechoslovakia, and he said “yes.” The same questions were asked in South Africa of the Mandela government. And I think Poland is now struggling with how much responsibility the government will have to take for the past. But the Russian official response has been that Stalin can be blamed for everything.

    Kapuscinski:This is a very crucial point: there is a lack of critical assessment of the past. But you have to understand that the current ruling elite is actually the old ruling elite. So they are incapable of a self-critical approach to the past.

    Polish-born journalist Ryszard Kapuscinski worked as an African correspondent for various Polish periodicals and press agencies from 1958 to 1980. In his book Imperium (Granta Books, 1994), he turns a journalist’s eye onto the Russian state, and the effects of authoritarianism on everyday Russian life. Kapuscinski delivered his November, 1997 Copernicus lecture: "The Russian Puzzle: Why I Wrote Imperium at the Center for Russian and East European Studies. During his visit, he spoke with David Cohen (International Institute); John Woodford (Executive Editor of Michigan Today ); and Thomas Wolfe (Communications). The following is an excerpted transcript of their conversation.

    Sei Sekou Mobutu seized control of the Congo in 1965. After the evolution, the name of the capital was changed from Leopoldville to Kinshasa, and in 1971 the country was renamed Zaire, instead of the Congo. return to text

    Piotr Michalowski is the George D. Cameron Professor of Ancient Near Eastern Civilizations and Languages at the Unversity of Michigan.

    Kapuscinski, more magical than real

    What’s the truth about Polish journalist Ryszard Kapuscinski
    https://www.newstatesman.com/africa/2007/02/wrong-kapuscinski-african

    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Ryszard_Kapu%C5%9Bci%C5%84ski

    #presse #littérature #reportage

  • المفاتيح السبعة لفهم الإفراج عن الوليد : من تدهور صورة السعودية عالميا إلى دور عائلة رياض الصلح ـ (صور وفيديو) | القدس العربي Alquds Newspaper
    http://www.alquds.co.uk/?p=868961

    Selon Al-Quds al-’arabi (pro-Qatar), les 7 clés de la libération de Walid Bin Talal :
    1) le refus des princes concernés de reconnaître l’accusation de corruption et leur insistance pour être jugés devant un tribunal ce qui aurait éclaboussé tout le Royaume
    2) le fait que nombre de princes de la famille royale ait commencé à se désolidariser de la conduite de MBS
    3) les soupçons de plus en plus grands que la lutte contre la corruption était surtout une manière pour MBS d’écarter de potentiels rivaux
    4) les soupçons de corruption à l’encontre de MBS lui-même après l’achat du tableau attribué à Léonard de Vinci (et celui de son yacht)
    5) les interventions de dirigeants européens (Sarkozy et Hollande sont cités) et arabes, parmi ceux-ci ceux de la famille Solh [belle-famille de Walid bin Talal], avec le risque pour les Saoudiens de perdre un appui sunnite de première importance
    6) les conséquences négatives des incarcérations sur les investissements dans le Royaume
    7) la dégradation de l’image de l’Arabie saoudite dans les médias internationaux.

    #prison_dorée #arabie_saoudite

  • Russia Today et Le Média : les « grandes menaces » pour la macronie Robert Charvin - 16 Janvier 2018

    Le pouvoir jupitero-macroniste fait de l’humour sans le savoir : il souhaite renvoyer tous les citoyens français en classe de Terminale de Philo ! Ces individus, qui pour la plupart relèvent de la « France d’en-bas », doivent se mettre à réfléchir sérieusement, non pas sur la question « Dieu existe-t-il » ? (le cours de métaphysique n’a pas encore été rétabli), mais sur le problème de la Vérité (la seule, l’unique), plus précisément sur le « vrai » et le « faux » en matière de communication.
     
    L’esprit des Reagan, Bush père et fils, a dû inspirer l’Élysée. Ces brillants présidents des États-Unis ont en effet voulu convaincre les peuples qu’il y avait un « monde du Mal » et un « monde du Bien », des États « voyous » et des États « civilisés », bref qu’il y a le Diable d’un côté et Dieu de l’autre, les États-Unis et les Occidentaux étant évidemment à la droite de Dieu !


    Ces clivages (assez sommaires) sont cependant trop subtiles pour Trump qui divise plutôt la planète entre les États-Unis et le reste du monde, pour la plus grande satisfaction des Américains les plus incultes (il y en a beaucoup) qui l’ont porté à la Maison Blanche, sans inquiéter Wall Street qui n’avait pas de préférence présidentielle évidente : la bêtise politique des États-Unis ne va jamais jusqu’à mettre en cause le pouvoir financier !

    Mais ce délire yankee n’a rien de spécifique. Tous les dominants ont une vision binaire excluant les Autres. Dans la France macroniste et pluraliste, il apparaît qu’il y a les disciples du monde des affaires qui « savent » et leurs opposants qui ne comprennent rien aux lois du marché ni au fait qu’il n’y a pas d’alternative. Mais ce n’est pas tout : ils ne comprennent pas non plus les exigences d’une information « objective », parfaitement respectueuse de la liberté d’expression, sans l’ombre d’une manipulation, vertu fondamentale de la V° République de de Gaulle à Macron !

    Il y a la « vraie » information et les « fausses nouvelles ». Il y a les « faits » incontestables puisqu’ils s’agit de faits qui ne peuvent faire débat et les malversations médiatiques, celles des …. Autres ! Mais comment est-il possible d’être aussi simpliste et culturellement aussi primaire ?

    C’est, diront les macroniens, si disciplinés derrière leur néo-bonapartiste de service, qu’il y a de graves menaces qui pèsent sur la conscience des Français. D’ailleurs, le Parlement européen (résolution 2016/2020 INI) est d’accord.

    Une chaîne de télévision Russia Today https://francais.rt.com/en-direct émet désormais en langue française : elle « risque de susciter une profonde incompréhension, sinon l’indignation » des honnêtes gens, puisqu’elle ne peut être qu’un instrument propagandiste du Kremlin. Tout le contraire des chaînes Us Fox, CNN, CBS, des multiples chaînes publiques et privées françaises : qui oserait dire que BFM n’a pas une approche pluraliste du social, de l’économique et du financier ou que Cnews ait viré récemment la moitié de ses journalistes.
    Qui oserait dire que les chaînes françaises n’ont pas été « objectives » durant la guerre d’Irak ou celle de Libye et de Syrie ? Qui pourrait mettre en cause les médias qui, en toute équité, choisissent les « experts » à inviter, les événements à sélectionner, les partis à présenter ?

    Irait-on, même, aujourd’hui, jusqu’à contester qu’il y ait la moindre courtisanerie vis-à-vis de E. Macron qui a enfin apporté un souffle nouveau, qui n’est « ni de droite ni de gauche » ! Les ingérences russes vont bousculer ce bel équilibre de la communication nationale !
    Le Monde, le journal officiel d’une certaine intelligentsia parisienne, a participé à la campagne anti R.T en publiant le texte de la saisine du C.S.A par un collectif angoissé par le néobolchevisme poutinien : « L’autorisation donnée à R.T est d’une extrême gravité car elle peut conduire à un brouillage des esprits et à la division des Français ». « Au nom de la préservation de la paix civile, il faut suspendre l’attribution de la licence de diffusion de R.T sur le territoire français » !

    Rien que ça ! Les cosaques ne semblent pas très loin de la Place de la Concorde, comme certains le craignaient dans les années 1930 ! Sans parler des missiles nord-coréens qui « ont failli bombarder Hawaï », sans parler des possibilités de débarquement à Golfe Juan (comme notre premier Empereur) des troupes de Pyong Yang, allié de Moscou !
    Il convient de rassurer ces patriotes pacifistes : « Comment Poutine pourrait-il rivaliser avec le Président Macron ? Comment les succès de la Russie pourraient-ils se hisser à la hauteur des triomphes français ? Comment RT pourrait-elle faire autant d’audience que le discours présidentiel prononcé lors des obsèques de Johnny Halliday ? D’autant que les auditeurs français ont le loisir d’écouter Radio Shalom, s’ils veulent tout savoir sur la Palestine ou Radio Vatican sur les messages du Pape François qui souvent font tant de peine aux pauvres catholiques qu’ils ne s’y retrouvent plus !

    Les citoyens français sont pris pour de grands enfants incapables d’avoir un jugement critique : ils vont tous être « russifiés » !
    Plus grave encore, sur internet, a débuté « Le Média » https://www.lemediatv.fr/mur-des-socios , proche des différentes gauches radicales françaises. Voilà l’insupportable pour la « patrie des droits de l’homme ». Il est donc urgent de prévoir des procédures de sanction contre les « fake-news » qui ne peuvent manquer de provenir de ces extrémistes, alors que la subjectivité droitière, elle, est toujours parfaitement honnête et que l’intelligence la plus subtile y règne dans le respect le plus complet du pluralisme, notamment dans le domaine social et économique !

    Qui oserait dire que le climat général de l’information radio-télévisée en France favorise le libéralisme plutôt que le socialisme, la République en Marche plutôt que les Républicains, le FN, la France Insoumise et qu’il favorise la relance du PS plutôt que la refondation du PC ? A la limite, qui ne sait qu’un journaliste marxiste fait une meilleure carrière qu’un libéral, tant l’impartialité est une règle exigeante dans les médias français !

    A force de nous prendre pour des imbéciles, les pouvoirs publics et privés de notre belle société vont le devenir eux-mêmes !
    En attendant, parions que le Chef de l’État préfère Johnny à Léo Ferré qui chantait : « il ne faut pas lire plusieurs journaux, car cela froisse les idées » !

    https://www.investigaction.net/fr/russia-today-et-le-media-les-grandes-menaces-pour-la-macronie

    #médias #macron #emmanuel_macron #pouvoir #liberté-d-expression #information #fausses-nouvelles #propagande #BFM #experts #le-monde #CSA #Johnny-Halliday #Russia-Today #Radio-Shalom #Radio-Vatican #Le-Média #fake-news
     

  • Colonialism can work – just look at Singapore | Jeevan Vasagar | Opinion | The Guardian

    https://www.theguardian.com/commentisfree/2018/jan/04/colonialism-work-singapore-postcolonial-british-empire

    Bombay is Mumbai, Léopoldville is Kinshasa, Cecil Rhodes has been hoisted from his plinth by a crane; but when I moved to Singapore a few years ago it quickly became clear that much of its colonial legacy had been left intact.
    The history of empire isn’t about pride – or guilt
    James McDougall
    Read more

    There is a gleaming white statue of Thomas Stamford Raffles, founder of modern Singapore, at the riverside spot where he is said to have landed. Unusually for a colonial figure, it was put up in 1969, four years after Singapore became an independent republic.

    The country’s founding prime minister Lee Kuan Yew once said the statue reminds his people of Raffles’ vision of Singapore becoming “the emporium of the east”, adding that Singapore was different from most of its south-east Asian neighbours because it had “no xenophobic hangover” from colonialism.

    #colonialisme

  • Enguirlandez votre Raspberry Pi
    https://linuxfr.org/news/enguirlandez-votre-raspberry-pi

    Les vacances de Noel terminées, le sapin perd ses épines. Pas de panique le nouveau Raspberry pHat contrôleur de LED strip est là pour prolonger l’expérience tout au long de 2018.

    « ANAVI Light pHAT » est une carte fille pour Raspberry Pi 0,1,2,3 qui permet de contrôler un ruban de LEDs, en agissant sur les GPIO en PWM, pour changer la couleur ou intensité à sa guise ou en fonction de différentes entrées de capteurs.lien n°1 : Commander sur crowdsupplylien n°2 : Description produitlien n°3 : Video sur Pi0Jamais deux sans trois, après le Couteau suisse I/O, la télécommande infrarouge, c’est le moment de jouer avec le contrôleur de ruban de DEL (LED strip) : ANAVI Light pHAT.

    Leon l’auteur a eu la gentillesse de me faire beta tester le produit. J’enfourche le Hat sur une rasberry pi zero avec Raspbian 9, (...)

    • Le milliardaire Rybolovlev maintient sa plainte contre Yves Bouvier RTS - kkub avec ats - 17 Novembre 2017
      http://www.rts.ch/info/culture/9095530-le-milliardaire-rybolovlev-maintient-sa-plainte-contre-yves-bouvier.html

      Le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, qui vient de vendre un tableau de Léonard de Vinci pour un montant record, maintient sa plainte contre le marchand d’art genevois Yves Bouvier, qu’il accuse d’escroquerie.

      Le « Salvator Mundi » de Léonard de Vinci a été vendu mercredi à New York pour 450,3 millions de dollars (445,4 millions de francs), devenant ainsi la toile la plus chère du monde.


      L’oligarque russe Dmitri Rybolovlev, président du club de football de l’AS Monaco, avait acquis la toile en 2013 pour 127,5 millions de dollars auprès du marchand d’art suisse Yves Bouvier, qui l’avait lui-même acheté peu de temps avant pour 80 millions de dollars.

      « Tromperies et stratagèmes »
      Le milliardaire estime avoir été floué par le Genevois, qui lui avait procuré toute sa collection. Il l’accuse d’avoir empoché une plus-value cachée exorbitante de 47,5 millions de dollars sur cette peinture, au lieu d’une commission. Au total, il chiffre son préjudice à un milliard de dollars.

      Après la vente de mercredi, les avocats d’Yves Bouvier avaient immédiatement jugé que la plainte déposée en 2015 par Dmitri Rybolovlev était désormais sans fondement.

      La défense de l’oligarque, au contraire, continue de reprocher au marchand d’art ses « manoeuvres frauduleuses, tromperies et stratagèmes répétés » autour de l’achat de 38 oeuvres en dix ans.

      #Suisse #Monaco #marchand_d_Art trés #gros_sous

    • Inculpé à Monaco, le marchand d’art genevois assume « ses plus-values » RTS - agences/sbad - 06 mars 2015
      http://www.rts.ch/info/regions/geneve/6596639-inculpe-a-monaco-le-marchand-d-art-genevois-assume-ses-plus-values-.html

      Le Genevois arrêté est l’actionnaire majoritaire des Ports francs de Genève.

      Le plus grand locataire des Ports Francs à Genève, mis en examen par la justice monégasque pour « escroqueries » et « complicité de blanchiment », donne sa vision de l’affaire dans le journal Le Temps.

      Libéré après avoir été obligé de verser une caution de 10 millions d’euros, le plus grand locataire des Ports Francs à Genève se déclare dans Le Temps de vendredi « totalement confiant » quant à la suite de la procédure.

      L’homme est accusé par l’oligarque russe Dmitri Rybolovlev d’avoir surfacturé des toiles de maîtres qu’il lui achetait.


      Rybolovlev au courant
      « J’assume parfaitement avoir fait des plus-values, c’est légal et je vous assure que Dmitri Rybolovlev le savait très bien », ajoute l’entrepreneur suisse. Il explique avoir agi comme « marchand d’art » et non pas comme « courtier en art » quand il a vendu de nombreux tableaux de maître au milliardaire, qui réside à Monaco.

      En tant que « marchand d’art », il peut fixer librement selon lui sa marge, alors que s’il avait agi en tant que « courtier » entre un acheteur et un vendeur, sa rémunération est fixée par un pourcentage sur le prix.

      Selon l’homme d’affaires, il avait d’abord acheté les tableaux, avant de les revendre à l’oligarque.

      Une quarantaine d’oeuvres vendues pour 2 milliards
      Selon le journal Le Temps, « en dix ans, le marchand d’art a vendu à Dmitri Rybolovlev une quarantaine d’oeuvres majeures pour une valeur totale d’environ 2 milliards de francs suisses ».

      La collection constituée est digne d’un musée, avec des tableaux de Picasso, Modigliani, Rothko, Klimt, Magritte, Toulouse-Lautrec.

      La plainte concerne la vente de deux tableaux, le Salvador Mundi attribué à Léonard de Vinci et le Nu au coussin bleu de Modigliani, selon Le Temps qui a pu la consulter.

      #Ports_francs #Genève #courtier #tableaux

    • Tentative d’évasion (fiscale) Monique Pinçon-Charlot, Michel Pinçon et David Leloup -
      Emission REGARDS - Ajoutée le 27 oct. 2016 _

      https://www.youtube.com/watch?v=GQEGkqWR01Q

      Plus forts que les #Panama_Papers et les #Bahamas_Leaks ! Dans cette nouvelle émission « Regards », Monique #Pinçon-Charlot, Michel Pinçon et David Leloup démontent les rouages de l’évasion fiscale et ses enjeux politiques. Depuis les plages paradisiaques des #îles_Caïman jusqu’au cœur de nos Etats où s’organise la fraude à grande échelle, ils mettent en lumière le cynisme et la cupidité des plus riches, mobilisés pour accumuler toujours plus d’argent... sur le dos des peuples. Rencontre avec Monique et Michel Pinçon-Charlot, sociologues, autour de leur nouveau livre, « Tentative d’évasion (fiscale) », paru aux Editions Zones-La Découverte, et David Leloup, journaliste indépendant et réalisateur du film « L’homme qui voulait détruire le secret bancaire » (A Leak in Paradise).

      #évasion_fiscale

  • Gros plan sur les images du Congo
    (CEGESOMA - Articles dépubliés 2014)
    http://www.cegesoma.be/cms/archivage2014_fr.php?article=310&truv=coloniaux

    Dans le cadre du projet d’enquête sur la mémoire sociale des anciens coloniaux belges mené par le CEGESOMA ces quatre dernières années, plusieurs fonds d’archives photographiques sur le Congo ont été récoltés. Ces clichés sont venus enrichir notre banque d’images du 20ème siècle. Leur particularité réside dans le fait qu’il s’agit de photos originales, prises par des particuliers, qui concernent donc principalement la vie quotidienne dans les colonies dans les années cinquante ainsi que la vision des coloniaux sur les principaux événements politiques de la période.


    Foule qui tourne le dos à la statue de Léopold II à Léopoldville lors des fêtes de l’indépendance en 1960. (Fonds André Cauvin)

    • Wouaw ! Merci pour la découverte ! C’est drôle parce que très rapidement ça m’a fait penser à l’album / documentaire « Hecho en Mexico » et à ce moment là je vois apparaitre Residente, ex Caille 13 que j’avais aussi beaucoup entendu au Mexique et à qui on doit le magnifique morceau « Latinoamérica » (featuring Totó la Momposina, Susana Baca and Maria Rita)...

    • #Calle_13 (con Totó la Momposina, Susana Baca, Maria Rita y Gustavo Santaolalla): Latinoamérica (Entren los que quieran, 2010)
      https://www.youtube.com/watch?v=DkFJE8ZdeG8

      Hecho en México Soundtrack (2012)
      https://www.youtube.com/watch?v=OCCuZ7YXaWY

      00:00:00 Tiempo e híbridos / Un rezo universal (Rubén Albarrán, Jose Bautista, Antonio Carrillo)
      00:04:51 ¿Qué es ahora? (Mono Blanco, Carla Morrison, Mü, Sergio Arau, Luis Rey Moreno Gil)
      00:09:31 México 2000 (Rojo Córdova, Cuarteto Latinoamericano)
      00:12:00 Yo libre porque pienso (Residente Calle 13, Randy «El Gringo Loco» Ebright, Tito Fuentes, Paco Ayala)
      00:15:37 El caminante del Mayab (Los Tres Yucatecos)
      00:18:15 En mi vida secreta (Adanowsky)
      00:22:13 El mexicano del sur (Ariel Guzik, Humberto Alvarez, Fernando Guadarrama, Eduardo Farrés)
      00:25:01 Fronteras / We got the fucking love / Los Ilegales / Tan Lejos de Dios (Ali Gua Gua, Pato Machete, Los Tucanes De Tijuana, El Haragán, Emmanuel del Real)
      00:32:36 El muy muy (Amandititita, Don Cheto, Los Macuanos)
      00:37:17 Sembrar flores (Los Cojolites)
      00:41:28 ¿Quién lleva los pantalones? (El Venado Azul, Banda Agua Caliente, Gloria Trevi, Instituto Mexicano Del Sonido)
      00:48:09 Medley / Obsesión / La última noche (Las Maya Internacional)
      00:50:39 Me gusta mi medicina (Original Banda El Limon De Salvador Lizarraga, Amandititita, Kinky, Mü, Juan Cirerol)
      00:56:30 El mensajero (Carla Morrison, León Larregui)
      01:01:08 Mis propios ojos (Alberto Paz, Multi Culti, Los Macuanos, Noicaruk)
      01:03:40 Antes y después de la vida (Julieta Venegas)
      01:08:06 Canción de las simples cosas (Chavela Vargas)
      01:09:40 Cuándo llegaré / Mustak (Natalia Lafourcade, Emmanuel del Real, Yajvalel Vinajel, Slajem K’op)
      01:14:14 Bajo una ceiba (Alejandro Fernández)
      01:19:06 ¿Quién soy? (Sonidero Meztizo, María Moctezuma, Marlene Cruz Ramírez «Mare»)
      01:24:39 Nana Guadalupe (Lila Downs, Lupe Esparza, Natalia Lafourcade)
      01:30:44 Bolom Chon (Yajvalel Vinajel)
      01:34:09 ¿A qué le tiras cuando sueñas, mexicano? (Lupe Esparza, Original Banda El Limon De Salvador Lizarraga, El Venado Azul)

  • De Trump à Léophane : d’une débâcle journalistique à une victoire désinformationnelle ? | Sciences communes
    http://scoms.hypotheses.org/775

    On est ainsi face à la création délibérée de fausses informations et le vandalisme de diverses ressources sur l’encyclopédie en ligne. Si l’on y regarde de plus près, une telle démarche est irrespectueuse quant au travail entièrement bénévole des modérateurs, administrateurs et contributeurs de Wikipédia. Ceux-là ont ainsi raison de se sentir dénigrés et pris pour des “rats de laboratoire”. La démarche de P. Barthélémy est d’autant plus incompréhensible qu’elle émane d’un compte utilisateur “jetable” (Pomlk2) et de plusieurs adresses IP : toutes les éditions sont donc faites anonymement, même s’il est très facile d’identifier à quelle institution appartient l’adresse. Si un tel anonymat peut être évoqué pour mimer une prétendue démarche de “fausseur”, on ne comprend pas pourquoi l’équipe de modération Wikipédia n’est pas informée. Par conséquent, l’une des adresses IP utilisées par P. Barthélémy, appartenant aux adresses du Monde, est bloquée pour neuf mois pour vandalisme. Bel exploit.

    Il y a un abus de confiance de la communauté des contributeurs Wikipédia. P. Barthélémy s’est longuement entretenu avec deux des administrateurs de Wikipédia en français et, malgré l’assurance de ses bonnes intentions, les actes en disent autrement. Ainsi, initialement P. Barthélémy parlait d’“une expérience […] sur la vérifiabilité des infos sur Internet à l’heure des fake news” ; lors de son échange avec Jules, admin Wikipédia : “[l]e but (« avoué ») de l’expérience était de mettre en lumière les limites de l’encyclopédie”. Finalement, avec la publication de l’article de P. Barthélémy, on lit un appel de “mise en quarantaine” a priori des contributions.

    Cette transformation pose de nombreux problèmes : il s’agit de création avouée et élaborée de fausses informations et de vandalisme de pages pré-existantes mais aussi de non-prise en compte de l’historique de ce genre de débats. Cette mise en quarantaine a déjà fait débat et ce de nombreuses fois… depuis 2007 : sa mise en œuvre sur la Wikipédia Germanophone débouche sur des délais d’attentes considérables (deux semaines pour approuver une contribution) et a probablement contribué au déclin significatif de la participation depuis son activation en 2008. Un sondage proposant la mise en place d’un système similaire sur la Wikipédia francophone avait été très largement rejeté en 2009 (78% d’opposition), notamment sur la base de ces résultats empiriques. Par ailleurs, les réponses au tweet de P. Barthélémy sur la question sont sans exception en opposition.

    Il n’y a qu’à remonter les tweets outragés de nombreux professionnels de la recherche pour se rendre également compte de l’image qu’une revendication de la part de P. Barthélémy donne de la pratique de la science : il suffit d’avoir une idée dans l’air du temps et d’aller vandaliser quelques pages web pour être chercheur donc ? Dans un pays où les chercheurs sont dévalorisés, leurs moyens financiers inexistants et où la médiation et la communication scientifiques sont en voie de disparition, avons-nous vraiment besoin d’une telle démarche de la part du “Passeur de Sciences” du Monde ?

    Et si l’on transposait cette même démarche ?

    “Vous êtes journaliste au Monde. Avez-vous tenté de faire des erreurs volontaires dans un sujet obscur destiné au journal papier  ? sur le journal en ligne  ? Avez-vous même tenté de faire un faux sur votre blog et voir s’il serait détecté  ?

    Je doute que ce soit bien vu. Il s’en trouvera pour dire que ça montre les failles d’un journal qui se veut sérieux, ou que vous transformez après coup le contenu erroné en fausse expérience, ou qu’à tout le moins ils ne pourront pas se fier au contenu à l’avenir faute de savoir si c’est une nouvelle expérience. Ne parlons même pas du risque d’un mauvais buzz où les gens n’entendent parler que de l’erreur mais pas de l’explication qui suit.”

    #wikipedia #vandalisme #éthique #communs

    • très très intéressante démarche :

      Et puisque notre démarche est de co-construire la connaissance en respectant la véracité des informations et le sérieux de la démarche, nous invitons Pierre Barthélémy et toute personne le souhaitant à nous aider à compléter la page recensant les diverses critiques et études scientifiques traitant de Wikipédia, ses processus et ses communautés. Comme vous l’imaginez sans doute, il y a mille et une façons dignes, respectueuses et productives de renverser le cours du flux de fausses informations qui tente de nous submerger. Soyons-en les acteurs et non pas les pourfendeurs.

    • Histoire similaire en 2012 avec ce prof qui se vantait d’avoir « pourri le Web », en ajoutant des détails biographiques imaginaires dans la fiche d’une poète obscure dans le but assez évident de planter ses élèves :
      https://seenthis.net/messages/62764

      Il en concluait assez réjoui qu’il avait bien planté ses élèves, et je me souviens que j’avais été un peu minoritaire à trouver ça pas malin du tout.

  • Le mésentère, ce nouvel organe du corps humain

    http://www.futura-sciences.com/sante/actualites/corps-humain-mesentere-ce-nouvel-organe-corps-humain-65775

    C’est officiel : le mésentère, qui relie l’intestin aux parois abdominales, est désormais considéré comme un organe à part entière. Si la structure de cet organe est assez bien connue, sa fonction reste encore à explorer. Il pourrait jouer un rôle dans des maladies digestives et abdominales.

    Le mésentère, ici représenté en rouge, est situé au niveau de l’abdomen, et fixe l’intestin grêle à la partie postérieure de la cavité abdominale.

    Du point de vue anatomique, le mésentère fait partie du système digestif. C’est un repli du péritoine, le revêtement de la cavité abdominale, qui rattache l’intestin à la paroi abdominale. En cuisine, le mésentère est un abat blanc, la fraise de veau, bien connue des amateurs de tripes.

    Une des premières descriptions du mésentère remonte à Léonard de Vinci. Pendant longtemps, cet organe a été ignoré et on a pensé qu’il s’agissait de différentes structures fragmentées et séparées. Mais en 2012, J. Calvin Coffey, un professeur de chirurgie irlandais, et ses collègues ont décrit des observations microscopiques précises de l’organe. Ils ont continué à rassembler des preuves ces dernières années pour montrer que le mésentère devait être classé comme un organe distinct, ce qui est désormais officialisé dans un article paru dans Lancet Gastroenterology & Hepatology.

  • Entretien
    « La tentation du Bien est beaucoup plus dangereuse que celle du Mal »

    Par Nicolas Truong

    Boris Cyrulnik et Tzvetan Todorov, deux intellectuels, deux observateurs engagés de nos sociétés, dialoguent sur la capacité des individus à basculer dans la « barbarie » ou bien à y résister.

    Boris Cyrulnik est neuropsychiatre et directeur d’enseignement à l’université de Toulon. Tzvetan Todorov est historien et directeur de recherche honoraire au CNRS. Tous deux ont traversé l’époque de manière singulière. Tous deux sont devenus des penseurs plébiscités et des observateurs engagés de nos sociétés.

    Le premier, né en 1937 dans une famille d’immigrés juifs d’Europe centrale et orientale, fut l’un des rares rescapés de la rafle du 10 janvier 1944 à Bordeaux et popularisa, bien des années plus tard, le concept de « résilience », cette capacité psychique à se reconstruire après un traumatisme. Le second, né en 1939 à Sofia (Bulgarie) et théoricien de la littérature, rejoint Paris en 1963 et s’attache depuis les années 1980 aux questions mémorielles et au rapport à l’autre.

    Boris Cyrulnik a publié Ivres paradis, bonheurs héroïques (Odile Jacob, 2016), ouvrage sur le besoin et la nécessité de héros pour vivre et survivre. Tzvetan Todorov a écrit Insoumis (Robert Laffont/Versilio, 2015), portrait de ces contemporains qui, tels Etty Hillesum ou Germaine Tillion, Malcolm X ou Edward Snowden, ont su dire « non » et fait preuve de résistance à l’oppression.

    Tous deux dialoguent sur la capacité des individus à basculer dans la « barbarie » ou bien d’y résister au moment où une Europe meurtrie et apeurée par les attentats s’interroge sur son devenir.

    Quels héros vous ont aidé à vous structurer ?
    Tzvetan Todorov (T. T.) : J’ai grandi dans un régime totalitaire communiste où les modèles pour les enfants étaient des personnages tels que Pavlik Morozov, un garçon qui avait dénoncé son père comme koulak et que sa famille avait tué pour cette raison. Ou alors des personnages qui avaient lutté contre le « joug turc » au XIXe siècle. Tout cela ne suscitait pas beaucoup d’échos en moi. Mais j’aimais et admirais beaucoup mes parents et mes amis.

    Arrivé en France à l’âge de 24 ans, j’avais contracté une méfiance généralisée envers tout ce que l’Etat défend et tout ce qui relevait de la sphère publique. Mais, progressivement, j’intériorisais ma nouvelle situation de citoyen d’une démocratie – en particulier une sorte de petit mur est tombé dans mon esprit en même temps que le mur de Berlin, ce qui m’a permis d’accéder aussi à cette sphère publique. Je ne me sentais plus conditionné par cette enfance et cette adolescence vécues dans un monde totalitaire. Néanmoins, je restais indifférent aux grands personnages héroïques, glorifiés dans le cadre communiste, et attaché à des individus tout à fait ordinaires qui ne cherchaient pas à sacrifier leur vie, mais témoignaient plutôt d’un souci quotidien pour les autres.

    Deux personnages m’ont marqué particulièrement par leur parcours de vie et par leurs écrits. Dans Vie et Destin, ce roman épique sur la seconde guerre de l’écrivain russe Vassili Grossman [1905-1964], il y a une idée forte qui ne cesse de m’accompagner : la tentation du Bien est dangereuse. Comme le dit un personnage de ce livre, « là où se lève l’aube du Bien, les enfants et les vieillards périssent, le sang coule », c’est pourquoi on doit préférer au Bien la simple bonté, qui va d’une personne à une autre.

    La deuxième figure qui m’a beaucoup marqué, Germaine Tillion [1907-2008], ethnologue et historienne, résistante et déportée, je l’ai rencontrée quand elle avait 90 ans mais se portait comme un charme. Elle m’a ébloui non seulement par sa vitalité, mais par son cheminement : pendant la guerre d’Algérie, elle avait consacré toutes ses forces à sauver des vies humaines, de toutes origines, refusant d’admettre qu’une cause juste rende légitime l’acte de tuer. Vous voyez, mes héros ne sont pas des personnages héroïques. Mais plutôt des résistants.

    Boris Cyrulnik (B. C.) : Tzvetan Todorov a été élevé dans un régime certes totalitaire, mais aussi dans une famille et au sein d’institutions sociales, bien sûr très écrasantes, mais structurantes. Alors que ma famille a éclaté pendant le second conflit mondial. J’ai retrouvé après la guerre une tante qui m’a recueilli et un oncle qui s’était engagé dans la résistance à l’âge de 17 ans. Mais, pendant la guerre, je pensais que toute ma famille était morte.

    Seul, sans structure, sans famille, j’avais bien compris que j’étais condamné à mort. Arrêté à l’âge de 6 ans et demi par les nazis, j’avais clairement compris que c’était pour me tuer. Il n’y avait pas de doute. J’avais besoin de héros puisque j’étais seul. Je n’avais pas d’image identificatoire ni repoussoir. S’opposer, c’est se poser. Moi, je n’avais personne, juste le vide, je ne savais même pas que j’étais juif, je l’ai appris le jour de mon arrestation, et j’ai appris que ce nom condamnait à mort. Donc j’ai eu une ontogenèse très différente de celle de Tzvetan Todorov.

    Mon bourreau ne nous considérait pas comme des êtres humains. Et, dans mon esprit d’enfant, je me disais : il faut que je devienne physiquement fort comme Tarzan et, quand je serai fort comme Tarzan, j’irai le tuer. Tarzan me servait d’image identificatoire. J’étais petit, j’étais rachitique – j’ai retrouvé des photos de moi après guerre, j’étais d’une maigreur incroyable –, donc je me disais : il faut que je devienne grand, il faut que je devienne fort et musclé pour que je puisse le tuer. Donc Tarzan m’a sauvé.

    Qu’est-ce qui fait qu’un individu s’attache plutôt à des héros bénéfiques ou bien à des héros maléfiques ? La tentation du Mal est-elle aussi puissante que la tentation du Bien ?
    T. T. : Pour moi, la tentation du Mal n’existe presque pas, elle est très marginale à mes yeux. Il existe sans doute quelques marginaux ici et là qui veulent conclure un pacte avec le diable et faire régner le Mal sur la Terre, mais de ce point de vue je reste plutôt disciple de Grossman, pour qui le Mal vient essentiellement de ceux qui veulent imposer le Bien aux autres. La tentation du Bien me semble donc beaucoup plus dangereuse que la tentation du Mal.

    Je dirais, au risque d’être mal compris, que tous les grands criminels de l’histoire ont été animés par le désir de répandre le Bien. Même Hitler, notre mal exemplaire, qui souhaitait effectivement le Mal pour toutes sortes de populations, en même temps espérait le Bien pour la race élue germanique aryenne à laquelle il prétendait appartenir.

    C’est encore plus évident pour le communisme, qui est une utopie universaliste, même si, pour réaliser cette universalité, il aurait fallu éliminer plusieurs segments sociaux de cette même humanité, qui ne méritaient pas d’exister : la bourgeoisie, les koulaks, etc. Les djihadistes d’aujourd’hui ne me paraissent pas animés par le désir de faire le Mal, mais de faire le Bien, par des moyens que nous jugeons absolument abominables.

    Pour cette raison, je préfère ne pas parler de « nouveaux barbares ». Parce que la barbarie, qu’est-ce que c’est ? La barbarie n’est pas l’état primitif de l’humanité : depuis les premières traces de vie humaine, on trouve aussi des preuves de générosité, d’entraide. De nos jours, les anthropologues et les paléontologues affirment que l’espèce humaine a su survivre et s’imposer, alors qu’elle n’était pas la plus forte physiquement, grâce à l’intensité de la coopération entre ses membres, lui permettant de se défendre contre les menaces qui la guettaient.

    La barbarie, c’est plutôt le refus de la pleine humanité de l’autre. Or bombarder de façon systématique une ville au Moyen-Orient n’est pas moins barbare que d’égorger un individu dans une église française. Cela détruit même beaucoup plus de personnes. Lors des attentats dont Paris a été victime dernièrement, on a sous-estimé l’élément de ressentiment, de vengeance, de représailles, qui était immédiatement mis en avant quand on a pu interroger ces individus ou dans leurs déclarations au moment de leurs actes. Ils n’agissaient pas de façon irrationnelle, puisqu’ils pensaient atteindre les objectifs qui étaient les leurs en tuant indifféremment des personnes qui se trouvaient sur leur chemin : ils voulaient répondre à la guerre par la guerre, ce qui est une logique hélas répandue dans l’histoire de l’humanité.

    Qu’est-ce qui fait qu’on bascule du côté de la tuerie au nom d’une idéologie ?
    B. C. : La bascule se fait lorsqu’on se soumet à la théorie du Un, comme le dit le linguiste allemand Victor Klemperer. Si l’on en vient à penser qu’il n’y a qu’un seul vrai dieu, alors les autres sont des faux dieux, ceux qui y croient sont des mécréants, des « mal-croyants » dont la mise à mort devient quasiment morale. Si on se soumet à la théorie du Un, on peut basculer.

    Le mot « barbare », en effet, ne convient pas. C’est dans la belle culture germanique de Goethe et de Kant que s’est déroulée l’une des tragédies les plus honteuses du XXe siècle. Le psychiatre américain Leon M. Goldensohn [1911-1961], qui, lors du procès de Nuremberg, expertisa la santé mentale des vingt et un accusés nazis, interrogea Rudolf Höss, le directeur du camp d’Auschwitz, qui lui répondit en substance : « J’ai passé à Auschwitz les plus belles années de ma vie. » Comment est-ce pensable ? Rudolf Höss poursuit : « Je m’entendais bien avec ma femme, j’avais quatre enfants que j’aimais beaucoup. »

    Dans Les entretiens de Nuremberg, où figurent ces discussions, il y a même la photo de la maisonnette et du « bonheur » domestique du directeur du camp d’Auschwitz. « En même temps, poursuit-il, j’avais un métier bien difficile, vous savez, il fallait que je fasse disparaître, que je brûle 10 000 corps par jour, et ça, c’était difficile, vous savez. »

    Donc l’expression que je propose pour comprendre ce phénomène paradoxal est celle de « morale perverse ». Un individu peut être parfaitement éthique avec ses proches, qu’il cherche à défendre et à comprendre – ma femme, mes enfants, etc. – mais les juifs, ce n’est pas les autres, les Tziganes ce n’est pas les autres, les Nègres sont des humains, mais ils sont inférieurs, donc on en fera de l’élevage. Il est moral d’éliminer les juifs comme il est moral de combattre la souillure d’une société pour que notre belle race blonde et aux yeux bleus aryens puisse se développer sainement.

    C’est au nom de la morale, c’est au nom de l’humanité qu’ont été commis les pires crimes contre l’humanité. C’est au nom de la morale qu’ont été commis les pires crimes immoraux. Morale perverse, donc : on est moraux avec ceux qui partagent notre monde de représentation et on est pervers avec les autres parce que la définition de la perversion, c’est pour moi celle de Deleuze et de Lacan : est pervers celui qui vit dans un monde sans autre.

    T. T. : Le jugement moral se constitue à plusieurs niveaux successifs. Au départ, la distinction même du Bien et du Mal peut être absente, faute d’avoir entouré le petit être humain par des soins et de l’avoir protégé par des attachements. Le résultat de ce manque est le nihilisme radical. Le deuxième pas dans l’acquisition du sens moral consiste à dissocier l’opposition du Bien et du Mal de celle entre Je et Autrui ou entre Nous et les Autres ; l’adversaire ici est l’égoïsme ou, sur le plan collectif, l’ethnocentrisme. Enfin le troisième degré consiste à renoncer à toute répartition systématique du Bien et du Mal, à ne pas situer ces termes dans une quelconque partie de l’humanité, mais à admettre que ces jugements peuvent s’appliquer aussi bien à nous qu’aux autres. Donc, à combattre le manichéisme du jugement.

    A chacun de ces stades peut s’installer la perversité dont on parle. Il n’existe pas deux espèces d’êtres humains, les uns qui risquent de fauter et les autres, dont nous ferions partie, à qui ça n’arrivera jamais. D’un autre côté, si on s’ouvrait à une compassion universelle, on ne pourrait plus vivre, on devrait aider tous les sans-abri, tous les mendiants qu’on rencontre dans la rue et partager avec eux ce qu’on a, or on ne le fait pas et on ne peut le faire – sauf si on est un saint. Il y a une sorte d’équilibre qui doit s’établir entre la protection de soi et le mouvement vers autrui. Mais ignorer l’existence des autres, c’est cesser d’être pleinement humain.

    B. C. : J’étais emprisonné dans la synagogue de Bordeaux, ville où 1 700 juifs ont été raflés le 10 janvier 1944 par Maurice Papon. Il n’y eut que deux survivants, dont votre serviteur. Et j’ai retrouvé le fils et les petits-enfants de Mme Blanché, la dame mourante sous laquelle je me suis caché afin d’échapper à la rafle, avec lesquels j’entretiens aujourd’hui des relations amicales. Oui, la vie est folle, c’est un roman.

    Quand j’étais emprisonné, il y avait un soldat allemand en uniforme noir qui est venu s’asseoir à côté de moi un soir. Il me parlait en allemand et me montrait des photos d’un petit garçon. Et j’ai compris – sans comprendre sa langue – que je ressemblais à son fils. Cet homme avait besoin de parler de sa famille et de son enfant qu’il ne voyait pas, ça lui faisait du bien. On peut dire que j’ai commencé ma carrière de psychothérapeute ce soir-là !

    Pourquoi est-il venu me parler ? Je l’ai compris en lisant Germaine Tillion, qui raconte que, lorsque les nouvelles recrues de femmes SS arrivaient à Ravensbrück, elles étaient atterrées par l’atrocité du lieu. Mais, dès le quatrième jour, elles devenaient aussi cruelles que les autres. Et, quand Germaine Tillion donnait des « conférences » le soir à Geneviève de Gaulle et à Anise Postel-Vinay, elle les faisait souvent sur l’humanisation des gardiens du camp.

    Elle disait : ce qui nous faisait du bien, quand on voyait un gardien courtiser une femme SS, c’est que c’était donc un être humain. Elle ne voulait pas diaboliser ceux qui la condamnaient à mort, elle voulait chercher à découvrir leur univers mental. Et c’est en lisant Germaine Tillion que je me suis dit : voilà, j’avais à faire à des hommes, et non pas à des monstres. Parce que comprendre, c’est non pas excuser, mais maîtriser la situation. Arrêté à l’âge de 6 ans et demi, j’étais considéré comme « ein Stück », une chose qu’on pouvait brûler sans remords, qu’on pouvait tuer sans culpabilité puisque je n’étais pas un être humain, mais « ein Stück ».

    Donc, contrairement à ce que l’on dit souvent, notamment à propos du djihadisme, il faut chercher à le comprendre, et non pas refuser, par principe, l’explication ?
    B. C. : Evidemment. La compréhension permet de lutter et d’agir. Par exemple, sur le plan psychosocial, le mot « humiliation » est presque toujours utilisé par ceux qui passent à l’acte. L’humiliation du traité de Versailles a été momentanément réelle, parce que pendant quelques années les Allemands ne pouvaient pas reconstruire une société, tout ce qu’ils gagnaient partant en dommages de guerre pour la France.

    Mais les Allemands oubliaient de dire que dans les années 1920 – lorsque les politiques ont compris que ça empêchait l’Allemagne de se reconstruire – il y eut un véritable plan Marshall pour aider leur pays à se reconstruire. Donc le mot humiliation servit d’arme idéologique pour légitimer la violence des nazis – comme celle des djihadistes, d’ailleurs. Tous les totalitarismes se déclarent en état de légitime défense. Il leur paraît normal et même moral de tuer sans honte ni culpabilité.

    Aujourd’hui, sur environ 8 400 fichés « S », rappelle une enquête du CNRS, on dénombre près de 100 psychopathes. La psychopathie, ce n’est pas une maladie mentale, mais une carence éducative et culturelle grave. Ce sont des enfants qui n’ont pas été structurés par leur famille, ni par la culture ni par leur milieu. Quand il n’y a pas de structure autour d’un enfant, il devient anomique, et l’on voit réapparaître très rapidement des processus archaïques de socialisation, c’est-à-dire la loi du plus fort.

    Michelet le disait : quand l’Etat est défaillant, les sorcières apparaissent. Cent psychopathes sur 8 400 cas, c’est la preuve d’une défaillance culturelle. C’est une minorité dans les chiffres, mais c’est une majorité dans les récits et l’imaginaire parce que le Bataclan, le Stade de France, Nice ou le 13-Novembre font des récits atroces et spectaculaires qui fédèrent une partie de ces meurtriers.

    T. T. : Très souvent, ces jeunes qui s’égarent dans le djihad cherchent un sens à donner à leur vie, car ils ont l’impression que la vie autour d’eux n’a pas de finalité. S’ajoute à leurs échecs scolaires et professionnels le manque de cadre institutionnel et spirituel. Quand je suis venu en France en 1963, il existait un encadrement idéologique très puissant des jeunesses communistes et des jeunesses catholiques. Tout cela a disparu de notre horizon et le seul épanouissement, le seul aboutissement des efforts individuels, c’est de devenir riche, de pouvoir s’offrir tel ou tel signe extérieur de réussite sociale.

    De façon morbide, le djihad est le signe de cette quête globale de sens. Il est la marque de cette volonté de s’engager dans un projet collectif qui frappe souvent des personnes qui jusque-là étaient en prison pour des petits vols et des menus crimes, mais qui cessent de trafiquer, de boire ou de fumer du haschisch pour être au service d’une doctrine vraie, de ce « Un » dont vous parliez tout à l’heure. Ils sont d’abord prêts à sacrifier la vie d’autrui, mais ensuite la leur aussi.

    Y a-t-il des héros ou des contre-récits qui pourraient permettre de structurer davantage leur univers mental ?
    T. T. : Oui, je crois beaucoup à cette force du récit, qui est bien plus grande que celle des doctrines abstraites et qui peut nous marquer en profondeur sans que nous en soyons conscients. Ces récits peuvent prendre la forme d’images idéelles, comme Tarzan et Zorro pour Boris Cyrulnik. Mais il y en a beaucoup d’autres encore. Dans mes livres, j’essaie de raconter moi-même des histoires, que ce soit la conquête de l’Amérique ou la seconde guerre mondiale. Mais c’est un travail qui doit se répercuter dans notre culture politique et dans notre éducation.

    Dans une classe d’une école parisienne aujourd’hui, on trouve des enfants de quinze origines différentes. Comment, sans rire, leur parler de nos ancêtres les Gaulois ? Je ne pense pas pour autant qu’il faudrait leur enseigner l’histoire ou la mémoire des quinze nationalités qui se retrouvent dans cette classe. On doit leur apprendre une histoire de la culture dominante, celle du pays où l’on se trouve, mais de manière critique, c’est-à-dire où l’on n’identifie aucune nation avec le Bien ou le Mal. L’histoire peut permettre de comprendre comment une nation ou une culture peut glisser et basculer dans le Mal, mais aussi s’élever au-dessus de ses intérêts mesquins du moment et contribuer ainsi à une meilleure vie commune. Bref, sortir du manichéisme qui revient en force aujourd’hui.

    Comment expliquez-vous ce qui apparaît comme une déprime collective française ?
    B. C. : Les conditions réelles d’existence d’un individu ont rarement à voir avec le sentiment de dépression. On peut avoir tous les signes du bien être – emploi et famille stables – et déprimer. Et, à l’inverse, on peut vivre dans des conditions matérielles très difficiles et ne pas déprimer. Il n’y a pas de causalité directe de l’un à l’autre. On peut avoir un sentiment de tristesse et de dépression provoqué par une représentation coupée du réel. Dans ces moments-là, ce qui provoque la dépression ou l’exaltation, ce sont les fabricants de mots. Je voyage beaucoup à l’étranger et je vous assure que les gens sont étonnés par notre déprime, ils n’en reviennent pas. Ils disent : « Mais nous, on prend tout de suite la condition de vie des Français, on la prend tout de suite ! »

    T. T. : Pour quelqu’un qui a sillonné plusieurs pays, il y a en France un pessimisme, une déprime, une complaisance excessive à observer le déclin, que je m’explique par le fait qu’au XXe siècle la France est passée d’un statut de puissance mondiale à un statut de puissance de deuxième ordre. Cela conditionne en partie cette mauvaise humeur, constitutive aujourd’hui de l’esprit français.

    Pourtant, les attentats et le retour du tragique de l’Histoire sur notre sol ont bel et bien miné le quotidien de chacun… La France serait-elle une nation résiliente ?
    T. T. : Je vois paradoxalement quelque chose de positif dans cette situation. Bien sûr, on ne peut se réjouir de l’existence de ces victimes en France. Mais il est salutaire de prendre conscience de la dimension tragique de l’Histoire, de ce que la violence n’est pas éliminée de la condition humaine juste parce qu’en Europe les Etats ne sont plus en guerre les uns contre les autres.

    B. C. : La réaction aux attentats a été magnifique à Paris et honteuse à Nice. Les Parisiens et les Français se sont solidarisés pour signifier : « Nous ne nous soumettrons pas, mais nous ne nous vengerons pas. Ne nous laissons pas entraîner dans la spirale de la violence. » J’étais à Munich, le soir du Bataclan. Le lendemain, dans les rues, j’ai vu des manifestants de Pegida qui n’attendaient qu’un incident pour déclencher une ratonnade.

    A Nice, quand les familles musulmanes ont voulu se rendre sur les lieux du massacre pour se recueillir, on leur a craché dessus en criant : « Rentrez chez vous, sales Arabes. » Or ils sont chez eux puisqu’ils sont Français.

    Par ailleurs, je ne comprends pas le mouvement de lutte contre l’islamophobie, qui fait des procès à ceux qui ont peur de l’islam et n’en fait pas aux assassins qui provoquent la peur de l’islam. Pour éviter les réactions racistes et s’opposer aux terroristes, il faut se rencontrer et parler. Plus on se rencontre, moins il y a de préjugés.

  • Min vs Max pour Resident Evil 7, jouez à la démo enfin sur PC
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    L’existence même de Resident Evil 7 ne faisait aucun doute. Par contre on peut dire que Capcom a surpris complètement son monde en intronisant de nouveaux personnages, abandonnant tous les noms mythiques de la saga comme Claire, Leon, Chris, Jill, et tant d’autres... [Tout lire]

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  • Premiers secours en manifestation + Procès pour 13 lycéens
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    http://actualitedesluttes.info/wp-content/uploads/2016/05/160504.mp3

  • Rendez-vous à Sharon’s Stone : itinéraires, échanges et perceptions

    http://visionscarto.net/rendez-vous-a-sharon-stone

    En 2007, nous avions participé à une projet sur les circulations migratoires entre l’Afrique et l’Autriche, lequel a été présenté dans un des établissements du musée d’art moderne de Vienne.

    Ce texte et ces cartes (dont celle de la "grande roue" dans sa version originale) retracent les étapes de la conception de cette exposition. C’est une archive, et par conséquent, les informations et les chiffres mentionnés ont été laissés en l’état (2007). Depuis, la situation de ces « migrants voyageurs » s’est considérablement aggravée. Les statistiques changent rapidement et Visionscarto.net publie régulièrement les mises à jours de ces données et de ces cartes (comme dans ce billet « Mourir aux portes de l’Europe » de 2014 mais qui présente la situation en 2012 -> http://visionscarto.net/mourir-aux-portes-de-l-europe). Le CHRD à Lyon présente en ce moment même quatre de ces cartes mise à jour en janvier 2016 dans l’exposition « Rêver d’un autre monde : représentations du migrant dans l’art contemporain » -> http://www.chrd.lyon.fr/chrd/sections/fr/expositions/expositions_temporai

    Sharon Stone est originaire du Ghana et se définit elle-même comme une « business woman ». C’est une commerçante. Son magasin est situé au cœur du district de Leopoldstadt à Vienne. Elle y vend des produits de beauté, des épices et un peu d’alimentation, des perruques et des produits pour les cheveux – d’ailleurs, dans un coin, quelques sièges et quelques miroirs font office de salon de coiffure. Enfin, des sofas confortables s’offrent aux clients qui doivent attendre. Sa boutique est devenue, au fil des ans, un des points de rencontre les plus importants pour les communautés africaines de Vienne...

    #migrations #réfugiés #auriche #afrique #asile #itinéraires

  • Lille et Tourcoing : Les Inouïs du Printemps de Bourges, huit groupes, deux soirées - Lille et ses environs - Nord Eclair
    http://www.nordeclair.fr/info-locale/lille-et-tourcoing-les-inouis-du-printemps-de-bourges-jna49b0n977266?xtor

    Comme partout en France, des auditions seront menées dans le Nord-Pas-de-Calais pour dénicher les artistes qui représenteront la région au prochain Printemps de Bourges.

    Du 8 janvier au 5 février, vingt-sept salles dans toute la France accueilleront les auditions régionales des Inouïs du Printemps de Bourges. Tous les styles musicaux seront représentés : rock, chanson, hip-hop, electro... Des professionnels se mêleront au public pour découvrir et écouter en live ces 150 jeunes artistes dont 32 seront choisis pour représenter leur région lors de la 40e édition du festival, mi-avril 2016.
    Pour le Nord-Pas-de-Calais, les auditions auront lieu le 4 février à l’Aéronef à Lille avec June Bug, Awir Leon, Ben l’Oncle Rap, Chamberlain et le lendemain au Grand Mix à Tourcoing avec Oddism, EVRST, NUMéROBé, Vertigo.
    Jeudi 4 février, à 20h, à l’Aéronef, avenue Willy-Brandt à Lille ; vendredi 5 février, à 20h, au Grand Mix, place Notre-Dame à Tourcoing. Entrée libre sur invitation.

  • Nouvel impasse en Libye : nouveau missionnaire de l’ONU
    https://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2680

    En Libye commence à se dégager la carte des forces politiques en place : les islamistes et les républicaines. D’un côté, les premiers assemblent les politiciens locaux ayant pour programme l’islam et les hordes terroristes. Et de l’autre côté, l’armée du pays qui se réfère aux dernières législatives, en reconnaissant le gouvernement exilé de la capitale par les armes. Ces dernières ont de nouvelles milices citoyennes avec elles... Bernardino Leon a jeté l’éponge dans sa mission de délégué de l’ONU pour (...)

    gouvernement, action, projet, exécutif gouvernemental, politique régionale, gouvernance, gestion, social,

    / Terrorisme , islamisme , Al-Qaeda , politique , , #crise,_capitalisme,_économie,_justice,_Bourse, #fait_divers,_société,_fléau,_délinquance,_religion,_perdition, Afrique, Monde Arabe, islam, (...)

    #gouvernement,action,_projet,_exécutif_gouvernemental,_politique_régionale,_gouvernance,_gestion,_social, #Terrorisme_,_islamisme,Al-Qaeda,politique, #Afrique,_Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société

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  • Libye : Les retombées politiques de l’affaire #Bernardino_Leon - http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/libye-les-retomb-es-politiques-de-l-affaire-bernardino-leon-566059773

    [Les] courriels de l’« affaire Leon » mett[ent] en évidence un défi pour la #diplomatie moderne, à savoir le fait pour les fonctionnaires de pouvoir utiliser leurs positions au sein d’un gouvernement ou d’une organisation internationale afin d’obtenir des postes beaucoup mieux rémunérés dans le secteur privé ou auprès d’autres gouvernements.

    #Tony_Blair a ouvert la voie dans ce domaine, étant à la fois Représentant du Quartet pour le Moyen-Orient et consultant pour plusieurs pays du Golfe. Le monde occidental est riche d’exemples d’anciens fonctionnaires qui ont utilisé le réseau et l’influence qu’ils avaient obtenus dans leurs fonctions pour s’assurer des postes très bien payés dans le secteur privé, tout en continuant à utiliser leurs anciennes fonctions pour écrire et promouvoir dans des médias sérieux leurs intérêts professionnels ou ceux de gouvernements étrangers.

    #corrompus #corruption