Les véritables effets du #Captagon, la “drogue des djihadistes”
Pour faire la part des choses entre fantasme et réalité, nous avons interrogé Jean-Pol Tassin, le spécialiste français du Captagon, surnommée “la drogue des djihadistes”.
Le Captagon a été synthétisé en 1961 avec l’idée de retrouver les propriétés de l’amphétamine et de la théophylline, qui a elle un effet broncho-dilatateur. Progressivement, le Captagon a montré des propriétés intéressantes en tant que stimulant aussi bien sur le plan intellectuel, pour les examens par exemple, que sur le plan physique, pour les sportifs ou ceux qui voudraient réaliser des exploits.
On lit beaucoup de choses en ce moment sur cette substance. Notamment qu’elle prive celui qui la prend de toute forme d’empathie pour ses victimes.
C’est un des effets mais qui n’est que la conséquence du mécanisme de base qui est la perte de toute forme d’homéostasie : cela signifie que le système de récompense, qui permet de savoir à tout instant dans quel état physique et psychique nous nous trouvons, est saturé de satisfactions. Ce circuit indique à notre cerveau que tout va bien, nous ne risquons rien, nous n’avons pas mal, nous n’avons pas soif, nous ne sommes pas fatigués… Même si, par ailleurs, tout va mal.
▻http://www.konbini.com/fr/tendances-2/interview-specialiste-captagon
Titre à la con et questions à la con.
Si vous deviez conseiller à nos unités d’élite et à nos commandos d’intervention qui sont en première ligne pour nous protéger des terroristes de prendre une substance pour accroitre leur efficacité guerrière, quelle serait cette substance ?
Si mon but était d’atteindre des terroristes sans tenir compte de la mort des civils, des otages et des membres du commando d’intervention, le Captagon pourrait être utilisé. Mais, évidemment, et c’est d’ailleurs ce qui rend la tâche des commandos d’intervention difficile, ils ne doivent atteindre que les terroristes.
Dans l’état actuel des connaissances, ce n’est qu’une sélection physique et psychologique très sophistiquée et un entraînement permanent qui peut être la règle pour les commandos.
En conclusion, le Captagon est-il un atout pour les terroristes ou c’est finalement une substance qui aurait plutôt tendance à les désavantager sur le long terme ?
Il est clair que, pour les buts qu’ils se sont fixés, le Captagon est un atout pour les terroristes. C’est indéniable.