city:lausanne

  • Un Etat européen applique la charia : la Grèce - MOINS de BIENS PLUS de LIENS
    http://www.brujitafr.fr/2016/11/un-etat-europeen-applique-la-charia-la-grece.html

    Mosquée en Crète en 1909. Il ne reste plus de mosquées en fonctionnement en Grèce, à part en Thrace occidentale. © Leemage

    Mosquée en Crète en 1909. Il ne reste plus de mosquées en fonctionnement en Grèce, à part en Thrace occidentale. © Leemage

    Alors que la France s’enferme dans des débats sur la place de l’Islam et sur la laïcité, un pays de l’Union européenne a la charia dans ses textes officiels. En Grèce, la population de la Thrace occidentale, région du nord-est du pays, frontalière de la Turquie, est en effet régie par la loi religieuse musulmane. Une situation unique en Europe née de l’histoire complexe et tourmentée de la Grèce.
    Dans un pays d’Europe, de l’Union européenne, la très orthodoxe Grèce, la charia s’applique depuis le début du XXe siècle. Une situation qui vient de l’histoire de la région, quand la Grèce s’est construite progressivement sur les ruines de l’empire ottoman, en pleine déliquescence.

    En 1923, la frontière entre la Turquie moderne et la Grèce se fige quasi définitivement lors du traité de Lausanne, signé le 24 juillet, après un abominable transfert de population entre les deux pays, une partie des Grecs de Turquie étant chassé du pays pour la Grèce tandis que la plupart des Grecs musulmans sont expulsés vers la Turquie.

    A l’issue de cet accord, la communauté grecque d’Istanbul peut se maintenir tout comme la minorité musulmane de Thrace occidentale. Cette dernière forme une communauté d’environ 120.000 à 150.000 personnes.

    Le poids de l’Histoire
    Pour cette population, la Grèce conservatrice de l’époque a décidé d’appliquer le sytème de justice communautariste et religieux qui était en vigueur dans l’empire ottoman. Résultat, l’Etat grec a délégué un certain nombre de pouvoirs de justice aux autorités religieuses musulmanes. « Ce qui est intéressant, c’est que ce droit particulier continue de s’appliquer en Grèce, alors qu’en Turquie la laïcisation du droit, imposé par Ataturk, ne reconnaît plus de statut particulier », nous précise Stéphane Papi, chercheur et professeur en droit public.

    « Dans cette partie oubliée du nord-est de la Grèce, tout est sauvage, même les lois. La minorité musulmane d’environ 120.000 personnes, toutes origines confondues, turque, rom ou pomaque, est régie par la loi islamique », décrivait un article paru dans Charlie-Hebdo.

    A propos de la charia, l’article se voulait léger : « On limite les plaisirs, pas de mains coupées, pas de coups de fouets sur la place publique, ni de polygamie autorisée, mais des mariages quotidiens de mineures, des héritages divisés en deux pour les femmes, des gardes d’enfants automatiquement octroyées au père en cas de divorce, un système éducatif d’un autre siècle, et puis, surtout, une oppression constante, sournoise, quotidienne pour les femmes. Car même light, la charia est avant tout une loi des hommes pour contrôler les femmes. »

    Les raisons historiques ont la vie dure et la Grèce s’est toujours méfiée de cette minorité. Ainsi, jusqu’en 1996, des barrières fermaient la Thrace aux visiteurs. Il fallait un laisser-passer militaire pour s’y rendre et « le couvre feu imposé à la population faisait de la Thrace une grande prison à ciel ouvert », selon cet article.

    Des muftis nommés par Athènes
    C’est sur cette base que la Grèce, dans laquelle la Constitution accorde à l’église orthodoxe le statut de « religion dominante », nomme les muftis, juges religieux musulmans. Dans ce pays très homogène religieusement (97% d’orthodoxes), où les cartes d’identité ont indiqué la religion jusqu’en 2000, la Constitution stipule que « la liberté de la conscience religieuse est inviolable. La jouissance des libertés publiques et des droits civiques ne dépend pas des convictions religieuses de chacun et toute religion connue est libre ». Et aussi que « les pratiques du culte s’exercent sans entrave sous la protection des lois ». Mais dans les faits, l’église orthodoxe conserve d’importants pouvoirs. Dans l’éducation notamment.

    C’est ainsi que malgré une loi qui vient d’être votée, Athènes n’a toujours ni mosquée ni cimetière musulman malgré une population musulmane (liée à l’immigration, sans rapport avec la Thrace) estimée à 300.000 personnes.

    En Thrace, en revanche, le traité de Lausanne de 1923 impose à la Grèce de faire une place particulière aux musulmans avec « libre exercice de la religion musulmane, libre exercice oral et écrit de leur langue maternelle, possibilité d’avoir des écoles musulmanes financées par la Grèce ; enfin, le traité laisse aux trois muftis de Thrace les pleins pouvoirs pour tout ce qui touche aux affaires familiales (mariages, héritages, tutelles), domaines où les règles de droit musulman sont toujours appliquées », note le juriste Stéphane Papi.

    « Les matières liées au mariage entre musulmans, à sa dissolution, aux relations personnelles entre les époux pendant leur vie conjugale ainsi que les liens de parenté continuent jusqu’à ce jour à être régies et jugées selon la charia. Mais depuis des décennies, le rôle des muftis s’est étendu à d’autres domaines, à d’autres personnes, y compris non grecques et/ou non musulmanes, et a débordé le cadre géographique de la Thrace occidentale », affirme l’ancien diplomate Alexis Varende.

    Les femmes premières victimes de ce système
    « Dans cette minorité, c’est une forme de contrôle des femmes par les hommes. Les hommes sous la charia ont plus de privilèges que les femmes. la charia n’est pas un droit à la différence culturelle, c’est un ordre juridique différent », estime pour sa part le juriste grec Yannis Ktistakis.

    C’est ainsi que, par exemple, dans le cas où une dispute a lieu entre deux citoyens de confession musulmane en matière sociale ou familiale, c’est la charia qui s’applique de plein droit, même si l’une des parties au conflit demande à ce que ce soit le droit civil grec qui s’applique.

    Pour la Diplomatie française, cette spécificité grecque a cependant tendance à se normaliser. « Dans la pratique, ce système est toutefois fortement encadré. Le droit islamique ne s’applique qu’aux citoyens grecs musulmans, qui résident dans les juridictions de Komotini, Xanthi et Didimoticho, dans lesquelles trois muftis sont nommés par l’Etat grec. »

    La Cour européenne des Droits de l’homme entre en jeu
    « En dehors de quelques cas médiatisés, on assiste à un phénomène de rapprochement du droit islamique appliqué en Thrace occidentale avec le droit grec. En outre, de plus en plus de litiges, notamment en matière de succession, sont désormais systématiquement portés devant les juridictions civiles grecques. Les décisions de muftis en matière successorale restent aujourd’hui exceptionnelles. On observe également une augmentation des mariages civils au sein de la communauté musulmane de Thrace, le mariage religieux n’intervenant qu’en complément », affirmait ainsi Paris en 2015, à propos de la situation en Grèce.

    Pourtant, la cour suprême grecque a reconnu, en 2013, la primauté du droit religieux sur le droit civil pour les membres de la communauté musulmane dans une affaire d’héritage. « La cour de cassation (areios pagos) elle-même a soutenu l’opinion que le mufti était le "juge légitime" des citoyens grecs musulmans où qu’ils résident, en Thrace occidentale naturellement, mais aussi à Santorin, Eubée ou, plus curieusement, hors de Grèce », précise Orient XXI.

    Pour Stéphane Papi, on assiste à un double phénomène. « Les décisions de justice rendues par les muftis sont de plus en plus conformes au droit commun. Si, en théorie, la répudiation ou la polygamie sont possibles, les divorces se font le plus souvent par consentement mutuel et la polygamie n’existe plus. Paradoxalement, donc, la Cour de cassation grecque a accepté que cette justice s’impose dans d’autres régions que la Thrace et puisse même s’appliquer dans des cas où des couples sont "mixtes", musulman et orthodoxe. »

    Le dernier mot pourrait revenir à la Cour européenne des droits de l’Homme qui devrait se pencher sur cette question car une femme musulmane de cette communauté de Thrace, Chatitzé Molla Sali, l’a saisie à la suite de cette décision de la Cour suprême grecque. « C’est une chance unique, car c’est la première fois qu’une femme de la minorité musulmane s’adresse à la Cour de Strasbourg pour régler ce différend avec l’Etat grec », se félicite le juriste Yannis Ktistakis.

    Mais la Cour ira-t-elle jusqu’à remettre en cause un fonctionnement qui remonte à 1923 et qui est toujours surveillé de près par le puissant voisin turc ?

  • Turkey’s New Maps Are Reclaiming the Ottoman Empire | Foreign Policy

    http://foreignpolicy.com/2016/10/23/turkeys-religious-nationalists-want-ottoman-borders-iraq-erdogan

    In the past few weeks, a conflict between Ankara and Baghdad over Turkey’s role in the liberation of Mosul has precipitated an alarming burst of Turkish irredentism. On two separate occasions, President Recep Tayyip Erdogan criticized the Treaty of Lausanne, which created the borders of modern Turkey, for leaving the country too small. He spoke of the country’s interest in the fate of Turkish minorities living beyond these borders, as well as its historic claims to the Iraqi city of Mosul, near which Turkey has a small military base. And, alongside news of Turkish jets bombing Kurdish forces in Syria and engaging in mock dogfights with Greek planes over the Aegean Sea, Turkey’s pro-government media have shown a newfound interest in a series of imprecise, even crudely drawn, maps of Turkey with new and improved borders.

    Turkey won’t be annexing part of Iraq anytime soon, but this combination of irredentist cartography and rhetoric nonetheless offers some insight into Turkey’s current foreign and domestic policies and Ankara’s self-image. The maps, in particular, reveal the continued relevance of Turkish nationalism, a long-standing element of the country’s statecraft, now reinvigorated with some revised history and an added dose of religion. But if the past is any indication, the military interventions and confrontational rhetoric this nationalism inspires may worsen Turkey’s security and regional standing.

    #turquie

  • Honte à l’instrumentalisation de l’Humanitaire ! | Arrêt sur Info
    http://arretsurinfo.ch/honte-a-linstrumentalisation-de-lhumanitaire
    http://i0.wp.com/arretsurinfo.ch/wp-content/uploads/2016/10/syrie-alep-ruines.jpg?fit=1000%2C541

    « Le mensonge et la crédulité s’accouplent et engendrent l’opinion » Paul Valéry
    La France a réservé aux « Casques Blancs » opérant en Syrie, un accueil sans rapport avec la réalité de cette organisation faussement humanitaire financée, en sous-main, par l’administration américaine, opérant principalement dans le secteur EST d’Alep, le secteur contrôlé par les djihadistes, dont ils passent pour être les partenaires occultes.
    La France, en la matière, pratique le surréalisme politique, une tendance fâcheuse de la diplomatique française dans ses deux composantes néo gaulliste et socialiste, à l’origine de ses nombreux déboires sur le plan international.
    Pour aller plus loin sur ce sujet : La mystification des « casques blancs »
    Les objectifs non avoués de la rencontre de l’Élysée.
    Faisant fi des souffrances du peuple syrien, pas uniquement à l’EST d’Alep, mais aussi dans de nombreuses autres provinces, pas uniquement dans celles conquises par les terroristes islamistes désignés comme djihadistes, -par ailleurs partenaires de son allié de l’Otan la Turquie et des pétromonarchies-, la France a ainsi instrumentalisé la tragédie d’Alep pour la satisfaction d’objectifs non avoués !
    Se venger de la décision de Poutine d’annuler sa visite à Paris, un camouflet pour François Hollande.
    Bomber le torse en prévision de la rencontre quadripartite de Berlin, le 19 octobre, sur l’Ukraine et la Syrie, pour donner contenance à François Hollande face à ce même Poutine, devenu son casse-tête du fait des maladresses françaises.
    Enfin, dernière et non la moindre des raisons sous-jacentes, protester contre l’exclusion de la France de la Conférence de Lausanne sur la Syrie, tenue samedi 15 octobre 2016.
    Une conférence à laquelle participait l’Iran, l’ancien paria, dans un curieux retournement stratégique.
    Russes et Américains ont, en effet, exclu les Européens de la reprise des négociations de paix afin de ne pas entraver la recherche d’un arrangement sur la Syrie.
    En pleine campagne présidentielle, le pouvoir socialiste Les Français s’est livré à un tapage compensatoire, une forme de gesticulation diplomatique, en vue de suggérer à une opinion française déboussolée qu’elle demeure dans le cœur de l’action, alors que depuis Lausanne la France se trouve reléguée au rang de « pays affinitaire ». Nullement dans les coulisses de la négociation mais dans l’antichambre de l’histoire.
    La relégation de la position diplomatique française
    Au début de la guerre de Syrie, la France se positionnait en chef de file du « groupe des pays amis de la Syrie » qui regroupait 105 pays, plaçant de surcroît à la tête de l’opposition off shore syrienne de deux bi nationaux franco-syriens, autrement dit de deux salariés de l’administration française : Bourhane Ghalioune (président) et Basma Kodmani (porte-parole).
    Pour aller plus loin sur ce sujet : http://www.renenaba.com/la-controverse-a-propos-de-basma-kodmani
    Près de six ans après, elle doit se contenter du statut « affinitaire ». C’est dire la régression de la position diplomatique française.

    Juppé reçoit les (faux) amis de la Syrie, Bourhane Ghalioune (président) et Basma Kodmani (porte-parole).DR.
    La campagne pour l’attribution du Prix Nobel de la Paix 2016 aux « casques blancs » a échoué, malgré une extraordinaire opération « psyop » du camp atlantiste, -une guerre psychologique et de propagande médiatique-, matérialisée par un intense lobbying des médias occidentaux, mobilisant des célébrités Hollywood, tels George Clooney, Ben Affleck, Justin Timberlake, et, sur le plan arabe, la campagne du Qatar, via ses deux vecteurs médiatiques Al Jazira et le Journal « Al Arabi Al Jadid New Arab » du transfuge communiste palestinien Azmi Bichara.
    Mais jouant de la malchance, la prestigieuse distinction a été attribuée au président colombien Juan Manuel Santos pour ses « efforts déterminés » en faveur de la paix dans son pays, engagé depuis 52 ans dans une guerre civile contre la guérilla marxiste.
    De « Jabhat An Nosra qui fait du bon travail en Syrie » aux Casques blancs ces « combattants anonymes pour la paix », la France a battu les records des perles diplomatiques égrenées en moins d’une décennie. De forfaiture en avanies, la France paie ainsi le prix de sa démagogie et de son imposture
    PAR René NABA | OCTOBRE 20, 2016
    Journaliste-écrivain, ancien responsable du Monde arabo musulman au service diplomatique de l’AFP, puis conseiller du directeur général de RMC Moyen-Orient, responsable de l’information, membre du groupe consultatif de l’Institut Scandinave des Droits de l’Homme et de l’Association d’amitié euro-arabe. Auteur de « L’Arabie saoudite, un royaume des ténèbres » (Golias), « Du Bougnoule au sauvageon, voyage dans l’imaginaire français » (Harmattan), « Hariri, de père en fils, hommes d’affaires, premiers ministres (Harmattan), « Les révolutions arabes et la malédiction de Camp David » (Bachari), « Média et Démocratie, la captation de l’imaginaire un enjeu du XXIme siècle (Golias). Depuis 2013, il est membre du groupe consultatif de l’Institut Scandinave des Droits de l’Homme (SIHR), dont le siège est à Genève et de l’Association d’amitié euro-arabe. Depuis 2014, il est consultant à l’Institut International pour la Paix, la Justice et les Droits de l’Homme (IIPJDH) dont le siège est à Genève. Depuis le 1er septembre 2014, il est Directeur du site Madaniya.

  • Syrie : Au cœur de la mêlée impérialiste
    http://www.alternativelibertaire.org/?Syrie-Au-coeur-de-la-melee

    La guerre civile syrienne est devenue, pour bonne part, le thé­âtre d’un affrontement indirect entre puissances étrangères. Russie, États-Unis, Iran, Turquie, France, pétromonarchies... Qui veut quoi  ? Et le Rojava dans tout ça  ? Essai de décryptage et hypothèses.

    Pour la troisième fois cette année, la #Syrie a vu l’échec, en septembre, d’une tentative de trêve parrainée par la Russie et les États-Unis. ­Échec principalement dû à la multiplication, au sein de la guerre civile, de forces armées aux objectifs contradictoires, aux alliances mouvantes, aux parrainages incertains. Difficile de faire respecter un cessez-le-feu dans ces conditions. Plus que jamais cependant, Moscou et Washington apparaissent comme le duo sans qui rien ne pourra se faire en Syrie. Au grand ­agacement des autres puissances ingérentes – Iran, France, Turquie, Arabie saoudite… – tenues à distance des conciliabules russo-américains, ou conviées à d’inutiles conférences multilatérales, comme celle de Lausanne le 15 octobre.

  • Des nombres truqués pour mieux espionner

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2016/10/10/des-nombres-truques-pour-mieux-espionner_5011320_1650684.html

    Tricher n’est pas jouer. Mais jouer à tricher peut être stimulant, surtout si cela met en doute la sécurité d’Internet… C’est à ce petit jeu que vient de se livrer une équipe de l’université de Pennsylvanie, du CNRS et d’Inria au sein du Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications (Loria) de Nancy.

    Ces chercheurs ont, en quelque sorte, fabriqué une porte qui a toutes les apparences de la solidité, mais qui en réalité est facile à crocheter. En outre, ils sont inquiets du fait que certaines de ces portes prétendument blindées des ­réseaux informatiques, et qui ­assurent la sécurité des messages, des signatures, des paiements, des connexions chiffrées… pourraient ne valoir guère mieux !

    Une clé secrète

    Internet est un réseau sur lequel des machines se « parlent » en permanence pour autoriser des ­connexions : canal chiffré entre deux ordinateurs, transmission de messages cryptés, signature électronique… La première étape est d’échanger une clé secrète, c’est-à-dire une série de chiffres qui servira ensuite à chiffrer et ­déchiffrer des messages ou authentifier des transactions. La solidité de ce maillon est donc cruciale. Et elle est en fait assurée par des fonctions mathématiques.

    Certaines opérations sont en ­effet faciles à calculer mais difficiles à inverser. Voire impossibles. Par exemple, multiplier deux nombres premiers entre eux est rapide, mais étant donné le résultat, retrouver ces deux entiers est d’autant plus ardu que des très grands nombres à plusieurs centaines de chiffres ont été utilisés. Et quand les puissances des ordinateurs progressent, il suffit d’augmenter la difficulté du calcul en accroissant la taille des nombres pour les préserver.

    Un p de 768 bits

    Le protocole Diffie-Hellman, du nom de ses inventeurs en 1976, premier maillon de la chaîne de confiance d’Internet, utilise une autre opération mathématique, plus compliquée à exposer, le ­logarithme discret. Le terme « discret » n’a rien à voir avec la confidentialité, mais indique que des entiers sont utilisés. Le terme ­« logarithme » suggère un lien avec des nombres élevés à une certaine puissance. Toujours est-il qu’étant donné un grand nombre premier p, il est possible de choisir un nombre entier secret x et de publier le résultat combinant ­mathématiquementp et x. En ­revanche, connaissant ce résultat et p, il est très long de trouver x ; le secret est protégé. C’est lui qui servira à chiffrer des messages.

    En pratique, les nombres utilisés sont de 1 024 bits, soit environ 300 chiffres. En juin, une équipe de l’université de Leipzig (Allemagne) et de l’Ecole polytechnique ­fédérale de Lausanne (Suisse) a établi un nouveau record, en réussissant à inverser l’opération à partir d’un p de 768 bits, montrant qu’il est dangereux d’utiliser des clés de cette taille.
    Mais l’équipe américano-française est venue à bout d’un p plus grand, de 1 024 bits, en recourant à dix fois moins de puissance de ­calcul que ses confrères. Deux mois de calculs, avec de 2 000 à 3 000 processeurs, ont été nécessaires, soit dix mille fois moins de temps que ce qu’on pensait. Comment est-ce possible ? En ­trichant. Les chercheurs ont ­fabriqué un nombre p ad hoc, de manière à ­faciliter leurs calculs, tout en faisant en sorte que ça ne se voie pas. Rien dans leur nombre ne laisse penser qu’il puisse être « truqué ».

    Questions dérangeantes

    L’exploit pourrait sembler anecdotique, s’il ne posait des questions dérangeantes. Quelle garantie que les entiers p utilisés soient moins robustes et aussi « truqués » que celui ainsi inventé ? Pour « causer » entre eux, les ordinateurs ne choisissent pas n’importe quel p, ils le piochent dans des listes de référence. Ces standards ne précisent pas comment ont été engendrés ces nombres. Et tout le monde utilise les mêmes…

    « Pour ajouter à la parano, il faut dire que la recette pour construire notre entier a été proposée, en 1992, par Daniel Gordon, qui a ensuite été embauché par l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA). De plus, l’un des protocoles qui liste des nombres premiers a été écrit par un sous-traitant de cette même agence », note Emmanuel Thomé, chercheur à l’Inria de Nancy. Ce dernier évoque aussi les documents du lanceur d’alerte Edward Snowden qui ont notamment révélé que la NSA essayait d’« influencer les politiques, les standards et les spécifications pour les technologies commerciales de clés publiques ».

    Autrement dit, d’autres auraient très bien pu avoir la même idée que les chercheurs, mais sans la publier, afin de bénéficier d’avantages pour l’espionnage. Car une fois la clé secrète connue, il est facile de déchiffrer les messages ou d’intercepter les informations circulant sur un canal chiffré, par exemple entre une entreprise et le domicile d’un de ses employés.

    « Il faut éliminer tous les nombres premiers “inconnus”, c’est-à-dire ceux dont on ne sait pas comment et pourquoi ils ont été choisis », estime Emmanuel Thomé. Et d’appeler avec ses coauteurs à piocher des entiers dans des ensembles plus sûrs, à doubler la taille de ces nombres, voire à changer d’opérations mathématiques « difficiles ».

  • #Intégration. Les #CFF vont engager davantage de réfugiés

    L’ex-régie fédérale va étendre le programme « Team Clean » en Suisse romande.
    Les participants nettoieront des trains sur le nouvel itinéraire entre Berne et Lausanne/Nyon, via Viège et Martigny (VS), mis en place à partir du 1er octobre. Ces nouveaux postes sont créés suite aux expériences positives réalisées dans l’agglomération de Berne, indiquent jeudi les CFF.


    https://www.tdg.ch/suisse/cff-engager-davantage-refugies/story/18413402
    #trains #nettoyage #asile #migrations #team_clean #travail #disqualification

  • Venez nous retrouver à la manifestation pour le droit d’asile !
    http://asile.ch/2016/09/30/venez-retrouver-a-manifestation-droit-dasile

    Vivre Ensemble vous appelle à nous rejoindre ce samedi 1er octobre, à Lausanne, à la grande manifestation pour le droit d’asile ! Dès 15h, défilé depuis l’Esplanade de Montbenon, puis à partir de 17h, nous tiendrons un stand au village des associations, place de la Riponne, où vous pourrez découvrir la dernière édition de notre revue Vivre […]

  • On est foutus : notre plus grand combattant contre les forces du mal vient de mourir… (j’ai pensé que ça devrait t’intéresser) : L’ancien exorciste du Vatican, le P. Gabriele Amorth, est décédé
    http://www.la-croix.com/Religion/Pape/L-ancien-exorciste-du-Vatican-le-P-Gabriele-Amorth-est-decede-2016-09-18-1

    L’ancien exorciste du Vatican et du diocèse de Rome, le P. Gabriele Amorth est mort vendredi 16 septembre à l’âge de 91 ans.

    Ordonné prêtre en 1954, il est chargé quelques années plus tard de seconder celui qui est alors le prêtre exorciste du Vatican, le P. Candido Amantini, avant de lui succéder en 1990. Il fonde à cette date l’Association internationale des exorcistes (AIE), qu’il présidera jusqu’à sa retraite à l’âge de 75 ans en 2000. Cette association compte aujourd’hui 250 exorcistes dans 30 pays.

    L’exorcisme, auquel Jésus avait recours selon la tradition des Évangiles, revient à « chasser les démons », forces du mal qui « possèdent » une personne.

    Le P. Amorth était l’auteur de nombreux livres sur l’exorcisme, dont le dernier est publié en 2013 en français sous le titre : « Moi, le dernier exorciste – Une vie de lutte contre le mal ». Celui qui a réalisé 160.000 exorcismes, selon sa maison d’édition française, était aussi journaliste pour le journal italien Famiglia cristiana.

    Avec les journalistes, toujours ces chiffres inexplicables – miraculeux ! Si le type a officié à partir du milieu des années 50 jusqu’à sa mort, il a travaillé pendant 60 ans, c’est-à-dire grosso modo 22.000 jours. Ça fait une moyenne de plus de 7 exorcismes par jour. Ohhhh…

    • Suisse / Exorcisme : J’ai retrouvé ce billet dans mes archives

      l’évêché va se renforcer Toujours plus de Romands se disent victimes d’attaques démoniaques. Le diocèse de Lausanne Fribourg et Genève prépare la riposte. Un article du 1 novembre 2010, Le Matin.ch
      L’article n’est plus en ligne, (2010)

      Les prêtres exorcistes du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg ont toujours plus de travail.

      L’an passé, ils ont rencontré 550 personnes qui se disaient possédées par le diable. Leur nombre a augmenté d’un tiers depuis 2006. A cause de cet afflux, l’évêché envisage de renforcer sa structure « d’écoute et de délivrance » pour répondre à cette demande croissante.

      « Nous souhaiterions centraliser les appels et recourir à des laïcs formés pour une première prise de contact avec les personnes qui se croient victimes de forces occultes. Ce n’est qu’ensuite que nous enverrions éventuellement nos prêtres sur le terrain », explique Rémy Berchier, vicaire général de l’évêché et responsable des prêtres exorcistes.

      « La demande d’exorcisme augmente bel et bien, mais les cas de présence démoniaque sont extrêmement rares », précise Luigi Griffa, prêtre exorciste en charge du canton de Vaud.

      Dans le diocèse, on ne compte qu’entre 4 et 5 cas par année.

      Comment expliquer le phénomène ?
      Pour l’homme d’Eglise, plusieurs éléments se conjuguent. « La diminution de la foi, la médecine et la psychologie ne sont pas toujours en mesure d’apporter des réponses et nombreux sont ceux qui refusent d’accepter certaines limites de notre condition humaine. »

      L’abbé constate aussi un désenchantement complet de la société. « Ce contexte renforce l’idée absurde que toute souffrance serait due aux forces occultes », analyse-t-il.

      Reste que même extrêmement rares, les victimes du diable existent, selon Luigi Griffa. « Le but de Satan est de gâcher la vie d’un humain et de l’éloigner de Dieu. Son action peut prendre différentes formes, comme par exemple des suites d’accidents, des maladies ou des déséquilibres de la personnalité. » Dans les cas les plus graves, le corps d’une personne est possédé par le diable.

      Signes de la possession
      
L’Eglise catholique a défini depuis des siècles les signes pour reconnaître un cas de possession. La directive actuelle, revue en 2005, est prudente et recommande aux exorcistes de chercher d’abord toute trace de maladie psychique, au besoin en se faisant aider par un professionnel.

      Parmi les éléments caractéristiques, la victime possédée par un esprit maléfique parle ou comprend une langue qu’elle ne connaît pas.

      Autre caractéristique, elle présente une force surnaturelle et sait des choses qu’elle ne devrait normalement pas savoir. « A l’exception de la dernière, qui est déterminante, ce sont effectivement des choses que l’on observe. Mais il faut rester vigilant. Si des acteurs ont pu imiter de tels phénomènes, on ne peut exclure que dans certaines situations une personne puisse en faire autant », confirme l’exorciste vaudois.

      Pour lui, le meilleur moyen de se protéger contre l’influence du diable, est une vie de foi et de prière et de s’abstenir de recourir à la divination ou à la magie, car elles sont potentiellement dangereuses.

      Ce n’est que dans des cas de présence diabolique « avérée », que les prêtres effectuent un exorcisme. Ce temps de prière se compose notamment de lectures de la Bible, de prières usuelles. En son cœur, il y a la prière d’exorcisme où le prêtre ordonne, au démon de laisser sa victime. Dans les cas plus légers, les exorcistes récitent une prière de délivrance. « Nous sommes souvent sur le fil du rasoir pour savoir si nous sommes face à un cas spirituel ou psychologique, explique Rémy Berchier. Nous ne souhaitons pas empiéter sur le suivi médical d’une personne. »

      Pour ce faire, des réunions ont lieu tous les deux mois entre les prêtres exorcistes, un psychologue, un médecin et un responsable des ressources humaines. « Nous discutons des cas difficiles et les orientons en fonction de nos conclusions. »

    • Religion L’exorcisme en odeur de sainteté Le Matin.ch Renaud Michiels 16.04.2015
      L’Europe connaît un boom des exorcismes, selon des spécialistes. Qui serait dû à un « effet pape François ».
      http://www.lematin.ch/suisse/L-exorcisme-en-odeur-de-saintete/story/31950855

      Le diable s’emparerait de plus en plus de personnes. Qu’il faut donc délivrer du malin. Un « boom de l’exorcisme » qui serait dû à un « effet pape François », titrait avant-hier le Telegraph. « Le pape parle souvent du diable, ce qui a certainement élevé la prise de conscience », note Cesare Truqui dans le quotidien britannique.

      D’origine mexicaine, ce prêtre exerçant pour le diocèse de Coire dit avoir participé à une centaine d’exorcismes.

      Il assiste actuellement à une semaine de conférences à l’Athénée Pontifical Regina Apostolorum, à Rome. Où les intervenants semblent d’accord pour constater une hausse de l’emprise du mal.

      Le nombre d’exorcismes pratiqués n’est pas avancé. Mais on y évoque une « explosion des demandes » en Espagne, Grande-Bretagne ou Italie. Et on y note un besoin toujours accru d’exorcistes formés. Il y en avait par exemple cinq dans les diocèses de Rome et Milan. Ils sont aujourd’hui respectivement dix et douze.

      Force surnaturelle
      Dans le Telegraph, le père Truqui souligne que les exorcismes restent très rares par rapport aux demandes. « Certains ont des troubles mentaux et n’en ont pas besoin. Mais d’autres si, et il existe des signes classiques – parler des langues anciennes par exemple. D’autres ont une force surnaturelle et les symptômes incluent des comportements obsessionnels. J’ai traité une femme qui se peignait les cheveux huit heures par jour. »

      En Suisse romande, pourtant, on ne semble pas crouler sous les possédés. « Aucun exorcisme n’a été pratiqué dans le diocèse depuis que Mgr Morerod a été ordonné évêque, fin 2011 », note Laure-Christine Grandjean, porte-parole du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, qui n’a qu’un prêtre exorciste.

      Influence des vampires
      Le diocèse de Sion, lui, en compte quatre. « Je ne constate aucune augmentation, ni des demandes ni des rituels exercés. Depuis 2006, j’ai été approché une centaine de fois et j’ai en tout pratiqué trois exorcismes », nous explique le plus expérimenté d’entre eux, qui préfère conserver l’anonymat.

      Reste qu’à en croire des spécialistes réunis à Rome, l’augmentation perçue chez nos voisins s’expliquerait en partie par une diffusion planétaire d’occultisme, de satanisme ou de séries et films avec par exemple des suceurs de sang. Ainsi, dans The Independent, le Pr Giuseppe Ferrari, membre d’un groupe catholique de recherche socio-religieuse (GRIS), pointe « ceux qui essaient de transformer les gens en vampires et leur faire boire le sang d’autres personnes ». En octobre dernier, le porte-parole de l’Association internationale des exorcistes (AIE) Valter Cascioli estimait lui aussi que « le nombre de personnes qui souffrent de graves dommages sociaux, psychologiques, spirituels et moraux est en constante augmentation », en partie à cause de la diffusion de l’occultisme.

      Soutien du souverain pontife
      Et l’« effet pape François » ? Plus que ses prédécesseurs, il évoque régulièrement la présence néfaste du « malin », du « démon » ou de « Satan » dans ses messages. Le souverain pontife a également plusieurs fois montré son soutien aux exorcistes. En juillet dernier, la Congrégation vaticane pour le clergé a reconnu juridiquement l’AIE, forte de quelque 250 exorcistes de trente pays. Et en octobre, le Saint-Père lui a écrit pour remercier ceux qui en exerçant ce « ministère particulier » manifestent « l’amour et l’accueil de l’Eglise envers ceux qui souffrent à cause de l’œuvre du Malin ». Bref : si l’exorcisme a pu par le passé être un sujet de discorde au sein de l’Eglise catholique, il semble aujourd’hui en odeur de sainteté.

    • Il y a quelque temps, j’avais croisé quelqu’un qui avait eu affaire au Service de l’exorcisme de l’Île-de-France pour un proche qui souffrait de délires de persécutions mystiques. Il y avait trouvé un accueil psychiatrique d’une grande qualité, d’un niveau rarement rencontré ailleurs.

      Je me souviens qu’il lui avait été dit que la très grande majorité des demandes qui lui parvenaient étaient réorientées et accompagnées vers des prises en charge plus « classiques » et qu’un très faible nombre débouchait sur un véritable exorcisme. Dans le cas en question, d’ailleurs, il n’y en avait pas eu.

    • (suite du (joli) trollage, pour @aude_v )
      Oui, je connais plutôt bien (j’ai vécu là bas adolescent…) c’est tout aussi festif, mais ce n’est pas en Asie du sud-est…

      Hallaca — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Hallaca

      La hallaca est un mets traditionnel vénézuélien, typique de Noël. Il s’agit d’une crêpe carrée généralement fourrée de viande de bœuf ou de porc, d’olives, de poivrons, de raisins secs et enfermée dans une feuille de bananier dans laquelle elle est cuite dans de l’eau bouillante. Sa préparation diffère sensiblement selon les régions du pays.

  • Fanny Vaucher
    http://fixement.com

    Née en Suisse, diplômée en Lettres de l’Université de Lausanne et en Illustration/BD de l’Ecole des Arts Appliqués de Genève, je travaille en tant que correctrice freelance et illustratrice indépendante. Je réside et travaille actuellement entre Lausanne et Varsovie.

    Membre de la SCAA – Swiss Comics Artists Association

    Signataire de la charte du Collectif des créatrices de bande dessinée contre le sexisme

    Publications

    2013 | Pilules polonaises (en Pologne,
    Fondation Bec Zmiana)
    2014 | Pilules polonaises (en Suisse/France,
    Editions Noir sur Blanc)
    2014 | Les aventures de Paprika, vol. 1 (texte de
    Bernadette Richard, L’Âge d’Homme)
    2014 | BRK, zona i ja, (texte de Przemek Corso,
    Fundacja Viva !)
    2015 | Les amis de l’ours
    (Collection V – L’Âge d’Homme)
    2015 | Les aventures de Paprika, vol. 2 (texte de
    Bernadette Richard, L’Âge d’Homme
    A paraître nov. 2016 | Varsovie métropole
    (avec Matthieu Gillabert, Editions Noir sur Blanc)
    A paraître été 2016 | Pilules polonaises 2
    (Fondation Bec Zmiana/
    Editions Noir sur Blanc)

    #dessin #fanny_vaucher #Pologne #Varsovie @reka #Pilules_polonaises

  • Solidarité sans frontières | Grande manifestation pour le droit d’asile
    http://asile.ch/2016/09/20/solidarite-frontieres-grande-manifestation-droit-dasile

    Alors que le corps des gardes-frontières multiplie les refoulements de requérants d’asile vers l’Italie, de nombreuses voix s’élèvent en Suisse pour demander une autre politique d’asile et une autre gestion des frontières. C’est dans ce sens qu’aura lieu le 1er octobre prochain à Lausanne une grande manifestation pour le droit d’asile. Plus de 55 associations […]

  • Communiqué Collectif R | Perquisitions et mesures de contraintes
    http://asile.ch/2016/09/16/communique-collectif-r-perquisitions-mesures-de-contraintes

    Ce jeudi 15 septembre à l’aube, la police de sureté vaudoise s’est présentée au domicile de trois parrains/marraines du Collectif R. Il s’agit de Léonore Porchet, présidente des Verts Lausannois et conseillère communale à Lausanne, Céline Cerny, écrivaine romande et Pierre Conscience, membre du Collectif R, secrétaire de solidaritéS Vaud et conseiller communal à Lausanne […]

  • Déclaration de solidarité avec Lisa Bosia Mirra
    http://asile.ch/2016/09/06/declaration-de-solidarite-lisa-bosia-mirra

    Déclaration de solidarité avec Lisa Bosia Mirra et toutes les personnes qui agissent selon leur conscience Réunis aujourd’hui, le 3 septembre 2016, à Lausanne, nous tenons à réaffirmer notre attachement aux valeurs d’accueil et d’hospitalité envers celles et ceux qui viennent en Suisse demander protection contre la guerre et la misère. Les derniers événements à […]

  • Doper la longévité par un stress éphémère

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2016/08/29/doper-la-longevite-par-un-stress-ephemere_4989411_1650684.html

    Bien au-delà de leur mission de « centrales à énergie » des cellules, les mitochondries jouent un rôle crucial dans leur vieillissement. En cas de déficit marqué, elles précipitent les ravages du temps. Les animaux âgés, on le sait, présentent des dysfonctions mitochondriales. Mais est-ce une cause ou une conséquence des effets de l’âge ?

    Dans certains cas, c’est bien une cause. Examinons ces souris qui souffrent d’altérations prononcées de leurs protéines mitochondriales : elles subissent un vieillissement accéléré.
    Dans un travail publié en 2004 dans Nature, Nils-Göran Larsson (Institut Karolinska, Suède) avait créé des souris transgéniques : il avait altéré un gène qui assure la fabrication des protéines dans les mitochondries. Résultats : ces protéines étaient mal repliées. « A lui seul, ce stress protéique durable, dans les mitochondries, provoque une sénescence précoce », commente Hugo Aguilaniu, du CNRS à l’Ecole normale supérieure (ENS) de Lyon. Perte de poids, ostéoporose, anémie, fertilité réduite, épaississement du cœur… en ont été les principales manifestations, chez ces malheureux rongeurs.

    Bénéfice tardif

    Mais voici un apparent paradoxe : alors qu’une maladie mitochondriale a des effets souvent dévastateurs, un stress mitochondrial modéré, administré durant une courte période transitoire, peut doper la longévité ! Dès 2002, l’équipe de Cynthia Kenyon, de l’université de San Francisco (Californie), montrait que la durée de vie d’un petit ver, C. elegans, peut être quasiment doublée par un stress mitochondrial léger, appliqué durant une fenêtre critique de son développement.
    En quoi consistait ce stress ? En une désactivation transitoire de gènes mitochondriaux : elle entraîne, là encore, un défaut de repliement des protéines mitochondriales. Mais, ici, ce stress transitoire enclenche une réponse de la mitochondrie, dite UPR, en vue de réparer les dégâts.

    « Même quand le stress disparaît, les gènes favorables à la longévité continuent d’être activés. Chez le ver, la durée de vie est ainsi accrue de 30 % à 40 % ; chez la souris, de l’ordre de 15 % », précise Johan Auwerx, de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL, Suisse).
    En mai, deux études publiées dans Cell ont précisé comment ce stress éphémère et précoce induit un bénéfice tardif sur la longévité, chez le ver comme chez la souris. « Lorsqu’un animal subit un stress modéré précoce, c’est comme si ce stress disait à son corps : “Attention, les choses sont un peu déséquilibrées ici, essayons de les réparer”, explique Andrew Dillin, de l’université de Californie, à Berkeley, coauteur de ces deux études. Un interrupteur épigénétique est alors enclenché, ce qui maintient le processus de réparation toute la vie de l’animal. »

    « Switch » épigénétique

    L’épigénétique, ou comment modifier durablement l’activité des gènes sans toucher à la séquence d’ADN, mais « juste » en collant ou en décollant des « étiquettes chimiques » sur l’ADN ou les protéines associées. C’est un processus en deux étapes. Chez le ver, un premier jeu d’enzymes affecte le repliement de l’ADN du noyau : cette reconfiguration expose environ 1 500 gènes qui assurent le fonctionnement de la mitochondrie. Ensuite, ces gènes sont marqués chimiquement par un second jeu d’enzymes : et les voilà activés durant toute la vie de l’animal.

    Précision importante : ce « switch » épigénétique n’a lieu que dans le cerveau du ver, « dans les neurones qui détectent le statut nutritionnel de l’animal. Ces neurones à leur tour envoient des signaux en périphérie pour modifier le métabolisme », explique Andrew Dillin. Indice concordant : chez la souris, on observe aussi une suractivation des mêmes gènes dans le cerveau des animaux qui vivent longtemps, mais pas dans leurs autres tissus, ni dans le cerveau de ceux qui meurent plus tôt.

    « C’est la corrélation génétique la plus forte jamais trouvée avec la durée de vie de ce rongeur », souligne Andrew Dillin. Chez l’homme, pourrait-on aussi déclencher ce switch épigénétique à l’aide de certaines molécules, par exemple ? Une perspective fascinante pour les uns ; pour les autres, un fantasme de démiurge…

    Une autre voie de rajeunissement a récemment donné des résultats « spectaculaires », selon Hugo Aguilaniu, qui n’a pas participé à leur découverte. Jugez-en : une équipe de l’EPFL est parvenue à rajeunir le muscle de souris âgées par une « simple » intervention nutritionnelle. Ces rongeurs ont reçu une nourriture enrichie en une molécule proche de la vitamine B3, le nicotinamide riboside (NR). Et leurs cellules-souches en ont été revigorées.

    « Essai clinique chez l’homme »

    « Les tissus vieillissent en partie parce qu’ils perdent leurs cellules souches. Chez des sujets jeunes, ces cellules assurent la régénération ou la réparation des tissus », explique Johan Auwerx, dernier auteur de ce travail, publié en avril dans Science. Mais pourquoi les cellules souches disparaissent-elles avec l’âge ? Parce que leurs mitochondries souffrent d’un déficit en leur carburant essentiel : le NAD+ (nicotinamide adénine dinucléotide), montre cette étude. Le NR compense en partie ce déficit : il est un précurseur de ce carburant.

    Chez des souris âgées, l’administration de NR retarde la sénescence des muscles, des cellules nerveuses et de la peau… et elle augmente la longévité. « L’effet est général », se réjouit Johan Auwerx. « C’est une grande surprise, renchérit Hugo Aguilaniu. Cette équipe est parvenue à réactiver des cellules souches de façon harmonieuse, sans former de cancers, avec une seule molécule proche d’une vitamine. C’est très encourageant. »

    La découverte débouchera-t-elle sur une application médicale ? Le NR prévient aussi la sénescence musculaire de souris atteintes de dystrophie musculaire. « Un essai clinique devrait être bientôt lancé dans cette maladie chez l’homme », indique ­Johan Auwerx.

  • Aide Interactive Directe à caractère Environnemental & Citoyen

    L’intérêt de l’association est de pouvoir rendre individuellement service, si cela peut répondre à un besoin collectif : Aider à faire avancer l’individu pour en faire profiter la collectivité.

    #AIDEC vise la participation et la mobilisation active des habitants, citoyens et usagers, à travers des activités conviviales et ludiques favorisant l’apprentissage, la création de rencontres et d’initiatives entraînant le débat et la discussion autour de questions sociétales.

    Les objectifs poursuivis sont principalement liés aux pratiques collaboratives pour rendre la participation active autour des thématiques du vivre ensemble et l’amélioration du cadre de vie des habitants.

    Nos actions se développent principalement autour de deux axes :

    Mener des actions en collaboration avec d’autres associations ou des citoyens afin de permettre la réappropriation des espaces publics à travers des activités artistiques et culturelles. Celles-ci sont accompagnées par des projets et des initiatives de sensibilisation liées aux thématiques de l’#aménagement_du_territoire, du #paysage, de l’#écologie et de l’#environnement.

    Nous menons aussi de la #recherche-action en dehors ou pendant nos activités afin d’approfondir des thématiques, en lien avec les buts poursuivis par notre association, afin de comprendre les outils et processus pour construire la ville ensemble en prenant en compte l’expertise des habitants.

    Jeune association fondée en mai 2015 à Lausanne et qui à son « siège » principal sur Genève

    http://www.aidec.ch
    #collectivité #soviétisme #Genève #association
    cc @reka

  • Amnesty | Initiative « anti droits humains » de l’UDC : à rejeter sans hésitation
    http://asile.ch/2016/08/12/amnesty-initiative-anti-droits-humains-de-ludc-a-rejeter-hesitation

    L’UDC devrait déposer le 12 août son initiative « le droit suisse au lieu des juges étrangers » qui vise à assurer la prééminence du droit national sur le droit international. Ce texte est une attaque frontale contre les droits humains et plus particulièrement contre la Convention européenne des droits de l’Homme (CEDH) et la protection qu’elle […]

  • #Pully : meilleure gestion du #trafic grâce à la #numérisation

    A Pully près de Lausanne, une nouvelle méthode, qui utilise les #données de téléphonie mobile anonymisées et agrégées, contribue désormais à optimiser le trafic et l’accessibilité du centre-ville. Le projet est exemplaire : Swisscom apporte son soutien aux villes qui souhaitent faciliter leur aménagement et planifier leurs infrastructures avec plus de précision.

    https://www.swisscom.ch/fr/about/medien/press-releases/2015/10/20151001-MM-Digitalisierung-Pully.html
    #téléphone_portable #Suisse #swisscom #visualisation #cartographie #trafic_routier

  • Parrainage | Le Collectif R déménage, vivre le Refuge Mon-Gré !
    http://asile.ch/2016/07/23/parrainage-collectif-r-demenage-vivre-refuge-gre

    Le collectif R, qui occupait depuis le 8 mars 2015 la salle de paroisse de St-Laurent à Lausanne, a trouvé une paroisse prête à accueillir 10 réfugié-e-s menacé-e-s de renvoi. Depuis mardi 26 avril, le refuge a déménagé à Mon-Gré, près de la gare de Lausanne. Acte de protestation active et de désobéissance civile, ce […]

  • Réseau anonyme : le MIT lance #Riffle, une alternative à #TOR
    http://www.presse-citron.net/reseau-anonyme-le-mit-lance-riffle-une-alternative-a-tor

    Le MIT et l’école polytechnique de Lausanne viennent de dévoiler l’existence d’un nouveau réseau anonyme, qu’ils ont baptisé Riffle. Comme pour l2p ou le célèbre Tor, ce réseau permet de surfer ou de discuter dans le plus parfait anonymat en faisant même un peu mieux que ce qui existe pour le moment.

    Vu qu’il n’a pas été massivement testé, l’emploi du conditionnel serait peut-être plus approprié ?

    Le MIT sait qu’il n’a pas inventé de nouveau système de chiffrement et affirme d’ailleurs à ce propos : « Riffle emploie des techniques cryptographiques déjà connues, mais les combine sous une nouvelle forme ».
    Pour l’instant peu d’informations ont filtré sur le réseau Riffle, mais rassurez-vous les chercheurs ayant conçu ce dernier le présenteront durant le symposium Privacy Enhancing technologies, qui se déroulera en Allemagne dans quelques jours.

    Riffle : plus efficace que Tor ?
    http://www.erenumerique.fr/riffle-plus-efficace-tor-article-24448-13.html

    Il reprend les mêmes bases : faire passer les messages par une série de serveurs qui appliqueront des chiffrements en utilisant la méthode des « couches d’oignon ». Mais, il va également se différencier. Pour ça, il va brouiller les flux des messages qui entrent et qui sortent, de telle façon qu’on ne pourra pas identifier quel message a été envoyé et lequel a été reçu. Ils vont aussi mettre à jour un nouveau système d’authentification. Mais, le réel atout qui est mis en avant est la rapidité. En effet, apparemment, l’envoi des messages serait 10 fois plus rapide que son prédécesseur, Tor.

    Riffle, le réseau anonyme qui se veut plus rapide et plus efficace que Tor
    http://www.01net.com/actualites/riffle-le-reseau-anonyme-qui-se-veut-plus-rapide-et-plus-efficace-que-tor-100

    Comme Tor, Riffle va faire passer les messages des utilisateurs à travers une série de serveurs qui leur appliqueront un chiffrement en « couches d’oignon ». Mais, première différence, les serveurs vont permuter à chaque passage l’ordre des messages qu’ils reçoivent, de sorte que l’on ne pourra plus corréler les flux qui entrent et qui sortent dans le réseau. Par ailleurs, pour éviter qu’un message ne soit altéré par un nœud-espion, les chercheurs vont initialiser chaque connexion de manière vérifiable à travers tous les serveurs (« verifiable shuffle ») tout en s’appuyant sur un procédé d’authentification. Ainsi, d’après les chercheurs, il suffira qu’un seul de serveurs du réseau ne soit pas compromis pour bénéficier d’une communication totalement sécurisée.

    Riffle, un réseau anonyme plus fort que Tor
    http://www.commentcamarche.net/news/5868472-riffle-un-reseau-anonyme-plus-fort-que-tor

    Pour l’instant, Riffle n’est pas téléchargeable. Albert Kwon, le leader du projet, a confirmé au site américain TechCrunch (lien en anglais) que Riffle n’en était qu’au stade de prototype. Il a par ailleurs ajouté que son projet ne serait pas commercialisé et qu’il n’était pas destiné à remplacer Tor.

    Bref il n’existe pas vraiment encore mais la campagne de lancement (promotionnelle ?) est rondement menée !

    #anonymat #sécurité

  • Le programme d’abord ! | Jean-Luc Mélenchon
    http://melenchon.fr/2016/07/08/le-programme-dabord

    Le travail d’actualisation de L’Humain d’abord bat donc son plein. Nous achevons tout juste une série de 16 auditions avec des professionnels et des chercheurs. Le format est celui d’une audition parlementaire : nous questionnons un ou deux invités spécialistes d’un sujet pendant une à deux heures. Toutes les vidéos de ces auditions seront mises en ligne à raison d’une par semaine pendant tout l’été. Merci aux bénévoles qui accomplissent cette tâches. Ici, il s’agit de 60 heures de montage en plus de la prise d’images et de son… La publication a déjà commencé avec trois vidéos. La première est celle de Dominique Bourg, professeur à l’université de Lausanne et vice-président de la Fondation Nicolas Hulot. Nous avons notamment parlé du temps long et de sa reconquête. La deuxième porte sur les énergies marines avec Yann-Hervé de Roeck, directeur-général de France Energies Marines. La troisième traite des questions de sécurité avec le sociologue Laurent Bonelli. Ce travail a été mené de bout en bout par l’équipe chargée de la préparation du programme comme le permet la richesse et la qualité de ce collectif qui m’entoure. Et j’y participe personnellement chaque fois que je peux.

  • L’OPIUM DU PEUPLE
    Quelques citations pour une théorie critique du sport
    Robert Redecker, Hervé Kempf, Marc Perelman, Jean-Marie Brohm.

    --
    LE SPORT CONTRE LES PEUPLES
    Robert Redecker, 2002 (extraits)

    Les mécanismes médiatiques de nos sociétés nous contraignent à penser en permanence au sport en mettant tous les moyens en œuvre pour nous empêcher de le penser. Y penser sans le penser – ce mot d’ordre s’insinue dans tous les recoins de nos vies [...]. Chacun pense aux sports et aux sportifs dans l’oubli de la pensée, exactement comme si nous étions vidangés de toute conscience. Le sport est l’impensé autant que l’incritiqué des temps contemporains.

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    LE SPORT ÇA SUFFIT !
    Hervé Kempf, Le Monde 3 juin 2012 (extraits)

    "Le sport est devenu l’opium des classes moyennes, la morphine des classes populaires. Mais si Marx jugeait que la religion était l’opium du peuple, du moins notait-il qu’elle exprimait aussi une « protestation contre la détresse ». Le sport n’exprime aucune protestation, seulement la soumission à l’ordre établi."

    --
    LE SPORT BARBARE
    Marc Perelman, 2008 (extraits)

    Le sport, en quelques décennies, s’est élevé au niveau d’une puissance mondiale incontournable, la nouvelle et vraie religion du XXIe siècle. Sa liturgie singulière mobilise dans le même temps d’immenses masses coagulées dans les stades ou agglutinées devant les écrans de toute taille que les supporters visualisent de façon compulsionnelle. Le sport, désormais un spectacle total, s’affirme comme le seul média structurant dans toute sa profondeur le quotidien de milliards d’individus.
    La critique est devenue impossible. Le sport est devenu une seconde nature, c’est comme le soleil, on ne critique pas le soleil.
    Le sport n’exprime aucune protestation, seulement la sujétion à l’ordre établi.

    Le sport tire toujours sa grande et sa principale force d’une adhésion planétaire, une adhésion de tous ; le sport mobilise d’immenses masses coagulées dans les stades ou solidifiées devant les écrans de télévision (au foyer ou sur les places des grandes villes), des masses qui se déversent ensuite et se vaporisent dans les rues des villes pour fêter la victoire, leur victoire. Par le biais de ses structures locale, nationale, internationale, le sport s’est élevé à la hauteur d’un pouvoir mondial au sens d’une autorité qui tend à couvrir, surplomber et pénétrer toutes les activités d’une société en proie au plus grand désarroi. Le sport s’est constitué comme le fer de lance d’une armée en ordre de bataille vis-à-vis de laquelle, curieusement, ceux qu’il méduse sont écrasés par lui. Rouleau compresseur de la modernité décadente, le sport lamine tout sur son passage et devient le seul projet d’une société sans projet.

    La Nation ce n’est plus un peuple mais une équipe ; ce n’est plus un territoire mais le stade ; ce n’est plus une langue mais les beuglements des supporters. De grandes poussées de nationalisme aiguës ont désormais lieu lors des compétitions sportives. L’engouement pour le sport, les foules compactes d’adhésion, les mobilisations de masse orientées - et sans précédent dans leur ampleur - auxquelles il donne lieu dans les rues des villes ou devant les écrans de télévision indiquent le niveau de régression atteint dans le pays des Lumières. Le déchaînement des supporters, chauffés à blanc, participe de la violence généralisée dont le sport est le garant. S’exhibent partout culte de la force, mépris des faibles, chauvinisme, racisme, xénophobie, antisémitisme, violences dans et hors les stades et brutalités sur tout les terrains. Le sport est la « nouvelle » école de la violence et du racisme puisque, d’abord, le seul but est de battre l’adversaire : l’« autre » ; alors, malheur aux vaincus et malheur lorsque l’autre, par exemple dans le football, n’est pas tout à fait de la même couleur de peau. Et, surtout, le sport ne permet pas de contenir la violence ou de la canaliser, comme le croient certains intellectuels bien naïfs mais, tout au contraire, il la crée, la génère, l’entretient et la diffuse partout : le principal lieu de violence dans la société est aujourd’hui le stade et ses abords, espaces d’incubation sonore et visuelle de la masse, lieux de décharge d’une violence primitive.
    Le sport légitime l’ordre établi, quel qu’il soit.

    --
    LE FOOTBALL, UNE PESTE ÉMOTIONNELLE
    Jean-Marie Brohm et Marc Perelman, 2006 (extraits)

    La contagion de la peste football qui se répand dans tous les milieux - y compris dans ceux qui avaient été épargnés jusque-là par les slogans débilitants de la "culture foot" et de ses produits dérivés (magazines, anthologies illustrées des champions, gadgets de supporters, etc) - est aujourd’hui un inquiétant indice de la régression culturelle généralisée. Dans le climat du populisme ambiant, avec son idéologie anti-intellectuelle et sa haine de la pensée, il n’est pas anodin que la conquête des âmes par l’opium football soit promue par certains passionnés des passions sportives comme une véritable cause nationale.

    Aux thuriféraires de la "religion atletique" et du "culte de la performance", voici opposée la têtue réalité des faits. Censurées, occultées, refoulées, ces réalités, loin d’être de simples "déviations", "dénaturations" ou "dérives" comme le répètent à l’envi les idéologues sportifs, constituent au contraire la substance même du football-spectacle. Derrière le matraquage footballistique de l’espace public se profilent toujours la guerre en crampons, les haines identitaires et les nationalismes xénophobes. Et derrière les gains, transferts et avantages mirobolants des stars des pelouses, promues "exemples pour la jeunesse", se cachent les salaires de misère, le chômage, l’exclusion, la précarité et l’aliénation culture de larges fractions de la population invitées à applaudir les nouveaux mercenaires des stades comme naguère les foules romaines étaient conviées par les tyrans aux combats de gladiateurs. Le football-spectacle n’est donc pas simplement un "jeu collectif", mais une politique d’encadrement pulsionnel des foules, un moyen de contrôle social qui permet la résorption de l’individu dans la masse anonyme, c’est-à-dire le conformisme des automates.

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    LE STADE BARBARE, LA FUREUR DU SPECTACLE SPORTIF
    Marc Perelman, 1998 (extraits)

    Jamais dans le monde spectacle n’a produit un tel engouement, virant parfois à la furie, jamais sport n’a brassé autant d’argent ni suscité de telles constructions monumentales, Colisées des temps modernes destinés à accueillir le dieu Football. Le stade, « temple de la trêve » offre surtout à l’individu assujetti l’occasion de développer des comportements pathologiques qui peuvent aboutir au déchaînement physique le plus insoutenable. Loin de tout consensus, Marc Perelman analyse ici le spectacle du sport comme moyen de contrôle d’une population soumise et écrasée par un puissant et rigoureux ordre technique et organisationnel.

    --
    LA COMPÉTITION SPORTIVE COMME PENDANT À LA COMPÉTITION DU MARCHÉ ?
    Jean-Marie Brohm (extraits)

    De même que Marx a dénoncé sans cesse les effets du machinisme capitaliste sur l’ouvrier, il nous faut aussi critiquer les effets sur l’individu de la pratique sportive telle qu’elle tend à s’établir de manière dominante : la compétition. Le sportif est enchainé à son activité, le sport l’aliène, le rive à ses mécanismes.
    ...le travailleur voit ses gestes rationalisés, ils deviennent une concrétisation, une cristallisation de l’espace, c’est-à-dire qu’ils sont canalisés dans l’espace, qu’ils sont codifiés. Cette rationalisation mécanique se retrouve dans le sport, qui est la rationalisation la plus extrême du geste naturel.

    Si la sphère du travail exploité est le domaine de la répression pure, le domaine des loisirs, de la culture de masse est le règne de l’auto répression « librement consentie ».

    --
    FOOTBALL, UNE ARÈNE BARBARE
    Marc Perelman, novembre 2009 (extraits)

    La violence est pratiquée par de féroces hordes d’amoureux du football, des masses compactes de brutes déchaînées, souvent ivres, et très efficaces dans le dialogue par projectiles interposés avec les pouvoirs publics mais pour qui le football est une part décisive de leur vie, et le stade une famille, une maison. Les différentes expressions de cette violence - dopage, racisme, xénophobie, homophobie, chauvinisme - ressortissent d’une « violence interne », consubstantielle à la seule « logique compétitive » à laquelle le football est associé par toutes ses fibres. Et cette logique tient en des mots simples : affrontement, combat, heurt, collision entre joueurs d’équipes résolues à en découdre, triche.

    Il faut maintenant penser le football tel qu’il est, et non pas tel qu’on l’imagine ou le fantasme. Ainsi, ce n’est pas la violence qui « gangrène » le football ; ce n’est pas non plus une minorité d’ultras qui contamine, mine de rien, de braves gens calmes et pacifiques ; et ce ne sont pas la mondialisation, la médiatisation ou encore la marchandisation qui le corrompent et souillent. La véritable gangrène qui infecte la vie de nos sociétés a pour nom le football ; et le stade est intrinsèquement le lieu où mijotent les futures explosions de violence parce que les lourdes rancœurs politiques et sociales amassées s’associent intimement au football, sont orientées par lui s’exprimant dans des chaudrons tout équipés à les recevoir, à les capter et à les amplifier jusqu’à les faire déborder dans la ville les transformant en colonnes guerrières.

    La violence des supporteurs n’est pas que l’expression d’une détresse sociale ; elle est au cœur du projet du football qui est l’expression de cette détresse sociale ; les mouvements inquiétants d’exaltation et d’identification, de fureur nationaliste n’empoisonnent pas le football, le vrai poison a pour nom le football, le stade en sert de récipient, la ville en devient son territoire.

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    LE SPECTACLE SPORTIF, UNE ALIÉNATION DE MASSE
    Jean-Marie Brohm, Mediapart 2013 (extraits)

    La saturation de l’espace public par le spectacle sportif atteint aujourd’hui des proportions démesurées. Contenu idéologique dominant, souvent exclusif même, des grands médias, des commentaires politiques, des ragots journalistiques, des conversations quotidiennes (y compris chez les intellectuels dits de gauche), le spectacle sportif apparaît comme une propagande ininterrompue pour la brutalité, l’abrutissement, la vulgarité, la régression intellectuelle et pour finir l’infantilisation des « foules solitaires » pour paraphraser l’ouvrage classique de David Riesman.

    Dans une période de crise économique majeure où le chômage atteint des records en Europe la première mystification que favorise le sport-spectacle capitaliste est celle qui amène les classes populaires frappées par la paupérisation et la précarisation à s’identifier à des mercenaires multimillionnaires. En faisant rêver des millions de personnes sur les voitures de sport des « génies » du dribble et de la « passe décisive », sur leurs salaires mirobolants, leurs tatouages, leurs looks, leurs coiffures branchées, leurs frasques nocturnes tarifées, la misérable storytelling footballistique contribue de manière massive à la lobotomisation qui gagne toute la société du spectacle. L’entreprise de déréalisation, d’évasion, de diversion des « merveilleuses histoires du football » ne peut avoir que des effets de dépolitisation, de détournement idéologique, de paupérisation culturelle au profit de l’ordre établi. La « passion » des sports où se déchaînent les « vibrations » de meutes [4] hystériques (olas, chants guerriers, bras et doigts d’honneur [5], trépignements furieux, hurlements vengeurs, appels au lynch, etc.) entraîne non seulement la régression émotionnelle et la fascination pour des spectacles futiles et dérisoires, sinon sanglants et dégradants, mais aussi la polarisation hostile des « commandos sportifs » (PSG contre OM…). Le sport qui est de nos jours la principale marchandise de l’industrie de l’amusement est donc une véritable économie politique de la crétinisation des masses.« On a gagné » hurlent les cerveaux reptiliens en brandissant banderoles ultras, calicots débiles et canettes de bière. La « culture foot » de la délinquance en somme…

    L’autre mystification, encore plus scandaleuse, est celle qui laisse croire que le sport est un facteur de « citoyenneté », de « rapprochement », de concorde civile. Or, les affrontements sportifs, surtout en football, dopés par les enjeux financiers extravagants et exacerbés par les rivalités nationales ou régionales, débouchent de plus en plus fréquemment sur de graves actes de violences sur les terrains (injures racistes, agressions délibérées, blessures) et sur des débordements criminels dans les gradins et autour des stades. Il suffit de suivre attentivement la chronique des incidents, échauffourées, bagarres, provocations, émeutes liés au football pour comprendre qu’il ne s’agit plus d’un « jeu », mais bel et bien d’une forme de guerre civile.

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    COMPÉTITION, LA VRAIE TOXICOMANIE
    Jean-Marie Brohm, 1998 (extraits)

    La théorie critique du sport est fondée sur trois axes principaux :
    
1) Le sport n’est pas simplement du sport, c’est un moyen de gouvernement, un moyen de pression vis-à-vis de l’opinion publique et une manière d’encadrement idéologique des populations et d’une partie de la jeunesse, et ceci dans tous les pays du monde, dans les pays totalitaires comme dans les pays dits démocratiques. On a pu s’en apercevoir au cours de ces grands évènements politiques qu’ont constitué les jeux olympiques de Moscou, les championnats du monde de football en Argentine et, plus récemment, en France. 

    2) Le sport est devenu un secteur d’accumulation de richesse, d’argent, et donc de capital. Le sport draine des sommes considérables, je dirais même, qu’aujourd’hui, c’est la vitrine la plus spectaculaire de la société marchande mondialisée. Le sport est devenu une marchandise-clé de cette société.

    3) Dernier point, l’aspect proprement idéologique. Le sport constitue un corps politique, un lieu d’investissement idéologique sur les gestes, les mouvements. C’est aussi une valorisation idéologique de l’effort à travers l’ascèse, l’entraînement, le renoncement, le sportif étant présenté comme un modèle idéologique. Par ailleurs, le sport institue un ordre corporel fondé sur la gestion des pulsions sexuelles, des pulsions agressives, dans la mesure où, paraît-il, le sport serait un apaiseur social, un intégrateur social, réduirait la violence, permettrait la fraternité, tout ce discours qui me semble un fatras invraisemblable d’illusions et de mystifications.

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    LE SPORT, L’OPIUM DU PEUPLE
    Jean Marie Brohm, 1996 (extraits)

    Intrinsèquement neutre et politiquement correct, le sport œuvrerait essentiellement pour l’amitié, la réconciliation, l’harmonie sociale, la coexistence pacifique, bref, l’apaisement et la résolution de tous les conflits. Si dans son essence la compétition sportive est postulée pure et innocente, c’est qu’elle est présentée comme un besoin fondamental de l’homme, une tendance instinctive, une sorte de disposition naturelle et primitive. Cette représentation du sport comme sphère autonome et apolitique est un mythe tenace qui permet d’occulter la réalité peu reluisante du spectacle sportif contemporain (notamment le dopage et les violences endémiques), ses nombreuses collaborations (ou collusions) avec des régimes politiques totalitaires et son parti pris idéologique réactionnaire. D’une part, le sport est, dès son apparition, indissociable du système capitaliste, dont il est pétri des valeurs, d’autre part, il est une « dépolitisation des réalités du monde » (Michel Beaulieu), dictant à des milliards d’individus une « vision sportive de l’univers ».

    Dans son apparition et tout au long de son processus d’institutionnalisation, le sport (tout comme l’olympisme) est « consubstanciellement intégré au mode de production capitaliste et à l’appareil d’État bourgeois » (Jean-Marie Brohm). L’institution sportive est organiquement, incorporée au système de production capitaliste dans lequel elle s’épanouit. La diffusion et l’emprise planétaire du sport, l’olympisation du monde vont accompagner l’expansion impérialiste du système capitalisme.

    Aussi, il y a homologie de structure et identité de point de vue entre l’organisation sportive et l’organisation capitaliste. Rien d’étonnant que les principes constituants du sport (compétition, rendement, performance, record) reflètent les catégories dominantes du capitalisme industriel. Le sport est porteur de toutes les « valeurs » capitalistes qu’il contribue à plébisciter en les présentant comme « naturelles », comme allant de soi et nécessaires : lutte de tous contre tous (struggle for life), sélection des « meilleurs » et éviction des « moins bons », transformation du corps en une force essentiellement productive, recherche du rendement maximum, de son exploitation optimale (la performance), etc.

    Aujourd’hui plus que jamais, la pratique du sport de haut niveau devient en elle-même une atteinte aux droits de l’homme : le corps du sportif est chosifié, transformé dès le plus jeune âge en chair à records, en « morceaux de viande » (selon l’expression du gardien de but français Pascal Olmeta), en missile balistique. Il existe bel et bien un esclavagisme sportif, une exploitation négrière des athlètes. Gavés d’exercices physiques dès l’enfance (voir les ravages causés par ce que l’on appelle avec diplomatie l’Entraînement Sportif Intensif Précoce), reclus, encasernés dans des centres où la préparation confine au conditionnement, bien souvent nourris (parfois même à leur insu) de produits dopants hautement nocifs, les sportifs de haut niveau ne sont plus que des instruments aux mains des multinationales, des holdings financiers et des politiques de prestige national.

    Dans ce contexte de guerre et de guérilla sportive, il n’est pas étonnant que certains sportifs se transforment en mercenaires, en parfaits hommes de main (à la solde d’un état ou d’un riche commanditaire) dont l’objectif (dans certains cas parfaitement déclaré) est de détruire l’adversaire, de l’anéantir au besoin en le brisant physiquement. Dans une arène sportive de plus en plus militarisée, massivement quadrillée par des unités spéciales, les brutalités, les violences ouvertes deviennent coutumières.

    Le sport, parce qu’il est le plus puissant facteur de massification, un « agrégateur » et un intercepteur de foule exceptionnel, a toujours rempli des fonctions socio-politiques essentielles pour le maintien de l’ordre et le contrôle social des populations (embrigadement et encadrement de la jeunesse), la gestion des pulsions agressives et sexuelles (canalisées, réorientées et liquidées dans des voies socialement tolérées et dans des lieux circonscrits et policés). Le sport est, en effet, constamment présenté comme un remède, un antidote, une solution immédiate à tous les maux sociaux. Il est présenté, à la fois, comme une « hygiène politique préventive » et comme le moyen privilégié de réinsertion des « déviants sociaux » (Erving Goffman).
    Le spectacle sportif substitue des « satisfactions fantasmatiques » à des satisfactions réelles agissant comme un calmant, une arme de dissuasion (Erich Fromm).

    L’occultation des conflits politiques et sociaux, la dépolitisation et l’adhésion à un idéal commun (défense de la patrie), l’orientation de la pensée vers des zones stériles (crétinisation et lobotomisation des meutes sportives, vociférantes et trépignantes), le spectacle sportif est au sens fort une aliénation des masses, il endort la conscience critique, l’occupe, la détourne en faisant rêver, en apportant un bonheur illusoire (fonction narcotique du sport). Il est un appareil de colonisation de la vie vécue (Jürgen Habermas). Comme la religion, il est un opium du peuple, un dérivatif, qui divertit et fait diversion, permet de scotomiser le réel.

    Le sport galvanise, électrise les passions et les coagule dans un même élan patriotique et chauvin. Il est en temps de paix un élément permettant de maintenir et d’exprimer un sentiment national : « Les équipes étrangères deviennent des ennemis à abattre ».
    Le sport est « un véhicule puissant de diffusion de l’idéologie établie » (Jean-Marie Brohm) qui contribue à la reproduction et à la légitimation de l’ordre bourgeois. L’institution sportive est un efficace appareil idéologique d’état (Louis Althusser) qui distille massivement, planétairement une idéologie réactionnaire et fasciste. Elle est même pour Michel Caillat « le paradigme de l’idéologie fasciste » [11] : apologie de la force physique, glorification de la jeunesse, culte de la virilité et vénération (pour ne pas dire idolâtrie) du surhomme ; dépréciation, déclassement et éviction des individus considérés inaptes, faibles ou trop vieux (sur ce point le sport est l’école de la non-solidarité) ; hiérarchisation puis tri (sous couvert de sélection « naturelle ») des individus en fonction de leurs potentialités physiques (il existe bel et bien un eugénisme sportif) ; culte des élites, vénération et exaltation de l’effort musculaire, de la souffrance, de l’exténuation et de la mort (et pas seulement symboliquement) ; anti-intellectualisme primaire, amour du décorum et du cérémonial démesuré (hymnes nationaux, chants guerriers, « Ola », parades paramilitaires, débauche d’emblèmes, de drapeaux et d’oriflammes, etc.) ; exacerbation des passions partisanes, du chauvinisme et du nationalisme, etc.

    Rien d’étonnant que le sport ait toujours été l’enfant chéri des gouvernements dictatoriaux, fascistes et nazis, « au point de devenir un élément constitutif indispensable de ces régimes » (comme le notait le sociologue Jacques Ellul). Rien d’étonnant qu’en 1936 Pierre de Coubertin ait été délicieusement conquis par l’organisation des « jeux de la croix gammée », que Juan Antonio Samaranch (Président du CIO) ait été un membre important du parti franquiste, que cet ancien dignitaire fasciste supervisa tout au long des années 1974 et 1975 la mise au pas de la Catalogne (« la répression atteignit une ampleur jamais vue depuis les années 40, avec arrestations massives, tortures, exécutions »).
    Rien d’étonnant non plus que Joào Havelange (président de la Fédération Internationale de Football, mais également fabriquant d’armes) ait toujours eu un penchant notoire pour les dictateurs et les potentats africains... Et ce ne sont là que les exemples les plus criants.

    En Europe, en Amérique Latine, en Russie, les stades de football sont d’ailleurs devenus le lieu d’expression privilégié de groupuscules fascistes ou néo-fascistes qui ont leurs tribunes réservées. Les bras tendus fleurissent, les invectives racistes et antisémites [13] , les slogans nazis fusent en toute impunité dans les virages occupés par ceux qu’il est convenu d’appeler les « Ultras » [14] , les agressions délibérément racistes se multiplient aux alentours de certains grands stades (tandis que les forces de l’ordre restent bien souvent passives...). « Toutes les grandes équipes ont des groupuscules de supporters nazis aux noms évocateurs : "Oranges mécaniques" pour la Juventus de Turin, "Brigades rouges et noires" pour le Milan AC, "Granata Korps" pour le Torino, "Mauvais garçons" pour le FC Barcelone, tandis que les "Ultras sur" du Réal de Madrid sont ouvertement franquistes ». Citons encore le groupe des Zyklon B (gaz de sinistre mémoire) de Berlin.

    En Allemagne, dès 1982, le Front d’Action national-socialiste « a compris que, avec la fascination qu’une certaine jeunesse avait pour la violence dans les stades, il y avait un vivier militant à exploiter, [ce qu’ils firent en se lançant] dans une propagande intense dans les tribunes des stades, dénonçant pêle-mêle "l’invasion turque", "le danger gauchiste", "le terrorisme de la RAF", etc. » Si un peu partout en Europe l’extrême-droite recrute activement dans les stades de football, c’est que l’idéologie sportive (notamment la haine de l’Autre) se marie bien avec les thèses les plus réactionnaires.

    Il importe donc de lutter contre l’hégémonie du modèle sportif, de dénoncer les arrière-pensées des discours pro-sportif et de l’idéologie olympique, d’appeler au boycott de toutes les grandes manifestations sportives et de promouvoir parallèlement toutes les activités où dominent la convivialité, l’amitié, l’entraide, la solidarité, l’hospitalité. Cette lutte ne saurait être vaine : tout produit historique est transitoire (Marx), il est en constant devenir et en devenir-autre, c’est-à-dire sujet à altération. Le sport n’est, de ce point de vue, ni éternel, ni impérissable, et, tout comme il est apparu et s’est développé dans une société donnée, il peut se décomposer et disparaître dans un autre type de formation sociale.

    • Merci pour ta sélection, Brohm était un des profs que j’ai eu a Montpellier a l’université.
      Le livre « l’idéologie sportive ; chiens de garde, courtisans et idiots utiles du sport » (éd. l’échappée) a l’air pas mal non plus (je l’ai a peine commencé).

    • Tout est là, tout est visible, rien n’a changé sauf le type de caméra utilisé.

      Leni Riefenstahl : Olympia - Fest der Völker (1936)
      https://www.youtube.com/watch?v=yDzX81vACRI

      Leni Riefenstahl : Olympia - Das Fest der Schönheit (1936)
      https://www.youtube.com/watch?v=Yk_5NxWg5nY

      Leni Riefenstahl : Hymne auf die Olympische Idee
      https://www.youtube.com/watch?v=N47csXa0QgI

      Quand j’étais au lycée on pratiquait les sports dans un gymnase qui portait le nom de Carl Diem. C’est le foctionnaire qui a passé la commande des films sur les jeux à Leni Riefenstahl.

      Carl Diem
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Diem

      Peu de temps après la prise du pouvoir par le nazisme, il est classé politiquement peu fiable du fait de ses attaches familiales et ses sympathies avec des athlètes, universitaires et dirigeants juifs et mis officiellement en congé de l’Université. Hitler semblant se désintéresser des Jeux, Theodor Lewald s’applique à démontrer leur intérêt pour la propagande à Joseph Goebbels qu’il parvient à convaincre. Diem et Lewald sauvent leurs postes au comité d’organisation des Jeux de Berlin, renommés par le Reichssportführer, Hans von Tschammer und Osten. En 1934 Diem fait adopter le protocole olympique du relais de la flamme.

      Il travaille alors sous l’autorité de Theodor Lewald avec des moyens accrus et un salaire décent. Le relais de la flamme est mis en œuvre pour la première fois en 1936 lors des Jeux olympiques de Berlin. Son utilisation par Goebbels pour la propagande du Troisième Reich fait naître par la suite des controverses sur l’opportunité de perpétuer cette pratique et l’implication de Diem fait toujours l’objet de débats. Celui-ci est ensuite nommé chef des relations extérieures du Haut-Commissaire aux Sports (DRL/NSRL) jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale où cette organisation nazie est dissoute. En 1938, Diem réussit à transférer le centre de l’Olympisme de Lausanne à Berlin avec la création d’un Institut international olympique dont il devient directeur.

      Tous ces gens se condidéraient d’habitude comme apolitiques et prétendaient que le sport l’était aussi. On sait que les pires crimes se cachent toujours derrière ce type d’affirmation mensongère.

      https://de.wikipedia.org/wiki/Carl_Diem#Andenken

      In den ersten Jahren nach Diems Tod überwog die Würdigung von Diems Verdiensten um den deutschen Sport. Zahlreiche Sportanlagen sind heute noch nach ihm benannt. Erst gegen Ende des letzten Jahrhunderts wurde im Licht zeitgeschichtlicher Forschung Diems Rolle im Nationalsozialismus zunehmend kritisch betrachtet. „Von öffentlicher Reue [Anm.: Carl Diems zu seiner Rolle im Nationalsozialismus] ist nichts bekannt, von ernsthaften Zweifeln renommierter Historiker an Diems Rolle im Nationalsozialismus ebenso wenig.“

      Nach teilweise leidenschaftlichen und sehr kontrovers geführten Diskussionen wurden zuvor nach Diem benannte Straßen und Schulen, Hallen nun umbenannt.

      In Ludwigsburg scheiterte am 29. Juli 2015 die Vorlage der Stadtverwaltung, die Carl-Diem-Straße umzubenennen an der Ablehnung der CDU-Fraktion, der Fraktion der Freien Wähler und des Stadtrats der REP. Auch ein Stadtrat der FDP lehnte die Vorlage ab.

      #sport #religion #manipulation #nazis #histoire #Berlin #1936