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  • Protection de l’enfance : mouvement d’inquiétude dans le Nord - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2018/11/06/protection-de-l-enfance-mouvement-d-inquietude-dans-le-nord_1690263

    Mardi après-midi, quelque 650 agents de l’Aide sociale à l’enfance ont manifesté devant l’hôtel du département, à Lille. Ils s’alarment d’un manque de moyens qui aboutit à la mise en danger de ceux qu’ils sont censés protéger.

    A chaque fois qu’elle parle de lui, Luisa (1) a l’estomac noué, et la mine légèrement déconfite, rongée par l’angoisse et la culpabilité. Son propos est grave : « Tous les matins je me réveille en pensant à lui et je me demande si aucun drame n’est arrivé dans la nuit. » Luisa, 48 ans, est assistante socioéducative à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) de Roubaix. Depuis quatre mois, elle tâche désespérément de trouver une place en foyer pour Malo, 14 ans, en « danger immédiat » dans son milieu familial. Cet été, le tribunal pour enfants de Lille a ordonné son placement dans un lieu sûr : « Malo vit seul avec sa mère suicidaire. Elle n’est malheureusement plus en mesure de prendre soin de lui, détaille Luisa. Son fils est livré à lui-même dans une maison mortifère. La situation est devenue trop dangereuse pour lui. » Problème : malgré la décision judiciaire de placement, Malo habite toujours chez sa mère car il ne reste plus aucune place de disponible pour lui en structure d’accueil. « La faute au département du Nord et à son président Jean-René Lecerf [divers droite] », selon Luisa, auquel elle reproche d’avoir « fait le choix » de supprimer 700 lits de foyers sur les 5 000 existants sur la période 2015-2018 (un lit coûte en moyenne 55 000 euros par an et par enfant). Une politique d’économies budgétaires lourde de conséquences pour les agents de l’ASE chargés de l’exécution des placements : aujourd’hui, un enfant peut attendre des jours, des semaines voire de mois dans sa famille avant qu’on ne lui trouve une solution. « Si la mère de Malo se suicide dans la semaine avec son gamin à la maison, qui est responsable ? » s’alarme-t-elle.

    Ce mardi après-midi, cette agente de l’ASE a manifesté aux côtés de 650 collègues devant les fenêtres de l’hôtel du département, à Lille, afin d’obtenir des « moyens concrets » pour pouvoir assurer la protection de « l’ensemble des enfants du territoire en péril dans leur environnement familial ». Des collègues venus des Unités territoriales de prévention et d’action sociale de Lille, Tourcoing, Wasquehal, Mouvaux, Haubourdin, Lambersart, Anzin, Saint-Amand-les-Eaux, Gravelines. Ils ont démarré le mouvement de protestation début octobre par une grève de dix jours, accusant le département de « non-assistance à enfants en danger ».

    Record de placements

    Car l’histoire de Malo n’est plus exceptionnelle. Dans l’agglomération lilloise, les situations dramatiques se sont accumulées. A Lille-Moulins, un nouveau-né a été « maintenu » quasiment deux mois à la maternité car aucune famille d’accueil n’est disponible dans le secteur, et reste pour l’heure en pouponnière. Faute de places définitives, Tom et Marine, frère et sœur de six et neuf ans, se font ballotter de foyer en foyer et rejoindront la semaine prochaine leur quatrième structure en l’espace de six mois. Martin, huit ans, vit pour sa part toujours chez ses parents malgré la décision de placement pour « négligences et maltraitances psychologiques » prise il y a quatre semaines. Même situation alarmante du côté d’Alice, seize ans, victime de violences physiques épisodiques par son père mais toujours logée sous son toit. Sans compter ces adolescents fugueurs qui décident un matin de frapper à la porte de l’ASE mais qui disparaissent dans la nature le soir venu, démoralisés de constater qu’aucune solution n’a pu leur être proposée. Ils ne reviennent jamais le lendemain.

    Selon les derniers chiffres officiels, le Nord est le département français qui enregistre le plus de mesures de placement (10 400 en 2015), bien loin devant le Pas-de-Calais (6 400) et la Seine-Saint-Denis (4 600). Sandrine, une collègue de Luisa : « Malheureusement, sur notre territoire, tous les signaux sociaux sont au rouge et nous conduisent inévitablement à un nombre très élevé de placements judiciaires. Beaucoup de familles sont en grosse difficulté économique. Certains quartiers détiennent des records en matière de taux de pauvreté et de taux de chômage. Des parents accablés sombrent dans la dépression, l’alcool, la drogue, et négligent leurs mômes sans vraiment s’en rendre compte, ou les maltraitent dans les pires cas. C’est justement à l’Aide sociale à l’enfance de proposer à ces enfants un avenir plus lumineux. On ne peut pas les abandonner à leur sort. Ou les balader de foyer en famille d’accueil alors qu’ils ont besoin de sécurité et de stabilité. Parfois, il m’arrive de me dire que nous sommes devenus plus maltraitants que ce qui se passe dans ces familles. »

    Rien que pour le secteur de Roubaix-Ville, 22 enfants sont actuellement en attente de placement. Pour la ville de Wasquehal, les agents de l’ASE en évoquent au moins dix. A Tourcoing-Mouvaux, le chiffre monte à 24 pour le mois d’octobre. Et le phénomène risque d’empirer : « Lors de la fermeture des 700 lits, on a essayé de replacer le plus d’enfants dans des familles d’accueil. Sauf que ces familles d’accueil ne se démultiplient pas à l’infini. Aujourd’hui, plus aucun assistant familial n’est disponible non plus, alerte Marie, assistante socioéducative de 28 ans. Certains ont le profil pour être épanouis en famille d’accueil, d’autres sont plus heureux en foyer. Il y a encore quelques années, on cherchait une place adaptée pour chaque gamin. Aujourd’hui, on cherche juste une place. Il n’y a plus de projet de fond, on ne fait plus que de la mise à l’abri », résume Rose, travailleuse sociale depuis dix ans.

    L’offre et la demande

    La mission est loin d’être évidente. D’après les travailleurs sociaux, l’ASE du Nord fonctionne désormais sur le modèle de l’offre et de la demande : les foyers, en position de force, peuvent se permettre de « choisir » les enfants qu’ils accueilleront. Les jeunes aux profils les plus complexes (problèmes psychologiques ou psychiatriques graves) deviennent des « incasables ». Et les lieux de placement ne se gênent plus pour procéder à des « fins de prise en charge » entraînant le retour immédiat de l’enfant dans son environnement familial, sans information ni autorisation préalable du juge pour enfants. « Chaque unité territoriale de prévention et d’action sociale en vient à se concurrencer et à devoir vendre la détresse de l’enfant dont il est référent pour obtenir la place en foyer, déplore Rose. On doit limite montrer le CV du môme et justifier pourquoi il mérite plus la place qu’un autre, pourquoi il ne décevra pas les éducateurs et se comportera de manière respectueuse etc. Nous sommes le service public, c’est ubuesque ! »

    D’un point de vue juridique, le département du Nord se trouve de fait dans une situation strictement illégale. « Lorsqu’on ordonne le placement d’un mineur, celui-ci doit être exécuté immédiatement. Si le département n’applique nos décisions que des mois plus tard, il est dans l’illégalité la plus totale », pointe Judith Haziza, juge pour enfants à Lille et déléguée régionale du Syndicat de la magistrature. Par voie de communiqué, le Syndicat a apporté son soutien officiel au mouvement social, « considérant que le manque de moyens matériels et humains alloués par le département à la protection de l’enfance a une incidence directe sur l’exécution des décisions de justice. » « Ce n’est pas à la justice d’adapter ses jugements en fonction du nombre de places disponibles en structures d’accueil. C’est à la politique départementale de s’adapter à la réalité du territoire et à nos décisions », souligne Judith Haziza.

    Désarroi

    Fin octobre, lors d’une conférence de presse, Jean-René Lecerf s’était défendu en expliquant qu’il n’avait pas supprimé mais « transformé » ces 700 lits en « 350 places pour les mineurs non accompagnés et 350 places en soutien éducatif à domicile ». Doriane Bécue, vice-présidente chargée de l’enfance du département avait pour sa part confirmé vouloir « réformer le système en privilégiant le préventif plutôt que le curatif ». Contacté par Libération, le département du Nord a simplement ajouté qu’il « souhaitait éviter la séparation par un placement et inverser la tendance en "réparant" les familles ». Judith Haziza : « Concrètement, depuis trois ans, qu’est-ce qui a été mis en place pour augmenter les moyens de la prévention ? On n’en voit aucun résultat. A l’heure actuelle, le nombre de saisines judiciaires dans notre tribunal ne diminue toujours pas. »

    Tout le désarroi des agents de l’ASE du Nord se trouve là : ils sont asphyxiés, coincés entre l’impossibilité de placer les enfants et l’incapacité d’intervenir correctement en « prévention éducative ». L’argent n’est nulle part, la bricole, quotidienne. Et les répercussions sur les enfants plus que préoccupantes. « Aujourd’hui, le département nous dit qu’on sauvera les jeunes par la prévention. C’est bien joli, mais on n’a aucun gros moyen pour le faire, donc on ne le fait pas, ou mal, explique Hélène, assistance sociale. Il faut détecter au plus tôt les négligences en famille. Le manque de stimulation pour la tranche d’âge 0-3 ans peut être irrévocable à vie. De même, un enfant victime de maltraitance risque de reproduire le même schéma une fois adulte. Plus on tarde à les placer, plus on les récupère profondément abîmés. » Et de conclure, en forme d’avertissement : « Si ces enfants ne sont pas protégés, ils n’arriveront pas à s’insérer dans la société. Ils auront besoin d’aides financières, de suivi médical et psychologique à vie. Tout cela coûte cher. Le département veut faire des économies ? Il fait un très mauvais calcul. »

    (1) A la demande des intéressés, tous les noms ont été modifiés.

    Les juges de Bobigny aussi

    Tandis que la colère gronde dans le Nord contre le manque de moyens humains et matériels affectés à l’Aide sociale à l’enfance pour exécuter les décisions de justice, la sonnette d’alarme a également été tirée en Seine-Saint-Denis. Dans une tribune publiée ce lundi par le Monde et France Inter, les quinze juges des enfants du tribunal de grande instance de Bobigny ont lancé un « appel au secours » et dénoncé « la forte dégradation » des dispositifs de protection de l’enfance. « Des mineurs en détresse ne peuvent ainsi plus recevoir l’aide dont ils ont besoin, faute de moyens financiers alloués à la protection de l’enfance par le conseil départemental, tributaire en partie des dotations de l’Etat », ont-ils écrit. Ce à quoi la ministre de la Justice, Nicole #Belloubet, a répondu : « Je ne nie pas la responsabilité de l’Etat, mais je dis que la mise en œuvre des décisions de nature civile comme celles dont vous me parlez qui concernent les enfants, cela appartient aux départements. » Retour à l’envoyeur, en somme.
    Anaïs Moran envoyée spéciale à Roubaix, Photos Antoine Bruy. Tendance Floue

    #ASE #protection_de_l_enfance #maltraitance #conseil_départemental #nord #seine_st_denis #état #manifestations #juge_pour_enfants

  • Lille : Vélos volés ou détériorés... Gobee.bike réduit la voilure LVDN - A. D. - 08/12/2017
    http://www.lavoixdunord.fr/276929/article/2017-12-08/velos-voles-ou-deteriores-gobeebike-reduit-la-voilure

    Depuis quelques semaines, il est devenu difficile de trouver un vélo vert pomme dispo et en état de rouler dans Lille. Nous en avons fait l’expérience vendredi : 100 % des vélos trouvés dans la rue (sans passer par l’application GPS) étaient « HS ». Gobee.bike annonce le retour d’une grande partie de sa flotte aux ateliers, et une réduction du périmètre « desservi ».


    « Aucun vélo trouvé ». Depuis plusieurs jours, l’appli Gobee.bike permettant de géolocaliser un vélo en libre-service, affiche souvent la même réponse à Lille. Les cinq cents bicyclettes vert pomme qui ont envahi la ville en octobre (louées 50 centimes la demi-heure), ont quasi toutes disparu du centre-ville. Et lorsque l’on déplace la zone de recherches GPS vers les quartiers ou villes voisins, le constat est identique : presque plus de Gobee…

    Ce vendredi, nous avons donc lancé une « Gobee chasse » entre les quartiers Centre, Wazemmes, Lille-Sud, Faubourg-de-Béthune, Vauban et Vieux-Lille. En quatre heures à vélo, nous n’avons croisé aucun cycliste Gobee. Et pire, sur les dix vélos verts trouvés (physiquement, mais non répertoriés sur l’appli), aucun n’était en état de marche : câbles de freins arrachés, selle ou guidon manquant, rayons de roues brisés, garde-boue tordus, et surtout des cadenas-GPS automatiques brisés (ils permettent de garer le Gobee n’importe où, et, à l’utilisateur suivant, de le localiser et le déverrouiller via l’appli).

    « Des dégradations lourdes »
    Est-ce la fin de Gobee.bike à Lille et dans la métropole ? « Non », répond la start-up, via une déclaration officielle, confirmant juste qu’il « est actuellement difficile de trouver un Gobee.bike pour les Lillois ». La société explique être confrontée à deux problèmes (en dehors des vols et de privatisations) déjà observés. Le premier concerne « l’éparpillement » des vélos : « Les utilisateurs de Gobee.bike à Lille se sont déplacés dans toute la métropole lilloise entraînant un éparpillement rapide des vélos. Cette dispersion a pour effet de diminuer la densité de vélos disponibles en centre-ville. » Une solution est déjà en place, sous la forme d’une zone bleue visible sur l’appli indiquant désormais le périmètre « desservi » par les Gobee. De nombreuses villes en sont exclues (lire ci-dessous).

    Les usagers appelés à la patience
    Mais le second écueil est beaucoup plus grave : les vélos verts sont régulièrement cassés. « Les dégradations lourdes nous obligent à rapporter les vélos trop endommagés à notre entrepôt (…). Une réparation peut prendre une vingtaine de jours, c’est malheureusement autant d’indisponibilité pour les usagers. » La société dit avoir augmenté ses effectifs, avec « dix personnes dédiées à la récupération et la réparation des vélos à Lille ». Elle appelle ses fans à la patience, à communiquer sur l’appli la position des vélos cassés, et à « combattre l’incivilité en respectant le code de bonne conduite Gobee.bike. ». Et elle prévoit un retour « progressif » à un service normal, en fonction de l’état des vélos.

    #Lille #Gobee.bike #Gobee #vélo

    • Zone bleue pour les vélos verts

      C’est une sorte de grande botte, partant d’Haubourdin et s’achevant à Marquette en suivant le cours de la Deûle, et incluant en son centre 80 % de la ville de Lille. La nouvelle « zone bleue » visible sur l’application Gobee.bike, dite « zone desservie par Gobee.bike », représente un territoire pour le moins curieux. Elle exclut le quartier de Fives, ainsi qu’Hellemmes. Pas de Gobee non plus entre Marcq-en-Barœul (et son Grand Boulevard), La Madeleine, Mons, et Villeneuve-d’Ascq, des villes pourtant très cyclables. Au Nord, elle déborde un peu sur Lomme et Lambersart. Et au Sud, Elle renonce à Wattignies et Faches-Thumesnil.

      Les Gobee.bike roulent trop loin
      Cette zone bleue pour vélos verts a été mise en place après le constat d’une forte dispersion des vélos verts en libre-service dans la métropole lilloise. Le principe étant la liberté totale, les utilisateurs n’ont pas à les attacher à des bornes, comme les V’Lille. Mais, du coup, les Gobee cyclistes roulent. Et parfois trop loin, selon l’opérateur.
      Mais comment faire respecter une zone limitée, pour des vélos par définition sans attache ? Gobee.bike indique que la zone bleue est « indicative », et a pour but « de rassembler tous les vélos. » Ce tracé a été choisi d’après « les remarques des usagers et l’analyse de leurs besoins ». Il aura « vocation à s’étendre ». Les utilisateurs ne seront pas pénalisés s’ils doivent stationner en dehors.

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  • Arthur Notebart, le père du métro, aura le 2 septembre une station à son nom
    http://www.lavoixdunord.fr/208335/article/2017-08-24/arthur-notebart-le-pere-du-metro-aura-le-2-septembre-une-station-son-no

    Il y a une bonne dizaine d’années qu’on en parle. L’idée de donner une station de métro à celui qui en fut le promoteur vient d’aboutir : la station Lomme-Lambersart prendra le 2 septembre le nom de Lomme-Lambersart-Arthur-Notebart. L’épilogue de toute une histoire.
    . . . . . .
    En outre, une exposition et une plaque commémorative seront inaugurées à la mémoire du père du métro lillois à l’occasion de l’anniversaire des cinquante ans de la MEL, le 13 octobre.

    #HDF #Lille Kéolis #Métro #Culte_de_la_personnalité

    • A suivre, la région semble pionniere dans l’auto congratulation.
      – Avenue pierre mauroy à Lille.
      – Station de Métro Edgard Pisani à Villeneuve d’Ascq
      – Stade pierre mauroy.
      – Maintenant Station de Métro arthur-notebar.
      On attend pas mal d’autres choses de ce genre.
      Il faut que ces gens là s’auto célèbre, vu le rejet généralisé dont ils font l’objet, ainsi que les politiques d’entre soit pratiquées.
      Pour Madame martine aubry, changeront ils le nom de la gare ?

    • (@bce_106_6 il fallait que je sois sur mon ordi qui a les clés de chiffrement)

      Voici l’article revenant sur ces évènements, et les zones d’ombres de l’affaire publié par l’AFA NP2C (Action anti fasciste Nord Pas de Calais) :

      La police couvrait-elle les assassins identitaires lillois qui ont également armé le terroriste de l’Hyper Cacher Amedy Coulibaly ?

      Edit : Libération révèle que la police était au courant depuis au moins l’automne 2015 mais n’avait pas donné suite.

      3 fascistes nordistes connus pour leurs nombreux méfaits viennent d’être emprisonnés [1] [2]. Ils sont accusés d’avoir assassiné Hervé Rybarczyk, guitariste du célèbre groupe de rock’n’roll « Ashtones » mais surtout infatigable militant révolutionnaire et antifasciste.

      Hervé a mystérieusement disparu dans la nuit du 11 au 12 novembre 2011 après un concert à La Chimère (Boulevard Montebello à Lille). A l’époque le parquet de Lille n’envisageait pas « l’hypothèse d’un crime » [3] (nous y reviendrons).
      Pourtant, suite au récent procès du tortionnaire néo-nazi Jérémy Mourain [4], l’enquête sur la disparition de Hervé et des 4 autres victimes dites « du pousseur de la Deûle » fut réouverte. En effet, Mourain, alors en prison, déclare « Pourvu que le juge n’aille pas chercher trop loin dans ma période lilloise. » [5] ou encore « À ma période lilloise, j’ai tué un homme, là-bas. ». La Voix du Nord abonde : « [Cette] bagarre se serait terminée dans la Deûle » [6].

      Hier, 3 membres de la mouvance identitaire lilloise ont été placés en détention à la suite de ces révélations.

      Pour bien comprendre le sens de ces informations, il s’agit de les replacer dans leur contexte de l’époque.

      Mourain était alors un membre important de Troisième Voie. Ce groupuscule néo-nazi fut dissout après que l’un de ses nervis, Esteban Morillo, a assassiné Clément Méric, un jeune membre de l’AFA Paris Banlieue et du syndicat SUD étudiant-es. Morillo comme Mourain étaient originaires de Picardie.

      Mourain était le bras droit de Serge Ayoub en Picardie (le chef de Troisième Voie et de son service Action, les « Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires »).
      A son arrivée dans le groupuscule, il fut « parrainé » par le lillois Yohan Mutte [7], un membre de Troisième Voie et des JNR déjà condamné pour avoir attaqué le bar gay « Le Vice Versa » en marge d’une « Manif pour tous » [8]. Il a également participé à de nombreuses actions violentes dans la métropole comme les attaques du bar « le Resto Soleil » [9] (au cours d’une desquelles était présent… Jérémy Mourain) ou encore celle ayant visé le local du syndicat CNT (opérations toujours mises en échec par les antifascistes présents).

      Yohan Mutte est l’un des 3 interpellés d’hier… Il semble qu’au moins l’une de ces ratonnades a entrainé la mort d’un homme, celle d’Hervé.

      Mais ce n’est pas tout. A l’époque, Troisième Voie travaillait en étroite collaboration avec la Maison de l’Identité Flamande (Vlaams Huis), l’ancêtre de La Citadelle, au sein du « Front Populaire Solidariste ».

      La Maison de l’Identité, comme le mouvement identitaire lillois, furent fondés par le tristement célèbre Claude Hermant, un indic et barbouze formé au service Action du Front National [10]. La Vlaams Huis servait de point de rendez-vous aux néo-nazis de Troisième Voie, aux identitaires d’Opstaan (l’ancêtre de « Génération Identitaire »), aux autres groupuscules de l’extrême-droite nordiste… mais aussi aux forces de sécurité.
      Le lieu pouvait compter parmi ses adhérents le chef de la police municipale de Lambersart et des policiers y fêtaient même leurs anniversaires. [11]
      Les flics sympathisants n’hésitaient pas non plus à renseigner les néo-nazis sur les militants de gauche (on verra que le trafic d’armes a dû créer des liens étroits entre fascistes et flics) ; ainsi la Maison Flamande publia à plusieurs reprises des noms et adresses de militants libertaires collectés suite à des interpellations [12]. Une plainte collective fut déposée mais cette affaire fut – bien entendu – classée sans suite.
      Est-ce par ce biais que les assassins d’Hervé ont ciblé leur victime ? Nous ne le saurons probablement jamais… Ce qui est certain c’est qu’Hervé avait été identifié par les fascistes comme « antifa ».

      Au sein de ce panier de crabes on retrouvait bien sûr Mourain et Mutte, mais aussi Aurélien Verhassel (qui participait fréquemment aux activités – dont les tournois de boxe – organisées par « la Vlaams ») et Antoine Denevi.

      Verhassel est l’actuel chef de Génération Identitaire Lille et de « La Citadelle ». Il a lui aussi un casier judiciaire chargé : « violences aggravées, violation de domicile, violences avec préméditation et usage d’une arme… Et même une peine de 80 jours/amende en Allemagne pour « détention et importation de substance explosive » et « utilisation de caractéristiques d’organisations anticonstitutionnelles » » (Libération [13]). Sa proximité avec Troisième Voie, Mutte et Mourain n’est pas récente. Déjà en 2014, Verhassel avait été épinglé pour sa proximité avec les ex du groupuscule dissous. Les mêmes aujourd’hui accusés d’avoir assassiné Hervé [14].
      Depuis, les choses ne se sont pas arrangées. Leur nouveau local « La Citadelle » héberge fréquemment des membres de cette bande néo-nazie. Il sert également de base arrière pour leurs ratonnades, comme celle ayant ciblé des étudiants des Jeunes Communistes en novembre dernier [15].

      Abordons maintenant le cas de Denevi et découvrons pourquoi la police avait tant intérêt à étouffer l’affaire « du pousseur de la Deûle » : Denevi était le chef de Troisième Voie dans le Nord de La France. Mourain et Mutte (tous deux membres de l’organisation dans le Nord) étaient donc sous son autorité. Mais Denevi ne se contentait pas de ratonner : comme l’a révélé il y a quelques semaines Mediapart, il participait à un important trafic d’armes de guerre dont était à la tête… Claude Hermant [16]. Le réseau Hermant-Denevi (c’est à dire le groupe de personnes également accusé d’avoir assassiné Hervé) a, semble-t-il, procuré au djihadiste Amedy Coulibaly le fusil d’assaut et les pistolets Tokarev qui lui ont servi à massacrer des juifs à l’Hyper Cacher, près de la porte de Vincennes à Paris.

      L’histoire ne s’arrête pas là : Hermant était en fait un indic de la police et dit avoir livré ces armes sur demande des forces de sécurité. Comme l’ont révélé Mediapart et la Voix du Nord, rien de moins que la police, la DCRI, la gendarmerie et la douane étaient impliquées dans ce trafic [17]. L’enquête de Mediapart est surréaliste, extrait :

      « À Mediapart, le commissaire divisionnaire Patisson, chef du SDIG du Nord de 2008 à 2011, avant de diriger le CCPD de Tournai, confirme que Christophe Dubroeuq, alias « Monstro », a été l’un de ses informateurs sur l’extrême droite radicale lilloise, et qu’il a communiqué des informations sensibles, avant de devenir « un bon copain ». « Je m’inquiétais de ne pas avoir de nouvelles de “Tof”, dit-il. Puis j’ai appris par mes collègues qu’il avait été interpellé en République tchèque. Je lui avais dit clairement quelques jours avant : “Tu ne mets pas ton nez là-dedans.” On savait que ces armes slovaques avaient été retrouvées dans la filière Kouachi. »

      Quelques années plus tôt, l’ancien chef des RG du Nord avait réussi, par le truchement de « Tof », à approcher Claude Hermant, ancien militaire, figure de l’extrême droite identitaire locale et lui-même informateur de la gendarmerie et des douanes, identifié comme l’un des acheteurs officiels d’une partie des armes slovaques retrouvées entre les mains d’Amedy Coulibaly, en janvier 2015. »

      Résumons, Hervé Rybarczyk (et peut-être d’autres victimes) a probablement été assassiné par un groupe de néo-nazis également trafiquants d’armes. Ces néo-nazis trafiquants d’armes étaient aussi des indics, et ils ont armé Daesh avec l’aval des forces de police.
      Bien qu’il soit invraisemblable que 5 personnes soient accidentellement mortes noyées dans la Deûle en quelques mois alors que cela n’était jamais arrivé (et n’est plus arrivé depuis) ; malgré le vent de panique qui avait alors parcouru la ville ; le parquet n’envisageait pas à l’époque « l’hypothèse d’un crime » et évoquait « la loi des séries ». Or dans le même temps, les services de sécurité couvraient le groupe dans le cadre de son trafic d’armes…

      Encore aujourd’hui, des membres de ce groupe se réunissent toutes les semaines dans le bar raciste qu’ils ont ouvert à l’automne, « La Citadelle », situé 8 rue des Arts à Lille. Malgré les nombreuses manifestations et protestations de la population, ni Martine Aubry ni la police n’a jugé opportun de fermer ce lieu.
      Est-ce que la révélation du meurtre d’Hervé suffira à faire fermer La Citadelle [18] (mais aussi « la Friterie » [19], commerce appartenant à Claude Hermant, rue Solférino à Lille) ou faudra-t-il que les fascistes pro-FN tuent encore ?

      Rendez-vous vendredi 12 mai à 19h sur la Grand Place de Lille afin de rendre hommage à notre camarade Hervé et rappeler aux assassins fascistes que nous leur rendrons coups pour coups.

      Ce texte est ouvert à signature.

      Action Antifasciste NP2C

      [1] http://www.liberation.fr/direct/element/trois-jeunes-hommes-proches-de-lextreme-droite-mis-en-examen-dans-laffair
      [2] http://www.lavoixdunord.fr/157289/article/2017-05-03/l-affaire-des-noyes-de-la-deule-relancee-arrestations-au-sein-de-l-ultr
      [3] http://musique.jeuxactu.com/news-ashtones-mysterieuse-disparition-du-guitariste-herve-rybarczy
      [4] http://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/picardie/somme/amiens/proces-wwk-amiens-neuf-ans-prison-jeremy-mourain-relaxe
      [5] http://www.lavoixdunord.fr/139941/article/2017-03-28/le-leader-du-groupe-d-ultra-droite-est-il-l-auteur-d-un-meurtre-impuni-
      [6] http://www.lavoixdunord.fr/139572/article/2017-03-28/quand-est-dans-cette-ideologie-de-haine-peut-devenir-tres-violent
      [7] https://www.streetpress.com/sujet/1485772451-le-white-wolf-klan-groupe-neonazi
      [8] http://www.liberation.fr/societe/2013/09/04/lille-j-ai-entendu-fils-de-pute-encule-pede_929519
      [9] https://luttennord.wordpress.com/2012/12/10/le-resto-soleil-une-nouvelle-fois-attaque-par-les-nazillons-li
      [10] http://lahorde.samizdat.net/2013/04/23/portraits-et-relations-des-neo-nazis-ayant-attaque-le-bar-gay-du-v
      [11] https://lille.indymedia.org/spip.php?article17732&lang=fr
      [12] http://cettesemaine.info/spip/article.php3_id_article=2505.html
      [13] http://www.liberation.fr/apps/2017/04/generation-identitaire-a-decouvert
      [14] https://luttennord.wordpress.com/2014/05/25/tribann-identitaires-nazi-et-fiers
      [15] http://www.lavoixdunord.fr/75067/article/2016-11-16/des-jeunes-communistes-agresses-dans-un-bar-samedi-
      [16] https://www.mediapart.fr/journal/france/070516/quatre-services-de-securite-connaissaient-les-fournisseurs-d-armes-de-coul
      [17] https://www.mediapart.fr/journal/france/120317/informee-la-police-n-rien-fait
      [18] https://www.facebook.com/fermonslacitadelle
      [19] https://www.facebook.com/FermetureLaFriteRitLille

    • Il semble qu’a Bordeaux et à Nantes il y ai eu le même type de noyades près des clubs et lieux fréquentés par les homos.
      Pour Bordeaux j’ai trouvé la mention de l’ouverture d’un local de néo-nazis le 28/01/12 et la même année on retrouve beaucoup de noyés dans le coin :
      "Maxime Le Bot 24 ans - disparu le 21/02/12 - corps retrouvé le 28/04/12. (Il est mentionné que Maxime aurait disparu quai Paludate et sur ce Quai Gogol m’indique au moins 3 clubs gays et lesbien.
      Vincent Zecca 19 ans, disparu le 04/03/12, corps retrouvé le 29/03/12 - la mère de Vincent est ancienne policière et semble avoir fait le lien entre l’homophobie et le racisme de ces « accidents »
      Julien Teyssier 25 ans, disparu le 27/04/12, corps retrouvé le 09/05/12
      Nicolas Barre 29 ans disparu le 21/06/12, corps retrouvé le 25/06/12"

      à Bordeaux proche de cette période il y a aussi le décès par noyade de Valentin Bernabeu 19ans, disparu le 02/12/11, son corps est retrouvé le 05/12/11
      et Cédric Briant 21ans disparu le 19/05/13- corps retrouvé le 01/06/13.

      à Nantes le 4 décembre 2010 il y avait peut être aussi une fête nazie vu le taux de mortalité chez les gay ce soir là :
      « Rémy Calmejane 19ans - disparu le 04/12/10, son corps est retrouvé le 21/02/11 – Remy sortait d’une boite gay le Calysto
      Grégoire Rigault 24 ans disparu le 04/12/10 son corps est retrouvé le 02/05/11. Il se rendait à la boite gay, Claysto »
      Un double accident la même nuit, au même endroit...

      En cherchant sur google je trouve aussi que le seul à être incriminé dans ces noyades est le patron du bar le Préstige
      « le patron d’un bar, le Privilège, sera renvoyé devant un tribunal correctionnel, suspecté d’avoir servi de l’alcool à la victime déjà ivre. »
      http://www.lavoixdunord.fr/archive/recup%3A%252Fregion%252Fnoyes-de-la-deule-le-parquet-classe-trois-des-q

      A l’époque la press et la police avait accusé l’"hyperalcoolisme" des jeunes, qu’on ne doit pas confondre avec l’alcoolisme pas hyper des flics ( http://www.europe1.fr/faits-divers/les-motards-de-la-police-etaient-ivres-lors-de-leur-accident-2541487 )
      Ou c’est comme l’extrême droitisme, pas ultra des condés, procureures et juges qui ne voient pas d’homophobie dans les agressions qui ciblent les gays commises par les nazis leurs amis : https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/l-agression-dans-un-bar-gay-lille-n-avait-pas-de-caractere-homophobe-selo

      edit -

      Mathieu D., qui faisait partie du groupe, a raconté avoir reçu des confidences de Mourain : il lui a dit avoir commis un meurtre pour rentrer dans les jeunesses nationalistes autonomes (JNR). Ces faits se seraient déroulés à Lille alors que Mourain était avec son parrain JNR Yohann Mutte. Mourain aurait dit à Mathieu D. qu’il avait porté des coups à un individu puis qu’il l’avait jeté à l’eau. Il s’agissait d’un passage obligé pour intégrer les JNR.

      Si frapper une personne et la jeter dans l’eau est le rituel initiatique des JNR, ca veux dire qu’il y a au moins autant de morts par noyades que de membre de ce mouvement ...

  • J – 86 : Mon père a quatre-vingts ans, Madeleine dix-huit, ma mère et moi avons organisé un week-end dans le Nord. On se retrouve sous une pluie battante sur la Grand-place d’Arras, et il faut vraiment que nous soyons heureux de nous retrouver pour essuyer pareil grain avec la sourire. Puis nous faisons route vers Lille où nous déjeunons dans une brasserie rue de Béthune, mon père entouré de ses deux petites filles, ma mère et son petit-fils et de son fils. Et ça rigole pas mal. Lorsque nous ressortons la pluie a légèrement faibli aussi je propose que contrairement à ce que nous avions prévu, nous profitions de cette accalmie pour aller voir la Grand-Place à Lille et que nous allions nous promener un peu dans le Vieux-Lille. Mon père nous parle du Furet qui était une toute petite enseigne du temps de son enfance et qui est devenue cette immense librairie sur plusieurs étages, et je souris un peu en lui rappelant que pour moi le Furet du Nord est surtout l’occasion de souvenirs cuisants où il m’avait copieusement engueulé pour n’avoir pas anticipé l’achat d’un livre dont j’avais la fiche de lecture à faire pour le lundi matin et le livre introuvable au Furet — et par bonheur Mon Oncle Michel l’avait dans sa pléthorique bibliothèque et profitant de l’inattention de mes parents lors du week-end m’avait grandement aidé à produire cette fiche de lecture, Mon Oncle Michel était ce très puissant magicien qui ignorait tout de ses immenses pouvoirs, et nous en rirons bien en fin d’après-midi en allant visiter ma cousine Elisabeth, fille de Mon Oncle Michel. Nous rebroussons finalement chemin pour aller nous abriter au Palais des Beaux-Arts où nous faisons visiter aux enfants les plans reliefs, parmi lesquels celui d’Ypres, ville flamande, Ieper, que les filles visiteront le lendemain avec mes parents, pays de nos origines. Nous faisons la visite du département du moyen âge et quel ! Direction Lambersart pour y voir ma cousine puis le soir nous filons à Bailleul dîner d’une carbonnade et quelle ! chez ma tante, en compagnie de mon cousin Raymond. Sur le côté de l’autoroute je serai assez triste de constater que la maison aux avions d’Arthrur Vanabelle été démembrée, sans doute par ses nouveaux propriétaires et les quelques déchets sur les bas-côtés laissent comprendre que le Musée d’Art Brut de Villeneuve d’Ascq a sans doute échoué dans son entreprise de préservation de cette œuvre, si ce n’est in situ, du moins en son sein. En y repensant je crois que je préfère tout ignorer de l’échec administratif qui doit se tenir derrière tout cela, comment le musée de Villeneuve d’Ascq tient dans ses murs une maquette de l’œuvre originale et n’a apparemment rien fait pour récupérer l’originale qui n’aurait pas dépareillé dans ses jardins, à l’extérieur de ce même musée, quelque chose me dit qu’il y a là une manière d’impensé de la véritable valeur que l’on accorde finalement à l’art brut. Et comme je regrette d’avoir perdu toutes les photographies pourtant médiocres que j’avais prises de cet endroit. En aidant ma tante et en allant chercher des bouteilles d’eau minérale pour le repas, je descends à la cave de sa grande maison, une cave voutée, en briques, comme celle du Déluge de Pâques .

    Enfin, l’accalmie, et, une bonne heure plus tard, la sirène qui signale la fin de l’alerte. Dans la nuit, la fatigue et la poussière, les grands se lèvent, attendent que le Père à son tour se lève, tous surpris d’être encore là, vivants. L’escalier de la cave n’est pas obstrué. Une fois encore les perches et les piquets pour en sortir resteront inutiles. Il fait encore nuit. Tous remontent et se recouchent dans leur lit, le cœur à la fois palpitant mais aussi écrasés de fatigue. Le petit dort encore. Il commence à être un peu lourd pour être porté. Les parents ont dit aux grands de le laisser là, il finira sa nuit, de toute façon il a sa couverture.

    Mais le petit se réveillera eune paire d’heures plus tard dans l’obscurité angoissante de la cave. Il aura peur, très peur, peur de devoir trouver seul, personne ne répond, son chemin vers la sortie de la cave. Se demandant, sans doute, s’il n’est pas en train de frayer son chemin vers la sortie au milieu des cadavres de ses frères et sœurs, au royaume des morts. Il a beau être un petit moujingue, de sept ans, maintenant, il a compris tôt l’éventualité des grands malheurs. Mais non, personne. Un filet de jour maigre passe sous la porte d’entrée de la cave, entrouverte. Les parents ont demandé aux grands de laisser la porte de la cave ouverte pour que le petit ne soit pas effrayé quand il se réveillera, et tant pis si ce n’est pas la chaleur qui remonte de la cave.

    Le cœur haletant Nicolas rejoindra cette porte et sa peur cessera d’un coup. Son grand frère l’attendra et lui prendra la main pour l’emmener dans le jardin, couvert de curieuses lanières argentées. Il improvisera une petite chasse aux trésors de guerre, avec ces quelques bouts d’avion, ces éclats d’obus ou même de bombes, ces douilles, formes de métal contrarié qui tiennent en elles toute la violence des hommes. Mais une fois encore l’imagination débordante de Gabriel en fait des trésors inestimables qui rejoindront l’étagère du musée de la guerre. Finalement le petit Nicolas aura eu sa chasse aux trésors de Pâques dans le jardin.

    L’enfant plus tard, des années plus tard, devenu grand-père lui-même, dira qu’il revoit parfaitement les bandes de papier argenté, comme du papier aluminium. Elles étaient longues comme ça, ces deux doigts décrivant un écart d’une vingtaine de centimètres sur la toile cirée. Mais il n’a aucun souvenir des rues dévastées environnantes. L’étonnement de ces bandes argentées avait recouvert les autres souvenirs. Ou y avait-il eu le grand, Gabriel, qui une fois de plus avait réussi à détourner le regard de son petit frère, lui faire oublier et lui masquer la vue les décombres, l’odeur âcre des incendies et la poussière grise de toute une ville bombardée, retombée sur les jardins et les toits des maisons en une neige triste.

    Ce grand frère-là était un immense magicien, mais ignorait tout de ses extraordinaires pouvoirs, assez puissants pour composer au-dessus de son petit frère un bouclier contre la guerre. Un puissant magicien, très modeste. Et qui a donné pendant toute la guerre son chocolat à son petit frère.

    #qui_ca

  • J – 103 : Se réveiller, parcourir encore quelques pages de Merci aux ambitieux de s’occuper du monde à ma place de Georges Picard (je peux aussi bien le finir, si j’en lis un tous les cinq ans ce n’est pas cela qui va abimer mes yeux et aggraver ma presbytie), prendre le petit déjeuner avec Nathan peu disert ce matin, descendre dans le garage armé d’une tasse de café, mug offert par mon ancien collègue Bruno sur lequel est écrit, un jour j’irai vivre en théorie parce qu’en théorie tout se passe bien , un véritable héritage d’ingénieur informatique, travailler à la mise en forme des dernières pages de Qui ça ?, en suer pas mal avec toutes les références dans l’article à propos de Close Encounters With Vilmos Zsigmond , me rendre compte que tant et tant de noms propres ont déserté ma mémoire, comme il m’a été difficile de retrouver le noms de certains photographes, avoir connu un certain contentement de m’être tiré d’affaire en m’aidant avec le livre The Legacy Of Light plutôt qu’avec internet, m’interroger de pourquoi, me refaire un café, préparer le déjeuner, nouilles sautées au curry et au lait de coco, pas spécialement réussies, emmener Adèle à son atelier de céramique et découvrir son petit projet d’un animal imaginaire, déposer Madeleine au cheval, en chemin lui parler de politique, d’historicisation même, repasser chercher Adèle et l’emmener chez l’orthophoniste, continuer de lire Merci aux ambitieux de s’occuper du monde à ma place , désormais détaché de tout enjeu (je n’en ferai pas la chronique, livre insuffisamment résistant je trouve, et comme c’est amusant de lire quelques lignes de Georges Picard être fort critique à propos de Cioran dont il boude le caractère philosophique jugé insuffisant, je suis d’accord avec lui, mais continuer de lire pour les plaisirs littéraires de certaines rédactions, je suis d’accord avec lui, mais à la fois pour Cioran, mais pour Georges Picard lui-même) repasser par la maison, répondre au téléphone à mon père qui m’apprend la mort de son frère aîné, douze ans de plus que lui, je console mon père, étonné d’être accessible moi-même à une certaine tristesse pour un homme que je n’ai pas du croiser plus d’une demi-douzaine de fois, mais je crois que cela a trait à cette fameuse scène que j’ai écrite dans le Déluge de Pâques , mes grands-parents, leurs sept enfants, mes oncles et tantes et mon père donc, la tante, Adèle dans le livre, réfugiés dans la cave pendant les bombardements alliés notamment celui de Pâques 1944 quand les Alliés avaient nuitamment tenté de raser la gare de Lille-Délivrance, à l’époque plus grande gare de tri d’Europe et avaient manqué leur cible de neuf kilomètres, rasant ainsi les villes de Lomme, Loos et Lambersart et un peu le Nord-Ouest de Lille aussi, j’avais prêté à Mon Oncle Jean, que je connaissais si mal, les traits du Grand Paul pestant que les cochons d’Anglais , emmener Nathan chez son psychologue, échanger brièvement avec ce dernier puis aller lire transit de froid dans la voiture, finir Merci aux ambitieux de s’occuper du monde à ma place. Déclencher à distance (Nathan envoie un message à Adèle pendant que je conduis) l’allumage sous le bouillon de cuisson des gnocci . Dîner avec les enfants. Aider Adèle avec son Allemand, Adèle fort fâchée avec le genre neutre, concept qu’elle ne comprend pas du tout, elle tolère que les genres soient inversés, Der Mund , la lune, die Sonne , le soleil, mais alors das Stern c’est quoi ce délire ? Faire une partie ou deux d’échecs avec Nathan, en gagne une (un Gambit de la dame pépère, j’attaque la case h7 avec sacrifice), en perdre une (démoli que je suis dans l’ouverture espagnole que je ne sais plus du tout jouer avec les Noirs, Nathan le sait et me l’impose presque systématiquement quand il a les Blancs), descendre dans le garage, traiter quelques images, bailler et monter lire un peu, replonger dans la Guerre du Cameroun . Rechercher aussi sur la tablette ce passage du Déluge de Pâques que je dédie donc à mon Oncle Jean que j’ai si peu connu.

    Tout tremble, cela ne durera que deux fois une demi-heure. Mais ce sont deux demi-heures d’éternité. Souvent le sentiment de rejoindre ceux déjà avalés par l’éternel. L’aîné jure contre les cochons d’Anglais et les sœurs plus pieuses prient pour éloigner le vol de ces forteresses volantes. Mais pas sûr que Dieu lui-même puisse entendre la complainte de ses fidèles au travers de ces grappes d’explosions, par dizaines, par centaines vraiment, qui secouent la terre et défont la belle ouvrage des débuts. La création de Dieu est détraquée, peut-être au-delà du réparable. De la poussière tombe de la voute en brique, du plafond de la cave. Après la première demi-heure, quand les bombes se sont tues, La mère en profite pour se lever et vérifier que le petit dort encore. Attente dans l’anxiété de la sirène qui dit que l’orage est passé. Mais la sirène ne délivre pas encore cette fois. C’est la colère du ciel et des avions obèses qui revient et c’est une nouvelle demi-heure de secousses, d’explosions, d’éclairs tamisés, de ciment poudreux qui tombe sur les longs cheveux des filles. Pleurs. Reniflements, les filles essaient de renifler doucement, d’étouffer leurs éternuements de poussière, pour ne pas faire de bruit dans le tintamarre.

    – Ils n’ont pas bientôt fini ces cochons d’Anglais, explose l’aîné.
    – Paul, répond le Père, qui, de ce seul nom, ordonne le silence de son fils.

    Extrait du Déluge de Pâques

    #qui_ca

  • Délinquance : un logiciel comme outil dans l’arsenal des mairies
    http://www.lavoixdunord.fr/63759/article/2016-10-23/delinquance-un-logiciel-comme-outil-dans-l-arsenal-des-mairies

    Pour remédier aux problèmes de sécurité, la mairie de Prémesques s’est abonnée à Beebip, un logiciel de retraçage des données à distance. Près de 18 mois après sa souscription, l’équipe municipale revient sur le système, auparavant adopté par les mairies de Lambersart, Bondues, Santes et Erquinghem-le-Sec. « C’est un fait, notre commune s’embourgeoise. Des habitants de Marcq-en-Barœul ou La Madeleine viennent habiter à Prémesques. Ils recherchent de la tranquillité. Malheureusement, nos communes sont plus (...)

    #surveillance #algorithme

  • Dégénération identitaire à Lille | Harry Cover
    http://labrique.net/index.php/thematiques/hors-canard/823-degeneration-identitaire-a-lille

    Quatre ans après la fermeture de la « Vlaams huis » (littéralement « La maison flamande »), un lieu de « convivialités » entre vieilles gouapes d’extrême-droite à Lambersart, c’est sous une autre forme et avec un nouveau-porte étendard que la mauvaise herbe repousse : « La Citadelle ». Source : La Brique

  • Dégénération identitaire à Lille Harry Cover, 21 septembre 2016, La Brique, Lille

    http://www.labrique.net/index.php/thematiques/hors-canard/823-degeneration-identitaire-a-lille

    Quatre ans après la fermeture de la « Vlaams huis » (littéralement « La maison flamande »), un lieu de « convivialités » entre vieilles gouapes d’extrême-droite à Lambersart, c’est sous une autre forme et avec un nouveau-porte étendard que la mauvaise herbe repousse : « La Citadelle ».

    En 2012, les braises de l’extrême-droite lilloise semblent s’éteindre. Les différents zigues qui composent cette bande de mauvais drilles se dispersent. La boutique de fringues néo-nazies de Luc Pécharman, la tête pensante qui théorisa – avec un accent du sud – l’identité flamande du coin, se casse la gueule. Édouard Maillet, fondateur de Opstaan ( « Se lever » en flamand), groupuscule de jeunes axé sur la culture flamande, émigre de Lille à Coudekerque. Les chefs de file des skinhead, Yohann Mutte et Tomasz Szkatulski, ont chacun fait un séjour en prison pour des agressions diverses (notamment le saccage du bar LGBT, le Vice-versa ou encore des agressions contre des supporters et des SDF). Enfin, la figure la plus emblématique, Claude Hermant, après avoir ouvert une « frite rit » rue Solférino, coule des jours rasoirs en prison accusé d’avoir fourni des armes au terroriste Amédy Coulibaly.

    Joli coup de ménage

    Ne restait qu’Aurélien Verhassel, fondateur d’Insula, les «  jeunes identitaires lillois  » (créé par le Bloc Identitaire). Ancien élu de l’UNI au CROUS de Lille, Verhassel change son groupuscule en «  génération identitaire flandre-artois-hainaut  ». Sa marque de fabrique est à l’image de sa gueule et de son lieu : propre en façade, fosse septique en arrière boutique. Bercé à l’idéologie spartiate, Aurélien Verhassel n’hésite pas à s’inspirer du film 300 réalisé par Zack Snyder. Même logo, même idée de résistance à l’envahisseur perse, des hommes attachés à leurs terres, ultra-militarisés, disciplinés et virilisés à outrance. À la question du nombre de militants revendiqués à Lille et ses environs, il répond invariablement « 300 » avec un nombre de cartes en augmentation et ce, même à plusieurs années d’intervalles1.

    Pour compléter le curriculum, lui et ses sbires s’illustrent régulièrement dans la presse ; tournées « anti-racailles » dans le métro lillois en mars 2013 ; rassemblement contre les «  casseurs  » lors du match Algérie-Allemagne en juin 20142 ; publication d’un salut nazi sur le compte Vine de Verhassel3 en juillet 2014 ; maraudes en faveur des SDF blancs en décembre 20144 ; opération «  expulsons les islamistes  » sur le toit de la gare d’Arras en Août 20155 ; blocage de ponts contre les migrants à Calais en Mars 20166 et « opérations de protection » des églises durant l’été. La vérole s’installe, après cette série d’actions ponctuelles, et s’incruste à Lille en ouvrant un bar privé au cœur du centre ville de Lille en septembre 2016.

    Bar ou porcherie ?

    Situé au 8 rue des Arts en fond de cour, le club privé est accessible uniquement aux adhérents «  de race blanche et de culture gréco-latine  » comme l’explique à France Info le leader de Génération Identitaire. On ne peut faire plus clair.
    . . . . . . . . .

    La suite, sur le site de La Brique
    #Lille #presse #La_Brique

  • Les #identitaires ouvrent la Citadelle, un bar privé en plein cœur de #Lille - La Voix du Nord
    http://www.lavoixdunord.fr/region/les-identitaires-ouvrent-la-citadelle-un-bar-prive-en-ia19b0n3722092

    C’est un estaminet douillet, avec son comptoir patiné, son chapelet de chopes, ses jeux traditionnels, ses affiches rétro, ses poutres apparentes, sa petite terrasse dans un patio. Ce serait, oui, un estaminet tout ce qu’il y a de plus classique sans ce sweat-shirt « Génération anti-racaille » exposé dans un coin, au-dessus d’une vitrine regroupant des ouvrages de références, tels « Immigration : la catastrophe » ou « Sale blanc ! ». Ce bar cosy du centre de Lille est le nouveau QG de Génération identitaire Flandre-Artois-Hainaut. « Le syndicat de défense des petits #blancs », résume dans un sourire son responsable.

    « On ne peut pas être français sans être blanc »

    Pas mécontent, #Aurélien_Verhassel. En 2014, au sortir d’une médiatique opération de « sécurisation » du métro, le trentenaire l’avait promis : Génération identitaire allait se doter d’un pied-à-terre lillois. Mission accomplie dès janvier 2015 et la location d’un immeuble de cachet au cœur de la ville. Le cercle privé, accessible sur adhésion, sera inauguré le 24 septembre prochain, après 18 mois de travaux. Le dogme ethnique des identitaires, pour qui « on ne peut pas être français sans être blanc, sauf exception », n’a visiblement pas refroidi le propriétaire. « Quand on voit GI par le prisme médiatique, on peut être inquiet, mais dès qu’on explique, ça détend l’atmosphère », affirme Aurélien Verhassel, orateur efficace et décomplexé, capable de citer Aimé Césaire comme Robert Ménard à l’appui de ses démonstrations.

  • Bienvenue à Lambersar...kozie
    http://labrique.net/numeros/en-ligne-uniquement/article/bienvenue-a-lambersar-kozie

    Pour son grand retour en politique, Nicolas Sarkozy a choisi Lambersart. On s’attendait à une resucée des slogans façon 2012, et on avait raison. Du coup, on a préféré s’intéresser à l’ambiance du meeting, en s’infiltrant parmi les militants. Autant dire qu’on en a pris plein les mirettes... Source : La Brique

  • Le Figaro - France : Un curé baptisera des enfants Roms menacés d’expulsion
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/08/08/01016-20120808ARTFIG00521-un-cure-baptisera-des-enfants-roms-menaces-d-expu

    Le prêtre d’origine bretonne, ancien aumônier scolaire à Lambersart, près de Lille, a officié à la prison de Fresnes (région parisienne), avant de « tendre la main » aux prostituées, dans le mouvement du Nid. Après avoir été l’aumônier des bateliers à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), hébergeant des bateliers en difficulté et des sans-papiers dans des péniches aménagées, il était retourné dans le nord de la France en 2007.

    Cet article droit-de-l-hommiste dans le Figaro ? Heureusement, il y a les commentaires…

    #religion

  • #ANTIFA La Vlaams Huis, à Lambersart, va fermer
    http://liaisondebethune.blogspot.fr/2012/06/la-vlaams-huis-lambersart-va-fermer.html

    Il serait mentir que de dire que nous ne sommes pas heureux de la fermeture de ce nid de « fachos ». Mais, nous restons vigilants car le nid est fermé mais la bête fasciste vit toujours et peut s’installer ailleurs. Mais bon… allez au revoir Charlie « LOL » et a jamais si possible.