city:laguiole

  • Délire névrotique à la sauce solférinienne.
    Arrestation d’un dangereux terroriste présumé
    http://cafardages2.canalblog.com/archives/2016/02/01/33292408.html

    C’est le jeudi 14 Janvier dernier que la DGSI se met en rapport avec la brigade de gendarmerie de Réquista dans l’Aveyron : un terroriste présumé se préparerait à partir pour la Syrie faire le Djihad.

    Il n’en faut pas plus au brigadier-chef Jean-Loup Sanaïre pour mettre en place un plan épervier sur le Réquistanais. Une opération d’envergure qui a porté ses fruits puisque quelques heures plus tard, sur la D 902 qui relie la commune de Réquista à Cassagnes-Begonhès, le suspect barbu est intercepté au lieu dit « Le moulin de Clary ».

    A bord de son véhicule, une Citroën C15, c’est un vrai arsenal que découvrent les gendarmes : arme blanche de type couteau Laguiole en corne de vache Aubrac véritable, une hachette à manche fibré bi-matière de marque MacTruchon de chez Brico Pipo, un fusil de chasse a priori bien entretenu, une cartouchière richement fournie de plombs Tunet n°6 ainsi qu’un sac complet d’engrais Monsatanas qui entre, notamment, dans la composition de certaines bombes artisanales.

    Le suspect, Raymond Cubombet, un Réquistanais de 57 ans jusqu’alors inconnu des services de la gendarmerie, est immédiatement placé en garde à vue pour y être interrogé. Ce n’est que 7 heures plus tard qu’il en ressortira libre mais choqué par cette expérience. Il témoigne :

    « Bon, c’est vrai que cet été, entre le fauchage, l’agnelage tardif et les moissons, raconte-t-il, j’ai pas trop eu le temps de faire du bois… On s’est vite retrouvé à court à la maison avec les températures de ces jours-ci ! Du coup, j’ai appelé mon épouse sur mon Nokia pour lui dire que je partais pour la scierie. Acheter des chutes de bois quoi… C’est moins cher… Je pensais pas me retrouver au trou ! »

    Une bavure qu’ont bien du mal à dissimuler les gendarmes de la petite bourgade. Le brigadier-chef Sanaïre s’explique :

    « Dès le début de l’interpellation on a eu des doutes. Alors qu’on s’attendait à entendre ‘Allahou Akbar’ comme il est de coutume avec les terroristes, le suspect n’arrêtait pas de répéter ‘Diou me damne ! Diou me damne !’ à tout bout de champ. »

    Il a donc fallu que Raymond Cubombet apporte la preuve de ses bonnes intentions pour finalement être mis hors de cause.

    « Bon, c’est vrai que je porte la barbe, reconnaît-il. Mais ça fait 40 ans que je la cultive ! Vous savez, il fait pas chaud l’hiver ici, et la seule fois où je l’ai rasée, ma femme ne m’a plus parlé jusqu’à ce qu’elle repousse… Après, ils m’ont reproché d’être basané. Moi je veux bien, mais quand on a passé presque 60 ans de sa vie le cul dans un Massey (Note de la rédaction : diminutif pour la marque Massey-Ferguson qui est au tracteur ce que Harley-Dadidson est à la moto) à bronzer derrière un pare-brise, ça tanne la peau vous savez… »

    Et quand on demande à Raymond de s’expliquer sur les armes retrouvées à l’intérieur de son véhicule, il n’est pas avare d’arguments.

    « Ben, la hachette c’était pour faire du petit bois, c’est plus pratique pour allumer le feu. L’engrais, c’est pour les champs. Je venais juste d’aller le chercher à la coop’. Et le fusil c’était pour tuer un ou deux lièvres cet après-midi mais c’est foutu maintenant… Ils m’ont coupé la chique avec leur histoire de terroriste… Quant au couteau, c’est traditionnel. Vous connaissez beaucoup d’Aveyronnais qui porte pas de Laguiole sur lui, vous ? En plus ça permet de me couper un bout de saucisse sèche en cas de fringale. »

    Un bout de saucisse sèche qui a changé le destin de Raymond Cubombet puisque, en menant leurs investigations, les gendarmes ont retrouvé un bout de ladite charcuterie estampillée « Serres d’Alban » dans un coin de la boîte à gant, le mettant définitivement hors de cause.

    La DGSI s’est longuement excusée pour le désagrément occasionné expliquant : « On est un peu tendus en ce moment. »

    Véronica Lash

  • L’Intifada des couteaux
    Siné, le 28 octobre 2015
    http://www.sinemensuel.com/mini-zone/lintifada-des-couteaux

    Les médias en parlent beaucoup moins que de l’accident d’autocar ayant emplafonné un camion de bois à Puisseguin dans lequel 43 retraités ont été calcinés, de la fusillade entre bandes de dealers, dans le quartier nord de Marseille, provoquant la mort de trois fils de pute, de la grève des avocats qui s’estiment presque aussi maltraités que leurs clients, des matches de foot, des cours de la bourse, de la météo ou des résultats de la loterie.
    Pourtant, cette troisième “intifada“ (verbe réflexif signifiant, en arabe, une “reprise en main de son destin“ et non un “soulèvement“ ou une “révolte“) est dix fois, cent fois, mille fois plus bouleversante et autrement plus inquiétante que les autres sujets dont on nous rabat les esgourdes, comme à des demeurés, à longueur de temps.
    Pour en arriver à prendre un couteau et à poignarder quelqu’un qu’on ne connaît pas personnellement, tout en étant sûr d’être abattu comme un chien, à coup de flingue, dans les secondes qui suivent, faut vraiment ne plus pouvoir supporter de vivre dans les conditions inhumaines qu’on vous impose quotidiennement ni vouloir continuer à subir la vie entière une répression barbare.
    La caractéristique de cette nouvelle poussée de fièvre chez les jeunes Palestiniens qui n’ont connu, depuis leur enfance, que la misère et le désespoir, est qu’elle n’obéit plus à des motifs religieux ni politiques comme les deux précédentes.
    C’est seulement devenu un déchirant cri de colère, un hurlement sans fin, comme le brame que poussent les cerfs aux abois, exténués et acculés par les salauds de chasseurs à courre sans pitié.
    Netanyahou sonne fièrement l’hallali pendant que les chiens de Tsahal attendent la curée en reniflant le sang qui va couler .
    Hélas, de simples couteaux n’ont jamais eu le dessus contre des flingues et il y a bien peu d’espoir pour que ces jeunes puissent, un jour, avoir un quelconque avenir dans leur pays saccagé et confisqué.
    En tout cas, je le dis clairement ici, au risque de choquer des pacifistes bêlants et des droit-de-l’hommistes de mes deux : moi, à 15 ans, à Gaza, j’aurais soigneusement affuté mon Laguiole et mon Opinel plutôt que de crever, de toute façon, comme un rat dans un ruisseau de Jérusalem.
    Banzaï !

    #Palestine #Siné

  • Affaire Laguiole : à qui appartient le nom d’une commune ? | Slate
    http://www.slate.fr/story/62415/laguiole-marque-nom-ville

    Un curieux spectacle a eu lieu mi-septembre dans un petit village d’Aveyron. La municipalité de Laguiole, une commune de 1.300 habitants, a symboliquement décroché son panneau d’entrée, mercredi 19 septembre, considérant que le nom ne lui appartenait plus à la suite d’une bataille juridique perdue : le tribunal de grande instance de Paris avait, cinq jours plus tôt, débouté la commune qui attaquait un entrepreneur du Val-de-Marne, Gilbert Szajner, qui avait déposé en 1993 la marque Laguiole pour vendre toute une série de produits.

    Un nom géographique n’a pas de protection. Sachez que si vous vous levez un matin avec l’envie subite de vendre des chaussettes au nom du village de votre enfance, vous pouvez. Il vous suffit de vous adresser à l’Institut national de protection industrielle et de remplir un formulaire précisant quel type de produit vous souhaitez commercialiser.

    #marque #toponymie