Morbihan. Les Gilets jaunes bretons en assemblée générale à Silfiac
▻https://www.ouest-france.fr/bretagne/pontivy-56300/morbihan-les-gilets-jaunes-bretons-en-assemblee-generale-silfiac-640191
Une soixantaine de Gilets jaunes se sont réunis, dimanche 16 juin, dans la salle polyvalente de Silfiac pour une assemblée générale. 17 groupes de Gilets jaunes bretons rassemblés pour structurer le mouvement et réfléchir aux actions à venir.
Dimanche 16 juin, près de soixante Gilets jaunes bretons se sont réunis à Silfiac. Des militants de Saint-Nazaire, Vannes, Brest, ou encore de Lorient, se sont réunis pour leur deuxième assemblée générale.
Une réunion pour « se structurer et aller de l’avant » décrit Sébastien, Gilets jaunes des Côtes-d’Armor. Au programme du jour : la mise en place des actions à venir et un travail de réflexion sur le RIC, référendum d’initiative citoyenne, revendication principale du mouvement.
]]>Emirats Arabes Unis : et un nouveau contrat important à l’export pour Naval Group
▻https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/emirats-arabes-unis-et-un-nouveau-contrat-important-a-l-export-pour-naval-
Selon des sources concordantes, qui confirment les informations publiées dans la lettre « Intelligence Online », les Emirats arabes unis (EAU) ont finalisé l’acquisition de deux corvettes Gowind de 2.700 tonnes, construites à Lorient par Naval Group. Estimé autour de 750 millions d’euros, le contrat avait été signé très discrètement le 25 mars par Abu Dhabi, selon ces mêmes sources. Dotées du système de gestion de combat (CMS) de Naval Group le SETIS, ces corvettes seront en outre armées par le missile américain anti-aérien à guidage radar (ESSM) de Raytheon et par le missile mer-mer Exocet de MBDA. Ce contrat est susceptible d’être bloqué par l’Allemagne, qui a prolongé fin mars son embargo sur les ventes d’armes vers l’Arabie Saoudite mais aussi les EAU, les corvettes Gowind étant propulsées par des moteurs MTU. Interrogé par La Tribune, Naval Group n’a souhaité faire aucun commentaire.
Pour rappel, les Emirats participent au blocus maritime du #Yémen...
]]>Ah ben zut, Seenthis, tu me préviens pas : tu viens de me faire penser à l’album Yellow Moon, des Neville Brothers, alors du coup je les ai googlés, et devine quoi : je pense que j’en ai tué un…
Charles Neville, le saxophoniste des Neville Brothers, est mort à 79 ans (avril 2018)
▻https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/charles-neville-le-saxophoniste-des-neville-brothers-est-mort-a-79-ans_
Le saxophoniste américain Charles Neville du groupe The Neville Brothers, pilier de l’histoire musicale et du jazz contemporain de La Nouvelle-Orléans, est décédé jeudi à l’âge de 79 ans, a annoncé vendredi sa famille dans un communiqué.
Bon, tout ça pour dire que l’album Yellow Moon, 1989, c’est encore un de ces disques qui m’a marqué.
▻https://www.youtube.com/watch?v=O87iUDZGDKs
En plus, Aaron joue sur un Juno-106 (de Rolland, 1984), le synthé que j’avais à l’époque (et que j’ai toujours). Je vais pas te dire que c’est un disque qui m’a sauvé la vie, mais tout de même, pendant une bonne année j’ai écouté le CD en boucle.
Sinon, il me semble qu’ils apparaissaient en concert au Tipitinas dans un film de l’époque, à la Nouvelle Orléans. Je pense que c’est Mississipi Burning, mais je n’en suis pas certain. Ça dit quelque chose à quelqu’un ? Ça pourrait être dans The Big Easy avec Dennis Quaid (1986), aussi, vraiment c’est vieux tout ça…
]]>Vélos-autos. Les #Chaucidou, pour cohabiter en douceur - Bretagne - LeTelegramme.fr
▻https://www.letelegramme.fr/bretagne/velos-autos-les-chaucidou-pour-cohabiter-en-douceur-01-06-2019-12299590
Pas simple de partager la route entre vélos et autos. Face au développement de la pratique de la bicyclette, les Chaucidou, chaussées à circulation douce, commencent à fleurir en Bretagne. La solution miracle ?
Chaucidou, c’est son petit nom charmant - pour CHAU(ssée) à CI(rculation) DOU(ce). Mais, pour le Code de la route, c’est une chaussée à voie centrale banalisée. C’est-à-dire une voie centrale étroite ne permettant que la circulation d’un seul véhicule motorisé, flanquée de deux pistes à dominante cycliste et piétonnière.
Chaucidou. « D’expérience, ça fonctionne bien »
Comment faire quand on croise un autre véhicule ? Le principe est simple, même si, la première fois, c’est un peu déroutant. En fait, il suffit de se rabattre sur la voie dédiée aux vélos puis de reprendre la voie centrale. Simple comme bonjour, sachant, bien évidemment, que la priorité revient aux cyclistes qui empruntent la bande latérale. Ce qui impose donc de circuler à vitesse réduite et de prendre son temps. Réduire la vitesse, c’est ce qui intéressait, en premier lieu, Michèle Moisan, maire de Fréhel (22). Après Lorient, Quimper, Plouguerneau (29), où le projet avait suscité la polémique il y a deux ans, ou encore Ploufragan (22), la commune costarmoricaine a ainsi décidé, à son tour, de transformer 1,8 km de son réseau routier en chaucidou.
Un axe touristique hyperfréquenté
« Cela fait trois ans que l’on réfléchissait à la façon de mieux gérer la cohabitation des autos et des cyclistes et piétons sur le 1,8 km qui sépare Pléhérel-Plage, vers la côte, et notre camping qui accueille 20 000 personnes entre le 1° avril et le 15 septembre », explique la maire de cette petite commune de 1 600 habitants. Une petite commune, mais qui se situe sur la route du Cap-Fréhel, visité, bon an mal an par un million de personnes. « Cela devrait encore s’accentuer car le Cap vient d’être classé Grand Site de France », souligne Michèle Moisan. Avec le soutien du conseil départemental - l’axe étant une route départementale - et après une réunion publique, Fréhel a donc ouvert sa chaucidou, en avril dernier.
Moins de vitesse, plus de sécurité
Un lourd investissement. Sur 296 000 euros, 175 000 restent, en effet, à la charge de la commune. Ce chiffre s’explique par le fait qu’il a été nécessaire de refaire la chaussée et d’installer deux « écluses ». La commune tenait également à utiliser du grès rose local pour colorer les bandes cyclables, d’où un léger surcoût. Quoi qu’il en soit, le jeu en valait la chandelle, selon la maire : « Lors des vacances de Pâques, on a pu observer que la cohabitation vélos-autos se passait plutôt bien. Quant aux riverains, compte tenu de la limitation à 70 km/h - 30 km/h pour le passage des écluses -, ils sont contents car ils nous disent que la vitesse des autos a chuté, qu’il n’y a plus de bruit et que les maisons ne tremblent plus la nuit », assure Michèle Moisan. « En revanche, je suis surprise que des gens me demandent par où passent les piétons… Mais comment faisaient-ils donc auparavant ? »
Perfectible ?
« Les automobilistes respectent davantage les 50 km/h », se félicite également Pascal Goulaouic, maire de Plounéour-Trez (29) qui, l’an passé, a mis en service une chaucidou sur les trois kilomètres qui, le long de la côte, relient Plounéour-Trez à Brignogan, les deux pôles de la commune nouvelle. « On n’a pas constaté d’accident mais nous allons apporter des améliorations sur les sommets de côte, qui peuvent être dangereux si les automobilistes roulent trop vite. On va donc réduire la vitesse à 30 km/h à deux ou trois endroits ». Reste également à voir si la chaucidou remplira pleinement son rôle, cet été, lorsque la RD 16, à Fréhel, sera hyperfréquentée, s’interroge Philippe Jean, dit Bailleul, membre de l’association Vélo Utile de Saint-Brieuc. Non sans préciser que les chaucidou, sur le principe, constituent un progrès pour le partage des routes entre cyclistes et personnes motorisées. Des rails de l’union pacifique entre usagers, en quelque sorte…
]]>Le gouvernement mobilise la lutte anti-terroriste contre les activistes du climat
▻https://reporterre.net/Le-gouvernement-mobilise-la-lutte-anti-terroriste-contre-les-activistes-
C’est un petit tweet qui en dit long. Vendredi 22 mars, l’ancien eurodéputé du Front national Jean-Yves Le Gallou a posté sur la toile une déclaration rageuse estampillée du hashtag #DictatureMacron : « Le retour du crime de lèse-majesté ! Le service antiterroriste et le Service central de renseignement criminel de la gendarmerie mobilisés prioritairement pour punir ceux qui décrochent le portrait de Macron dans les mairies. » Attachée à son tweet, une photo d’un écran d’ordinateur sur lequel on lit distinctement un curieux courriel. Les destinataires sont des gendarmes de Lorient, qui nous ont confirmé par téléphone la véracité de cette image. L’objet indique « directives concernant les vols de portraits présidentiels dans les mairies ». Le tout est signé du colonel Marc de Tarlé, sous-directeur adjoint de la police judiciaire, sur ordre du directeur général de la gendarmerie nationale.
Que dit ce message en provenance des hautes sphères de l’appareil étatique, envoyé dans tous les départements ? Il s’agit de « contrer le phénomène », à savoir l’opération « Sortons Macron » lancée par ANV-COP21 le 21 février dernier. Ces actions non violentes consistent à aller décrocher des photos officielles d’Emmanuel Macron afin « d’interpeller le gouvernement et l’opinion publique sur l’urgence climatique et sociale, et sur l’insuffisance des réponses apportées par le gouvernement », comme l’expliquait Léa Vavasseur, une des porte-paroles du mouvement, la semaine dernière. La quasi-totalité des 27 « réquisitions » menées jusqu’à aujourd’hui se sont déroulées dans le calme, parfois avec le soutien des maires ou du personnel présent. Malgré tout, les autorités ont pris l’affaire très au sérieux.
[…]
Une explication balayée par Me Alexandre Faro, avocat des militants climatiques : « Ce n’est pas normal de mobiliser des unités spécialisées dans la lutte antiterroriste pour poursuivre des militants dont les actes ne menacent ni la sûreté ni l’intégrité de l’État, dit-il. Il s’agit de plaintes pour vol, donc de délit de droit commun : où est l’intérêt ou la nécessité de mobiliser le Bureau de lutte antiterroriste ? »
[…]
En un mois, 22 militants ont été placés en garde à vue, 16 domiciles ont été perquisitionnés, et 14 personnes sont poursuivies en procès. Et signe de plus, s’il en fallait un, de la « sensibilité » du sujet, le tweet de M. Le Gallou a disparu de la toile depuis la publication d’un premier article de nos confrères du Monde.
]]>Côte atlantique. Plus de 1100 dauphins échoués depuis le 1er janvier, un triste record
Michel ORIOT. Publié le 19/03/2019
▻https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/cote-atlantique-plus-de-1-100-dauphins-echoues-6270271
Depuis le 1er janvier, c’est l’hécatombe la plus grave depuis quarante ans. Les échouages de cadavres de petits cétacés dus aux captures accidentelles augmentent de façon inquiétante depuis quatre ans. Les navires fileyeurs sont dans le collimateur…
Entre le 1er janvier et le 18 mars, 1 107 cadavres de petits cétacés (95 % de dauphins communs) ont été découverts sur les plages de la façade atlantique. Triste record !
Ils ont été examinés par le Réseau bénévole national échouages
(RNE). Les premières constations remontent à la mi-janvier, avec 250 dauphins échoués le long des côtes des Landes et de la Gironde. Puis, début février, les échouages se concentrent sur les plages de Vendée et de Charente-Maritime avec plus de 260 cétacés.
Pour l’observatoire des mammifères marins Pelagis de La Rochelle, « la très grande majorité des dauphins examinés présente des traces de morts dans les engins de pêche » . Ils se retrouvent coincés dans les mailles des filets et asphyxiés – ces mammifères doivent en effet remonter à la surface pour respirer.
Début mars, les signalements se multiplient sur les côtes de Vendée, de Charente-Maritime et de Loire-Atlantique. Et encore, c’est la partie immergée : il faut imaginer que, suivant les dérives, plus de la moitié des cadavres maillés dans les filets coulent et n’arrivent pas à la côte…
▻https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/3037306926c10dcab81cf4b9341e9cb6-cote-atlantique-plus-de-1100-dau dauphins échoués cote atlantique NAINdauphins | OUEST-FRANCE
D’où provient cette hécatombe en explosion ?
On comptait 200 cadavres par an il y a dix ans, et plus de 700 tous les hivers depuis 2016. Les pratiques de pêche ont sans doute évolué dans le golfe de Gascogne, dans la zone des 100 km, sur le plateau continental. L’hiver, les dauphins y recherchent des poissons, tout comme les pêcheurs…
À qui la faute ?
Les chalutiers pélagiques, ces bateaux mi-artisanaux mi-industriels venus de Lorient et La Turballe pour pêcher par paire le merlu ou le bar, avec leur filet à entonnoir entre les deux, sont montrés du doigt par l’ONG Sea Sheperd. « Pas d’accord ! » crient les tenants de cette pêche.
Ils étaient « au maximum douze paires, cet hiver » , dans le golfe et sont tous équipés, cette année, de pingers, ces répulsifs sonores à dauphins posés sur leur chalut : cela « diminue de 65 % les prises accidentelles de dauphins » , se défend Ludovic Le Roux, propriétaire du Cintharh . Lui, Anthony Le Huche et Eric Morice, trois Turballais, ont expérimenté, l’an dernier, les effaroucheurs sonores Pingers STM DDD (Dolphin Dissuasive Device) fabriqués en Italie.
Thomas Rimaud, de l’organisation des producteurs Pêcheurs de Bretagne, estime que les patrons de pélagiques jouent le jeu depuis 2016. « Ils travaillent avec l’Ifremer et Pelagis et laissent monter des observateurs indépendants du bureau Sinay », pendant la campagne de pêche d’hiver. Les pingers de la taille d’une fusée de détresse sont placés sur trois côtés du chalut. Cette année, tous les pélagiques de Pêcheurs de Bretagne (du Croisic à Saint-Brieuc) sont équipés de répulsifs efficaces et estiment que « les captures accidentelles, en extrapolant, s’élèvent à quarante-cinq dauphins au maximum » . On est loin du compte…
Si ce n’est eux, alors qui ?
L’observatoire Pelagis évoque des captures sur la dizaine de pélagiques espagnols, l’hiver, mais surtout celles de très nombreux fileyeurs (562 recensés sur la façade atlantique, soit 38 % de la flotte totale), sans toutefois savoir quel type de filet est mortel pour les cétacés.
Alors, des pingers pour tout le monde ? Malheureusement, explique le biologiste rochelais Olivier Van Canneyt, « les pingers ne sont pas adaptables sur des filets qui restent une nuit, voire plusieurs jours, tendus » , à la verticale sur des hauteurs impressionnantes. Comment empêcher les dauphins de s’aventurer dans des zones représentant sans doute des centaines de km de filets ? De plus, les pingers ont une durée d’efficacité limitée dans le temps.
Alors, que faire ?
« On n’a pas de solutions techniques connues » , déplore Olivier Van Canneyt. Cette année, démarre le projet Licado en collaboration avec les fileyeurs, l’Ifremer et Pelagis pour mieux cerner les causes et trouver des parades. Il faudra sans doute à terme gérer dans l’espace et le temps les zones de pêche du golfe ou alors changer les pratiques de pêche… Il a fallu vingt ans aux pélagiques pour se responsabiliser efficacement, c’est au tour des fileyeurs de faire leur aggiornamento, vite…
]]>COMMUNIQUÉ SUR LE MOUVEMENT DES GILETS JAUNES EN FRANCE
Le onzième samedi du mouvement des gilets jaunes en France, le 26 janvier 2019, a vu la mobilisation se maintenir un peu partout en France. Selon la police, il y a eu 69 000 manifestants dans tout le pays. Il est pourtant évident que le chiffre est largement minoré : elle annonçait 2500 manifestants à Paris alors qu’il y en avait bien entre 8000 à 10000 lorsque les deux principaux cortèges se sont rejoints à 16 heures à la Bastille. Les affrontements qui ont alors éclaté ont permis à la police de disperser la foule qui allait se réunir sur la place. Mais peu importe en vérité le chiffre exact. Le fait est que ce mouvement des gilets jaunes exprime une rage et une volonté d’opposition à la misère croissante imposée et promise par le capitalisme et de confrontation à l’État que la bourgeoisie n’arrive pas à éteindre. Tout comme les grèves en Iran de 2018 ou encore la grève de masse de dizaines de milliers d’ouvriers du nord de Mexique en ce moment-même, pour ne citer que celles-ci 7, la radicalité, la combativité, l’obstination de ce mouvement des gilets jaunes signale le degré atteint par les antagonismes de classe et le fait que nous sommes entrés dans une nouvelle période de confrontations massives entre les classes au niveau mondial. Ce climat généralisé de révolte sociale potentielle, et en partie déjà en acte, est pour l’essentiel la résultante des effets de la crise de 2008 qui se font toujours sentir et qui exacerbent les contradictions actuelles de tout ordre, politique, écologique, impérialiste, migratoire, social, etc. du capitalisme.
Aujourd’hui, ces contradictions se sont accumulées et elles explosent les unes après les autres. Dans ce climat international de révolte sociale générale en devenir, le "ralentissement de la croissance mondiale" – pour reprendre les termes des économistes bourgeois – et les risques de krach financier et boursier ne peuvent qu’accentuer cette ambiance de fin de monde, de fin du monde capitaliste pour être exact, et porter les générations actuelles de prolétaires à la nécessité, à la conscience et la volonté de s’opposer à la misère du capitalisme et à la guerre généralisée qu’il nous prépare et, finalement, de le détruire. L’ensemble de la classe capitaliste, du moins ses fractions les plus éclairées, s’en inquiète au point que « les éminences réunies au sommet de Davos estiment qu’il est temps de "remoraliser" la globalisation (dixit Klaus Schwab, fondateur du Forum économique mondial) et de rechercher les voies d’une économie mondiale "plus inclusive" » (Libération, 23 janvier 2019) et que les États s’y préparent déjà tant au plan politique qu’au plan de la répression violente et massive.
Mais avant de revenir sur la situation en France de cette fin de janvier, il convient de faire un bref résumé des événements depuis le communiqué que nous avions publié le 2 décembre pour les lecteurs qui ne vivent pas en France et n’ont pas pu suivre de près le cours de la situation. Les affrontements violents du 2 décembre autour de l’Arc de Triomphe à Paris mais aussi en province, y compris dans des toutes petites villes, et la rage qu’ils exprimaient ont surpris, et même en partie paniqué, la fraction des quadragénaires de Macron au pouvoir pour qui, formés dans les écoles de commerce et au management, la lutte des classes avait disparu. Il a fallu le renfort d’autres fractions politiques, Sarkozy en particulier, et de grands patrons, pour imposer à Macron le fait qu’il devait faire des "concessions" 8. À ce moment là, les médias se lamentaient du fait que les gilets jaunes n’avaient pas de leaders "avec qui négocier" tout comme du fait que les syndicats étaient discrédités et impuissants. Ce n’est qu’à la veille au soir de la manifestation du 8 décembre qu’un véritable premier contact s’est fait avec les principaux porte-paroles des gilets jaunes qui furent reçus par le Premier ministre et qui, à leur sortie, déclarèrent qu’ils attendaient une déclaration de Macron qu’on leur avait promise pour la semaine suivante. Ils lui redonnaient ainsi l’initiative et la contre-offensive politique de l’État se mettaient en place. Les manifestations du 8 furent aussi massives et violentes que celles du samedi précédent. Le lundi 10, Macron annonça une augmentation de 100 euros du SMIC – en fait une prime saurons-nous dans les jours suivants – et quelques autres mesures. En soi, elles ne sont que des concessions marginales même si elles vont contraindre le gouvernement à présenter un déficit budgétaire au-delà des 3% requis par l’Union Européenne 9. Politiquement, elles représentent cependant le premier véritable recul significatif de l’État face à une mobilisation massive depuis... 1968. Mais surtout, à l’occasion du 1er janvier, Macron annonce l’organisation d’un grand débat national planifié jusqu’au 15 mars pour répondre à la revendication des gilets jaunes sur une démocratie directe et, plus particulièrement, sur celle d’un "référendum d’initiative populaire".
Depuis lors, c’est cette revendication typiquement petite- bourgeoise que l’ensemble de l’appareil d’État a repris à son compte et imposé comme question centrale de la situation faisant passer au second plan, sinon oublier, les revendications d’ordre salarial et de conditions de vie. En parallèle, la gestion des manifestations hebdomadaires s’est limitée alors à la répression violente qui, outre les milliers de victimes graves causés par les flash-ball et les grenades de désencerclement (les deux interdits dans la plupart des pays européens), visait à réduire la popularité massive du mouvement dans "l’opinion publique". En cette occasion, les discours officiels des politiciens, des médias et des éditorialistes rivalisaient d’appel à la répression la plus brutale et de morgue pour ce "peuple stupide, haineux, factieux, voire fasciste" : un ancien ministre de... l’Éducation de Sarkozy, philosophe de profession et grand bourgeois délicat et distingué des beaux quartiers de Paris de son état, appela même les policiers à se servir « de leurs armes une bonne fois ! (...) Ça suffit, ces nervis d’extrême droite et extrême gauche ou des quartiers qui viennent taper des policiers. (...) On a la quatrième armée du monde, elle est capable de mettre fin à ces saloperies ! » (Luc Ferry, Radio Classique, 8 janvier 2019). La haine de classe des Versaillais de mai 1871 face aux communards parisiens ne demande qu’à resurgir. Même s’il faut relever que ces discours provocateurs appelant à la répression généralisée et jusqu’au meurtre ont sans doute eu pour effet de participer à relancer la mobilisation des gilets jaunes, il n’en reste pas moins que depuis lors, l’initiative politique est restée dans les mains de la bourgeoisie. L’ensemble de l’appareil d’État s’est alors mobilisé pour focaliser toute la vie politique autour de l’organisation de ce "grand débat" : le président, les ministres, les députés, les préfets, les maires de villes et de villages, les médias, l’ensemble des partis politiques, jusqu’à faire que les gilets jaunes eux-mêmes se divisent entre eux sur le fait d’y participer ou non. Et y compris, ceux qui prônaient la non participation, pensant à juste titre qu’il ne s’agissait que d’un "enfumage", et en l’absence d’autre perspective de lutte, se sont enfermés dans l’impasse en justifiant le maintien des manifestations par la nécessité de faire pression sur le... grand débat ! La boucle est bouclée. Il ne suffit plus que de la serrer petit à petit sans briser la corde par une maladresse 10.
Voilà où nous en sommes aujourd’hui. Le terrain est balisé par la bourgeoisie qui détient le timing des
événements... jusqu’à l’appel du principal syndicat, la CGT, à une journée d’action et de grève pour le 5 février à laquelle les gilets jaunes les plus "radicaux" avec l’aide des trotskistes, NPA en particulier, appellent à se joindre pour une grève illimitée. Au cas où l’incendie reprendrait, le contre-feu est déjà en place. Le tour est joué et tous les terrains sont occupés maintenant par l’ensemble de l’appareil étatique bourgeois. Seules la rage et la colère peuvent maintenir plus ou moins longtemps les mobilisations du samedi.
Le mouvement des gilets jaunes se trouve donc aujourd’hui dans une impasse politique sans réelle perspective alors même que le gouvernement Macron et, derrière lui, l’ensemble de l’appareil d’État ont repris la maîtrise des événements. Ce qui faisait la force et le dynamisme du mouvement des gilets jaunes dans un premier temps, jusqu’à la déclaration de Macron du 10 décembre pouvons nous dire, est devenu sa faiblesse et ses limites une fois que le gouvernement eut repris l’initiative politique. Son caractère "interclassiste", s’identifiant au peuple français et non à la classe prolétarienne, a alimenté et entretenu les illusions sur la démocratie du peuple, c’est-à-dire de fait la démocratie bourgeoise, et a fait que les revendications de classe qui tendaient à émerger sont maintenant noyées et étouffées au profit d’un référendum d’initiative citoyenne et, finalement, au profit de l’organisation par le gouvernement et l’État d’un grand débat national sur le terrain de la démocratie bourgeoise.
Or même les comités locaux de gilets jaunes les plus liés à la classe ouvrière, dans les limites de notre connaissance, comme ceux de Commercy et de Saint Nazaire, sont entraînés sur le terrain de l’impasse, de "l’auto-organisation" et de la mystification idéologique de la démocratie au nom du peuple :
« Depuis Commercy, nous appelons maintenant à une grande réunion nationale des comités populaires locaux. Fort du succès de notre 1er appel, nous vous proposons de l’organiser démocratiquement, en janvier, ici à Commercy, avec des délégués de toute la France, pour rassembler les cahiers de revendications et les mettre en commun. Nous vous proposons également, d’y débattre tous ensemble des suites de notre mouvement. Nous vous proposons enfin de décider d’un mode d’organisation collectif des gilets jaunes, authentiquement démocratique, issu du peuple et respectant les étapes de la délégation. Ensemble, créons l’assemblée des assemblées, la Commune des communes C’est le sens de l’Histoire, c’est notre proposition.
La mise en place de structures d’auto-organisation telles que les Assemblées Générales est aujourd’hui un enjeu central pour le mouvement des Gilets Jaunes.
VIVE LE POUVOIR AU PEUPLE, PAR LE PEUPLE, ET POUR LE PEUPLE ! » (Deuxième appel des gilets jaunes de Commercy, 30 décembre 2018 11).
Dans la confusion générale et l’hétérogénéité sociale qui régnaient, et continue de régner, au sein des gilets jaunes, seul le maintien des revendications salariales, augmentation du SMIC et des salaires, "indexation" des retraites pour ne citer que les principales, peut asseoir leur combat et rejeter le terrain du démocratisme bourgeois dans lequel le "grand débat" veut les enfermer et les étouffer. L’augmentation des salaires et du "pouvoir d’achat" était, est encore au moment où nous écrivons, la seule revendication... politique, celle dans laquelle l’ensemble de la classe prolétarienne peut s’identifier comme classe, qui puisse permettre encore d’opposer une réelle résistance immédiate face à la contre-offensive du gouvernement et de la bourgeoisie.
Malgré plusieurs conflits ou grèves locales, parfois en lien direct ou indirect avec les gilets jaunes, la classe ouvrière comme telle, à partir de ses lieux de travail et comme classe, n’est pas entrée directement en lutte. À l’exception de peu, trop peu, d’exemples comme ces jours-ci les débrayages chez Arc International dans la ville d’Arques dans le Nord, ou encore ceux à l’entrepôt Geodis à Bonneuil en région parisienne, les occupations de bureaux de Pole emploi à Vitry, à Rennes, à Lorient, les actions de gilets jaunes auprès des hôpitaux (informations reprises du Collectif Agitation et Gilets Jaunes IDF)12. C’eut été alors fournir une autre perspective à la révolte sociale qui eut pu briser le cadre et le timing du "grand débat" en imposant les revendications de classe comme question centrale. C’était là la seule voie. C’est toujours là la seule voie même si, chaque jour passant, elle devient plus improbable.
Nous n’étions pas les seuls à avancer le mot d’ordre appelant à la constitution de comité de lutte ou de travailleurs pour lutter pour cette perspective qui aurait pu déplacer le cadre et les termes politiques de l’affrontement imposé par le gouvernement et la bourgeoisie depuis le 10 décembre. Force est de constater, dans la limite de nos connaissances, qu’il ne s’est pas réalisé. Et qu’ainsi aucune alternative politique réelle de classe n’a pu être présentée et, encore moins, représenter un facteur matériel de la situation.
Pour autant ce mouvement des gilets jaunes, qu’il perdure ou non encore des semaines, marque un avant et un après dans la dynamique même du conflit de classe en France et une référence pour le prolétariat international. En particulier, au grand dam des syndicats et de leur tactique de journée d’action, il a montré qu’un mouvement "incontrôlé" et sans organisation – incontrôlé et inorganisé du point de vue de l’État et de l’idéologie bourgeoise – pouvait faire reculer la bourgeoisie 13. Il a montré aussi que le refus de subir la menace et la violence répressive de l’État, la volonté de ne pas céder à la répression et de continuer à manifester massivement malgré les risques, pouvait obliger la bourgeoisie à céder, dans certaines conditions et moments, à des revendications. Enfin, cet épisode particulier de la lutte des classes a fait entrer dans le combat des couches et des générations de prolétaires qui restaient à ce jour étrangères à celui-la et dont nous ne pouvons préjuger de l’expression dans les combats à venir tout comme de la prise de conscience. Il est trop tôt pour en déduire qu’une nouvelle génération de militants révolutionnaires puisse, directement ou indirectement, en émerger mécaniquement.
C’est pourtant aussi à cette tâche que les révolutionnaires doivent s’atteler par la propagande et l’intervention. La (notre) faiblesse et la (notre) quasi absence des communistes comme force matérielle politique dans les manifestations et sur les ronds-points, aussi difficile une intervention active était-elle vu les réticences politiques des gilets jaunes et leur "interclassisme" affiché, est un élément de faiblesse, non pas en soi de ce mouvement en particulier qui ne fait que le souligner, mais du rapport de force international et historique actuel entre les classes. Nous ne développons pas plus ce point dans le cadre de ce communiqué dont l’objet immédiat se limite à la fois à fournir un positionnement immédiat sur la situation pour tous ceux qui y sont directement intéressés et pour l’ensemble du camp révolutionnaire international.
Le GIGC, le 27 janvier 2019.
Révolution ou Guerre # 11
www.igcl.org
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7 . Des États-Unis à la Chine, en passant par l’Afrique et tous les continents, grèves et conflits tendent à se multiplier ces derniers mois...
8 . À ce titre, si le gouvernement et Macron ne comprirent pas ce qui se passait jusqu’au 10 décembre, l’appareil d’État comme un tout, à commencer par sa police, en passant par les syndicats et jusqu’aux autres forces politiques bourgeoises (dont l’ancien parti de Sarkozy mais aussi le PS) n’a à aucun moment perdu le contrôle de la situation. Contrairement à ce que des médias laissaient à entendre, nous étions loin d’une situation insurrectionnelle, voire révolutionnaire, même au plus fort des affrontements du 2 décembre. Macron et le gouvernement ont vacillé. Pas l’appareil d’État comme un tout, loin s’en faut.
9 . Macron s’était engagé à la respecter... surtout pour asseoir son crédit international – impérialiste – auprès de la bourgeoisie allemande. De ce point de vue, le mouvement des gilets jaunes a affaibli le crédit et l’autorité de Macron auprès de ses alliées européens censé redonner à l’impérialisme français une place plus centrale, en particulier pour animer le renforcement de l’axe impérialiste germano-français.
10 . Hier, 26 janvier, un des porte-paroles très populaire et "pacifiste", Jérôme Rodrigues a reçu un tir de flashball à l’œil alors qu’il filmait la scène – un Facebook live – et qu’il appelait les gilets jaunes à quitter la place de la Bastille. Et alors qu’il n’y avait aucun affrontement ou danger quelconque pour les policiers
à ce moment-là . Il risque de le perdre définitivement et a été mis sous coma artificielle selon la presse de ce matin. Un tel dérapage peut très bien occasionner un sursaut de la mobilisation, voire en changer les termes et le timing tels que le gouvernement a réussi à les installer jusqu’alors.
11 . cf le compte-rendu "à chaud", aujourd’hui même, de la réunion pour une coordination nationale des gilets jaunes à l’appel de Commercy réalisé par Matière et Révolution : ▻https://www.matierevolution.fr/spip.php?article5237.
12 . La diffusion de ce tract Place de la République le 26 janvier, là où devait se réunir les gilets jaunes après la manifestation, a été interdite par des gilets jaunes : « pas de politique au sein des gilets jaunes ! ». S’en est suivi une discussion difficile dans laquelle nous étions peu à critiquer cet "apolitisme" primaire et à argumenter sur la nécessité de s’emparer à bras le corps de la dimension politique de classe dans cette lutte comme dans toute lutte...
13 . Nous-mêmes avions sous-estimé les potentialités de ce mouvement et écarté, trop rapidement, toute possibilité de "gain" pour les prolétaires dans notre communiqué du 2 décembre :
« Sur ce terrain, les ouvriers qui s’y retrouvent isolés et noyés en tant que prolétaires dans une masse aux intérêts hétérogènes et même souvent contradictoires, isolés et noyés dans le "peuple", ne gagneront rien ». L’affirmation tranchée, sans doute car nous
étions prisonniers d’un schéma, fut démentie par la réalité – du moins en partie. Le fait que nous n’ayons pas été les seuls à nous tromper sur ce point précis, n’enlève rien à la nécessité de comprendre où se situe l’erreur et quelle est sa dimension. En particulier, nous ne pensons qu’elle remette en cause l’analyse générale de ce mouvement et de ses limites du fait de son "interclassisme".
Appel de la première « assemblée des assemblées » des #Gilets_jaunes
►https://reporterre.net/Appel-de-la-premiere-assemblee-des-assemblees-des-Gilets-jaunes
Guérisseurs et sorciers bretons au banc des accusés – Annick Le Douget (édité par Annick Le Douget)
▻http://annick.ledouget.fr/index.php/2018/02/24/nouveaute-le-livre-guerisseurs-et-sorciers-bretons-au-banc-des-accus
Guérisseurs et sorciers bretons au banc des accusés Finistère, 1800-1950
À partir de 1803, la médecine, la pharmacie ou l’art des accouchements ne peuvent plus être exercés sans diplôme. La médecine populaire passe alors dans la clandestinité. Guérisseurs, rebouteux, sorciers de campagne et autres empiriques se retrouvent au banc des accusés, rejoints par les matrones, ces accoucheuses de campagne, et, un peu plus tard, par les sœurs de charité.
Mais le banc des accusés n’est pas celui de l’infamie, tant s’en faut. La population reste attachée à la médecine populaire, conforme à ses traditions, et elle soutient sans faillir les « praticiens de l’ombre ». D’ailleurs, elle n’a guère le choix, car la campagne du Finistère est à peu près un désert médical au 19e siècle !
Les témoignages sur les divers modes traditionnels de soin, extraits des archives judiciaires, défient souvent l’imagination. Mais qu’ils fassent frémir ou qu’ils prêtent à sourire, ils sont tous émouvants, car ils expriment les angoisses de la mort et sont forts des croyances et des espoirs partagés. La maladie n’est jamais éloignée du mauvais sort, et les procès de sorciers au petit pied dévoilent aussi un champ inattendu de pratiques superstitieuses.
Ce cheminement dans le passé sanitaire de notre région donne à voir la difficile médicalisation des campagnes. Et en laissant la parole aux gens du peuple, l’étude permet, par le biais de la santé et de l’intime, de pénétrer l’univers mental des Bretons et d’affiner nos connaissances sur la vie et la culture de nos aïeux.
]]>How We Built the World’s Prettiest Auto-Generated Transit Maps
▻https://medium.com/transit-app/how-we-built-the-worlds-prettiest-auto-generated-transit-maps-12d0c6fa502f
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]]> Lorient. Ryanair plie bagage sans prévenir l’aéroport
▻https://www.letelegramme.fr/economie/lorient-ryanair-plie-bagage-sans-prevenir-l-aeroport-14-12-2018-1216219
Après trois ans de présence à l’aéroport de Bretagne-sud, à Lorient, Ryanair a confirmé, ce vendredi matin, l’abandon de la ligne Lorient-Porto et la fin de ses activités dans le Morbihan.
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Le contrat entre la compagnie irlandaise et l’aéroport est arrivé à échéance en novembre et les parties ne sont pas parvenues à un accord. « Ryanair avait trop d’exigences en termes de soutien financier. La ligne était déjà fortement aidée par les collectivités locales », explique Paul de Geyer d’Orth.
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]]>Logements pas assez chauffés : la grogne des locataires
▻https://www.les-crises.fr/logements-pas-assez-chauffes-la-grogne-des-locataires
A Saint-Nazaire : « Je ne suis pas en lutte, je suis une lutte » 15 DÉCEMBRE 2018
PAR PIERRE-YVES BULTEAU
L’ancienne sous-préfecture de la ville de Loire-Atlantique a fait place à une réquisition citoyenne. Le lieu a été baptisé « Maison du peuple ». De façon autogérée, on y discute du sens de la démocratie, comme de l’impact de la lutte sur ceux qui la mènent.
Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), de notre envoyé spécial.- « Je ne suis pas en lutte, je suis une lutte. » Jonathan, que tout le monde ici appelle affectueusement Yoyo, est un gaillard aux cheveux gominés, à la voix voilée par les gaz lacrymos respirés et les centaines de roulées grillées. Alors qu’il était en train de monter un restaurant avec son frère, il a tout arrêté. « Tellement j’ai trouvé en ce lieu du cœur et de l’humanité. »
La Maison du peuple de Saint-Nazaire représente le symbole de ce qui se joue depuis cinq semaines, partout en France. Un relais populaire et autogéré créé en réponse à « un monde soudain devenu injustifiable aux yeux de tous », selon la formule de l’écrivaine Leslie Kaplan.
Ancienne agence Assedic, devenue un temps sous-préfecture, le bâtiment de centre-ville a récemment été vendu par l’État à un promoteur immobilier. « Il avait prévu d’en faire sortir 72 logements, explique Ludovic, en taxant une clope à Yoyo. Le permis de démolition était signé. Les pelleteuses devaient tout raser. Au lieu de ça, on l’occupe depuis le 24 novembre dernier. »
La démolition architecturale a laissé place à la construction des consciences. Une réquisition citoyenne pour une insurrection des intelligences. Passée la frêle grille d’un vert oxydé, ce ne sont que sourires et attentions aux traits tirés qui vous accueillent. Comme si la quinzaine d’habitants à temps complet avait décidé de prolonger le mouvement, au-delà des ronds-points de la zone portuaire, malgré les annonces faites à la télévision par Emmanuel Macron, contre les récents appels à la désunion.
Il faut dire que le peuple en gilets jaunes nazairien connaît bien l’endroit. « La plupart en étaient soit usagers, soit salariés », glisse, entre deux taffes, Ludovic, qui raconte la genèse de l’occupation : « Cela part d’une impro générale qui finit en impro géniale ! Au départ du mouvement, nous demandons à rencontrer le sous-préfet. Devant son refus, une prise de paroles démarre. Et là, le déclic. On se dit que l’on va symboliquement occuper l’ancienne sous-préfecture de la ville. » La Maison du peuple est née.
Reste à l’organiser. De la déclaration officielle d’habitation à l’élaboration d’un contrat électricité avec justificatifs et tout le tralala administratif, la vie commune s’imagine autour de règles débattues en assemblée, toutes centrées sur ce principe fondateur : « On a emprunté un lieu en bon état et, quoi qu’il advienne, on le rendra en bon état », lance Jonathan avant de partir prendre son quart au niveau du rond-point des Six-Croix.
Par cette autodiscipline, qui a notamment vu l’alcool des premiers jours prohibé, les occupants de la Maison du peuple devancent aussi leur possible expulsion par la force publique. « Même si les flics ne nous gênent pas, précise Ludovic, et ce malgré un dépôt de plainte du promoteur. » Pas vraiment de quoi inquiéter ce militant, passé par Attac et les collectifs pour le climat. « Il y a tellement de choses profondes qui se jouent ici, un tel apprentissage de la démocratie, qu’on a du mal à s’imaginer que tout puisse s’arrêter. »
Après trois semaines d’occupation, l’arrêt de ce bouillonnement, peu en parlent, tous y pensent. Et, alors que le coup de mou des AG quotidiennes, de la planification de l’occupation du port, de la gestion des envies diverses et variées se fait ressentir, le coup de boost arrive parfois par le bus.
Comme en ce lendemain d’allocution présidentielle, qui voit cette retraitée pousser la grille de la Maison du peuple. Ludovic l’accueille de son doux sourire. Nous l’appellerons Annette. « Ce n’est pas que je n’aie pas envie de vous donner mon nom mais mon mari ne sait pas que je suis ici et, en plus, glisse-t-elle rieuse, il a voté pour Macron. » C’est sa petite-nièce qui lui a soufflé l’existence du lieu. « Moi, je n’ai pas à me plaindre, j’ai une bonne retraite, ça va. Si je suis là, c’est parce que j’ai un fils qui n’a plus de boulot, une fille en plein burn-out et un futur gendre, futur licencié. Je n’ai jamais fait de politique avant mais là, après avoir écouté Macron, je l’ai trouvé tellement lamentable qu’aujourd’hui, j’ai envie de m’engager. »
Comme Annette, ils sont une cinquantaine à avoir franchi le pas. Pas un raz-de-marée. Une révolution intérieure pour une prise de conscience collective. Felipe est de ceux-là. La boule rasée de près, le teint buriné, ce salarié en levage-manutention « n’a jamais été militant ». Rencontré sur la petite terrasse qui borde l’entrée du bâtiment, il dit être venu et surtout resté « parce qu’ici, on se sent écouté, on peut décider. Étranglé par le quotidien, à la Maison du peuple, on apprend à se dépouiller du superflu pour gagner tellement plus ».
Ce n’est pas Morgane qui dira le contraire. Son intervention lors de la première AG concernant le blocage de la zone portuaire va rester, pour longtemps encore, gravée dans les mémoires. « Je me souviens, c’était lors de la préparation de la première occupation du port. La tension était en train de monter. Personne n’était d’accord sur la stratégie à adopter et puis je me suis levée, j’ai dit qu’on était là pour apprendre, qu’on ferait sûrement des erreurs, qu’on en tirerait des leçons et que, de toute façon et quoi qu’il se passe, nous continuerons d’avancer. »
« C’était tellement émouvant, rebondit Ludovic, un de ces moments magiques que seule la lutte peut vous apporter. » Un apprentissage en vitesse accélérée. Une transformation qui a également foudroyé Erwan. Depuis qu’il a poussé la grille de la Maison du peuple, il a troqué ses heures quotidiennes de jeux vidéo au profit du débat politique. « Avant, jamais tu ne m’aurais fait lire un bouquin, discuter autour d’un thème d’actualité. Aujourd’hui, je ne peux plus m’en passer », jubile-t-il.
« Ce sont tous ces moments qui m’ont fait devenir amoureux de ce lieu, avoue Ludovic. Depuis trois semaines dans cette maison, depuis cinq semaines sur les ronds-points, on voit les exclus de la parole légitime, les privés de l’action collective reprendre le pouvoir. C’est extraordinaire. J’en ai pleuré. » Tous parlent d’un « accouchement citoyen ». Tous savent aussi que, pour durer, il va leur falloir « maintenir le lien, aujourd’hui créé ».
La tête dans le quotidien, « épuisés par un rythme de fou », les gilets jaunes nazairiens ont trouvé le temps d’accueillir des délégations venues de Rennes, Lorient, Cholet et projettent même de converger avec leurs homologues de Commercy. Une conjonction des appels « pour préserver cette dynamique et les émancipations qui en ont surgi ». « C’est le truc qui me préoccupe le plus, dit encore Ludovic. Ne pas perdre ça. C’est tellement fort ce que l’on vit que ça ne peut pas s’arrêter comme ça. » D’autres parlent d’établir un pont avec les syndicats.
C’est en tout cas l’avis de ce syndicaliste retraité, croisé sur le balcon de l’ancienne agence Assedic. « Si on ne se fédère pas, on est morts », tente-t-il de lancer. « Si on entre dans ce genre de calculs, de plans stratégiques, on risque de tout perdre », contrebalance Yoyo. « La mobilisation doit continuer hors de certains codes, poursuit Ludovic. Les habitants de la Maison du peuple ne les maîtrisent pas et c’est ce qui donne le côté précieux de cette mobilisation. Si on rétablit ces codes, ils risquent tous de partir et ça, rien que d’y penser, j’en ai la boule au ventre. »
Pour continuer de rêver à demain, les gilets jaunes nazairiens comptent « sur l’intelligence collective des gens. Sur cette confiance solidement établie qui va nous permettre de trouver le rebond ». Dans une atmosphère studieuse d’où se dégagent des effluves entremêlés de pâte à crêpes et de café, certains occupants travaillent à l’idée d’organiser des « portes ouvertes » de la Maison du peuple. « Il faut profiter du fait que Saint-Nazaire soit une ville politisée, à l’identité ouvrière encore forte, pour continuer de construire un imaginaire collectif. » Arrivée depuis à peine une heure, Annette est déjà emballée, elle qui est ici « pour aider la génération de ses enfants ».
Un engagement tracé, en lettres capitales au pinceau noir, sur une pancarte posée au détour d’un couloir. Il y est écrit ceci : « Un avenir pour nos enfants et… » Un suspens en forme de suite à imaginer. Avec les rêves, l’action et la vie en commun en guise de piliers.
#GILETSJAUNES #MAISON_DU_PEUPLE #SAINT_NAZAIRE #Gilets_jaunes
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/151218/saint-nazaire-je-ne-suis-pas-en-lutte-je-suis-une-lutte
]]>Acte IV : Gilets Jaunes des Luttes, via @paris
▻https://paris-luttes.info/acte-iv-gilets-jaunes-des-luttes-11225
Appel commun à un cortège massif des collectifs et des luttes pour un Acte IV, samedi 8 décembre, au départ de la Gare Saint Lazare et en direction des Champs-Élysées. Soyons plus nombreu.ses que jamais !
Samedi 1er décembre, au milieu des nombreux affrontements entre Gilets jaunes et forces de police, un cortège hors du commun a vu le jour : à l’appel des Cheminots de l’Intergare, du Comité Adama, de la Plateforme d’Enquêtes Militantes, de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue et du Comité de Libération et d’Autonomie Queer, nous avons défilé ensemble au départ de Saint-Lazare, vers les Champs-Élysées.
Samedi 8 décembre, nous appelons à reproduire ces alliances pour faire front commun...
Les banlieues hésitent à rejoindre le mouvement des « gilets jaunes », Louise Couvelaire (mais les lycéens du 93 et bien d’autres avant eux dès le 24 novembre ont déjà tranché, ndc)
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/12/05/les-banlieues-hesitent-a-rejoindre-le-mouvement-des-gilets-jaunes_5392966_32
Les #banlieues hésitent à rejoindre le mouvement des « gilets jaunes »
Après être restées à l’écart des #manifestations, des associations des quartiers populaires tentent de mobiliser.
Pendant plusieurs semaines, elles n’ont pas bougé. Elles ont pris soin de rester à l’écart, « par prudence », expliquent-elles. D’abord parce qu’elles ont pensé que le mouvement était principalement conduit par des groupes d’extrême droite. Ensuite parce qu’elles ne voulaient pas qu’on impute aux banlieues les violences lors des manifestations. « Heureusement que les Noirs et les Arabes des cités n’y étaient pas dès le départ ! On leur aurait tout mis sur le dos », lance un associatif.
Passé les premières réticences, certaines associations de banlieue tentent désormais de mobiliser les troupes. L’objectif ? Que les quartiers populaires rejoignent les « gilets jaunes » « massivement ». Un scénario que redoutent les pouvoirs publics. D’autant plus que les lycéens ont commencé à s’arrimer au mouvement.
Les académies de Créteil et Versailles, en région parisienne, ont été parmi les premières à être touchées par les blocages, vendredi 30 novembre, sur fond de contestation autour de la réforme du baccalauréat et de Parcoursup. Ils étaient plus nombreux ce lundi à Aubervilliers et à Gagny (Seine-Saint-Denis), et à Chelles (Seine-et-Marne). Mardi, la contestation s’est poursuivie en Ile-de-France ainsi que dans plusieurs agglomérations de province, dont Marseille, Toulouse et Lyon, où des affrontements ont eu lieu entre manifestants et forces de l’ordre.
« Nous, ce qu’on veut surtout, avant de pouvoir faire un plein d’essence, c’est du travail », lâche un résident des Yvelines
« L’idée que les banlieues puissent se mettre en mouvement inquiète tout le monde, commente Stéphane Peu, député PC de Seine-Saint-Denis, sollicité ces derniers jours par plusieurs ministères anxieux de l’état d’esprit des quartiers. Je constate un soutien aux “#gilets_jaunes” mais pas de connexion directe. »
Jusqu’à présent, nombre d’habitants des quartiers populaires se sont contentés d’observer ou de soutenir le mouvement à distance. « Pour une fois qu’on ne se retrouve pas en première ligne, lâche un résident des Yvelines, âgé d’une trentaine d’années, qui a participé, plus jeune, à des échauffourées dans sa ville. Et puis nous, ce qu’on veut surtout, avant de pouvoir faire un plein d’essence, c’est du travail. » D’autres ont participé dès la première journée de mobilisation, le 17 novembre, à des blocages, mais sans se revendiquer des « banlieues ». Ils l’ont fait au titre de leur activité professionnelle (contrats précaires, chauffeur VTC…) ou de leur situation personnelle (mère célibataire, chômage…), comme tout autre manifestant. « Le mouvement est né dans les zones rurales et les villes moyennes, alors forcément, les habitants des cités étaient moins représentés », précise un « gilet jaune » de Seine-Saint-Denis.
La semaine dernière, le comité Vérité pour Adama – du nom d’Adama Traoré, 24 ans, mort en juillet 2016 à la suite d’une interpellation par des gendarmes dans le Val-d’Oise – a lancé un premier appel à rejoindre la manifestation du samedi 1er décembre, à la gare Saint-Lazare, à Paris, où se sont retrouvés ses alliés habituels : cheminots, étudiants proches de l’ultragauche et antifascistes. Etaient aussi présents le député de La France insoumise de Seine-Saint-Denis, Eric Coquerel, et le porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), Oliver Besancenot. « Du MIB [Mouvement de l’immigration et des banlieues] au Larzac… Au comité Adama. En jaune », était-il inscrit sur l’une des banderoles.
Cette semaine, le comité Adama, qui appelle à une « alliance des luttes », veut passer à la vitesse supérieure en activant tous ses réseaux. « Nous ne sommes pas porte-parole des quartiers ni représentatifs, il est essentiel que d’autres acteurs viennent grossir les rangs, on ne peut pas le faire tout seul : nous sommes donc en lien avec des associations en Ile-de-France mais aussi en province prêtes à suivre », affirme Assa Traoré, sœur d’Adama et figure de la lutte contre les violences policières.
« Grave erreur »
« On se sent une lourde responsabilité par rapport aux risques de violences et c’est en partie pour cela que l’on a hésité à y aller, explique Almamy Kanouté, militant politique et membre du comité Vérité pour Adama. Mais si nous restons plus longtemps absents de cette révolte légitime, cela va nourrir encore un peu plus le sentiment d’exclusion des habitants des quartiers. » Pour l’association, il s’agit avant tout d’« emmerder l’Etat » en essayant de « canaliser les énergies » sur des opérations précises : sièges de bâtiments institutionnels, opérations de péages gratuits…
« Inciter les jeunes des quartiers à se joindre aux manifestations est une grave erreur, tempête un associatif. On sait très bien que certains ne viendront pas pour marcher ni bloquer, et personne ne pourra rien maîtriser. » « Parce que des “gilets jaunes” ont été violents, alors les quartiers n’auraient plus le droit d’y aller, sous prétexte qu’ils le seront forcément ? Et encore une fois on serait mis de côté ! Non », s’insurge Assa Traoré.
Lire aussi Face à la crise du mouvement des « gilets jaunes », les préfets sonnent l’alerte politique
La contestation actuelle, « déstructurée », leur permet de se joindre au mouvement « sans avoir à demander l’autorisation ni à attendre une invitation ». Estimant que les quartiers populaires urbains sont confrontés aux mêmes problématiques que les territoires ruraux et périurbains – vie chère, fins de mois difficiles, injustice sociale… –, le comité Adama – associé au collectif des cheminots de l’Intergare, à l’Action antifasciste Paris-banlieue et au site Plate-forme d’enquêtes militantes –, veut également « faire remonter » certaines revendications propres aux habitants des banlieues, qui ne figurent, à l’heure actuelle, dans aucun des cahiers de doléances de « gilets jaunes », telle que la lutte contre le racisme, les discriminations et les violences policières.
« L’enjeu pour les habitants des banlieues, c’est avant tout d’avoir un boulot, souligne Anasse Kazib, du collectif des cheminots de l’Intergare et militant à SUD-Rail. Il y a une rage dans les quartiers, mais ils ne se mobilisent pas facilement. » « Pour l’instant, ça n’a pas l’air de prendre, mais personne ne sait comment la situation peut évoluer, conclut Stéphane Peu. Les phénomènes déclencheurs sont toujours imprévisibles. »
Louise Couvelaire
« Les “gilets jaunes”, la mèche qui allume l’incendie », Bertrand Bissuel et Raphaëlle Besse Desmoulières
▻https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/12/05/les-gilets-jaunes-la-meche-qui-allume-l-incendie_5392928_823448.html
Alors que les lycéens et les routiers se mobilisent, historiens et observateurs analysent le risque de coagulation.
Le mouvement des « gilets jaunes » va-t-il s’éteindre ou donner des idées à d’autres composantes du corps social ? La question reste totalement ouverte, en dépit des annonces faites, mardi 4 décembre, par Edouard Philippe pour répondre aux attentes de milliers de personnes, engagées dans la bataille depuis près d’un mois. « Je suis très inquiète », confie au Monde Danielle Tartakowsky, historienne et auteure de plusieurs ouvrages sur les manifestations de rue en France. Pour elle, les mesures dévoilées mardi ne sont pas de nature à faire retomber la tension : « Ça vient beaucoup trop tard, il aurait fallu faire ça au début. » Dominique Andolfatto, professeur de science politique à l’université de Bourgogne, n’est guère plus optimiste, et considère que « le gouvernement joue la montre en escomptant que la mobilisation pourrisse sur pied ».
Lire aussi La CGT de Lafarge rejoint les « gilets jaunes »
Si le blocage des dépôts pétroliers de Lorient et de Brest a été levé après le discours de M. Philippe, les lycéens ont continué, mardi, à s’opposer à la réforme du lycée et à Parcoursup, avec plusieurs incidents à la clé. Deux sites d’universités parisiennes ont également été gagnés par le vent de fronde. Et l’UNEF appelle à défiler, le 13 décembre, contre l’augmentation des frais d’inscription infligée aux étudiants venus de pays extérieurs à l’Europe. La FNSEA, de son côté, brandit la menace de manifestations d’agriculteurs, la semaine prochaine.
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Fronts ouverts
A ce stade, la jonction n’a pas été établie entre ces nouveaux foyers de contestation. Mais ils représentent autant de fronts ouverts pour l’exécutif. D’autres pourraient surgir, à un échelon plus local. « Dans les entreprises, ça crée un appel d’air, avec une montée des revendications salariales, comme l’illustre le conflit en cours chez BNP Paribas », observe Jean-Dominique Simonpoli, directeur général de l’association Dialogues. Les « gilets jaunes » sont « la mèche qui allume l’incendie », déclare Yves Veyrier, numéro un de FO : « S’agrège dessus des mécontentements rentrés qui voient une opportunité de se faire entendre. » Espéré par la gauche de la gauche, dès le lendemain de la victoire d’Emmanuel Macron à la présidentielle, « le troisième tour social est là », considère un haut fonctionnaire, familier de ces problématiques. Et « la révolte vient de loin », ajoute-t-il, en faisant référence au titre d’un ouvrage de Charles Tillon, une figure du PCF au XXe siècle.
Si la comparaison avec Mai-68 a pu être faite, Mme Tartakowsky ne la juge pas forcément pertinente. « A l’époque, il s’agissait de violences de la part d’étudiants qui défendaient leurs universités qu’ils considéraient comme leur territoire, dit-elle. Ça n’a rien à voir avec la violence de certains “gilets jaunes” qui est offensive et qui intervient sur le #territoire de l’autre – Paris et dans les quartiers riches. »
L’issue du bras de fer est tributaire d’un élément : le soutien de l’opinion publique, resté élevé même après les violences de samedi. Un sondage BVA, réalisé lundi et mardi, révèle cependant que, pour près de sept personnes sur dix, un report de la hausse des prix des carburants justifierait l’arrêt de la confrontation.
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« Ovni social »
Mais personne ne peut prédire ce qui va se passer. « La forme du mouvement ne se prête pas à une sortie de crise classique car il n’y a pas d’interlocuteur, ce qui est désarmant », souligne un ex-conseiller de l’exécutif, qui a servi sous une précédente législature. « Les “gilets jaunes” représentent un phénomène que l’on n’a jamais connu, une sorte d’ovni social et politique qui a vu le jour à la faveur d’une #cyber-contestation, lancée sur les réseaux sociaux par des inconnus », complète Raymond Soubie, président de la société de conseil Alixio.
Pour le moment, les organisations de salariés sont en dehors ou à côté des « gilets jaunes », mais elles peuvent difficilement rester spectatrices. Quelques-unes se mettent d’ailleurs en mouvement. Ainsi, les fédérations CGT et FO, dans le monde du transport, exhortent les salariés à cesser le travail, à partir du 9 décembre, estimant que les dispositions prises mardi en faveur du pouvoir d’achat sont trop faibles. La section cégétiste de l’entreprise Lafarge a de son côté annoncé qu’elle allait rejoindre les « gilets jaunes » samedi. A l’échelon confédéral, la CGT appelle à une « grande journée d’action », le 14 décembre « pour les salaires, les pensions et la protection sociale ». Mais les autres centrales, qui critiquent une façon de faire « unilatérale », ne semblent pas emballées.
« L’ensemble des organisations syndicales ont un coup à jouer, il y a un espace à prendre face à un mouvement qui n’est pas parvenu à s’organiser, commente Jean-Marie Pernot, de l’Institut de recherches économiques et sociales. Mais chacun y allant de son couplet, elles sont inaudibles. » « La conjoncture devrait justifier un front commun et de s’entendre sur quelques propositions-clés », appuie M. Andolfatto, qui rappelle que la désunion ne date d’hier. C’est d’autant plus regrettable pour elles que le mouvement social actuel constitue « un moment unique », décrypte M. Pernot. Toutefois, les numéros uns des confédérations syndicales doivent se retrouver jeudi pour une réunion informelle au siège de la CFDT.
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Mais la séquence d’aujourd’hui montre qu’une partie des actifs ne compte pas sur les corps intermédiaires pour exprimer leurs doléances. Un tel phénomène « commence à émerger dans certaines entreprises où il y a pourtant une présence syndicale », rapporte M. Simonpoli, en évoquant « des salariés qui s’organisent entre eux », sans passer par les canaux traditionnels. « C’est inquiétant pour les syndicats et les directeurs de ressources humaines, poursuit-il. Avec qui va s’organiser la négociation, en interne ? »
Au fond, tout se passe comme si les « gilets jaunes » révélaient la fragile légitimité des #partenaires_sociaux « établis ». « La question se pose mais elle n’a pas été mise au jour par la mobilisation en cours, objecte Philippe Louis, le président de la CFTC. Nos organisations doivent faire leur mue, inventer de nouvelles méthodes pour aller au-devant des salariés et leur proposer d’autres services. »
En attendant, des milliers de personnes crient leur colère et le rejet de nos institutions. Toutes sont jetées dans un même sac, aux yeux de M. Soubie : les partis politiques, les corps intermédiaires… « C’est très préoccupant pour le fonctionnement de notre démocratie », conclut-il
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Gilets jaunes en Bretagne : le dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche libéré, celui de Lorient bloqué France 3 Régions
▻https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/direct-gilets-jaunes-bretagne-depot-petrolier-vern-seic
▻https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/sites/regions_france3/files/styles/top_big/public/assets/images/2018/11/20/blocage_lorient_2-3955085.jpg?itok=IFzPLmcm
Le dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche n’est plus bloqué, mais celui de Lorient l’est depuis ce matin. Les policiers se sont rendus sur place pour empêcher tout débordement. Dans les Côtes-d’Armor, la RN12 est fermée aux alentours de Saint-Brieuc.
. . . . .
ans le Morbihan, du côté de Lorient le centre pétrolier est toujours bloqué par les gilets jaunes ce matin. La police nationale s’est rendue sur place dès 5h pour éviter tout débordement et empêcher d’autres manifestants d’arriver sur le site.
. . . . ..
Ailleurs en Bretagne, les actions de blocages continuent et le trafic est contrarié sur le réseau routier. Notamment sur les route nationales à quatre voies de circulation.
Dans le Morbihan, la préfecture a averti les usagers des complications qu’ils pourront rencontrer dans le département.
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Un lieu d’accueil pour les femmes victimes de violences fermé faute de budget
▻https://www.bastamag.net/Un-lieu-d-accueil-pour-les-femmes-victimes-de-violences-ferme-faute-de-bud
A Lorient, un lieu d’accueil de jour pour les femmes victimes de violences a fermé fin 2017, faute de budget. Malgré la constitution d’un collectif, une pétition, des manifestations, des rencontres avec les élus locaux et des demandes de rendez-vous auprès de la ministre Marlène Schiappa, les quelques dizaines de milliers d’euros nécessaires à la réouverture du lieu n’ont pu être débloqués. Une situation qui n’a malheureusement rien d’exceptionnel : partout en France, alors que la question est censée être (...)
/ #Féminisme, #Inégalités, #Justice, Santé , A la une
]]>L’université Bretagne Loire pas conviée à la réunion sur son avenir au ministère !
▻https://www.ouest-france.fr/bretagne/l-universite-bretagne-loire-pas-conviee-la-reunion-sur-son-avenir-au-mi
Une réunion est prévue sur l’université Bretagne Loire (UBL) au ministère de l’enseignement supérieur, le 19 septembre, avec les présidents des universités de Rennes 1 et 2, Nantes, Angers, Le Mans, Bretagne occidentale et Bretagne Sud. Selon nos informations, la première concernée, l’UBL n’est pas invitée !
Selon nos informations, les présidents des universités de Rennes 1 et 2, Nantes, Angers, Le Mans, Bretagne occidentale (Brest et Quimper), et Bretagne Sud (Vannes, Lorient et Pontivy) ont été conviés à une réunion au ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, le 19 septembre.
Au programme, notamment, les ordonnances de réforme des universités, la question des contrats de site passés avec l’État… mais aussi l’avenir de l’université de Bretagne Loire (UBL), qui souhaitait fédérer tous ces établissements. Pourtant, toujours selon nos informations, celle-ci n’a pas été conviée à la rencontre.
Les 15 grandes écoles intégrées à l’UBL n’ont pas également été invitées à cette réunion au ministère de Frédérique Vidal.
Après le retrait du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), et les créations à venir de l’université de Rennes (fédérant les universités rennaises et 5 grandes écoles) et de l’université de Nantes, la question de l’avenir de cette ComUE (communauté d’universités et d’établissements) pesant 160 000 étudiants et employant 120 agents sur un vaste territoire comprenant Bretagne et Pays de la Loire se pose.
La structure pourrait devenir un organisme de coopération interrégional, sous un autre statut que celui de ComUE, et voir son budget (aujourd’hui 19 millions d’euros par an) restreint.
Les quatre grands pôles universitaires (Rennes, Nantes, Brest-Lorient-Vannes, Le Mans-Angers) en resteraient membres, mais pourraient chacun nouer des relations contractuelles directement avec l’État.
Étonnamment, les dirigeants de l’université de Bretagne-Loire n’ont pourtant pas été conviés à cette réunion prévue au ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, le 19 septembre. Selon nos informations, ils n’ont même pas été avertis « officiellement » de sa tenue et l’auraient appris par d’autres biais.
Contactés, le président de l’UBL, Pascal Olivard, ainsi que son cabinet, ne souhaitent pas réagir.
Également contacté, le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation n’a pas répondu à nos sollicitations.
]]>Aucun des sportifs de religion « ne perdra son emploi », annonce Maracineanu
De Rugy : « il faut sortir de la guerre sur le nucléaire 1.600 conseillers techniques »
source : Europe1
#de_la_dyslexie_créative atomisé
]]>L’émission “Des Papous dans la tête” disparaît des programmes de France Culture
Télérama.fr - Carole Lefrançois Publié le 28/08/2018. Mis à jour le 29/08/2018 .
▻https://www.telerama.fr/radio/les-papous-dans-la-tete-sarretent-net-sur-un-coup-de-tete,n5780932.php
Après trente-trois ans de facéties oulipiennes, “Des Papous dans la tête” ne seront pas de retour sur France Culture à la rentrée. Une décision de la productrice et créatrice de l’émission, Françoise Treussard, prise en plein été, qui laisse les Papous à la porte du studio et leurs fidèles auditeurs sans voix.
(...)
La cheffe de file de cette fine équipe, Françoise Treussard, avait lancé l’aventure des Papous dans la tête avec son compagnon Bertrand Jérôme
]]>Les produits bio bannis des ports bretons | Pauline Bourdet
▻https://www.ouest-france.fr/bretagne/douarnenez-29100/les-produits-bio-bannis-des-ports-bretons-5584629
Le LBD40 désormais interdit dans les manifestations parisiennes - Paris-luttes.info via @paris
▻https://paris-luttes.info/info-exclusive-le-lbd40-desormais-9348
Place de la Bastille, 1er mai 2017 :
▻https://paris-luttes.info/home/chroot_ml/ml-paris/ml-paris/public_html/IMG/arton9348.jpg?1515841606
Une information (volontairement ?) passée sous silence par la presse mais qui va changer les pratiques de la Police (et les nôtres) durant les manifestations
Le Défenseur des Droits vient de remettre, à l’Assemblée Nationale, un rapport assez conséquent sur le maintien de l’ordre en France.
Le document fait près de 116 pages d’analyses factuelles avec quelques recommandations.
►http://www.assemblee-nationale.fr/presidence/Rapport-MO-09-01-18.pdf
Concernant l’usage du LBD40, le rapport est très critique quant à l’usage de cette arme. Comment ne pas l’être quand la liste des mutilés ne cesse de croître chaque année ?
Si les recommandations risquent de toutes évidences de ne pas être entendues ni mêmes lues par les parlementaires, une information est retranscrite dans le document et pas des moindres :
On apprend en effet que le préfet de police (de Paris) a désormais pris la décision de proscrire le LBD40 dans les opérations de maintien de l’ordre au regard de sa dangerosité et de son caractère inadapté dans ce contexte.
Brest. La goélette La Recouvrance victime d’une avarie
▻http://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/brest-la-recouvrance-victime-d-une-avarie-5059397
La goélette de Brest Métropole a basculé sur son bord d’échouage lors d’une escale à Roscoff. Elle est en arrêt technique mais les premières nouvelles semblent rassurantes.
La Recouvrance était en échouage bord à quai à Roscoff, dans la nuit de vendredi à samedi, quand elle a basculé sur son flanc.
« Une expertise a immédiatement été réalisée sur place afin de poser un premier diagnostic, fait savoir Brest’Aim, la société gestionnaire de la goélette appartenant à Brest Métropole. Il a rapidement été décidé qu’une observation plus détaillée serait nécessaire afin de vérifier la structure de la goélette. »
Le voilier, qui s’apprête à fêter ses 25 ans, est donc contraint d’interrompre son programme de navigation pour un arrêt technique. Sans possibilité d’être mis au sec à Brest où il a été construit par les chantiers du Guip, le bateau fait actuellement route vers Lorient.
]]>#Lorient : alerte antifa
▻https://nantes.indymedia.org/articles/37801
Un article parut dans breizh-info relate le « calvaire » #de riverain-e-s et voisin-e-s d’un #squat à Lorient !
#Répression #contrôle #social #/ #-ismes #en #tout #genres #_anarch-fémin… #prisons #centres #rétention #précarité #actions #directes #antifascisme #quartiers #populaires #logement #immigration #sans-papieres #frontieres #exclusion #chômage #Répression,contrôle,social,/,-ismes,en,tout,genres,_anarch-fémin…,prisons,centres,de,rétention,précarité,actions,directes,antifascisme,quartiers,populaires,squat,logement,immigration,sans-papieres,frontieres,exclusion,chômage
]]>Ernest Renan
►https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernest_Renan
« La nature a fait une race d’ouvriers. C’est la race chinoise, d’une dextérité de main merveilleuse, sans presque aucun sentiment d’honneur ; gouvernez-la avec justice en prélevant d’elle pour le bienfait d’un tel gouvernement un ample douaire au profit de la race conquérante, elle sera satisfaite ; une race de travailleurs de la terre, c’est le nègre : soyez pour lui bon et humain, et tout sera dans l’ordre ; une race de maîtres et de soldats, c’est la race européenne. Que chacun fasse ce pour quoi il est fait et tout ira bien »
(Ernest Renan, La Réforme intellectuelle et morale, 1871)
]]>Je pose ça là, à toutes fins utiles, j’essayerai de le mettre à jour quotidiennement :
Liste des rassemblements en soutien à #Théo, contre les violences policières
Mis a jour : le samedi 18 février 2017 à 07:17
De Rémi à Adama, des ZAD aux quartiers, de Notre-Dame-Des-Landes à Aulnay-sous-bois, résistons face aux violences/viols/meutres de la police. Dans le coin plusieurs rendez-vous sont prévus :
!!! Appel à soutien de la Street Medics Nantes !!!
le 18 février à 16h au Palais de Justice de Nantes : rassemblement et prises de paroles d’orgas
les 17, 18 et 19 février à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes : Rencontres de lutte contre les persécutions policières
du 17 au 26 février lors de la Semaine des Resistances à Nantes (et un peu à la zad)
le 25 février à 15h à Nantes lors de la Manif Unitaire
Contact et infos de la Legal Team. Pour rappel à chaque fois qu’il y a des interpellation, c’est VRAIMENT IMPORTANT d’aller faire un relai de soutiens devant Waldeck (pour Nantes), même quelques petites heures, avec des douceurs (pain, café, chansons...) pour que les interpellé.e.s se sentent pas seul.e.s, lâché.e.s après la manif.
Liste de tous les rassemblements à venir (et passsés) plus bas. L’article est actualisé une à deux fois par jour. N’hésitez pas à laisser un commentaire si vous avez connaissance d’autres rassemblements, idéallement avec des liens sur des médias alternatifs, loin de facebook, mais bon, le principal est de faire tourner l’info (pensez quand même à vous protéger sur les sites qui vous pistent !)... Proposez aussi les liens vers des articles de comptes-rendus du coin ou d’ailleurs (à condition que les photos/video soient safe) et les textes qui vous ont parlé,
cagnotte en soutien aux inculpés d’Aulnay par ici
Deux sites pour aller plus loin :
– Désarmons-les ! un site d’informations sur les affaires de violences policières et leurs armes :
– L’ordre et la force : rapport d’enquête sur les violences policières en France (mars 2016)
Zyed et Bouna, Rémi, Adama... trop de morts ! Trop de blessures, de mutilations, d’humiliations.
Jusqu’à ce dernier affront, qui n’a rien d’un accident : THÉO A SUBIT A LA FOIS UN VIOL RACISTE ET DES VIOLENCES VOLONTAIRES.
Des terres à défendre aux quartiers à reprendre, de Aulnay aux zad ; dans les écoles, dans les usines, dans les manifestations :
Aux abords de chaque frontière,
REFUSONS les harcèlements, violences, meurtres de la Police,
RÉSISTONS aux oppressions systémiques de l’État,
AFFIRMONS que la solidarité n’est pas un crime...
RASSEMBLONS-NOUS !
#Theo #JusticePourThéo #JusticePourTous #PasdeJusticePasDePaix #Racisme #Répression #quartiers_populaires #banlieue
Liste des rassemblements en soutien à #Théo, contre les violences policières
villes : #Aulnay #Amiens #Angers #Annecy #Béziers #Bressuire #Bobigny #Boulogne-Sur-Mer #Caen #ClermontFerrand #Crest #Dijon #Grenoble #Istres #Lille #Lyon #LeMans #Marseille #Martigues #Montpellier #Nantes #Nîmes #Paris #Perpignan #Poitiers #Quimper #Rennes #LaRochelle #Roissy-en-Brie #Rouen #StEtienne #Tours #Toulouse #zad #NDDL et jusqu’à #Bruxelles & #Londres !
Les 17, 18 et 19 FÉVRIER : Rencontres de lutte contre les persécutions policières sur la zad de Notre-Dame-des-Landes : ►http://zad.nadir.org/spip.php?article4345
SAMEDI 18 FÉVRIER
11h, au Marché Barbès, devant le dépôt RATP à Paris 18e : déambulation : ►https://paris.demosphere.eu/rv/53280
11h, Place Charles de Gaulle à Poitiers : rassemblement : ►https://poitiers.demosphere.eu/rv/1123
11h30, devant la Sous-Préfecture (Place du Général De GAULLE) à Béziers : rassemblement : ►https://herault.demosphere.eu/rv/6627
13h30, Placette des Magnans CC le Prepaou à Istres : rassemblement : ►http://www.millebabords.org/spip.php?article30401
14h, Place de la Monnaie, Bruxelles : rassemblement :►https://bxl.demosphere.eu/rv/11301
14h Place Pierre Bouchard à Caen : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/1208471419272845
14h rue de l’Arlequin à la Bruyère à Grenoble : ►https://grenoble.indymedia.org/2017-02-13-Appel-a-une-manif-deter-pour-Theo
14h , Place de la République à Perpignan : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/157104334796855
14h, à Saint Paul ( La Paillade) à Montpellier : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/1908201076090828 (+ autre appel à 15h)
14h30, Place de la préfecture au Mans : rassemblement : ►https://sarthe.demosphere.eu/rv/1352 (+ autre appel à 15h)
14h30, place de la Fontaine à Clermont-Ferrand : ►https://www.facebook.com/events/1632288990400461
15h, Préfecture de l’Hérault Place des Martyrs de la Résistance à Montpellier : rassemblement : ►https://herault.demosphere.eu/rv/6623
15h, place Gambetta à Amiens : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/1871027239776023
15h, place de la mairie à Rennes : ►https://expansive.info/Rassemblement-mercredi-15-02-Manifestation-samedi-18-02-en-soutien-a-The et ►http://www.rennes-info.org/Manifestation-contre-les-violence
15h, Place du Ralliement à Angers : rassemblement : ►https://alter49.org/rv/4574
15h, Place Washington au Mans : rassemblement : ►http://lemanscipe.lautre.net/index.php/l'agenda/39-mobilisations/402-rassemblement-contre-les-violences-policieres-au-mans
15h, Prefecture De La Haute-Savoie à Annecy : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/1428737397177094
15h, Place de la République à Paris : rassemblement : ►https://paris.demosphere.eu/rv/53197
15h, Place de Verdun à La Rochelle : ►https://nantes.indymedia.org/events/36927
16h, Palais de Justice de Nantes (Quai François Mitterrand) à Nantes : rassemblement : ►https://44.demosphere.eu/rv/806
18h, Le Rallumeur d’étoiles, quai Brescon à Martigues : débat : ►http://www.millebabords.org/spip.php?article30402
Du 17 au 26 FÉVRIER : A l’abordage ! Semaine des Résistances à Nantes (et un peu sur la zad de Notre-Dame-des-Landes aussi) : ►https://nantes.indymedia.org/articles/36821
Dimanche 19 FÉVRIER
14h, Salle Saint Bruno (9 rue Saint-Bruno) Paris 18è : réunion publique : ►https://paris.demosphere.eu/rv/53288
Lundi 20 FÉVRIER : Journée mondiale de la justice sociale
18h au Carré d’Art à Nîmes : rassemblement : ►https://gard.demosphere.eu/rv/3825
18h, Place de la République à Paris : Rassemblement en mémoire des victimes de disparition au Mexique et dans le monde : ►https://paris.demosphere.eu/rv/53158
20h au MK2 Quai de Loire à Paris 19 : projection-débat : ►https://paris.demosphere.eu/rv/52748
Mardi 21 FÉVRIER
12h30, aux Quatre Chemins des Aygalades à Marseille : Marche à la mémoire d’Ibrahim Ali : ►http://www.millebabords.org/spip.php?article30409
18h , Annexe Turbigo de la Bourse du travail à Paris 3 : réunion : ►https://paris.demosphere.eu/rv/52385
18h30, au CICP (rue Voltaire ) à Paris 11 : conférence : ►https://paris.demosphere.eu/rv/53100
Mercredi 22 FEVRIER
20h, École Normale Supérieure (ENS) (45 rue d’Ulm) à Paris 5e : projection-débat : ►https://paris.demosphere.eu/rv/53266
Jeudi 23 FÉVRIER
18h place du Ralliement, à Angers : rassemblement contre les violences policières : ►https://lecercle49.wordpress.com/2017/02/17/la-parole-aux-quartiers-jeudi-23-fevrier-a-18h
18h, Place Jean Jaures à Tours : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/387608438281481
19h au Luttopia 003 (2 Avenue de Castelnau) à Montpellier : débat : ►https://herault.demosphere.eu/rv/6536
19h à l’Annexe Café (rue Léon Jamin) à Nantes : discussion : ►https://44.demosphere.eu/rv/770
19h, Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne - Amphi 2B (12 place du Panthéon) à Paris 5e : soirée-débat : ►https://paris.demosphere.eu/rv/53202
Vendredi 24 FÉVRIER
20h, place des Terreaux à Lyon : Deuxième goûter d’anniversaire de l’état d’urgence : ►http://rebellyon.info/Deuxieme-gouter-d-anniversaire-de-l-etat-17453
Samedi 25 FÉVRIER
11h, metro Jean Jaurès à Toulouse : manifestation : ►https://www.facebook.com/events/1830443297173894
15h, croisée des Trams à Nantes : manif unitaire : ►https://nantes.indymedia.org/events/36922
15h, Place Victor Hugo à Grenoble : ►https://www.facebook.com/events/598790313665494
Dimanche 26 FÉVRIER
16h Place Pey Berland à Bordeaux : ►https://www.facebook.com/events/744456315719864
Mardi 28 FÉVRIER
18h , Annexe Turbigo de la Bourse du travail à Paris 3 : réunion : ►https://paris.demosphere.eu/rv/52551
Jeudi 2 MARS
18h sous l’ombrière à Marseille : ►http://www.millebabords.org/spip.php?article30405
Vendredi 3 MARS
20h30, Centre d’Animation (rue Mercoeur) à Paris 11 : projection-débat : ►https://paris.demosphere.eu/rv/52516
Samedi 4 MARS
Hh ?, Paris 10e : marche pour Amadou Koumé, mort dans un commissariat en 2015 : ►https://paris.demosphere.eu/rv/52010
15h, à la Librairie Nouvelle Réserve (rue du Maréchal Foch) à Limay : discussion : ►https://paris.demosphere.eu/rv/49849
6 au 10 MARS 2017 : Cour d’appel de Paris : procès en appel du policier qui a tué Amine Bentounsi d’une balle dans le dos en 2012 : ►https://paris.demosphere.eu/rv/52009
Mardi 14 MARS
18h, Annexe Turbigo de la Bourse du travail -67 rue de Turbigo) à Paris 3e : Coordination contre la répression et les violences policières : ►https://paris.demosphere.eu/rv/52928
!!! Mercredi 15 MARS : journée internationale contre les violences policières !!!
17h : Gare Du Nord à Bruxelles : manifestation : ►https://bxl.demosphere.eu/rv/11389
Samedi 18 MARS
19h30, Salle Emeraude (11, place de l’Hôtel de Ville) à Bressuire : concert anti-répression : ►https://poitiers.demosphere.eu/rv/1112
Dimanche 19 MARS
10h, Metro Charles de Gaulle à Rennes : Pour la Justice et la Dignité pour résister aux violences policières : manifestation : ►https://rennes.demosphere.eu/rv/12054
14h, Nation, Paris, Marche pour la Justice et la Dignité ►https://paris.demosphere.eu/rv/52007
17 JUIN 2017
Paris 20e : marche pour Lamine Dieng, mort dans un fourgon de police en 2007 : ►http://www.anti-k.org/agenda/le-19-mars-une-marche-pour-la-justice-et-la-dignite
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QUELQUES OUTILS UTILES :
– médias libres : ►http://mediaslibres.org - agendas militants ►https://demosphere.eu
– Guide d’autodéfense numérique : ►http://guide.boum.org
– Security in a Box - outils et tactiques de sécurité numérique : ▻https://securityinabox.org/fr/- comment utiliser facebook sans qu’il nous utilise : ►https://seenthis.net/messages/557942
– TOR (navigateur internet anonyme) : ►https://www.torproject.org/projects/torbrowser.html.en (pour utiliser facebook il faudra passer par là : ►https://www.facebookcorewwwi.onion )
– TAILS (une clef usb qui remplace temporairement le systeme d’exploitation de nos ordinateurs) : ►https://tailsfacile.blackblogs.org
– Obscura Cam (appli qui permet de flouter dès la prise de vue ou après) ►https://guardianproject.info/apps/obscuracam
et l’indispensable Guide du manifestant : ►https://gazettedebout.fr/wp-content/uploads/2016/07/Le-guide-pratique-du-manifestant-AvocatsDebout.pdf
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RASSEMBLEMENTS PASSES :
Du 2 au 13 février, la révolte contre les violences et l’impunité policière dans le 93, le 95 et le 77, la révolte contre les violences et l’impunité policière dans le 93, le 95 et le 77
Retour sur le rassemblement insurrectionnel de Bobigny : ►https://paris-luttes.info/revolte-populaire-a-bobigny-appel-7539
Des manifestations un peu partout en France. ►https://lundi.am/JusticePourTheo-Des-manifestations-un-peu-partout-en-France
Vendredi 17 FÉVRIER
– 18h, Place Bara à Bruxelles : rassemblement : ►https://bxl.demosphere.eu/rv/11410
– 18h, au 58 Knightsbridge à Londres : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/227203117742566
– 18h , au métro Saint Sever à Rouen : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/370299690021489
– 18h place du Commerce à Nantes : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/174537399702255
– 18h, au Vieux-Port à Marseille : rassemblement : ►http://mars-infos.org/justice-pour-theo-adama-et-tout-2076
– 19h, Place Du Pont - Guillotière à Lyon : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/976629169138458
JEUDI 16 FÉVRIER
– 12h30, Place Dalton à Boulogne-Sur-Mer : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/187117281773274
– 16h, devant le tribunal de Bobigny (à confirmer) : ►https://paris.demosphere.eu/rv/53162
– 17h , Salle 120 site des Tanneurs à Tours : projection-débat : ►https://www.facebook.com/events/1832445383644463
– 18h, devant les insurgés à Crest (26) ►https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1224403727673800&set=gm.1239302372813556&type=3&theater
– 18h, Place de Jaude à Clermont-Ferrand : Assemblée Générale : ►https://63.demosphere.eu/rv/222
– 19h30, Place Guichard à Lyon : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/123825748136331
MERCREDI 15 FÉVRIER
– 16h, Maison de la Culture, 2 Place Léon Gontier à Amiens : ►https://www.facebook.com/events/477749365946688
– 16h, gare de Roissy-en-Brie : rassemblement : ►http://paris-luttes.info/roissy-en-brie-rassemblement-7568
– 17h, Rue Lebastard à Rennes : ►https://nantes.indymedia.org/events/36925
– 17h30, Métro Saint Sever à Rouen : ►https://www.facebook.com/events/1100263606774812
– 18h, Place Saint-Cyprien, Toulouse (confirmé) : ►https://www.facebook.com/events/1302338126518798 ►https://iaata.info/Nouveau-rassemblement-Verite-et-Justice-pour-Theo-1874.html compte rendu : ►https://infosnadzieja.wordpress.com/2017/02/16/retour-sur-les-manifestations-en-soutien-a-theo-sur-toulous
– 18h, Place de la République à Lille : ►https://lille.demosphere.eu/rv/5011 et ►https://lille.indymedia.org/spip.php?article30633
– 18h à Barbes-Rochechouart, Paris : ►https://paris.demosphere.eu/rv/53161 ►https://www.facebook.com/events/254417718316181 et ►https://www.facebook.com/events/1282226521868218 Compte rendu sur ▻https://paris-luttes.info/recit-de-la-soiree-du-15-fevrier-7571- 18h30, Place du Peuple, Saint-Étienne : ►https://www.facebook.com/events/1839047736337540
MARDI 14 FÉVRIER
– 18h, Place de Jaude à Clermont-Ferrand : AG lutte contre les violences policières : ►https://63.demosphere.eu/rv/220
– 19h - Au barricade à Montpellier : ►https://www.facebook.com/events/1176625795787251
LUNDI 13 FÉVRIER
– 12h30, Université Rennes 2 Hall L à Rennes ►https://expansive.info/Assemblee-generale-a-rennes-2-ce-lundi-13-fevrier-a-12h30-317 - 18h, Maison des Associations, 4 rue d’Arcole au Mans : Organisons la solidarité : ►https://sarthe.demosphere.eu/rv/1345
– 18h, RDV place de la République à Dijon : ►https://www.facebook.com/events/101753823680535
– 19h, Place Saint Corentin à Quimper : ►https://www.facebook.com/events/1618190448207408
DIMANCHE 12 FEVRIER
– Sur Lyon, rdv à Venissieux à 13h, devant le collège Elsa Triolet (3 Avenue de la Division Leclerc, tram T4 arrêt Vénissy). ►http://rebellyon.info/Rassemblement-face-aux-violences-17464
– Sur Bordeaux, dimanche à 14h, place de la victoire ►https://www.facebook.com/events/659664524240376
– Sur Paris, assemblée populaire à 17h à République : ►https://paris.demosphere.eu/rv/53131
SAMEDI 11 FEVRIER
– Sur Amiens à 15H00, Place Gambetta >> ►https://www.facebook.com/events/1564945750197176
– Sur Bayonne à 16h à la mairie ! ►https://www.facebook.com/events/1289908281095160
– Sur Bobigny, rassemblement à 16h devant le tribunal ►https://www.facebook.com/events/1311494865607126
– Sur Caen, 17h place Bouchard. Lire le compte-rendu de la manif ►https://nantes.indymedia.org/articles/36919
– Sur Chambéry, rdvà 16h30, fontaine des éléphants ►https://www.facebook.com/events/725388697627167
– Sur Lille, 18H, Place de Wazemmes à Lille. ►https://www.facebook.com/events/253807651731106
– Sur Lorient, 16h - Place A. Briand. ►https://nantes.indymedia.org/events/36886
– Sur Lyon, "Rassemblement le 11 février a 14h place du pont Guillotière ►https://rebellyon.info/Marche-Noire-Justice-pour-Theo-Justice-17472
– A 15h à Orleans place de Jeanne D’arc !!
– Sur Montpellier, rdv à 14h, place de la comédie ►https://www.facebook.com/events/1176625795787251
– Sur Nantes, samedi 11 février, 16H30, Préfecture ►https://nantes.indymedia.org/events/36855
– Sur Rouen, rdv à 16h30, à l’hôtel de ville ►https://www.facebook.com/events/650947681756420
– Sur Strasbourg à 15H00 Place Kléber >> ►https://www.facebook.com/events/319467755121384
– Sur Toulouse, rdv à 15h au Capitole ►https://www.facebook.com/events/255257351551478 ►https://iaata.info/Toulouse-demande-justice-et-verite-pour-Theo-Luhaka-1869.html compte rendu : ►https://infosnadzieja.wordpress.com/2017/02/16/retour-sur-les-manifestations-en-soutien-a-theo-sur-toulous
VENDREDI 10 FEVRIER
– Sur Grenoble, rdv à 18h, place Notre-dame : ►https://www.facebook.com/events/732152713625484
– Sur Marseille, rdv à 18h sur le vieux port ►https://www.facebook.com/events/1861513827395800
– Sur Paris, Rassem’Zbeul’ment à 18h au Forum des Halles (Place Carrée - Niveau -3)
– Sur Rennes à 18h, république ►https://nantes.indymedia.org/events/36856
MERCREDI 8 FEVRIER
– Sur Nantes, 18h, place Bouffay ►https://nantes.indymedia.org/articles/36833
– Sur Rennes à 20h, place Sainte-Anne ►https://nantes.indymedia.org/events/36835
MARDI 7 FEVRIER
– Sur Toulouse 18h place du Capitole ►https://iaata.info/Bref-retour-sur-la-manif-contre-les-violences-policieres-suite-a-l-agression
Actus anars 56 du 27 décembre 2016
▻http://rennes-info.org/Actus-anars-56-du-27-decembre-2016
Salut, les ami-e-s du collectif Vélorution Lorient organisent 2 événements cette semaine en soutien aux réfugié-e-s : jeudi 29 décembre : 11h bike sound system et disco soup. Départ depuis l’auberge de jeunesse. samedi 31 décembre (yeah !) : 11h manif à vélo, place de l’Hôtel de Ville. Infos : (...) — Politique
]]>Embarras autour des corvettes françaises en Egypte - La Croix
▻http://www.la-croix.com/Economie/Monde/Embarras-autour-des-corvettes-francaises-en-Egypte-2016-09-25-1200791546
C’était le contrat que personne n’attendait. En mai 2014, le constructeur naval français DCNS vendait à l’armée égyptienne quatre corvettes du type #Gowind pour environ un milliard d’euros. Le premier bateau devait être construit à Lorient tandis que les trois autres le seraient dans un chantier naval de l’armée égyptienne à Alexandrie.
Alors que l’Égypte, dirigée par un l’ex-maréchal Sissi, a plongé depuis dans un cycle répressif, DCNS ne s’attendait pourtant pas à ce que les méthodes autoritaires de l’armée égyptienne rejaillissent sur son contrat.
Le chantier Tersana (1), qui appartient à l’armée depuis 2007 mais emploie des ouvriers civils, a été chargé par la marine égyptienne de fabriquer les trois corvettes. Mais le climat social est délétère dans l’entreprise : depuis le rachat par l’armée et l’interdiction des syndicats, les employés se plaignent de baisses de salaire conséquentes.
« La direction a cessé de nous verser les primes qui nous permettaient de gagner près de 400 € par mois il y a quelques années. Nous ne recevons plus que le salaire de base (environ 50 €, NDLR) et entre 10 et 30 € de prime selon les mois », décrit l’un d’entre eux, qui ne travaille pas directement sur les corvettes.
[…]
En avril dernier, la découpe de la première tôle des futures corvettes a eu lieu au chantier. Très vite pourtant, le mécontentement parmi les ouvriers ressurgit à l’occasion de la distribution traditionnelle de la prime de Ramadan, en mai. « Ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, explique l’ouvrier. La direction nous a donné 7 € chacun, alors que nous recevions l’équivalent de deux mois de salaire les années précédentes. »
Le 22 mai, les ouvriers décident d’exprimer leur exaspération auprès du directeur. Leurs revendications sont, surtout, salariales. En guise de réponse, la direction fait appel à des militaires, qui investissent l’usine dès le lendemain. Les soldats finissent par fermer le chantier alors que les employés assurent qu’ils souhaitaient poursuivre le travail – l’usine rouvrira un mois plus tard.
Le 25 mai, 14 ouvriers sont arrêtés, ils sont toujours détenus aujourd’hui. Avec 12 autres, dont 11 par contumace, ils sont inculpés par le procureur militaire et risquent un an de prison. Leur audience devant un tribunal militaire a depuis été plusieurs fois reportée.
]]>Non-revalorisation des retraites au 1° octobre : ils ont osé...
▻https://www.crashdebug.fr/actualites-france/12410-non-revalorisation-des-retraites-au-1-octobre-ils-ont-ose
Ça aussi avec une réelle volonté politique ça serait tellement simple a résoudre....
Dans les rues de Paris, ils étaient 5.000 manifestants selon les syndicats, 1.100 selon la police. (c) Maxppp
Nicolas Kovarik
A l’issue de la manifestation de 300 retraité-e-s dans les rues de Lorient nous avons appris que Monsieur Eckert, secrétaire d’Etat en charge du budget avait annoncé une non-revalorisation des pensions au 1° octobre 2016.
Il l’a justifié en s’appuyant sur les dispositions contenues dans la loi de Finances du 29 décembre 2015 sous prétexte de l’évolution de l’indice moyen des prix inférieur à 0,1 % sur un an.Ce faisant Monsieur ECKERT oublie que si le gouvernement avait appliqué au 1° octobre 2015 le dispositif instauré par la Loi du 20 janvier 2014 (repris dans l’article L 161-23-1 du Code la (...)
#En_vedette #Liberté,_Égalité,_Fraternité... #Actualités_France
]]>Face à l’offensive identitaire, la gauche sort (un peu) de sa sidération
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/270816/face-loffensive-identitaire-la-gauche-sort-un-peu-de-sa-sideration
Réunis à Lorient, Toulouse et Saint-Denis, écologistes, proches de #Jean-Luc_Mélenchon et de #Benoît_Hamon, ainsi que le communiste Pierre Laurent, tentent tant bien que mal de relever la tête après la séquence de l’interdiction du #burkini, appuyée par #Manuel_Valls. Avec plus ou moins d’envie de participer au débat identitaire, pour leur rentrée politique de prétendants à la candidature présidentielle.
#France #Cécile_Duflot #EELV #François_Hollande #GAUCHE_S_ #PCF
]]>A #Lorient, les #écolos en quête d’une #primaire « sereine »
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/260816/lorient-les-ecolos-en-quete-dune-primaire-sereine
Réuni pour les journées d’été à Lorient, Europe Écologie-Les Verts prépare sa primaire, à laquelle huit candidats veulent participer. Le parti, affaibli et traumatisé par le précédent de 2012, espère éviter cette fois un « jeu de massacre ».
#France #Cécile_Duflot #EELV #journées_d'été #Karima_Delli #Michèle_Rivasi #Yannick_Jadot
]]>Nantes en Bretagne malgré la préfecture du Morbihan !
▻http://abp.bzh/nantes-en-bretagne-malgre-la-prefecture-du-morbihan--40670
Communiqué de Christian Troadec
Depuis quelques années, #Bretagne_Réunie était présente lors de la grande parade du Festival interceltique de Lorient avec sa banderole #Nantes_en_Bretagne"sans que cela ne pose quelque problème que ce soit.
Pour cette année, Bretagne Réunie vient d’être informée par la préfecture du Morbihan de l’interdiction de la présence de cette banderole lors de la grande parade. Sans plus d’explications si ce n’est une vague référence à l’#état_d'urgence.
]]>Vannes. 60 personnes manifestent contre les compteurs Linky - Bretagne - LeTelegramme.fr
▻http://www.letelegramme.fr/bretagne/vannes-60-personnes-manifestent-contre-les-compteurs-linky-06-06-2016-1
▻http://www.dailymotion.com/video/x4er3yr_vannes-60-personnes-manifestent-contre-les-compteurs-linky_news
Venus de plusieurs secteurs du Morbihan, une soixantaine de personnes manifestent, ce lundi à Vannes, leur opposition à l’installation de nouveaux compteurs électriques.
Ce lundi après-midi, une soixantaine de Morbihannais manifestent devant les locaux de Morbihan Energies à Vannes pour marquer leur opposition à l’installation par ERDF des nouveaux compteurs électriques baptisés Lynky.
Venus de la région de Lorient, Quiberon, du Faouët et de Vannes, ces personnes ont profité d’une réunion des élus de Morbihan Energies pour interpeller Jo Brohan, le président de ce syndicat intercommunal organisateur de la distribution de l’électricité dans le département.
]]>A Lorient, le Port de Keroman à nouveau bloqué quelques heures aujourd’hui, après le débordement du barrage... ►http://fb.me/4MaHnSVW9
▻https://twitter.com/onbloquetout/status/735907333520265216
A Lorient, le Port de Keroman à nouveau bloqué quelques heures aujourd’hui, après le débordement du barrage... ►http://fb.me/4MaHnSVW9
]]>Blocage du port de #Lorient. Besoin de monde !
▻https://nantes.indymedia.org/articles/34625
Salut, Avant tout, si vous pouvez, il y a besoin de monde (nuit et jour) au blocage du dépôt pétrolier à Lorient car une intervention policière est à craindre demain ou ce week-end. Il faut aller Avenue de la Perrière. C’est assez chouette, motivant et créatif. Bonne ambiance. Celle interprofessionnelle est la plus mixte et la plus nombreuse.
#Exclusion/précarité/chômage #Resistances #luttes #étudiantes/lycéennes #salariales #actions #directes #Exclusion/précarité/chômage,Resistances,luttes,étudiantes/lycéennes,salariales,actions,directes
]]>Dépôt pétrolier de Lorient débloqué. Mais les raffineries prennent le relais en débrayant #LorientDebout
▻https://twitter.com/patrickflouriot/status/733717542481563648
Dépôt pétrolier de Lorient débloqué. Mais les raffineries prennent le relais en débrayant #LorientDebout
]]>Barricade enflammée en plein Lorient. Face à face entre manifestant-e-s et gendarmes mobiles. #LoiTravail
▻https://twitter.com/Nikos_Los/status/733652271146360832
Barricade enflammée en plein Lorient. Face à face entre manifestant-e-s et gendarmes mobiles. #LoiTravail
]]>[56] Blocage du port de Lorient. Besoin de monde.
▻http://rennes-info.org/56-Blocage-du-port-de-Lorient
Salut, Avant tout, si vous pouvez, il y a besoin de monde (nuit et jour) au blocage du dépôt pétrolier à Lorient car une intervention policière est à craindre demain ou ce week-end. Il faut aller Avenue de la Perrière. C’est assez chouette, motivant et créatif. Bonne ambiance. Celle (...) — Politique
]]>Lorient. Le port de pêche est bloqué depuis 4h ce matin (vidéo) ►http://bit.ly/204hPex #Morbihan
▻https://twitter.com/OuestFrance_56/status/732797529377640450
Lorient. Le port de pêche est bloqué depuis 4h ce matin (vidéo) ►http://bit.ly/204hPex #Morbihan
]]>#LoiTravail Action coup de poing : Blocage économiques port de commerce à Lorient. #LorientDebout #NuitDeboutpic.twitter.com/2F9ayCGmw3
▻https://twitter.com/LorientDebout/status/732771997311238148
#LoiTravail Action coup de poing : Blocage économiques port de commerce à Lorient. #LorientDebout #NuitDeboutpic.twitter.com/2F9ayCGmw3
]]>Le scientifique qui nie la surpêche avait caché ses liens avec la filière
►http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/05/13/le-scientifique-qui-nie-la-surpeche-avait-cache-ses-liens-avec-la-filiere_49
La salle est comble. Ce mercredi 4 mai, à la Maison de la chimie, à Paris, un public nombreux et conquis est venu écouter Ray Hilborn, 68 ans, un célèbre professeur de sciences halieutiques à l’université de Washington à Seattle (Etats-Unis). Invité en France et en Europe par France Filière Pêche, professionnels du secteur, l’universitaire est venu porter une parole rassurante et optimiste sur l’état des stocks de poissons. « Non, les océans ne sont pas en train de se vider ! Tout le problème vient d’un article publié par un scientifique américain en 2006, estimant que les principaux stocks auraient disparu en 2048, annonce d’emblée l’influent professeur américain. Ces allégations ont fait les gros titres de la presse, mais ne sont que des mythes. »
A quelques variantes près, sa conférence censée faire la part des « mythes et [des] réalités » de la surpêche a été présentée quelques jours plus tôt à Bruxelles, devant des députés européens, puis à Rennes et à Lorient devant des professionnels et des parlementaires, enfin à la Maison des océans, à Paris. Les industriels de la pêche sont ravis ; les ONG le sont moins, à l’image de l’association Bloom, qui va jusqu’à qualifier M. Hilborn de « négationniste de la #surpêche ».
...
Au cours de la période couverte par ceux-ci, entre 2003 et janvier 2016, M. Hilborn a reçu 3,56 millions de dollars de financements de la part d’intérêts liés à la pêche, soit 22 % de l’ensemble de ses fonds de recherche et de diffusion des connaissances. Selon le décompte de Greenpeace, ce ne sont pas moins de 69 organisations liées aux intérêts de ce secteur économique – entreprises, fondations, associations professionnelles – qui ont mis la main à la poche pour soutenir le travail du célèbre halieute. « Parmi ce que Greenpeace qualifie d’intérêts liés à la #pêche_industrielle se trouvent des communautés de pêcheurs d’Alaska qui pratiquent la pêche de subsistance », précise le professeur au Monde. Selon le chercheur, seuls 13 % de ses financements proviennent d’intérêts véritablement industriels d’entreprises comme Trident, Pacific Seafood Processors, PeterPan Seafoods, etc.
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