city:lannemezan

  • L’#ONU classe la #France au même rang que le #Soudan et le #Zimbabwe sur les #violences_policières

    Les policiers algériens ont refusé de brutaliser les manifestants qui sont descendus dans les rues pour protester contre le cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika . Aucun tir de flash ball ou de gaz lacrymogène. Au milieu des manifestants, ils ont été applaudis comme des héros.

    Par contre, le Haut-commissaire de l’Onu aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a demandé mercredi à la France qui se proclame pays des droits de l’homme, de mener une enquête sur les cas de violences policières pendant les manifestations des Gilets jaunes.
    « Nous encourageons le gouvernement [français, ndlr] à poursuivre le dialogue […] et l’exhortons à mener une enquête complète sur tous les cas rapportés d’usage excessif de la force », a-t-elle déclaré devant le Conseil des droits de l’Homme à Genève.

    Michelle Bachelet est même allée plus loin, comparant la situation en France à celle des répressions violentes au Venezuela, à Haïti et dans les pays africains dont le Soudan, le Zimbabwe où les manifestants « réclament un dialogue respectueux et de vraies réformes ».

    La France se dit étonnée de l’exigence formulée par l’Onu d’ouvrir une enquête sur « l’usage excessif de la force », de se retrouver sur une liste entre le Venezuela qu’elle critique et Haïti à qui elle donne des leçons de démocratie.

    Sur fond de l’exigence des Nations unies d’ouvrir une enquête sur « l’usage excessif de la force » à l’encontre des manifestants, qui a de nouveau marqué l’acte 16 des Gilets Jaunes , le porte-parole du gouvernement français , Benjamin Griveaux, s’est exprimé sur le sujet à la sortie du conseil des ministres au Palais de l’Élysée.

    « Il faut […] s’étonner tout de même de se retrouver cité dans une liste entre le Venezuela et Haïti où il y a eu des morts […] des morts nombreux », a-t-il dit.
    Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a réagi lui aussi à la nouvelle.

    Poursuivant son allocution, Benjamin Griveaux a rappelé que des enquêtes avaient été lancées « notamment par l’Inspection générale de la police nationale » et a fait état de 162 enquêtes ouvertes à la date du 1er mars. Il a souligné dans ce contexte que « la moindre des choses » était d’écouter les Nations unies et « de les prendre en considération ». Avant d’ajouter toutefois :
    « Il est bien de voir le verre à moitié vide […], mais il est de mon devoir de rappeler que parfois il peut être vu à moitié plein ».

    Le Conseil d’État français a rejeté début février la demande de suspension de l’usage des lanceurs de balles de défense (LBD). Il avait été saisi par la CGT, la Ligue des droits de l’Homme, le syndicat de la magistrature et le syndicat des avocats de France, qui jugent leur usage dangereux, ainsi que des personnes blessées par des tirs à Nîmes et Montpellier.

    On comprend donc maintenant pourquoi les dictatateurs d’Afrique francophone continuent à tirer à balles réelles sur des manifestants sans jamais être interpellés par le gouvernement français. L’exemple vient de la France.

    http://courrierdesjournalistes.com/blog/lonu-classe-la-france-au-meme-rang-le-soudan-et-le-zimbabwe
    #ranking #c'est_pas_glorieux #maintien_de_l'ordre #classement
    ping @davduf

    • Les tirs de #LBD face aux #gilets_jaunes ont littéralement explosé

      Un #rapport sénatorial publié ce lundi dévoile des statistiques éloquentes sur l’évolution de l’usage très controversé des lanceurs de balles de défense.

      On savait que le nombre de tirs de lanceurs de balles de défense (LBD) avait explosé en réponse à la contestation inédite des gilets jaunes. On sait désormais avec précision dans quelles proportions et elles sont éloquentes.

      Le Sénat, qui examinait une proposition de loi communiste réclamant l’interdiction des LBD, a publié le rapport de la sénatrice LR, Jacqueline Eustache-Brinio, censé éclairer la commission des Lois de la Chambre haute. Comme l’a repéré le site spécialisé Dalloz Actualité, ce rapport dévoile pour la première fois des statistiques précises, obtenues auprès du ministère de l’Intérieur et de l’IGPN, sur l’évolution de l’usage très controversé des LBD tant par les forces de police (tous services confondus) que par la gendarmerie.

      On y découvre notamment que le LBD, présenté par le gouvernement comme une arme non-létale classique destinée au maintien de l’ordre, n’avait jamais été employé à une telle fréquence par le passé. Déployés à grande échelle dans le cadre des manifestations de 2016 contre la loi Travail de la ministre de l’époque Myriam El Khomri, les tirs de LBD ont connu une accélération impressionnante en 2018, essentiellement lors du dernier trimestre de l’année, marqué par la crise des gilets jaunes.

      Comme vous pouvez le voir sur le tableau ci-dessus, le nombre de tirs effectué par les seuls services de police est passé de 3814 en 2014 à 6604 en 2016. Un chiffre multiplié par trois en 2018 avec pas moins de 19.071 tirs effectués par les différents services de police.

      S’appuyant sur des données de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), qui enquête sur les cas de violences policières liées notamment à l’usage des LBD, la sénatrice pointe que, sur la seule période de crise des gilets jaunes, allant du 17 novembre 2018 au 5 février 2018, la police a effectué 13.460 tirs tandis que la gendarmerie en réalisait près d’un millier. Soit plus des deux tiers du volume constaté pour la seule année 2018 en l’espace de trois mois.

      Jeudi dernier, le secrétaire d’Etat à l’Intérieur Laurent Nuñez avait évoqué devant le Sénat « 13.095 tirs de LBD depuis le début du mouvement », et 83 enquêtes en cours concernant des tirs de cette arme controversée.
      La police loin devant la gendarmerie

      Autre confirmation apportée par le rapport sénatorial, ce sont bien les services de police et non les gendarmes qui ont eu le plus recours à cette arme non-létale pendant les trois mois de crise. Deux explications sont mises en avant. La première concerne la géolocalisation des manifestations des gilets jaunes, qui ont eu lieu essentiellement en milieu urbain, terrain de prédilection des compagnies républicaines de sécurité.

      PRÉCISION : Ce point soulevé par la sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio a fait réagir les forces de gendarmerie. Après publication de cet article, une source officielle a précisé au HuffPost que les gendarmes mobiles interviennent très régulièrement en renfort en zone police, comme ce fut le cas lors de la crise des gilets jaunes, avec un taux de mobilisation qui a parfois atteint les 100% certains samedi.

      Autre facteur décisif aux yeux de la sénatrice, l’immense majorité de ces tirs ont été le fait d’unités de police non spécialisées dans le maintien de l’ordre qui ont été déployées sur le terrain « à des fins judiciaires ou de renseignement ». Selon le rapport, ces unités seraient à l’origine de 85% des tirs effectués sur les trois derniers mois.

      La présence sur le terrain de ces unités avait été pointée du doigt par les détracteurs du LBD pour expliquer le caractère alarmant des blessures graves subies par certains manifestants après des tirs au visage, pourtant expressément bannis par le protocole officiel de la police nationale.

      Le rapport sénatorial n’établit pas toutefois de lien de causalité direct entre la nature des unités de police à l’origine des tirs et les blessures infligées. Il précise en revanche que ce recours « massif » aux LBD s’est accompagné d’une « augmentation du nombre de plaintes pour blessures », affichant le nombre de 56 plaintes déposées contre les seules forces de police, contre une seule pour la gendarmerie. En séance, la présidente du groupe CRCE, Eliane Assassi, avait avancé la semaine dernière les chiffres de « 206 blessures à la tête dont plusieurs dizaines liées à des tirs de LBD », et « 22 personnes éborgnées par ces tirs ».

      Si elle a rejeté la proposition de loi visant à interdire les LBD, la commission des Lois du Sénat a, sur la base de ce rapport, souligné dans la lignée de sa rapporteure la « nécessité de renforcer la formation continue des agents jugée aujourd’hui insatisfaisante pour garantir une parfaite maîtrise de cette arme ».

      https://www.huffingtonpost.fr/2019/03/11/les-tirs-de-lbd-face-aux-gilets-jaunes-ont-litteralement-explose_a_23689540/?ncid=other_huffpostre_pqylmel2bk8
      #statistiques #chiffres

    • J’apprends dans l’article de Libé ci-dessus, posté par @le_bougnoulosophe que le nouveau préfet Didier Lallement est à l’origine de la création des équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS)

      Didier Leschi, aujourd’hui directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration tempère le portrait apocalyptique fait de son compère issu, comme lui, du « chevènementisme » : « C’est un excellent technicien, à la grande rigueur intellectuelle. Au plan administratif, il est plutôt réformateur. Son passage à la tête de l’administration pénitentiaire [où il fut le créateur des équipes régionales d’intervention et de sécurité –unité d’élite] a été salué par les syndicats, ce qui est suffisamment rare pour être souligné. »

      ça a en effet le mérite d’être souligné

      Composées de surveillants de plusieurs prisons, les Equipes Régionales d’Intervention et de Sécurité (ERIS) ont comme mission d’intervenir « cagoulés » dans les prisons pour effectuer des d’opérations « coups de poing » afin d’assurer la sécurité. Or, comme il fallait s’y attendre, des dérapages ont déjà commencé. Intervenant comme des commandos, entraînés et préparés psychologiquement à venir à bout de toute résistance, et couverts derrière l’anonymat, ils se sont livrés, depuis le mois de mai dernier, à des excès de zèle dans les quartiers d’isolement de trois prisons (Bois d’Arcy, Lannemezan et Clairvaux). Ils entrent à plusieurs dans la cellule (10 cagoulés contre un détenu, à Bois d’Arcy), les obligent à la fouille intégrale, et en cas de refus, ils les passent à tabac et, les tenant immobilisés, les forcent à la fouille intime. A Bois d’Arcy, les récalcitrants à la fouille à corps, ont également eu droit, après le passage à tabac, à un défilé de force, nus, dans les couloirs de la prison et en présence du personnel également féminin.

      http://prison.eu.org/article.php3?id_article=3240
      http://prison.eu.org/spip.php?rubrique638

      L’armement des opérateurs des ERIS comprend :

      le pistolet Glock 17 ;
      le fusil à pompe Remington 870 ;
      le fusil d’assaut HK G36 C ;
      Flash ball (lanceur de balle de défense (LBD)), et le Taser ;
      Grenades DBD (Dispositif Balistique de Désencerclement)
      https://www.sapl-sas.com
      Avec ce genre d’attirail ce n’est plus la force qui doit rester à la loi mais la loi imposé par la force.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Didier_Lallement

      #ERIS

  • Georges Ibrahim Abdallah : “Ne quémandez pas ma liberté” - Madaniya
    By René Naba • décembre 23, 2018
    https://www.madaniya.info/2018/12/23/georges-ibrahim-abdallah-ne-quemandez-pas-ma-liberte

    La leçon de courage et de dignité de Georges Ibrahim Abdallah
    La liste d’attente des visiteurs du doyen des prisonniers dans le Monde s’élève à 76 visiteurs.

    « Ne quémandez pas ma liberté. Ne vous placez pas en position de faiblesse. Au Liban existe désormais un leadership combatif… La France ne dispose plus d’influence au Moyen orient, sauf en Irak et au Liban ».

    Telle est la recommandation de Georges Abdallah à l’ambassadeur du Liban en France, Rami Adwane.

    Ancien condisciple du président Macron à l’E.N.A., M. Ramy Adwane est le premier officiel libanais à rendre visite à Georges Abdallah en 34 ans de captivité.

    Le doyen des prisonniers politiques dans le Monde a mis l’accent sur « la centralité de la cause palestinienne » ainsi que sur la nécessité de préserver « le rôle militant du Liban », assurant que « les forces révolutionnaires arabes triompheront des adeptes de l’enseignement d’Ibn Taymima », dans une claire allusion aux groupements terroristes néo islamistes (Daech, Al Qaida, Jabhat An Nosra, Boko Haram) qui se réclament de ce penseur musulman en tant que leur référent idéologique.

    La conversation est rapportée samedi 22 décembre 2018 par le grand quotidien libanais « Al Akhbar » au lendemain de la visite du diplomate libanais à la prison de Lannemezan (Pyrénées). Pour les locuteurs arabophones, le récit d’al Akhbar sur ce lien.

    “Je veux bien évidemment sortir, mais j‘ai parfaitement conscience des obstacles dressés par les Américains et les Israéliens » à ma libération. Je vous demande de déployer tous les efforts pour atteindre cet objectif. Faites tout ce que jugez bon de faire en ce sens. Mais ne quémandez pas ma liberté ; Ne soyez pas en position de faiblesse. Il existe aujourd’hui au Liban un leadership combatif et La France ne dispose plus d’influence au Moyen orient, sauf en Irak et au Liban ”, a poursuivi Georges Abdallah au cours de cet entretien qui a duré près de trois heures.

    #Georges_Ibrahim_Abdallah
    #Georges_Abdallah
    https://seenthis.net/messages/746368

  • جريدة الأخبار
    https://al-akhbar.com/Politics/260122

    #JeSuisGeorgesAbdalla

    Pierre Abi-Saab
    Pour ma génération, Georges Ibrahim Abdallah (Kobayat, Liban, 1951), toujours incarcéré au centre pénitentiaire de Lannemezan en France, sous le numéro d’écrou 2388/A221, est plus qu’une icône, plus qu’un symbole. Notre camarade, qui croupit en prison depuis 34 ans, dans le pays des droits de l’Homme, contre tous les principes du droit, subissant « un régime d’embastillement totalement arbitraire », comme le souligne un appel à sa libération lancé hier par l’Association France Palestine Solidarité, est tout simplement un héros national !
    Évidemment cela échappera toujours à ce que l’Indigène de le République Houria Bouteldja appelle « la Raison blanche », dans son pamphlet détonnant « Les Blancs, les Juifs et nous - Vers une politique de l’amour révolutionnaire » (La fabrique éditions - Paris, 2016). Dans le discours dominant, Georges Abdallah est censé être un terroriste ! Et comme l’a souvent rappelé Maître Jacques Vergès, avocat de Abdallah jusqu’à sa disparition en 2013, les pouvoirs dominants, les forces d’occupation et d’oppression, ont toujours qualifié les opposants et les résistants de « terroristes » ! L’ex-chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), fait partie de ceux-là : Il s’agit d’un résistant qui a forgé sa conscience politique sous l’occupation israélienne du Liban Sud, militant révolutionnaire internationaliste il se choisit de se battre pour la cause arabe, avec comme maître-mot la libération de la Palestine. Dans les années soixante-dix et quatre-vingt, l’objectif était de « frapper l’ennemi partout où il se trouve ». Les FARL revendiquent l’assassinat de Charles Ray, attaché militaire américain à Paris, et de l’agent israélien Yacov Barsimentov, et blessent grièvement Robert Homme, consul américain à Strasbourg. C’est l’époque où Le Mossad assassine en Europe des dizaines d’intellectuels et de militants politiques, Palestiniens et Arabes, tels Mahmoud Hamchari, Majed Abou Charar et plus tard Atef Bseiso… Aujourd’hui, les stratégies de combat ne sont plus les mêmes peut-être, mais la lutte reste immuable contre la domination coloniale, contre l’occupation israélienne dont la barbarie s’est renforcée depuis. Et Georges Abdallah, pour les nouvelles générations de militants à travers le monde arabe, de Tunisie en Palestine, en passant par la France bien entendu, symbolise plus que jamais, par son engagement politique, sa lucidité, sa détermination et son refus du moindre compromis, la lutte contre la domination, pour la libération de la Palestine et l’émancipation des peuples arabes.
    Arrêté à Lyon le 24 octobre 1984 il n’est inculpé que de faux et d’usage de faux. Trois ans plus tard, il sera injustement condamné à perpétuité, pour complicité d’assassinat. Libérable depuis 1999, il a vu toutes ses demandes de libération (9 au total) rejetées. En 2013 Beyrouth se préparait à le recevoir en héros, la chambre d’application des peines de Paris s’étant prononcée en faveur de sa libération, en la conditionnant à un arrêté d’expulsion du territoire. Mais le gouvernement Fabius a cédé aux pressions des États-unis. On se souvient encore de la phrase assassine de Jacques Vergès : « La justice française se conduit comme la putain de l’Amérique ». Le préfet Yves Bonnet, qui a dirigé le renseignement français de 1982 à 1985, parlait, un an plus tôt, d’une « vengeance d’Etat lamentable », estimant qu’Abdallah « avait le droit de revendiquer les actes commis par la FARL, comme des actes de résistance », dans le contexte de guerre qui prévalait alors.
    Aujourd’hui, 34 ans plus trad, presque jour pour jour, Georges Ibrahim Abdallah, est devenu le doyen des prisonniers politiques en Europe. Mais il est surtout l’otage de la République Française. Une république coloniale qui fait prévaloir ses intérêts stratégiques sur ses valeurs ! Autrement dit, il subit un « traitement d’exception ». On croit savoir qu’une grande démocratie ne devrait pas connaître d’état d’exception, surtout pas la France qui n’a de cesse de donner des leçons d’humanisme au monde entier… Cependant, la France coloniale, qui est toujours là, revancharde et haineuse, s’affranchissant des valeurs républicaines, des règles et des principes qui régissent un État de droit, fait payer Georges non pour ses actes, mais pour ce qu’il est, pour ce qu’il pense. Et cela n’est possible que parce qu’il s’agit d’un métèque, d’un colonisé. S’il était « blanc », il aurait bénéficié des mêmes faveurs que ses camarades révolutionnaires qui ont connu des parcours similaires. Avec l’acharnement juridique et politique contre Abdallah en France, sous tous les gouvernements depuis 1999, on n’est pas loin de cette violence étudiée par le philosophe algérien Sidi Mohamed Barkat dans « Le corps d’exception » (Editions Amsterdam - Paris, 2005). On n’est pas loin du massacre du 17 octobre 1961 à Paris. Une violence exercée par le pouvoir colonial, contre le corps du colonisé, ce corps « sans raison, dangereux, déshumanisé, exclu du principe d’égalité, soumis à un régime légal d’exception permanente », en marge de l’Etat de droit.
    Emmanuel Todd nous a expliqué très bien « Qui est Charlie ? ». À présent tentons de dire qui est Georges Abdallah, que nous attendons à Beyrouth. Ce combattant de la liberté qui résiste de l’incarcération, à la violence coloniale. Qui nous rappelle qu’une grande démocratie occidentale, peut encore se comporter en preneuse d’otages, dès qu’il s’agit de ses intérêts coloniaux. On pense au traitement honteux réservé dans les médias français, à peu d’exceptions près, au crime d’Etat perpétré contre le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, dans le consulat de son propre pays à Istamboul. De ce côté « damné » du monde, nous sommes tous Georges Ibrahim Abdallah. Et comme l’écrit si joliment Houria Bouteldja : « Une grosse boule se forme au fond de la gorge de l’Indien et les larmes lui montent aux yeux. Mais comme sa foi est immense, il arrive que certains d’entre nous l’entendent frapper à leur porte ».

    • Et la version arabe :
      جريدة الأخبار
      https://al-akhbar.com/Opinion/260239

      #أنا_جورج_عبدالله

      رأي بيار أبي صعب الإثنين 22 تشرين الأول 2018 17:19

      بالنسبة لجيلي، يُعتبر جورج إبراهيم عبدالله (القبيات، لبنان، 1951)، نزيل سجن «لنموزان» الفرنسي تحت رقم 2388/أ221، أكثر من أيقونة، وأكثر من رمز. رفيقنا، القابع في السجن منذ 34 عاماً، في بلد حقوق الإنسان، ضدّ مبدأ القانون، والخاضع، كما يشير نداء لإطلاق سراحه صادر عن «جمعيّة التضامن الفرنسيّ الفلسطينيّ»، لـ «نظام احتجاز اعتباطيّ بالكامل»، هو بكلّ بساطة بطلّ قوميّ !

  • A Lannemezan, une mobilisation pour le plus ancien détenu de France
    Par Jean-Manuel Escarnot, Envoyé spécial à Lannemezan — 22 octobre 2017 à 18:19
    http://www.liberation.fr/france/2017/10/22/a-lannemezan-une-mobilisation-pour-le-plus-ancien-detenu-de-france_160491

    Des soutiens à Georges Ibrahim Abdallah, le détenu ayant purgé la plus longue peine en France, devant l’ambassade française de Beyrouth, le 26 février 2015. Photo AFP

    (...) « Finir ses jours parmi les siens »

    « Il entame sa 34e année de détention. Il reste combatif même s’il a peu d’espoir d’obtenir une libération conditionnelle, relate Suzanne, responsable du collectif de soutien. Le 5 novembre 2014, le tribunal d’application des peines a rejeté sa dernière demande de libération au motif qu’il ne regrettait pas les actes pour lesquels il avait été condamné. Des actes qu’il assume en tant que militant politique d’une organisation et qui ont été commis dans un contexte de guerre et d’occupation israélienne au Liban.

    De retour du parloir où il vient « de passer deux heures avec Georges », Jean-Pierre Bastid, 80 ans, cinéaste et coscénariste du film Dupont Lajoie, se pose à une table de la brasserie où se sont amassés les manifestants à la fin du rassemblement. « Je suis impressionné par son moral, livre-t-il à Libération. Tous les jours il se lève aux aurores dans sa cellule remplie de livres. Après avoir écouté les infos de la BBC en arabe, il fait sa gymnastique puis sort en promenade, avant de revenir en cellule pour lire et répondre à son courrier venu du monde entier. Il reste très informé de la situation au Proche et au Moyen-Orient. Aujourd’hui, il estime que seul un soutien politique de l’Etat libanais lui permettra de sortir de prison. Il veut garder l’espoir que cela finira par arriver. » Originaire de Kobayat, village du Nord du Liban où il est né dans une famille de chrétiens maronites, « Georges » ne rêverait « que de finir ses jours parmi les siens, affirme l’un de ses anciens codétenus venu participer au rassemblement. Mais il a parfois le sentiment qu’il ne sortira de prison que les pieds devant. »

  • Palestine : rien n’arrête la solidarité !
    https://nantes.indymedia.org/articles/38736

    Dans le cadre de la Semaine Internationale de Solidarité avec Georges Abdallah, le Comité de Soutien aux InculpéEs BDS toulousain organise un meeting le vendredi 20 octobre 2017 au Hangar (8, rue de Bagnolet – Métro Arènes).Cela sera l’occasion d’appeler largement à la participation à la manifestation nationale pour la libération de Georges Abdallah qui se tiendra le lendemain à Lannemezan.

    #anti-repression

  • ÉMISSION DE L’ENVOLÉE DU 8 SEPTEMBRE 2017 | L’envolée
    http://lenvolee.net/emission-de-lenvolee-du-8-septembre-2017

    - Lettres : Philippe à Lannemezan, Gaëtan à Chalons-en-Champagne, Alexia à Nice, Ricardo à Billwerder à Hambourg, un prisonnier anonyme à Billwerder à Hambourg.
    – Retransmission : Emission de france culture « femme et voyou » avec Sylvia interviewée en tant que fille de Bébert, ancien prisonnier qui vient de se faire sa dernière belle.
    – Brève : Contre la loi travail, Appel à la manifestation du 12 et au procès, du 19 au 23, à propos de la voiture de flics brulée en mai dernier.

    #L'envolée #prison #audio

    Du 19 au 22 septembre 2017, 9 personnes passeront en procès, accusées de l’attaque d’une voiture de #flics quai de Valmy à Paris le 18 mai 2016. Deux attendent toujours en taule, dont l’une depuis maintenant plus d’un an, tandis que six autres sont sous contrôle judiciaire et que la dernière est encore recherchée. Ce jour-là, en plein mouvement contre la « loi travail », des policiers se rassemblent place de la République pour geindre contre la « haine anti­-flics ». Une vrai provocation après deux mois de manifestations réprimées à coup de lacrymos, de grenades, de matraque, d’arrestations. Une contre­-manifestation est appelée et interdite, mais elle s’élance malgré tout dans les rues de Paris, croisant sur son passage une voiture sérigraphiée avec deux flics à son bord, qui est attaquée puis brûlée. Pour beaucoup, ce geste a donné de l’air. Comme ça donne de l’air quand ça pète à Beaumont suite à l’assassinat d’Adama Traoré, à Aulnay suite au viol de Théo, ou quand une voiture de police crame à son tour devant le comico du 19e le soir du meurtre de Shaoyo Liu, ou encore quand les rues d’Hambourg s’embrasent pendant le G20. Comme ça donne de l’air chaque fois que sont renvoyées aux flics un peu de l’humiliation et des brutalités qu’ils infligent au quotidien.

    #loi_travail #terrorisation #la_rousse #roussins #robocop #boîtes_de_six
    https://lignesdeforce.wordpress.com/2017/09/13/voiture-de-la-rousse-roussie-deux-communiques

  • https://rebellyon.info/Gala-de-boxe-et-soiree-Soul-Train-en-18143 - @rebellyon

    Le 21 octobre, nous vous invitons à un gala de boxe (boxe anglaise, du pieds poings,…) suivi d’une soirée “Soul Train” en soutien a Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste arabe, combattant pour la libération de la Palestine, est détenu en France depuis près de 33 ans. Afin de lui témoigner toute notre solidarité, notre soutien et que ces moments lui parviennent par-delà les murs de la prison de Lannemezan, comme l’engagement de notre part pour sa libération. L’argent collecté en soutien servira pour les mandats pour cantiner afin d’améliorer son quotidien.
    #Rebellyon #MédiasLibres #Mutu #GalaDeBoxe #SoulTrain #GeorgesIbrahimAbdallah

  • « Tout ça commence à aller trop loin » Fabrice Boromée en grève de la faim au quartier d’isolement de Lannemezan
    http://lenvolee.net/tout-ca-commence-a-aller-trop-loin-fabrice-boromee-en-greve-de-la-faim-au-

    Comme plus de cinq cent prisonniers ultra-marins, Fabrice Boromée purge une peine en métropole, loin de ses proches. Depuis 2011, il réclame son transfert en Guadeloupe. L’administration pénitentiaire ( AP) fait la sourde oreille et ne lui permet pas de se rendre à l’enterrement de son père en septembre 2012. Source : L’envolée

  • Urgence à l’adresse de François Hollande
    http://www.dedefensa.org/article/urgence-a-ladresse-de-francois-hollande

    Urgence à l’adresse de François Hollande

    Dites trente-trois et retenez vos larmes.

    La France se glorifie d’être la nation européenne qui détient le plus ancien prisonnier politique européen.

    Georges Ibrahim Abdallah est depuis trente trois ans derrière les barreaux, détenu là-bas dans une section de sûreté à Lannemezan. Le site est beau, cerclé à son midi par les hauteurs pyrénéennes, mal desservi par les transports ferrés et aériens. Enclavé, il est à plus de 7 heures de train de Paris et à 4 heures de Bordeaux.

    Abdallah est un Libanais.

    Il est communiste.

    Enseignant, il militait dans les Forces Armées Révolutionnaires Libanaises et au sein du Front de Libération de la Palestine. Israël occupait le Sud Liban et était en passe d’introniser comme Président du Liban l’un de ses hommes.

    Il a été arrêté à Lyon en (...)

  • L’internement des Tsiganes en France (1940-1946)

    http://le-cartographe.net/dossiers-carto-91/europe/160-linternement-des-tsiganes-en-france-1940-19463

    J’ai découvert le site de monsieur le-cartographe il y a quelques semaines seulement, et dans l’ensemble j’aime vraiment bien. Je recommande. Et je recommande aussi ces signalements su twitters toujours très riches et instructifs. Juste dommage qu’il ne soit pas sur seenthis, mais bon.

    L’internement des Tsiganes en France (1940-1946)

    Une histoire méconnue

    C’est pour ne pas nuire aux déplacements des troupes et par crainte qu’ils ne deviennent des agents ennemis que, le 6 avril 1940, soit très peu de temps avant la défaite française, Albert Lebrun, président de la République depuis 1932, ordonne l’interdiction de circuler au nomades.
    Dès fin 1939, certains départements, comme l’Indre-et-Loire, ont interdit leur territoire au nomades. D’abord astreints à résidence et surveillés par la police, ils sont ensuite enfermés dans des camps, comme l’exige l’occupant allemand.
    En zone libre, les camps de Saliers et Lannemezan ouvrent sous l’ordre du gouvernement de Vichy.
    L’existence de ces camps pour nomades est peu connue, mais qu’ils aient tous été sous l’administration française est encore plus ignoré.
    Pendant la guerre, entre 3 000 et 6 000 Tsiganes sont internés dans trente camps pour nomades aujourd’hui recensés en France.
    Ils sont victimes de ces mesures dans l’indifférence la plus totale, ne recevant aucun soutien.

    #tsigane #cartographie #france #histoire #génocide #roms #rroms

  • Yves Bonnet raconte les dessous de l’affaire Abdallah - RipouxBlique des #CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/10/yves-bonnet-raconte-les-dessous-de-l-affaire-abdallah.html

    Couverture
    Ancien patron de la DST et ancien député UDF, le préfet Yves Bonnet réclame la libération de Georges Ibrahim Abdallah, le plus vieux prisonnier politique de France, détenu à Lannemezan. Il dénonce une « vengeance d’état ». Interview.
    Vous étiez le patron de la DST au moment de l’arrestation de Georges Ibrahim Abdallah, en 1984. Que lui reproche-t-on, à l’époque ?

    En fait, lorsque nous l’arrêtons, nous ne savons pas qui il est. Mais en garde à vue, il profère des menaces et met en avant son appartenance au service de sécurité de l’OLP. Manque de chance, j’entretiens des relations amicales avec Abou Iyad, n° 2 de l’OLP et je sollicite les Israéliens de l’autre côté. C’est alors que nous l’identifions comme chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises, un groupe marxiste pro-palestinien, responsable d’attentats et ayant tué trois personnes en France. Mais nous n’avons rien de sérieux contre lui, juste une histoire de faux papiers, de détention d’armes et d’explosifs…

    Que se passe-t-il alors ?

    Au Liban, les FARL sont un groupe résolu, impossible à infiltrer, reposant sur une vingtaine de personnes issues de trois familles de Koubeyat, un village près de Tripoli. Georges Ibrahim Abdallah arrêté, en mars 1985, elles s’emparent de Gilles Sidney Peyroles, directeur du centre culturel français de Tripoli et le fils de l’écrivain Gilles Perrault. On se retrouve donc avec une sale histoire d’enlèvement sur les bras. J’étais au siège de la CIA, à Langley et Paris me demande de rentrer d’urgence. Il faut négocier un échange. Jusque-là, Georges Ibrahim Abdallah est accusé de délits, il n’a pas de crime sur le dos. Les Algériens s’engagent et servent d’intermédiaires, je donne mon accord pour l’échange sans que Pierre Joxe, ministre de l’Intérieur ne s’y oppose. Gilles Peyroles est libéré. Mais malheureusement pour Georges Ibrahim Abdallah, dans le même temps, on trouve dans une planque des FARL l’arme qui a servi à tuer MM. Charles Ray et Yacov Barsimentov et là, le dossier change de dimension, la justice ignorant les tractations et l’accord que j’avais passé avec l’Algérie. Pour Georges Ibrahim Abdallah, on me dit « son compte est bon. » Je me sens très mal parce que j’ai donné ma parole à mes amis algériens qui se sont énormément mouillés dans le dossier et je suis lâché par les politiques.

    Condamné dans un premier temps à 4 ans de prison pour la détention d’armes et de faux papiers, Georges Ibrahim Abdallah est ensuite condamné à perpétuité. Cela fait 28 ans qu’il est prisonnier et à plusieurs reprises, vous avez réclamé sa libération. Officieusement, d’abord, officiellement désormais. Pourquoi ?

    J’ai un problème de conscience avec cette affaire. La France a trahi la parole donnée et on a voulu faire croire qu’à l’époque, Bonnet avait négocié tout seul. Je trouve cela ignoble car cela revenait à me mettre directement dans le collimateur des FARL. Aujourd’hui, presque 30 ans après les faits, je trouve anormal et scandaleux de maintenir encore Georges Ibrahim Abdallah en prison. Je considère qu’il avait le droit de revendiquer les actes commis par les FARL comme des actes de résistance. Après on peut ne pas être d’accord, c’est un autre débat. Mais il faut se souvenir du contexte, aussi, des massacres de Sabra et Chatilah dont les coupables n’ont jamais été punis. Et aujourd’hui, la France garde cet homme derrière les barreaux alors qu’elle a libéré Maurice Papon ? J’aimerais rappeler aussi qu’on a remis en liberté l’assassin de Chapour Baktiar, qui lui, sur ordre de l’Iran, avait décapité l’ancien Premier ministre au couteau et lui avait coupé les mains. Ce type-là, qui a commis un crime atroce, a été libéré moins de 20 après les faits. Georges Ibrahim Abdallah, lui, est plus mal traité qu’un serial killer alors qu’il a commis des actes politiques.

    S’agit-il alors d’une vengeance d’état, contre Georges Ibrahim Abdallah ?

    Je pense que oui et c’est absolument lamentable, d’autant plus qu’il a déjà eu un avis favorable de libération localement. C’est Paris qui refuse par rapport à ses alliés. Je demande à ce que la justice m’entende dans ce dossier.

    Prison à perpétuité
    1982, la guerre du Liban fait rage. Le 18 janvier, l’attaché militaire adjoint des Etats-Unis en France, le lieutenant-colonel Ray, est tué à Paris par les Fractions armées révolutionnaires libanaises. Le 3 avril, Yacov Barsimentov, diplomate israélien en poste à Paris, est aussi victime d’un attentat des FARL. Puis le consul américain, à Strasbourg.

    Pour les FARL, qui se revendiquent comme une organisation de résistance, Ray et Barsimentov sont deux officiers de renseignement d’armées d’occupation au Liban. Logique de guerre inacceptable pour la France pour qui il s’agit d’actes terroristes commis sur son territoire.

    Le 26 janvier 1987, considéré comme le chef présumé des FARL, Georges Ibrahim Abdallah est condamné à perpétuité, mais sans peine de sûreté, pour « complicité d’assassinats ». En 2004, la Cour d’appel de Pau avait accepté la demande de libération conditionnelle de ce « prisonnier modèle ».

    Propos recueillis par Pierre Challier

    Publié le 07/01/2012 à 08:27

  • Israélisation de la gouvernance de la France : le cas emblématique de Georges Ibrahim Abdallah
    https://nantes.indymedia.org/articles/35356

    Nous n’allons pas dans ce texte reprendre l’ensemble du dossier de ce scandale d’État qu’est le maintien en détention de Georges I. Abdallah – Georges vit sa 32° année de détention à Lannemezan, Hautes Pyrénées. Le site http://liberonsgeorges.over-blog.comhttp://liberonsgeorges.over-blog.com en donne tous les éléments et nous avons déjà fait état des visites que l’un d’entre nous a pu lui rendre et ren contrer ainsi un militant toujours debout.

    #Répression #antifascisme #anti-repression #Répression,antifascisme,anti-repression

  • « BDS, Merah, Utopia, même combat »
    Communiqué de l’UJFP, le 2 février 2016
    http://www.ujfp.org/spip.php?article4700&lang=fr

    Devant un tel mot d’ordre, on est toujours partagé : imbéciles aveuglés ou manipulateurs délibérés ?

    A Toulouse, un cinéma art et essai qui est incontestablement celui qui fait le plus d’efforts pour porter à la connaissance du public le plus de documents et de fictions sur Israël et la Palestine fait l’objet d’une attaque de voyous provoquant 4000 euros de dégâts et décorant les vitres de slogans calomnieux.

    Or il se trouve deux organisations, le Conseil soi-disant représentatif des Institutions juives de France (délégation de Toulouse) et la LICRA (Toulouse) pour s’insurger... contre le cinéma, sans avoir le début du début d’une réserve sur les dégradations opérées, au point que l’on peut parler, sinon de complicité, tout au moins de solidarité morale avec cet acte de violence commise contre un lieu de culture.

    En revanche, Utopia est directement accusé de complicité avec le terrorisme pour avoir accueilli une soirée-débat pour la libération de Georges I. Abdallah, qui effectue dans la région, à Lannemezan, sa 32è année de prison, pour complicité (ni prouvée ni revendiquée) du meurtre de deux diplomates agents du Mossad et de la CIA – actions discutables mais non qualifiables de « terroristes » -, peine de sureté effectuée, libération décidée par la justice mais entravée par le gouvernement.

    La Dépêche du midi, sous le titre anecdotique « l’histoire du jour », parle d’une action menée par un « mystérieux commando » mais l’attribue à des « activistes pro-israéliens ».

    Ainsi, à Toulouse, être activiste pro-israélien, c’est se comporter comme le gouvernement israélien, son armée et ses colons, ignorer tout respect du débat, tout respect de l’œuvre cinématographique, tout respect de l’outil de travail d’une coopérative culturelle.

    Rappelons à cette occasion que la Ligue de Défense Juive, organisation fasciste juive dont les violences lui ont valu interdiction en Israël et aux États-Unis, n’est toujours pas interdite en France, le gouvernement s’y refusant.

    Ainsi, lutter contre l’antisémitisme à Toulouse pour le CRIF et la LICRA, c’est soutenir, de fait, ceux qui confondent délibérément la démarche citoyenne de la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions tant qu’Israël ne se conforme pas au droit international) avec l’assassinat d’enfants devant leur école.

    L’Union Juive Française pour la Paix est totalement solidaire de l’équipe d’Utopia comme de la campagne pour la libération de Georges I. Abdallah et remercie Utopia de poursuivre inlassablement son travail d’éducation culturelle et citoyenne.

    #UJFP #Utopia #Toulouse #BDS #Georges_Ibrahim_Abdallah #Palestine

  • L’ENVOLÉE N°42
    3 FÉVRIER 2016 LENVOLEE (journal anti-carcéral)
    Le dernier numéro est paru en octobre 2015… on vous l’annonce un peu en retard !

    JAP A DIT : « PERSONNE NE SORT ! », LES PRISONNIERS RÉPONDENT / À VENDIN-LE-VIEIL, PRISE D’OTAGE = PRISE DE PAROLE / À CHATEAUROUX : CONDAMNÉ POUR UNE PERM’ SANS RETOUR / CHRISTINE RACONTE SES BATAILLES CONTRE L’AP…

    SOMMAIRE :
    - Enfin pisser dans l’herbe
    Christine, un mouton noir de la pénitentiaire
    - Prise de parole à Vendin-le-Vieil
    Fabrice Boromée exige son rapprochement familial
    - JAP a dit : « Aucun retard ne sera toléré »
    Compte-rendu du procès de Nabil
    - Poudre aux yeux
    Lettres de prisonnières de Fleury
    - JAP a dit : « Fais moi de la peine »
    On sait quand on rentre mais on ne sait pas quand on sort
    – JAP a dit : « Personne ne sort »
    Pétitions anti-JAP de partout en France
    – JAP a dit : « Même dehors, c’est pas fini »
    Rassemblements de solidarité à Valence
    - Revoir les barreaux de cette centrale n’est pas une grande joie
    Lettre de Philippe, enfin à Lannemezan
    - Complicités chez les sorcières ?
    Lettres de la maison d’arrêt des femmes de Poitiers-Vivonne
    - Coups de coeur, coups de poing
    Infos et publications à ne pas rater

    Où trouver l’Envolée ? la liste des bonnes crèmeries ici
    Pour vous abonner, écrivez-nous ! Joindre un chèque de 15 euros (ou plus). Gratuit pour les prisonniers et prisonnières.
    L’Envolée, 43 rue de Stalingrad, 93 100 Montreuil
    mail
    http://lenvolee.net/lenvolee-n42

  • « Après la guerre, c’est toujours la guerre »
    https://iaata.info/Apres-la-guerre-c-est-toujours-la-guerre-967.html

    Soirée débat pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, prisonnier politique en France depuis 32 ans à Lannemezan. Organisée par La clé des ondes Bordeaux, en partenariat avec Coup pour Coup 31, collectif Palestine libre et BDS-Toulouse. Projection unique du Film de APRES LA GUERRE C’EST (...) — Débat, Projection, Toulouse, Enfermement

  • N’oublions pas les tsiganes

    Pour résumer, dès 1940 les nomades français (vanniers, forains, commerçants ambulants, artistes de cirque, musiciens ambulants…) étaient interdits de circuler pour éviter qu’ils ne deviennent des agents ennemis ou qu’ils nuisent aux mouvements des troupes. Ces interdictions de circulation prenaient la forme de résidence surveillée puis de camps allemands pour nomades.

    Sous le Gouvernement de Vichy, les camps de Salieri, Rivesaltes, le Barcarès, Argelès-sur-Mer et Lannemezan ouvrent leurs portes aux nomades français ; ils sont placés sous l’administration française. On recense alors entre 3000 et 6000 le nombre de Tsiganes internés dans ces camps pour nomades français. Les conditions de vie dans ces camps étaient les mêmes que celles dans les camps de concentration. De nombreux Tsiganes mouraient de maladies, de la malnutrition ou de leurs blessures.

    Ce n’est qu’en 1946, soit un an après la fin de la guerre ou deux ans après la Libération que les derniers Tsiganes quittent les camps français. L’argument de l’époque : l’administration voulait recenser le nombre de nomades et contrôler leur identité… La vie en dehors des camps de concentration français n’a pour autant pas été plus clémente avec les Tsiganes qui étaient victimes de délation, d’accusations ou de persécutions par les autorités. Constatant la confiscation et le vol de leurs biens et la privation de leurs droits, les Tsiganes ont vu naître une méfiance vis-à-vis des institutions françaises. Aujourd’hui, le devoir de mémoire pour mettre fin au malaise de l’histoire.

    http://www.liberation.fr/debats/2015/01/27/n-oublions-pas-les-tsiganes_1190007

  • Le tribunal d’application des peines de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) doit rendre ce mercredi son verdict pour la 9e demande de libération de M. Georges Ibrahim Abdallah. Ce libanais, militant de la cause palestinienne, libérable depuis 1999, est l’un des plus vieux prisonniers politiques du monde. @AlainGresh et Marina Da Silva racontaient son histoire en mai 2012.

    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/05/DA_SILVA/47661

  • Georges Ibrahim Abdallah : le plus ancien prisonnier politique en Europe
    in Raï Al-Yaoum - Traduction de l’arabe : Info-Palestine.eu - Yasmina R.
    http://www.info-palestine.net/spip.php?article15009
    dimanche 26 octobre 2014

    Georges Ibrahim Abdallah devenu au fil du temps l’un des plus anciens détenus en France, a su garder ses idéaux de jeunesse, il n’a ni renié ses convictions, ni montré le moindre regret. Il est actuellement emprisonné dans les Hautes-Pyrénées à Lannemezan.

    Dans un communiqué de l’Agence France Presse (AFP), son avocat Me Jean-Louis Chalanset a déclaré que « Georges Ibrahim Abdallah était le plus ancien prisonnier politique en Europe » et qu’il « faisait partie de la révolution libanaise et luttait contre Israël et les États-Unis d’Amérique, c’est pourquoi il n’a jamais exprimé de regret ».

    L’avocat a aussi ajouté « il a toujours refusé de travailler en prison. Il lit beaucoup et reste informé de la situation politique au Liban et dans la région. J’ai rarement vu une personne ayant passé une aussi longue période en prison, posséder une culture aussi élevée. »

    Georges Ibrahim Abdallah est éligible à une libération conditionnelle depuis plusieurs années mais ses huit demandes ont été rejetées par la Cour de cassation. Une neuvième demande a été présentée, la décision du tribunal d’application des peines est attendue pour le 5 Novembre 2014.

    Selon Me Chalanset « les américains constitués en partie civile s’opposent et continueront à s’opposer à sa libération », il a également déclaré « cependant, il y a déjà eu un précédent ; en Allemagne, un membre de la Fraction Armée Rouge condamnée pour l’assassinat d’un diplomate américain a été libérée, nous espérons que la France suivra ces pas. »

  • France - Libérable depuis 1999, Georges Ibrahim Abdallah entame sa 31e année de détention. Ce militant pro-palestinien est l’un des plus vieux prisonniers politiques en Europe - Nadir Dendoune - Courrier de l’Atlas

    http://www.lecourrierdelatlas.com/813223102014Liberable-depuis-1999-Georges-Ibrahim-Abdallah-sa-31

    Georges Ibrahim Abdallah a, cette année, doublé la peine de sûreté assortie à sa condamnation. Il est libérable depuis 1999. Il entamera sa 31e année de détention le 25 octobre 2014 et à cette occasion nous lui témoignerons notre solidarité et viendrons exiger sa libération devant la prison de Lannemezan où il est incarcéré. Une neuvième demande de libération a été déposée en mars dernier. Le tribunal s’est réuni le 30 septembre à la prison de Lannemezan en présence de Georges Abdallah et de son avocat pour statuer sur cette demande. La décision est attendue pour le 5 novembre.

    Georges Ibrahim est libérable depuis 1999. D’autres prisonniers, condamnés comme lui à perpétuité, sont aujourd’hui dehors. Mais pas Georges Ibrahim Abdallah... Comment l’expliquez-vous ?

    Depuis son arrestation le 24 octobre 1984, Georges Abdallah est l’objet d’un régime d’exception : il a été jugé par une Cour d’assise spéciale et son premier avocat appartenait aux services secrets ! La juridiction régionale, qui en 2003 avait accordé la libération à Georges Abdallah, a été remplacée par un juge d’application des peines du Tribunal de Grande Instance de Paris. La loi relative à la rétention de sûreté a été appliquée pour lui rétroactivement et sa demande de libération conditionnelle de 2007 a été refusée au bout de cinq reports. Georges a également fait les frais d’un passage devant les tribunaux parce qu’il avait refusé de fournir son ADN, et son avant-dernière demande accordée par le tribunal était assortie d’un avis d’expulsion vers son pays le Liban, mais que le ministre de l’intérieur de l’époque, Manuel Valls a refusé de signer. Nous assistons là à un véritable acharnement de l’État français pour maintenir Georges Abdallah en prison. Comment s’en étonner puisque le gouvernement des États-Unis, qui est partie civile dans ce dossier, à plusieurs reprises a exigé une perpétuité réelle allant même jusqu’à souhaiter sa mort en prison ?

    (…)
    Georges Abdallah est un défenseur de la cause palestinienne. C’est bien pour cela qu’il est encore en prison. D’ailleurs que peut-on attendre d’un gouvernement qui confirme son soutien à Israël et qui a osé, le seul dans le monde, interdire des manifestations de solidarité avec le peuple palestinien qui s’est une nouvelle fois fait massacrer cet été.
    Georges Abdallah est un prisonnier politique anti-impérialiste emprisonné en France.
    Il est peut-être plus facile pour certains de soutenir des causes hors de nos frontières que d’affronter réellement les visées impérialistes de notre propre pays….

    Vous qui rendez visite souvent à Georges Abdallah, comment se sent-il ?

    Il va bien. Son moral est bon. “On ne peut que vaincre" dit-il. C’est un résistant. Toute sa vie a été un engagement politique total. Celui qui a assumé toutes ces années de détention ne peut pas faiblir. Sa détermination est intacte.

    (…) Il sera libéré quand un véritable rapport de force conséquent sera engagé avec les gouvernements qui s’acharnent à maintenir enfermé un militant qui leur fait peur par sa détermination à ne pas renier son engagement politique.

  • Appel pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah | L’Humanité

    http://www.humanite.fr/appel-pour-la-liberation-de-georges-ibrahim-abdallah-552481

    Georges Ibrahim Abdallah, prisonnier depuis 30 ans en France dans les geôles de Lannemezan (France) a déposé, par l’intermédiaire de son avocat, une nouvelle demande de libération auprès du juge de l’application des peines.

    Le 30 septembre va se tenir une séance du tribunal à la prison de Lannemezan qui décidera, à nouveau, sur sa libération.

    Libération qui lui avait été accordée en 2012 en première instance et en appel soumise à la signature d’un arrêté d’expulsion que devait signer le ministre de l’Intérieur (Mr Manuel Valls) pour l’exécution de la décision de justice de le libérer. Le ministre de l’intérieur et la ministre de la justice ont décidé de faire un recours auprès de la cour de cassation, au motif qu’un prisonnier de longue durée doit pour recouvrer sa liberté totale faire une année de libération provisoire et conditionnelle. La cour de cassation a suivi les arguments des ministères de casser la demande de libération. Etonnant, non ! Que la Cour de cassation n’ai pas tenu compte de la nationalité de ce prisonnier politique, libanais, étranger et qu’en général les étrangers libérés sont immédiatement expulsés ?

    Devant ce déni flagrant de justice, notre syndicat Solidaires a voté à son dernier congrès en Juin 2014 à Dunkerque un Appel pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Les signatures affluent de partout pour exiger la fin de ce déni de justice.
     

    Cet appel a été signé par les organisations suivantes :
    AC-Gironde, Agir contre le chômage, Alternative libertaire Paris, AFPS (Association France Palestine Solidarité) Lyon, Cinéma Utopia Bordeaux, Cinéma Utopia Toulouse, Cinéma Utopia Tournefeuille 31, CGT Confederación général de los trabajadores (Espagne), CRI (Coordination contre le racisme et l’islamophobie) Lyon, Emilio Gonzales Larrea, programma de Radio estirpe Nacional « Cultural desde el pie » San justo, La Matanza Buenos Aires (Argentine), Fédération nationale des ouvriers et fonctionnaires des collectivités locales (Maroc), Fédération des organismes palestiniens (Argentine), FSU 33 (Fédération syndicale unitaires Bordeaux), NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), Syndicat CSP-Conlutas (Brésil), Syndicat des fonctionnaires (Maroc), Syndicat SNAPEST des enseignants (Algérie), TIE Syndicat allemand, UGTT (Union Générale Tunisienne du Travail), UJFP (Union juive française pour la paix), Union syndicale Solidaires (France)...

    Parmi les citoyens et membres d’associations signataires :
    Clémentine Autain, Alima Boumediene, Olivier Besancenot, Yves Bonnet, Jacques Gaillot, Jérôme Gleize, Dominique Grange, Pierre Laurent, Roger Naba, Jean Ortiz, Philippe Poutou, Pierre Stambul, Jacques Tardi, Marie-Pierre Vieu, Michel Warschawski… des Elus municipaux ……

    et bien d’autres encore : de France, de Tunisie, d’Argentine, du Maroc, du Sénégal, d’Algérie, d’Espagne, Brésil, Honduras, Chili et du Liban…

  • Ladépêche.fr, un succès en trompe l’œil, Par Franck Bousquet | Mondes sociaux http://sms.hypotheses.org/2151

    Le Groupe La Dépêche comprend :

    – Des quotidiens : La Dépêche du Midi (17 éditions locales, dont 4 toulousaines), La Nouvelle République des Pyrénées, Le Petit Bleu du Lot-et-Garonne
    – Des hebdomadaires : Midi Olympique, Le Villefranchois, La Gazette du Comminges, La Gazette de Montpellier (33% du capital), La Gazette de Nîmes (33%), MPS (lettre d’informations économiques, désormais seulement en ligne)
    – Un mensuel : Toulouse Mag
    – Des journaux ou des sites d’annonces (certains sont en sommeil) : Publi Toulouse, Publi Bigourdan, Publi Lannemezan, Publi Immo Haute-Garonne, Publi Immo Catalogne et Aveyron Immo
    – UGH : hebdo urbain gratuit
    – Une télévision locale : TLT -TéléToulouse- (22, 6% du capital)
    – Un éditeur de sites web : La Dépêche Interactive
    – Une agence de presse (Ladépêche News ) travaillant pour les journaux télévisés de TF1 et de LCI
    – Des agences de communication : L’Occitane de Publicité (également régie publicitaire), Dépêche Events, Ovalie Communication (spécialisée dans les évènements et la communication liés au rugby et régie publicitaire du Midi-Olympique)
    – Une imprimerie (L’Occitane d’Imprimerie), une agence de voyage (Compagnie Méridionale Voyages Tourisme.

    #médias #presse #sites_de_presse via @opironet

  • #Pays_Basque
    Joana Haramboure : « Lannemezan est emblématique de nos #revendications pour les #prisonniers »

    ...
    À Lannemezan, nous manifesterons pour le respect des droits des prisonniers politiques. Je dis prisonniers politiques même si je sais que certains ne veulent pas l’entendre, parce qu’ils sont prisonniers dans le cadre d’un conflit de nature politique. Et même si les États ne leur reconnaissent pas ce statut, on voit bien qu’ils ont un traitement différent de celui des autres prisonniers. Tout est plus compliqué pour eux et leurs droits sont niés. En ce qui concerne les libérations conditionnelles, on le voit bien. Même quand les dossiers sont solides, on cherche le petit détail qui permettra de refuser la libération.

    Quels sont ces droits ?

    Parmi ces droits, il y a bien sûr le droit des prisonniers gravement malades à être libéré. Le droit de tous les prisonniers qui ont fini leur condamnation à être libéré. Il y a aussi le rapprochement des prisonniers de leurs familles, et puis il y a tous ceux liés au quotidien, comme le droit à faire des études, aux communications, etc. Nous demandons des mesures immédiates comme “premiers pas” comme la libération d’I. Fernández Iradi, celle des “conditionnables” et l’arrêt des violences contre les prisonniers.

    Nous voulons mobiliser les gens autour de ces questions. Montrer aux États français et espagnol, qui ne veulent toujours pas faire de pas, que nous sommes là et que nous serons toujours là.
    ...

    http://www.lejpb.com/paperezkoa/20131213/437615/fr/Joana-Haramboure---Lannemezan-est-emblematique-nos-revendications-pour-les-pr

  • George Ibrahim ‘Abdullah
    http://angryarab.blogspot.fr/2013/01/george-ibrahim-abdullah.html

    The man has been convicted and sentenced in France (the court did not actually link him to the assassinations in question but convicted him on a technical passport matter) and he served his full sentence. The US government has pressured the French government to keep him in jail. And this week, ‘Abdullah was ordered released but the US government ordered the French government to keep him in jail and the French Interior Minister complied. The story is big in Lebanon and the protest against France and the US is growing. Nothing on the story in the US media, I noticed although the spokesperson of the US Department of State commented on the case (and was publicly cursed by protesting Lebanese youths for her remarks).

    • Décision sur la libération d’Abdallah : nouveau report possible
      AFP | 16/01/2013
      http://www.lorientlejour.com/category/Derni%C3%A8res+Infos/article/796528/Decision_sur_la_liberation_dAbdallah%3A_nouveau_report_possible.html

      Lundi, le tribunal d’application des peines (TAP) de Paris compétent en matière de terrorisme avait décidé de reporter sa décision finale sur la demande de libération de cet ancien chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL) incarcéré depuis 28 ans en France pour complicité d’assassinat de deux diplomates, en 1982.

      Il avait ajourné son jugement au lundi 28 janvier dans l’attente de la signature hypothétique d’un arrêté d’expulsion du territoire français de Georges Ibrahim Abdallah, détenu à Lannemezan (Hautes-Pyrénées). Cet arrêté de l’Intérieur est indispensable pour autoriser la sortie de prison du Libanais à laquelle le TAP s’était dit favorable en novembre.

      C’est cet ajournement que conteste le parquet. Son appel étant suspensif, s’il n’est pas examiné avant le 28 janvier, le TAP ne pourra, une fois de plus, trancher à cette date.

      La chambre de l’application des peines de la cour d’appel de Paris a deux mois pour examiner l’appel.

      Pour expliquer sa démarche, le ministère public indique dans un communiqué qu’à ses yeux, les juridictions d’application des peines auraient dû « déclarer la demande de libération conditionnelle de M. Abdallah irrecevable, compte tenu de l’absence d’arrêté d’expulsion, préalable indispensable à l’examen de cette demande ».

      Or loin de déclarer irrecevable la demande de libération conditionnelle de l’ancien activiste libanais, le TAP s’y était déclaré favorable le 21 novembre, mais avait ajourné sa décision finale au 14 janvier pour laisser le temps au ministère de l’Intérieur de délivrer un arrêté d’expulsion.

      Le parquet avait fait appel de l’ajournement mais la chambre de l’application des peines, jeudi dernier, avait validé la décision du TAP.

      Le parquet général de Paris a annoncé mercredi avoir formé un pourvoi en cassation contre l’arrêt de la Chambre de l’application des peines, toujours pour la même raison : la requête ne peut être requise sans arrêté d’expulsion.

      Les deux recours du ministère public risquent de renforcer les critiques des défenseurs du Libanais qui dénoncent l’obstruction de l’exécutif français à la remise en liberté de l’ancien activiste.

      Et voilà pourquoi votre fille est muette...

  • Vincent (1918-2009)
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve261

    Vincent n’est plus. Il était né en 1918 à Lannemezan. Au travail à 14 ans comme apprenti charpentier, ses premières luttes datent de ce temps. Esprit critique très vif, il comprit dès son jeune âge ce que valaient les réformistes et les communistes (qui commençaient à embrigader le mouvement ouvrier). C’est avec un enthousiasme jamais démenti qu’il s’engagea adolescent dans l’anarchosyndicalisme. Depuis lors jusqu’au bout, Vincent fut toujours adhérent d’abord à la CGT-SR (avant-guerre), puis à la CNT-AIT dès la création de celle-ci. Il avait à son actif le lancement de la plus grande grève du bâtiment à Toulouse dans l’après-guerre où les grévistes (essentiellement des compagnons exilés de la CNT d’Espagne) firent céder les patrons les uns après les autres. Toutes les grandes périodes historiques (guerre d’Algérie, Mai 68, lutte contre le franquisme) le retrouvèrent dans la rue.

    Sa retraite professionnelle ne fut pas une retraite militante. Bien au contraire, jusqu’à ce que la maladie ne lui permette vraiment plus de sortir, Vincent était présent à toutes les assemblées, aux rassemblements et manifestations de la CNT-AIT. Tous ceux qui le connurent n’oublieront pas sa vivacité, sa perspicacité, l’énergie dont il faisait preuve pour propager l’anarchosyndicalisme.

    Gravement diminué par la maladie depuis deux ou trois ans, les copains ne l’ont pas laissé tomber et ont maintenu auprès de lui une présence solidaire.

    Vincent est mort comme il a vécu : en Homme libre, en anarchosyndicaliste.

    Devant une carte électorale géante qui sera brûlée, à 85 ans passés, Vincent, Place du Capitole, harangue le public au mégaphone et appelle à l’abstention.

    Article d’#Anarchosyndicalisme ! n°117 - été 2009

    • JOSEPH VINCENT, MILITANT DE BASE DEPUIS 1933
      http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=244

      Article paru dans La Dépêche du Midi à l’occasion du Premier Mai 2001.

      Hier matin, sur la dalle de Bellefontaine une grosse dizaine d’anarcho-syndicalistes de la CNT-Association internationale des travailleurs installent deux tables. Au menu : tracts, livres, boissons fraîches et banderole rouge et noir sur laquelle se découpe exactement profilée, la casquette de Joseph. Il a 82 ans.

      Que représente encore pour vous le 1er mai ?

      Une lutte des classes. Cette société, on ne peut pas la f... en l’air comme ce fut le cas en Espagne dans les années 30, alors en attendant la grande révolution sociale de transformation et d’autogestion des besoins par la base, il faut continuer à arracher les acquis.

      Le 1 er mai, ce n’est pas une fête, c’est l’occasion d’exprimer des revendications et de la solidarité à l’égard des travailleurs du monde entier.

      Depuis Marx et Bakounine, la lutte des classes n’aurait-elle pas un peu changé ?

      Certes mais les problèmes demeurent. Et ce ne sont pas « les soit-disant centrales syndicales représentatives » qui vont le faire. On ne règle rien en faisant antichambre dans les ministères. Regardez la dernière grève de La Poste, ils se sont fait blouser, y’a pas à tortiller.

      D’où vous vient cette passion pour l’anarcho- syndicalisme et l’anarchie ?

      J’ai commencé à 13 ans [en 1933 ...], quand j’ai fait mon apprentissage pour devenir compagnon.

      Mon père était déjà un révolté, et j’ai été influencé par un oncle anarchiste aragonais. C’est comme ça. Depuis, dès que je reçois ma carte d’électeur, je continue à la brûler.

      Recueilli par D. VIEU