city:la souterraine

  • Tout Macron tient dans cette phrase : « Vous n’allez pas me faire peur avec votre tee-shirt : la meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler. »
    pour lui il est inimaginable qu’on ne veuille pas devenir riche, qu’on ne veuille pas porter un costard, qu’on ne puisse se contenter d’un t-shirt. c’est son mépris de classe.
    l’expression du mépris de classe est à Macron, #PrésidentDesRiches, ce que l’air est au commun des mortels... une respiration, un réflexe vital auquel il ne pense plus, le souffle d’une pompe (à fric pou lui, organique pour nous) qui irrigue tout son être, la contraction d’un muscle qui imprime son rythme à la vie. certains mentent, lui, méprise comme il respire.et derrière lui, sa pitoyable bande de winners qui tente de le justifier, de nous faire croire que sa pensée complexe ne peut être comprise des pauvres bêtes de somme que nous sommes. comme le demandait déjà il y a longtemps NTM : mais qu’est-ce qu’on attend...

    http://www.lepoint.fr/politique/gm-s-macron-evoque-ceux-qui-veulent-foutre-le-bordel-plutot-que-chercher-du-

    • A rajouter à la deuxième compilation d’articles sur les #réformes_antisociales du #gouvernement_Macron :
      https://seenthis.net/messages/623691

      #Emmanuel_Macron #EnMarcheVersLeFN

      Alors qu’il discute avec le président de la région Nouvelle-Aquitaine dans un couloir, le président de la République a cette phrase : « Il y a certains, au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes. Parce qu’il y en a certains qui ont les qualifications pour le faire. »

      (...)

      Déjà quand il était ministre de l’Économie, après avoir évoqué les salariées « illettrées » de l’abattoir breton Gad, il s’était emporté face à un gréviste en mai 2016, lui assénant : « Vous n’allez pas me faire peur avec votre tee-shirt : la meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler. » Une polémique s’était ensuivie sur un supposé « mépris » de classe de la part de l’ancien banquier. Rebelote en juillet dernier, avec sa phrase sur les « gens qui ne sont rien » puis en août, il évoquait la « France [qui] n’est pas un pays réformable » et s’en prenait en septembre aux « fainéants ».

    • 150 licenciés, 15 postes demandant de tout autres qualifications à 150 kms. Il faut courir sa chance, se mobiliser pour l’économie. Tout autre comportement est une déviance qui pourra relever de la (les) punition(s). La phrase de Maquereau c’est du #policemploi pur jus. Le licencié et la chômeuse digne doivent s’activer dans et pour l’emploi, en créer un, vendre des prestations. Et pour servir cette logique de concurrence, la morale du travail. Le fainéant c’est la paresse mère de tous les vices. Il contrevient à l’ordre social qui le produit et pour lequel il doit produire. Un fouteur de bordel, en principe discret, si possible invisible. On doit aller le chercher, le faire bouger (convocation, visites domiciliaires). Qu’il décide, s’affranchissant de sa condition, d’apparaître en nombre plutôt que seul menace l’ordre social.

      L’emploi public d’un langage grossier est revendiqué, quitte à ajouter du mépris de classe au mépris de classe (Castaner sur GM&S : « Je crois qu’on peut être cultivé et parler comme les Français »). Ces provocs répétées choquent, suscitent l’opposition. Pourquoi prendre ce risque ? La politique menée actuellement repose sur une base sociale très étroite. Le régime a besoin d’activer un poujadisme entrepreneurial.
      En marche, c’est la énième vitesse d’une Restauration post 68 qui allait tantôt rampante, tantôt sapant, tantôt par bonds.
      Au fait, on a acheté des monceaux de grenades, ça commence à arroser, la moindre manif, le moindre trouble :La « marche des hospitaliers » réprimée à Paris
      https://paris-luttes.info/la-marche-des-hospitaliers-8809

      edit : L’insulte de macron est voulue…
      https://seenthis.net/messages/635211

    • EGLETONS, ELUS & GM&S - MACRON : ET LA REALITE, BORDEL ?!

      Macron, en visite à Egletons n’a pas daigné rencontrer ni les élus ni les GM&S. Le pouvoir utilisant les gaz lacrymogènes contre des élus de la République, on n’a jamais vu ça...

      https://www.youtube.com/watch?v=qzIHOF2pAuk

      Il y a quelque chose de pourri en Macronie. Certains se sont rendus compte, mercredi, que ça sentait même vraiment le gaz. Encore choqués par l’accueil qui leur a été réservé à Égletons, les élus se réunissaient jeudi à Guéret pour décider des suites à donner à cette atteinte. Ce jour-là, l’objectif était double pour les élus de la Creuse, de la Haute-Vienne et de l’Indre : montrer leur désaccord sur le projet de reprise que ce soit sur le nombre de repris et sur les conditions de départ déplorables de ceux qui ne le sont pas... et avoir un débat plus large sur la vie dans leurs territoires. Une rencontre qu’ils ne voulaient pas agressive mais constructive pour laquelle ils ont sollicité le préfet, « le canal habituel ». On connaît la suite, refus, lacrymo et bordel... Un mot dont s’est excusé Emmanuel Macron qui maintient le fond. C’est pourtant justement le fond qui est moche. Un cynisme qu’ont eu du mal à encaisser les élus, le maire de Guéret Michel Vergnier en tête. « Oh oui, on peut très bien aller à Ussel quand on vit sur la Souterraine, Saint-Sulpice-le-Guérétois ou Guéret... Franchement, ça prouve la méconnaissance totale des territoires et un mépris incroyable », reprenait le président de l’association des maire de Creuse en préambule de la réunion. Quant au lacrymo, tous l’ont encore en travers de la gorge. « Ce que je souhaite, c’est qu’on réponde à ça de manière unitaire », pose Michel Vergnier qui précise que les élus du territoire ont le soutien des élus de l’AMF : « Taper et gazer des élus, c’est quand même quelque chose de pas banal. » Pour les élus, il apparaît nécessaire d’apporter une réponse immédiate, d’exiger un rendez-vous et d’accompagner la demande de moyens de pression... Les propositions n’ont pas tardé à fuser. « J’ai une idée à soumettre », s’avance Didier Martinez, maire du Monteil-au-Vicomte, qui voulait parler avec le président, mercredi, de GM&S, des emplois aidés, de la taxe d’habitation... « Eh bien, Macron n’a pas voulu me voir... je ne vois pas pourquoi j’aurais à le voir tous les jours dans ma mairie. » Le portrait enlevé ou retourné fera partie des directives envoyées lundi, à tous les maire de Creuse. Tout comme l’affichage grand format du dessin de Michel Janvier où le masque à gaz rejoint l’écharpe dans la panoplie des élus. Deux actions pour exister dans l’immédiat, qui pourraient en appeler d’autres, plus dures, en cas de non-réponse : fermetures de mairies, boycott, grève administrative, voire, l’idée a été soulevée, une démission collective... Par ailleurs a été soulevée aussi l’implication des creusois de manière plus générale. David Gipoulou, élu sur Guéret insiste, sur le dossier GM&S, point de départ du mécontentement, l’importance de la force du peuple. Et la nécessité de l’informer. « J’entends des gens qui respectent les GM&S, et j’ entends aussi un petit venin qui circule et que le député de la Creuse continue de distiller. » Ce venin, c’est la théorie selon laquelle 120, c’est mieux que rien, et revendiquer plus, c’est le risque de les perdre. « Un piège », rappelle Claude Guerrier, maire de Saint-Sulpice-le-Guéretois, « la moyenne d’âge est passée de 50 à 56 ans... ça condamne déjà l’entreprise à court terme. Un cadre, pourtant proche d’Alain Martineau a évalué à 175 le nombre d’emplois nécessaires pour répondre aux commandes. » Ne tient plus aux creusois de se rappeler ce qu’a vécu Aubusson hier, d’imaginer ce qui peut arriver sur Guéret demain... pour ne pas terminer, pour reprendre l’image de Claude Guerrier, « dans une réserve, comme de bons sauvages à qui on lancera des cacahuètes ... »

      Michelle Tirone

  • L’apaisement ne me gagne qu’arrivé en Creuse. Quitter Paris ressemble toujours à une fuite, à un exode. Que le séjour ait été fastueux ou terne, c’est toujours en termes de repli militaire que se pose la question du retour. Dès la Loire franchie, je guette les faibles ondulations océanes de la plaine, cette houle de grand large qui m’indique que je suis encore loin de la côte, loin de la Creuse. Les silos se dressent comme des usines. Parfois, un front de feu — les brûlis sur les chaumes — me poursuit jusqu’au-delà de Châteauroux.

    Il se dit que certains piroguiers du Pacifique se guident sur l’océan à la couleur changeante de l’eau. De retour de voyage, je surveille la lourdeur du vert des feuillages quand, vers Argenton, ils évoquent les verdures d’Aubusson. J’observe les landes quand elles prennent les couleurs de Guillaumin. J’espère la lumière mélancolique qui tombe sur un sol granitique si peu enclin à l’onctuosité des formes.
    La Souterraine annonce les vallonnements que j’aime. Les maisons basses de l’Indre paraissent se relever, se simplifier, structurant leurs murs, appareillant leurs façades, même les plus modestes. Il demeure toujours une raideur dans les routes, une vastitude des champs qui me rappellent l’Île-de-France et son grand large. Mais, progressivement, la route sinue, hésite, les prés se rétrécissent comme dans un univers d’enfant, les arbres eux-mêmes me semblent plus petits, plus suppliants. Les églises se drapent d’austérité et de granit. Les étangs se multiplient comme des ciels à nos pieds. J’approche du centre. Les prés sont sertis de murets de pierres sèches savamment disposées. Des chaos granitiques percent les châtaigneraies qui recouvrent des puys ronds comme des seins. Je suis enfin au pays de l’enfance, je suis en Creuse. Je suis dans la Profondeur d’où l’on vient et où l’on retournera, ce coeur comme un repli de peau, qui ferait songer à un jardin s’il n’était traversé de rêves violents tombant comme la foudre du plateau magique de Millevaches.

    Jean-Guy Soumy, « Lorsque que je rentre de voyage... », in Le Limousin. Terre sensible et rebelle, Paris, Autrement, 1995, p. 27.

    #jean-guy_soumy #creuse #la_souterraine #géoculturelim

  • À bout, les GM&S de La Souterraine (Creuse) piègent leur usine et détruisent des machines
    La Souterraine (23300) - La Montagne-Publié le 11/05/2017
    http://www.lamontagne.fr/souterraine/social/creuse/2017/05/11/a-bout-les-gm-s-de-la-souterraine-creuse-piegent-leur-usine-et-detruisent

    Les salariés de GM&S haussent le ton. Depuis ce jeudi matin, ils mènent une action coup de poing sur le site de leur usine, basée à La Souterraine. Bien décidés à dénoncer l’échec des négociations de reprise de leur entreprise et de la hausse des commandes auprès de PSA et Renault, ils ont promis de découper une ou plusieurs machines par jour et ont piégé l’usine avec des bouteilles de gaz.

    Ce jeudi matin, les salariés de GM&S ont passé la vitesse supérieure en terme d’action coup de poing. Opérations escargot sur l’A20 et la RN145, blocages des sites et plate-formes logistiques des constructeurs PSA et Renault à Poissy, au Mans, à Villeroy, à Dompierre-sur-Besbre, manif sur les Champs Élysées, ils avaient multiplié les actions pour se faire entendre.

    Aujourd’hui, ils sont à bout et comme ils l’ont répété maintes fois, ils n’ont « plus rien à perdre ». A commencer par leur usine, leur travail et les machines et outils qui vont avec. Alors ce jeudi, comme un symbole, ils ont décidé de détruire deux machines qui servent à fabriquer les pièces commandées par PSA et Renault.(...)

    • « Il suffit de craquer une allumette, une fois qu’il y aura le feu, même les pompiers ne pourront pas l’arrêter. » Yann, secrétaire (CGT) du Comité d’Entreprise, fait partie des 279 salariés menacés de tout perdre. Cette nuit, à l’unanimité, ils ont décidé d’installer des bonbonnes de gaz et des bidons d’essence, ils se sont mis à détruire leurs outils, une presse et une machine-outil, ils sont prêts à faire exploser leur usine.

      C’est à La Souterraine dans la Creuse, l’usine GM&S Industry, deuxième employeur du département, sous-traitant de la filière automobile française, en redressement judiciaire depuis six mois. Leurs principaux clients, PSA et Renault, réduisent les commandes, pas de quoi continuer ni de permettre à un quelconque repreneur de redresser l’affaire. Désolés, les élus ne peuvent pas grand chose, les pouvoirs publics ne peuvent pas grand chose non plus. Six mois qu’ils se battent, six mois de promesses, de faux espoirs, de mobilisations, de manifs. Le 19 avril, ils ont bloqué l’usine PSA de Poissy [1]. Cette fois, ils craignent la liquidation pure et simple. ON VA TOUT FAIRE PÉTER. Pour ne pas manquer ça, les médias arrivent de partout. Comme au temps des CONTI, le Pujadas de service demandera sans doute au délégué syndical de dénoncer la violence. Depuis des années, cette suite ininterrompue de licenciements ont enfoncé une bonne partie du pays dans la galère sociale, là où le FN vient s’abreuver et prospérer.

      Mais cette fois, les salariés en appellent « au plus haut sommet de l’État ». Emmanuel Macron est passé dans le coin lors de sa campagne, mais n’a pas trouvé le temps de venir les voir. Prêts à faire sauter leur usine, les salariés réclament une rencontre avec PSA, Renault et le nouveau jeune et dynamique président de la République.