city:libération

  • Sept universités s’opposent à la hausse des frais de scolarité pour les étudiants étrangers - Libération

    https://www.liberation.fr/france/2019/01/17/sept-universites-s-opposent-a-la-hausse-des-frais-de-scolarite-pour-les-e

    Sept universités ont annoncé, cette semaine, leur refus d’augmenter les frais d’inscription pour les étrangers prévue dans le plan « Bienvenue en France ». Elles rejoignent ainsi l’Université Paris-Nanterre qui a clarifié sa position dans un communiqué datant du 12 décembre. La forte hausse annoncée à l’automne par le gouvernement a fait réagir officiellement pour l’instant les universités Clermont-Auvergne, Aix-Marseille, Toulouse Jean-Jaurès, Lyon-II, Nanterre, Rennes-II et Angers. Elles font bloc contre le coût d’une inscription en licence qui passera de 170 € par an à 2 770 € et en master (ou doctorat) de 243 € (ou 380 €) à 3 770 € pour les étudiants non communautaires (hors Union européenne). « Nous demandons un retrait de la hausse des frais d’inscription et la mise en place d’une réflexion collective sur l’accueil des étudiants étrangers », détaille à Libération Nadia Dupont, la chargée de mission formation à l’université Rennes-II. « Au-delà des questions de fond (attractivité de nos universités, accueil des étudiants), ce qui pose problème avec le plan "Bienvenue en France", c’est la méthode et le calendrier », expose Mathias Bernard, le président de l’université Clermont-Auvergne.

    #résister ! #université #macron crapule

  • Michel Butel : un autre journalisme était possible
    http://next.liberation.fr/culture/2018/07/27/michel-butel-un-autre-journalisme-etait-possible_1669194

    S’il obtint le prix Médicis 1977 pour l’Autre amour, vingt ans avant de publier l’Autre Livre, Michel Butel, qui vient de mourir à 77 ans, fut surtout journaliste. Et pas tant journaliste qu’« autre » journaliste. Il se voulait « inventeur » de journaux et sa plus grande réussite fut L’Autre Journal, créé en 1984, qui parut comme mensuel en 1985, puis comme hebdomadaire à partir de 1986, puis qui s’interrompit, redevint mensuel et mourut dans des secousses post-guerre du Golfe durant l’hiver 1992. L’Autre Journal fut un magazine comme aucun autre, parlant poésie et politique, politiquement de la poésie, poétiquement de la politique. Marguerite Duras, Gilles Deleuze et Hervé Guibert en furent des collaborateurs réguliers.

    Un éditorial de Michel Butel était aussi comme aucun autre. Pour annoncer en 1986 le changement de rythme de parution : « Hebdomadaires ? Nous ne faisons rien que bouger à peine, juste un pas de côté. Il ne faut pas prendre cela trop au sérieux. Quelque chose comme une poussière dispersée dans les poumons nous gênait, nous cherchons simplement de l’air. Nos phrases et nos pensées, cette respiration contrariée les affectait. Nous opérons un léger déplacement, peut-être que la situation générale s’en trouvera plus heureuse. »

    C’est dans cet Autre Journal hebdomadaire que paraissent en 1986 les entretiens que Marguerite Duras eut avec François Mitterrand entre juillet 1985 et avril 1986, que Gallimard publiera vingt ans plus tard sous le titre le Bureau de poste de la rue Dupin et autres entretiens. Ce bureau de poste de la rue Dupin fait référence à la Résistance pendant laquelle les deux personnalités se sont connues mais Marguerite Duras, fidèle à elle-même, pouvait aborder des sujets de moindre envergure qui n’étaient pas forcément ceux qu’une autre personne aurait choisis en se retrouvant en face du président de la République de l’époque. L’entretien du 12 mars 1986 débute ainsi, dans la bouche de l’écrivain : « Il y a un petit scandale en ce moment à Paris : c’est le service d’enlèvement d’autos, les fourrières. Ce sont des entreprises privées qui ont pour fonction d’enlever les voitures qui gênent. Ils se conduisent comme des malfaiteurs. Ils sont payés à la pièce. Ils enlèvent des autos qui ne gênent personne, c’est l’arbitraire complet. On dirait que c’est fait exprès pour rendre les gens fous. » En réponse, François Mitterrand avoue, ou prétend, ne pas maîtriser entièrement la question.

    Né à Tarbes le 19 septembre 1940, Michel Butel avait passé deux ans, de 12 à 14 ans, à la clinique psychopédagogique de Saint-Maximin (Oise). « J’étais vraiment fou », dit-il à Libération qui fait son portrait le 31 janvier 2011. Il participera autour de Félix Guattari à la création de la clinique de La Borde, tentera de lancer avec Bernard-Henri Lévy l’Imprévu en 1975 mais le quotidien n’aura que quelques parutions et les deux hommes ne s’entendront pas comme larrons en foire. En 2011, il tâche de faire paraître un nouveau périodique qui s’arrêtera en 2013 à cause de la santé de son créateur qui aura toujours souffert d’un asthme sévère. Il expliqua à Libération pourquoi il l’avait appelé l’Impossible : parce que « tout ce qui est possible se consume ».

    Mathieu Lindon

    #Michel_Butel #RIP

  • Pédophilie : face à l’inertie du pape, une union internationale de victimes - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2018/01/14/pedophilie-face-a-l-inertie-du-pape-une-union-internationale-de-victimes_

    A l’occasion du voyage du souverain pontife au Chili et au Pérou cette semaine, les associations de plusieurs pays se réunissent ce lundi à Santiago. Objectif : créer, en juin, une ONG mondiale .

    C’est une première. Et sûrement très lourde de conséquences pour l’#Eglise catholique. Une trentaine d’associations et de personnalités emblématiques, fers de lance de la lutte contre la pédophilie dans les milieux catholiques (à l’instar du Britannique Peter Saunders), se retrouvent pour une journée de réflexions ce lundi à Santiago. Pour elles, c’est une manière de souhaiter la « non-bienvenue » au pape François, en voyage au Chili et au #Pérou jusqu’à dimanche, et de mettre sur les rails - et c’est un changement capital - un réseau international. « Nous voulons montrer que nous sommes nombreux à défendre le droit des enfants, a expliqué le Chilien José Andrés Murillo, l’un des initiateurs de la rencontre. C ’est aussi une manière de montrer notre colère face au manque de réactions du pape. » François Devaux, fondateur de la Parole libérée, une association très en pointe dans les affaires de pédophilie en France, participe à la rencontre.

    Lors de son voyage, le pape risque aussi de faire face à des manifestations. Autant au #Chili qu’au Pérou, où de retentissantes affaires de pédophilie ont secoué localement les Eglises. La plus emblématique concerne le prêtre chilien Fernando Karadima (Murillo est l’une de ses victimes présumées), longtemps protégé par sa hiérarchie et désormais reclus dans un monastère. En janvier 2015, le pape avait nommé évêque l’un de ses proches, Juan Barros, provoquant d’importantes protestations. Et dans sa garde rapprochée figure aussi le cardinal chilien Francisco Errázuriz, soupçonné d’avoir couvert des affaires d’abus sexuels et de dérives sectaires.

    Silence

    Le souverain pontife a, de fait, envoyé des signaux très contradictoires. A maintes reprises, il a proclamé que l’Eglise catholique devait mener une politique de « tolérance zéro ». Mais dans les faits, le jésuite argentin a fait preuve de beaucoup d’ambiguïtés. En France, la Parole libérée regrette vivement le soutien sans faille qu’il a apporté à Philippe Barbarin, le cardinal-archevêque de Lyon, mis en cause pour sa gestion de l’affaire Preynat, l’un des prêtres de son diocèse accusé de faits de pédophilie. Au Vatican, le #pape François a aussi soutenu jusqu’au bout son ministre des Finances, le très conservateur cardinal australien Georges Pell, contraint de rentrer dans son pays au début de l’été pour répondre prochainement devant un tribunal d’accusations d’abus sexuels.

    « Le pape François a beaucoup déçu les victimes », relève un expert du dossier. En 2014, il avait créé la Commission pontificale de protection des mineurs. Au terme de ses trois ans de travaux, on ignore si elle sera reconduite ou non dans ses fonctions. Devant l’inertie et le peu d’avancée, deux grandes personnalités, Peter Saunders et Marie Collins, eux-mêmes victimes de prêtres pédophiles, avaient cessé d’y siéger. Le 21 septembre, le pape a reçu les membres de cette commission. Des demandes très précises lui ont été formulées. La principale concerne l’abolition de la prescription dans les cas d’abus sexuels commis sur des mineurs. Pour le droit canon (interne de l’Eglise), elle intervient vingt ans après que les victimes ont atteint leur majorité (18 ans).

    « Pour le moment, nous n’avons pas eu de réponses à nos demandes », précise, à Libération Catherine Bonnet, pédopsychiatre spécialiste reconnue des questions de pédophilie et seule Française à faire partie de la commission vaticane. Un silence qui pourrait équivaloir à une fin de non-recevoir… C’est d’ailleurs souvent la manière de procéder au Vatican. Très récemment, Catherine Bonnet a transmis une lettre au pape lui demandant expressément de rencontrer les victimes : « Ce contact direct me paraît très important », dit-elle. Or d’après ce que l’on sait, le souverain pontife n’a rencontré des victimes qu’à deux reprises depuis qu’il est entré en fonction, en 2013.

    Au Chili, Fundación Para la Confianza, l’une des associations investies dans ce dossier, avait demandé un rendez-vous. Réponse négative de Rome, sous prétexte d’agenda déjà chargé. Le porte-parole du Vatican, Greg Burke, a confirmé jeudi qu’aucune rencontre avec des victimes n’était prévue pendant le voyage. « C’est un thème important », a-t-il néanmoins reconnu. Avant d’ajouter « que les meilleures rencontres étaient celles qui avaient lieu en privé. »

    « Sommet mondial »

    Ce refus, très mal perçu parmi les victimes, les conforte dans leur volonté de mieux s’organiser. « En échangeant entre nous, nous avons pris conscience d’être confrontés, dans chacun de nos pays respectifs, aux mêmes difficultés », souligne François Devaux. Proposé par la Parole libérée lors de la rencontre de Santiago, le projet est de mettre en place une ONG à dimension internationale pour « répondre à la dimension universelle de l’Eglise », explique Devaux. Une intuition qu’avait déjà eu l’Américaine Barbara Blaine, pionnière de la lutte contre la pédophilie dans l’Eglise, décédée en septembre. Dans les années 80, aux Etats-Unis, elle avait créé la première association de victimes de prêtres pédophiles, la très puissante Snap, aujourd’hui en crise.

    La future ONG, dont les ambitions sont élevées, s’intéresserait à tous les abus commis dans l’Eglise, y compris dans le cadre de dérives sectaires. François Devaux a déjà en tête un agenda. « Nous souhaitons organiser en juin un sommet mondial des associations », révèle-t-il à Libé. Il devrait avoir lieu dans une capitale européenne.
    Bernadette Sauvaget

    Super initiative que la création de cette organisation internationale.
    #pédophilie #papauté #vatican #impunité

  • D’une blague de gauche à l’offensive de l’ultra-droite : aux origines du politiquement correct | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/149652/origines-politiquement-correct

    ...un nouvel ennemi a « ironiquement » fait irruption en territoire états-unien « 200 ans après le Bill of rights », soulève George Bush père. Ce nouvel adversaire de l’intérieur si fourbe et si insidieux porte un nom : le « politiquement correct ». C’est une « croisade contre la civilité » menée dans les universités par des « extrémistes politiques » qui montent les citoyens américains les uns contre les autres « sur la base de leur classe ou de leur race » tout en abusant du privilège du free speech garanti par le 1er amendement de la Constitution américaine, poursuit-il, augurant une bataille culturelle à venir. (...)

    Mais à l’époque, l’expression est principalement auto-ironique : on se moque d’un comportement un peu trop zélé des camarades par rapport à la ligne officielle. « C’était une blague, dans les années 70, entre gens de gauche, expliquait par exemple en 1995 à Libération, la professeure de littérature féministe Alice Jardine alors en procès contre Le Figaro. Une féministe disait, par exemple : “Tiens ce n’est peut-être pas très politiquement correct, mais j’aime bien mettre du vernis à ongles”. Ou un marxiste : “Ce n’est pas très politiquement correct, mais j’adore les grands restaurants” ».

    Pour l’historienne californienne Barbara Epstein, c’est d’ailleurs une référence claire au « correct lineism » cher à l’orthodoxie marxiste-léniniste du Parti communiste américain. « La première fois que j’ai entendu la phrase “politically correct”, c’était à la fin des années 1940 lors des débats politiques entre les socialistes et les membres du Parti communiste américain, se souvient pour sa part le théoricien de l’éducation libre Herbert Khol. Ces débats étaient quotidiens dans le Bronx jusqu’à ce que le comité McCarthy et la Commission de la chambre sur les activités antiaméricaines fassent taire la parole politique dans les années 1950. Avant McCarthy, les membres du Parti communiste appelaient la doctrine officielle du moment la ligne “correcte” ».

    En revanche, l’origine exacte de la notion n’est pas claire du tout. L’expression apparaît pour la première fois dans une décision de la Cour suprême américaine de 1793. Puis, elle est utilisée dans des discours politiques tout au long du XIXe siècle pour désigner ce qu’il est politiquement avisé de dire ou de faire. Mais selon Ruth Perry, professeure de littérature au Massachusetts Institute of Technology (MIT), le terme aurait fait son entrée dans le jargon de la gauche radicale après la première publication aux États-Unis du Petit livre rouge de Mao Zedong en 1967. L’une des premières occurrences du terme date de 1970, lorsque la féministe afro-américaine Toni Cade affirmait dans The Black Woman : An Anthology qu’« un homme ne peut pas être politiquement correct et machiste » afin de dénoncer le sexisme chez les militants noirs, mais c’est alors l’acception satirique du PC qui l’emportait.

    Mis à part au sein du mouvement lesbien, où le « politiquement correct » est alors associé à un mode de vie entièrement lesbien. « En Amérique, parmi de nombreuses militantes lesbiennes, la bisexualité est considérée comme une traîtrise, observait à l’époque l’anthropologue Deborah Goleman Wolf dans The Lesbian Community (1980). Par conséquent, être politiquement correcte, c’est se définir comme lesbienne ».

    #politically_correct

  • l’An 2000 - Six ans après, le vieux blogueur a le spleen. Moi, perso, ça va. - Libération.fr
    http://an-2000.blogs.liberation.fr/2015/07/22/six-ans-apres-le-vieux-blogueur-le-spleen

    C’est sûr que c’était mieux avant quand on était tranquillement assis sur son trône de blogueur influent et qu’on pouvait professer la bonne parole à ses fans. Jean Quatremer, journaliste à Libération, ne dit pas autre chose quand il dénonce « la revanche du café du commerce » : « tout le monde a le sentiment d’être sur un plan d’égalité avec son interlocuteur, ce qui n’est évidemment pas le cas ».

    Hossein Derakhshan tient, au fond, les mêmes propos qu’un journaliste aurait pu tenir en 2006, découvrant ces impertinents blogueurs venir lui contester le monopole de la parole. Il est un peu facile de rejeter la faute sur le méchant Facebook pour ne pas dire le fond de sa pensée, à savoir que la massification du web à volé notre paradis perdu.

  • Une poétesse libanaise interdite de conférence à #Bahreïn - Libération
    http://www.liberation.fr/culture/2015/03/20/une-poetesse-libanaise-interdite-de-conference-a-bahrein_1224935

    La poétesse a un nom bordel #Joumana_Haddad

    « J’ai été invitée il y a un mois par la ministre de la Culture elle-même, pour un événement autour de la poésie, raconte à Libération la poétesse. Mais dès lors que l’événement a été annoncé, il y a trois ou quatre jours, j’ai été l’objet d’une campagne sur Twitter à l’aide d’un hashtag indiquant "les athées ne sont pas les bienvenus à Bahreïn". Je sais également que mon attachement à prôner l’égalité hommes femmes n’a pas simplifié les choses, et on m’a enfin reproché de défendre les droits des homosexuels. Tout cela a fait boule de neige. Des députés islamistes s’y sont mis. Finalement, le Premier ministre a fini par capituler, et la ministre de la Culture m’a appelée pour m’informer que j’étais interdite d’entrée à Bahreïn. »

    Le principal parti salafiste du pays, Al Asalah, a en effet protesté avec virulence contre sa venue : « Nous réclamons qu’elle ne soit pas autorisée à entrer sur notre territoire sous quelque prétexte que ce soit parce que notre religion, notre morale et notre peuple ne l’acceptent pas, et ne le permettent pas. »

    #féminisme #LGBT #athéisme

    • Malgré son image elle semble avoir quelques compétences

      Joumana Haddad est responsable des pages culturelles du quotidien libanais An Nahar1. Elle enseigne à l’université libano-américaine de Beyrouth3, et elle est par ailleurs la rédactrice en chef de Jasad, une revue en langue arabe spécialisée dans la littérature et les arts du Corps4. Elle fut l’administratrice de l’IPAF5 ou Booker arabe, un prix littéraire récompensant un roman arabe1, de 2007 à 2011, et elle est à présent membre du comité qui gère le prix.

      Elle a déjà publié plusieurs recueils1. Ses livres ont été traduits et publiés en divers pays1. Parlant sept langues, elle a aussi publié plusieurs ouvrages de traduction, dont une anthologie de la poésie libanaise moderne en espagnol, parue en Espagne comme dans divers pays d’Amérique latine1, ainsi qu’une anthologie de 150 poètes s’étant suicidés au XXe siècle.

      Pour son livre En compagnie des voleurs de feu, elle a interviewé un grand nombre d’écrivains parmi lesquels Umberto Eco, Paul Auster, Yves Bonnefoy, Peter Handke, Elfriede Jelinek.

      Joumana Haddad fait partie du comité6 des directeurs de DOT Lebanon (une NGO qui vise à l’autonomisation économique des femmes dans les zones rurales), ainsi que du comité7 des conseillers de MARCH Lebanon (une NGO qui lutte pour laliberté d’expression au Liban).
      Joumana Haddad sur le tournage du film Qu’est ce qui se passe ? en 2009.

      En 2009, elle a coécrit et joué dans un film de la réalisatrice libanaise Jocelyne Saab (Qu’est ce qui se passe ?8). Elle a aussi participé à un documentaire du réalisateur Nasri Hajjaj, sur le poète palestinien Mahmoud Darwish.

      Elle a obtenu le prix du journalisme arabe en 20069,10.

      En octobre 2009, elle a été sélectionnée parmi les trente-neuf auteurs arabes de moins de 39 ans considérés comme les plus intéressants11.

      En novembre 2009, elle a reçu le Prix international Nord-Sud de la Fondation italienne Pescarabruzzo dans la catégorie poésie12.

      En février 2010, elle a reçu le Prix de la fondation Métropolis Bleu pour la littérature arabe à Montréal13.

      En août 2010, elle a reçu le Prix Rodolfo Gentili à Porto Recanati, Italie14.

      En novembre 2012, elle a reçu le Prix Cutuli pour le journalisme à Catania, Italie15

      En juillet 2013, elle est nommée ambassadrice honoraire de la culture et des droits de l’homme de la ville de Naples dans la Méditerranée par le maire Luigi de Magistris16.

      En février 2014, elle a reçu le Prix17 de la Carrière Poétique décerné par la fondation Archicultura en Italie.

      Joumana Haddad réalise aussi des collages d’art18.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Joumana_Haddad

      Et puis c’est bien connu, « nul·le n’est prophète en son pays ». Le fait de ne pas être reconnue dans son pays natal ne signifie pas pour autant qu’elle soit médiocre.

    • Pour aller dans le sens de @gonzo :
      Joumana Haddad and non-suspecting Western journalists
      http://angryarab.blogspot.fr/2012/06/joumana-haddad-and-non-suspecting.html

      Typically, another ignorant Western article about a fraud from Lebanon, known as Joumana Haddad. Haddad is not even acknowledged as a feminist by Lebanese feminists but Western reporters (who can’t read Arabic and judge) insist that she is a symbol of Arab feminists. Don’t get me wrong: what Haddad lacks in literary talents she compensates with skills (and funds) of self-promotion. I have written about her anti-feminism before in Al-Akhbar and here is an English translation.

      Et un long démontage :
      http://angryarab.blogspot.fr/2008/01/saja-kindly-translated-my-last-al.html

      Il y aussi par exemple un échange entre elle et Pierre Abi Saab sur Twitter, lequel ne lui laisse pas grand chose. En particulier : elle ne fait que ressortir les vieux stéréotypes orientalistes, dont le rôle est justement de maintenir les systèmes de domination.
      https://twitter.com/Joumana333/status/344125810648694784

    • Pierre Abi Saab sur Facebook :
      https://www.facebook.com/pierre.abisaab.1/posts/1599676540274925

      C’est triste à dire mon cher @nidal_loubnan, mais @odilon a raison, Joumana Haddad a toute sa « légitimité ». C’est la passionnaria de la révolution sexuelle. Il faut dire qu’au Liban, on a ce qu’on mérite. Le système politico - médiatico - culturel se tient après tout. Notre système bidon rend tout possible, dans une république bananière, où on (ne) manque (pas) de règles, de critères de références... La complaisance et la naïveté de l’homme blanc faisant le reste. On est capable de tout de n’importe quoi, entre 2 guerres civiles, 3 malentendus et quelques petites falsifications, le tout bien entretenu par le paternalisme assassin d’un Occident post-colonial creux, en mal d’exotisme révolutionnaire, et qui cherche désespérément sa Shéhérazade... Eh bien merci Liberation bravo @odilon, vous la tenez votre Shéhérazade. Vive la révolte de la femme arabe ! Bonne nuit !

      En plus pour accepter de répondre à une visite officielle à Bahreïn aujourd’hui, puis s’offusquer d’y avoir être rejetée par les autorités... faut être Shéhérazade pour le faire...

    • Alors là, c’est carrément une interprétation mensongère, je n’ai jamais prétendu quoi que se soit sur Jouman Haddad, j’ai simplement référencé un article de libé. Il faudra apprendre à lire. Ce qui était reproché à @gonzo était d’asséner des assertions sans apporter d’élément. Ne connaissant pas cette femme, j’ai regardé sur wiki, c’est tout. @nidal je trouve la méthode douteuse ! D’autant que je n’ai rien opposé au fait qu’on apporte la contradiction, au contraire, toute info est est la bienvenue. Alors il faudrait voir à ne me prêter des propos qui ne sont pas les miens !

    • Braves Seenthissiens, pour moi, la page Joumana Haddad ne mérite même pas d’être ouverte.
      @odilon : pour se faire une idée de la qualité de l’article de LIbé, tu cliques le nom de la personne qui l’a écrit et tu verras le type d’article « politique » qu’elle rédige d’ordinaire. http://www.liberation.fr/auteur/15181-johanna-luyssen. Ce qui, au passage, oblige à s’interroger sur les motivations d’un tel « portrait » par cette « plume » (rien de macho dans cette métaphore !) dans cet organe (aucune allusion sexuelle dans ce dernier mot !!!)

    • @odilon : difficile de parler de méthode, je crois surtout qu’il est difficile de mener une discussion entre personnes qui ne se connaissent pas en utilisant 3 réseaux sociaux différents… (Il est déjà difficile de ne pas se vexer avec un seul réseau, alors…) :-)

      Je me suis permis d’introduire les remarques de Pierre et de As‘ad parce que ce sont à la fois d’excellents spécialistes de culture et de poésie, et des progressistes qui traitent les questions politiques et sociales de la région avec un accent particulier sur les questions LGBT (pas seulement les femmes), mais aussi des interventions régulières sur la liberté de penser et sur la liberté d’expression – ce qui n’est pas plus courant au Liban qu’en France. Leurs contributions explicitent clairement ce qu’a indiqué rapidement @gonzo.

      Après, c’est typiquement le sujet propre à provoquer des frictions. Pour toutes sortes de raisons (notamment le risque d’orientalisme, et sa version modernisée, le « féminisme de l’OTAN » – façon Afghanistan, où les Américains ont dans le même temps façonné la montée des radicaux islamistes avec leurs amis Séoudiens et Pakistanais, pour ensuite envahir le pays en utilisant l’alibi de la « libération des femmes »), et aussi parce que la très médiatisée Joumana Haddad se pose en victime de la censure – malgré ses responsabilités dans un grand quotidien réactionnaire – tout en participant à occulter les profonds mouvements militants des femmes au Liban.

    • @nidal Il serait bon toutefois que tu fasse un petit rectificatif auprès de tes amis de tous les réseaux sociaux que tu veux, comme quoi que je n’ai jamais repris à mon compte le contenu de l’article. Pas plus que je ne fais de cette femme un modèle. Je trouve problématique cette façon de déformer la réalité et malhonnête.

  • I wanna be a Gonzo journalist !
    http://monecranradar.blogspot.fr/2010/03/i-wanna-be-gonzo-journaliste.html?m=1
    Par Jean-Christophe Féraud, journaliste à Libération

    Face à « l’info-burger » et à la fin du papier, l’invention de nouvelles formes de journalisme sur le web.

    L’époque n’est pas porteuse pour le journalisme de récit, d’enquête et de reportage avec du panache, du nerf et des tripes. Ce journalisme engagé qui revendique l’honnêteté subjective plutôt que de s’abriter derrière une fausse objectivité bien hypocrite est pourtant à mon sens l’un des meilleurs moyens de ramener le lecteur à s’intéresser à la presse. Car le lecteur est sans doute moins con qu’on ne l’imagine : quand on lui sert autre chose que de l’info-burger et de l’eau tiède, il en redemande. Et si on le surprend, on l’interpelle, il est prêt payer pour voir, lire, apprendre, voyager et s’aventurer hors des frontières de l’actualité pré-machée. C’est en tout cas ma conviction. L’époque est peut-être aux OS de l’info et au « temps de cerveau disponible ». Mais il n’est pas trop tard pour changer l’époque. Cela tombe bien la révolution numérique va nous y aider.