city:loué

  • Brésil : les fantômes du nazisme hantent le gouvernement de Bolsonaro
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/14/les-fantomes-du-nazisme-hantent-le-bresil-de-bolsonaro_5423173_3210.html

    A l’heure où des membres du gouvernement brésilien ne cachent pas un alignement idéologique avec le nationalisme des années 1930, un article évoque la protection accordée à d’anciens nazis par le père de l’actuel ministre des affaires étrangères.

    Les opposants au gouvernement de Jair Bolsonaro parlent d’une « dynastie du mal », les autres s’offusquent qu’on exhume les péchés d’un père pour attaquer le fils. Reste la gêne, au lendemain de la publication de l’article du quotidien Folha de Sao Paulo, mardi 12 février, révélant qu’Henrique Araujo, père du ministre brésilien des affaires étrangères Ernesto Araujo, a contribué à empêcher l’extradition du criminel nazi Gustav Franz Wagner dans les années 1970 à l’époque de la dictature militaire (1964-1985).

    L’ancien sous-commandant du camp d’extermination de Sobibor en Pologne était, à l’instar de divers ex-SS, parvenu à fuir l’Europe, trouvant refuge au Brésil après un passage par la Syrie. Devenu gardien d’une propriété dans l’Etat de Sao Paulo, celui dont le sadisme et la brutalité lui valurent le surnom de « la bête », tentait alors d’y faire oublier son passé.

    Né à Vienne en 1911, Gustav Wagner adhère au parti nazi à vingt ans et s’illustre tout d’abord, en 1940, pour sa participation au génocide des malades mentaux dans le centre de mise à mort de Hartheim en Autriche. Loué dans les rangs SS pour son efficacité et son expertise dans l’usage criminel du monoxyde de carbone il est, deux ans plus tard, affecté au camp de Sobibor où, bras droit de Franz Stangl, il est chargé du tri des déportés, destinés tantôt à la chambre à gaz tantôt au travail forcé.

    Décrit comme une brute prompte à fouetter les prisonniers sans raison il aurait, entre autres barbaries, frappé à mort deux détenus qui ne parlaient pas allemand, sous prétexte qu’ils n’obéissaient pas à ses ordres, tiré une balle dans la tête du jeune Abraham âgé d’une quinzaine d’années, sous les yeux de ses frères, car l’adolescent s’était montré incapable de se lever de sa paillasse, et abattu un nouveau-né dans les bras de sa mère.

    Démasqué par le chasseur de nazis Simon Wiesenthal

    La scène a été immortalisée dans le film Les Rescapés de Sobibor, de Jack Golf, sorti en 1987, qui relate également la mutinerie de 1943 et la fuite de près de 300 détenus, dont une centaine seront repris. A Sobibor, partie intégrante de l’« opération Reinhard » – l’extermination systématique des juifs de Pologne – quelque 250 000 personnes ont été assassinées.

    Le bourreau de Sobibor est démasqué en 1978 par le chasseur de nazis Simon Wiesenthal, qui assure au journaliste de Jornal do Brasil Mario Chimanovitch avoir reconnu Gustav Wagner sur la photo d’une fête tenue à l’hôtel Tyll, à Itatiaia dans l’Etat de Rio de Janeiro pour célébrer l’anniversaire d’Hitler. Onze ans après l’extradition de son compère Franz Stangl, en 1967, qui s’était aussi réfugié au Brésil, Wagner, affolé à l’idée d’être rattrapé par le Mossad, les services secrets israéliens, se rend de lui-même à la police brésilienne.

    Les demandes d’extradition formulées alors par Israël, la Pologne, l’Autriche sont déclinées une à une par le procureur général de l’époque : Henrique Araujo. Le père du ministre de Jair Bolsonaro récuse la demande de l’Etat hébreu, arguant que celui-ci n’existait pas au moment des crimes. Pour la Pologne et l’Autriche, il retient la prescription des faits d’homicide (vingt ans), qu’il se garde de qualifier de crime contre l’humanité.

    Ce dernier argument ne vaut pas « en théorie », écrit-il pour la demande formulée par l’Allemagne qui, en 1967, avait déjà réclamé l’arrestation du nazi. Mais Henrique Araujo exige davantage de preuves dans un dossier épais d’un millier de pages. Un an plus tard les juges de la Cour suprême appelés à se prononcer refusent l’extradition. Le 3 octobre 1980, Gustav Wagner est retrouvé mort, un couteau planté dans la poitrine. On parle de suicide.

    Failles mémorielles

    Henrique Araujo, connu pour son appui à la censure, a eu un rôle-clé mais pas définitif dans la protection du criminel. « S’il a manqué de sensibilité et de volonté, son analyse est techniquement correcte vu les lois de l’époque », constate Bruno Leal professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Brasilia.
    Serge Klarsfeld, interrogé par téléphone, rappelle aussi qu’« à l’époque en Amérique latine, dans les dictatures comme dans les démocraties, les demandes étaient la plupart du temps refusées ». L’historien et avocat de la cause des déportés avait, de fait, réclamé en vain sous la présidence du socialiste Salvador Allende l’extradition de Walter Rauff du Chili.

    Il n’empêche. « Les régimes militaires en Amérique latine ont fait preuve de complaisance avec les crimes nazis. Ce n’est pas un mystère. Mais à une époque où le Brésil semble perdre la mémoire, il n’est pas inutile de le rappeler », note Géraldine Schwarz, auteure de Les Amnésiques (éd. Flammarion, 2017), livre fondé sur l’histoire de sa famille, qui souligne les failles mémorielles de l’époque nazie dans lesquelles s’engouffre l’extrême droite.
    Le rafraîchissement des esprits est d’autant plus salutaire que « le discours de membres de l’actuel gouvernement laisse poindre un alignement idéologique avec certaines idées sombres des années 1930 », souligne l’historien Michel Gherman.

    La Folha de Sao Paulo rappelle à ce titre les écrits du ministre des affaires étrangères en 2017, qualifiant le régime nazi, le national-socialisme, « de gauche » tout en faisant l’éloge du « sentiment national authentique » qu’il contenait.

    Jair Bolsonaro est encore plus explicite. En 2012 lors de l’émission de télévision « CQC Sem Saída », sorte de jeu de la vérité, l’actuel chef de l’Etat, alors député, avait confié (après avoir qualifié la dictature militaire d’« excellente » et confessé sans honte avoir frappé sa femme) considérer Hitler comme « un grand stratège ». Dans une partie coupée lors de la diffusion mais encore visible sur Youtube, il compare la Shoah au « génocide » provoqué par les détournements de fonds dédiés à la santé, tout en laissant entendre que les juifs seraient, pendant la guerre, morts de faim et de froid.

  • A qui profite la hausse des loyers ? – Centre d’observation de la société
    http://www.observationsociete.fr/modes-de-vie/logement-modevie/a-qui-profite-la-hausse-des-loyers.html

    En trente années, le résultat brut courant (le profit une fois leurs charges 4 déduites) des bailleurs privés, a été multiplié par 4,7 soit 2,6 fois plus que l’inflation. Il est passé de 5 à 23,7 milliards d’euros. Si on enlève la hausse des prix, les bailleurs ont gagné 14,7 milliards d’euros ce qui représente 5 400 euros par an et par propriétaire. La hausse a été encore plus forte pour les bailleurs HLM qui ont multiplié par 5,3 leur résultat, soit 5,6 milliards inflation déduite.

    En 2013, au total chaque propriétaire bailleur a retiré environ 8 800 euros de gain de ses placements locatifs, une fois les charges payées. Louer un logement rapporte un peu plus de 3 000 euros par an dans le secteur privé, 4,4 fois plus qu’en 1984. Ceci sans compter une éventuelle plus value au moment de la revente. La surprise, c’est que ce résultat par logement a été multiplié par dix dans le secteur social : les loyers du parc HLM ont progressé bien plus vite que les charges.

    Une partie difficile à mesurer de la hausse des loyers est la conséquence des efforts de rénovation supportés par les propriétaires ou sont dus au fait que les nouveaux logements sont plus confortables, mieux isolés. Pour partie aussi, cette charge traduit une redistribution du revenu de ménages souvent jeunes vers les bailleurs privés plus fortunés et plus âgés, ou aux organismes HLM. Plus clairement, une partie de la population française s’est enrichie en devant propriétaire et en louant au prix fort des logements. De leur côté, les HLM ne redistribuent pas leurs éventuels bénéfices. Une partie de l’effort de rénovation urbaine entrepris à partir de 2005 a été financée par les locataires du secteur social eux-mêmes sans qu’on en parle souvent. En outre, depuis plusieurs années, la mission interministérielle d’inspection du logement social critique le niveau de certaines rémunérations des dirigeants des organismes du secteur du logement social (rapports 2012 et 2013).

  • ÉTATS GÉNÉRAUX DE LA BIOÉTHIQUE
    Quel monde voulons-nous pour demain… et quel débat pour aujourd’hui ?

    Les États généraux de la bioéthique viennent de s’ouvrir avec cette question : « Quel monde voulons-nous pour de- main ? » Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) qui les préside est un organisme « indépendant » composé d’un président nommé par le chef de l’État, lequel nomme également 5 des 39 autres membres, 19 étant choisis par les ministres et les présidents d’assemblée et de grands corps d’État, les 15 derniers par leurs pairs dans le secteur de la recherche. Une large majorité est donc redevable au pouvoir en place, et nombre d’entre eux sont déjà acquis à la cause des lobbys. La consultation en cours n’est donc qu’un vaste trompe-l’œil et ce CCNE n’a rien d’éthique : fortement politisé (on a vu comment fin 2013 il fut remanié de fond en comble par François Hollande pour sa politique de diversion sociétale), il n’obéit à aucune charte éthique claire. Sa constitution laisse déjà présager des conclusions de ses travaux.

    On consacre le fait qu’il y aurait un « sens de l’histoire », qui ne peut qu’accompagner la libéralisation progressive des règles freinant le marché de la reproduction et de l’artificialisation de l’homme. Le généticien Jean-François Mattei, ancien rapporteur des lois de bioéthique, nous a avertis : « Dans le domaine bioéthique, chaque pas que nous faisons ne nous paraît pas absolument déterminant et repoussant, mais vient un jour où l’on se retourne et où l’on est arrivé plus loin que ce que nous aurions voulu. Pour éviter cette pente eugéniste, il a fallu se battre1. » Sous couvert d’avancées thérapeutiques, il s’agit d’imposer par le fait accompli le tri des êtres humains, la numérisation de nos existences et l’« augmentation » d’un homme préalablement diminué par ces mêmes technologies.

    Comme l’écrivait récemment le mathématicien Cédric Villani, chargé par le gouvernement d’une mission sur l’intelligence artificielle (IA) : « Il faut tout d’abord une initiation aux bases et à l’esprit de l’algorithmique et de la robotique dès le plus jeune âge […]. Si on ne rassure pas la population, on ne pourra pas avancer. Cela passe par la mise en place de comités d’éthique, qui pourront édicter des règles de bonne conduite, ou conseiller gouvernement et entreprises2… » Et Jacques Testart, le père du bébé-éprouvette, d’affirmer sur son blog Critique de la science que « la fonction de l’éthique institutionnelle est d’habituer les gens aux développements technologiques pour les amener à désirer bientôt ce dont ils ont peur aujourd’hui ».

    QUEL HOMME VOULONS-NOUS POUR DEMAIN ?

    On aura remarqué que la quasi-totalité des thèmes abordés ont trait au transhumanisme, cet ultime avatar du capitalisme et sa sortie de secours avant l’inéluctable effondrement : derrière le marché juteux de la reproduction artificielle de l’humain (procréation médicalement assistée, diagnostic préimplantatoire, contrats de location d’utérus, recherche embryonnaire, génétique et génomique), il sera aussi question d’intelligence artificielle, de robotique, de big data et de contrôle des comportements par les neurosciences.
    Pour mieux masquer l’idéologie générale qui sous-tend ces débats, l’ensemble sera fragmenté par régions, chacune n’ayant droit qu’à quelques thèmes de réflexion sur tel ou tel élément technique du système qu’on impose. Sera à l’honneur en Nouvelle-Aquitaine le big data, ce grand pourvoyeur de données pour l’intelligence artificielle qu’il nourrit – ou « éduque » comme disent les ingénieurs3. Le site officiel des États généraux nous suggère que l’IA implantée dans des robots permettra de pallier le manque de médecins dans les déserts médicaux, voire de prendre en charge les aînés dont plus personne ne souhaite s’occuper, comme c’est déjà le cas au Japon. Avant sans doute l’hybridation avec le cerveau humain sur laquelle travaillent les transhumanistes, pour compenser le déclin des capacités intellectuelles mesuré ces dernières années, déclin dont les pollutions chimiques, l’abrutissement par le monde virtuel et les prothèses technologiques sont, entre autres, la cause. Dans un monde où la déshumanisation veut s’imposer jusque dans l’intimité de la maladie et de la fin de vie, la protection des données personnelles n’a que peu d’importance. Ainsi Laurent Alexandre, qui conseille le député Cédric Villani et le ministre du Numérique Mounir Mahjoubi, demande que « la Cnil soit modifiée pour permettre aux IA françaises d’utiliser les données personnelles4 ».

    La technocratie, cette classe toute-puissante qui concentre désormais le pouvoir, le savoir et l’avoir, a intégré la leçon des sociologues de l’acceptabilité : « Faire participer, c’est faire accepter. » C’est ainsi que, après avoir dévasté notre milieu naturel et empoisonné nos organes – pensons seulement aux pesticides et autres perturbateurs endocriniens, largement responsables de l’infertilité qui justifie la PMA –, les technocrates requièrent notre assentiment pour parachever « dé- mocratiquement » la transformation de nos corps et de nos modes de vie. Coup double ! Ceux qui commercialisent les poisons facturent désormais les remèdes.
    C’est pourquoi ils nous invitent à valider l’avancée des technologies « convergentes » ou « exponentielles », selon la novlangue de la Silicon Valley, pendant que sondages et médias préparent l’opinion à l’adoption des mesures qui avaient été mises de côté il y a sept ans : libéralisation de la PMA et de la GPA, désormais sans justification médicale, suicide assisté… en attendant les prochaines sessions, qui pourraient désormais avoir lieu tous les cinq ans, afin de mieux coller à l’accélération des avancées technologiques. On y fera accepter le bébé à la carte, la FIV à trois parents, le clonage thérapeutique, l’utérus artificiel et ce qui en découlera : la formation d’un embryon à partir des chromosomes de deux femmes ou deux hommes, voire l’autoreproduction, à la demande des sujets postmodernes autoconstruits : « Parce que j’y ai droit, parce que c’est mon choix » ! Et l’on voit apparaître les concepts de « stérilité sociétale » ou d’« infertilité sociale » pour légitimer le « droit à l’enfant » et en appeler à la technologie afin de s’affranchir d’une nature humaine dénoncée comme arbitraire, inégalitaire, voire « fasciste » !

    CONTRE L’EUGÉNISME ET LA MARCHANDISATION DES CORPS

    Dans le cadre de la fabrication industrielle de l’humain, l’enfant devient une marchandise comme une autre. La location des ventres se révèle alors comme une nouvelle forme de l’exploitation humaine. Comme le proclamait Pierre Bergé, entérinant la prostitution de l’humanité comme un des rouages du système capitaliste : « Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant. »

    Quant à la procréation médicalement assistée, le diagnostic préimplantatoire qui en est une condition obligatoire conduit de fait à de nouvelles formes d’eugénisme. Déjà, des couples non stériles y ont recours pour sélectionner les caractéristiques de leur progéniture (on a même vu un couple de sourdes-muettes réclamer un enfant sourd-muet). Encore une fois, le problème central ne se résume pas à telle ou telle technique en particulier mais concerne le système dont elles sont l’avant-garde : la normalisation de la fécondation in vitro, couplée aux avancées de la prédiction génomique – déjà effective sur le bétail et les plantes grâce au big data – permettra d’étendre le diagnostic préimplantatoire à un ensemble de critères (taille, couleur des yeux, des cheveux, performances diverses…) qui n’ont plus rien à voir avec des maladies. On prépare des générations d’humains qui, pour la première fois, ne seront plus le fruit du hasard, mais celui d’une sélection d’embryons optimisée en salle blanche. Bienvenue à Gattaca… On se rappellera que l’eugénisme, avant que le nazisme n’en ternisse l’image, était un projet partagé par presque tous les progressistes au début du xxe siècle (la social-démocratie suédoise, par exemple, en fut une pionnière, ne l’abandonnant que dans les années 1970). Peut-on fonder une société humaine décente sur la transgression perpétuelle par la technique des limites biologiques et sociales afin de satisfaire des désirs particuliers ?

    Nous, simples humains qui souhaitons le rester, dénonçons la mascarade de ce débat qui consacre l’artificialisation du vivant. Nous refusons la marchandisation et la robotisation des corps et voulons naître, vivre, aimer, nous reproduire et mourir décemment, sans être incarcérés dans ces dispositifs d’assistance machinale. On ne nous trouvera ni dans les défilés des technoprogressistes des lobbys LGBT, ni avec les catho- réactionnaires de Civitas et consorts.

    Nous refusons l’accroissement indéfini de notre dépendance à des innovations qui nous privent de notre plus élémentaire liberté. Nous voulons stopper la dévastation du monde plutôt qu’adapter notre corps à un milieu saccagé. Et débattre sans intermédiaires, ni politiciens, ni journalistes, ni experts.

    Les Chimpanzés du futur gascons, février 2018
    chimpanzesgascons@riseup.net

    « Ceux qui décideront de rester humains et refuseront de s’améliorer auront un sérieux handicap. Ils constitueront une sous-espèce et formeront les chimpanzés du futur. » Kevin Warwick, cyborg transhumaniste

    --
    Notes
    1. La Croix, 30 janvier 2018.
    2. Le 1, janvier 2018.
    3. Ces données sont piégées sur la Toile ou recueillies par nombre de capteurs et mouchards électroniques, dont le très contesté compteur Linky.
    4. Discours à Bordeaux French Tech, 12 décembre 2017, disponible sur Internet.

  • Taxe d’habitation à Marseille
    Ignoble avec les faibles...
    par Iffik Le Guen
    paru dans CQFD n°152 (mars 2017)
    http://cqfd-journal.org/Ignoble-avec-les-faibles

    Autre particularisme marseillais, le grand écart existant entre les niveaux de taxation des habitations en fonction des quartiers. Louer 100 m² à Saint-Mauront, souvent décrit comme le quartier le plus pauvre de France, ou à Noailles, dans le centre-ville dégradé, c’est 1 200 euros à verser annuellement au percepteur. La même surface à Bompard, immeubles de caractère et vue imprenable sur la Méditerranée juste au-dessous de Notre-dame-de-la-Garde, c’est 750 euros. « La valeur locative du bien immobilier qui sert de base au calcul de la taxe d’habitation n’a pas été révisée depuis 1970, ce qui crée une très forte injustice sociale », conclut Maxime. Et un instrument de poids dans la gestion clientéliste de la ville. Le maintien du statu quo profite ainsi aux zones les plus aisées, considérées comme périphériques sur le cadastre actuel.

    #Marseille #CQFD #Taxe_Habitation

  • La face cachée de l’économie collaborative
    http://anticapitalisme.tumblr.com/post/146476096033/la-face-cachée-de-léconomie-collaborative

    Le Repair Café, l’un des succès de l’économie collaborative<p><b>L’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) a publié, ce 23 juin,</b> <b>une étude</b> <b>montrant que l’économie collaborative n’est pas toujours à la hauteur de ses promesses écologiques.</b><p>Louer, c’est plus écolo qu’acheter ? Impossible à dire en l’état, conclut la dernière publication du projet PICO[1], mené par l’Iddri en partenariat avec l’ESCP, OuiShare, Zero Waste France, l’Université de Reims, de Paris Sud et de (...)

  • Locations de logements insalubres : les locataires pauvres condamnés à 18 mois supplémentaires d’insalubrité
    http://www.midilibre.fr/2016/02/09/loueurs-indecents,1283425.php
    (et relevé sur twitter https://twitter.com/feeskellepeut/status/697015492985425920 )

    donc à #Béziers les services sociaux repèrent les logements insalubres indignes ...jusque là tu vas me dire cool...et coupent l’APL
    O__O
    t’es là pauvre qui peut pas accéder au #logement normal car #loi_boutin et la mairie découvre que tu vis dans un taudis et là devine quoi
    ton apl saute et t’es kéblo 18 MOIS sur ce bail de merde et on espère que ça va déclencher des travaux de la part de ton proprio
    LOL
    jsais pas si quelqu’un quelque part se rend compte de ce que c’est que se faire condamner à 18 mois de moratoire apl blocage dans un taudis
    pendant la mesure des 18 mois le locataire doit CONTINUER A PAYER LA PART DE LOYER QUI LUI INCOMBE par contre, hein
    on la refait : tu n’as pas accès à un logement décent, tu te fais kéblo 18 MOIS ddans ton taudis de merde en attendant que ton proprio daigne faire les travaux ET TU CONTINUES DE PAYER TA PART meanwhile la caf cesse ses paiements elle. EXCUSE MOI IL ES OU LE PROGRES LA ?
    ça m’enrage pardon mais ON PEUT DEJA LOUER UNE MERDE IMMONDE PAS CONVENTIONNEE APL ET LA PAYER TOUT SEUL HEIN
    à ceci près que si on loue une merde pas conventionnée qu’on paie tout seul on n’est pas COINCE DEDANS 18 MOIS
    CONNARDS.
    cette « mesure sociale » consiste donc à JUSTE économiser DURABLEMENT sur la gueule des pauvres. le bail est IRREVOCABLE 18 MOIS, tes #APL sont coupées, tu peux MEME PAS PARTIR putain. c’est à dire que MEME si ton proprio de merde décide de faire les travaux TU VAS LES SUBIR nom de dieu mais NO LIMIT, quoi.

    un truc intelligent aurait été de :
    1) RELOGER en lieu décent
    2) interdire le logement à la relocation tant que les travaux ont pas été faits. mais apparemment c’était un peu trop dur de penser intelligemment. DOMMAGE HEIN. c’est triste que vus ayez jamais 2 neurones dispos quand on parle des plus pauvres, dites donc. y’a des ENFANTS dans des merdes gavées de plomb et autres joies et vous les CONDAMNEZ à y RESTER.
    rappel : les logements conventionnés APL devraient être INSPECTES AVANT location. c’est IMMONDE de coincer des gens là dedans parce qu’on a été de GROSSES RADASSES de merde qui n’ont PAS PAYE DE CONTROLE préalable et gentiment GAVE LES PROPRIOS sans conditions.

    #guerre_aux_pauvres

    • la question du logement est CRUCIALE. si personne ne s’y penche c’est CRIMINEL. je pèse mes mots.
      ça ne se passera pas comme ça. putain j’enrage. vous savez pas ce que c’est de vivre dans un taudis de merde. VOUS SAVEZ JUSTE PAS.
      ça donne envie de crever tous les matins, putain. CREVER, oui. voir ses enfants se geler, être malades, recevoir des factures ENORMES pour juste un truc CRADE immonde FROID HUMIDE GLAUQUE, putain, vous savez pas, MOI JE SAIS ok ?
      vous savez pas ce que c’est vous le regard des autres ceux qui VIENNENT PA CHEZ VOUS PARCE QUON Y GELE entre autres joies
      vous savez pas ce que c’est quand vos enfants peuvent pas DIRE où ils vivent tellement ils ont honte et PEUR de se faire rejeter
      vous avez jamais passé 3 heures par jour à lutter contre la putain d’odeur de bouffe parce que ni hotte ni aération
      vous savez pas ce que c’est que de vous balader avec des fringues qui sentent mi le graillon de cuisine mi la moisissure
      vous avez pas passé 5 heures à étudier combien de putain de cartouches rubson il fallait acheter pour pas avoir des patates MOISIES
      vous vous êtes pas fait insulter traiter de crado parce que votre saloperie de baraque faisait EPONGE DES EGOUTS du bled
      vous avez pas pris un coup de 220 dans la gueule parce que l’élec était pas aux normes
      vous avez pas vécu des semaines avec un courant d’air géant glacé de novembre dans votre salon
      si on peut appeler une saloperie de 2m de large un SALON putain
      il a pas PLU dans votre salle de bains et vous vous êtes pas dit que ça aurait pu être PIRE c’est au moins une pièce d’eau haha
      vs avez pas emmené votre enfant de 4 ans chez le toubib soigner un truc qui reviendra aussi longtemps qules murs de sa chambre seront MOISIS
      et surtout, ni vous ni même moi n’avons été CONDAMNES à RESTER dans cette situation 18 MOIS parce qu’un con pensait que c’était BIEN
      moi j’y ai passé 18 mois. JUSTE 18 mois. au total. 18 mois de trop. on m’aurait condamnée à y rester encore 18 mois de plus je me pendais.
      c’est immonde inhumain on fait pas ça aux gens même une putain de tente quechua c’est moins pire TU PEUX BOUGER merde.
      là t’as rien aucune échappatoire ton dossier CAF est niqué bloqué t’es CONDAMNE dans ton taudis pourri mais QUI A PU IMAGINER CA ??
      immonde ignoble ya pas de mot assez fort bordel.
      en prime LEGALEMENT le proprio va pouvoir EXIGER la part caf des locataires
      il y a UN BAIL bordel. c’est un contrat. qui en plus est rendu NON DENONCABLE putain de merde. oh j’ai même pas de mots sérieux.
      les proprios vont pouvoir attaquer en justice les locataires pour IMPAYE putain. SEVICES SOCIAUX.
      18 mois c’est 17 de plus qu’il n’en faut pour couler définitivement un locataire le surendetter pour 10 ans. j’ai pas de mots.
      j’’ai pas de mots bordel. je pense à toutes les femmes dans ma situation. seules avec des enfants des impayés d’un loyer pour lequel elles ont BESOIN de l’aide sociale qu’on leur coupe en les FORCANT à rester dedans pour 18 MOIS. elles vont se suicider nom de dieu. ARRETEZ CA.
      elles vont pas tenir la charge vous vous rendez même pas compte. on pense déjà à crever un jour sur deux ARRETEZ CA. c’est inhumain.
      putain c’est pas possible. faites quelque chose des gens vont crever de désespoir on a déjà un paquet de morts désespérés arrêtez ça.
      le proprio il s’en BRANLE de l’apl. il demandera la thune au locataire. Si ’est une femme seule il va faire des trucs vous imaginez pas.
      les travaux il les fera pas. il s’en fout ce connard. sérieux. au pire peut être un sur mille craquera et foutra un coup de peinture
      de la peinture à solvants qui puent leur mère que les enfants devront respirer des semaines et après les sommes seront même pas restituées
      des familles vont subir tout ce qu’on peut même pas imaginer et à la fin elles finiront quand même avec UNE DETTE putain.
      dites moi que c’est pas vrai. que personne va laisser faire ça, dites moi que les collabos du service hygiène vont piger et s’abstenir.
      pourquoi nom de dieu POURQUOI vouloir faire pression sur LE LOCATAIRE PAUVRE DANS LA MERDE pour ATTEINDRE LE PROPRIO ???
      foutre une amende, une saloperie d’amende journalière, c’était TROP DUR ???
      ça existe nom de dieu ! on a cette chose, là, l’ASTREINTE ça s’appelle, ça marche très bien putain ! POURQUOI vous utilisez pas ça ??
      pourquoi tu n’as pas juste foutu les vendeurs de sommeil sous ASTREINTE, ROBERT MENARD ?? HEIN ? POURQUOI ?
      et pourquoi la CAF supposée AIDER les pauvres a VALIDE ton idée de merde immonde, ROBERT ? pourquoi ?
      travailleurs sociaux : SURTOUT VOS GUEULES. le premier qui me tombe sous le coude je le démonte.
      que ménard fasse de la merde dans son fief on s’y attendait. que la CAF valide et suive par contre c’est TRES MAUVAIS.
      ça va être repris et suivi partout dans le département et ça va s’étendre comme la PESTE. vous êtes prévenus.
      aujourd’hui c’est mardi gras. je vous rappelle à l’Histoire. cette fête , carnaval, était initialement une moquerie des riches.
      une petite revanche du peuple contre les puissants, ridiculisés pour l’occasion. et bin là ça suffira PLUS. s’en moquer ne suffira plus.
      je suis désolée mais suivre les idées ordinairement anti pauvres d’un facho et les valider ça porte un nom.
      et pour le coup personne ne peut dire qu’il ne savait pas ce qu’était le fascisme ni que le mec était facho. DEAL WITH IT.
      vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas. historiquement vous ne pourrez pas mentir, cette fois. là au moins on est clairs.
      on a un facho c’est marqué dessus il le revendique il a une ville il fait sa merde fachote il est suivi et soutenu. HISTORY WILL KNOW.
      on vous a beaucoup entendus sur le fait que les flics municipaux soient armés à béziers alors que c’est PARTOUT depuis LONGTEMPS
      on vous entend BEAUCOUP MOINS sur cette EXCEPTION de gestion du LOGEMENT qui est mise en place, coïncidence ? JCROIS PAS.
      concernant les fachos vous êtes bien aux aguets quand ça vous arrange hein. ça porte un nom ce comportement.
      ça ne passera pas. on diffusera on fera du bruit ça se saura et le jour venu les collabos tomberont avec les autres. life goals.
      il y avait une autre option je viens de vous la dire : l’amende sous astreinte. au nom de la loi allur tout pareil. c’était faisable pareil.
      c’était tout à fait faisable sur témoignage des services d’hygiène aussi. si leur témoignage est recevable dans un cas il l’est dans l’autre
      c’était diantrement plus efficace ça n’aurait même pas pris 18 mois et ça ne bloquait pas les locataires pauvres dans leurs taudis.
      en chargeant assez le montant ça aurait rapporté la même chose aux caisses publiques. il y a eu un CHOIX. délibéré. conscient.
      le choix a été fait de faire payer les victimes. c’est un choix dont l’orientation politique ne fait pas le moindre doute. assumez.
      cette fois c’est même pas la peine de me tourner ça en mode raciste. les fachos n’ont qu’un seul racisme il est dirigé contre les pauvres.
      ils vous le démontrent, encore une fois. vous verrez même que cette coupure d’APL ne concernera pas les bailleurs sociaux dont pourtant nombre de logements ne sont pas en conformité et dont pourtant Menard ne s’est pas gêné pour dire qu’ils sont occupés par des populations d’origine étrangère (on se rappelle sa descente dans les apparts hlm squattés par des réfugiés)
      pourquoi n’attaque-t-il pas aussi les locataires du social ? ce sont des aussi des pauvres après tout hein ? oui mais des pauvres DEJA PARQUES
      dans une logique fasciste une fois qu’ils sont parqués qu’on sait où les trouver (loin de nos villes de nos villages) il n’y a plus lieu de s’y intéresser il y a juste à laisser mourir, éventuellement en poussant au travail forcé etc. c’est pas compliqué. concentration/travail.
      ça a toujours été la même méthode rien de nouveau. accessoirement attaquer les bailleurs sociaux ce serait se tirer une balle dans le pied.
      le but est très clair : concentrer tous les pauvres dans des zones précises, à crever dans des hlm en ruines ou dans des villages de yourtes
      tout est bon pour y parvenir même les endetter honteusement au fallacieux prétexte de pousser leurs proprios à rénover. mon cul.
      même en imaginant que ça marche une fois rénovés ces logements seront réévalués et leurs locataires ne pourront pas y rester
      (et de toute manière ils devront 9 mois de loyer, la caf c’est 50% en moyenne) (donc surendettés ils partiront)
      même si la rénovation se fait ce ne sera que pour réserver ce parc locatif désormais propret à des locataires solvables selon la loi boutin.
      tout se met en place bravement. concentration/ travail. rappelez vous de ça. c’est la théorie facho de base.
      la phase suivante c’est l’élimination et il ne faudra même pas débourser un sou. conditions de vie ignobles+ travail forcé suffisent.
      maintenant si vous voulez continuer de foutre la tête dans le sable c’est votre problème mais sachez qu’on voit vos gros culs.
      continuez bien à dire que les fachos ne sont que racistes, ça les aide-> ça passe crème tant que c’est pas raciste c’est JUSTE anti pauvres
      jpersiste : ça donne envie de les mettre au pouvoir nous mêmes comme ça ce sera fait. au lieu de danser comme une vessie pleine, là.
      et c’est précisément ce qui se passe. les gens se soulagent (croient ils), et ça fait monter les scores des encore pires tout en entretenant la haine du pauvre qui en plus vote frontiste halala quelle sale race décidément hein.
      qu’on ne me dise pas que vous ne vous rendez pas compte de ce que vous faites je n’y crois pas une seconde.
      vous n’avez rien à envier aux pauvres que vous dites cons de voter frontiste. ils cherchent une population à désigner ? VOUS AUSSI.
      la seule différence c’est qu’à la fin c’est vous qui allez gagner et vous en tirer vivants et vous le savez pertinemment.
      ça ne m’inspire que du dégoût. on sreparlera quand il y aura des voix militantes politiques ou que sais je d’impactant pour dire les choses.
      tant qu’on en restera à réciter son cours de collège « le facho est raciste » on sera juste sûrs et certains de l’issue. sans moi. Salut.

      https://twitter.com/feeskellepeut/status/697021952414846977
      #barbarie #déshumansation

  • Début d’après-midi besoin d’aller en ville faire une petit course. Alors que je prenais le chemin du retour, j’ai vu des tracteurs arriver place de la préfecture. Je suis donc restée sur place pour en savoir un peu plus et voir ce qui se passerait.

    A peu près 25 tracteurs, quelques meules de paille et une citerne de lait. Beaucoup de jeunes, parmi les manifestants du syndicat des Jeunes agriculteurs et ceux de la FDSEA.
    J’ai discuté avec une agricultrice qui produit des poulets de Loué et des vaches allaitantes depuis 20 ans.
    Côté poulets, ça se passe assez bien vu que ces volailles sont labellisés, les producteurs en tirent une certaine plus value. Mais côté bovins, c’est pas ça du tout. En cause, la grande distribution qui fait pression pour baisser les prix, et la PAC.

    Cette femme me racontait qu’elle et son mari possèdent 145 ha de terres sur lesquelles sont donc produits les poulets (mais je ne sais pas combien), 80 vaches et des céréales. Elle produit du blé pour l’exploitation mais en revend une partie à la coopérative du coin quand les prix sont intéressants. Ce qui semble ne pas être le cas actuellement et craint de vendre à perte.

    Elle a contracté 7 prêts : 6 prêts d’investissement matériels, 1 pour sa trésorerie. En 2015, les affaires allant mal, la banque a bloqué son compte pendant 4 mois : 4 mois sans salaires.

    Pendant qu’on discutait les responsables syndicaux étaient en réu avec la préfète puis le président du conseil départemental. La citerne était pleine de lait, la productrice disait qu’elle repartirait très probablement à vide. Je suis restée un peu plus d’une heure mais je ne pouvais pas rester plus longtemps, je suis donc repartie.

    Je viens de regarder ce qu’en disait la presse du coin, les agriculteurs sont allés foutre un peu de zone à Carrefour.
    https://www.youtube.com/watch?v=JGz73NuWQAw

  • Un discours anticapitaliste venu du Sud - Le pape contre le « fumier du diable », par Jean-Michel Dumay (septembre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/DUMAY/53677

    Devant un auditoire dense réuni au parc des expositions de Santa Cruz, la capitale économique de la Bolivie, un homme en blanc fustige « l’économie qui tue », « le capital érigé en idole », « l’ambition sans retenue de l’argent qui commande ». Ce 9 juillet, le chef de l’Eglise catholique s’adresse non seulement aux représentants de mouvements populaires et à l’Amérique latine, qui l’a vu naître, mais au monde, qu’il veut mobiliser pour mettre fin à cette « dictature subtile » aux relents de « fumier du diable » (1).

    « Nous avons besoin d’un changement », proclame le pape François, avant d’inciter les jeunes, trois jours plus tard au Paraguay, à « mettre le bazar ». Dès 2013, au Brésil, il leur avait demandé « d’être des révolutionnaires, d’aller à contre-courant ». Au fil de ses voyages, l’évêque de Rome diffuse un discours de plus en plus musclé sur l’état du monde, sur sa dégradation environnementale et sociale, avec des mots très forts contre le néolibéralisme, le technocentrisme, bref, contre un système aux effets délétères : uniformisation des cultures et « mondialisation de l’indifférence ».

    En juin, dans la même veine, François adressait à la communauté internationale une « invitation urgente à un nouveau dialogue sur la façon dont nous construisons l’avenir de la planète ». Dans cette encyclique sur l’écologie, Laudato si’ (« Loué sois-tu »), il appelle chacun, croyant ou non, à une révolution des comportements et dénonce un « système de relations commerciales et de propriété structurellement pervers ». Un texte « à la fois caustique et tendre », qui « devrait ébranler tous les lecteurs non pauvres », estime la New York Review of Books (2). En France, 100 000 exemplaires de ce petit manuel se sont envolés en six semaines (3).

    Voir aussi « Changement de cap pour la conquête des âmes »
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/A/53717

  • Louer un bureau à Moscou : où en est le marché russe de l’immobilier commercial ?
    http://www.lecourrierderussie.com/2013/11/25/louer-un-bureau-moscou-ou-en-est-le-marche-russe-de-l-immobilier

    Combien coûte un m2 de bureaux à Moscou ? Quels sont les pièges à éviter ? Arnaud Benoit répond aux questions du Courrier de RussieThe post Louer un bureau à Moscou : où en est le marché russe de l’immobilier commercial ? appeared first on Le Courrier de Russie.

    #Publi_info #immobilier

    • Il me semble qu’il a d’autres problèmes plus sérieux :

      – d’abord, la plupart des gens vivent déjà « à plusieurs » :
      http://citron-vert.info/spip.php?article935

      La taille moyenne d’un ménage en France métropolitaine [...] est aujourd’hui de 2.3.

      et :

      Un tiers des logements est désormais occupé par des personnes seules, un autre tiers héberge deux personnes et le dernier tiers trois personnes ou plus.

      Et je suspecte que vivre « en famille » a certainement un bilan carbone plus efficace que vivre en colocation (il y a bien plus de choses qu’on peut mettre en commun avec sa petite famille qu’avec son colocataire).

      – la colocation ne me semble viable qu’avec des individus seuls ; nettement plus difficile pour des couples ; et encore plus difficile pour des couples avec enfants. (Ne pas confondre colocation et la co-habitation signalée en lien dans l’article.)

      – la question de la colocation concerne donc le tiers des logements, donc beaucoup moins que le tiers des individus : si je ne me trompe : approximativement 15% des individus. Donc 85% des gens vivent déjà « à plusieurs » dans leur logement.

      – parmi ces 14% d’individus, combien aspirent à vivre seuls toute leur vie ? Parce que c’est bien ça, la coloc : un truc temporaire tant que tu es seul. Une fois que tu vis en couple (stable, pour simplifier), a fortiori quand tu attaques la phase de reproduction, la colocation n’est plus possible. Du coup, fondamentalement, la colocation est vécue comme une situation de transition (tant qu’on est un jeune urbain - étudiant ou juste après).

      – le fric ! Louer seul est certes difficile quand tu n’as pas les moyens. Mais : comment tu fais pour louer à deux quand les deux ont des difficultés ? En pratique : que se passe-t-il si l’un des locataires fait défaut (tu as plusieurs locataires dans la merde parce qu’un seul ne paie plus son loyer). Du coup, le phénomène me semble clairement limité aux gens qui, certes veulent économiser, mais qui peuvent se faire suffisamment confiance pour que l’autre locataire paie bien son loyer. D’où cette image : les étudiants et les jeunes urbains de Friends.

    • pour les couples il est prévu de scotcher ensemble deux des portes du frigo (les deux du bas, pour simplifier). on envisage le retour de l’expression « à la colle »

  • Louer son ventre, voilà où conduit la logique du marché. Les mères porteuses soulèvent des questions gênantes - éditions Agone
    http://blog.agone.org/post/2008/12/14/Louer-son-ventre-voila-ou-conduit-la-logique-du-marche-Les-meres-porteus

    Ces dernières années, les mères porteuses ont fait l’objet de nombreux débats philosophiques et politiques. En résumé, cela s’avère un champ de mines du point de vue de la lutte des classes et des genres. Certains pensent que lorsque la grossesse devient l’objet d’un commerce elle équivaut à la vente d’un organe ou d’un nouveau-né. Ce procédé réduit les bébés et les femmes à un statut de marchandises, car leurs fonctions biologiques sont mises sur le marché au même titre que n’importe quelle marque de chaussures. Si un jour la gestation pour le compte d’un tiers devient un commerce de grande ampleur, la grossesse deviendra un sale boulot de plus pour la classe moyenne, avec des salaires à la baisse et des couples prospères qui sous-traitent parce que c’est vraiment une sinécure d’être enceinte.

    #inégalités #exploitation